Zootechnie Generale Cag Una 2019
Zootechnie Generale Cag Una 2019
Zootechnie Generale Cag Una 2019
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COURS DE
ZOOTECHNIE GENERALE
LICENCE PROFESSIONNELLE (L1)
Et
Général:
qui prend en compte plusieurs domaines;
qui intéresse plusieurs aspects;
qui se rapporte à plusieurs espèces.
1. Objectif du cours
Donner à l’apprenant, des notions, des concepts et des principes de base de la zootechnie. Ainsi, les
chapitres qui seront exposés devront lui permettre d’internaliser et de s’approprier ces connaissances
nécessaires pour aborder plus tard la problématique des productions animales. De façon spécifique, il faut
amener l’apprenant à :
comprendre des définitions, des concepts, des principes de base et des champs d’application de la
zootechnie;
comprendre les différentes pratiques et méthodes d’élevage des animaux domestiques ;
percevoir l’importance des infrastructures et des équipements d’élevage pour animaux
domestiques ;
mieux cerner l’importance de l’hygiène et les mesures prophylactiques dans le circuit de production
des aliments d’origine animale destinés à la consommation humaine ;
2. Résultats attendus
Avant les différentes séquences des cours, dès le premier contact, les apprenants sont informés de la
méthode de déroulement des cours ainsi que des conditions d’évaluation.
Notes de cours/polycopiés
Flipchart
Vidéoprojecteur/rétroprojecteur,
Tableau noir
7. Evaluation
Il s’agira d’un système de contrôles continus au cours duquel, l’apprenant sera évalué au moins deux fois.
Les travaux pratiques et ou sorties pédagogiques seront également évalués sur la base des rapports y
afférents. Chaque évaluation sera sanctionnée par une note.
évaluation formative;
évaluations sanctionnées par une note :
o questions à traiter individuellement sur table
o rapport de sortie pédagogique ou séances d’épreuves orales si possible.
Un barème est incorporé dans chaque épreuve.
- Au choix
- Synthèse
- Analyse
- Compréhension.
Les évaluations interviennent à la fin des cours théoriques et éventuellement des TD, des TP et des
sorties pédagogiques si possible.
A travers ses réponses aux questions, l’apprenant doit pouvoir raisonner et prouver qu’il a compris les
principes directeurs (définitions, concepts…) de la matière. Il doit démontrer qu’il a acquis des
connaissances et des aptitudes à faire valoir en tant que de besoin.
Chapitre 1 : LES PRATIQUES D’ELEVAGE ET
LA SANTE ANIMALE
L’alimentation et le rationnement
Au total le bétail, mieux nourri, produit plus de viande, de lait, de laine, d’œufs, de fumier et fournit plus de
travail. Quelle que soit la spéculation envisagée, l’alimentation est un poste budgétaire important du coût
de production d’un animal puisqu’elle représente 45 à 55% des charges opérationnelles. Ainsi, la maîtrise
de l’alimentation aura une influence sur les performances de production et de reproduction. Il est
nécessaire de connaître quelques besoins essentiels des animaux :
L’énergie : exprimée en unité fourragère (U.F.) ;
L’azote : il s’agit des protéines vraies digestibles ;
Les minéraux : essentiellement au calcium (Ca) et au phosphore (P) et parfois au magnésium (Mg).Toute
carence en phosphore se répercute sur la digestion de la cellulose du rumen, sur la fertilité ;
L’eau : pas d’eau, pas d’élevage.
D’une manière générale, le logement des animaux d’élevage doit être adapté pour fournir des conditions
favorables d’alimentation, de repos. Il doit constituer un environnement sanitaire convenable.
Les logements des animaux d’élevage sont très divers. Ils correspondent à la nécessité de garder les
animaux, de les mettre à l’abri de prédateurs, de les protéger contre les intempéries, de les garder en
stabulation ou d’organiser une production intensive. Ils doivent correspondent également à la taille
moyenne des individus et à l’importance des troupeaux. Dans le cas des bovins, ils peuvent aller des parcs
constitués de piquets ou d’épineux à des étables. Dans le cas des volailles, la variabilité des poulaillers est
également très grande selon le mode de production et les moyens mis en place.
Dans le cas des élevages extensifs, les logements sommaires souvent observés sont destinés à garder les
veaux ou le bétail en entier la nuit. Dans certains cas, ces logements peuvent être améliorés pour protéger
les animaux des vents dominants. Ils doivent se situer dans un endroit relativement surélevé, pas dans des
endroits boueux ou inondables, et faciles d’entretien. Dans certains milieux, les éleveurs changent les
emplacements à intervalles réguliers pour limiter les risques d’infestations parasitaires.
Un logement plus élaboré va de pair avec la sédentarisation. On le rencontre souvent dans les systèmes
de production associant l’élevage et l’agriculture. C’est le cas pour les animaux de culture attelée, les
vaches laitières, les bovins et ou mouton en engraissement. Ce type de logement dispose d’un toit, et il est
construit en matériaux locaux et demande un investissement léger.
Les plus gros investissements se retrouvent dans le cas des étables, bergeries ou écuries pour des
élevages intensifs. Là, il s’agit de bâtiments construits en matériaux définitifs dont les plans permettent de
faciliter les manipulations, les déplacements d’animaux. Ils sont construits en tenant compte des conditions
climatiques, du sol, de la conduite aisée de l’exploitation, et de l’environnement. En régions chaudes, il est
essentiel que les bâtiments soient bien aérés pour éviter une chaleur excessive et un air confiné nuisible à
toutes les espèces. On doit prévoir des dépendances pour isoler les animaux, pour assurer la quarantaine
des animaux étrangers, un magasin pour le stockage des aliments et du matériel d’exploitation.
Tout ce qui entoure l’animal est susceptible de jouer un rôle de cause déterminante ou favorisante des
affections qui le frappent. Ainsi, quelle que soit la spéculation envisagée, il est nécessaire d’opérer dans un
environnement qui :
- assure le maintien des animaux en bonne santé ;
- facilite la tété, la traite ;
- permet une bonne surveillance des animaux ;
- assure une bonne organisation du travail.
Un bon environnement tient compte de la température, de l’aération, de l’humidité, de la lumière.
L’environnement naturel comprend :
la température: la norme de confort thermique d’un veau par exemple se situe entre 13 et 25°C.
Chez l’adulte, elle est fonction du stade physiologique et du niveau alimentaire. Les températures
élevées supérieures à 25°C sont néfastes ;
l’humidité de l’air: l’humidité souhaitée est comprise entre 70 et 80%. Inférieure à 70%, elle a un
effet néfaste sur la respiration et supérieure à 80%, elle renforce l’action du froid;
la vitesse de l’air: un vent froid et humide provoque des mortalités importantes, surtout en élevage
extensif de plein air. Il est judicieux de prévoir des abris, des haies, des appentis ;
l’eau : elle peut être un vecteur de maladies ;
l’environnement artificiel: il s’agit de parcs de stabulation insalubres, de bâtiments d’élevages dont
les constructions n’ont pas respecté les normes requises pour donner le minimum de confort aux
animaux.
La présence d’agents pathogènes liée ou non à l’inobservance de l’ensemble de ces éléments entraîne le
plus souvent au niveau des élevages des coûts directs, notamment la diminution de la production laitière,
la mortalité, le déclassement des carcasses, les saisies à l’abattoir, la chute des pontes, les avortements
que l’éleveur pouvait éviter ou réduire. Même si ces conséquences s’avèrent difficiles à évaluer, elles
peuvent occasionner également des coûts indirects à savoir :
la diminution des performances des animaux (croissance) ;
la réforme ou la vente prématurée des animaux ;
la perturbation du métabolisme ;
la diminution des performances de reproduction (fécondité et fertilité).
L’hygiène représente un ensemble de mesures ou d’actions préventives pour réduire ou limiter les risques
sanitaires et assurer de bonnes conditions d’entretien et de production des animaux. Il s’agit de l’hygiène
des locaux, de l’alimentation et de l’abreuvement et de l’hygiène sur les conditions de travail et de le
harnachement. L’hygiène peut s’appliquer sous diverses formes et à tous les modes d’élevage. Plus le
système d’élevage est intensif, plus les règles d’hygiène doivent être respectées.
Dans les élevages en voie d’intensification ou intensifs de monogastriques par exemple, avec très souvent
de fortes densités animales, de nombreuses mesures doivent être prises pour limiter l’entrée de germes
susceptibles d’entraîner des pathologies. C’est indispensable vis-à-vis de certaines maladies pour
lesquelles les moyens de lutte sont limités. C’est l’exemple de la peste porcine africaine qui ne peut être
évitée qu’en isolant systématiquement les porcheries. Dans les élevages avicoles, il est nécessaire
d’assurer une désinfection des poulaillers entre deux bandes, quelle que soit la taille de l’élevage. De
même, pour ces cas évoqués plus haut, la mise en place de pédiluve avec une solution contenant des
acaricides est un impératif de production.
D’une manière générale, le maintien de la santé d’un troupeau passe par la prophylaxie. Celle-ci se définit
comme l’ensemble des mesures destinées à empêcher l’apparition ou la propagation d’une ou de plusieurs
maladies. Ici encore, on distingue la prophylaxie médicale (vaccination) qui vise à améliorer la résistance
(immunitaire surtout) de l’organisme et la prophylaxie sanitaire (traitement) qui tend à diminuer les forces
d’agression. La réalisation des prophylaxies relève maintenant de la responsabilité des éleveurs et non des
services vétérinaires. Ainsi, lors de l’achat d’animaux pour la reproduction, l’acquéreur doit mettre le ou les
animaux en quarantaine. Il mettra en outre à profit ce temps pour effectuer les différentes interventions
pour détecter la présence éventuelle de maladies chroniques ou en phase de latence. Pendant cette
période, toute réaction positive entraîne l’élimination systématique du ou des sujets.
Rappelons que le mode d’action des agents pathogènes varie d’une espèce à une autre. Il peut agir par
spoliation - traumatisme - inoculation - perturbation du métabolisme. La présence d’agents pathogènes
dans un organisme peut occasionner des coûts directs ou indirects.
Le suivi de troupeaux de ruminants et l’analyse des coûts montrent qu’en régions tropicales et ce en
termes d’avantages comparatifs, la rentabilité de ces troupeaux tient beaucoup plus à l’hygiène des locaux,
des matériels d’exploitation, de la prophylaxie sanitaire qu’à beaucoup plus d’autres mesures que
pourraient être la vaccination et l’emploi de substances médicamenteuses seules (Doko et al., 2012).
En zone soudanienne, les pertes liées au parasitisme gastro-intestinal chez les ovins et les caprins et
même la volaille sont 4 à 5 fois supérieures à celles liées à la pathologie infectieuse. Les calculs des taux
de rémunération des dépenses en vaccins et en anthelmintiques montrent une légère supériorité de la
vaccination, liée principalement à son faible coût d’acquisition, sans doute parce qu’il a été pendant
longtemps subventionné pour obtenir l’adhésion d’un plus grand nombre d’éleveurs.
Aujourd’hui encore, l’élevage de petits ruminants mouton et chèvre Djallonké, ders porcs et des volailles
est caractérisé par un fort taux de vagabondage autour des villages. Ce vagabondage les voue parfois à
l’écrasement par les véhicules, ou encore à une certaine forme de maraude pratiquée par de véritables
professionnels opérant la nuit. A cela, il y a des épidémies qui viennent annihiler périodiquement les
progrès du troupeau.
Au niveau de la reproduction, la gestion de la lutte permet un raccourcissement du cycle de reproduction
des brebis, un regroupement des sevrages consécutifs à un regroupement des naissances durant les
périodes les plus favorables du point de vue alimentaire et sanitaire.
Ce chapitre introduit les notions et les principes de base pour l’élevage de bétail domestique. Il doit
permettre à l’apprenant d’identifier les forces et les faiblesses du sous-secteur de l’élevage aux fins de
promouvoir la production et l’exploitation de ces animaux dans un esprit de développement durable.
I. QUELQUES DEFINITIONS
Fécondité : nombre de naissances vivantes par rapport au nombre de femelles en âge de reproduire.
L’expression de ce résultat en pourcentage donne un taux de fécondité. Ce taux est différent selon les
races d’animaux, les types d’élevage, les conditions du milieu, l’alimentation et les soins aux animaux. Les
principales composantes de la fécondité sont la fertilité et la prolificité.
Fertilité : la fertilité est égale au nombre de mises bas par nombre d’animaux à la lutte.
Prolificité: la prolificité est égale au nombre de fœtus pour 100 mises bas. Elle indique le nombre de
naissances multiples.
Mortalité : considérée comme le total des décès, la mortalité est un élément important de la dynamique du
troupeau. Elle conditionne le rendement numérique du troupeau.
La puberté : C’est l’âge où l’animal devient apte à produire des gamètes fécondants (1 ière chaleurs chez la
femelle et 1ère éjaculation chez le mâle).
2.6. La gestation
La gestation est la période pendant laquelle le nouvel individu ou le veau va naître. La durée moyenne de
la gestation est de neuf (09) mois. Elle varie selon :
les races ;
le numéro de lactation
la taille de la portée : les portées jumelaires raccourcissent la durée de la gestation.
La durée de la gestation est variable. Elle est caractéristique de chaque espèce.
La gestation est une période qu’il faut mettre à profit pour réaliser certaines prophylaxies médicales
(vaccinations) et sanitaires (thérapie et hygiène des locaux). Ces vaccinations assureront une protection
des jeunes après absorption des anticorps produits et qui sont contenus dans le lait surtout le colostrum, le
tout premier aliment du nouveau-né. Il est également très riche en vitamines.
2.7. La mise-bas
Encore appelée parturition, part, accouchement, travail, vêlage (bovin), agnelage (ovin), la mise bas est
précédée de modifications anatomo-physiologiques caractérisées par la montée de lait dans les mamelles,
le gonflement des lèvres vulvaires, l’écoulement d’un liquide glaireux. La mise-bas est suivie quelques
heures plus tard de l’expulsion des enveloppes fœtales. La mise-bas représente donc l’ensemble des
phénomènes qui aboutissent à l’expulsion du fœtus et de ses annexes.
Ces pesées permettent de 1-disposer des courbes de croissance par période, de 2- calculer les poids à
âge type (il y a souvent une corrélation entre le poids à l’âge adulte et la mise à la reproduction des
femelles), 3- comparer les animaux d’un même élevage et 4- estimer la valeur génétique des jeunes veaux
à partir de leurs performances en ferme jusqu’au sevrage ainsi que celle de leur ascendance.
Le mouton peul sahélien, haut sur pattes, présente toute proportion gardée les mêmes caractéristiques
alimentaires, conformation générale ou silhouette que les races bovines Zébu. Ils sont très peu exigeants
en nourriture et peuvent se contenter en saison sèche de feuilles sèches, de brindilles, de gousses et
d’épineux sous forme de pâturage aérien.
3.2. L’effet mâle et l’accouplement
L’effet mâle est beaucoup plus intéressant chez les petits ruminants et les porcins. Lorsqu’on retire les
mâles du troupeau pendant au moins 3 à 4 semaines puis qu’on les remet/réintroduit dans le troupeau,
beaucoup de femelles viennent en chaleurs ensemble: c’est l’effet mâle.
Encore appelé coït, monte, saillie, lutte, saut, copulation, l’accouplement est favorisé par le comportement
et l’odeur des femelles en chaleurs qui excitent le mâle. Il faut veiller à ce que l’accouplement se réalise au
moment de l’ovulation en tout cas peu avant ou peu après. En cas de chaleurs silencieuses, les chances
de fécondation sont réduites. Ainsi, quand les mâles et les femelles sont séparés, c’est à l’éleveur que
revient la charge de s’assurer que l’accouplement se produit au moment opportun.
La durée moyenne de la gestation chez les brebis ou les chèvres est de 150 jours (environ 05 mois). A 100
jours, le fœtus ne pèse pas encore plus du quart de son poids à la naissance. La formation du fœtus est
accrue pendant les 50 derniers jours de la gestation. C’est pourquoi il est recommandé de distribuer des
aliments très riches et surtout mieux équilibrés à la mère d’autant qu’au-delà de la couverture de ses
propres besoins, il faut la préparer à une production élevée de lait pour le futur né.
V. LES PORCINS
La réussite de l’élevage porcin repose dans la maitrise du logement, de la reproduction, de l’alimentation et
de la santé. Le porc est un monogastrique omnivore : il mange tout. Il est capable de transformer une
gamme variée de produits et de sous-produits agricoles non destinés à la consommation humaine pour
produire de la viande. Il a une croissance rapide. En Europe par exemple, 8 à 9 mois suffisent pour amener
un porcelet de 1,2 kg à la naissance à 90-120 kg.et le livrer à la boucherie.
5.2 La reproduction
Il faut un verrat pour un effectif compris entre 5 et 20 truies. Deux verrats sont toujours nécessaires quel
que soit l’effectif du troupeau.
La puberté : apparait très souvent vers l’âge de 3 à 6 mois mais il est recommandé d’attendre l’âge de la
maturité sexuelle (7 à 8 mois) avant la mise à la reproduction.
Le cycle sexuel : la durée moyenne du cycle sexuel ou cycle oestrien est compris entre 19 et 23 jours.
Les chaleurs : c’est la période pendant laquelle la truie accepte le mâle et peut être fécondée. Il est
possible de faire un test d’immobilisation.
La gestation : elle dure 3 mois 3 semaines 3 jours soit 112 à 116 jours avec une moyenne de 114 jours.
5.3 L’alimentation
Les éléments pour la formulation d’aliments pour porc reposent sur l’énergie, les protéines et les minéraux.
5.4 La santé
Hygiène : mettre l’accent sur la prévention à travers l’entretien quotidien des locaux, des
infrastructures, des équipements et des matériels d’exploitation;
Maladies infectieuses dominantes : la peste porcine africaine, les gastro-entérites qui est aussi une
maladie virale, les colibacilloses néonatales ou diarrhée blanche du porcelet, la pneumonie, le
rouget du porc causée par une bactérie, les Métrites – Mammites– Agalactie (MMA) : il s’agit
d’infections bactériennes ;
Maladies parasitaires :
- Parasites externes : gales, tiques, poux et puces ;
- Parasites internes : ascaridiose surtout.
6.5. La reproduction
La femelle est capable de produire vers 6 mois. Les races légères sont plus précoces. Mais il vaut mieux
attendre 8 à 10 mois. Ne pas appliquer le mâle à la reproduction avant 10 à 12 mois. L’accouplement et la
fécondation réussissent quand la femelle y est disposée. On dit alors qu’elle est en chaleurs. Une femelle
en chaleurs devient agitée ou sa posture est allongée quand elle est au repos. L’odeur du mâle favorise la
mise en condition de la femelle. Pour cette raison, le lieu de la saillie est la case du mâle. Si la femelle
refuse le mâle, il vaut mieux la ramener dans sa case. Après 4 à 5 jours, on la représente au mâle. Si elle
l’accepte, c’est qu’elle n’était pas fécondée. Une seule saillie suffit.
La durée de la gestation varie de 29 à 31 jours. Le nombre de portées annuelles pour une lapine ne doit
pas dépasser 4 ; sinon, on fatigue les mères et les petits sont moins beaux. On peut adopter le rythme
suivant : gestation : 30 jours ; l’allaitement : 50 jours ; repos : 10 jours. Cela fait 1 portée tous les 3 mois.
Les animaux reproducteurs doivent être rustiques et à croissance rapide. Si l’élevage est bien tenu, il est
rentable.
6.6. La mise-bas
Quelques jours avant la mise bas, la lapine fait son nid. Il faut assombrir la case et la laisser ainsi jusqu’à 7
jours après la mise-bas. Veiller à ce qu’elle ait toujours de l’eau à boire. Sinon, elle risque de tuer ses petits
pour apaiser sa soif. La visite du nid se fait 2 ou 3 fois par jour après la naissance. De façon pratique, on
déplace la mère dans une autre case pendant ce temps-là. Il est bon de se frotter les doigts avec la litière
de sa case pour que l’odeur humaine ne reste pas sur les lapereaux. Remettre le nid bien en place, puis
ramener avec douceur la mère dans sa case. Sur une fiche fixée à la case de chaque lapine, inscrire les
renseignements suivants :
xx/2/06
Date de la saillie,
YAGO
Nom du mâle,
Date de la mise-bas, Yy/6/06
Nombre des lapereaux. 6
L’aviculture est l’élevage des oiseaux, des volailles (Le petit LAROUSSE compact, 2004).
L’aviculture est, au sens étymologique du terme, l’art de faire naître des oiseaux, de veiller à leur
développement, leur entretien, leur reproduction. C’est une activité économique qui pourrait fournir aux
populations, des protéines et leur procurer des revenus appréciables. Mais dans la plupart des pays
d’Afrique, les techniques d’élevage sont en général sommaires.
L’eau et les aliments abondent en saison pluvieuse alors que pendant la saison sèche, on assiste très
souvent à un manque quasi-total des aliments. C’est une véritable cueillette.
Enfin, la gamme variée de maladies que les oiseaux doivent affronter en permanence, certaines
mentalités, le poids des pratiques socio-culturelles sont autant d’obstacles que notre aviculture devra
surmonter.
A RETENIR
La rusticité est une des qualités des espèces et races locales autochtones. La plupart de ces espèces et
races peuvent subsister, même sans soins, dans des régions où les conditions sont extrêmement
précaires, pénibles pour l’élevage.
Les races locales peuvent vivre, produire et se reproduire dans leur environnement souvent peu
favorable aux activités de production. Elles ont une adaptation assez bonne aux conditions du milieu.
Tout apport de sang étranger leur fait perdre cette aptitude.
Les espèces et races locales ont acquis une très bonne immunité naturelle antiparasitaire. Cette
immunité va s’installer chez la plupart des descendances, notamment les jeunes qu’il faudrait aider par
la mise en œuvre d’un programme de prophylaxie sanitaire rigoureux qui implique un déparasitage
interne, au moment du sevrage par exemple.
Au point de vue zootechnique, de grands progrès peuvent être réalisés dans des élevages pour
améliorer les performances de nos espèces locales qui possèdent déjà d’assez bonnes aptitudes à la
production et à la reproduction. En race pure, elles sont les seules à s’adapter au climat tropical humide.
Il suffira d’un encadrement adéquat pour améliorer considérablement leurs rendements.