Radio Propagation Et Antennes Ok2
Radio Propagation Et Antennes Ok2
Radio Propagation Et Antennes Ok2
-q
Figure 1.1.2.
direction de
la propagation
Figure 1.1.3.
où v est égal à la vitesse de la lumière soit 299 792,458 km/s mais on préfère dire ≈ 300.000 km/s
Mais, on peut donc aussi trouver la longueur d'onde, et comme on exprime généralement les longueurs
d'ondes en mètre et les fréquences en MHz, on a la relation pratique
La figure ci-dessus représentait une polarisation linéaire, le champ électrique s'il est vertical (comme dans
la figure ci-dessus) reste vertical. Il est aussi possible (grâce à des antennes spéciales) d'avoir un champ
électrique qui change de polarisation et qui tourne, on obtient alors une polarisation circulaire. Cette
polarisation circulaire pour tourner dans le sens des aiguilles d'une montre ou dans le sens contraire, on dit
qu'il s'agit d'une polarisation circulaire gauche (ou lévogyre) ou polarisation circulaire droite (ou dextrogyre).
Enfin lorsque la grandeur du champ électrique varie entre sa position en vertical et en horizontal, on dit qu'il
s'agit d'une polarisation elliptique.
1
Bien que ce chapitre ne fasse pas partie de la matière à connaître pour l'examen HAREC, il nous a semblé intéressant de commencer
ce chapitre par une approche expérimentale.
Le dipôle avec la lampe constituent un détecteur de champ électrique. On pourrait faire un détecteur de
champ magnétique en faisant une boucle fermée par une ampoule électrique.
y
x
Figure 1.2.1.2.
1.2.1.2.2. Certains matériaux laissent passer les ondes électromagnétiques et d'autres pas …
tôle en aluminium,
plaque de bois,
plaque de plastic,
etc ...
Figure 1.2.1.3.
Si on met une antenne et un dipôle détecteur de champ électrique à 90°, la lampe est éteinte. Mais si on
place une plaque métallique obliquement à l'antenne, on constate que la lampe s'éclaire à nouveau si le
détecteur de champ électrique se trouve dans une position particulière. La plaque réfléchit donc les ondes
électromagnétiques, tout comme un miroir réfléchit les ondes lumineuses.
tôle métallique
Figure 1.2.1.4.
Figure 1.2.1.5.
Le dispositif suivant est différent : on utilise un générateur de haute fréquence et une ligne de transmission.
En promenant une ampoule le long de cette ligne, on remarque qu'elle s'éclaire à certains endroits et est
éteint à d'autres. On trouve donc des nœuds et des ventres de tension. La distance entre deux points où
l'ampoule éclaire au maximum est égale à la longueur d'onde. On peut ainsi mesurer la longueur d'onde
avec un mètre ruban.
résistance de charge
Figure 1.2.1.6.
Bien sûr cette méthode n'est pas très précise car on ne peut pas déterminer le maximum d'intensité qu'à 2
ou 3 mm près. Le résultat est le même entre les minimum d'éclairement.
En faisant le produit de la longueur d'onde et de la fréquence(c = λ f) on obtient la célérité. Ici aussi, quoique
la précision de la mesure soit assez grossière on obtient des résultats spectaculaires.
Et si on fait la même expérience avec d'autres fréquences, on constate ("oh merveille") que le produit est
constant dont c = λ1 f1 = λ2 f2 = λ3 f3 = λn fn etc ... La vitesse c est donc une constante.
Dans le montage ci-dessus, on charge la ligne avec une résistance. Puis on promène un détecteur de
tension électrique (notre ampoule) le long de la ligne. On constate que pour une "certaine" valeur de la
résistance de charge il n'y a plus de maximums et des annulations … On dit que la ligne est adaptée.
Lorsque la ligne est ouverte ou en court-circuit ou terminée par une résistance autre que celle obtenue ci-
dessus, il y a des maxima et des minima. On dit que la ligne est désadaptée et qu'il y a un taux d'ondes
stationnaires.
Figure 102.1.7.
On sait aussi que la distribution de courant domestique et industriel est à 50 Hz et que nos petits émetteurs
portables fonctionnent dans la bande des 144-146 MHz, mais 1 Tera Hertz est quelque chose de
gigantesque en effet 1 THz = 1 000 GHz = 1 000 000 000 000 Hz ! De même pour les unités de longueurs
d'onde le mètre et le millimètre tout le monde sait ce que c'est, mais l'Å c'est une mesure que nous n'avons
-10
pas l'habitude de manipuler tellement c'est petit ici aussi pour rappel 1 Å = 10 m !
Une onde électromagnétique résulte de l'interaction d'un champ électromagnétique et d'un champ électrique
qui sont orthogonaux.
Dans ces cas on dira aussi que l'onde a une polarisation linéaire. On obtient ces polarisations en plaçant
simplement un dipôle verticalement ou horizontalement.
Mais le sens du champ électrique peut aussi varier de direction, on dit alors que la polarisation est circulaire
et on considérera alors
• la polarisation en sens horlogique, ou de polarisation circulaire droite, ou dextrogyre ou de RHP
("Right Hand Polarisation"), ... lorsque le champ électrique tourne dans le sens horlogique ....et,
• la polarisation en sens antihorlogique, ou de polarisation circulaire gauche, ou lévogyre ou de LHP
("Left Hand Polarisation"), ... lorsque le champ électrique tourne dans le sens antihorlogique.
On obtient des ondes en polarisation circulaire à l'aide d'antennes hélicoïdales ou en montants 2 antennes
perpendiculaires l'une à l'autre et en les alimentant au moyen d'un dispositif spécial.
3
Les "anciens" physiciens, électroniciens parlent encore en "cycle par seconde" !
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8
dans laquelle c est la vitesse de la lumière 4 et vaut 299.792.458 m/s ou grosso modo 300.000.000 m/s, λ
est la longueur d'onde en mètre et f est la fréquence en Hertz. Pratiquement cette formule peut être mise
sous la forme
Dans la littérature on utilise aussi la "longueur d'ondes" pour désigner une bande de fréquence. C'est une
approche qui date du début de la radio. Ceci permet tout au plus de savoir de quelle bande de fréquence on
parle
Outres les bandes radioamateurs, il y a aussi d'autres utilisateurs. En radiodiffusion par exemple, au lieu de
donner la longueur de la bande, on parle plutôt en qualifiant la longueur d'ondes de longues moyennes ou
courte. Et quand est venue la télévision, on a donné des chiffres romains aux bandes.
4
Fizeau a réalisé en 1848 une expérience pour déterminer la vitesse de la lumière : il a fait mirroir
tourner une roue dentée devant un miroir et il a envoyé un pinceau de lumière dans l'espace
d'une dent. Si on ne voit pas la lumière revenir, c'est que le temps de parcourt de la lumière
est égal au temps de la rotation d'une dent. Ainsi, si la roue à 360 dents, si la distance est
de 7500 m et si on observe ce phénomène pour une vitesse de rotation de 27,5 tours/ sec ,
cela signifie que : si une dent occupe 1/720 ième de tour et t = angle/vitesse de rotation =
-5
(1/720)/27,5 = 5,05 10 sec et donc la vitesse de la lumière est égale à c = 2 d / t = 2 x
-5 8
7500 / 5,05 10 = 2,97 10 m/s ! d
dénomination
LF Low Frequency 0,03 à 0,3 MHz
MF Medium 0,3 à 3 MHz
HF High 3 à 30 MHz
VHF Very High 30 à 300 MHz
UHF Ultra High 300 à 3000 MHz
SHF Super High 3000 à 30000 MHz
Chapitre 2 : La propagation
• dans la bande LF (de 0,03 à 0,3 MHz), la propagation se fait essentiellement par onde de sol, c-à-
d que les ondes se propagent près du sol et sont guidées par le sol. La portée peut atteindre
quelques milliers de km.
• dans les bandes MF (de 0,3 à 3 MHz), dans la journée la propagation se fait par onde des sol avec
une portée de quelques centaines de km , mais la nuit il apparaît aussi une propagation par onde
ionosphérique.
• dans la bande HF (de 3 à 30 MHz), la propagation par onde de sol se réduit à une dizaine de km
pour la bande haute (10 m) à une petite centaine de km pour la bande basse (80 m). Mais le mode
de propagation essentiel et probablement le plus spectaculaire est la propagation ionosphérique.
• dans les bandes VHF et UHF (de 30 MHz à 3000 MHz) la propagation se fait essentiellement par
onde de ciel, mais d'autres modes permettent des communications à très longues distances.
• enfin pour les bandes micro-ondes (> 1 GHz) la propagation se fait essentiellement à vue directe.
Par ailleurs il y a aussi la propagation en espace libre, c-à-d celui où on imagine une antenne d'émission
et une antenne de réception sans aucun élément environnant (pas de sol, pas de mer, pas d'obstacle, rien
…). Ce cas n'est pas seulement théorique, il est également présent dans les liaisons point à point très bien
dégagées.
La propagation par onde de sol est essentiellement utilisée en radiodiffusion, pour les OL et les OM. Elle est
également utilisée en HF pour des liaisons mobiles où l'antenne la plus appropriée pour être montée sur un
véhicule est une antenne verticale ("fouet").
Mais le long de la surface terrestre, le champ diminue plus rapidement. La distance moyenne que l'onde de
sol parcourt avant de s'évanouir dépend donc non seulement des caractéristiques du sol, mais aussi de la
fréquence.
dBµV/m
120 1 V/m
1500 kHz
1000 kHz
100 750 kHz 100 mV/m
500 kHz
300 kHz
150 kHz
80 10 mV/m
60 1 mV/m
40 100 µV/m
30 MHz
20 10 µV/m
20 MHz
15 MHz
10 MHz
7,5 MHz
0 1 µV/m
5 MHz
4 MHz
3 MHz
2 MHz
-20 0,1 µV/m
Figure 2.2.3.
La propagation par onde de sol est fortement influencée par la conductivité. Plus la conductivité est grande,
plus grand sera le champ électrique. Le champ au dessus de la mer est donc beaucoup plus important que
le champ au dessus d'un sol rocailleux.
Il existe des courbes qui donnent le champ en fonction de la distance 5 . Nous avons retenu comme exemple,
celle qui donne la propagation pour une bonne conductibilité du sol (conductivité = σ = 20 mS/m , constante
diélectrique ε = 40).
Il est important de remarquer que ces courbes donnent des valeurs de champs électriques et sont
normalisées pour un émetteur de 1 kW. Un émetteur dont la puissance serait "x" dB au dessus de 1 kW
donnera un champ "x" dB au dessus de la valeur du champ exprimée en dBµV/m.
En modulation d'amplitude, le champ électrique minimum nécessaire pour obtenir un rapport S/B de 26 dB
avec une profondeur de modulation de 30 % est de 66 dBµV/m en OL , 60 dBµV/m en OM et 40 dBµV/m en
OC 6 .
Ce type de propagation est fortement utilisé pour la radiodiffusion en ondes moyennes par exemple, pour les
liaisons entre les navires, pour les liaisons entre véhicules (militaires, par exemple), mais n'est pas utilisé par
les radioamateurs pour faire du "DX", la propagation par onde de sol permet tout au plus de faire des
contacts "locaux" et essentiellement dans les bandes basses (40, 80 et 160 m).
5
Recommandation ITU-R P.368-7
6
Recommendation ITU-R BS.703
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Applications:
1. Pour la radiodiffusion sur 620 kHz, on souhaite un niveau de 60 dBµV/m. Quelle est la puissance de
l'émetteur afin de couvrir un rayon de 200 km.
Solution
A l'intersection de la courbe 600 kHz et de 200 km on peut lire un champ de 58 dBµV/m.
Comme il nous faut 60 dBµV/m, il faudra donc 2 dB de plus que la puissance de référence (1 kW) soit
1,584 kW
2. Quelle est la portée d'une station de radioamateur en SSB, pour une puissance de 100 W et pour les
différentes bandes radioamateurs?
Solution
Vu que les radioamateurs utilisent la modulation SSB on peut ajouter 9 dB à la puissance à cause du
gain de modulation (rapport entre AM et SSB). Tout se passe donc comme si ils avaient donc 800 W.
Arrondissons à 1 kW, ce qui nous évite d'apporter une correction en fonction de la puissance ! Le
champ minimum pour les OC est de 40 dBµV/m. A l'intersection de chaque bande de fréquence et de
40 dBµV/m, on peut lire le résultat
3,5 MHz 80 km
7 MHz 40 km
14 MHz 24 km
21 MHz 20 km
28 MHz 15 km
On peut considérer que ces distances sont des valeurs moyennes de la portée par onde de sol pour
des stations de radioamateur.
B surface terrestre
Pratiquement les communications "lointaines" A onde de sol
ondes de ciel.
Figure 2.3.1.
Lorsque l'onde a quitté l'antenne d'émission, elle se dirige vers le ciel où elle rencontre des couches
ionisées. Cette région s'appelle l'ionosphère. L'ionosphère commence à environ 50 km de la terre et va
jusqu'à 400 km. L'ionosphère est en fait un milieu dans lequel l'onde va être réfractée, à tel point que l'onde
peut retourner vers la terre.
Les distances que l'on peut atteindre avec les ondes de ciel sont beaucoup plus grandes que celles
obtenues avec les ondes de sol.
2.3.1. L'atmosphère
Altitude (km) Electrons libres par cm³ Pression
5
L'atmosphère peut être divisée en plusieurs zones 1000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 x10 atm. (mb)
: densité électronique 10 -9
500
F2
météorites -3
...). Le sommet du Mont Everest est encore 10
10 -1
dans l'atmosphère ... C'est cette couche qui 50
D
1
propagation en VHF-UHF. 20
stratosphère
100
200 tropopause
10
• la stratosphère Mont Everest
Nuages hauts
300
400
•
600
l' ionosphère qui s'étend de 50 à 1000 km et 700
Figure 2.3.2.
2.3.2. L'ionosphère
L'ionosphère est la partie la plus haute de l'atmosphère, elle s'étend de 60 à 1000 km d'altitude et elle est
soumise aux rayonnements solaires, ce qui a pour effet de les ioniser.
L'ionosphère se compose de couches de densités électroniques fort différentes, que l'on peut décomposer
en :
Lorsqu'une onde passe d'un milieu vers un autre, il se produit, comme en optique, un phénomène de
réfraction qui répond à la loi de Descartes. Pour l'air normal, au niveau de la mer, et pour des conditions de
température et de pressions moyennes n = 1,000300, tandis que pour l'ionosphère on peut dire que :
81 N
n=√ 1-
f²
où N est la densité d'électrons par cm³
f est la fréquence exprimée en kHz...
Cette relation montre que le phénomène de réfraction est lié à la densité électronique et à la fréquence.
L'atmosphère est essentiellement composée d'oxygène et d'azote avec des traces d'hydrogène, d'hélium et
d'autres gaz. Ces gaz sont habituellement neutres, mais lorsqu'ils sont soumis aux rayonnements ultraviolets
du soleil, des électrons peuvent être libérés et les atomes sont chargés positivement. Ces atomes chargés
positivement sont appelés ions et le processus qui les crée est appelé ionisation. Les ions et les électrons
libres ont par la suite tendance à se recombiner pour reformer un atome électriquement neutre.
Les différentes couches ont reçu des lettres pour les désigner.
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La couche D est la plus basse, elle est située dans une partie relativement dense de l'atmosphère entre 50
et 88 km (= 30 à 55 miles). Les ions formés dans cette région ont une durée de vie très courte, ils se
recombinent avec des électrons libres pour redevenir rapidement des atomes neutres. Le degré d'ionisation
dépend fortement de la manière dont la lumière solaire frappe cette couche. A midi, l'ionisation est proche de
son maximum et au coucher du soleil elle disparaît.
La couche D n'affecte pas la réfraction des ondes radio. L'effet principal de la couche D est d'absorber
l'énergie des ondes radio. Lorsqu'une onde radio traverse la couche D elle libère une partie de son énergie
aux ions. Les fréquences basses sont plus absorbées que les fréquences élevées. L'absorption augmente
aussi avec le degré d'ionisation donc aussi, l'absorption sera plus prononcée à midi, et l'absorption est
responsable pour les portées relativement courtes dans les bandes inférieures (160, 80 et 40 mètres).
Ensuite vient la couche E qui apparaît à environ 100 km (= 60 à 70 miles) A cette hauteur, l'atmosphère est
encore assez dense et l'ionisation produite par le soleil ne dura pas longtemps. La couche E va réfracter les
ondes uniquement pendant les heures diurnes. Comme la couche D, la couche E atteint une ionisation
maximum vers midi et tôt dans la soirée, l'ionisation redevient très faible. L'ionisation atteint un minimum
juste avant le lever du soleil. En utilisant la réfraction sur la couche E, une onde peut atteindre au maximum
2000 km en un bond.
La couche F est responsable des communications à grande distance. C'est une couche très vaste qui va de
160 à 420 km en fonction de la saison de l'heure et de l'activité solaire. L'ionisation atteint un maximum
juste après midi, et diminue graduellement après le couché du soleil. A cette altitude les électrons et les ions
se recombinent lentement, de telle façon que la couche F reste ionisée même pendant la nuit, atteignant un
minimum juste avant le lever du soleil. Après le lever du soleil, l'ionisation augmente rapidement pendant les
premières heures, puis plus lentement pour atteindre un maximum vers midi.
Pendant la journée la couche F se divise en deux couches F1 et F2 avec des centres respectivement aux
environs de 224 et 320 km. Mais ces altitudes peuvent varier avec la saison, à midi en été la couche F2 peut
se situer à 480 km. Pendant la nuit, les deux couches F se recombinent. En un seul bond, l'onde radio peut
atteindre 4000 km par réfraction sur la couche F2.
Pendant la nuit
(été et hiver)
500
km
F2
en hiver et pendant le jour 400
F
300
F1 F1
200
Es
E
D E
D 100
Figure 2.3.3.
de jour de nuit
couche D 50 à 90 km disparaît
couche E env. 100 km disparaît
couche F1 env. 250 km
se recombinent
couche F2 entre 300 et 400 km
Figure 2.3.4.
La hauteur virtuelle peut se mesurer à
l'aide d'une sonde ('ionosonde'). On hauteur
envoie une série d'impulsions vers le ciel (km)
E
On remarque qu'il y a des réflexions 100
entre 2 et 6,9 MHz (environ). Dans ce fréquence
(MHz)
cas on dit que la fréquence critique est 0
de 6,9 MHz.
0 1 2 3 4 5 6 7 8
7
Puisque ces courbes représentent des situations typiques, ce serait donc la catastrophe pour les communications à longue distance
au-delà de quelques 8 MHz ! PAS DE PANIQUE ! Ce que nous venons de voir ici est un réflexion pour une onde qui part
perpendiculairement à la surface de la terre (l'antenne "pointe" vers le ciel) , toutefois, nos antennes ne pointent pas vers le ciel, mais
plutôt à l'horizon. il est possible d'utiliser des fréquences supérieures pour réaliser des liaisons ionosphériques.
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16
ionosphère
angle critique
surface terrestre
A skip (= "saut")
Figure 2.3.6.
Le plus grand angle de radiation qui permet à l'onde de revenir vers la terre, pour des conditions
ionosphériques données, est appelé angle critique 8 .
8
On comprend dés lors l'importance du choix de l'antenne. Il est évident que si la plus grande partie de l'énergie rayonnée est dirigée
vers le ciel, cette énergie va passer au travers des couches ionisées et ne sera jamais réfléchie vers la terre. Il faudra donc, dans la
mesure du possible, que l'antenne fournisse la plus grande partie de son énergie dans un angle inférieur (ou égal) à l'angle critique.
D'où l'importance de l'angle de départ et de l'angle d'ouverture (dans le sens vertical) des antennes.
h i r
d d
A
surface terrestre
R R R
Figure 2.3.7.
Il est possible de calculer la distance maximum que l'on peut réaliser en cas de réflexion sur les couches
ionisées en connaissant la hauteur de la couche. Pour cette évaluation, on supposera que la hauteur de
l'antenne est faible (par rapport à hauteur de la couche ionisée), que la réflexion se fait de façon parfaite en
un point (comme s'il s'agissait d'un miroir...), que l'antenne est pointée à l'horizontale (c.-à-d. que son angle
de départ est voisin de 0°). Dans ce cas, la résolution du triangle permet de calculer:
Lorsqu'on fait ce calcul il faut bien sûr mettre la calculatrice en mode "radian", en effet le calcul de la
distance consiste à calculer la longueur de la circonférence intercepté par un certain angle !
ionosphère
Figure 2.3.8.
A
B
Figure 2.3.9.
On peut aussi avoir des modes multiples, on peut, par exemple, avoir une propagation avec une deux
réflexions sur la couche E, on désigne cette propagation par 2E. Pour que ce phénomène puisse se produire
il faut une réflexion au point C, donc un milieu réfléchissant tel qu'une grande étendue d'eau (mer, océan,
grand lac, …).
On peut aussi avoir la combinaison d'une réflexion sur la couche F suivit d'une réflexion sur la couche E , on
parle alors de 1F1E . Ceci s'explique simplement parce qu'à l'endroit de la première réflexion il n'y a pas de
couche E, tandis qu'à l'endroit de la deuxième réflexion cette couche existe. De la même manière, la
combinaison d'une réflexion sur la couche F suivit d'une réflexion sur la couche Es, elle même suivie d'une
réflexion sur la couche F se désigne par F(Es)F , etc.
Le fading ou l'évanouissement est un terme utilisé pour décrire des variations du signal reçu. Le fading peut
être occasionné par un phénomène naturel tel que des variations des hauteurs des couches ionisées ou des
variations d'absorption.
Le fading peut aussi être occasionné par l'homme, par exemple, le passage d'un avion (dans le voisinage de
l'antenne de réception) peut créer un signal qui varie rapidement.
"mobile", le signal reçu peut provenir de plusieurs source différentes (voir plus loin) on appelle cela alors du
"flutter".
La MUF est la fréquence la plus élevée qui permet à une onde d'atteindre la destination par réflexion sur les
couches E ou F. Si la fréquence est supérieure à la MUF, l'onde va traverser les couches ionisées et ne va
pas être réfléchie par l'ionosphère. La MUF change en fonction des saisons, mais aussi pendant la journée.
Si nous connaissons la MUF, nous pouvons prévoir quelle est la bande de fréquence qui nous donnera le
plus de chances de faire un contact avec une station déterminée.
Si, pour contacter un endroit à une heure précise la MUF est de 17 MHz, cela signifie que la meilleure bande
pour tenter le contact est la bande des 14 MHz (20 mètres).
Cette relation permet de calculer l'atténuation de l'onde en espace libre c-à-d, af = 10 log ( 16 π2 d2) / ( λ2) qui
retravaillé donne
où af est l'atténuation en espace libre (le "f" de "free space") exprimé en dB, d la distance en km et f la
fréquence en MHz 9 . Attention : Il existe une formule similaire avec des miles et une autre avec des GHz,
dans ces cas la constante (32,5) est différente.
Cette formule est très importante pour le calcul des liaisons par faisceau hertzien.
vaut
D = √ 2R ( √ h1 + √ h2 )
R R
Figure 2.4.2.
Un petit exemple: Vous avez un mât de 24 m, et votre correspondant est en voiture (soit une hauteur
d'antenne de 2m), la portée géométrique sera de D = 3,56 ( √ 24 + √ 2 ) = 3,56 x (4,89 + 1,41) = 3,56 x 6,30
= 22,42 km tandis que la portée radio serait de 4,2 x 6,3 = 26,46 km. Bien sûr il faut encore tenir compte des
obstacles, des bâtiments, des bois et des forêts, du relief, ... Mais quoi qu'il en soit cette portée est prise
comme point de départ pour l'implantation des stations VHF-UHF professionnelles : imaginez que vous
deviez installer une antenne pour un service de police et que la couverture doit être de 15 km, vous pouvez,
avec les formules ci-dessus, calculer la hauteur théorique de l'antenne d'émission pour pouvoir contacter
toutes les voitures dans ce rayon de 15 km.
Pour compléter notre exemple, nous pourrions calculer quelle est l'atténuation sur une distance de 25 km à
145 MHz ? On reprend la formule at = 32,5 + 20 log d + 20 log f = 32,5 + 20 log 25 + 20 log 145 = 32,5 +
27,95 + 43,22 = 103,67 dB. Si l'émetteur est de 10 Watts par exemple, on peut calculer le niveau reçu : 10
Watts = 10.000 mW = +40 dBm auxquels il faut soustraire les pertes dans les câbles (à l'émission et à la
réception) et ajouter les gains des antennes (à l'émission et à la réception), et retrancher l'atténuation de
trajet. Supposons que les pertes dans les câbles soient compensées par les gains des antennes, on arrive
donc à un niveau de réception de + 40 dBm - 103,67 dB = - 63,67 dB sachant que S9 correspond à -93
dBm, le signal est donc encore très fort ( S9 + 30 dB !). Ce qui veut dire que tant que l'on est dans la zone
de portée radio, on n'a pas besoin de beaucoup de puissance, s'il n'y a pas d'obstacle bien sûr !
De cette formule d'atténuation on peut aussi déduire que si on utilise les UHF au lieu de la VHF, donc le 435
MHz au lieu du 145 MHz, il y aura une atténuation supplémentaire de 9,5 dB (20 log 435/145 = 20 log 3 =
9
Il existe une formule similaire avec des miles : af = 36,6 + 20 log d (miles) + 20 log f (MHz)
10
Comme le rayon de la terre est égal à 6371 km, les 4/3 correspondent à 8495 km.
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21
9,5 dB!). Et si on monte encore plus haut en fréquence c.-à-d. que l'on utilise une fréquence de 1296 MHz,
l'atténuation supplémentaire par rapport au 145 MHz sera de 19 dB (20 log 1296/145 = 20 log 9 = 19 dB !).
Retenons donc que, grosso modo, si on passe de 145 MHz à 435 MHz on à une atténuation de trajet de 10
dB en plus et lorsqu'on passe de 145 MHz à 1295 MHz, on à une atténuation de trajet de 20 dB en plus.
Donc tant qu'on est dans le domaine de la portée radio, on peut se permettre d'utiliser les bandes de
fréquences supérieures, le signal reçu sera moins fort mais toujours "confortable".
s'appliquent : i
• une partie du rayon (c.-à-d. de l'énergie) est réfléchie et l'angle n
1
avec ni et nr sont les indices de réfraction des deux milieux. L'indice de réfraction est égal au rapport entre la
vitesse de la lumière dans le vide (299.792,458 km/s) à la vitesse de la lumière dans le matériau. Pour le
verre l'indice de réfraction varie de 1,5 à 1,6 , pour la glace il est de 1,309 , pour l'eau 1,333, pour le diamant
2,419 ,.etc ...
Mais l'indice de réfraction varie aussi avec la longueur d'onde, ce qui explique la décomposition de la lumière
à l'aide d'un prisme ou le phénomène de l'arc en ciel.
n
5
Il en va autrement si l'onde passe dans l'air où
l'indice de réfraction varie d'une façon progressive, n
4
dans ce cas l'onde va être incurvée d'une façon n
3
progressive, la réfraction se fait donc "en douceur"...
(voir figure ci-contre). n
2
n
1
Figure 2.4.5.
Comme nous l'avons vu, l'indice de réfraction n est le rapport des sinus des angles (voir figure 2). Pour le
vide il vaut 1 et pour l'air n est voisin de 1. Comme il est difficile de manipuler des nombres tels que
6
1,000030 , 1,000027, ... et 1,000035, on utilise le coindice N qui vaut N = (n-1)10 . Le coindice peut être
calculé par la formule empirique suivante :
où T est la température absolue (en °K), P la pression atmosphérique en mbar et P0 la pression partielle de
vapeur d'eau. Au voisinage du sol n vaut 1,000300, et par conséquent N vaut environ 300 et normalement la
fluctuation de cet indice est de ± 20 , il varie donc "normalement" entre 280 et 320 ....
Mais les choses ne sont pas si simples et en particulier on peut avoir des mélanges d'une masse de vapeur
d'eau mélangée à l'air sec, dans ce cas
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où s est le rapport de la masse de vapeur d'eau mélangée à l'aire à la masse de l'air sec correspondant.
Mais dans certains cas, l'allure de l'indice de réfraction peut s'inverser c.-à-d. que l'indice augmente avec la
hauteur, on parle alors de sous réfraction (ou "subrefraction" en anglais) ou de réfraction inverse. La portée
diminue alors et est inférieure à la portée géométrique. Ce phénomène a lieu par exemple lorsque la
température est élevée, suivie d'une forte précipitation avec des nuages très bas et aussi au coucher du
soleil. Mais heureusement ce phénomène est extrêmement rare dans nos contrées.
h h h
pas de réfraction
réfraction normale
sous réfraction
Figure 2.4.7.
2.4.4. Diffraction
Quand les ondes radioélectriques touchent un
obstacle, une ombre se produit, son contour
n'est pas clairement défini et son étendue
(derrière l'obstacle) est fonction de la longueur O
d'onde.
signal diffracté
Lorsque l'onde atteint l'obstacle O (la montagne sur la figure), on peut considérer qu'il se forme là un
élément rayonnant isotrope émettant une nouvelle onde et cette nouvelle onde éclaire aussi derrière
l'obstacle (ce qui a été représenté par les cercles autour du sommet de la montagne). Cette onde diffractée
peut dont atteindre une antenne B située derrière l'obstacle
L'atténuation supplémentaire due à la diffraction produite par la terre peut se calculer à l'aide de la formule
Un exemple : On a deux pylônes, l'un de 25 m, l'autre de 36 m, ils sont espacés de 56 km, on travaille en
145 MHz, calculez l'atténuation totale?
A
distance de B
portée de A diffraction
portée de B
Figure 2.4.9.
L'atténuation en espace libre vaut sur le trajet total vaut Af = 32,5 + 20 log 145 + 20 log 56 = 32,5 + 43,2 +
34,9 = 110,7 dB auquel il faut ajouter le 29,9 dB, soit un total de 140,6 dB. Reprenant l'exemple de
l'émetteur de 10 W, le niveau reçu est maintenant de + 40 dBm -140,6 dB soit - 100,6 dBm soit 7,6 dB en
dessous de S9 (S9 = -93 dBm) soit entre S7 et S8. La diffraction apporte donc une atténuation importante !
Ceci explique aussi pourquoi, sur une autoroute par exemple, lorsqu'on passe dans une vallée importante, le
signal tombe très rapidement de S9 à S1 ...
Par contre une onde polarisée verticalement possède un champ plus pol. V
élevé, puis rejoint pratiquement l'évolution du champ d'une onde
pol. H
polarisée horizontalement pour une hauteur voisine de 2 λ .
h
2λ
Figure 2.4.10.
11
2.4.6. Atténuation par les gaz
Pour les fréquences élevées et plus particulièrement au-delà de 3 GHz, l'absorption moléculaire peut jouer
un rôle non négligeable car il existe des pointes de résonances donnant lieu à des absorptions énormes.
Ainsi, l'oxygène présente une absorption importante aux environs de 60 GHz et à 118,75 GHz, la vapeur
d'eau donne lieu à une absorption importante sur 22,2 GHz, sur 183 GHz et sur 325 GHz.
(dB/km)
H O
100 2
brouillard
O
2
1
pluie : 0,25 mm/h
H O
2
0,1
0,01
1 10 100 f (GHz)
Figure 7.6.11.
11
Pour plus de détails, voir Recommandation ITU-R P.676.
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Sur le même diagramme on peut reporter l'atténuation due à la pluie, au brouillard, aux nuages ou à la grêle,
ce sont ce qu'on appelle les hydrométéores. Ici, il n'y a pas de phénomène de résonance particulière, la
courbe est monotone, mais l'atténuation dépend de la densité de la pluie. En dessous de 2 GHz on peut dire
que l'influence est négligeable. Deux courbes extrêmes sont données, il faut noter que les précipitations
maximales que l'on rencontre en Allemagne du Nord sont de l'ordre de 55 mm/h, et le maximum en Belgique
est probablement du même ordre de grandeur.
10 dB/m
0,1
0,01 H
0,001
10 MHz 100 MHz 1 GHz 10 GHz 100 GHz
Figure 2.4.12.
L'atténuation est donnée par "mètre" d'épaisseur de la végétation. Ainsi, pour 145 MHz, en polarisation
verticale, on trouve 0,055 dB/m et donc pour une bois de 100 m, l'atténuation sera de 5,5 dB.
12
Pour plus de détails, voir Recommandation ITU-R P.833.
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Les pertes dans les feeders sont calculées en fonction de leur atténuation spécifique et de leur longueur. On
peut bien sûr inclure les pertes dans les connecteurs et, s'il y en a, toutes les autres pertes telles que pertes
dans filtres, pertes dans les circulateurs, etc.
Les gains d'antennes se retrouvent dans les spécifications des fournisseurs (catalogues).
On peut également tenir compte des pertes additionnelles pour les climats tempérés et humides et ajouter
les pertes occasionnées par les chutes de pluies. Ces valeurs deviennent significatives au-delà de 6-8 GHz.
On peut également tenir compte de pertes supplémentaires lorsque le profil n'est pas complètement dégagé.
Cette somme donnera le niveau reçu par le récepteur en dBm et indiquera la marge entre ce niveau et le
niveau minimum du squelch ou le niveau minimum pour obtenir un certain TEB (cas des liaisons
numériques).
Toutefois l'espace libre n'est qu'une hypothèse, il faudra également tenir compte de l'atmosphère et des
obstacles.
13
Pour plus de détails, voir Recommandation ITU-R P.1546.
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terrain
hauteur
d'ant. B
courbure de la terre
Figure 2.5.1.
• à gauche et à droite, il y a deux lignes verticales sur lesquelles on reporte la hauteur de chacun des sites,
plus la hauteur des antennes à chaque site. Les points A et B représentent les antennes.
• entre les antennes A et B, il y a la ligne de vision directe.
• dans le bas de l'épure une ligne représente l'élévation due à la courbure du sol, cette ligne représente
le niveau de la mer (0 m) en tout point du profil. L'élévation due à la courbure de la terre peut se calculer
par la formule
h = (d1 d2 ) / 2 R
Si nous voulons tenir compte de la réfraction normale nous avons vu qu'on adopte un rayon égal à 4/3 R
soit 8500 km .Et il existe malheureusement quelques jours par an où il y a subréfraction auquel cas on
devrait utiliser un rayon équivalent à 2/3 R.
• au dessus de la courbure de la terre on reporte l'élévation due à l'altitude. Les données d'altitudes sont
disponibles auprès des instituts de cartographies (IGN par exemple) mais elles sont aussi disponibles sur
Internet.
• on doit aussi reporter tous les obstacles naturels ou artificiels, noter où il y a des forêts, estimer la
hauteur des arbres (visite sur place), noter les endroits où il y a des maisons et des villes et noter les
hauteurs des bâtiments (visite sur place). En pratique on ne fera ce travail que pour les points critiques.
Les points critiques seront déterminés par l'étude du profil. Tous ces éléments seront ensuite reportés sur
le profil.
• une dernière ligne très importante est le tracé du 1er ellipsoïde de Fresnel (Fresnel est le savant qui
étudia l'optique ondulatoire) (voir plus loin).
Une fois le profil tracé, il faudra l'analyser et calculer l'atténuation supplémentaire, et c'est là que les romains
s'empoignèrent, puisqu'on a recourt à des formules empiriques et à des abaques, et que le calcul exige un
certain "feeling" et une certaine expérience.
Figure 2.5.2.
E d R M
zone 1
F
d1 d2
Figure 2.5.4.
Le premier ellipsoïde est un lieu qui apporte un effet "négatif", car s'il y a une réflexion, il y a une diminution
(ou même une annulation) du signal en B. Le pire qui puisse arriver est d'avoir un lac, un marais, un site
industriel "plein de tôles", ... tangent quelque part le long du 1er ellipsoïde. Le 2ème ellipsoïde concerne un
déphasage de λ , mais il nous concerne beaucoup moins car les ondes arriveraient en phase, donc il n'y
aurait pas d'atténuation. Le 3ème ellipsoïde concernera un déphasage de 3λ/2, donc encore un effet négatif
! La dimension de l'ellipsoïde dépend de la longueur d'onde, pour les fréquences basses (144 MHz, 432
MHz, 1296 MHz,...) les dimensions sont très grandes, pour les fréquences élevées (10 GHz et plus),
l'ellipsoïde est fort aplati.
• un rayon direct 1,
• un rayon 2 provenant de la réflexion sur un lac qui constitue à certains moments une surface d'inversion
• un rayon 3 provenant d'une réflexion sur des nuages, et,
• un rayon 4 provenant de la réflexion sur une grande ville!
4
B
2 α
Figure 2.5.5.
Tous ces signaux se mélangent dans l'antenne de réception B, avec des phases et des amplitudes
différentes ...
Une des façons de combattre ce phénomène est d'utiliser des antennes avec une très grande directivité. En
fait une antenne qui a un angle d'ouverture α, "éclaire" un cercle de diamètre égal à D sin α , avec D la
distance à l'antenne.
Ainsi une parabole de 3 m de diamètre, à 6 GHz, et qui a un angle d'ouverture de 2°, possède à 25 km un
diamètre d'illumination 0,436 km soit 436 m ! Il faut prendre en considération tous les obstacles qui
pourraient produire des réflexions dans ce cône.
De même, si à l'émission l'angle d'ouverture est tel que la parabole n'éclaire pas le lac, il ne pourra pas y
avoir de réflexions sur ce lac ! Nous avons pris l'angle d'ouverture à 3 dB, en fait il faudrait aussi considérer
l'angle qui nous donne une protection de 10 dB ou de 20 dB par exemple. Remarquez que dans le cas de la
figure ci-dessus, l'axe vertical et l'axe horizontal ne sont pas à la même échelle, l'angle α est reproduit avec
une certaine distorsion !
Chapitre 3 : Modulations
3.1. Généralités sur les modulations analogiques
Lorsqu'un courant électrique parcourt un conducteur, il engendre, dans l'espace qui l'entoure, des
modifications, on dit que le courant engendre un champ. Ce champ possède deux composantes, une
composante électrique et une composante magnétique. Dés lors, on dit qu'il s'agit d'un champ
électromagnétique.
Ce champ électromagnétique peut se propager de proche en proche, et il est capable de créer dans un
conducteur, placé à une certaine distance, une force électromotrice de même fréquence et d'amplitude
proportionnelle à celle du signal émis. Cette propriété est utilisée pour transmettre des informations entre
deux points éloignés.
Les phénomènes de propagation ne sont pas abordés ici, par contre nous allons étudier "comment faire
passer le message", c.-à-d. comment moduler une onde porteuse avec une information.
il va servir de "porteur" à un message et à cette fin il faut "imprimer" la forme de ce message sur l'onde
porteuse, on dit qu'il faut moduler un des paramètres de l'onde porteuse.
On dit qu'une modulation est "analogique" lorsqu'un des paramètres de l'onde porteuse varie
proportionnellement à l'onde modulante et on dit qu'elle est "continue" lorsque que l'onde modulée est émise
sans aucune interruption. Parmi ces types de modulations on retrouve
Outre les modulations analogiques continues, on trouve aussi les modulations analogiques par impulsions
(PAM, PPM, PDM, etc...) et les modulations par impulsions codées (PCM). Mais ici nous limiterons l'étude
des types de modulations aux modulations dites analogiques continues c.-à-d. l' AM, la FM et la PM et aux
modulations qui en sont directement dérivées.
L'information que nous voulons transmettre est une information audio (de la voix ou de la musique) ou une
information vidéo (une image). Ce genre de signal ne se manipule pas facilement du point de vue théorique
ou mathématique c'est pourquoi nous analyserons la plupart du temps les phénomènes en utilisant un signal
sinusoïdal.
Mais avant d'aller plus loin nous fixerons encore une convention de notation :
• le signal basse fréquence représentant l'information sera noté a = A sin Ω t , sa fréquence sera notée F (
donc des MAJUSCULES pour la BASSE FREQUENCE )
• la porteuse sera représentée par b = B sin ωt , sa fréquence sera notée f.
Nous vous renverrons quelques fois à vos cours de mathématiques, nous ne voulons pas ici démontrer
comment on développe sin a x sin b par exemple ...
Nous avons représenté ci-dessous les lettres C et Q transmises en Morse. Ces deux lettres mises ensemble
(CQ) sont synonymes de "appel à tous".
C Q
Figure 3.2.1.
Le Morse n'est plus utilisé par les services militaires et maritimes, mais il est encore fort utilisé par les
radioamateurs particulièrement en HF. L'épreuve de Morse n'est plus obligatoire pour l'obtention d'une
licence de radioamateur.
3.3.1. Principe t
B + A sin Ωt [2]
courbe enveloppe
Figure 3.3.1.
amplitude du signal BF
m= = taux de modulation ou profondeur de modulation
amplitude du signal RF
mais, ici je vous renvoie à votre cours de trigonométrie pour rechercher comment on développe sin a x sin b
... , il vient alors
Pour analyser le spectre d'un signal modulé en amplitude, il suffit de reprendre la relation [5] ci-dessus et de
s'attarder aux parties en sinus et en cosinus ... L'onde modulée comporte 3 composantes:
Pour respecter intégralement les propriétés de l'onde modulée, il faudra donc transmettre les 3
composantes, en d'autres termes, la bande passante requise pour la transmission d'un signal de fréquence
F sera de 2F.
Lorsqu'on désire transmettre une bande de fréquence audio allant par exemple de 300 Hz à 3000 Hz, on
verra ces raies latérales s'étendre sous formes de deux bandes latérales et un spectre qui sera égal à 2
Fmax.
Note: En radiotéléphonie on se contente d'une bande passante audio de 3 kHz, tandis qu'en radiodiffusion
on utilise une bande passante audio de 4,5 kHz. Par conséquent en HF, et en radiotéléphonie, la bande
passante est de 6 kHz, tandis qu'en radiodiffusion elle est de 9 kHz
La représentation spectrale donne une image de la répartition de l'énergie en fonction de la fréquence, elle
peut être matérialisée sur l'écran d'un analyseur de spectre ("spectrum analyzer").
Les figures a et b se rapportent à la modulation par un signal sinusoïdal pur. En pratique on transmet
pourtant de la parole ou de la musique. La visualisation sur l'analyseur de spectre devient alors plus
complexe (figure c). L'image est par ailleurs instable car elle dépend du contenu de la modulation.
Pratiquement on représentera symboliquement la modulation par un tel signal par la figure d.
Si on relie par un trait les valeurs maxima (négatives ou positives) de la tension RF on constate que la
courbe suit fidèlement l'allure du signal BF. Cette courbe est appelée courbe enveloppe du signal.
De cette propriété découle le principe de la détection AM : il suffit au moyen d'une diode et d'une cellule RC
de suivre l'enveloppe de la courbe pour obtenir le signal modulant. Voir figure 4.
t t
D
C'
t
t
R R'
C t
Figure 3.3.3.
La constante de temps RC doit être grande vis à vis du signal HF (sinon on a un résidu HF à la sortie) et
petite vis à vis du signal BF (sinon on ne suit pas fidèlement le signal BF). Le circuit R'C' sert à supprimer la
composante continue, la constante de temps R'C' doit être grande vis à vis du signal BF.
Application: Dans un détecteur AM d'un poste de radio classique la FI est de 455 kHz, et on désire aussi
laisser passer toutes les fréquences audio jusqu'à 6 kHz, quelle est la valeur de la constante de temps RC ?
Solution : Pour la première cellule 3,5 10-7 < RC < 2,6 10-5 et pour la deuxième cellule R'C' >2,5 10-5
La puissance d'un signal HF est de la forme U²/R , on peut donc dire que l'énergie dans une onde est
proportionnelle à un facteur n (n ayant pour valeur 1/R) et au carré de son amplitude . Reprenons donc la
relation [5] et analysons la sous l'aspect amplitude et énergie :
Une notion importante est la puissance réellement affectée à la transmission de l'information. L'information
ne se trouve que dans le deux bandes latérales par conséquent la puissance affectée à la transmission vaut:
m²
Pbl = Ps + Pi = n B² ( ) [10]
2
Une autre notion importante est la puissance en crête (peak enveloppe power" ou "pep"): c'est la puissance
efficace durant la sinusoïde d'amplitude maximale c'est à dire:
La puissance PEP est un facteur important car l'étage final, les câbles coaxiaux, les isolateurs, les antennes,
etc ... devront être choisis, ou dimensionnés afin de pouvoir accepter une telle puissance !
Le rendement sera nul si le taux de modulation est nul et il sera maximum lorsque la "modulation" sera
maximale, c'est-à-dire lorsque m = 1, nous aurons alors :
Pbl = n B² (1/2)
Ppep = n B² (2)² = n B² 4
Donc Pbl / Ptot = 1/3 , en d'autres termes, seulement 1/3 de la puissance totale contient de l'information et
que ce 1/3 constitue la partie utile du signal. En fait 1/6 de la puissance totale se trouve dans chaque bande
latérale.
Evaluons ces puissances dans un cas pratique où par exemple la puissance dans l'onde porteuse serait de
100 Watts, et faisons les calculs pour les deux cas extrêmes c-à-d pour m = 0 et pour m = 1
En conclusion: 2 x 25 watts vont donc contenir l'information à transmettre, ce seront ces 2 x 25 watts qui
sont réellement utiles et pour cela nous devrons fournir une puissance de 150 Watts et de plus notre étage
final devra pouvoir fournir 400 Watts dans les crêtes de modulation !
En termes de rendement la modulation d'amplitude est donc très mauvaise. Nous verrons plus loin pourquoi
certains services continuent à émettre en AM et comment on peut améliorer ce procédé de modulation.
Application: Un émetteur d'une puissance moyenne totale de 100 W transmet en AM avec un taux
de modulation de 70%. Calculez la puissance de la porteuse.
Application: On dit que la puissance d'un émetteur est de "25 W carrier". Calculez la puissance totale
lorsque la modulation sera maximum ?
Solution : Ptot = n B² (1+ (m²/2)) si m = 1 alors Ptot = n B² (1+ (1/2)) = n B² 1,5 or la puissance de la
porteuse Pp = n B² = 25 W donc Ptot = 25 x 1,5 = 37,5 Watts
On peut aussi déduire la profondeur de modulation à partir de la représentation spectrale, et grâce aux
relations Pp = n B² [6] et Pbl = n (m B/2)² [7] , on peut en déduire
Pbl = n (m B/2)² = n m² B² / 4 = Pp m² / 4
où Pbl est le niveau d'une des raies latérales (inférieure ou supérieure) exprimé en dB et Pp est le niveau de
la porteuse exprimé en dB. Cette méthode est particulièrement appropriée lorsque la profondeur de
modulation est faible et qu'on dispose d'un analyseur de spectre.
Application: Sur le spectrum on mesure la porteuse à + 3 dBm et deux raies latérales chacune à - 21
dBm, calculez le taux de modulation?
Le rapport S/B après détection dépend du bruit propre fournit pas l'étage audio, mais aussi et surtout du
facteur de bruit du récepteur. Comme la puissance du signal utile est proportionnelle au carré de la tension
détectée, c-à-d au carré de la profondeur de modulation, il y a intérêt de moduler avec une profondeur de
modulation aussi grande que possible sans toutefois dépasser la valeur m= 1.
Pour réaliser une modulation d'amplitude on doit utiliser un système répondant à une loi non linéaire de la
forme générale :
i = a v + b v² + c v3 + d u 4 + ... + x u n [15]
Nous pouvons cependant simplifier les calculs en prenant une simple loi quadratique i= f(v²) telle que :
i = av + bv² [16]
b (A² + B²)
i = ⎯⎯⎯⎯⎯ la composante continue
2
+ bAB (cos (ω - Ω)t - cos ( ω +Ω)t ) les ondes latérales supérieures et inférieures
Il est important de souligner ici l'effet d'un élément non linéaire qui produit :
• une raie de composante continue,
• une raie à la fréquence F, une autre à la fréquence f
• une raie à la fréquence 2F, une autre à la fréquence 2f
• une raie à une fréquence égale à la différence des fréquences, et une autre à la somme des fréquences.
Figure 3.3.5.
La façon la plus élémentaire de moduler en amplitude est représentée à la figure ci-dessus: entre les point 1
et 1' on a la superposition des deux signaux (voir équation [2]), après la diode entre les points 2 et 2' on a le
signal modulé en AM.
Pour éliminer la composante continue, il suffit d'un condensateur, donc aux points 3 et 3' on obtient le signal
modulé en AM.
3.3.7. Conclusion
• les services de radiodiffusion en OL, OM et en OC continuent à utiliser l'AM car la conception de l'étage
modulateur et surtout l'étage de détection sont simples.
• les services aéronautiques utilisent encore l'AM car, dans le cas de perturbations, cette modulation
permet de discerner plus facilement le signal utile du signal brouilleur.
• la modulation à double bande latérale avec porteuse réduite ou supprimée, encore appelée "Double
Sideband" ou "DSB"
• la modulation à bande latérale unique ou "BLU" , encore appelée "Single Sideband" ou "SSB" .
• la modulation à bande latérale résiduelle, encore appelé "vestigal sideband" ou "VSB": elle est utilisée
en télévision.
3.4.1. Principe
Souvenons nous des calculs des raies du spectre et du tableau que nous avons fait au paragraphe 1.8.2.4
La colonne m=0 ne nous intéresse pas, car nous avons vu qu'il fallait tendre vers la profondeur de
modulation maximum. Si on prend le cas d'une modulation par l'anode, l'étage HF (c-à-d le tube final...)
devra fournir 100 Watts, l'étage modulateur (ampli BF) devra fournir 50 Watts. Il y aura 25 Watts dans
chaque onde latérale.
Si on supprime la porteuse, on pourra augmenter la puissance contenue dans les bandes latérales de telle
manière que l'étage final soit utilisé de façon optimale.
Les deux bandes latérales contiennent la même information, il est dés lors possible d'en supprimer une afin
de diminuer la bande passante. Si on prend le cas de la radiotéléphonie qui exige une largeur de bande AF
de 3 kHz, alors la largeur nominale de la bande passante en HF sera également de 3 kHz .
Donc dans la relation [5], non seulement on élimine le terme en sin ωt, mais encore l'un des deux autres.
Supposons que nous conservons uniquement la bande latérale supérieure, nous aurons :
mB
vUSB = - ⎯⎯ cos ( ω + Ω )t [18]
2
Comme nous avons fait au paragraphe 2.2.4, nous pouvons aussi calculer les énergies dans les différentes
parties
Toute la puissance est donc réellement affectée à la transmission de l'information, rien n'est perdu !
Comme maintenant l'onde résultante émise comporte tout le signal utile, on pourra l'émettre avec 4 x plus de
puissance. Dans notre l'émetteur SSB pourra fournir une puissance de 100 Watts (contenant réellement de
l'information), alors que dans le cas d'un émetteur AM fournissant 100 W en porteuse, cette puissance utile
n'était que 25 Watts !. Ceci constitue un "gain de modulation" de 6 dB.
14
Voici donc un paragraphe qui vient s'intercaler entre la modulation AM et la modulation FM !
D'autre part la bande passante est aussi réduite de moitié or la puissance de bruit est proportionnelle à la
bande passante (pour rappel Pbruit = k R T B , avec k la constante de Boltzmann 1,38 10-23 W/°K Hz , R
la résistance, T la température absolue, et B la bande passante), le rapport S/B est donc amélioré de 3 dB.
Par rapport à l'AM classique, la SSB apporte un gain de modulation de 9 dB (soit 7,94 x). Imaginez qu'au
lieu d'avoir un émetteur qui fournisse 100 Watts de puissance dans les bandes latérales (c.-à-d. de la
puissance contenant l'information) vous aviez maintenant 794 Watts (disons 800 Watts pour arrondir). N'est
ce pas un avantage appréciable. Voilà l'argument qui pousse les radioamateurs à utiliser la SSB au lieu de
l'AM !
Toutefois il faut faire très attention: dans les raisonnements précédents nous avons parlé d'un facteur "4x" ,
ce facteur "4x" est la source de nombreuses interprétations erronées parmi les radioamateurs ! Trop souvent
on entend dire puisque mon ampli fournit 100 Watts en AM ou en CW, alors il doit fournir 400 Watts en SSB,
cette affirmation est totalement fausse !
En AM classique, si vous avez une porteuse de 100 Watts, la puissance totale (pour m = 1) est de 150 Watts
et la puissance PEP est de 400 Watts !
Bien sûr il y a les détails de polarisation qui font qu'en classe C, la puissance que l'on peut obtenir d'un tube
ou d'un transistor n'est pas exactement la même que celle qu'on peut obtenir en classe AB etc ... tout ceci
est bien vrai mais cela n'intervient que faiblement. Retenez simplement que
Si un étage final d'un émetteur sait fournir une porteuse de 100 Watts, en télégraphie, par exemple ou en
100 Watts en FM, alors, il pourra fournir ...
• une puissance de 100 Watts PEP en SSB.
• une puissance de 100 W PEP en AM , soit 25 W en porteuse , soit une puissance totale de 37,5 W
lorsque la modulation est maximum...
Avec les procédés de modulation décrits ci-dessus il n'est pas possible d'élimer totalement la porteuse,
même si le résidu est 60 dB en dessous du niveau nominal, il restera toujours un petit résidu...
Dans le cas où la porteuse est comprise entre 6 et 32 dB par rapport à la puissance de crête de l'émission,
on parle de porteuse atténuée. On transmet une porteuse réduite dans le cas où on veux faire une
reconstitution de la porteuse et utiliser ce signal reconstitué pour la démodulation. Dans le cas de la
téléphonie on parle alors d'émission R3E.
Lorsque l'atténuation de la porteuse est supérieur à 40 dB on parle de porteuse supprimée. Dans le cas de
la téléphonie on parle alors de J3E.
Les avantages de la bande latérale double ne sont pas gratuits. En effet, si on utilisait une détection comme
en AM classique, on obtiendrait un signal audio à la fréquence double de la fréquence d'origine ... fort
gênant d'entendre un baryton devenir soprano, ou la voix d'un speaker une octave plus haut ...
Il faut donc recourir au démodulateur synchrone.
7 MHz
de ce qu'il devrait être. C'est pourquoi on donne
à l'ampli FI une réponse connue sous le nom
de flanc de Nyquist, dont un point particulier est flanc de Nyquist
situé sur la porteuse et représente une d
atténuation de 2 x (soit 6 dB). (fig. d) - 6 dB
filtre en réception
Figure 3.5.1.
La modulation à bande latérale résiduelle est principalement utilisée dans la transmission d'un signal vidéo.
15
A cette époque il s'agissait essentiellement de tubes électroniques classiques (triodes, ...), de tubes spéciaux (klystrons, klystrons
reflex, ...) et on ne parlait pas encore de transistors UHF et encore moins de transistors pour micro-ondes ....
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42
La modulation de fréquence a été développée afin de réduire l'influence des parasites tels qu'ils
apparaissaient en AM, et puisque les parasites apparaissent par des altérations de l'amplitude, il est venu à
l'idée de moduler un autre paramètre, la FREQUENCE.
La modulation de fréquence est une technique qui n'est pas récente, en effet Carson en fit l'étude
mathématique en 1922 et le Major Edwin Armstrong qui en fit la démonstration en 1935.
3.6.2. Principe
Soit v = V cos (ω t + ϕ), l'idée consiste à faire varier la pulsation ω (donc aussi la fréquence f)
proportionnellement à l' amplitude UM du signal basse fréquence.
Pour faire varier la fréquence on pourrait imaginer que l'on place un microphone électrostatique dans un
circuit oscillant, dans ce cas la variation de la capacité du microphone entraînera une variation de fréquence
du circuit oscillant. On peut aussi imaginer un circuit oscillant avec une varicap, et en faisant varier cette
varicap on pourrait modifier la fréquence du circuit oscillant dans laquelle elle est montée. Mais nous verrons
plus loin en détails quelques schémas de modulateurs FM.
Prenons par exemple un signal à 145,500 MHz, et modulons le, par un signal à 1200 Hz. Si l'amplitude du
signal BF augmente, la fréquence augmentera aussi. A l'amplitude maximum positive correspond par
exemple une fréquence de 145,503 MHz, et à l'amplitude maximum négative correspond par exemple une
fréquence de 145,497 MHz. On dira alors que l'excursion de fréquence 16 est de 3 kHz. L'excursion de
fréquence est donc la variation de la fréquence de la porteuse lorsque celle-ci est modulée. L'excursion de
fréquence se représente par un certain " Δf "
m = Δ f /F [1]
16
En anglais "deviation", en néerlandais "zwaai" et en allemand "Hub"
17
En anglais "modulation index", en allemand "Modulationsindex"
Δf U Δϕ U
M M
Δf Δϕ
U U
M M
t t
ϕ
2
3
1 4
Δf
Δϕ
t
t
modulation de fréquence et modulation de phase sont donc liées : on ne peut pas faire l'une sans l'autre !
Le spectre d'un signal FM contient la porteuse à la fréquence f et une infinité de raies dont les écarts
(par rapport à la porteuse) sont des multiples de la fréquence de modulation F et dont les amplitudes
varient en fonction de l'indice de modulation m.
Dans le cas de la modulation à bande étroite on peut encore procéder à une simplification, en effet
dans la relation [3]
ou encore
mA mA
v = Acosωt - ( )cos (ω - Ω) t + ( ) cos ( ω + Ω) t
[4]
2 2
Ce qui ressemble fort au spectre de l'AM mais à la différence près, que la phase de la bande latérale
inférieure se trouve inversée.
Dans le cas de la modulation à bande large, il faut décomposer le terme cos (m sin ω t) en série de
Fourrier:
C'est une relation très longue dans laquelle il est important de noter qu'à chaque fois il y a 2 ondes
latérales, une onde latérale inférieure de la forme (ω- n Ω) t et une onde latérale supérieure de la
forme (ω + n Ω) t.
Quant à Jn(m), ce sont les termes de la fonctions de Bessel du n ième ordre pour l'indice m. Pour le
calcul des indices de la fonction de Bessel, nous vous renvoyons à votre cours de mathématiques,
mais il suffit de savoir qu'on peut les calculer à partir de la relation
Mais il est plus pratique de lire les coefficients de Bessel sur le diagramme suivant :
Figure 3.6.2.
On voit donc que pour transmettre sans altération un signal modulé en fréquence il faut transmettre la
porteuse et les raies en (ω ± Ω) t, ( ω ± 2 Ω ) t , (ω ± 3 Ω) t , ( ω ± 4 Ω) t , ( ω ± 5 Ω ) t , ...
Attention : lisez "+ et -" et non "+ ou -" , en effet il y a, par exemple, une raie en (ω + 2 Ω) t et une raie
en (ω - 2 Ω) t, etc...
La bande passante à transmettre devrait donc être infinie, mais heureusement il n'en est pas ainsi et il
est possible de définir la bande passante nécessaire pour transmettre avec une distorsion acceptable
un signal modulé en fréquence.
Conclusion :
• Si m est faible ( m << π /2), les raies d'ordre supérieur à 1 sont négligeables, et le spectre se
réduit à une bande passante B = 2 F.
Dans les cas intermédiaires il faut calculer les coefficients de Bessel (ou mesurer les amplitudes des
raies sur le diagramme) et fixer un critère de sélection pour que le signal transmis soit "acceptable".
Le terme "acceptable" est fort subjectif, au fait le critère d'acceptabilité dépend de la transmission, et
ce critère sera différent si on fait de la radiodiffusion en FM ou de la NBFM.
Il faut donc bien faire la différence entre déviation et bande passante requise. Ces 2 grandeurs sont
bien entendu liées, si on augmente la déviation la bande passante va augmenter.
Pour mesurer la déviation il faut un "mesureur de déviation", c'est un appareil à cadran qui donne
directement la valeur de la déviation.
Le rapport S/B (donc la qualité) d'une émission en modulation de fréquence dépend de la déviation Δf
et une augmentation de celle-ci entraîne inévitablement une augmentation de la bande passante B.
C'est pourquoi l'utilisation de la FM n'est réalisable qu'à partir des fréquences VHF. La NBFM peut
éventuellement se faire sur le haut de la bande des 10 mètres en décamétrique.
(S/B)FM Δf
= √3
(S/B)AM F
D'après cette relation si on fixe un certain Δf, le rapport S/B en FM par rapport au S/B en AM sera
fonction de la fréquence BF. Plus la fréquence sera basse, meilleur sera ce rapport entre les deux
S/B. On dit que le rapport bruit en FM est un bruit triangulaire.
Il en résulte que le rapport S/B sera moins bon pour les fréquences élevées que pour les fréquences
basses. Or un des buts poursuivis en radiodiffusion FM est la transmission de tout le spectre musical
donc aussi les fréquences élevées, qui malheureusement ont souvent des amplitudes plus faibles.
Pour remédier à ce problème, on "relève" les composantes à fréquence élevées, c-à-d on accentue le
signal. A la réception, il faudra rétablir l'équilibre en désaccentuant le signal. Les deux courbes
(accentuation et désaccentuation) doivent être complémentaires. Les courbes sont normalisées et
optimalisées en fonction de la nature des signaux à transmettre, ainsi on a :
• pour la radiodiffusion FM (87,5 à 108 MHz) ou pour le son TV (norme 625 lignes) : on utilise
une cellule RC dont la constante de temps est de 75 µs (50 µs aux USA).
• pour la NBFM (radiotéléphonie, FM sur 145 ou 435 MHz, ...)
• pour la vidéo on utilise une cellule plus complexe
Nous verrons par la suite que les récepteurs sont basés sur
le principe du changement de fréquence. Après un étage
Δf Δf Δf
d'entrée dont le but est d'amplifier le signal et de 10,7 MHz
sélectionner la fréquence d'entrée dans une plage plus ou
filtre de
moins large, on procède au changement de fréquence grâce bande
et mélangeur
filtre
+ a
à un mélangeur et un oscillateur local. Le reste de la chaîne 144-146 MHz ampli RF ampli FI
En plus des appellations ordinaires, l' UIT a établi des classes d'émission avec une codification
particulière. Le tableau ci-dessous donne la correspondance et des exemples pratiques :
AM SSB FM
forme
v = B (1 + m sin Ωt) sin ωt v = A cos (ωt + M sin Ωt)
mathématique
spectre pour F F F
un signal
sinusoidal
de fréq. F f0 f0 f0
spectre pour
un signal
vocal f0 f0 f0
indice de modulation: m = Δf
/F
cas de la FM :
• Δf est proportionnelle à
UM
• Δf est indépendante de F
la porteuse n'est pas
• Δf est en phase avec U
transmise
mais ce Δf entraîne un Δϕ
• Δϕ est proportionnelle à
profondeur de modulation = UM
caractéristique une seule des bandes
amplitude du signal BF / • Δϕ invers. propor. à F
s latérales est transmise
amplitude du signal RF • Δϕ 90° en arrière
modulation de fréquence et
modulation de phase sont
indissociables → le nom
générique de modulation
angulaire
bande
B = 2 x bande passante BF B = bande passante BF B = 2 F (1 + m)
passante RF
supprimée ou réduite
Pporteuse porteuse toujours présente
Pporteuse = 0
variable en fonction de la
PPEP PPEP max = 4 Pporteuse constante
modulation
Nous allons maintenant étudier les modes de modulations numériques ou comment moduler une
porteuse avec un signal numérique, c-à-d une suite de 0 et de 1. Tout comme on pouvait moduler
une porteuse v = V sin (ωt + ϕ) en faisant varier son amplitude, sa fréquence ou sa phase et ce en
fonctions des variations du signal modulant, ici on va aussi agir sur un des paramètres de la porteuse
et le moduler par 1 ou 0. On aura
• une modulation en amplitude encore appelée Amplitude Shift Keying (ASK) ou Modulation
par Déplacement d'Amplitude en agissant sur le paramètre V
• la modulation de fréquence encore appelée Frequency Shift Keying (FSK) ou Modulation
par Déplacement de Fréquence en agissant sur le paramètre f
• la modulation de phase encore appelée Amplitude Shift Keying (PSK) ou Modulation par
Déplacement de Phase en agissant sur le paramètre φ
Mais par la suite d'autres formes de modulations numériques ont été mises au point, notamment les
modulations d'amplitude en quadratures (QAM).
3.9. Amplitude Shift Keying (ASK) ou Modulation par Déplacement d' Amplitude
Nous avons introduit cette modulation par tout ou rien juste au début de la modulation d'amplitude,
parce que historiquement c'est aussi la forme de modulation la plus ancienne et qu'elle a précéder la
modulation d'amplitude.
Application: en RTTY un bit dure 22 ms et le shift est de 170 Hz. Dans ce cas la largeur du spectre
est de (2 / 22 103) + (2 x 170) = 430 Hz
19
Une remarque linguistique en français on parle de numérique pour désigner ce que les anglo-saxons appellent "digital". En
français, digital se rapporte au doigt, on parle d'empreintes digitales. Tout ce qui se conçoit en 1 et 0 c'est du numérique !
20
Ceci constitue une nouvelle matière dans le programme HAREC et a été introduit lors de la réunion de Vilnius en 2004.
21
f0 = (f1 + f2 ) / 2 et c'est une fréquence qui n'existe pas, à un instant donné seul f1 ou f2 existe.
filtre f1 détection
f données
in
comparateur a
filtre f2 détection
f
in données
PLL
b
accordé sur f 0
Figure 3.10.2.
a b
Figure 3.10.4.
A la réception, on peut utiliser deux filtres de bande, suivit d'une détection et d'un comparateur de
niveau.
Figure 3.11.1.
Toutefois, il est possible de faire encore mieux avec la modulation Gaussian Minimum Shift Keying ou
GMSK. Dans la figure ci-dessus, nous avons donné une impulsion sinusoïdale pour chaque bit, dans
la GMSK, on donne une impulsion sous forme de courbe de Gauss.
"1"
"0"
Figure 3.12.1.
22
On peut obtenir une telle modulation à l'aide d'un modulateur en anneau , selon la polarité de la
tension appliquée aux bornes "données", les diodes D1 et D2 seront conductrices ou les diodes D3 et
D4 seront conductrices. On commutera ainsi la phase du signal IF. Ceci peut se représenter
symboliquement par la figure c, le filtre contribue à limiter la bande passante.
T1 T1
D3 D1 D3 D1
T2 T2
IF in IF in
IF out
D2 D4 D2 D4 IF filtre
IF out IF out
données
+ données - - données +
a b c
Figure 3.12.2.
Il apparaît immédiatement un problème majeur avec ce type de modulation c'est la bande passante
occupée en RF. C'est pourquoi il faut encore ajouter un filtre RF afin de limiter le spectre.
Mais on peut aussi utiliser 4 phases pour représenter 4 états selon le tableau
Le signal prend alors l'allure ci-contre. Nous avons dessiné successivement les 4 états dans l'ordre,
mais en pratique la séquence dépendra des informations à transmettre. On appelle ce système de la
Quadrature Phase Shift Keying ou QPSK et comme il y a 2 états, on le désigne aussi par 4PSK.
La représentation ci-dessus était une représentation dans le temps. Elle n'est pas très commode, et
de plus elle deviendra très difficile lorsqu'on va utiliser un plus grand nombre de phases.
On pourrait donc en premier lieu faire une représentation vectorielle comme à la figure ci-contre.
Lorsqu'on transmet les bits 00, la phase est de 0° par exemple, pour 1 0 la phase est de 90°, pour 11
elle est de 180° et finalement pour 0 1 elle est de 270°.
On a donc les figures b à e qui sont déjà plus faciles à lire que la représentation dans le temps. Une
dernière transformation consiste à noter simplement la position des extrémités des vecteurs par un
point (figure f).
Figure 3.12.3.
00
b I
10
a I
f
11
d
01
Figure 3.12.4.
Ceci s'appelle le diagramme de la constellation. On définit aussi un axe I où le signal est In-phase
(en phase) et un axe Q où le signal est en Quadrature (à 90°). Le vecteur est alors projeté sur ces
axes I Q comme il le serait dans un système d'axes x y. Sur l'axe I, on représente en fait la
composante A sin θ alors que sur l'axe Q on représente A cos θ, expressions dans lesquelles A est
l'amplitude du signal et θ est sa phase à un instant donné.
On est partit d'une position de 0° pour le premier vecteur, on pourrait tout aussi bien partir de 45°. Les
figures a et b sont donc absolument équivalentes, seule la phase de référence est différente.
Q Q
Q
4 PSK 4 PSK
2-PSK
ou
BPSK
1 0
I I I
a b c
Figure 3.12.5.
Si un signal 4PSK se représente par 4 points on peut en déduire qu'un signal 2PSK (ou BPSK) se
représenterait simplement par deux points (figure c ci-dessus) !
Le diagramme de la constellation permet de simplifier très fortement le dessin, mais il faut bien noter
que
• le point est l'extrémité du vecteur
• et qu'à un instant précis il n'existe qu'un seul vecteur.
anneau qui reçoit les bits b. Il faut bien sur grouper les
bits et procéder à une transformation série/parallèle. bit a
série 1 0 1 1 1
Ce type de modulateur est encore appelé modulateur fb
1 0 0 1 0
I/Q, ce qui fiat immédiatement penser à la
parall.
constellation qu'il engendre.
1 symbole = 2 bits
Figure 3.12.6.
La démodulation est presque l'inverse de la modulation. Toutefois ici on décale un signal de +45° et
l'autre de -45°. La IF devra aussi être synchronisée avec la IF d'entrée. Les bits a et b devront être
transformé et remis en série.
VA ϕ=
+ 45°
IF in
IF
VB ϕ=
- 45°
bit a bit b
Figure 3.12.7.
Avec du BPSK, on a la possibilité de transmettre des 0 ou de 1, mais avec le QPSK on peut donc
transmettre 2 informations à la fois, soit 00, 01, 10 ou 11. On appelle ces groupes 00, 01, 10 ou 11
des symboles. On dit que la QPSK permet de transmettre 2 bits par symbole, a fortiori le BPSK
permet de transmettre 1 bit par symbole et la FSK aussi !
23
Donc un bit est une unité d'information,
un symbole est un nombre de bits transmis simultanément, et,
le baud rate est le nombre de symboles transmis par seconde.
Si on transmet 2 bits par symbole cela signifie donc que le débit binaire (bit rate) est 2 x plus grand
que le baud rate. On a donc gagné !
Mais on pourrait aller plus loin et définir du 8PSK pour transmettre 3 bits par symbole, ou du 16PSK
pour transmettre 4 bits par symbole, etc. (voir figures c et d). Mais au-delà de 8PSK, on préfère les
modulations QAM (voir plus loin).
On peut aussi décaler la modulation 4PSK et au lieu d'avoir les phases 0°, 90°, 180°, 270°, on pourrait
utiliser 45°, 135°, 225° et 315° (voir figures a et b).
23
Très important !
Q Q Q Q
BPSK 4 PSK 8 PSK 16 PSK
2 PSK
I I I I
a b c d
Figure 3.12.8.
Un problème à résoudre consiste à trouver la référence du signal. S'il est en effet assez simple de
décoder le signal si on a la référence 0°, il en va autrement en pratique, car on n'a aucun moyen de
transmettre cette référence. C'est pourquoi on utilise presque toujours le DPSK ou Differential Pase
Shift Keying où on ne transmet pas la valeur des bits, mais la différence entre les bits à un instant t1 et
les bits à l'instant précédent t0 .
OPSK ou Offset Phase Shift Keying: Dans le dessin du signal 4PSK on trouve de très nombreuses
transitions. Malheureusement le circuit électronique (amplificateur) n'aiment pas ces transitions et s'ils
sont capable de les supporter ils génèrent des spectre très larges, c'est pourquoi on décale un des
deux signaux I ou Q de la durée d'un demi symbole.
Un symbole de 2 bits s'appelle aussi un doublet ou un dibit, un symbole de 3 bits s'appelle aussi un
triplet ou un tribit, etc …
Retour à la FSK : sur base de l'évolution BPSK, QPSK, 8-, 16- ou 32-PSK, on a aussi fait de la nFSK,
c-àd qu'on a utiliser n fréquences (ou n tonalités) pour représenter n symboles.
La transmission de signaux numériques n'est jamais parfaite, il y aura des distorsions de phase et
d'amplitude, le tout superposé au bruit va donner des constellations qui ne seront plus parfaites. Les
extrémités des vecteurs ne seront plus groupées en point mais vont s'étaler dans des sortes de
zones plus ou moins circulaires.
Q Q
c2 c1
I I
c3 c4
Figure 3.12.8.
Au pire, si les cercles atteignent les dimensions de c1, c2, c3 et c4, le système de décodage ne saura
plus rien discerner les 4 états. Plus grand est le nombre d'états, donc en passant de 4PSK à 8PSK
puis à 16PSK, etc., moins on pourra admettre d'erreur de phase. L'étape suivante est d'envisager une
modulation de phase et une modulation d'amplitude, ceci étant réalisé dans la modulation QAM.
Q Q Q Q
8 QAM 16 QAM 32 QAM 64 QAM
I I I
a b c d
Figure 3.13.2.
La modulation 32 QAM permet de transmettre 5 bits/symbole. Voir figure c. Il faut noter que les 4
points de constellation "aux 4 coins du carré" n'existent pas. En effet on aurait obtenu de 36 QAM et il
aurait été difficile d'attribuer des symboles à 4 points de cette constellation, par conséquent, on les a
supprimés !
Au-delà de 64 QAM on trouve aussi la modulation 128 QAM et 256 QAM. Théoriquement, il n'y a pas
de limite on pourrait ainsi passer à des ordres supérieurs de QAM, mais il y a le problème du bruit et
du décodage.
Remarquons
4 5 6
• la progression des nombres, ce sont tous des puissances de 2 : 16 = 2 , 32 = 2 , 64 = 2 , 128
7 8
= 2 et 256 = 2 .
• mais si 16, 64 et 256 sont des carrés parfaits, 32 et 128 ne le sont pas !
• en dessous de 8 QAM on pourrait avoir 4 QAM, ce qui revient à 4 PSK
• remarquons quelques "francisations" :
Rappelons d'abord que le bit 24 est l'unité de mesure informatique qui caractérise la quantité
élémentaire d'information. C'est la contraction de binary digit. Un bit prend la valeur 1 ou 0.
Le débit binaire ou vitesse de transmission est le nombre de bits transmis par seconde. Au-delà de
1000, on utilise les multiples
• kilobit/sec ou kbit/s soit 1000 bits/sec
• mégabit/sec ou Mbit/s soit 1000000 bits/sec
On remarque aussi qu'il est impossible d'avoir une transmission sans erreur. Mais tout dépend
évidement de ce l'on transmet : s'il s'agit d'une communication téléphonique on pourra par exemple
accepter un BER de 1E-4. Par contre on ne pourra accepter aucune erreur si on transmet un
10
programme d'ordinateur. Dans ce cas transmettre 1 bit erroné sur 10 (10 milliards de bits) est encore
de trop et on ne peut pas non plus obtenir des liaisons avec des C/N très élevés. Par conséquent il
faudra alors mettre en place des mécanismes de détection et de recouvrement d'erreur.
24
Ne pas confondre bit et byte : un byte (ou un octet) = 8 bits
25 -6
Les notations 1E-6 et 1x10 sont équivalentes.
description :
PCM Pulse Code Modulation, ou Modulation d'Impulsions et Codage ou MIC
PWM Pulse Width Modulation, ou Modulation d'Impulsions en Largeur ou MIL .Cette technique est
aussi utilisée dans les amplificateurs en classe D, les alimentations à découpage, les
variateurs de vitesse, ...
PAM Pulse Amplitude modulation ou Modulation d' Impulsions en Amplitude ou MIA
PPM Pulse Position Modulation
PDM Pulse Density Modulation
ΣΔ Sigma-Delta Modulation : Quand le signal augmente on envoie un "1", quand il diminue, on
envoie un "0". Il s'agit d'une modulation à 1 bit. Quand il reste constant on envoie 1 0 1 0 ...
Le Cyclic Redundancy Check ou CRC consiste à diviser la valeur binaire représentée un certain
nombre de bits transmis par un autre nombre binaire et de transmettre la reste de la division. A la
réception on effectue la même opération et on vérifie si les deux restes sont égaux.
Un exemple avec des nombres décimaux : Tout numéro de compte bancaire se termine par un petit
tiret et un nombre de deux chiffres. Ce nombre est le CRC ! Par raison d'ergonomie et statistiquement
parce que le risque d'erreur devient très faible, on s'est limité à un nombre de 2 chiffres 26 . Or le
nombre premier le plus élevé de deux chiffres est 97. On divise donc le nombre 6791999892 par 97 et
on prend le reste de la division soit 43 Le numéro de ce compte est donc 679-1999892-43 et ce "43"
ne sert qu'à contrôler si tout ce qui précède a été correctement encodé. S'il y a une erreur un bip va
retentir et la machine demandera de ré-encoder ce numéro de compte.
C'est exactement ce qui se passe en Packet Radio (voir annexe sur les modulations numériques) où
le paquet de 256 bits est divisé par
Le Forward Error Correction ou FEC est une autre méthode dans laquelle on donne assez d'éléments
au récepteur pour qu'il puisse corriger de lui-même les erreurs.
En AMTOR mode B, on transmet deux fois les mêmes infos, si tout est correct le système affiche les
caractères corrects, sinon il les remplace par un caractère convenu (un carré par exemple). On
suppose alors que le lecteur est assez in elligent pour comprendre qu'il faut lire intelligent.
Mais il existe des codes plus complexes qui permettent de corriger les erreurs.
26
Un employé de banque se trompe moins en tapant un nombre de 2 chiffres qu'un nombre de 3 , 4 ou plus de chiffres.
Dans un dessin un peu plus moderne, on aurait le circuit ci-contre : L'accord sur L CV C
la fréquence à recevoir se fait grâce à la self L et au condensateur CV. La
détection se fait par la diode D et C supprime la HF.
Figure 4.1.1
Ce type de récepteur est encore appelé récepteur direct.
Il ne reçoit que les stations proches, et il y a beaucoup de distorsion lorsque le signal est élevé. Il sera
toutefois utilisé pendant quelques dizaines d'années, pour la réception des signaux AM (A3E).
Figure 4.1.2
De plus la bande passante (donc la sélectivité) est varie d'un bout à l'autre de la bande à recevoir.
Il est alors venu l'idée de construire une chaîne d'amplification à fréquence unique et à convertir le
signal d'entrée vers cette fréquence unique. C'est ainsi qu'est apparût le récepteur superhétérodyne.
Figure 4.1.3.
27
A l'époque on faisait la distinction entre "basse fréquence" pour désigner tout le spectre audio et "haute fréquence" pour
désigner tout le reste !
Deux nouvelles fonctions apparaissent dans le schéma bloc : le changement de fréquence qui aura
pour but de transformer le signal reçu à une fréquence fr en une autre fréquence appelée fréquence
intermédiaire 28 29 et notée FI, et, l'amplification à fréquence intermédiaire.
7,060 MHz
9 MHz
filtre
préampli filtre mélangeur + détection ampli BF
ampli FI
16,060 MHz
oscillateur
local
Figure 4.1.4.
La valeur de cette fréquence intermédiaire dépend de plusieurs critères, et les valeurs fréquemment
rencontrées sont les suivantes :
• les récepteurs de radiodiffusion AM ont souvent une fréquence intermédiaire de 455 kHz,
• pour la FM, la FI est de 10,7 MHz,
• pour la TV, la FI est à 38,9 MHz pour l'image et MHz pour le son 33,4 MHz
• pour les radioamateurs les FI des récepteurs décamétriques sont aux environ de 8 ou 9 MHz,
• pour la bande 144 à 146 MHz, la FI est généralement de 10,7 MHz
• pour la bande 430 à 440 MHz, la FI est généralement de 21,6 MHz
La chaîne d'amplification à FI, est suivie d'un détecteur, puis d'un amplificateur audio qui donne au
signal le niveau et la puissance nécessaire pour attaquer le haut parleur.
Devant cette chaîne à fréquence intermédiaire on devra procéder au changement de fréquence. Ceci
s'effectue à l'aide d'un mélangeur qui reçoit d'une part
• le signal d'antenne filtré et éventuellement amplifié, et d'autre part,
• le signal de l'oscillateur local.
Nous aurons l'occasion de revenir sur chacun de ces éléments plus tard, contentons-nous d'abord de
les identifier dans le schéma bloc ci-dessus.
Si on veut réaliser un récepteur avec un grand gain, il apparaît rapidement un problème d'accrochage.
Dans ce cas on préfère réaliser deux changements de fréquence consécutifs, on parle alors de
récepteurs à double changement de fréquence. On aura donc 2 changements de fréquences en
cascade.
28
On a aussi utilisé le terme "moyenne fréquence", puisqu'elle se situait entre la haute fréquence et la basse fréquence, mais le
terme fréquence intermédiaire est plus correct, car parfois la fréquence intermédiaire peut être supérieure à la fréquence du
signal à recevoir.
29
En anglais Intermediate Frequency ou IF .
0,1 à 30 MHz
40 MHz 9 MHz
oscillateur
local oscillateur
variable local fixe
40,... 49 MHz
à 70 MHz
Figure 4.1.5.
La 1ere FI est à 40 MHz, donc si nous voulons couvrir 0,1 à 30 MHz, l'oscillateur local devra être
accordé entre 40,1 et 70 MHz. La 2e FI étant à 9 MHz, le deuxième oscillateur local sera fixe et sur 49
MHz.
Notons que nous parlons ici de démodulation, qui est un terme plus générique applicable à plusieurs
mode de modulation (AM, CW, SSB, FM, …) alors que détection ne s'applique qu'à l' AM.
144-146 MHz
10,7 MHz 455 kHz
oscillateur
local oscillateur
local fixe
133,3 à 10,245 MHz
135,3 MHz
Figure 4.1.6.
La 1ere FI est à 10,7 MHz, donc si nous voulons couvrir 144 à 146 MHz, l'oscillateur local devra être
accordé entre 133,3 MHz et 135,3 MHz.
La 2e FI étant à 455 kHz, le deuxième oscillateur local sera fixe et sur 10,7 – 0,455 soit 10,245 MHz.
fOL = fr - FI ou fOL = fr + FI
Soit fr la fréquence à recevoir et fFI la valeur de la fréquence intermédiaire, donc l'oscillateur local
devra osciller sur une fréquence
fOL = fFI + fr
Dans ces conditions si un signal non désiré à une fréquence f'r = fr + 2 fFI , il donnera par battement :
le signal f'r est appelé "fréquence image" et produira aussi un signal dans la partie fréquence
intermédiaire du récepteur. La fréquence image est donc un signal perturbateur, c'est probablement
l'inconvénient majeur du récepteur superhétérodyne et il conviendra de l'éliminer avant qu'il n'atteigne
le mélangeur.
Soit par exemple à recevoir un signal sur 3,5 MHz. Une première hypothèse est de prendre une FI
assez basse, disons 500 kHz 30 , la fréquence de l'oscillateur local sera alors de 3 MHz et la fréquence
image sera de 2, 5MHz. représentons nos fréquences sur un axe de 0 à 30 MHz :
F. I.
fréq. à recevoir
fréq. image
0 10 20 30 MHz
Figure 4.1.7.
Maintenant choisissons une FI assez élevée disons 9 MHz, dans ce cas, la fréquence de l'oscillateur
local sera alors de 12,5 MHz et la fréquence image sera de 21,5 MHz. Cet une très bonne solution car
la fréquence image est très écartée des autres raies et elle sera facile de l'éliminer.
30
Nous pourrions être tenté de prendre 500 kHz à l'image des FI à 455 kHz que l'on rencontre dans les récepteurs OL, OM.
F. I.
fréq. à recevoir
fréq. image
0 10 20 30 MHz
Figure 4.1.8.
Pour un récepteur décamétrique, il conviendrait de faire la même étude particulière pour chacune des
bandes, et ceci conduirait aux fréquences intermédiaires standardisées. Si on considère un récepteur
construit pour recevoir des segments de 0,5 MHz (3 à 3,5 MHz , 7 à 7,5 MHz , 14 à 14,5 MHz, etc
…) on arrive alors au schéma classique 31 suivant :
VFO
5 - 5,5
MHz
Figure 4.1.9.
L'étage de présélection fournira ici la réjection image requise. Cependant plus la fréquence d'entrée
sera élevée, plus il sera difficile d'obtenir une réjection satisfaisante et d'autre part, il sera plus difficile
de réaliser un oscillateur local sur une fréquence proche de la fréquence à recevoir, à cause du
phénomène d'entraînement ("pulling").
31
C'est le schéma des FT101, FT901, TS520, TS820, … très populaires depuis 1970 jusque vers 1990.
Si la fréquence intermédiaire est importante, il deviendra plus difficile d'obtenir une bonne sélectivité,
c'est une raison supplémentaire pour recourir au double changement de fréquence : la première
fréquence intermédiaire peut être supérieure à la fréquence maximale à recevoir et la fréquence
image sera alors simplement rejetée à l'aide d'un filtre passe-bas. Le signal à fréquence intermédiaire
sera alors amplifié, et filtré au moyen d'un filtre à quartz dont la bande passante est "moyenne"
(disons 10 kHz) et ce signal subira un deuxième changement de fréquence vers une fréquence
intermédiaire (par exemple 9 MHz) où on pourra effectuer la sélection de la bande passante requise.
Soit le schéma que nous avons déjà vu et qui est repris pour tous les récepteurs actuels dit avec
"general coverage" 32 .
0,1 à 30 MHz
40 MHz 9 MHz
oscillateur
local oscillateur
variable local fixe
40,... 49 MHz
à 70 MHz
Figure 4.1.10.
Dans ce qui a été présenté ci-dessus, l'élimination de la fréquence image est obtenu en filtrant cette
fréquence image au niveau de l'entrée, mais un autre concept est également possible. Imaginons un
récepteur que l'on veuille recevoir entre 500 kHz (fmin) et 1500 kHz (fmax) . Pour que la fréquence
image ne nous gêne pas, il faut qu'elle soit plus haute que fmax , donc fmax : f'r = fmin + 2 FI > fmax soit
encore FI > (fmax – fmin) / 2
Exemples:
Figure 4.1.11.
32
On désigne par "general coverage" un récepteur qui peut recevoir les fréquences radio, de façon continue, de 100 kHz à 30
MHz.
Figure 4.2.1.
33
Les télégraphistes préfèrent une "note" plus basse se situant entre 400 et 800 Hz, mais pour simplifier quelque peu les
calculs nous dirons que cette note est à 1000 Hz.
34
Notez que cela fonctionne aussi avec 8,999 MHz !
4.2.3. Récepteur BLU (SSB) pour la téléphonie avec porteuse supprimée (J3E)
Une première solution : Imaginons donc que
le signal à recevoir aille de 3,697 à 3,700 RF
LSB
3,697 à 3,700
MHz. Le problème de la BLU (SSB) est qu'il MHz 8,997-9,000
détecteur 0 à 3 kHz
faut faire battre le signal avec un oscillateur mélangeur filtre de
produit
de battement pour restituer le signal USB
d'origine. On fait donc appel à un oscillateur 9,000-9,003
de battement.
Il faudrait donc 2 filtres FI. Sachant qu'un 8,997 MHz 9,000 MHz
filtre à quartz est relativement onéreux, on a
recherché une autre solution.
Figure 4.2.2.
– 1 kHz.
Oscill. battement
8,9985 MHz
USB
Oscill. battement
9,0015 MHz
LSB
Figure 4.2.3.
Etant donné que le niveau de réception peut varier considérablement d'une station à une autre et que
ce niveau peut aussi varier en fonction de la propagation, le récepteur BLU est équipé d'une boucle de
réglage automatique du gain qui limite le gain lorsque le signal est fort et qui l'augmente au fur et à
mesure que le niveau diminue.
On mesure donc en permanence le niveau de sortie, et on fabrique une tension continue qui va agir
35
sur les étages d'entrée, c'est la boucle de contrôle automatique du gain ou CAG .
La tension de CAG constitue par ailleurs une "image" de la force des signaux. C'est la tension de CAG
qui va également servir d'indication du niveau reçu donc de S-mètre.
35
En anglais Automatic Gain Control ou AGC.
oscillateur CAG
local S-mètre
tension de CAG
Figure 4.2.4.
Mais dans la cas de la FM, la largeur de bande des circuits à FI est plus importante. En fait cette
largeur de bande dépend de l'excursion,
• par le passé on utilisait des excursions pouvant atteindre 10 kHz et de ce fait la largeur de
filtre était fixée à 25-30 kHz
• actuellement avec des excursions de 5 kHz, on utilise plutôt des filtres à 12 kHz.
Dans le cas de la FM on parle souvent de discriminateur pour cette fonction. Mais les discriminateurs
sont sensibles à l'amplitude, il faudra donc leur fournir un signal d'amplitude rigoureusement constante
d'où le rôle du limiteur.
144-146 MHz
ampli FI
ampli mélangeur filtre limiteur discri- ampli BF
RF FI 10,7 MHz minateur
oscillateur
local
133,3 à
135,3 MHz
Figure 4.2.5.
Qu'arrive t'il si on n'utilise pas le bon récepteur ? Il est évident que si le type de récepteur correspond
avec le type de modulation, on peut indiquer "OK", mais voici le tableau complet :
avec modulation CW avec mod. avec mod. avec mod. avec mod.
AM BLU NBFM FM broadcast
récepteur CW OK
récepteur AM on ne détecte que l'enveloppe, OK
on n'a pas de note de
battement.
récepteur on détecte un battement, mais OK
BLU (SSB) la largeur de bande est trop
grande, on entend aussi les
stations voisines
récepteur OK
NBFM
récepteur OK
FM broadcast
Lorsque le signal aura une amplitude suffisante, on va procéder au changement de fréquence pour
obtenir une fréquence intermédiaire où la fréquence sera la même quel que soit la fréquence RF
sélectionnée. A partir de cet instant on parlera d'amplificateur à FI (voir paragraphe 4.3.4).
Amplificateur FI ou RF
Les capacités parasites des transistors sont de l'ordre de
4k7
Figure 4.3.1.
36
Voir plus loin.
R3 560
C2 10n
très fort le circuit d'entrée. Toutefois la fréquence de
coupure n'est pas très élevée et on lui préfère souvent
C3 10n
R4 100
le montage BC qui possède une impédance d'entrée
plus faible mais une fréquence de coupure beaucoup
R1 10k
C1 10n
R2 1k
plus élevée.
+V
+V
Figure 4.3.2.
4.3.1.2. Ampli HF à transistor FET
Les deux figures suivantes montrent des amplificateurs FI avec des transistors FET, le premier est en
grille commune, le second en source commune.
C1 10n Q1 MPF102
Q1 MPF102
D
S D G
R1 100 S
G
R1 100
C1 10n
R2 100
R2 100
C2 10n
C2 10n
+V
+V
R1 560
C1 10n
R2 100
C2 10n
+V
Figure 4.3.5.
100 k 100 k
100 k
a b
1n 1n
Figure 4.3.6.
+12V
Mais il est encore plus facile d'utiliser des strip-lines c.-à-d. des
lignes réalisées sur un circuit imprimé ordinaire ou sur un circuit Figure 4.3.7.
imprimé téflon. Le circuit imprimé ordinaire convient jusqu'aux
environ d'un GHz, au-delà le circuit imprimé téflon s'impose.
Pour éviter les pertes dans les câbles coaxiaux et surtout pour éviter de détériorer le rapport
signal/bruit on fait parfois appel à des préamplificateurs d'antennes. Il s'agit de préamplificateurs à très
faible bruit montés dans un boîtier et placé près de l'antenne. L'alimentation en courant continu se fait
par le câble et un système de relais permet de by-passer le préampli lorsqu'on est en émission.
4.3.3.1. Théorie
L'élément le plus important d'un récepteur superhétérodyne est certainement le mélangeur qui produit
le changement de fréquence. Sans mélangeur par de fréquence intermédiaire et donc par de
superhétérodyne.
Comme nous venons de le voir dans les schémas blocs des récepteurs superhétérodynes, l'un des
procédés les plus couramment appliqués aux signaux HF est le changement de fréquence, il consiste
à appliquer à un montage changeur de fréquence d'une part le signal original et d'autre part le signal
de l'oscillateur local afin d'obtenir un signal à fréquence intermédiaire.
Nous avons d'une part un signal a = A sin ωt de fréquence F et un oscillateur local ("hétérodyne"t de
fréquence f. ) b = B sin
La raie à la fréquence égale à la différence des fréquences est la raie souhaitée, il suffira donc
d'éliminer les autres par un filtrage approprié. La raie à la fréquence égale à somme des fréquences
est appelée la fréquence image.
La figure de gauche représente un mélangeur par addition. Les deux signaux sont directement mis
ensemble et attaque un élément non linéaire. C'est grâce à cette non linéarité qui peut s'exprimer
sous
i = a u + b u² + cu³ + …
que des produits en sin² , sin ³ , … vont apparaître, ce qui finalement va conduire à des différences et
des sommes de fréquences.
La figure de droite représente un mélangeur par multiplication. On applique les 2 signaux sur la G1 et
la G2 d'un MOSFET à double grille. La caractéristique (la pente) va dépendre de UG2 et tout comme
ci-dessus dans le signal de sortie apparaîtront des composantes de différences et des sommes de
fréquences.
I I
D D
-V
G2
-V -V G1
G
Figure 4.3.6.
RF in
10n
RFC
Figure 4.3.7.
4.3.3.4. Le mélangeur symétrique double
10n
Mais les constructeurs peuvent aussi présenter sous forme RFC
d'un petit module les quatre diodes et les deux
transformateurs. Ces DBM sont caractérisés essentiellement
par la gamme de fréquence et par le niveau maximal de
l'oscillateur local. Ces DBM sont extrêmement utilisés dans Figure 4.3.8.
tous les montages VHF/UHF et SHF.
On distingue
• des DBM normaux avec une puissance d'oscillateur local de + 7 dBm,
• des DBM à haut niveau, qui requièrent une puissance d'oscillateur local de + 17 à + 23 dBm,
ils permettent de diminuer les produits d'intermodulations dus aux forts signaux d'entrée.
RF
L1 R3 L2 FI
Mais ces transistors, ainsi que ceux C3
servant à l'amplification FI peuvent
aussi être intégrés dans des circuits
intégrés tels que le TBA673, ou le R
très populaire SO42P. C2
C1
C4 C4
C5
OL
Figure 4.3.9.
A l'entrée de la chaîne nous avons A1 = ns / nr . Ce signal est ensuite amplifié, mais du fait du bruit de
l'étage d'entrée on a A2 = ns / (nr + nrz ) . le rapport de A1 / A2 est appelé facteur de bruit F.
Les niveaux que l'on rencontre ici sont sensiblement supérieurs à ceux des amplificateurs RF.
L'entrée d'un amplificateur FI peut être de l'ordre de quelques µV, sa sortie de l'ordre d'une centaine
de mV.
Un amplificateur à FI contribue ainsi en premier lieu à la sélectivité, c'est pourquoi on y trouve souvent
un filtre. Ce filtre peut être un filtre LC, un filtre céramique, un filtre à ondes de surfaces ou un filtre à
quartz.
Mais le facteur d'amplification d'un amplificateur à FI dans un récepteur dépend aussi du niveau
d'entrée. Un amplificateur FI est donc aussi un amplificateur dont on pourra faire varier le gain, ce gain
est commandé par un circuit particulier appelé contrôle automatique de gain ou CAG (ou AGC pour
Automatic Gain Control). Plus l'amplificateur FI comprend d'étages, plus grand sera la plage où on
pourra ajuster le gain commandé par la tension de CAG. Au fait l'AGC est une tension détectée dans
l'étage audio, et cette tension est proportionnelle à la force des signaux reçus.
• les filtres discrets utilisant des circuits couplés, essentiellement utilisés pour la radiodiffusion
en AM et en FM
• les filtres céramiques, utilisés dans les récepteurs pour la radiodiffusion en AM et en FM, mais
aussi dans le domaine radioamateurs en VHF-UHF et tout particulièrement ceux en FM
• les filtres à quartz, utilisés essentiellement dans les récepteurs (transceiver) décamétrique
• les filtres mécaniques
• les filtres DSP
37
.3.5.1. Filtre LC et circuits couplés
tension de sortie
Sachant que, pratiquement, le facteur Q se situe 0,707
(- 3dB)
entre 20 et 300, un tel circuit, pour 9 MHz, aurait
une bande passante entre 450 et 30 kHz, or
dans un récepteur décamétrique (par exemple)
on souhaite une bande passante de 3 kHz en
SSB et 500 Hz en CW. De plus la raideur des
flancs n'est pas très grande, mais si on a 0
f f2
Le fait d'avoir deux circuits sur des fréquences 1
tension de sortie
0
BP2 fréquence
Figure 4.3.13.
En plaçant, comme indiqué ci avant, les deux bobines proches l'une de l'autre, on réalise un couplage
magnétique. Toutefois, il existe d'autres formes de couplage :
37
Au fait on aurait déjà pu parler de ceci au § 4.3.1. Amplificateur et préamplificateur HF
Ck
M
C1 C2
L1 L2
C1 L1 L2 C2 C1 L1 L2 C2
Ck
a b c
Figure 4.3.13.
Dans le cas du couplage magnétique (fig. a), les deux selfs des circuits oscillants sont proches l'une
de l'autre et pour définir ce couplage, on définit un facteur kQ0.
-4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 f 0/ 2Q
Figure 4.3.14.
Le couplage peut être aussi être capacitif à la base.(fig. b) ou capacitif en tête (fig. c).
Les filtres LC ou les circuits couplés doivent être réglés, on parle aussi d'alignement. Il existe bien sûr
des appareils de mesures sophistiqués (wobbulateur) qui permettent de voir la courbe pendant le
réglage, mais ce réglage constitue pour l'industrie une perte de temps, et le déréglage constitue aussi
une source de non fiabilité. C'est pourquoi on préfère les filtres qui ne nécessitent pas de réglages et
qui sont stables.
Parmi ces filtres figurent les filtres céramiques, les filtres à quartz, et les filtres à ondes
de surfaces. Tous utilisent la même propriété : l’effet piézoélectrique. Ils se présentent
tous sous forme d’un bloc sans réglage. Ils nécessitent tous une petite adaptation
d’impédance proposée par le constructeur dans ses notes d'application. Figure 4.3.15.
Au chapitre 2, nous avons vu le quartz en tant que composant et ces quartz seront utilisés dans pour
réaliser des filtres, et on distingue alors
• les filtres monolithique où le filtre est réalisé sur un seul bloc de quartz, et,
• les filtres à composants discrets qui comportent plusieurs quartz avec éventuellement des
selfs, des transfos et des condensateurs de couplage.
L'un et l'autre se présentent sous forme de boîtier métallique avec (au moins) 3 bornes (entrée, sortie
et masse).
Les filtres sont caractérisés par leur bande passante à – 6 dB , mais aussi par leur bande passante à -
60 dB qui indiquera comment les signaux non désiré sont rejetés. Le rapport de ces deux bandes
passantes est appelé facteur de forme ou shape factor, Un filtre parfait aurait donc un facteur de
forme de 1 mais la plupart du temps ce facteur de forme se trouve aux environs de 1,5 à 3.
Exemple: La BP à – 6 dB est de 2100 Hz, la BP à -60 dB est de 3100 Hz. Dans ce cas le facteur de
forme est 3100/2100 = 1,47
6
-80
8
10
-100
-4 -3 -2 -1 f0 +1 +2 +3 +4 kHz
Figure 4.3.16.
Dans la pratique:
• tous les récepteurs décamétriques sont équipés d'un filtre SSB dont la largeur est de 2,1 à 2,7
kHz. Toutefois, pour le trafic dans des conditions difficiles, il est préconisé d'ajouter un filtre à
1,8 kHz ("SSB étroit).
• pour la CW il est recommandé d'utiliser un filtre dont la largeur est de 250 Hz, mais certains
opérateurs préfèrent 125 Hz et d'autres 500 Hz.
• pour un récepteur FM (NBFM), la largeur de bande est de 12,5 kHz, mais dans les anciens
équipements elle était de 20 à 25 kHz.
• en AM la largeur typique est de 6 kHz
• pour la radiodiffusion FM, la largeur est de 180 kHz
"phasing"
BFO
Figure 4.3.17.
Y2
Figure 4.3.18.
C1 C4
C2 C3
Figure 4.3.19.
Les filtres céramiques sont fort semblables aux filtres à quartz, toutefois les caractéristiques des filtres
céramiques sont moins bonnes. On n'emploie donc les filtres céramiques que pour la NBFM ou pour
la FM (radiodiffusion).
Les filtres à onde de surface (encore appelé ou Surface Accoustic Wave filters ou SAW) utilisent du
niobate de lithium (Li NbO3 ).
Une des caractéristiques de ce type de filtre est son grand facteur de qualité (Q). Il consiste en un
transducteur d'entrée, un résonateur et un transducteur de sortie. Le résonateur est une pièce de
métal qui a la forme d'une barre ou d'un disque. Les filtres mécaniques requièrent un condensateur
d'accord extérieur. Il faut donc suivre scrupuleusement le schéma proposé par le constructeur.
Les filtres mécaniques ont une très bonne stabilité, la fréquence centrale peut être comprise entre 60
et 600 kHz, les bandes passantes vont de 0,05% à 5 % de la fréquence centrale, et le nombre de pôle
peut varier de 2 à 12 pôles.
Les filtres DSP ont des flancs beaucoup plus raides que les filtres à quartz, mais la réjection des
signaux indésirables soit être faite le plus tôt possible dans la chaîne de réception. L'idéal est donc
38
La firme Collins est spécialisée dans ce genre de filtre.
Le problème de la plupart des démodulateurs FM est qu'ils sont également sensibles à la modulation
d'amplitude. Pour cette raison, il faut éliminer toute trace de variation d'amplitude avant d'attaquer le
démodulateur FM. En fait un limiteur n'est rien d'autre qu'un amplificateur qui travaille au seuil de la
saturation, suivit d'un circuit accordé qui va redonner la forme sinusoïdale au signal.
4.3.6.1. Détection AM
Les détecteurs de produits sont utilisés pour démodulé des signaux AM et SSB, ils utilisent les
produits de mélangent entre le signal utile et un oscillateur local. Un détecteur de produit est en fait un
mélangeur, mais à sa sortie on trouve le signal BF au lieu d'une FI.
Un détecteur de produit peut décoder un signal AM surmodulé, et le rapport signal/bruit est meilleur
que celui produit par un détecteur d'enveloppe.
forme de "S".
U2
La bande passante utile est sensiblement
inférieure à la distance entre les deux
f
sommets, c-à-d à la différence entre les deux inf
De plus, il est difficile d'obtenir des circuits LC légèrement décalés avec des courbes "vraiment"
complémentaires.
39
En anglais "slope detector".
40
Encore appelé discriminateur Travis
U U
U 1 Us/2
1 Us/2 1
Us/2
Up Up Up
N M N M N M
Us/2 U2 Us/2 U2
Us/2 U2
B
B B
f < f0 f=f f > f0
0
Figure 4.3.23.
En inversant une des deux diodes, on arrive
42
finalement au détecteur de rapport . + Vcc
L'avantage du détecteur de rapport est qu'il ne
nécessite pas de circuit limiteur.
U C1 R1
1
Lp R3
Up C4
U2
C2 R2
UBF
Figure 4.3.24.
41
Encore appelé discriminateur Foster-Seeley
42
En anglais "ratio detector".
Figure 4.3.25
+U
R
C
BF
T2
C L
T1
Figure 4.3.26.
Dans une boucle à verrouillage de phase (PLL) la tension d'erreur est proportionnelle à l'erreur de
fréquence, par conséquent si, à la place du VCO, on applique le signal modulé en FM en lieu et place
de l'oscillateur de référence et la tension de correction (qui devient maintenant la tension de sortie)
représente le signal qui a servi à moduler le signal FM. La figure ci-contre montre un PLL classique (a)
et un discriminateur à PLL (b).
43
En anglais "quadrature demodulator".
VCO
oscillateur comparateur filtre
Voltage
de référence de phase de boucle Controlled
Oscillator
a
diviseur
(programmable)
BF
FI VCO
comparateur filtre Voltage b
Controlled
de phase de boucle
Oscillator
Figure 4.3.27.
4.3.9. Amplificateur BF
Etant donné la faible puissance nécessaire à une réception normale via haut-parleur ou casque,
plusieurs circuits intégrés peuvent convenir.
Le circuit de CAG agit de telle manière que la tension à l'entrée du détecteur soit plus ou moins
constante. On détecte donc le niveau de sortie, on produit une tension continue qui va contrôler le
gain des premiers étages et le gain de l'amplificateur FI principal.
Les transistors MOSFET à doubles grilles sont particulièrement bien adaptés à ce genre de "contrôle".
La constante de temps avec lequel ce circuit réagi dépend du type de réception. En AM et en SSB on
utilisera une grande constante de temps (c-à-d en position SLOW), tandis qu'en CW on utilisera une
constante de temps plus faible (c-à-d la position FAST).
4.4.2. La sélectivité
44
Pour autant que l'on considère la modulation AM, ou les modulations apparentées c-à-d la SSB et la CW
La sélectivité d'un récepteur est la faculté de pouvoir séparer le signal souhaité des autres signaux. La
sélectivité est essentiellement déterminée par le filtres FI et elle est souvent donnée par les points à –
6 dB et à – 60 dB.
• en SSB avec un filtre 2,4 kHz, la bande passante à -6 dB est de 2,2 kHz, la BP à -60 dB est
de 4,2 kHz
• en CW avec un filtre 500 Hz, la bande passante à -6 dB est de 500 Hz, la BP à -60 dB est de
1,8 kHz
• en FM avec un filtre 12 kHz, la bande passante à -6 dB est de 12 kHz, la BP à -40 dB est de
28 kHz
4.4.3. La sensibilité
La sensibilité d'un récepteur est la faculté de pouvoir recevoir des signaux très faibles. La sensibilité
dépend essentiellement des étages d'entrées du récepteur.
• la sensibilité d'un récepteur décamétrique (1,8 à 30 MHz) est de l'ordre de 0,25 µV pour un
rapport S/B de 10 dB et pour les modes SSB et CW
• la sensibilité d'un récepteur VHF/UHF pour la NBFM est de l'ordre de 0,16 µV pour un rapport
S/B de 12 dB 45
4.4.5. La stabilité
La stabilité d'un récepteur est la faculté de pouvoir rester accordé sur la fréquence désirée.
Dans un récepteur superhétérodyne, la stabilité est essentiellement liée à la stabilité des oscillateurs
locaux et du VFO. La stabilité est exprimée en partie par million (ppm). Si un récepteur est accordé
sur 14 MHz, une stabilité de 10 ppm signifie une stabilité de 140 Hz. La stabilité dépend des
coefficients de température des quartz ou, des selfs et des capacités dans la cas d'un oscillateur LC.
Il est donc nécessaire de spécifier la plage de températures.
45
Remarquons que l'on exige d’une réception FM un meilleur rapport S/B que pour une réception CW ou SSB.
46
Le bruit dans les récepteurs et les phénomènes d'intermodulation sont les deux problèmes fondamentaux des récepteurs.
Remarques:
• le bruit n'est pas seulement généré par les résistances (composant discret) mais aussi par les
résistances de connexions, les résistances de surface des circuits résonnants, par les tubes
électroniques, par les semi-conducteurs
• la bande passante d'un système n'a pas de limite très nette, c'est pourquoi on définit la bande
passante équivalente où le bruit serait identique. Dans la pratique toutefois la bande
équivalente est proche de la bande passante à -3 dB
• à 0°K (donc à –273°C) plus aucune résistance ne générerait du bruit ! C'est pourquoi des
préamplis à très faible bruit utilisé pour des applications spéciales (recherche spatiale, etc …)
travaillent à température TRÈS basse (quelques 10°K)
Si on calcule cette puissance de bruit dans une bande passante de 1 Hz, on trouve
-23
P = 1,38 10 x 290 = 4,002 10-21 W / Hz soit -203,98 dBW/Hz soit -173,97 dBm/Hz soit ≈ -174
dBm/Hz
Pour une bande passante déterminée, il suffit alors d'ajouter 10 log(B) où B est la bande passante en
Hz, ainsi
Ceci explique pourquoi on peut plus facilement trouver des petits signaux en CW que dans les autres
modes de modulation. Ceci explique pourquoi on a intérêt à utiliser un filtre étroit en CW plutôt que de
conserver le filtre SSB.
donc F est toujours >1 . Mais le facteur de bruit est aussi exprimé en décibel NF = 10 log F
On peut trouver une courbe donnant la valeur moyenne typique de ce bruit dans différentes
circonstances.
en dB au dessus de kTo
60
50
40
été (de 20 à 24h)
hiver (de 8 à 12 h)
30
20
à la campagne en ville
dans l'espace
10
atmosphère
Figure 4.5.1.
On constate que :
• au dessus de 100 MHz, le bruit est essentiellement limité par le bruit du récepteur
• qu'en dessous de 30 MHz le bruit atmosphérique est relativement prépondérant.
On remarque aussi, qu'il vaut mieux avoir une station à la campagne qu'en pleine ville
Exemple: En supposant que l'on utilise la SSB, déterminer le bruit maximum en 145 MHz ?
en ville : k T0 + 34,31 dB + 35 dB = - 174 + 34,31 + 35 = -104,69 dBm
à la campagne : k T0 + 34,31 dB + 20 dB = - 174 + 34,31 + 20 = -119,69 dBm
On gagne donc 15 dB en allant vivre à la campagne !
Exemple : En supposant que l'on utilise la SSB, déterminer le bruit maximum sur 20 m en CW ?
en été : k T0 + 23,98 dB + 35 dB = - 174 + 23,98 + 35 = -115 dBm
en hiver : k T0 + 23,98 dB + 32 dB = - 174 + 23,98 + 32 = -118 dBm
Donc pour un récepteur "sans bruit", Pb = kTB et si la source de bruit a la même impédance que
l'entrée du récepteur alors Ub = √ Z k T B
transformons en dBm
- 150 dBm -139 dBm - 133,2 dBm
mais un tel récepteur idéal n'existe pas, il possède un facteur de bruit F, donc il faudra une tension
supérieure Ub seuil F Z k = T B
Le facteur de bruit (exprimé en dB) se retrouve ici directement dans la sensibilité exprimée en dBµV
ou en dBm !
significatif.
FM m = 10
Mais l'utilisateur veut un certain "confort" d'écoute, il
souhaite donc un certain rapport S/B à la fin de la
chaîne et par conséquent il est plus intéressant de FM m = 5
donner la tension d'entrée pour obtenir un rapport 100
S/B donné.
FM m = 1
Dans la plupart de cas, on donne cependant le
rapport S/B mesuré au niveau de l'ampli AF. Pour la
SSB et pour l' AM, si S/B > 2 dB, alors on peut dire AM et SSB
que le rapport (S/B)AF est pratiquement égal au
10
rapport (S/B)RF. Pour les autres modes on peut se
rapporter à la courbe ci-contre pour obtenir le
rapport entre le (S/B)AF et le rapport (S/B)RF
1
SSB
AM
0,3
0,3 1 10 100 (S/B)
RF
la courbe montre que (S/B)AF = 3 la courbe montre que (S/B)AF = 10 la courbe montre que (S/B)AF = 20
dB implique (S/B)RF = 3 dB dB implique (S/B)RF = 10 dB dB implique (S/B)RF = 12 dB
Ub seuil = µV Ub seuil = µV Ub seuil = µV
- 37 dBµV -27 dBµV -20 dBµV
- 143 dBm -133 dBm - 127 dBm
Le facteur de bruit (exprimé en dB) se retrouve ici directement dans la sensibilité exprimée en dBµV
ou en dBm … il fallait s'y attendre !
Exemple: t = 17°C , Z = 50 Ω , modulation NBFM avec une déviation de 4 kHz, une fMOD = 1,75 kHz, la
bande passante RF est de 12 kHz, le F = 3 dB (2x) , Quelle est la sensibilité pour un rapport S/B de
12 dB (16 x) ?
M = 4 / 1,75 = 2,3
Remarques :
• il faut savoir que le rapport S/B des amplis audio ne dépasse jamais 100 dB, et que les
courbes ont été tracées au-delà de cette valeur.
• en FM, la courbe présente deux pentes
Une représentation intéressante consiste en une échelle verticale où le bruit de fond serait tout en
bas (le "noise floor" comme disent les anglais) et où le signal fort serait en haut. A partir des exemples
ci-dessus nous pouvons donc faire la représentation ci-dessous :
dBµV dBm
0
+100
Smètre
+60
-50
+40
+50
+20
S9 -93
-100
0
Figure 4.5.3.
pe + pi pi G k Ti B Ti
F= = 1+ = 1+ = 1+
pe pe G k Te B Te
Donc
Ti = (F - 1) T0
Application: La figure de bruit d'un préampli est de 0,8 dB. Calculez la température de bruit ?
Partons de f = 10 (NF/10) = 10 (0,8/10) = 100,08 = 1,202264 , et comme F = 1 + Ti / 290 , Ti = (F - 1) 290 =
(1,202264 -1 ) 290 = 58,6 ° K
4
Mais en mesurant le bruit tel qu'indiqué plus haut, on fait une
erreur car on a mesuré en fait le rapport S+B/B (S+N/N) ,
2
lorsque le rapport S+B/B est grand il n'y a pratiquement pas
de différence avec le rapport S/B; par contre en dessous de 0
x dB, la figure ci-dessous permet de trouver le rapport S/B à
partir du S+B/B -2
Figure 4.5.4.
Figure 4.5.5.
F2-1 F3 -1 F4 - 1 Fn - 1
Ft = F1 + + + + …. +
G1 G1 G 2 G1 G 2 G 3 Πn=1n-1 Gn
Voir note 48
Ceci montre que l'influence du facteur de bruit du premier étage est prépondérante.
Une ligne est en principe caractérisée du point de vue qui nous intéresse par la perte qu'elle introduit.
Mais, comme pour un étage d'amplification, il nous faut connaître son facteur de bruit. Nous
admettrons que celui-ci est égal à l'atténuation engendrée par le câble.
Par exemple, une ligne dont la perte est de 3 dB aura un facteur de bruit de 3 dB.
Ainsi une ligne ayant une perte de 3 dB, sera considérée comme un étage ayant un gain de -3 dB et
un facteur de bruit de 3 dB.
48
Lorsque nous avons vu la loi de Kirchhoff au chapitre 1, nous avons dit que les mathématiciens aiment bien écrire de façon
"élégante" et nous avions introduit le symbole Σ qui représente une somme de plusieurs éléments. De la même façon le
symbole Π représente un produit de plusieurs éléments.
4.5.10.1. Etape 1
Soit un récepteur qui comporte un ampli RF, un mélangeur actif (donc avec un composant actif), et un
amplificateur FI
Récepteur
F = 3 dB F = 10 dB F = 8 dB
G = 10 dB G = 6 dB G = 60 dB
Oscillateur
local
Figure 4.5.6.
1. Ampli RF F1 = 3 dB (2 x) G1 = 10 dB (10x)
2. Mixer F2 = 10 dB (10 x) G2 = 6 dB (4 x)
3. Ampli FI F3 = 8 dB (6,3 x) G3 = 60 dB (x 106)
4. reste du récepteur F4 est négligeable
10 -1 6,3 -1 négligeable
Ft = 2 + + + = 2 + 0,9 + 0,132 + négligeable = 3,03 soit 4,8 dB
10 4 x 10 106 x 4 x 10
Le facteur de bruit total est donc (légèrement) supérieur au facteur de bruit du premier étage.
Notons au passage qu'un tel facteur de bruit de 3 dB n'est obtenu que pour des récepteurs bien
conçus 49 , lors que pour un récepteur FM ou NBFM on aurait plutôt des valeurs de 6 à 7 dB.
49
Par exemple des récepteurs pour le trafic DX en SSB ou en CW.
4.5.10.2. Etape 2
On fait précéder ce récepteur par un câble avec une perte de 3 dB (35 m de câble RG213 à 145 MHz
par exemple) :
Récepteur
f = 145 MHz
F = 3 dB F = 10 dB
G = 10 dB G = 6 dB
Oscillateur
local
Figure 4.5.7.
1. câble F1 = 3 dB (2 x) G1 = - 3 dB ( 0,5 x)
2. ampli RF F2 = 3 dB (2 x) G2 = 10 dB (10x)
3. mixer F3 = 10 dB (10 x) G3 = 6 dB (4 x)
4. ampli FI F4 = 8 dB (6,3 x) G4 = 60 dB ( 106 x)
5. reste du récepteur F5 est négligeable
2-1 10 -1 6,3 -1
Ft = 2 + + + + …… = 2 + 2 + 1,8 + 0,265 + … = 6,04 soit 7,8 dB
0,5 0,5 x 10 0,5 x 4 x 10
L'atténuation introduite par un relativement long câble entre l'antenne et le récepteur dégrade de façon
très nette le facteur de bruit du système.
4.5.10.3. Etape 3
On a souvent entendu dire que pour éviter l'intermodulation (voir paragraphe consacré à ce sujet) il
valait ne pas utiliser d'amplificateur d'entrée et qu'il valait mieux utiliser un mélangeur en anneau
("balanced ring mixer"). Refaisons le calcul :
Récepteur
F = 6 dB F = 8 dB
G = -7 dB G = 60 dB
ampli
mélangeur FI
Oscillateur
local
Figure 4.5.8.
6,3 -1
Ft = 4 + = 4 + 26,5 = 30,5 soit 14,8 dB
0,2
On pourrait aussi tenir compte d'un long câble , par exemple 35 m de RG213, comme dans l'exemple
précécent et en recalculant le facteur de bruit du système global nous aurions maintenant
1. câble F1 = 3 dB (2 x) G1 = - 3 dB ( 0,5 x)
1. mélangeur en anneau F2 = 6 dB (4 x) G2 = - 7 dB (0,2 x)
2. ampli FI F3 = 8 dB (6,3 x) G3 = 60 dB ( 106 x)
4-1 6,3 - 1
Ft = 2 + + = 2 + 6 + 53 = 61 soit 17,8 dB
0,5 0,5 x 0,2
Cette configuration est peut être excellente pour avoir peu d'intermodulation, mais la facteur de bruit
est assez décevant.
4.5.10.4. Etape 4
On fait précéder la 1ere configuration par un préampli, puis un câble avec une perte de 3 dB (35 m de
câble RG213 à 145 MHz par exemple) :
Récepteur
f = 145 MHz
préampli
F = 3 dB F = 10 dB
G = 10 dB G = 6 dB
F = 0,8 dB
G = 20 dB
ampli ampli
RF mélangeur FI
35 m de RG213
F = 3 dB
G = -3 dB
Oscillateur
local
Figure 4.5.9.
2-1 2 -1 10 - 1
Ft = 1,2 + + + + … = 1,2 + 0,01 + 0,02 + 0,018 + … = 1,25 soit 0,97 dB
100 0,5 x 10 0,5 x 4 x 10
Conclusion :
1
0,1 1 GHz
Figure 4.5.10.
Figure 5.2.1.
5.2.2. Emetteurs SSB (J3E)
Il existe plusieurs méthodes pour obtenir de la BLU
La figure ci-dessous montre le schéma bloc d'un émetteur SSB. Le signal provenant du microphone
est très faible (quelques mV), c'est pourquoi il est d'abord amplifié par un préamplificateur audio qui
attaque un modulateur équilibré. Ce modulateur est également attaqué par l'oscillateur de porteuse. A
la sortie de ce modulateur on trouve un signal à bande latérale double, mais sans la sous porteuse. Le
filtre qui suit a pour but de sélectionner la bande latérale. D'un point de vue économique il est plus
intéressant d'utiliser un seul filtre et deux oscillateurs locaux.
antenne
9 MHz
micro
ampli
préampli mélangeur filtre ampli mélangeur de
micro à quartz
puissance
oscillateur
oscillateur local
local
+ VFO
LSB USB
9,0015 MHz 8,9985 MHz
Figure 5.2.2.
A la sortie du filtre de bande on retrouve donc la seule bande latérale souhaitée à une fréquence
intermédiaire.
Cette fréquence intermédiaire se situe très souvent aux environs de 9 MHz. Le signal à fréquence
intermédiaire a une amplitude relativement faible, il est donc amplifié avant d'être mélangé avec un
second oscillateur local.
Le signal provenant du microphone est amplifié, puis est envoyé vers un déphaseur dont qui produit
deux signaux identiques, mais déphasés de 90°. Ces deux signaux attaquent à leur tour deux
mélangeurs, dont les sorties sont additionnées. Le signal est ensuite ré amplifié, puis transposé en
fréquence, puis amplifié au niveau RF.
ϕ = 0° ϕ = 180°
90°
mélangeur
90° 90°
oscillateur ampli
préampli déphaseur de ϕ = 90° addition ampli mélangeur de
micro BF porteuse puissan
0°
0°
0° oscillateur
mélangeur local
+ VFO
ϕ = 0° ϕ = 0°
On a ainsi éliminé une des deux bandes latérales. Si on avait soustrait les deux signaux on aurait
obtenu l'autre bande latérale, mais on peut obtenir la même résultat en inversant les sorties (0° – 90°)
du déphaseur BF.
Mais il est difficile de réaliser un déphaseur BF qui introduise exactement 90° sur toute une plage BF.
La troisième méthode est encore un peu plus complexe et nous allons nous concentrer entre le micro
et la FI.
Ce n'est rien d'autre qu'une variante de la méthode par déphasage. Le signal BF (micro) est modulé
par une première sous-porteuse à 3 kHz, dans un des chemins il y a un déphaseur de 90°, ce qui
élimine la sous-porteuse à 3 kHz. le signal est ensuite filtré par un filtre passe bas à 3 kHz. Il en
résulte deux signaux à bande latérale inférieure s'étalant de 300 à 2700 Hz. Ces deux signaux sont
alors eux-mêmes modulé par une sous porteuse, il en résulte deux signaux à bande latérale double
avec les phases indiquées. Dans notre configuration, les bandes latérales supérieures s'annulent, il
reste les bandes latérales inférieures avec une amplitude double après le sommateur.
La figure ci-dessous montre le schéma bloc d'un émetteur FM à modulation directe. Le signal
provenant du microphone est d'abord amplifié par un préamplificateur audio. Pour limiter l'excursion à
une valeur raisonnable il est nécessaire de limiter l'amplitude du signal au moyen d'un écrêteur et de
limiter sa bande passante au moyen d'un filtre passe bas. Ce signal attaque alors un modulateur à
réactance. Cet étage est suivit d'un multiplicateur de fréquence et d'un ampli de puissance.
50
Il n'y a aucune raison particulière à ce nom
antenne
micro
Figure 5.2.5.
La figure ci-dessous montre le schéma bloc d'un émetteur FM à modulation indirecte. Tout comme
précédemment, le signal provenant du microphone est d'abord amplifié, puis limité en amplitude et
limité en fréquence. Ce signale attaque alors un modulateur de phase. Cet étage est suivit d'un
multiplicateur de fréquence et d'un ampli de puissance.
écreteur ampli
préampli modulateur multipli-
micro + filtre de phase cateur de
passe-bas puissance
oscillateur
à quartz
Figure 5.2.6.
5.3.1. Mélangeur
Les circuits mélangeurs sont identiques à ceux que nous avons vu au chapitre 4 pour les récepteurs.
Ordres de grandeurs :
Un signal destiné à être utilisé comme oscillateur local, ou un signal modulé en CW ou en FM,
peuvent être multiplié en fréquence. Dans le cas de la FM il faut remarquer qu'on ne multiplie par
uniquement la fréquence, mais aussi la déviation de fréquence. Toutefois processus de multiplication
de fréquence n'est pas applicable à un signal modulé en AM ou en SSB, car ces signaux ne peuvent
subir d'altération dans leur linéarité.
+V
Figure 5.3.4.
Pour les fréquences très élevées (au-delà de 500 MHz), on utilise aussi des diodes Step Recovery ou
des Varactors.
Toutefois un oscillateur ne démarre pas ainsi instantanément sur sa fréquence. Il est donc préférable
d'adopter
Q 8 MHz
C2 10n R6 4k7
audio
L1 50µ
D1 MV833 C3 100p
R5 (27pF)
2k7
R3 100
D2 1N4736
(6V8)
Figure 5.3.6.
Mais lorsqu'on utilise une PLL (boucle à verrouillage de phase) on possède déjà dans le VCO d'une
diode varicap. On peut donc injecter le signal audio à ce niveau. Pour éviter que la PLL viennent
contrecarrer la modulation, il faudra que la fréquence de coupure du filtre passe-bas soit inférieure à la
plus basse des fréquences audio à transmettre. Si on veut transmettre de 300 à 4000 Hz par exemple,
il faudra que le filtre passe bas soit du second ordre au moins (pour avoir une pente assez raide) et
que sa fréquence soit inférieure à 100 Hz.
51
Encore appelé dual balanced mixer ou DBM ou ring-mixer .
commande
µP
5 kHz
mixer
filtre passe-bas
modulation
audio
Figure 5.3.7.
53
5.3.11. "Speech Processing"
La voie humaine, transformée en signal électrique par un micro, est un signal très complexe avec des
pointes et des creux. Les composantes qui donnent le plus de puissance au signal (c-à-d les voyelles
A, E, I, O U) ne sont pas nécessairement ceux qui donne le maximum d'intelligibilité (ce sont
essentiellement les consonnes B, K, L, S et T ).
On a donc cherché à augmenter le niveau moyen de la modulation de sorte à donner plus de "punch"
à la modulation. Pour ce faire, on utilise peut utiliser 4 méthodes :
9 MHz
micro
ampli
préampli filtre écréteur ampli FI
micro mélangeur ampli mélangeur de
à quartz à diodes et filtre puissance
oscillateur
oscillateur
de porteuse local
+ VFO
Figure 5.3.7.
pas écrêté, c-à-d que son amplitude soit inférieure à 1,4 Vpp, alors qu'un signal
fort sera écrêté.
faire suivre ce limiteur d'un filtre. Ce procédé est relativement onéreux et se +0,7V
-0,7V
Figure 5.3.8.
5.3.11.2. Compression RF
Pratiquement la compression est présente sur tous les équipements de radioamateur. Elle se fait
grâce à une boucle de contre réaction appelée Automatic Level Control ou ALC. Il s'agit en fait d'un
système fort semblable à l'AGC d'un récepteur. On prélève une petite partie du signal de sortie, on le
transforme en tension continue qui vient modifier le gain d'un amplificateur au niveau FI. Dans ce cas,
si on compresse de 20 dB on peut augmenter l'intelligibilité de 1 dB environ, ce qui n'est vraiment pas
grand-chose.
9 MHz
micro
ampli ampli
préampli mélangeur filtre mélangeur à gain de
micro à quartz
variable puissance
oscillateur détection
oscillateur +
de porteuse local
+ VFO ampli DC
boucle d'ALC
Figure 5.3.9.
9 MHz
5.3.11.3. Compression audio micro
54
Ces résultats proviennent de tests, avec des personnes volontaires, qui notent de mots ou des lettres sans signification
apparente. Après correction on établit le pourcentage d'erreur, on peut traduire le tout en terme de "dB".
55
Par exemple TS-940,
Figure 5.3.11.
La puissance de sortie du modulateur est relativement faible, il faudra donc amplifier le signal. Tout ce
qui a été dit au chapitre 4 au sujet des amplificateurs (RF ou FI) est également valable pour les
amplificateurs de basse puissance (jusqu'à quelques 100 mW) que l'on rencontre dans les émetteurs.
Toutefois lorsqu'on veut obtenir une puissance de quelques Watts à un millier de Watts, on parle alors
d'amplification de puissance et quelques considérations particulières doivent être prises en compte.
PIN = POUT + PD
D'une manière générale, jusqu'à 100 mW, le boîtier du transistor lui-même dissipe la puissance par
simple convection et il n'y a aucun dispositif supplémentaire, c-à-d aucun refroidisseur.
A partir de 100 mW environ, les schémas ne vont pas être fort différents des amplificateurs de faible
puissance, toutefois les transistors devront être équipés d'ailettes de refroidissement, et pour une
dizaine de watts il faudra penser à un refroidisseur de dimension raisonnable.
56
Ceci est une partie très importante, en effet, la plupart des fonctions tels que changement de fréquence, amplification RF ou
FI de bas niveau, filtres, démodulateurs symétriques, etc … ont déjà été vu au chapitre 4 concernant les récepteurs … reste les
amplificateurs de puissance.
Pour les tubes, le refroidissement se fait généralement en soufflant de l'air, mais ceci ne devient
nécessaire que pour une puissance de l'ordre de 100 Watt.
En SSB, en AM ou en ATV (en modulation d'amplitude), il faudra cependant opter pour la classe B ou
la classe A-B afin d'obtenir une linéarité suffisante.
Par contre l'AM et la SSB nécessitent une amplification linéaire. Habituellement on utilise la classe
AB, qui offre un compromis entre une amplification linéaire et un bon rendement.
Les classes D à H sont des modes en commutation qui ne sont pas très courant dans le domaine
radio.
Alors que presque tous les transistors de petite puissance et les transistors BF ont leur boîtier (s'il est
métallique) raccordé au collecteur, pour les transistors RF de puissance, c'est l'émetteur qui est relié
au boîtier.
Figure 5.4.1.
Dans les amplificateurs de puissance à transistor, on utilise un diode, polarisée en sens direct qui va
fournir la tension de base. Mais portant cette diode à la même température que le transistor, on va
neutraliser l'effet d'emballement thermique. Pour que cette diode ait la même température que le
transistor, on la "colle" tout simplement sur le transistor à l'aide d'un peu
de pâte conductrice de chaleur. Le réglage précis du point de
fonctionnement se fait à l'aide du potentiomètre P1.
L1
Ordre de grandeur :
R2
D
R1
Figure 5.4.2.
R1 C2
Figure 5.4.5.
Q1
L'impédance de sortie se calcule à l'aide de la
relation T1 FB T2
R1
L1
R3
2 x (VCE – VCEsat)² / Pout
R6
C3 R4 FB
Pour 20 W et une tension de 13,5 V on obtient L2
une valeur de l'ordre de 10 Ω . R2
C2
Figure 5.4.7.
Pour obtenir une bande passante convenable (1,6 à 30 MHz par exemple) il faut utiliser des ferrites
avec des faibles pertes mais les coefficients de perméabilité sont alors aussi relativement élevé (800 à
1000).
C1 C2 C3
Figure 5.4.10.
Jusqu'à environ 100-150 W, il existe des transistors dont la tension VCE est de l'ordre de 18V, et qui
convient donc pour des tensions nominales d'alimentation de 13,5 V. Mais au delà de cette puissance,
on préfère utiliser des tensions d'alimentations plus élevées c'est-à-dire 28 ou 50 V. Ceci conduit à
des courants plus faibles et des impédances de sortie plus "raisonnables".
Q1 MRF150
R11 100 R15 1Ω
2 x 0µ1
T2 T3
680 p
T1
R19 10Ω 2W
820 p
R20
680 p
2 x 0µ1
0µ1
0µ1
+ 40 ... 50 V
+7 ... 8 V
10µ 0µ1
Figure 5.4.13.
Le schéma ci-dessous représente un ampli de 600 Watts utilisant 4 transistors MRF150. T1 est un transfo avec
un rapport de 9/1 . T2 comporte 3 enroulements identiques et sert de self de choc, mais une contre réaction est
introduite grâce à un des enroulements de T2 et des résistances R19 et R20. Le transfo T3 comporte 4 ferrites.
57
Ordre de grandeur : 12 dB pour les MOSFET contre 10 dB pour les bipolaires.
Te
50 Ω
Figure 5.4.14.
5.4.8. Module amplificateur
Dans les émetteurs VHF/UHF on trouve des modules d'amplification qui peuvent fournir jusqu'à 50W
avec une puissance d'entrée de l'ordre de 0,5 W. Un tel module se présente sous forme d'un bloc à
fixer sur un refroidisseur et quelques fils de contacts. Ces amplis comportent 1, 2 ou 3 étages et
nécessitent quelques composants extérieurs tels que les selfs de chocs et les condensateurs de
découplage.
Les amplis à tubes utilisent des circuits accordés en sortie. Une des caractéristiques de ces circuits
est le facteur Q. Ce facteur 58 est également le rapport entre l'énergie accumulée dans le circuit et
l'énergie perdue.
L'efficacité du circuit d'accord est le rapport entre la puissance fournie à la charge à la puissance
totale. Il faut donc que Qcharge / Qvide soit petit. Qcharge est voisin de 10
circuit. Il est conseillé de faire cette opération sur antenne fictive (sur dummy load).
On suppose que le transceiver ou le linéaire est branché sur le secteur, que l'interrupteur est sur "ON"
et que s'il y a un interrupteur pour les filaments, il est aussi sur ON. On suppose aussi que ce
transceiver ou cet ampli est ainsi depuis quelques minutes et que les filaments sont chauds.
Le condensateur TUNE forme avec la self un circuit résonnant qui doit être accordé sur la fréquence à
utiliser. On ajustera toujours le condensateur TUNE pour un minimum de courant d'anode (ou
courant de plaque ou Ip). Lorsqu'on règle le TUNE, on doit nécessairement mettre le multimètre
incorporé au transceiver sur la position Ip et chercher le "dip" c-à-d le minimum !
TUNE LOAD
"dip" du courant d'anode maximum de puissance de sortie
On procédera à plusieurs réglages TUNE – LOAD – TUNE – LOAD – TUNE – LOAD jusqu'à obtenir le
réglage parfait.
Un autre conseil serait de noter les positions des réglages tune et load pour chacune des bandes.
Pour diminuer cette capacité on place une grille écran entre la grille de
commande et la grille écran, c.-à-d. on obtient une tétrode, mais si la Figure 5.4.16.
tétrode (ou la pentode) convient bien pour les montages BF et à moyenne
ou faible puissance, elle ne convient plus pour les montages HF de forte puissance.
c) Enfin, la capacité anode cathode Cak qui se trouve en fait en parallèle sur la charge.
Toutes ses capacités font en sorte que le gain que l'on obtient en
BF, diminue lorsqu'on travaille en HF, et qu'au pire, l'amplificateur A
se met à osciller.
Cag
5.4.9.3. Polarisation
Pour obtenir un rendement relativement bon sans introduire trop de distorsion, on utilise en général,
pour la SSB, un point de fonctionnement entre celui de la classe A 59 et celui de la classe B 60 , d'où le
nom de classe AB où le rendement est de l'ordre de 50 à 60 %. Il en résulte qu'au repos, un courant
relativement faible traverse le tube.
Pour la CW ou la FM on pourrait utiliser la classe C 61 , pour obtenir un meilleur rendement, mais cela
nécessiterait aussi d'éliminer les harmoniques à la sortie.
Le montage que nous venons de voir est le montage cathode commune. Le montage anode
commune n'est pas intéressant dans notre cas, puisque le gain en tension est de 1. Mais il reste le
montage grille commune ou grille à la masse.
La grille étant à la masse, elle joue le rôle d'un écran et les capacités parasites se réduisent à une
capacité parasite d'entrée (Cgk) et une capacité parasite à la sortie (Cag). Il n'y a donc plus de
problème de neutrodynage.
L3
Dans un montage à grille à la masse il existe donc C5 L2
un courant dans la grille.
Figure 5.4.19.
59
La classe A est caractérisée par un point de fonctionnement au milieu de la courbe Ia Vg et fournit la meilleure linéarité. Le
rendement est faible et atteint tout au plus 35 %. Le tube conduit pendant les 360° du signal d'entrée.
60
La classe B est caractérisée par une polarisation au cutt-off, le tube ne conduit que pendant les alternances positives (soit
180°) et le rendement est relativement bon et de l'ordre de 60 %. Mais le problème réside dans sa non linéarité et un taux
d'harmoniques relativement élevé.
61
La classe C est caractérisée par une polarisation en dessous du cutt-off. Le tube conduit pendant moins de 180° du signal
d'entrée. Le rendement est de l'ordre de 70 %.
62
En anglais "Grounded Grid"
Le point de fonctionnement, et par conséquent le courant de repos est fixé par la tension grille-
cathode. La grille étant à la masse, la cathode devra être portée à une tension positive. Le courant
d'anode variant entre la valeur du courant de repos et le maximum le problème consiste à maintenir la
tension constante. La solution consiste à utiliser une diode zéner DZ. Cette zéner doit être découplée
et comme on ne peut pas mettre la tension d'entrée à la masse, il faut une self de choc L.
Lorsqu'on est en réception il est inutile de laisser le courant de repos et on peut ouvrir le circuit à l'aide
d'un contact de relais. Mais dans ces conditions, des électrons peuvent venir charger la cathode. Pour
éviter ce phénomène on place une résistance entre la cathode et la masse. La valeur de cette
résistance R1 est de l'ordre de 10 à 15 kΩ et elle devra pouvoir dissiper 10 Watts.
Pour un 3CX1200 A7, la tension de polarisation est de 10V, il faut donc une diode zéner de 10V. Avec
un courant de 1 A, cela veut dire que la zéner devra dissiper 10 Watts. Il existe des diodes zéners de
cette tension et de cette puissance, mais elles sont relativement chères. Une solution alternative
consiste à utiliser le montage ci-contre. La tension collecteur émetteur sera égale à la tension
collecteur base + 0,7 V. Le transistor peut-être un transistor de puissance genre 2N3055 et la diode
zéner une simple diode zéner de 0,5 à 1 Watt.
Ce montage peut encore être amélioré en plaçant l'interrupteur en série avec la zéner, le contact
devra couper un courant plus faible que le courant d'anode.
Nous avons vu qu'il y avait un courant de grille. Toutefois comme la grille ne peut dissiper beaucoup
de puissance, il faut pouvoir contrôler ce courant. La grille étant à la masse on procède d'une autre
façon : on mesure la tension grille cathode et on étalonne un appareil de mesure en fonction de la
courbe Ig = f(Vg) du tube.
Les tubes de forte puissance sont généralement à chauffage direct, c'est-à-dire, que le filament fait
office de cathode. On doit donc prévoir des selfs de chocs pour l'alimentation du filament et comme le
courant est important cette self de choc devra être dimensionnée en conséquence.
On commence par mettre une résistance. Si par exemple la tension de polarisation devrait être de 30
V et que le courant de repos devrait être de 50 mA, on commence par une résistance de 600 Ω / 5 W.
Si le courant de repos n'est pas égal à 50 mA, on ajuste par tâtonnement. La résistance finalement
obtenue sera mise en place définitivement. On mesurera la tension aux bornes de cette résistance et
on placera en parallèle, un zéner qui donne la même tension.
• CCS pour Continuous Commercial Service : pour les appareils qui peuvent fonctionner en
permanence, sans discontinuer, 24h/jour.
• ICAS Intermittent Commercial And Amateur Service : pour les appareils qui ne fonctionnent
pas en permanence.
Tube Transistor
circuit de sortie Accordé d'où nécessité d'accorder l'ampli Large bande
lorsqu'on change de fréquence
durée de vie durée de vie d'un tube : 10.000 à 20.000 h durée de vie plus importante : > 100.000 h
puissance jusque 100 kW ou même plus ! puissance limitée à environ 150 W,
maximum mais possibilité de mettre en parallèle
température la jonction d'un transistor doit être
maintenue en dessous de 150°C, sinon
risque de destruction
refroidissement par air forcé par conduction (refroidisseur à ailettes),
parfois complété par une ventilation
Temps de préchauffage des filaments (env. 3
minutes) avant de pouvoir appliquer la haute
tension
alimentation tension d'alimentation élevée : typiquement tension faible : 13,5 à 50 V
800 V pour 100 W à 3000 V pour 1 kW
courant relativement faible : typiquement 0,25A courant important : quelques A à 100 A
pour 100 W à 2 A pour 1 kW
sensibilité au moyennement sensible à la désadaptation très sensible, d'où nécessité de circuit de
TOS protection externe
On peut donc adapter l'impédance en utilisant des transfos 1/n, mais les rapports de transformations
sont des nombres entiers fixes et sou vent des carrés (1/4, 1/9, 1/16, …).
L'autre méthode utilise des circuits LC, en forme de L, de T ou de Pi, ou des combinaisons de ces
circuits.
63
Encore une fois, ce paragraphe ne fait pas partie du programme HAREC, mais il nous a semblé important d'en parler ici.
Cette commutation peut être manuelle, mais dans la plupart de cas elle est automatique et
déclenchée soit par un interrupteur sur le micro (PTT ou Push To Talk) soit par un circuit VOX (Voice
Operated relay).
Le circuit VOX détecte la présence d'un signal BF (le signal du microphone) et est contrôlé par 3
paramètres
• le gain VOX détermine le niveau BF (micro) nécessaire pour enclencher le système.
• le délai VOX détermine le temps que le VOX reste enclenché après la fin de la période de
parole
• l'anti-VOX évite qu'un signal du récepteur n'enclenche l'émetteur. Si le niveau introduit par
l'anti-VOX n'est pas suffisant, le circuit va commuter intempestivement d'émission en
réception
Certains transceivers sont équipés d'une commutation très rapide qui permet
d'écouter les signaux télégraphiques pendant l'émission (donc dans les
espaces entre les points et les traits). Ceci s'appelle du full break in ou QSK.
Rx
D2
Figure 5.5.2.
5.6. Les caractéristiques des émetteurs
5.6.1. Stabilité en fréquence
La stabilité d'un émetteur est la faculté de pouvoir rester accordé sur la fréquence désirée.
Puisque la plupart des équipements radioamateurs sont des émetteurs-récepteurs (transceivers) avec
des oscillateurs locaux et des VFO en commun. Les valeurs typiques données pour les récepteurs
sont également valables pour les émetteurs, c-à-d :
Pour la télégraphie (CW) la bande passante est très faible, elle est liée à la vitesse de manipulation.
Une relation pratique donne
BP = B x k
• où B est le débit binaire (bit rate) mais comme la transmission s'exprime habituellement en
mots/minutes, que le mot de référence est PARIS qui contient 50 éléments, alors B = nombre
de mots/minutes / 1,2
• k est un coefficient qui dépend de la forme des filtres et vaut entre 3 et 5,
dans ces conditions, une vitesse de 20 mots/min, et dans le plus mauvais cas correspond à
(20/1,2) x 5 = 83,3 Hz
En SSB, la bande passante est liée à la limitation qu'on s'impose au niveau de la BF. En téléphonie on
se limite au spectre 300 – 3000 Hz et en conséquence la bande passante nécessaire est de 2700 Hz.
La bande passante est aussi limitée par le filtre à quartz utilisé dans la chaîne de modulation à FI.
en NBFM
en radiodiffusion FM :
3 f2 – 2 f1 = 3,696
7eme ordre 4 f1 – 3 f2 = 3,702 -40 dB
4 f2 – 3 f1 = 3,695
-60 dB
Figure 5.6.1.
Remarquons que pour faire le test, la somme vectorielle du
signal à "deux tons" ne peut jamais être supérieure à l'amplitude d'un signal "simple ton". En d'autres
termes l'amplitude de chacune des 2 raies du signal "deux tons" ne peut dépasser la moitié du signal
"simple ton", ou encore les 2 raies principales doivent être est 6 dB en dessous de la valeur de la
PEP 64 .
5.6.7. Rendement
Au niveau de l'amplification à faible puissance, ou dans le cas d'un oscillateur qui ne fournit que
quelques dizaines de mW, la notion de rendement a peu d'importance. Par contre la notion le
rendement prend une autre signification quand il s'agit d'amplification de forte puissance. En effet, ce
qui n'est pas disponible en tant que puissance HF est perdu en chaleur, cette chaleur doit être évacue
et constitue donc une pure perte.
Nous avons déjà évoqué ce problème pour les amplis à transistors et les amplis à tubes. Nous
rappelons aussi que le rendement maximum d'un étage en classe AB est de l'ordre de 60%. Donc un
ampli qui fournit 1000 W (40 %), prend 2500 W au réseau électrique et dissipe 1500 W en chaleur.
Puisque nous travaillons généralement en CW ou en SSB, et si on ne veut tenir compte que des
"puissances moyennes", ces nombres peuvent être réduits de moitié.
a) d'abord sans processeur, en parlant normalement devant le micro, il faut régler le gain micro de
sorte que la tension d’ALC (Automatic Level Control) soit dans la plage indiquée par le constructeur.
valeur
b crête à crête
("PEP")
Figure 5.6.3.
67
La tension efficace à la sortie d'un émetteur de 100 W est de l'ordre de 70 V, celle d'un ampli de 1500 W est de l'ordre de 280
V ! Il faut donc être extrêmement prudent et construire un diviseur de tension qui réduise à quelques Volts la tension à l'entrée
de l'oscilloscope.
-
B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 B8 B9
Figure 6.21.1
68
Le cas de la ligne symétrique est plus facile à dessiner et à expliquer, nous partirons donc de cette situation. Bien
évidemment pour la ligne coaxiale, les résultats seront les mêmes, donc les deux dessins ci-dessous sont équivalents ...
l l
Zi Zc Z = R ± j XL Zi Z = R ± j XL
L L L L
Zc
1. Le phénomène que nous venons de décrire se propage de proche en proche le long de la ligne. La
vitesse de propagation est voisine de la vitesse de la lumière (soit c = 300.000 km/s), mais par
contre, les électrons eux-mêmes se déplacent à une vitesse beaucoup plus basse (quelques
mm/s).
Δl
1 2
P1
P2
P'2
P'1
1 2
Figure 6.21.2.
En conclusion, lorsqu'une source débite sur une ligne de longueur infinie, il y a constamment
propagation d'énergie à partir de la source vers l'extrémité de la ligne (vers l'infini). Par conséquent,
une telle ligne, bien que ne dissipant pas d'énergie, est équivalente à une résistance pure, le courant
et la tension sont en phase en chaque point de la ligne. Comme la tension varie en chaque point de la
ligne et que le phénomène va de proche en proche jusque l'extrémité de la ligne (dans notre cas vers
l'infini), on parle d'ondes progressives.
Z C
L
Figure 6.21.3.
Comme nous venons de voir, le fait de brancher le générateur sur la ligne infinie va entrainer le fait qu’
il y aura propagation d'énergie le long de la ligne. Le rapport E/I, est par définition l'impédance
d'entrée de la ligne ou impédance caractéristique de la ligne. Notons que comme E et I sont en
phase, et on pourrait aussi parler de résistance caractéristique de la ligne.
Si nous considérons une fraction de ligne de longueur unitaire, ayant une self-induction L et une
capacité C, nous pouvons admettre que l'onde cette longueur en un temps t. La quantité d'électricité
débite par la source pendant ce temps sera Q = I t . Cette quantité d'électricité chargera la capacité à
une tension telle que Q = C V donc I t = C V . Pendant le même temps t, le flux créé par le courant I
augmentera d'une quantité Φ = L I . Cette variation de flux fait apparaître une tension E, fonction de la
variation du flux, donc de L I . On peut donc représenter par E t l'augmentation du flux pendant le
temps t, c'est-à-dire E t = L I . La tension E étant forcément égale à la tension V nous aurons :
V t L I V
= d'où = Zc = √ L / C
I t CV I
Cette formule de l'impédance caractéristique d'une ligne de transmission est extrêmement importante
!
Application :
Une ligne a une impédance caractéristique de 50 Ω, sa capacité spécifique est de 84 pF/m.
Quelle est son inductance spécifique ?
Mais nous pouvons également déterminer la vitesse de propagation de l'onde le long de la ligne, en
effet
E I t² = V I L C d'où t = √ L C .
Application :
Utilisez les valeurs ci-dessus pour calculer t.
en d'autres termes, comme nous avons pris des admittances spécifiques relatives à 1 m, il
faudra 4,2 10-9 seconde pour parcourir 1m , soit 238 106 m/s soit 238.000 km/s
Application :
Utilisez les valeurs ci-dessus pour le coefficient de vélocité
Il suffit simplement de diviser 238.000 km/s par la vitesse de la lumière (300.000 k/s), ce qui
donne le coefficient de vélocité de cette ligne soit 0,79.
En effet, si nous coupons une ligne infinie d'impédance caractéristique Zc , la portion de ligne restante
(entre la coupure et l'infini) aura toujours une impédance caractéristique Zc , par conséquent si à
l'endroit de la coupure, on remplace le bout de ligne vers l'infini par une résistance ayant la valeur Zc,
les phénomènes n'auront pas changé !
300 Ω
300 Ω
300 Ω 300 Ω
Figure 6.21.4.
Quelles sont les valeurs du courant et de la tension dans la ligne? Pour résoudre ce problème, il faut
remarquer que quelle que soit la longueur de la ligne, la propagation du courant depuis la source
jusqu'à l'utilisation demande un certain temps. Pendant celui-ci la source "ignore" quelle est la valeur
de la résistance placée à l'autre bout. Par conséquent la f.é.m. E ne voit que la résistance interne de
la source r, et une résistance égale à l'impédance caractéristique Zc . Le courant I vaut I = E / ( r + Zc )
et V = Zc I.
Supposons donc une source de f.é.m. E de 300 V et de résistance interne 300 Ω et que l'impédance
caractéristique soit aussi de 300 Ω. On a alors I = 300 / (300 + 300) = 0 ,5 A et V = 0,5 x 300 = 150 V .
Il y a propagation le long de la ligne d'une tension de 150 V et d'un courant de 0,5 A , ce qui
représente une puissance P = V I = 150 x 0,5 = 75 W débitée par la source.
Que se passe-t-il lorsque le courant atteint l'utilisation ? Si comme nous l'avons supposé Zt = 300 Ω
Dans ce cas tout va bien, le courant de 0,5 A traverse la résistance de 300 Ω développant à ses
bornes une tension de 150 V , ce courant de 0,5 A parcourant la résistance de 300 Ω correspond à
une puissance Zt I² = 300 x 0,5² = 75 W , puissance exactement égale à celle délivrée par la source.
Ainsi, lorsqu'une ligne (finie) est fermée sur son impédance caractéristique, la totalité de la puissance
délivrée par la source se trouve absorbée par la charge, on dit que la ligne est adaptée. On se trouve
exactement dans les mêmes conditions que lorsque le générateur débite sur une ligne de longueur
infinie.
Z c = 300 Ω 300 Ω
300 Ω
Figure 6.21.5.
Au moment où le générateur est branché à la ligne, il "ignore" quelle est l'impédance terminale, il
envoie donc une onde de tension et une onde de courant qui sont en phase et dont la grandeur
dépend uniquement de l'impédance caractéristique Zc .
Lorsque le front de l'onde qui se déplace à la vitesse v = 1 / √ L/C , atteint le court-circuit, il est évident
que la tension doit être nulle et que le courant doit être maximum. Ceci signifie qu'une onde de tension
sera réfléchie vers l'entrée de la ligne, qu'elle aura la même amplitude, mais qu'elle sera déphasée de
180°, et qu'elle se déplace le long de la ligne dans le sens opposé. Voir figure b. L'onde incidente qui
va du générateur vers l'autre extrémité de la ligne est en rouge, l'onde réfléchie est en bleu.
Quant à l'onde de courant elle est également réfléchie, mais elle restera en phase. Ceci est
représenté à la figure c ci-après. Remarquons que nous avons légèrement décalé les sinusoïdes pour
faire apparaître les deux couleurs !
court-circuit
incident
b
réfléchi
I
incident
c
réfléchi
Figure 6.21.6.
Il reste à calculer le résultat de ces deux ondes. Imaginons que les l'onde de tension incidente arrive
avec un angle ϕ quelconque. Partons de l'extrémité de la ligne (le court-circuit) et remontons vers le
générateur.
0 λ /8 λ /4 3λ /8 λ /2 3λ /4 λ
Ei Ei Er Er
Et Et Et
λ /8 λ /4 3λ /8
Ei
ϕ
Er
E Et = 0 λ /4 Et = 0
Er
Et =
λ /8 Ei 3λ /8 Ei Et
Er
Er Ei Er
It
It
Ii Ir
Ii Ir Ii Ii Ir
λ /8 It = 0 It = 0
λ /8 Ir Ii
Ir Ii
I ϕ
Ir Ir
Ii
It
It
Figure 6.21.7.
On constate que la position du vecteur Et ne change, mais que son amplitude varie le long de la ligne.
En établissant ainsi le calcul tous les points de la ligne, et ce pour différentes positions relatives de
l'onde incidente et de l'onde réfléchie, on constate que la tension le long de la ligne présente toujours
une allure sinusoïdale dont l'amplitude varie avec la progression des ondes incidente et réfléchie,
mais dont les zéros se situent à l'endroit du court-circuit et à des intervalles d'une demi-longueur
d'onde à parti de ce court-circuit.
L'onde résultante est donc immobile: c'est pourquoi on l'appelle une onde stationnaire.
On appelle noeuds les points de passage par zéro, et ventres les points où se présentent les maxima
de tension où de courant.
Puisqu'il y a toujours un décalage de 90° entre l'onde stationnaire de tension et l'onde stationnaire de
courant. En d'autres termes une ligne ouverte se comporte comme une réactance.
court-circuit
noeud λ/4
de tension
E I
ventre
de tension
ouvert
λ/4
E
Figure 6.21.8.
Le comportement d'une ligne ouverte présente une certaine analogie avec celui d'une ligne terminée
par un court-circuit. Dans ce cas cependant, la relation de phase entre l'onde incidente et l'onde
réfléchie est telle que, à l'extrémité ouverte de la ligne, le courant est nul et la tension est maximum.
L'onde de courant sera donc réfléchie en opposition de phase avec l'onde incidente, tandis que l'onde
de tension sera réfléchie en phase. Comme dans le cas précédent, la tension et le courant sont
toujours décalés de 90° en tous les points de la ligne. Ce qui signifie que la ligne se comporte comme
une réactance.
Si une ligne en court-circuit ou une ligne ouverte se comporte comme une réactance, il est bien
évident que si une réactance pure est branchée à l'extrémité de la ligne, l'ensemble se comportera
encore comme une réactance.
De même si nous considérons un point situé entre un quart d'onde et une demi-onde de l'extrémité
(par exemple un point situé à 3λ/8) la tension est déphasée de 90° en arrière sur le courant, ce qui
signifie que la portion à droite de P constitue une réactance négative, donc une capacité.
En d'autres termes, une ligne terminée par une réactance, se comporte comme une ligne court
circuitée plus courte ou plus longue que la ligne réelle.
Prenons par exemple le circuit de la figure ci-dessous, avec un générateur de tension de 300 V, une
impédance interne de 75 Ω 69 , une ligne de transmission de 75 Ω et une résistance de charge. Au
début la source ignore quelle est la valeur de l'impédance de charge, elle envoie donc un courant de
300/ (75 + 75) = 2 A, La tension entre E1-E2 est de 150 V et la puissance envoyée vers la ligne est
de 300 W. Nous allons affecter ces valeurs de l'indice i comme incident dont Ii = 2 A , Ei = 150 V et Pi
= 300 W.
E1
300 V 75 Ω R
E2
75 Ω
Ii Ei Pi Ir Er Pr
incident réfléchi
Figure 6.21.10.
69
Les puristes diront qu'une ligne symétrique a une impédance comprise entre 240 et 300 Ω, qu'à cela ne tienne, nous ne
considérons ici cet exemple qu'à titre numérique.
Considérons d'abord le cas où la résistance de charge R serait de 300 Ω. Si la charge de 300 Ω était
connectée directement sur le générateur, le courant serait de I = 300 V / 375 Ω = 0,8 A , la tension de
300 x 0,8 = 240V et la puissance serait de 240 V x 0,8 A= 192 W. Si maintenant nous relions la
charge à l'extrémité de la ligne, la puissance absorbée sera la même, puisque la ligne ne peut ni
fournir de l'énérgie ni en dissiper.
Par conséquent lorsque le générateur envoie ses 300 Watts dans la ligne, 192 Watts seront absorbés
par la charge et 300 – 192 = 108 W seront renvoyés vers la source, la puissance réfléchie sera Pr =
108 W, et la source devra donc dissiper cette puissance.
Pour le courant nous aurons donc 2 A - 0,8 A = 1,2 A en trop donc Ir = 1,2 A, et pour la tension 240 –
150 = 90 V en moins donc Er= 90 V. Par conséquent il y aura un courant réfléchi de Ir de 1,2 A en
opposition de phase avec le courant incident et une tension Er de 90 V en phase avec la tension
incidente.
0 λ /8 λ /4 3λ /8 λ /2 3λ /4 λ
Ei Ei
Ei
Ei = 150 V E E Ei Er Ei
E E E
E E
Er = 90 V Er Er Er
Er
Er Ei
I I
Ir
Ii I
Ir I
Ir = 1,2 A Ii = 2 A Ii Ii Ir I I
I I
Ii
I Ii
Ir Ir Ir
Figure 6.21.11.
Dans le cas où la résistance terminale serait inférieure à l'impédance caractéristique de la ligne, par
exemple 50 Ω, la tension réfléchie sera en opposition de phase, tandis que le courant sera en phase.
Si on reprend le même exemple avec une résistance terminale de 50 Ω, on trouverait que cette
résistance devrait être parcourue par un courant de 2,4 A, que la tension à ses bornes serait de 120 V
et qu'elle dissiperait 288 W. Il y a donc un courant réfléchi en phase de 0,4A , une tension réfléchie en
opposition de phase de 30 V et une puissance réfléchie de 12 W.
6.21.4.5. Impédance d'entrée d'une ligne chargée par une impédance quelconque
L'impédance d'entrée Zin d'une ligne d'impédance caractéristique Zc chargée par une impédance
quelconque ZL = RL ± jXL vaut :
ZL + j Zc tg βl
Zin = Zc l
Zc + j ZL tg β l
Zi = ? Zc Z = R ± j XL
L L
où β l = 2 π l / λ , pour lequel l
est la longueur électrique 70 et λ
est la longueur d'ondes Figure 6.21.12
70
La longueur électrique étant égale à la longueur mécanique multipliée par le facteur de raccourcissement de la ligne (voir plus
loin au § caractéristiques des lignes).
Cas particuliers :
b) si l = λ/4 alors tg βl = ∝, et dans ce cas Zin = Zc² / ZL qui conduit à l'emploi de la ligne quart d'onde
comme transformateur d'impédance.
Exemple: Une ligne à 50 Ω mesure 53,88 m (mesure réelle, mécanique). La fréquence de travail est
de 14,2 MHz et le facteur de raccourcissement est de 0,66. Cette ligne est terminée par une
impédance de 115 + j 75 Ω . Calculer l'impédance à l'entrée de la ligne ?
Tout d'abord λ = 300/14,2 = 21,127 m, la longueur électrique de cette ligne vaut 53,88 * 0,66 = 35,56
m, ce qui correspond à 360°( 35,56 /21,127 ) = 601,86° c'est le βl de la formule. On peut enlever "n"
fois 180°, on arrive donc à 61,86 ° et tg βl = 1,869
Alors que la charge est de nature inductive (+j), on constate que l'impédance à l'entrée de ligne est de
nature capacitive (- j) .
Bien sûr on peut effectuer le calcul ci-dessus, mais une autre technique consiste à utiliser l'abaque de
Smith.
Nous n'entrerons pas dans les détails de l'abaque de Smith, mais nous allons simplement donner "la
recette":
a) on calcule d'abord l'impédance réduite ou normalisée, c-à-d que l'on divise tout par l'impédance de
la ligne donc 115 + j 75 Ω divisé par 50 donne 2,30 + j 1,5
d) on fait tourner OP vers le générateur (c-à-d dans le sens horlogique) d'un angle β correspondant à
la longueur électrique, c-à-d de 61,86°/360° = 0,171 λ, comme nous étions à 0,216 λ, on ira à 0,216 +
0,171 = 0,387 λ
f) on repasse de l'impédance normalisée à la forme normale en multipliant par 50, ce qui donne 24 - j
37
...oh merveille on trouve (à peu près) la même chose que par le calcul !
Notons que le cercle coupe l'axe au point Q ce qui représente le ROS de 3,3.
71
Ceci est l'explication d'une règle très "populaire" qui veut que la ligne d'alimentation soit exactement une λ/2 , mais en réalité,
si l'antenne, la ligne de transmission et le générateur (l'émetteur) ont la même impédance cette règle "populaire" ne tient plus.
D'autant plus que dans les applications pratiques, le même câble peut servir à plusieurs bandes de fréquences ...
vers le générateur
0.12 0.13
0.11 0.14
vers la charge
0.10 0.15
0.9 1
0.40 0.8 1.2
0.09 0.16
0.7 1.4
0.06 0.19
0.4 .4
0.05 0.20
3 0.30
.6
0.3
0.04 0.21
.8
4
1
0.03 0.2 0.22
5
0.02
0.15
P 7
0.23
0.1 10
0.01 0.2
0.05 20
0.00 0.50
0
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8
O
0.9 1 2 3 4 5 10 20
50
0.25 0.
0.50 0.00
Q
-50
-0.05 -20
0.49 0.2
-0.1 -2 -10
0.48 0.27
-0.15
-0.8
-4
0.46 0.29
-0.3 -0.6
0.45
P' -3 0.20
0.30
-0.4
-0.4
0.44 0.31
0,171 λ
-0.2 -2
-0.5
0.43 0.32
-1.8
-0.6
0.42 -1.6 0.33
-0.7
-1.4
0.41 -0.8 0.34
0.10 -1.2
-0.9 -1
0.40 0.35
0.39 0.36
0.38 0.37
Figure 6.21.13.
Reprenons notre exemple ci-dessus, avec un générateur de tension de 300 V, une impédance interne
de 75 Ω, une ligne de transmission de 75 Ω et une résistance de charge de 300 Ω. On remarque aussi
qu'à des distances – comptées à partir de l'extrémité où se trouve la charge - de λ/4, 3λ/4, 5λ/4, etc …
on retrouve des maxima de courant et minima de tension, par contre, à des distances de λ/2, λ , 3λ/2,
etc. … on retrouve des minima de courant et maxima de tension.
Zc = 75 Ω R = 30
3,2 A
I
240 V
0,8 A
60 V
λ /4
λ /2
Figure 6.21.14.
Le ROS est un rapport de tensions ou de courants. Un rapport d’Ampères divisés par des Ampères,
ou de Volts divisés par des Volts; le ROS s’exprime donc par un nombre sans dimension. Pour
souligner qu’il s’agit d’un rapport, le ROS est souvent représenté par une fraction, et au lieu de dire
que le ROS est de 3 on dit aussi que le ROS est de 3/1.
En anglais, on parle de Voltage Standing Wave Ratio ou VSWR ou encore simplement de SWR pour
désigner le ROS.
Le rapport d'onde stationnaire a pour valeur Zt / RC lorsque la résistance terminale est supérieure à la
résistance caractéristique de la ligne et RC / Zt dans le cas inverse. Lorsque la ligne est ouverte ou
en court circuit le ROS est infini.
Pour visualiser le rapport d'ondes stationnaires, il suffirait donc de promener un voltmètre HF le long
de la ligne et de faire le rapport entre la lecture maximum et la lecture minimum. Lorsqu'une ligne est
du "échelle à grenouille", il serait relativement aisé de faire cette mesure, mais cela devient plus
compliqué pour un câble coaxial.
Dans le cas où il n'y a pas de minimum et de maximum, le ROS est de 1, l'adaptation est correcte et il
n'y a pas d'ondes stationnaires.
Le Rapport d'Ondes Stationnaires ou le ROS ou, en anglais, le Voltage Standing Wave Ratio ou
le VSWR ou encore plus simplement le SWR exprime le rapport entre la tension maximum et la
tension minimum le long d'une ligne de transmission, ou ce qui revient au même d'ailleurs, le rapport
entre le courant maximum et le courant minimum.
Vmax Imax
ROS = VSWR = =
Vmin Imin
Par définition le tension maximum est plus grande que la tension minimum, donc le ROS est toujours
un nombre supérieur (ou égal) à 1. Le ROS ou le VSWR est souvent exprimé sous forme de n:1, si le
ROS est de 1,5, on dira aussi qu'il est de 1,5 : 1 (à prononcez "1,5 sur 1") .
Zc Z L= R L ± j X L
Zc
Z L= R L ± j X L
Vmax
V max
ROS = = SWR
V min
Vmin
V réfléchi
ρ=
V incident
V incident V réfléchi
Figure 6.21.15.
Vréfléchie ROS - 1
ρ= =
Vincidente ROS + 1
Le return loss exprime le coefficient de réflexion sous forme logarithmique, il est essentiellement
utilisé dans le domaine des VHF aux micro-ondes,
Le TOS est le taux d'ondes stationnaires. Cette notion n'est utilisée que dans la littérature française.
On définit le TOS comme le rapport Préfléchie / Pincidente et on l'exprime en % . Il vaudrait mieux oublier le
TOS !
Pour les puissances importantes, par le fait de courants et de tensions plus élevés, on voit apparaître
des échauffements localisés, de même que des risques de claquage du diélectrique localisés.
Toutefois, pour des puissances utilisées par les radioamateurs (100 W) cela ne pose pas de problème
particulier.
Les lignes de transmission à air sont utilisées pour l'alimentation des antennes OC et OM des
émetteurs de radiodiffusion. Les conducteurs sont maintenus à distance grâce à des supports
céramiques qui sont eux-mêmes installés au sommet de poteaux métalliques.
La forme la plus courant de ces lignes lorsqu'elles sont utilisées par les radioamateurs est appelé
"échelle à grenouille". Dans une échelle à grenouille, l'écartement entre les deux lignes est assuré
par des espaceurs en bambou, en plexiglas, en plastique. Pratiquement, la distance d (entre les
deux fils) varie de 50 à 160 mm , le diamètre s du fil de cuivre va de 1 à 3 mm et la longueur entre
espaceur varie de 200 à 1500 m. L'échelle à grenouille est typiquement une réalisation de
radioamateur.
L
fil de cuivre
espaceur
Figure 6.22.1.
Avantages
• pertes relativement faibles par rapport au câble coaxial
• certaines antennes utilisent ce genre de ligne
Inconvénients
• les lignes symétriques doivent être montées à une certaine distance (5 à 10 x la largeur) par
rapport au sol, aux surfaces métalliques et aux murs.
• pratiquement aucun émetteur commercial ne présente une sortie symétrique, d'où la
nécessité d'ajouter un balun ou coupleur d'antenne permettant le passage
asymétrique/symétrique
Ainsi pour tout ce qui concerne les "émetteurs", tout ce qui est en "RF", pour les émetteurs-récepteurs
professionnels, pour les émetteurs de radiodiffusion, ... on utilise principalement du 50 Ω, ce qui est un
compromis entre l’affaiblissement et la capacité de puissance.
Pour le transport de la vidéo, pour les fréquences intermédiaires, pour la télédistribution par contre on
utilise principalement du 75 Ω.
Toutefois, pour les applications radioamateurs (puissances relativement limitées), il n’existe aucune
raison pour ne pas utiliser des câbles à 75 Ω, hormis que tous les appareils commerciaux ont une
impédance nominale de 50 Ω. Pour des étages finaux à transistors sans coupleur d'antenne, la
différence peut causer des problèmes.
La plupart de ces câbles coaxiaux ont un diélectrique plein. Le diélectrique le plus couramment utilisé
est le Polyéthylène ou PE en abrégé. Citons par exemple toute la série des câbles RG58, RG59, RG-
8, RG213, RG59 et RG216. Le câble est entouré d'une gaine en polychlorure de vinyle ou PVC en
abrégé. Ces câbles sont très robustes, ils peuvent supporter des rayons de courbure de l'ordre de 5 x
le diamètre du câble
Un diélectrique particulier est le téflon qui est utilisé à l'intérieur d'équipement où règne une forte
température, par exemple à l'intérieur d'amplificateur à tubes et à proximité de ces tubes. Les câbles
coaxiaux au téflon ne sont donc utilisés que pour de faibles distances (de l'ordre du mètre ou moins).
L'air ayant le moins de pertes, on utilise ce genre de câble coaxial pour les très hautes fréquences
(VHF -UHF), pour les lignes très longues et pour les fortes puissances. Toutefois le conducteur central
doit être maintenu dans la position centrale et on utilise soit des disques diélectriques, soit une spirale
diélectrique.
Ce type de câble est assez fragile, il faut respecter un rayon de courbure minimum et éviter de le
"croquer" lors de l'installation. Il faut aussi éviter la pénétration d'humidité et donc apporter un soin tout
particulier dans l'étanchéité des connecteurs. Malgré toutes les précautions, et à la longue, il y a
toujours un peu d'humidité ou de condensation qui s'installe dans ce câble 72 .
Une solution intermédiaire entre le câble qui utilise l'air comme diélectrique et le câble à diélectrique
plein est le câble à diélectrique cellulaire dans lequel, de petites bulles d'air sont emprisonnées dans
le diélectrique formant ainsi une sorte de mousse ("foam").
Pour les installations d'émetteurs de radiodiffusion il existe une série de câbles ?????
72
Ce type de câble utilisé professionnellement est toujours pressurisé de sorte que l'eau ou l'humidité ne peuvent pénètre dans
le câble. Pour une utilisation radioamateur, la solution consiste peut être à apporter un maximum de soin à l'étanchéité au
connecteur d'antenne et à prévoir une échappatoire (un petit trou de 2 mm par exemple) pour l'eau et l'humidité.
Certains fabricants ou revendeurs ajoutent les termes " faibles pertes" après la désignation du câble. Il
est bien évident que si on respecte des normes de fabrications, c-à-d la nature du conducteur intérieur
et extérieur, le diélectrique la constitution de la gaine de protection extérieure et les diamètres, tous
les câbles de même diamètre auront les mêmes pertes à quelques dixièmes de dB près. Par
conséquent ce qualificatif "faibles pertes" est trompeur !
A fortiori, ce n'est pas non plus la couleur de la gaine de protection extérieure qui peut influencer les
pertes !
• le connecteur UHF 74 encore appelé connecteur type M : principalement pour du câble RG-58,
RG-59 et RG-213. Ce type de connecteur équipe la plupart des transceivers commerciaux
(pour radioamateurs) en décamétrique et en VHF.
Le connecteur mâle porte l'appellation PL-259, la fiche châssis SO-239 et le raccord (femelle-
femelle) PL-258.
Ce connecteur peut etre utilisé pour des puissances allant jusqu'à 1500 W.
73
Pour les câbles qui ne font pas partie des séries classiques (RG58, RG213, etc …) il est recommandé de commander les
câbles et les connecteurs chez le même fournisseur pour éviter des difficultés de montage causées par quelques "0,1 mm" de
différence entre les marques.
74
Cette appellation UHF vient d'une époque où tout ce qui était au dessus de 30 MHz était de l' "Ultra Haute Fréquence" …
Note 75
• le connecteur BNC 76 est utilisé sur certains appareils de mesures (oscilloscopes, générateurs
BF et HF, …). Ce type de connecteur est théoriquement utilisable jusqu'à 11 GHz, mais en
pratique il est garanti jusqu'à 4 GHz. Il peut supporter une tension de 500 V crête. Il existe en
2 impédances différentes (50 Ω et 75 Ω). Il est principalement utilisé pour les câbles RG-58,
RG-59, RG213, … Bien que le connecteur BNC soit typiquement le connecteur pour appareil
de mesures, mais il peut aussi être utilisé pour des puissances maximales de 100 W en HF et
50 W en VHF-UHF.
75
On appelle parfois cette fiche une fiche "banane blindée" parce que la broche centrale a exactement 4 mm comme la fiche
banane, et puis cette expression permet de qualifier cette fiche, qui malgré qu'elle soit très utilisée dans le domaine des
radioamateurs, n'est pas une très bonne fiche !
76
Selon certaines sources BNC signifie "Bayonnet Navy Connector"
• le connecteur type N 77 est également utilisé sur certains appareils de mesures (spectrum,
générateurs HF et jusque SHF, etc …). Dans sa version ordinaire ce connecteur va jusqu'à 11
GHz environ, et dans sa version "haute précision", ce connecteur va jusqu'à 26 GHz. Il peut
supporter une tension de 1500 V crête. Il existe également en 2 impédances différentes (50 Ω
et 75 Ω). Ce type de connecteur équipe la plupart des transceivers commerciaux (pour
radioamateurs) en UHF.
77
Le N signifie "Navy", puisque ce connecteur était utilisé par les forces armées de la marine américaine.
• le connecteur SMA 78 est utilisable jusque 18 GHz, son impédance caractéristique est de 50
Ω, la tension maximum est de l'ordre de 500 V crête. Ce connecteur est utilisé pour des
puissances allant jusqu'à une dizaine de W.
• le connecteur 7/16 79 est utilisable jusqu'à 5 GHz son impédance caractéristique est de 50 Ω,
la tension maximum est de l'ordre de 1100 V crête. Il peut être utilisé pour des puissances
maxima de 3 kW en valeur moyenne ou 13 kW en valeur de pointe. Du point de vue
"puissance", il constitue la gamme supérieure aux connecteurs N.
78
SMA signifie SubMiniature version A
79
Le nom de ce connecteur provient du rapport entre le diamètre extérieur du conducteur intérieur (7 mm) et le diamètre
intérieur du conducteur extérieur (16 mm).
80
TNC pour Threaded Navy Connector,
• le connecteur C , c'est une version du connecteur type N mais avec baïonnette qui va jusque
11 GHz
• le connecteur APC est probablement un des derniers à s'être ajouté à la liste, on le trouve
essentiellement dans les équipements de mesure et il monte jusqu'à 40 GHz.
Outre ces connecteurs il existe également des adaptateurs permettant de passer d'un type à l'autre,
par exemple
Sauf dans les cas cités ci-dessus, le fait de mettre deux câbles sur un Té va produire une
désadaptation.
Les câbles coaxiaux ont des impédances caractéristiques de 50 Ω, toutefois on trouve aussi des
câbles 60 Ω et 75 Ω.
Les lignes parallèles et les "twin" ont des impédances caractéristiques de 240 à 600 Ω.
6.3.2. Atténuation
Les lignes ont des pertes, qui sont dues
• aux pertes par résistance dans les conducteurs
• et des pertes dues à l'isolant.
Les pertes s'expriment en dB par unité de longueur. Mais de façon plus pratique on exprime ces
pertes en dB par 100 m ou, dans les catalogues américains en dB/100 ft 81 .
Ω ∅ ∅ int Vf Ps Cs 3,5 7 14 21 28 50 100 144 432 500 1296 2320 10 Pmax Pmax
ext (mm) (kg/ (pF/ MHz MHz MHz MHz MHz MHz MHz MHz MHz MHz MHz MHz GHz @ 30 @1
(mm) 100 m) MHz GHz
m)
AIRCELL 7 50 7,3 1,85 0,83 7,2 74 3,4 4 4,8 6,6 7,9 14,1 15,5 26,1 37,6
AIRCOM 50 10,8 2,7 0,85 15 84 0,62 0,87 1,23 1,51 1,75 3,3 4,5 8,2 14,5 21,5 49
PLUS
ECOFLEX 50 14,6 0,86 25,8 77 2,0 2,8 3,4 6,1 11,4
15
CELLFLEX 50 16,2 22 2,16 1180
3/8’’ 82
CELLFLEX 50 21,4 37 1,64 1670
5/8’’
CELLFLEX 50 28 53 1,15 2500
7/8’’
CELLFLEX 1 50 39,4 105 0,93
¼’’
CELLFLEX 1 50 51 153 0,70 4200
5/8 ‘’
FLEXWELL 50 21,4 70 1,73 1470
5/8" 83
81
100 ft = 30,48 m , il faut donc multiplier les atténuations spécifiques des catalogues américains par 100/30,48 soit 3,28 pour
obtenir des dB/100 m
82
Le CELLFLEX est un câble avec un diélectrique en mousse
83
Le FLEXWELL est un câble avec une spirale qui maintient l’âme au centre.
Les pertes par les pertes en effet Joule (RI²) et les pertes dans le diélectrique vont limiter la
puissance maximum d'utilisation d'un câble. Plus la puissance est importante, plus le câble va
s'échauffer. Il existe donc une certaine limite de puissance pour chaque type de câble.
La tension de claquage est un autre élément qui va aussi limiter la puissance maximale.
La puissance maximale qu'une ligne de transmission peut transmettre est la puissance qu'elle peut
transmettre sans produire une élévation de température préjudiciable et sans produire de claquage
diélectrique.
Notons aussi que la puissance maximum admissible dépend aussi de la fréquence. Plus la fréquence
est élevée, plus faible est la puissance maximale admissible.
84
Câble à double tresse
85
En continu et en courant alternatif à 50 Hz on peut admettre une densité de courant de 4 A/mm². Toutefois ici il faut tenir
compte de l'effet pelliculaire et du fait que le conducteur central est multibrin.
86
Tension en courant continu. Mais de plus on suppose que les connecteurs et les autres points sensibles où l'âme est proche
de la masse présentent des tensions de claquage supérieures.
Un rapide petit calcul pour se rendre compte ce que représentent 100 W et 1500 W sur une ligne 50
Ω. Le ROS (SWR) augmente aussi la tension maximale et le courant maximal dans un rapport √ ROS
, admettons par exemple un ROS de 2:1 :
Lorsque le bout du câble est en court-circuit ou est ouvert, la ligne de transmission présente des
propriétés particulières et notamment lorsque la longueur de la ligne est égale à un quart d'onde ou à
une demi-onde.
Figure 6.24.1.
Zs = Zc² / Ze
Ze Zc Zs
où Zc est l'impédance caractéristique de la ligne.
Cette propriété est également valable pour les multiples Figure 6.24.2.
impair de λ/4 donc pour 3λ/4, 5λ/4 etc ...
Exemple: Soit un système dont l'impédance est de 75 Ω, et une antenne verticale dont
l'impédance est de 36 Ω.
Pour adapter ces deux impédances, on peut utiliser une ligne quart d'onde d'impédance
caractéristique
Zc = √ Ze Zs = √ 36 x 75 = 51,96 Ω, il suffira donc d'un morceau de câble égal à λ/4 et
d'impédance caractéristique égale à 50 Ω.
Remarque: Il s'agit toujours de la longueur tenant compte du facteur de vélocité. Ainsi par exemple,
pour 14,2 MHz, la longueur d'onde vaut 300/14,2 soit 21,126 m. Un quart d'onde vaut donc 21,126/4
soit 5,281 m, Mais si ce quart d'onde est réalisé en câble RG58 ou RG213 par exemple dont le facteur
de raccourcissement est de 0,66, alors ce quart d'onde aura une longueur physique (mécanique) de
5,281 * 0,66 soit 3,48 m !
6.5.1. Généralités
Les symétriseurs sont aussi appelés balun, mot qui provient de la
connecteur
contraction de balanced to unbalanced. coaxial
Dans le cas d'un dipôle, le courant dans chacun des brins est de
I2
même amplitude et en opposition de phase. Ce dispositif est donc
symétrique.
I1
Examinons ce qui se passe en détail à la jonction entre le câble
coaxial et le dipôle (fig. a). Le courant du conducteur intérieur du I3
câble coaxial, va, par exemple, vers le brin de gauche. Il y circule (a)
un courant I1. Mais le courant dans la tresse va se diviser en deux
parties : une partie I2 va parcourir le brin de droite et une autre I3 va
redescendre dans la tresse du câble coaxial. Ce courant I3 est
appelé courant de gaine.
Premièrement parce que l'émetteur ne peut rayonner à l'intérieur de la pièce où il est installé, il doitFigure 6.27.2.
87
donc être construit dans
un châssis métallique qui va jouer le rôle de blindage. Deuxièmement pour éviter l'électrocution les parties accessibles doivent
être mises à la terre
88
La ligne symétrique doit être maintenue "à une certaine distance" des objets métalliques et elle ne peut pas être enterrées,
alors que le câble coaxial peut être placé à coté d'un autre câble coaxial, qu'il peut être mis sur des objets métalliques et qu'il
peut être enterré !
89
Au début de la radio (radiodiffusion et radioamateur), on a évité ce problème en utilisant des étages de sorties symétriques et
en alimentant les dipôles à l'aide de lignes symétriques, mais apparaissent alors le problème da réalisation de la ligne, du
maintient de la ligne parallèle, de la traversée des murs etc ...
50 ohms
symétrique 50 ohms
Lorsque le système fournit deux tensions 50 ohms
asymétrique
Toutefois, dans certains cas les impédances ne sont pas identiques. Les montages suivants
permettent alors des adaptations d'impédances dans les rapports 1:4 , 1:9 ou 1:16.
Notons toutefois que souvent si on désigne les baluns par leur rapport d'impédance, il faut se
souvenir que le rapport du nombre de spires, encore appelé rapport de transformation n'en vaut que
la racine carrée en effet n1 / n2 = √ Z1 / Z2 .
50 ohms
asymétrique 80
asym
200 ohms
asymétrique 50 ohms 450 ohms 50 ohms
asymétrique asymétrique asymétrique
200 ohms
symétrique
50 ohms
1:4 asymétrique
Figure 6.27.4.
Seule la figure b est un balun (balanced-unbalanced), les figures a, c, d et e sont des un-un
(unbalanced-unbalanced).
Très souvent, afin de réduire l'encombrement du 90 puissance
Tore nombre de tours
balun, on utilise un noyau magnétique et plus max. (W)
particulièrement des tores en ferrites. T-80-2 25 60
T-106-2 16 100
Le type de matériau ferrite sera choisi en T-130-2 18 150
fonction de la gamme à couvrir et ses T-157-2 16 250
dimensions en fonctions de la puissance. On T-200-2 17 400
peut aussi superposer deux ou plusieurs tores.
T-400-2 14 1000
90
Tores en poudre de fer de la marque Amidon Associates. Ce tableau est donné pour le matériau type 2 (couleur rouge) qui
convient pour les fréquences de 2 à 30 MHz. Le nombre central, donc le 200 dans T-200-2 par exemple, indique le diamètre
extérieur en centième de pouce (il s'agira donc ici d'un tore de 2 pouces de diamètre !
1 1' 1 1'
1 1
2 2
3'
1' 1'
Figure 6.27.5.
Figure 6.27.6.
de 1 mm².
1'
200 ohms b
2 symétrique
50 ohms
asymétrique
2'
1:4
Figure 6.27.7.
6.5.3. Choke réalisé avec le câble coaxial lui- isolateur
même
Une autre façon de réaliser un balun 1:1 est de bobiner 6 à 20 6 à 20 tours
diam. 10 à 15 cm
tours de câble coaxial sur un support de 10 à 15 cm de
diamètre. Ce montage revient à réaliser un balun de courant
(a)
(voir paragraphe précédent). Ce montage fonctionne feeder 50 Ω
Exemple : Si la fréquence la plus basse est 3,5 MHz, et qu'on utilise du câble coaxial 50 Ω, alors
ω L > 500 Ω donc L > 500 / 2 π f = 22 µH
Avantage: pas de tore ferrite, pas de boîtier susceptible d'être attaqué par une pénétration d'eau, pas
de connecteur supplémentaire, pas de soudure ou autre connexions susceptible de problème. Donc
très robuste !
tores en ferrites 91 . Le 50 Ω
C D D
montage suivant 92 peut être asymétrique
Figure 6.7.9.
Les bobines sont constituées de fil de Cu argenté d'un diamètre de 0,8 mm. Chaque bobine (A-B ou
C-D ou E-F ou G-H) comporte 21 spires d'un diamètre de 65 mm et sur une longueur de 110 mm
environ. La distance d'axe en axe des deux bobines est de 110 mm.
E F
G H
(b)
Figure 6.25.10.
91
Les tores introduisent des pertes !
λ /4 λ /4 λ /4
λ /4
λ /2
3 λ /4
a b c d e
Figure 6.27.11.
La figure a représente un moyen de relier un récepteur dont l'entrée est symétrique à un câble coaxial.
La section de ligne 3/4 λ introduit donc un déphasage de 180° de plus que la section λ/4.
La figure b représente un montage connu comme le balun Collins. Remarquons que l'âme de la
section λ/4 ne sert pas, et qu'on pourrait également ne mettre qu'un conducteur de la même longueur.
La figure c est une variante du montage b.
La figure d représente un montage appelé bazooka. Remarquons que le point de contact électrique se
fait en bas du bazooka et que le haut est ouvert.
La figure e représente le passage d'une impédance symétrique vers une ligne asymétrique et le
passage d'une impédance de 240-300 Ω vers une impédance de 50-75 Ω.
Tout d'abord les câbles coaxiaux présentent des pertes importantes à ces fréquences
Bien sûr on peut prendre des câbles plus soignés, à double tresse, on peut prendre du RG-214 au lieu
du RG-213 ou du RG-233 au lieu de RG-58, mais tout compte fait, on ne gagne pas beaucoup. Il faut
retenir qu'à diamètre égal et pour un même diélectrique, les pertes sont sensiblement du même ordre
de grandeur quel que soit le numéro du câble ou les lettres qui suivent.
Ensuite, plus on monte en fréquence, plus le VSWR du câble devient mauvais. Il faut ainsi prendre
beaucoup de soin pour réaliser un câble de mesure genre RG-213 pour travailler à 4 GHz. Et même
en apportant un maximum de soin on arrive à peine à un VSWR de 1,25 (soit un RL de 19 dB).
Enfin un câble coaxial présente une fréquence de coupure qui est donnée par la relation
fC = ( 2 c /π √εr ) (1 / D + d )
ainsi pour un câble genre RG-213, le εr du PE est de 2,28 , D = 8,1 mm et d = 2,25 mm, on peut
calculer une
Cette formule montre aussi que plus le câble est gros plus sa fréquence de coupure sera basse !
On arrive ainsi à cette conclusion : si on veut une fréquence de coupure élevée, il faut que le diamètre
soit petit et si on veut que les pertes soient faibles il faut que le diamètre soit grand !
Nous avons vu plus haut que les connecteurs avaient aussi des fréquences limites d'utilisation au-delà
desquelles les pertes deviennent importantes.
Mais, il existe des situations où on doit utiliser un câble coaxial pour transporter le signal sur une petite
distance (de l'ordre de 5 à 50 cm), dans ce cas on utilise des câbles coaxiaux semi-rigides avec un
isolant au Téflon qui ont un assez bon VSWR jusqu'à des fréquences de 22 GHz. Ces câbles sont
généralement munis de connecteurs SMA. Les deux câbles semi-rigides les plus utilisés sont :
Etudions d'abord comment se comporte une onde électromagnétique au voisinage d'un conducteur
parfait.
Dans un conducteur parfait, il ne peut y avoir de différence de potentiel entre deux points
quelconques. Par conséquent :
1. la composante tangentielle du champ électrique le long du conducteur doit toujours être nulle. S'il
n'en était pas ainsi il y aurait une différence de potentiel entre deux points d'un conducteur, ce qui
est absurde.
2. la composante normale (perpendiculaire) du champ magnétique doit être nulle. S'il n'en était pas
ainsi, le champ magnétique créerait une force contre-électromotrice dans le conducteur, ce qui
entraînerait une différence de potentiel entre deux points, ce qui ne peut-être.
Que se passe-t-il lorsqu'une onde électromagnétique se dirige vers sur un plan conducteur parfait
sous un angle α (voir figure ci-après) ? Nous allons décomposer cette onde en un champ électrique
incident Ei et un champ magnétique incident Hi :
1. le vecteur champ électrique Ei incident est parallèle à la surface. Il est représenté par le cercle
avec la croix (imaginez-vous l'arrière d'une fléchette…). Ce vecteur donnera par réflexion un
vecteur Er tel que la somme vectorielle Ei + Er soit nulle. C'est la 1ere condition énoncée ci-
dessus. Par conséquent le vecteur Er sera représenté par un cercle avec un point (imaginez-vous
la pointe de la fléchette…).
2. le vecteur champ magnétique peut être décomposé en deux parties. D'une part la composante
tangentielle Hti qui ne sera pas perturbée donc Hti = Hri. Et d'autre part la composante normale
Hnr qui donnera par réflexion une composante normale Hnr telle que la somme vectorielle Hni +
Hnr soit nulle. C'est la 2ème condition énoncée ci-dessus.
Hi
Er v
Ei
v
H ni Hi Hr
α Hti = Hri
Hnr Hr
Figure 6.29.1.
Par conséquent, on peut dire qu'une onde électromagnétique qui arrive sur un conducteur parfait va
être réfléchie, et,
1. cette réflexion se fera sans perte,
2. la direction de propagation de l'onde incidente et la direction de propagation de l'onde réfléchie
sont dans un même plan perpendiculaire au plan du conducteur,
3. l'angle d'incidence est égal à l'angle de réflexion.
Si on place l'un en face de l'autre, deux plans conducteurs, l'onde va être réfléchie d'un plan sur l'autre
et elle va se propager. C'est le principe du guide d'onde.
Figure 6.29.2.
Figure 6.29.3.
Représentons un guide d'onde, avec deux lignes qui représentent les fronts d'onde. L'une étant un
front d'onde positif, l'autre un front d'ondes négatif. Ces deux fronts d'ondes sont séparés par λ/2.
Mais on définit aussi la longueur d'onde dans le guide soit λg d'après la figure ci-contre nous avons
λ = λg cos θ .
A partir de ces deux équations on peut déduire λ = 2 a sin θ. Si θ = 90° il n'y a plus de propagation,
par conséquent la longueur d'onde critique au-dessus de laquelle il n'y a plus de propagation. Cette
longueur d'onde critique vaut
λg = 2 a
Les guides d'ondes agissent en quelques sortes comme des "filtres passe-haut" !
Exemple: Un guide d'onde rectangulaire mesure 58,17 x 29,08 mm, quelle est sa fréquence
maximum ?
λc = 2 a = 2 x 58,17 = 116,34 mm soit 0,116 m donc f = 300 / 0,116 = 2586 MHz. Le guide
d'onde ne pourra transmettre d'énergie en dessous de 2,586 GHz. Au fait ce guide d'onde est
un guide commercialisé sous l'appellation R40 et nous verrons plus loin que la fréquence
minimale d'utilisation (donnée par le constructeur de ce type de G.O.) est de 3,22 GHz !
Un guide d'ondes donné est utilisé normalement dans une gamme de fréquence où seul le mode le
plus bas peut se propager. En général on utilise un guide d'onde dans une plage allant de 1,25 à 1,9
fois la fréquence de coupure. Au-delà de 2 fois la fréquence de coupure, des modes de propagation
plus complexes peuvent apparaître.
• les guides d'ondes circulaires sont en principe ceux qui présentent le moins de pertes. Les
guides d'ondes circulaires permettent également de faire véhiculer deux signaux à polarisation
orthogonale dans le même guide. Toutefois la maîtrise requise pour garder les champs électriques
et magnétiques bien perpendiculaires est très délicate. C'est pourquoi on leur préfère les guides
rectangulaires ou elliptiques.
• les guides d'ondes à section rectangulaire, permettent de réaliser tous les raccordements à
l'intérieur d'un équipement (à l'intérieur d'un émetteur ou d'un récepteur), et de raccorder plusieurs
équipements ensemble.
• les guides d'ondes à section elliptiques avec une ondulation longitudinale ("corrugués")
permettent de réaliser des guides faciles à poser sur des distances importantes, à l'intérieur des
bâtiments ou sur des tours de télécommunications. Le guide est recouvert d'une couche de
caoutchouc de protection. Ce type de guide d'ondes se laisse assez facilement couder et "tordre",
ce qui permet d'arriver exactement à la sortie d'un émetteur ou d'un récepteur ou en face du
connecteur de l'antenne.
La figure ci-dessous montre un bout de guide d'onde elliptique qui a été dénudé. On a aussi
représenté le champ électrique pour le mode TE1,1. qui est le mode le plus fréquemment utilisé.
Lorsque nous avons expliqué le fonctionnement des guides d'ondes, nous avons parlé de "conducteur
parfait". En fait les guides d'ondes sont habituellement en cuivre électrolytiquement pur (> 99,5%) et
parfois en aluminium.
Vous remarquerez qu'il y a trois désignations par exemple : R40 est la désignation IEC, WR229 est la
désignation EIA (USA) et WG11A est la désignation RCSC (UK), mais peu importe ces guides sont
équivalents.
La répartition du champ électrique dans ces guides d'ondes est représentée ci-contre.
Figure 6.29.6.
Guides d'ondes elliptiques E38 E40 E65 E70
fréquences en GHz 3,1 - 4,2 3,6 - 4,2 5,9 - 7,15 6,4 - 7,75
dimensions ext. en mm 84 x 51 72 x 51 51 x 33 48 x 30
pertes dB/100 m 2,9 - 2,1 3,05 - 2,45 4,9 - 4,3 6,9 - 6,3
poids en kg /m 2,1 1,6 1 0,9
Les guides d'ondes sont assemblés aux moyens de flasques ("flange") qui sont normalisées. Outre la
forme et les dimensions, on distingue aussi les flasques pour guides d'ondes "pressurisés" ou "non-
pressurisés".
Les guides d'ondes sont utilisés pour des fréquences supérieures à 2 GHz et se présentent sous
forme de tube de section rectangulaire ou elliptique.
λ /4
d
a
Figure 6.30.1.
En pratique il faut encore pouvoir appliquer le signal à cette cavité, on va donc trouver une boucle de
couplage et éventuellement une autre boucle pour "récupérer" le signal.
Applications :
• duplexeur pour les stations répétitrices
• circuit d'accord avec un haut taux de réjection
Nous avons vu, au paragraphe 6.18, les phénomènes physiques qui donnaient lieu à la propagation
d'un signal sur une ligne de transmission. On se souviendra qu'il y a dans une ligne de transmission
(par exemple une ligne symétrique) des charges électriques et par conséquent il y aura des champs
électriques, mais ces charges sont également en mouvement et s'il y a des charges en mouvement, il
y a forcément des courants et donc des champs magnétiques. Examinons ce qui se passe pour une
ligne bifilaire symétrique et pour une ligne coaxiale.
Figure 6.31.1.
Ce que nous venons de voir se passe "près" de la ligne ou même "dans" la ligne. A grande distance,
et donc aussi à l'infini les champs magnétiques s'annulent et les champs électriques s'annuleront
aussi. On dit qu'une ligne de transmission ne rayonne pas. Bien entendu si nous sommes à une faible
distance de la ligne, on verra probablement une des composantes du champ magnétique plus grande
(ou plus petite) que l'autre. Et introduire dans cet espace un élément qui va modifier le champ
magnétique (par son µ) ou qui va modifier le champ électrique (par son ε ) va perturber la symétrie de
cette ligne et va donc perturber ses caractéristiques. C'est la raison pour laquelle, les lignes de
transmissions symétriques doivent être écartées des objets (métalliques, bois ou murs) de plus de 5 à
10 fois sa largeur.
Figure 6.31.2.
Revenons à la ligne symétrique, que l'on suppose ouverte. Nous avons déjà vu l'allure de la tension
et du courant (figure a) précédemment dans le cours. Il n'y a pas de courant à son extrémité, et la
tension à l'extrémité est maximale.
Si on ne s'intéresse qu'au courant, mais que l'on examine ce qui se passe sur chacun des fils de cette
ligne bifilaire, on obtient la figure b sur laquelle on a ajouté les vecteurs de courant à un instant donné.
Imaginons qu'on déforme le bout ouvert cette ligne en écartant ses deux conducteurs. On obtient
successivement les figures c, d et e.
ligne (a)
ouverte
λ /4
E
ligne (b)
ouverte
(c) (d)
.
i2
ceci est un brin d'antenne λ /4
i1
(e)
i1'
Figure 6.31.3.
Dans ce cas, et pour un point à l'infini (ou "à une certaine distance") les courants i1 et i1' vont créer des
champs magnétiques qui vont s'annuler, de même les charges électriques à ces endroits vont créer
des champs électriques qui vont s'annuler. Par contre les courants i2 et i2' sont alignés et de même
sens, ils vont donc créer des champs magnétiques vont se renforcer. Idem pour les champs
électriques.
Nous obtenons ainsi une antenne demi onde et nous sommes passés de la ligne de transmission à
l'antenne, nous sommes passés de la propagation sur ligne de transmission à la propagation d'ondes
électromagnétiques ! Notez que pour les besoins du dessin l'écartement de la ligne de transmission a
été exagérément augmenté.
Chapitre 7 : Antennes
7.1. Généralités
7.1.1. Définition
Dispositif permettant de rayonner ou de capter à distance les ondes électromagnétiques dans un
appareil ou une station d'émission ou de réception. Historiquement, l'antenne a été découverte par
Alexandre Popov.
L'antenne est un conducteur électrique plus ou moins complexe généralement placé dans un endroit
dégagé.
Elle se définit par les caractères suivants :
- bande de fréquences d'utilisation
- polarisation
- directivité, gain avant et diagramme de rayonnement
- dimensions et forme
- type d'antenne
- mode d'alimentation et impédance au point d'alimentation
- puissance admissible en émission
- résistance mécanique
L'antenne est un dipôle électrique qui se comporte comme un circuit résonant. La fréquence de
résonance de l'antenne dépend d'abord de ses dimensions mais aussi des éléments qui lui sont
ajoutés. Par rapport à la fréquence de résonance centrale de l'antenne on peut tolérer un certain
affaiblissement (généralement 3 décibels) qui détermine la fréquence minimum et la fréquence
maximum d'utilisation ; la différence entre ces deux fréquences est la bande passante.
Il est fréquent qu'une antenne soit utilisée en réception largement en dehors de sa bande passante,
c'est le cas des antennes d'autoradio dont la fréquence de résonance se situe souvent à plus de 200
MHz et que l'on utilise pour l'écoute de la bande de radiodiffusion "FM" vers 100 MHz.
7.1.3.Polarisation
La polarisation d'une antenne est celle du champ électrique E de l'onde qu'elle émet. Un dipôle demi-
onde horizontal a donc une polarisation horizontale. Certaines antennes ont une polarisation elliptique
ou circulaire (antenne hélice ou double-yagi dont les plans sont perpendiculaires).
L'antenne isotrope, c'est à dire rayonnant de la même façon dans toutes les directions, est un modèle
théorique irréalisable dans la pratique. En réalité, l'énergie rayonnée par une antenne est répartie
inégalement dans l'espace, certaines directions étant privilégiées : ce sont les lobes de rayonnement.
Le diagramme de rayonnement d'une antenne permet de visualiser ces lobes dans les trois
dimensions, dans le plan horizontal ou dans le plan vertical incluant le lobe le plus important. La
proximité et la conductibilité du sol ou des masses conductrices environnant l'antenne peuvent avoir
une influence importante sur le diagramme de rayonnement.
Une antenne directive possède un ou deux lobes nettement plus importants que les autres ; elle sera
d'autant plus directive que le lobe le plus important sera étroit. Si la station radio captée ne se trouve
pas toujours dans la même direction il peut être nécessaire d'orienter l'antenne en la faisant tourner
avec un moteur. Certaines antennes de poursuite de satellites sont orientables en azimut (direction
dans le plan horizontal) et en site (hauteur au dessus de l'horizon). Les antennes directives sont
utilisées en radiogoniométrie.
Une direction de faible gain peut être mise à profit pour éliminer un signal gênant (en réception) ou
pour éviter de rayonner dans une région où il pourrait y avoir interférence avec d'autres émetteurs.
Une antenne équidirective ou omnidirectionnelle rayonne de la même façon dans toutes les directions
du plan horizontal.
Le gain d'une antenne par rapport à l'antenne isotrope est dû au fait que l'énergie est focalisée dans
une direction, comme l'énergie lumineuse d'une bougie peut être concentrée grâce à un miroir ou une
lentille convergents. Il s'exprime en 'dBi ' (décibels par rapport à l'antenne isotrope).
Les mesures sur les antennes sont effectuées en espace libre ou en chambre anéchoïde.
7.1.4.Forme et dimensions
La forme et les dimensions d'une antenne sont extrêmement variables : celle d'un téléphone portable
se limite à une petite
excroissance sur le boîtier de l'appareil tandis que la parabole du radiotélescope d'Arecibo dépasse
100 m de diamètre. Très grossièrement on peut dire que pour la même fréquence d'utilisation, les
dimensions d'une antenne seront d'autant plus grandes que son gain sera élevé, à cause de
l'utilisation d'éléments réflecteurs, comme pour l'antenne parabolique, par exemple.
L'antenne demi-onde, comme son nom l'indique, a une longueur presque égale à la moitié de la
longueur d'onde pour laquelle elle a été fabriquée.
7.1.5.Type d'antenne
Il existe des dizaines de types d'antennes, différents par leur fonctionnement, leur géométrie, leur
technologie...
Quelques exemples :
- antenne en parapluie ou en nappe pour ondes kilométriques
- antenne boucle (loop) de différentes formes (carré, triangle, losange...), verticale ou horizontale.
- antenne doublet filaire pour ondes décamétriques.
- antenne yagi-uda à éléments parasites, très directive et à gain important.
- antenne quart d'onde verticale omnidirectionnelle pour très hautes fréquences (THF ou VHF).
- antenne rideau ou colinéaire à la directivité très marquée.
- antenne cadre magnétique, de dimensions réduites.
- antenne diélectrique ou à ondes de surface.
- antenne hélice pour ondes décimétriques, à polarisation circulaire
- antenne parabolique pour ondes centimétriques (hyperfréquences).
- antenne à fente sur ondes millimétriques
7.1.6.Mode d'alimentation
L'antenne est généralement déployée à l'extérieur, voire fixée au sommet d'un mât. Pour acheminer
vers l'antenne l'énergie à haute fréquence fournie par l'émetteur ou en sens inverse amener le signal
capté par l'antenne jusqu'à l'entrée du récepteur, on utilise une ligne bifilaire ou un câble coaxial. Pour
obtenir un fonctionnement optimal, l'impédance au point d'alimentation doit être du même ordre que
l'impédance caractéristique de la ligne d'alimentation. L'ordre de grandeur des impédances
rencontrées est de quelques dizaines (50 ou 75 ohms pour le câble coaxial) et quelques centaines
d'ohms (300 ohms pour une ligne bifilaire). L'impédance d'un dipôle dépend à la fois des dimensions de
l'antenne et de la fréquence considérée.
Sur ondes centimétriques et plus courtes, on utilise des guides d'ondes, sortes de tubes
rectangulaires dans lesquels circulent les ondes.
Certaines antennes, comme les antennes paraboliques de réception de la télévision par satellite,
incorporent un dispositif électronique d'amplification et de conversion de la fréquence reçue.
7.1.7.Utilisation en émission
Le plus souvent, une antenne peut être utilisée aussi bien en émission qu'en réception. Toutefois
certaines antennes utilisées en réception ont un rendement très faible en émission ou bien ne
pourraient supporter une puissance d'émission importante à cause des pertes ou des surtensions
importantes qui pourraient les détériorer
7.1.8.Réalisation mécanique
de glace, les éléments doivent supporter cette surcharge sans se déformer. Pour éviter les problèmes
d'oxydation et d'infiltration d'eau, les éléments alimentés sont souvent protégés par un étui isolant.
7.2.La polarisation d'une antenne
La polarisation d'une antenne est celle du champ électrique de l'onde qu'elle rayonne ou qu'elle reçoit
de façon privilégiée, par exemple au travers de son lobe principal.
Si le vecteur champ électrique de l'onde rayonnée par l'antenne se trouve toujours dans le même
plan, du moins tant que l'onde ne subit pas une réflexion sur le sol ou un obstacle, la polarisation est
dite linéaire. Sinon la polarisation de l'onde est elliptique avec le cas particulier de la polarisation
circulaire. Une polarisation linéaire peut être horizontale ou verticale.
C’est particulièrement sur les fréquences supérieures à 30 MHz que la polarisation de l’antenne de
réception doit être la même que la polarisation de l’onde reçue. Sur décamétriques, les liaisons en vue
directe sont rares et il est impossible de prévoir la polarisation de l’onde ayant subie des réflexions sur
le sol ou sur les couches de l’ionosphère.
Selon le cas, un mauvais choix de la polarisation de l’antenne de réception peut se solder par une
perte de 3 dB ou par un affaiblissement très grand (pouvant dépasser 20 décibels).
Elliptique linéaire
droite gauche verticale horizontale
droite 0 20dB 3dB 3dB
elliptique
gauche 20dB 0 3dB 3dB
verticale 3dB 3dB 0 20dB
linéaire
horizontale 3dB 3dB 20dB 0
Lorsque l'on branche la prise coaxiale du câble d'antenne à la sortie d'un émetteur, ce dernier voit une
charge dans laquelle il va débiter de l'énergie. L'impédance Z de cette charge est celle de l'antenne
(ou de l'antenne fictive) vue au travers du câble coaxial, ce qui n'est pas du tout la même chose qu'au
point d'alimentation de l'antenne, sauf cas très particulier. Le câble introduit un déphasage et des
pertes, l'impédance que l'on mesure à l'aide d'un analyseur d'antenne branché au niveau de la station
n'est donc pas l'impédance au point d'alimentation de l'antenne. On pourrait retrouver celle-ci en
calculant les pertes dans le câble et le déphasage introduit par ce dernier en connaissant sa longueur
et son coefficient de vélocité mais, quand c'est possible, il est plus rapide de brancher
l'impédancemètre directement sur l'antenne.
En supposant que la ligne d'alimentation de l'antenne ne présente aucune perte, la puissance fournie
par l'émetteur se divise en trois parties inégales :
1- l'énergie "réfléchie" par l'antenne par suite d'une mauvaise adaptation de celle ci, qui est en fait de
la puissance non débitée par l'émetteur. Elle est due entre autres à la composante réactive X de
l'impédance de l'antenne.
2- l'énergie rayonnée au loin et que l'on retrouve dans les différents lobes de rayonnement (voir
diagramme de rayonnement d'un doublet). Elle est dissipée par la résistance de rayonnement Rr de
l'antenne.
3- l'énergie perdue par effet Joule dans le brin rayonnant ou absorbée par les objets (autres antennes,
gouttières, mâts...) ou par le sol. On l'associe à Rp, la résistance de pertes de l'antenne.
Quand une antenne doublet demi-onde est bien taillée, elle résonne sur une fréquence particulière,
comme un simple circuit LC. A la résonance, le courant HF (une onde stationnaire) qui circule dans le
brin rayonnant présente un maximum de courant Im au centre de celui-ci, c'est à dire au point
d'alimentation du dipôle. La tension de cette onde stationnaire a une amplitude maximum aux
extrémités du fil et un minimum au centre de ce dernier. Ce minimum n'est pas nul et correspond à la
tension que l'on mesurerait aux bornes d'une résistance parcourue par le courant Im et qui dissiperait
la puissance acceptée par l'antenne. La valeur R de cette résistance est la somme de Rp et Rr vues
dans le paragraphe précédent.
7.3.4.Résistance de rayonnement
Pour un transfert optimum de puissance entre la ligne et l'antenne il faudrait que la résistance de
pertes Rp soit nulle et que la résistance de rayonnement Rr ait une valeur égale à l'impédance
caractéristique Zc de la ligne. Or Rr varie en fonction de la proximité des autres éléments de l'antenne
(dans le cas d'une yagi) ou de l'environnement.
La mesure à l'impédancemètre ne permet pas de connaître la résistance de rayonnement mais
seulement Rr+Rp. et une impédance Z=72+j0 confirme la bonne adaptation de l'antenne au câble 75
ohms mais ne renseigne pas sur la résistance de rayonnement puisqu'on peut avoir Rr=12 et Rp=60.
La puissance rayonnée étant alors 5 fois plus faible que la puissance des pertes ; le rendement de
l'antenne est par conséquent très médiocre.
La puissance dissipée dans une résistance est proportionnelle à la valeur de cette résistance. La
puissance rayonnée par l'antenne est donc proportionnelle à la résistance de rayonnement, tandis que
la puissance fournie par l'émetteur est fonction de la somme Rr+Rp.
En reprenant l'exemple précédent, Rr=12 ohms et Rp=60 ohms, le rendement de l'antenne est égal à
0,16 ou 16%.
En pratique :
- la ligne présente des pertes qui peuvent être très élevées
- l'impédance de l'antenne présente une composante réactive, ne serait-ce que parce qu'on utilise
souvent l'antenne sur une fréquence plus ou moins écartée de la fréquence de résonance de
l'antenne
- la résistance de rayonnement Rr est trop faible ou trop forte car l'antenne est trop basse, mal taillée
ou mal adaptée
- les pertes dans la zone proche de l'antenne ne sont pas du tout négligeables
- le fil de l'antenne présente une résistance ohmique bien réelle due à l'effet de peau
- l'antenne a des lobes de rayonnement parasites qui ne sont pas dans la direction du correspondant
(sinon il ne seraient pas considérés comme parasites...)
La bande passante d'une antenne est la plage de fréquences dans laquelle on peut normalement
l'utiliser. Mise à part l'antenne fictive (qui est en fait une charge purement résistive), toute antenne a
une impédance variant avec la fréquence, comme tout circuit composé d'éléments capacitifs ou
inductifs. Certaines antennes sont très sélectives, d'autres peuvent être utilisées sur une très large
bande de fréquences.
Le rapport L/D (longueur/diamètre) d'un dipôle influence la bande passante de celui-ci. Un brin de
faible diamètre a généralement une bande passante relativement plus étroite qu'un brin plus gros et
de même longueur.
L'antenne est un dispositif sélectif, une sorte de filtre, ce qui présente des avantages et des
inconvénients. Une antenne sélective peut être utilisée pour atténuer les signaux puissants voisines
de la fréquence de travail : stations de radiodiffusion très proches de la bande 40 m, par exemple, qui
pourraient intermoduler et provoquer du bruit lors de l'écoute de la bande 40 m.
Pour les radioamateurs, qui sont autorisés à trafiquer sur des bandes de fréquences relativement
étroites : 3,5 à 3,8 MHz ou 144 à 146 MHz, le but est de couvrir la totalité d'une bande avec la même
antenne.
La bande passante d'une antenne peut être mesurée pour différentes de ses caractéristiques :
- ROS
- Gain avant
- Rapport avant-arrière
Les deux exemples précédents sont les plus simples que l'on puisse rencontrer (ou imaginer, pour ce
qui est de l'antenne isotrope...) Dans le cas général, par exemple celui d'une antenne à plusieurs
éléments installée à proximité du sol, l'énergie rayonnée se répartit dans des lobes plus ou moins
nombreux et importants. Le ou les lobes principaux sont ceux qui sont les plus utiles et il est
intéressant de connaitre leur direction et leur importance. Leurs dimensions et leurs dispositions sont
représentés sur le diagramme de rayonnement, une source d'informations unique pour estimer les
possibilités d'une antenne.
La représentation en trois dimensions d'un volume a des avantages mais ne permet pas des
comparaisons de dimensions. Au moment de construire un bâtiment, un architecte fournira à son
client une vue en perspective du projet mais dessinera des plans, des façades et des coupes aux
entreprises qui interviendront dans la construction.
Pour étudier le rayonnement d'une antenne on a besoin de connaître :
- la ou les directions dans lesquelles l'antenne disperse l'énergie qui lui est confiée (représentation
dans un plan horizontal)
- le ou les angles que forment les lobes principaux par rapport à l'horizontale (par exemple : angles de
départ des ondes vers les couches ionisées).
lobe parasite.
L'angle θ est l'angle de départ (ici 30 degrés), plus il est bas sur l'horizon, meilleure sera l'antenne
pour le trafic DX mais moins bonne pour le trafic à moyenne distance (500à 1000km)
Le cercle bleu représente le rayonnement du même dipôle en espace libre pour un champ de même
niveau que celui de l'extrémité des lobes du dipôle à proximité du sol. Le gain de 6,2 dB est obtenu
grâce à l'effet de réflecteur du sol. Le cercle vert symbolise le rayonnement de l'antenne isotrope. On
retrouve la différence de niveau de 2,15 dB avec l'antenne demi-onde en espace libre évoqué dans le
gain des antennes.
L'antenne isotrope est un modèle théorique qui sert de référence pour le calcul du gain des antennes.
On la représente comme un point dans l'espace qui rayonnerait de la même façon dans toutes les
directions. Son gain est de 1 ou, exprimé en décibel, il est de 0 dBi (décibel par rapport à l'antenne
isotrope).
Une façon pratique de comprendre ce qu'est le gain d'une antenne est de faire une expérience avec
une lampe de poche. L'ampoule nue rayonne dans toutes les directions (ou presque). Le flux lumineux
est le même quelque soit la direction.
Si on place un réflecteur derrière cette ampoule, les rayons lumineux vont être concentrés vers une
direction privilégiée. La puissance dissipée est la même mais l'éclairement dans l'axe du réflecteur
sera plus élevé au détriment des autres directions, en particulier de l'arrière du réflecteur. Pour les
antennes, un phénomène identique se produit. Par exemple, le dipôle demi-onde rayonne
principalement dans le plan perpendiculaire à son axe et pratiquement pas dans le prolongement des
brins comme sur la figure ci-contre. Le fait de concentrer l'énergie rayonnée dans une ou plusieurs
directions privilégiées a le même effet qu'une augmentation de la puissance émise : un gain de 3
décibels au niveau de l'antenne équivaut à doubler la puissance de l'émetteur.
Prenons le cas du doublet demi-onde dans l'espace. Si l'on coupe le tore par un plan contenant son
axe (et le dipôle par la même occasion) on obtient le diagramme ci-contre avec le profil du tore
représenté en gris. En fond bleu est représenté le rayonnement de l'antenne isotrope dans l'espace
avec la même puissance d'émission. Tout se passe comme si l'énergie que l'antenne isotrope
rayonne suivant les directions proches de l'axe du tore était utilisée pour renforcer le rayonnement
dans le plan perpendiculaire à son axe (flèches rouges). En fait le gain d'une antenne n'est qu'une
autre façon de répartir le rayonnement en favorisant certaines directions au détriment des autres.
On exprime généralement le gain d'une antenne en décibels, soit par rapport au dipôle, soit par
rapport à l'antenne isotrope.
L'unité utilisée dans le premier cas est le dBd (décibel par rapport au dipôle) et dans le second cas le
dBi (décibel par rapport à l'antenne isotrope. Le dBd est une unité pratique car elle permet de se faire
une idée de l'amélioration apportée par l'antenne à gain mais le dBi est une meilleure référence car
elle est universelle. La différence entre le dBi et le dBd est 2,15 décibels, autrement dit un dipôle
demi-onde a un gain de 2,15 dBi.
Dans les catalogues et publicités des fabricants, il est fréquent que les gains des antennes soient
exprimés simplement en dB sans autre précision. Par précaution on considérera qu'il s'agit de dBi
plutôt que de dBd. D'autant plus que les gains annoncés sont parfois délibérément exagérés et quand
ils sont exacts, ils sont alors souvent exprimés par rapport à l'antenne isotrope.
7.6.5.Réversibilité de l'antenne
Comme le gain est d'autant plus grand que l'énergie est rayonnée en un faisceau étroit, il est possible
d'estimer grossièrement le gain d'une antenne en mesurant les deux angles d'ouverture à -3dB (θE
verticalement et θA horizontalement).
La formule suivante permet cette estimation pour des angles inférieurs à 90 degrés et pour des
antennes dont le lobe principal se distingue nettement des lobes secondaires.
Avec :
G : gain en dBi de l'antenne
θE : angle d'ouverture en élévation (verticalement)
θA : angle d'ouverture en azimut (horizontalement)
Les angles sont exprimés en degrés.
Exemple :
Le gain théorique d'une antenne dont le lobe principal a une ouverture horizontale de 80 degrés et
une ouverture verticale de 40 degrés est de 11 dBi. Ce gain est en pratique plus faible de 1 ou 2
degrés.
On peut améliorer le gain d'une antenne omnidirectionnelle en diminuant la hauteur de son lobe
principal, ce qui a pour effet de limiter le rayonnement vers les nuages. Ce principe est utilisé dans les
systèmes d'antenne de téléphonie mobile, le but des opérateurs étant de couvrir avec une moindre
puissance l'espace situé à très basse altitude, là où évolue la quasi totalité des utilisateurs.
Le tableau ci-dessous n'a qu'une valeur très indicative car le gain d'une antenne ne dépend pas
uniquement de sa forme, de ses dimensions ou du nombre de ses éléments. La qualité de sa
réalisation, son vieillissement, les conditions de son installation... sont des facteurs importants.
angle
type d'antenne d'ouverture gain (dBi)
H V
biquad SHF 50 50 11
bi-square 60 4
bobtail curtain 5
cornet SHF 40 40 12
cubical quad 2 éléments 9
dipôle demi-onde 2,1
delta-loop onde entière 3
dipôle raccourci (exemple) 1,7
discone 2
hélice 10 spires 36 36 14
log périodique 6 éléments actifs 10
réseau 65 30 13
parabole 4 m sur 435MHz 12 12 20
verticale λ/4 360 80 5
turnstile 360 80 -0,8
yagi 3 éléments horizontale près du sol 60 15 8
yagi 7 éléments verticale dans l'espace 55 40 12
Comparer deux antennes en ne s'intéressant qu'à leurs gains respectifs peut avoir un intérêt pour les
transmissions à vue directe sur UHF et SHF mais perd son sens pour les antennes sur les bandes
décamétriques. La valeur de l'angle de départ doit être prise en compte car il détermine le mode de
propagation qui va être privilégié. Comme chaque rebond sur le sol coûte entre 1 et 8 décibels et
qu'un rebond dans l'ionosphère est encore plus ruineux (entre 3 et des dizaines de dB), on aura
intérêt à utiliser un mode 1F plutôt que 2F. Ceci est plus facilement obtenu avec un angle de départ
de 10 degrés qu'avec un angle de 30 degrés.
7.7.4.Rapport Avant/Côtés
Cette notion est parfois évoquée pour exprimer l'atténuation des signaux provenant de la droite et de
la gauche de la direction privilégiée de l'antenne. En fait, comme pour le rapport Avant/Arrière, il est
plus instructif de disposer du diagramme de rayonnement de l'antenne dans le plan horizontal.
Une antenne au sol qui rayonne de la même façon dans toutes les directions horizontales (ou
presque) est dite omnidirective (ou quelquefois omnidirectionnelle). C'est le cas, entre autres, de
l'antenne quart-d'onde verticale ou ground-plane.
On utilise l'antenne omnidirective lorsque la direction du correspondant n'est pas connue ou varie en
permanence. C'est le cas du trafic en mobile pour la station fixe comme pour la station mobile. Dans
le trafic local sur VHF où les correspondants sont répartis dans plusieurs directions, il n'est pas aisé
d'avoir à tourner l'antenne à chaque tour de micro. Sur ondes décamétriques, l'antenne omnidirective
évite l'installation et l'utilisation d'un rotor d'antenne ; elle permet aussi d'entendre simultanément dans
trafic local et à moyenne distance surtout si la station se trouve dans une vallée encaissée
2) λ/2 : antenne favorable pour des distances allant de quelques centaines à quelques milliers de km
3) 3λ/4 : deux lobes favorables au trafic à longue distance. L'énergie rayonnée vers le haut a de fortes
chances d'être perdue.
4) λ : configuration idéale pour toutes les distances. Les lobes avec une angle de départ de 15 degrés
sont propices au DX.
7.8.5.P
Propriété des
d différe
ents sols
Le tablea au qui suit esst donné à titre purement indicatif carr il n'est guèrre facile d'esstimer sans mesure
m
réelle less caractéristiiques d'un so
ol. En outre elles
e peuvent varier fortement en foncction de l'hum midité du
sol, de la
a végétation.... Le gel et la
a sécheressee dégradent très netteme ent la qualitéé du sol et l'efficacité
des ante ennes qui less surmontentt.
Condductivité Permittivitéé
Catégo
orie de terra
ain qualité
σ (m
mS/m) relative εr
glace poolaire 0,1 1 très mauvvaise
milieu urbain et zonees industriellles 1 5 mauvaisee
terrain sablonneux
s e aride, mon
et ntagne 2 10 médiocre
landes et
e collines bo
oisées 5 13 bonne
pâturages et prairiess 10 14 bonne
zones humides,
h marrais 30 25 très bonne
étendue e d'eau douce 1 80 très bonne
eau de mer 4640
4 81 excellente
e
7.9.Im
mpéda
ance d'un dipôle
Un conducteur alime enté en son milieu
m
présente e une impéda ance qui dép pend surtout
de sa lon ngueur et dee son diamètrre mais ausssi
de la fréq quence. Un cas particulie er de
l'utilisatio
on d'un tel diipôle est l'antenne demi-
onde ou doublet.
7.9.1.Varriation de l'im
mpédance en fonction
f de la
a fréquence
Par exemple :
A : le dipôle est équivalent à une résistance pure de 8 ohms en série avec un condensateur
présentant une réactance de 1280 ohms, soit une capacité de 41 pF.
B : cas particulier de la résonance du dipôle demi-onde à la fréquence de 7 MHz (longueur d'onde =
40m)
Le tableau liste une partie des valeurs qui ont servi à tracer le graphe
ci-contre.
On voit sur la figure que l'impédance décrit une courbe qui ressemble
à des cercles tangents mais qui est en réalité une spirale excentrée.
Par exemple :
Le point C matérialise sur le graphe l'impédance au centre du dipôle
pour la fréquence de 11MHz. Cette impédance correspond à une
résistance R de 624 ohms et une réactance inductive de 1335 ohms,
réactance affectée d'un signe positif car inductive. Les réactances
capacitives sont exprimées par des nombres négatifs.
Prenons l'exemple d'un doublet demi-onde de 2 fois 5,17m pour la bande 20m.
A la résonance sur 14,100 MHz, son impédance est Z=72+j0 ohms.
a) doublet trop long : l'impédance au centre du dipôle devient inductive.
Exemple : doublet 2x5,5m l'impédance devient Z=88+j97 ohms à la fréquence de 14,100 MHz
a) doublet trop court : l'impédance au centre du dipôle devient capacitive.
Exemple : doublet 2x5,0m l'impédance devient Z=65-j48 ohms à la fréquence de 14,100 MHz
L'impédance au centre d'un dipôle parfait isolé dans l'espace est Z=72+j0. Comme ce dipôle est supposé sans
pertes, il est vu comme une résistance pure de 72 ohms, c'est sa résistance de rayonnement.
Si le matériau utilisé pour réaliser le dipôle est un mauvais conducteur, les pertes ohmique dans le fil (ou le tube)
vont augmenter comme si une résistance de perte venait se placer en série avec la résistance de rayonnement.
L'impédance mesurée sera alors, par exemple Z=75+j0
On sait l'importance du rapport L/D (longueur/diamètre du sipôle) sur la fréquence de résonance et la résistance
de rayonnement du dipôle. La partie réactive de l'impédance au point d'alimentation (X) varie en fonction de L/D,
ce qui impose de corriger la longueur physique du dipôle pour tenir compte du diamètre du conducteur. Pour la
simulation ci-contre, le dipôle avait un rapport L/D de 250 à la résonance. Pour un rapport L/D plus faible
(diamètre de l'élément plus gros ou longueur trop importante) le dipôle tend à devenir inductif.
Pour une antenne de longueur donnée, le passage de L/D de 100 à 1000 provoque une variation de plusieurs %
de la fréquence de résonance.
7.10.Doublet demi-onde
7.10.1.Principe
Le dipôle demi-onde, communément appelé "doublet", est un doublet de Hertz dont la longueur est
théoriquement égale à la moitié de la longueur d'onde du signal à émettre ou à recevoir. En pratique,
pour tenir compte de l'effet d'extrémité, on adopte une longueur physique de quelques pourcents
inférieure à la longueur théorique.
L'antenne est alimentée en son centre, là où l'impédance est proche de 75 ohms, par une ligne
symétrique ou un câble coaxial. Dans le cas de l'utilisation d'un câble coaxial, donc asymétrique, les
puristes conseillent de placer un balun au point d'alimentation du dipôle.
Le diagramme de rayonnement de l'antenne dépend fortement de la hauteur de l'antenne par rapport
au sol : un doublet placé à 0,5 lambda au dessus d'un sol très bon conducteur rayonne principalement
dans deux lobes faisant un angle de 30 degrés par rapport à l'horizontale. La plus grande partie de
l'énergie est rayonnée dans un plan perpendiculaire au conducteur. Un doublet vertical est
omnidirectionnel. sur 160, 80 et 40 mètres une hauteur inférieure à 0,5 lambda privilégie le
rayonnement vers le haut qui favorise le trafic à courte distance (quelques centaines de km) après
réflexion sur les couches de l'ionosphère.
Le fonctionnement de l'antenne dépend étroitement de son dégagement et de la conductibilité du sol.
Sur décamétrique le doublet est une bonne antenne monobande bidirectionnelle favorable au trafic à
moyenne distance mais pouvant être utilisée pour le DX si sa hauteur dépasse 0,75 lambda. Sur les
bandes basses (160 et 80m) la bande de fréquence où le ROS est minimum est relativement étroite,
ce qui ne présente un inconvénient que sur la bande 80m (3,5 à 3,8 MHz).
Le dipôle demi-onde peut être utilisé sur la bande de fréquence triple de celle pour laquelle il a été
calculé mais son impédance au point d'alimentation est alors d'une centaine d'ohms (au lieu de 75
ohms). Un système d'adaptation d'impédance est alors nécessaire au niveau de l'émetteur (boîte
d'accord).
L'impédance au point d'alimentation du doublet dépend nettement de la hauteur à laquelle est installé
l'antenne, surtout dans le cas ou le dipôle est placé à une hauteur inférieure à une demi longueur
d'onde.
7.10..2.Réalisation
La longueur physique du conducteur (fil ou tube) est plus courte que la demi-longueur d'onde ; pour
une antenne filaire décamétrique on pourra la calculer en mètres à l'aide de la formule simplifiée :
7.11.Dipôle symétrisé
7.11.1.Principe
L'alimentation du dipôle (symétrique) par un câble coaxial asymétrique n'est pas optimum. Quoique
cela n'ait pas une grande influence sur l'utilisation de l'antenne, on a quand même intérêt à interposer
entre l'antenne et le câble un dispositif d'adaptation qui peut être un balun (contraction de
"balanced/unbalanced") ou un gamma-match (voir figure).
Le diagramme de rayonnement du dipôle demi-onde montre un affaiblissement marqué du signal
dans l'axe du conducteur, c'est pourquoi il peut être judicieux de pouvoir orienter le dipôle. Sur les
bandes supérieures à 14 MHz cela peut être obtenu en utilisant un dipôle rotatif fixé sur le mât en son
centre. Dans ce cas l'antenne est réalisée en tube (Duralumin, aluminium, cuivre...) en utilisant
éventuellement un montage télescopique de plusieurs tubes emmanchés l'un dans l'autre (voir figure).
La longueur électrique d'un brin rayonnant effilé est plus courte que si le brin était de diamètre
constant, par conséquent on devra rallonger l'antenne en sortant un peu les tubes d'extrémité.
La gaine du coaxial doit être raccordé au milieu du brin rayonnant, à l'endroit ou l'antenne doit être
fixée sur le mât.
L'utilisation du gamma-match permet en outre d'adapter parfaitement l'impédance de l'antenne à celle
du câble coaxial.
7.11.2.Réalisation
7.11.3.Réglages
- la capacité du condensateur
7.12.2.Réalisation
L'exemple proposé sur la figure utilise un gamma-match pour l'adaptation d'impédance permettant
l'utilisation d'une ligne d'impédance caractéristique quelconque. Dans le cas du dipôle vertical, le rôle
de symétriseur du gamma-match ne présente guère d'intérêt. Pour un dipôle placé à plus de lambda/2
de hauteur on pourra simplifier la construction en appliquant la méthode de couplage de la variante A
(voir figure). Le câble coaxial doit s'éloigner dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'élément
rayonnant sur une distance si possible supérieure à lambda
7.12.3.Réglages
C'est le réglage du gamma-match pour réduire le ROS au minimum. L'ajustement de la fréquence
centrale peut être effectué en modifiant de façon symétrique la longueur de chacun des deux brins de
l'élément rayonnant.
Comme les autres doublets le doublet incliné est composé d'un conducteur de longueur électrique
lambda/2 alimenté en son milieu par un câble coaxial. La polarisation est verticale. Il est
omnidirectionnel si le mât qui le supporte est non conducteur (poteau en bois, arbre...) ; Le pylône
métallique qui le supporte agit comme un élément réflecteur et le diagramme de rayonnement montre
un minimum vers l'arrière, du côté du mât métallique.
7.13.2.Réalisation
7.13.3.Réglages
Mesurer la courbe de ROS en fonction de la fréquence et retoucher la longueur de chaque brin pour
recentrer éventuellement la fréquence de résonance vers le milieu de la bande de fréquences utilisée.
Il n'est pas toujours facile de fixer un doublet entre deux points élevés dans un endroit bien dégagé.
Une solution est d'accrocher le centre du doublet le plus haut possible et d'ancrer ses deux extrémités
en des endroits plus accessibles, à quelques mètres du sol. Cette disposition convient
particulièrement bien aux amateurs habitant un pavillon situé sur un terrain exigu ; en outre c'est une
antenne discrète tout en étant efficace.
L'impédance au point d'alimentation, qui était de 73 ohms lorsque les deux conducteurs étaient sur le
même axe, peut descendre à une trentaine d'ohms lorsque l'angle formé par les deux brins
rayonnants approche les 90 degrés (angle minimum). Dans le même temps, la bande passante du
doublet s'est réduite et sa fréquence de résonance a diminué. Avec un angle de 120 degrés
l'impédance au point d'alimentation est de l'ordre de 50 ohms.
Le doublet en V inversé est beaucoup moins directif que le doublet horizontal et sa polarisation peut
être considérée comme verticale.
7.14.2.Réalisation
7.14.3.Réglages
Mesurer la courbe de ROS en fonction de la fréquence et retoucher la longueur de chaque brin pour
recentrer éventuellement la fréquence de résonance. Le ROS peut être réduit en agissant sur l'angle
formé par les deux brins.
une yagi...) l'impédance peut descendre fortement. Un dipôle 80 m à deux brins, dont l'impédance en
espace libre serait de 286 ohms, ne présente plus que 128 ohms en son centre quand il est à 10
mètres au-dessus d'un sol réel.
7.15.3.Bande passante
Le graphe ci-contre montre la courbe de ROS des 3
dipôles taillés pour la bande 80 mètres. Dans la
simulation, ces antennes sont supposées être dans
l'espace. Dans la réalité, les résultats seront quelque
peu différents et les impédances mentionnées seront
nettement plus basses à cause de la proximité du sol. La
bande passante est mesurée pour un ROS inférieur à 2.
Le pourcentage entre ( ) est celui de la bande passante
par rapport à la fréquence de résonance de l'antenne.
(1) dipôle demi-onde simple : bande passante 200kHz
(5%)
(2) dipôle replié à 2 brins : bande passante 400kHz
(10%)
(3) dipôle replié à 3 brins :
bande passante 500kHz
(14%)
7.15.4.Réalisation
Sur décamétrique on utilise généralement deux fils maintenus entre eux par des entretoises légères.
Dans le cas où l'espace à l'intérieur de la ligne rayonnante est occupé par de l'air la longueur physique
du dipôle peut être calculée à l'aide de la formule :
lg = 139/f avec f en MHz.
Ecartement e d'axe à axe entre les deux conducteurs : environ lambda/40 soit :
e = 7/f avec f en MHz.
La longueur lg sera à ajuster en fonction de la hauteur de l'antenne au sol.
On peut aussi utiliser une ligne bifilaire 300 ohms appelé "twin-lead" constituée de deux conducteurs
isolés et séparés par un isolant plastique qui lui donne une forme de ruban. Dans ce cas la longueur
physique du trombone doit être multipliée par le coefficient de vélocité de la ligne utilisée (de l'ordre de
0,80) et la formule devient :
Lphys = 115/f avec f en MHz.
Un dipôle réalisé en twin-lead peut être utilisé en émission avec une puissance ne dépassant pas
100 watts.
7.15.5.Réglages
Pour une antenne réalisée à l'aide d'une ligne bifilaire, l'ajustement de la longueur physique de
l'antenne se fait comme pour un dipôle filaire simple. Le but étant de centrer la courbe de ROS en
fonction de la bande de fréquence utile.
Le dipôle replié se rencontre principalement sur VHF et UHF dans deux applications : les antennes
yagi et les antennes 88-108 MHz pour l'écoute de la bande FM de radiodiffusion. Un de ses
avantages est sa bande passante plus large que celle du dipôle ordinaire. Le diagramme de
rayonnement est pratiquement celui d'un simple dipôle.
Si les deux tubes sont de même diamètre, l'impédance au point d'alimentation est de l'ordre de 290
ohms (4 fois 73 ohms). Par contre si les deux tubes sont de diamètres différents, l'impédance peut
varier entre 2 et 12 fois 75 ohms, elle dépend aussi de l'écartement entre les deux conducteurs.. Cette
propriété est utilisée pour ramener l'impédance d'une antenne yagi à celle de l'impédance
caractéristique d'un câble coaxial (75 ohms en général).
7.16.2.Réalisation
Il peut être réalisé de plusieurs façons dont celles représentées sur la figure ci-contre :
(A) à l'aide de deux tubes de diamètres respectifs d1 et d2 reliés entre eux par un curseur conducteur.
(B) en tube replié qui lui donne une forme d'épingle à cheveux ou de trombone (c'est d'ailleurs par ce
nom qu'il est souvent désigné). Dans le cas où l'espace à l'intérieur de l'épingle est occupé par de l'air
la longueur physique du trombone peut être calculée à l'aide de la formule :
lg = 143/f avec f en MHz et lg en m
L'écartement e d'axe à axe entre les deux tubes étant de l'ordre de lambda/40.
e = 750/f avec f en MHz et e en cm
L'écartement entre les points a et a' de raccordement de la ligne d'alimentation est d'environ 1 cm.
Les antennes yagi de télévision utilisent la plupart du temps des radiateurs basés sur le principe du
dipôle replié mais sont réalisés en tôle emboutie et pliée.
Si les tubes sont de même diamètre, l'impédance est égale à 4 fois celle d'un dipôle simple, quelque
7.16.4.Réglages
L'ajustement de la longueur physique de l'antenne est possible avec une antenne réalisée à l'aide de
twin-lead ou de deux tubes dont les court-circuits sont coulissants mais plus délicate avec un
trombone rigide réalisé en tube.
7.17.2.Réalisation
Utilisée principalement sur VHF et UHF. La jupe peut être réalisée en tube alu ou cuivre dans un
diamètre extérieur de 25 à 30mm. La longueur physique en mètre du tube peut être calculée à l'aide
de la formule :
Lphys = 71/f avec f en Mhz.
La fixation de l'antenne s'effectue à la base de la jupe à l'aide d'un support isolant.
7.17.3.Réglages
Le Rapport d'Ondes Stationnaires (ROS) sera ajusté au minimum en agissant sur la longueur de
l'élément rayonnant.
7.18.2.Réalisation
La longueur physique des éléments par rapport à la longueur électrique requise (lambda/4) dépend de
leur diamètre. En première approximation on pourra la calculer en mètre à l'aide de la formule :
Lphys = 73/f avec f en MHz.
7.18.3.Réglages
Si le Rapport d'Ondes Stationnaires (ROS) est jugé trop élevé du fait de la désadaptation de
l'impédance caractéristique du câble (par ex. 50 ou 75 ohms) on pourra insérer une ligne quart d'onde
(câble coaxial 50 ohms) entre l'antenne et le câble coaxial d'alimentation 75 ohms.
7.19.2.Réalisation
Sur décamétrique (27 ou 28 MHz), une solution économique consiste en un élément tubulaire vertical
de longueur 0,95 lambda et de quatre radiants de longueur 0,975 lambda en fil de cuivre émaillé de
diamètre 3 mm environ.
Sur VHF/UHF : souder les quatre radians sur une platine en tôle de cuivre ou laiton d'épaisseur 3 ou 4
mm. Percer au centre de la platine un trou permettant la fixation d'une prise coaxiale robuste (SO239,
par exemple), souder sur âme de la prise un élément lambda/4 taillé dans une tige de laiton diamètre
3mm.
7.19.3.Réglages
La réduction du ROS peut se faire en inclinant plus ou moins les radians. En cas de difficulté pour
obtenir un ROS proche de 1 mesurer la fréquence de résonance de l'antenne à l'aide du grid-dip ou
son impédance au point d'alimentation à l'aide d'un impédancemètre.
7.20.2.Réalisation
La longueur physique en mètres de l'élément rayonnant est donnée par la formule :
Lphys = 141/f avec f en MHz.
Le plan de sol de l'antenne demi-onde peut être réalisé à l'aide de radians de longueur lambda/4.
L'adaptation d'impédance entre la ligne d'alimentation peut être réalisée à l'aide d'un boîte d'accord
7.21.2.Réalisation
Cette antenne, généralement de fabrication commerciale peut être réalisée par l'amateur. La seule
difficulté consiste en la fabrication du bloc isolant qui servira à la fois de mandrin à la self et de support
à l'élément rayonnant. On pourra partir sur la base de 4 spires d'un diamètre de 25mm à ajuster.
7.21.3.Réglages
Mesurer le Rapport d'Ondes Stationnaires (ROS) (ou l'impédance) en différents points de la bande et
agir à la fois sur la longueur de l'élément rayonnant (pour recentrer la fréquence de résonance) et sur
le nombre de spires de la self (pour réduire le ROS).
7.22.2.Description
L'antenne yagi est une antenne directive dont
le gain est supérieur à celui du dipôle dans la
direction avant et inférieur dans la direction
arrière.
Elle se compose de :
- un dipôle demi-onde, alimenté comme il se
doit en son milieu, c'est l'élément radiateur
- un (ou plusieurs) élément réflecteur, non
alimenté
- un (ou plusieurs) élément directeur, non
alimenté
Les éléments non alimentés sont qualifiés de
"parasites"
La configuration minimum pour une antenne yagi correspond à un dipôle accompagné d'un seul
élément parasite, un réflecteur (le plus souvent) ou un directeur.
7.2.3.Principe de fonctionnement
Si on place un conducteur de longueur égale à une demi-onde à proximité d'un dipôle, le champ
électromagnétique rayonné par ce dernier induit un courant HF de même fréquence mais d'amplitude
bien moindre dans le conducteur. On peut comparer ce phénomène à celui qui se produit dans un
transformateur, le dipôle jouant le rôle d'enroulement primaire. On peut aller plus loin en imaginant
deux circuit oscillants accordés sur la même fréquence et couplés l'un à l'autre. Le dipôle, élément
rayonnant, est appelé "radiateur" dans une antenne yagi, tandis que les autres éléments qui lui sont
subordonnés, sont les éléments parasites.
L'élément parasite qui est le siège d'un courant HF va rayonner, comme le dipôle. Si les deux
éléments sont placés parallèlement l'un à l'autre et à une distance qui est de l'ordre de λ/10 les
champs électromagnétiques vont se perturber mutuellement. Le diagramme de rayonnement du
dipôle va être déformé et deux cas peuvent se produire :
- l'élément parasite est plus court que le radiateur : le lobe principal de rayonnement du dipôle sera
renforcé dans la direction radiateur->élément parasite. L'élément parasite est directeur.
- l'élément parasite est plus long que le radiateur : le lobe principal de rayonnement du dipôle sera
renforcé dans la direction élément parasite->radiateur. L'élément parasite est réflecteur.
Les performances de l'antenne dépendent de la longueur et du diamètre de chacun des éléments et
de l'espacement entre éléments. Un directeur, plus court que le radiateur, se comporte comme un
dipôle alimenté en son centre et dont l'impédance serait capacitive. Dans le même ordre d'idée
l'élément réflecteur, plus long que le radiateur, a une impédance selfique.
Le déphasage entre le courant traversant le radiateur et celui induit dans l'élément parasite dépend de
l'espacement entre éléments et de la réactance de celui-ci. C'est le déphasage entre les champs
électromagnétiques produits par les deux éléments qui détermine le diagramme de rayonnement de
l'ensemble.
7.22.4.Caractéristiques
Pour augmenter le gain avant de l'antenne, il suffit d'ajouter des éléments directeurs.
Cette pratique a toutefois des limites :
- mécaniques car la longueur de l'antenne peut poser des problèmes de réalisation
- électriques car le gain n'est pas proportionnel au nombre d'éléments et plafonne assez rapidement.
Le rapport avant-arrière est déterminé principalement par le ou les éléments réflecteurs
La bande passante de l'antenne yagi est assez étroite mais elle couvre sans problème la totalité d'une
bande amateur comme celle des 20 ou 15 m. En télévision UHF, des antennes à large bande sont
réalisées à l'aide d'éléments en forme de X.
L'impédance au point d'alimentation, c'est à dire au centre du dipôle "radiateur" est généralement de
50 ou 75 ohms. L'adaptation d'impédance étant assurée soit avec un dipôle replié (folded dipole), un
gamma-match (ou système équivalent) ou encore un balun transformateur d'impédance.
La directivité de l'antenne yagi est en étroite relation avec son gain. Une yagi 7 éléments avec un gain
de 12dBi a un angle d'ouverture en polarisation horizontale de l'ordre de 40 degrés à -3dB.
La polarisation d'une yagi ordinaire est celle du dipôle qui joue le rôle de radiateur.
En tant qu'antenne directive, l'antenne yagi présente un lobe principal situé dans l'axe de l'antenne et
plusieurs lobes secondaires dont le nombre et la forme dépendent du nombre des éléments de
l'antenne.
Le gain de l'antenne yagi dépend beaucoup du nombre d'éléments directeurs, donc de la longueur du
boom de l'antenne. Quand on augmente le nombre d'éléments, le lobe principal s'allonge en même
temps qu'il devient plus étroit. L'antenne devient plus directive, ce qui signifie que la valeur de son
angle d'ouverture diminue avec le nombre d'éléments de l'antenne.
Quatre antennes placées dans l'espace sont comparées sur la figure ci-contre :
- antenne isotrope en vert, référence 0 pour le calcul du gain
- yagi 2 éléments en bleu,
- yagi 5 éléments en rouge,
- yagi 9 éléments en noir, antenne de référence ici.
On peut déterminer graphiquement la différence de gain avant entre l'antenne 9 éléments et l'antenne
5 éléments. Elle est de 2,2 décibels dans cet exemple.
On peut voir que le gain de l'antenne isotrope par rapport à la 9 éléments est compris entre -10 et -20
décibels ou, plus exactement -13,5 dB. Réciproquement, le gain de l'antenne 9 éléments est de
+13,5 dBi.
L'antenne yagi est un peu moins tributaire de la nature et de la proximité du sol que d'autres antennes.
Pourtant, la hauteur de l'antenne par rapport au sol détermine fortement le diagramme de
rayonnement de l'antenne, donc les caractéristiques de son lobe principal.
Le diagramme ci-contre correspond à une antenne 3 éléments 14MHz placée à 8 mètres de haut (en
bleu) puis à 12 m de hauteur (en rouge) par rapport à un sol moyen.
Avec l'antenne à 12 m, on constate plusieurs différences :
- angle de départ θ plus bas sur l'horizon
- gain avant meilleur de 2 dB
- rapport avant/arrière détérioré par un lobe secondaire (à -21 dB) tirant à 35 degrés d'élévation.
Cette antenne placée à 12 mètres de hauteur a de fortes chances d'être plus favorable au trafic DX
que si elle était à 8 mètres de haut.
Les résultats de simulations avec MMANA montrent comment se répartit théoriquement l'énergie
rayonnée par une yagi 3 éléments en polarisation horizontale placée à différentes hauteurs d'un sol
parfait. Plus les lobes sont nombreux, plus ils sont minces. Le gain du lobe le plus bas et servant de
référence est sensiblement le même dans les quatre cas.
En pratique le sol est rarement idéal et des constructions proches viennent perturber ce bel
agencement. En outre il n'est pas toujours facile de placer une yagi à plus d'une longueur d'onde de
hauteur.
Réflecteur + radiateur
familles d'antenne à 2 éléments mais le rapport avant/arrière est favorable à l'élimination des signaux
indésirables sur l'arrière de l'antenne.
Le cœur de l'antenne est un dipôle demi-onde, le radiateur, qui seul est alimenté. Parallèlement au
radiateur est placé un élément parasite, ainsi appelé pour le distinguer du radiateur, le seul élément
actif. Le champ électromagnétique produit par le radiateur parvient avec un certain délai au niveau de
l'élément parasite dans lequel un courant est induit. Comme l'élément parasite a également une
longueur proche de la même demi-onde, il va se comporter comme un dipôle et re-rayonner l'énergie
qu'il a captée. Si l'élément parasite est plus court ou plus long que le radiateur, il se comportera
comme un circuit capacitif ou selfique dans lequel le courant induit sera plus ou moins déphasé. Le
rapport L/D (longueur/diamètre de l'élément) est important car il détermine la part de X (partie
réactive) de l'impédance du dipôle en son point d'alimentation.
Les champs rayonnés par chacun des éléments s'ajoutent et, en fonction du déphasage entre les
courants, l'énergie va être concentrée dans une direction privilégiée ou dans une autre. C'est ainsi
qu'un élément plus court "attirera" vers lui l'énergie du radiateur tandis qu'un élément plus long la
réfléchira.
Rapport Avant-Arrière
composée d'un réflecteur et d'un radiateur passe par un maximum pour un espacement d'environ
λ/10.
7.23.Antenne dièdre
7.23.1.Principe
Un dipôle demi-onde est placé devant un réflecteur formé de deux écrans identiques formant un
dièdre d'angle D. Suivant les dimensions de ce réflecteur, le gain peut dépasser 10 dBi ce qui est très
intéressant pour les fréquences les plus élevées. Sur 144 MHz les dimensions du réflecteur seraient
trop importantes pour avoir un gain intéressant mais la réalisation est possible, c'est pourquoi on
rencontre l'antenne dièdre surtout en UHF, entre 300 et 3000 MHz.
La bande passante est large et le rapport avant-arrière est particulièrement avantageux.
7.23.2.Description
Le réflecteur peut être réalisé à l'aide d'une tôle pleine, d'un grillage
ou d'un ensemble de tiges parallèles espacées d'un intervalle ne dépassant pas 0,1 λ.
7.24.Antenne log-périodique
Une antenne log-périodique est une antenne radioélectrique à large bande utilisée en TV terrestre,
TNT, en télécommunications ou en mesure d'antenne. Quoique plusieurs types d'antennes peuvent
avoir des propriétés log-périodiques, comme l'antenne spirale plane, ou l'antenne hélice conique, la
plus connue est le réseau de dipôles log-périodique.
7.24.1.Définition
Une antenne log-périodique est une antenne dont l’impédance et le diagramme de rayonnement sont
répétitifs selon une loi logarithmique en fonction de la fréquence. Pour obtenir cette propriété, les
dimensions doivent être homothétiques le long de la direction de rayonnement principal. Ces
antennes se rapprochent d’une structure fractale. Le réseau de dipôles log-périodique (log periodic
dipole array ou LPDA) est la plus courante, et appelée souvent simplement « log-périodique » en
télécommunications.
Le réseau de dipôles log-périodique comporte des dipôles de longueur croissante alimentés par une
ligne. Le croisement de la ligne entre chaque élément alimente deux éléments successifs en
opposition dans le modèle le plus classique.
Une log-périodique peut être calculée pour une bande étroite (10 %) et un grand gain, elle ressemble
alors à une Yagi dont tous les éléments seraient alimentés, ou au contraire pour une bande très large
(3 ou 4 octaves), son gain est alors limité à environ 10 dB.
Deux antennes élémentaires peuvent être combinées, ce qui augmente le gain de 3 dB, mais la
contrainte d'homothétie impose alors une forme générale en cône.
7.25.Antenne cornet
Une antenne cornet est une antenne en forme de cylindre, de cône ou pyramide tronquée employée
pour des liaisons directes ou comme antenne-source pour éclairer un réflecteur parabolique.
Principe et utilisation
L'antenne cornet utilise le principe d'ouverture rayonnante, la forme de cornet assurant simplement
l'adaptation progressive de l'onde électromagnétique entre le point de couplage et la surface de
rayonnement.
Son gain théorique est directement lié à la surface rayonnante, qui pour une ouverture nettement plus
grande que la longueur d'onde, est presque égale à la surface équivalente . Ce gain théorique n'est
obtenu qu'avec la géométrie correcte et l'adaptation du couplage.
Quoique des antennes de type cornet puissent être réalisées à toutes fréquences, elles sont surtout
utilisées en hyperfréquences (3 à 300 GHz). Aux fréquences basses, l'attaque s'effectue en général
avec un coaxial couplé par un quart d'onde. Aux fréquences hautes, le couplage direct à un guide
d'onde est seul utilisable, dans ce cas le cornet n'est qu'une extension évasée du guide d'onde.
Des variantes diverses existent selon la polarisation, les performances souhaitées (et le coût
acceptable) :
7.26.Antenne parabolique
7.26.1.Principe
L'antenne parabolique doit son nom au réflecteur en forme de parabole qui est la partie la plus visible
de l'antenne proprement dite. Le réflecteur agit comme le miroir principal d'un télescope qui concentre
l'énergie lumineuse reçue en un point appelé "foyer". La distance entre le centre du réflecteur et le
foyer est la "distance focale". La puissance reçue par l'antenne est d'autant plus grande que la surface
du réflecteur est grande mais le gain dépend aussi de la fréquence du signal reçu ou émis.
Si le réflecteur de l'antenne est la "parabole" elle-même, le radiateur est en fait une petite antenne (la
"source") placée au foyer du réflecteur. Selon la bande de fréquence ce peut être une antenne cornet
(sur les bandes les plus basses) ou l'extrémité d'un guide d'onde munie d'un réflecteur (sur 10 GHz).
7.26.3.Utilisation
On rencontre rarement des antennes paraboliques en dessous de 1 GHz, à cause des dimensions : le
diamètre du réflecteur doit être supérieur à 4 fois la longueur d'onde du signal, soit 3 mètres sur la
bande 430 à 440 MHz. Certains radioamateurs trafiquant par réflexion sur la Lune ont des paraboles
de plus de 5 mètres (F2TU, parabole de 8 m).
Pour les amateurs, l'antenne parabolique est principalement utilisée pour :
- trafic DX et ATV en portable sur SHFet hyperfréquences (au dessus de 2,3 GHz)
- trafic via réflexion sur la Lune (EME) en fixe
7.26.4.Forme du réflecteur
Equation de la parabole
La parabole est une section conique, c'est à dire l'intersection entre un cône et un plan qui, dans le
cas de la parabole, est parallèle à une de ses génératrices. Mais il est plus facile d'en tracer une en
utilisant un tableur et la fonction toute simple :
Propriétés de la parabole
La parabole est la courbe qui, par rotation autour de son axe, décrit un "paraboloïde de révolution".
La distance focale
où :
D : diamètre du paraboloïde
c : profondeur
On peut mesurer c en posant une règle sur le réflecteur et en
mesurant la flèche entre le point O, centre du réflecteur, et le
dessous de la règle
Exemple : D=90cm, c=17cm donc f=30cm
7.26.5.La source
La source est une antenne de dimension réduite placée au foyer du réflecteur parabolique. Son rôle est
d'éclairer le réflecteur de façon optimum.
Eclairement de la parabole
D f f/D θ
60 40 0,66 50°
Polarisation
La polarisation de la source détermine celle de l'ensemble de l'antenne parabolique avec toutefois une
particularité pour la polarisation circulaire : à cause de la réflexion, le sens de rotation de la
polarisation de l'antenne est inversé. Une antenne hélice peut être utilisée comme source.
Position de la source
"Prime focus" : la source est placée "offset" : la source est encore "Cassegrain" Pour diminuer la
au foyer primaire du réflecteur. Mais la placée au foyer d'une portion de longueur de l'antenne un réflecteur
source et son support font de l'ombre parabole mais elle ne fait plus plan ou hyperbolique renvoie le
au signal reçu ou émis. Le rendement d'ombre. rayonnement capté.
est moins bon.
Le montage "prime focus" (ou "foyer primaire") est préféré pour les antennes de relativement grandes
dimensions, quand l'ombre de la source ne présente qu'une faible surface.
La plupart des antennes pour la réception de la télévision par satellite sont de type "offset" qui
présente en outre l'avantage de pouvoir viser assez haut au-dessus de l'horizon avec un réflecteur
pratiquement vertical.
Dans le montage "Cassegrain", qui est assez commun dans les télescopes, un miroir plan ou convexe
hyperbolique renvoie l'énergie reçue vers un foyer F' plus proche du réflecteur que le foyer réel de la
parabole. La longueur des antennes à longue distance focale est ainsi diminuée. Le miroir
hyperbolique est préféré car il permet un raccourcissement de l'antenne plus important.
Il existe encore un autre montage dit "grégorienne" qui est un système Cassegrain dont le réflecteur
secondaire et la source sont montés en "offset".
7.26.6.Réalisation
Le réflecteur
Le réflecteur peut être réalisé en tôle pleine, en grillage à maille fine ou encore en tissu de verre et
résine polyester ou époxy. Pour protéger la source et limiter les inconvénients des intempéries (givre,
neige..) sur le réflecteur, un radôme peut être installé. C'est une sorte de bâche perméable aux ondes
radio et résistant au ultra-violets.
Tôle pleine
C'est la tôle d'aluminium ou qui est la plus facile à utiliser. On découpe des secteurs de paraboloïde
qui sont ensuite assemblés comme le sont les morceaux de la toile d'un parapluie. Le nombre de
secteurs doit être choisi de façon à limiter l'écart entre le profil théorique et le profil réalisé. L'amplitude
des défauts répétitifs ne doit pas dépasser λ/10. Tout défaut (bosse ou creux) détériore le gain final de
l'antenne puisque l'énergie n'est plus focalisée parfaitement au niveau de la source. Pour une
fréquence d'utilisation basse, la source (par exemple un dipôle demi-onde) aura une surface
équivalente de réception plus grande que pour une fréquence élevée, le défaut de concentration a
dans ce cas moins d'influence. C'est pourquoi la taille des défauts est comparée à la longueur d'onde.
Grillage
Ce matériau peut être découpé et formé plus facilement par l'amateur que la tôle mais le maintien du
grillage nécessite une structure plus élaborée. La résistance au vent est aussi plus faible de même
que la réflexion des rayons infrarouges du soleil sur la source. Pour les grandes paraboles, c'est la
solution la plus répandue. La dimension des trous du grillage ne doit pas être plus grande que le
dixième de la longueur d'onde. Pour une utilisation sur 10 GHz (lambda=3cm) les trous ne devraient
pas dépasser 3 mm.
Résine
En utilisant un modèle en bois reproduisant exactement le profil d'une parabole, il est possible de
réaliser en série des réflecteurs en tissu de verre aggloméré avec une résine époxy ou polyester. La
métallisation peut être effectuée avec une mince feuille d'aluminium.
Structure
Monture
Pour une liaison fixe entre deux stations terrestres (relais) ou entre
une station terrestre et un seul satellite géostationnaire (TV par
satellite), l'antenne est peut être montée sur un support fixe Par
contre pour une liaison EME, c'est à dire entre deux stations
terrestres utilisant la Lune comme réflecteur, chacune des stations
devra pointer son antenne vers la Lune. Or la Lune se déplace dans
le ciel principalement à cause de la rotation de la Terre autour de
son axe. En utilisant une monture équatoriale il suffit d'une seule
commande pour corriger ce déplacement apparent. L'antenne est
réglée en hauteur une fois pour toute la séance et on fera pivoter
l'antenne autour de l'axe yy' lui-même parallèle à l'axe de rotation de
la Terre. Ce principe est utilisé en astronomie pour la poursuite des
astres observés à l'aide de
télescopes et lunettes.
7.26.7.Le gain
Calcul du gain
où :
k = rendement du système d'illumination (source), en moyenne 0,55
D : diamètre du réflecteur parabolique
λ : longueur d'onde d'utilisation
D et λ sont exprimés dans la même unité
Exemples
Gain théorique en dBi en fonction du diamètre (en ligne) et de la fréquence (en colonne)
ex : un parabole de 1 m a un gain théorique de 26 dBi sur 2,4 GHz
Directivité
Il est intéressant d'avoir une idée de l'étroitesse du lobe d'une antenne à très grand gain car la
précision du pointage de l'antenne est déterminante lors de la tentative d'établissement d'un contact.
Le tableau ci-dessous est à comparer à celui du gain vu plus haut. Il donne l'angle d'ouverture à -3dB
en fonction de la fréquence en GHz (en colonne) et le diamètre du réflecteur (en m).
On voit que sur 10,25 GHz l'angle d'ouverture d'une parabole de 1 mètre est théoriquement de 2
degrés.
7.27.Antenne quad
Une antenne quad est une antenne en boucle, généralement carrée, utilisé pour les applications en
ISM à 2,4 GHz, 1,2 GHz et 433 MHz, ainsi qu'en HF (Radioamateur) et en télévision UHF.
7.27.1.Principe
Quad simple
L'antenne quad est une boucle de fil ou tube dont la longueur est d'une longueur d'onde. Elle est peut
être réalisée à toutes fréquences. Son diagramme de rayonnement est perpendiculaire au plan de la
boucle, avec un gain de l'ordre de 4,5 dBi sans réflecteur. L'adjonction d'un réflecteur plan ou d'une
boucle parasite arrière ou avant, augmente le gain à 7,5 dBi environ. L'impédance d'une boucle simple
est d'environ 200 ohms. Sa polarisation est horizontale si l'attaque est au milieu du brin inférieur.
La forme en carré n'est pas un trait essentiel, des antennes boucles circulaires ou triangulaires
peuvent être réalisées avec un diagramme similaire.
Principe de la bi-quad
La combinaison de deux boucles en parallèle devant un réflecteur plan constitue une antenne
courante en Wi-Fi, sous le nom d'antenne panneau, l'ensemble étant couvert d'un boitier plan. Son
impédance est proche de 50 ohms.
Les antenne RTX quads sont déclinées en plusieurs versions, le monoquad, la biquad, la quadriquad,
la sextuquad et l'octoquad à performances progressives, qui peuvent être dédoublées par couplage,
exemple : double-quadriquad = 8 cellules.
7.27.3.Cubical quad
cubical quad
La cubical quad est constituée d'une boucle alimentée et d'un élément parasite réflecteur non
alimenté, distant de moins d'un quart de longueur d'onde. Elle est utilisée sur les bandes amateur
décamétriques (HF) de 14 à 30 MHz.
Selon le principe de l'antenne Yagi, d'autres éléments directeurs non alimentés peuvent être ajoutés,
augmentant le gain et la directivité. Le carré peut également être pointe en bas, cette antenne est
alors appelée antenne diamant, avec l'intérêt mécanique de supporter les adaptateurs par un bras
diagonal.
Une autre variante de la cubical quad utilise des éléments triangulaires pointe en bas: la réalisation
mécanique est encore plus simple, l'ensemble étant relié au bras inférieur directement.
7.29.Antenne hélice
L'antenne hélice est utilisée lorsqu'un gain important et une polarisation circulaire sont exigés. Elle est
moins répandue sur les bandes amateurs que l'antenne yagi mais peut rendre des services
intéressants pour le trafic via satellite ou lors de liaisons fixes sur les bandes allant de 1 à 6 GHz en
TVA, packet radio...
7.29.1.Principe
Le fonctionnement de l'antenne hélice axiale est différent de l'antenne hélice radiale. Cette dernière
fonctionne comme un fouet raccourci tandis que l'antenne hélice utilisée sur SHF rayonne dans la
direction de son axe avec une polarisation circulaire droite ou gauche selon le sens du pas de vis.
Lors d'une liaison entre deux antennes hélice il importe que la polarisation des deux antennes soit
identiques car l'affaiblissement est alors considérable (de l'ordre de 20 dB). C'est le pas de l'hélice et
son diamètre par rapport à la longueur d'onde λ qui déterminent son fonctionnement :
- diamètre de l'enroulement de l'ordre de λ/3, la circonférence étant égale à λ.
- pas de vis : environ λ/4
- dimension du réflecteur : λ
Le gain de l'antenne augmente d'un peu moins de 3dB lorsqu'on double sa longueur. Il est de l'ordre
de 12 dBi pour une antenne de 5 spires. Un minimum de 3 spires est requis.
La bande passante est large et les dimensions ne sont pas critiques ce qui n'est pas courant pour une
antenne à gain.
L'impédance au point d'alimentation est de l'ordre de 140 ohms lorsque le diamètre de l'antenne est
de l'odre de λ/3. Un petit circuit d'adaptation est nécessaire pour l'alimentation en câble 50 ohms.
L'angle d'ouverture à -3dB de l'antenne est de l'ordre de + ou - 25 degrés avec 5 spires et + ou - 15
degrés avec 10 spires
7.29.2.Description
On trouve dans la littérature diverses formules pour calculer le gain d'une antenne hélice en fonction
du nombre de spires, du pas et du diamètre de l'enroulement. Le gain est souvent calculé en fonction
de la longueur du boom exprimé en lambda
Il semble que les résultats réellement mesurés soient un peu moins bons que ceux calculés avec la
formule de W8JK, le père de l'antenne hélice :
avec:
G : gain en dBi
d : diamètre d'enroulement (en λ )
N : nombre de spires (en λ )
p : pas d'une spire (en λ )
7.30.2.Réalisation
Sur VHF et UHF se rencontre surtout les réalisations commerciales. Par contre il peut être intéressant
d'expérimenter une antenne décamétrique pour le mobile en bobinant une longueur de fil comprise
entre lambda/2 et et 5/8 de lambda sur un mandrin isolant de diamètre 15 ou 20 mm avec un pas de
10 ou 15mm.
7.30.3.Réglages
7.31.2.Réalisation
- figure a : les deux longueurs L1 de coaxial doivent être de longueur électrique identique
- figure b : la longueur électrique de L2 doit être un multiple impair de lambda/2.
Au T de connexion, nous voulons obtenir 50Ω , et à cet endroit nous connectons deux charges en //. Si ces deux
charges en // doivent faire 50Ω , il faut que chacune d'elle fasse 100 Ω (100//100 = 50). Donc au point de
raccordement du T, nous devons voir 100 Ω.
Nous venons de le voir, les bretelles doivent constituer des 1/4 d'onde à la fréquence considérée ou des multiples
impairs de 1/4 d'onde (un multiple pair est une 1/2 onde et ne se comporte pas en transformateur et reporte à la
sortie l'impédance présente à l'entrée).
Si nous désirons coupler deux antennes pour une gamme de fréquence comme le 144 MHZ, nous calculerons comme
suit :
Il ne nous restera plus qu'à calculer (ou à déterminer expérimentalement) la longueur nécessaire au couplage en
veillant à utiliser un nombre impair de 1/4 d'onde.
Nous aurons ainsi réalisé l'adaptation de notre transceiver à nos antennes à moindre frais et avec des performances
très satisfaisantes.
Bibliographie
• Antenna Theory - Analysis and Design (2nd Ed), Constantine A. Balanis, John Willey,
1997
• ARRL Antenna Book, 18th Edition. Ouvrage collectif publié par l'American Radio
Relay League.