Prob A1
Prob A1
Prob A1
Exercice 1 ESLSCA
Un jeu vidéo comporte N phases de jeu : niveau 1, niveau 2, ....niveau N. On suppose que N
est un entier au moins égal à 3. Le jeu commence au niveau 1. Ensuite, il faut réussir un niveau
pour passer au suivant et ainsi de suite jusqu’au dernier niveau. Le jeu s’arrête si l’on a échoué
à l’un des niveaux ou si l’on a réussi tous les niveaux.
On suppose en outre que, lorsqu’on parvient au niveau k, (k = 1, 2, ...., N ), la probabilité de
1
réussir ce niveau est égale à . On désigne par XN , la variable aléatoire suivante :
k
¡¡Nombre de niveaux entièrement franchis au moment où le jeu s’arrête¿¿. Ainsi pour k =
1, 2, ......, N −1, l’évènement (XN = k) signifie que l’on a échoué au niveau k+1 et l’évènement
(XN = N ) que l’on est vainqueur du jeu.
k
1. Démontrer que : P (XN = k) = pour k = 1, 2, ......, N − 1 et que P (XN =
(k + 1)!
1
N) =
N!
N
X 1
2. Calculer E(XN +1 ). En déduire E(XN ) = SN −1 avec SN = Que vaut lim E (XN ) ?
k=0
k! N →+∞
Preuve
2. Calculons E(XN + 1)
N N −1
X X k N +1
E(XN + 1) = (k + 1).P (XN = k) = (k + 1) + qui peut aussi se
k=1 k=1
(k + 1)! N!
noter :
N −1 N
X 1 1 1 X 1
E(XN + 1) = + + =
k=1
(k − 1)! (N − 1)! N ! k=0 k!
Comme E(XN + 1) = E(XN ) + 1, on déduit que
N
X 1
E(XN ) = E(XN + 1) − 1 = = SN − 1
k=0
k!
Lorsque N tend vers l’infini, E(XN ) converge vers e − 1
1
N N −1
X X 1
3. E[(XN + 1)(XN − 1)] = E(XN2 − 1) = (k + 1)(k − 1P (XN = k) = +
k=1 k=2
(k − 2)!
N2 − 1
N!
et comme E(XN2 − 1) = E(XN2 ) − 1 nous aurons :
N2 − 1
E(XN2 ) − 1 = SN −3 +
N!
2
N −1
V (XN ) = E(XN2 ) − (E(XN ))2 = 1 + SN −3 + − (SN − 1)2
N!
Mais comme :
2
N −1
lim =0
N !
N →∞
N −1
X 1
lim SN −3 = lim =e
N →∞ N →∞
k=2
(k − 2)!
lim (SN − 1)2 = (e − 1)2
N →∞
2
Exercice 2 INSEEC 97 E
Une urne contient n1 boules blanches et n2 boules noires. (n1 6= 0 et n2 6= 0. Une personne
effectue une succession de tirages d’une boule de la façon suivante :
à chaque tirage, elle remet dans l’urne la boule tirée et elle ajoute x boules de la couleur de la
boule qu’elle vient de remettre, x étant un entier naturel.On considère les variables aléatoires
Xi définies pour tout i 6= 0 par :
Xi = 1 si blanche au tirage i
Xi = 0 sinon
1. (a) Déterminer les lois de X1 et X2 . En déduire E(Xi ) pour i = 1 et i = 2.
(b) On définit la variable aléatoire Y2 = X1X
+ X2 . Que représente cette variable ?
Déterminer la loi de Y2 et vérifier que P (Y2 = i) = 1
i∈Y2 (Ω)
n
X
2. Pour n différent de 0, on définit la variable Yn = Xi .
i=1
(a) Calculer P (Xn+1 = 1/Yn = k), avec k ∈ {0, 1, ..., n}.
n1 + xE (Yn )
P (Xn+1 = 1) =
n1 + n2 + nx
(c) En déduire par récurrence que les variables Xn suivent toutes une loi de Bernoulli
n1
de paramètre .
n1 + n2
preuve
3
2. Y2 = X1 + X2 représente le nombre de boules blanches obtenues lors des deux premiers
tirages. Y2 (Ω) = {0, 1, 2}
Loi de Y2
P (Y2 = 0) = P [(X1 = 0) ∩ (X2 = 0)] = P [(X2 = 0)/(X1 = 0)].P (X1 = 0)
Numériquement :
n2 + x n2
P (Y2 = 0) = ×
n1 + n2 + n.x n1 + n2
P (Y2 = 1) = P [(X1 = 1) ∩ (X2 = 0)] + P [(X1 = 0) ∩ (X2 = 1)] qui donne :
P (Y2 = 1) = P [(X2 = 0)/(X1 = 1)].P (X1 = 1) + P [(X2 = 1)/(X1 = 0)].P (X1 = 0)
et si on remplace :
n2 n1 n1 n2
P (Y2 = 1) = × + ×
n1 + n2 + x n1 + n2 n1 + n2 + x n1 + n2
P (Y2 = 2) = P [(X1 = 1) ∩ (X2 = 1)] = P [(X2 = 1)/(X1 = 1)].P (X1 = 1) et après
remplacement :
n1 + x n1
P (Y2 = 2) = ×
n1 + n2 + n.x n1 + n2
X
On vérifie facilement : P (Y2 = i) = 1
i∈Y2 (Ω)
n
X
3. On pose Yn = Xi
i=1
c’est à dire :
n1 + x.E(Yn )
P (Xn+1 = 1) =
n1 + n2 + n.x
(c) Nous avons déja vérifié que X1 et X2 suivaient la même loi.Supposons que ceci soit
vraie pour toutes les variables jusqu’à Xn et montrons que Xn+1 suit la même loi.
n1 + x.E(Yn )
Nous savons que : P (Xn+1 = 1) =
n1 + n2 + n.x
4
Remplaçons alors E(Yn ) par n.E(X1 ) et on aura :
n1
n1 + x.
n1 + n2 n1
P (Xn+1 = 1) = =
n1 + n2 + n.x n1 + n2
C’est gagné : Xn+1 suit la même loi
5
Exercice 3 Extrait ESCP 97 E
X et Y sont deux variables aléatoires indépendantes telles que :
1. Loi de X + Y
2. Déterminer P [(X = k)/(X + Y = n)] pour (0 ≤ k ≤ n).
3. On pose V = Y − X et M = min(X, Y )
(a) Calculer pour tout entier k, P (M = k). En déduire la loi de M
(b) Calculer pour tout entier k et pour tout entier relatif r, la probabilité de l’évènement
(M = k) ∩ (V = r). On distinguera deux cas r = 0 et r < 0.
(c) Trouver la loi de V . M et V sont-elles indépendantes ?
preuve
P (X + Y = n) = (n + 1).p2 .q n
P [(X = k) ∩ (X + Y = n)] P [(X = k) ∩ (Y = n − k)]
2. P [(X = k)/(X+Y = n)] = =
P (X + Y = n) P (X + Y = n)
On remplace et on aboutit à :
P (M = k) = P (M ≥ k) − P (M ≥ k + 1) = q 2k (1 − q 2 )
6
Les variables sont indépendantes donc :
7
Exercice 4 INSEEC 93 Option générale
Trois personnes A1 , A2 , A3 , entrent à l’instant 0 dans un bureau de poste qui ne comporte que
deux guichets. Les personnes A1 et A2 peuvent être servies immédiatement alors que A3 doit
attendre qu’un guichet soit libéré pour être servie. On supposera que le temps est mesuré par
des nombres entiers avec une unité fixée. Soit 0 < p < 1 et supposons que pour i=1, 2, 3 le
temps de service de la personne Ai est une variable aléatoire Xi suivant une loi de probabilité
définie pour tout k appartenant à lN par :
8
Exercice 5 (E.S.G.95 Option générale)
Y est une variable aléatoire discrète telle que Y (Ω) = {0, 1, ...., n}.
n−1
X
1. Montrer que E(Y ) = P (Y > k).
k=0
2. Soit g la fonction numérique définie sur ]0, 1] telle que :
n
X
g(x) = xk P (X = k)
k=0
Preuve
n−1
X
1. Evaluons P (Y > k).
k=0
n−1
X
P (Y > k) = P (Y > 0) + P (Y > 1) + . . . + P (Y > n − 1)
k=0
avec
P (Y > 0) = P (Y = 1) + P (Y = 2) + . . . + P (Y = n)
P (Y > 1) = P (Y = 2) + . . . + P (Y = n)
... = ...
P (Y > n − 1) = P (Y = n)
n
X
2. Soit g(x) = xk P (Y = k).
k=0
Remarquons que
n
X
g(1) = P (Y = k) = 1
k=0
9
g est un polynôme de degré n donc g est dérivable et :
n
X
0
g (x) = kxk−1 P (Y = k) ⇒ g 0 (1) = E(Y )
k=1
De même :
n
X n
X
k−2
g”(x) = k(k − 1)x P (Y = k) ⇒ g”(1) = k(k − 1)P (Y = k)
k=2 k=2
P (Y = k) = Cnk pk (1 − p)n−k
n
X
Y suit bien une loi binômiale de paramètres n et p et par suite P (Y = k) = 1
k=0
(b) Exprimons g(x) puisque P (Y = k) est connu. On aura :
n
X n
X
k
g(x) = x Cnk pk (1 − p) n−k
= Cnk (px)k (1 − p)n−k
k=0 k=0
10
On reconnait le binôme de Newton et donc :
11
Exercice 6 Ecricome E 2001 exercice 1
Dans cet exercice on étudie l’évolution au cours du temps d’un titre dans une bourse de valeurs.
1.1. Le but de la première partie est de calculer les puissances successives de la matrice :
1 − 2a a a
M (a) = a 1 − 2a a
a a 1 − 2a
où a représente un nombre réel.
1. Montrer que, pour tous réels a, b, on a : M (a).M (b) = M (a + b − 3ab).
2. En déduire les valeurs de a pour lesquelles la matrice M (a) est inversible et exprimer
son inverse.
3. Justifier le fait que M (a) est diagonalisable.
4. Déterminer le réel a0 non nul, tel que :
P = M (a0 ) et Q = I − P
M (a) = P + αQ
(b) Calculer P 2 , QP , P Q, Q2 .
(c) Pour tout entier naturel n, non nul, montrer que [M (a)]n s’écrit comme combinai-
son linéaire de P et Q.
(d) Expliciter alors la matrice [M (a)]n .
1.2. Évolution d’un titre boursier au cours du temps.
Dans la suite de l’exercice, on suppose que a ∈ 0, 32 .
1. On définit des suites (pn )n∈N∗ , (qn )n∈N∗ , (rn )n∈N∗ par leur premier terme p1 , q1 , r1 , et
les relations de récurrence :
pn+1 = (1 − 2a)pn + aqn + arn
qn+1 = apn + (1 − 2a)qn + arn
rn+1 = apn + aqn + (1 − 2a)rn
12
1
– si un jour n, le titre est stable, le jour n + 1, il montera avec la probabilité , restera
6
2 1
stable avec la probabilité , et baissera avec la probabilité ;
3 6
1
– si un jour n, le titre baisse, le jour n + 1, il montera avec la probabilité , restera
6
1 2
stable avec la probabilité , et baissera avec la probabilité .
6 3
On note Mn (respectivement Sn , respectivement Bn ) l’événement “le titre donné monte
(respectivement reste stable, respectivement baisse) le jour n”.
(a) Exprimer les probabilités de hausse, de stabilité, et de baisse au jour n + 1 en
fonction de ces mêmes probabilités au jour n.
(b) En déduire les probabilités de hausse, de stabilité, et de baisse au jour n.
(c) Quelles sont les limites de ces probabilités lorsque n tend vers l’infini ?
13
Solution
1
a0 =
3
5. (a) M (a0 ) = M (1/3) = P est la matrice dont tous les coefficients sont égaux à 1/3.
Soit J la matrice dont les termes diagonaux sont nuls et tous les autres égaux à 1.
On a :
2 1
Q = I − P = I − J ⇔ J = 2I − 3Q
3 3
En remarquant que M (a) = (1 − 2a)I + aJ, on a en remplaçant J par 2I − 3Q :
M (a) = (1 − 2a)I + a(2I − 3Q) = I − 3aQ
Remplaçons pour finir I par P + Q et il vient :
M (a) = P + (1 − 3a)Q ⇔ α = 1 − 3a
14
(c) En utilisant le binôme de Newton :
n
X
n n
(M (a)) = (P + α.Q) = Cnk αk Qk P n−k
k=0
(M (a))2p = P + α2p Q
• n = 2p + 1
Dans ce cas P 2p+1 = P 2p .P = P 2 = P et de même Q2p+1 = Q2p .Q = Q2 = Q et
(M (a))2p+1 = P + α2p+1 Q
(M (a))n = P + αn Q
15
(b) Puisque a ∈]0; 2/3[, |α| = |1 − 3a| < 1 et donc lim αn−1 = 0. Ce qui permet de
n→+∞
conclure que :
1
lim pn = lim qn = lim rn = (p1 + q1 + r1 )
n→+∞ n→+∞ n→+∞ 3
P (Mn+1 ) = P (Mn+1 /Mn )P (Mn ) + P (Mn+1 /Sn )P (Sn ) + P (Mn+1 /Bn )P (Bn )
P (Sn+1 ) = P (Sn+1 /Mn )P (Mn ) + P (Sn+1 /Sn )P (Sn ) + P (Sn+1 /Bn )P (Bn )
P (Bn+1 ) = P (Bn+1 /Mn )P (Mn ) + P (Bn+1 /Sn )P (Sn ) + P (Bn+1 /Bn )P (Bn )
Posons pn = P (Mn ), qn = P (Sn ) et rn = P (Bn ). En remplaçant les probabilités
connues par leurs valeurs les équations deviennent :
2 1 1
pn+1 = pn + qn + rn
3 6 6
1 2 1
qn+1 = pn + qn + rn
6 3 6
1 1 2
rn+1 = pn + qn + rn
6 6 3
1
Ce sont les équations du début de cette partie de l’exercice pour a =
6
1
(b) Dans les trois formules établies à la question 1.2.1.a), remplaçons α par , p1 et r1
2
par 0, q1 par 1 puisque le premier jour le titre est stable. Nous obtiendrons :
1 1
pn = 1 − n−1
3 2
1 1
qn = 1 + n−2
3 2
1 1
rn = 1 − n−1
3 2
(c) Il ne reste plus à conclure que :
1
lim pn = lim qn = lim rn =
n→+∞ n→+∞ n→+∞ 3
16
Exercice 7 Oral HEC
Soit (Xn ) une suite de variables de Bernoulli indépendantes de paramètre p.
On pose pour tout n non nul : Yn = Xn Xn+1
1. Quelle est la loi de Yn ?
2. Calculer cov(Yn , Yn+k ), k ≥ 1.
Y1 + Y 2 + . . . + Y n
3. On pose Sn = .
n
Montrer que Sn converge en probabilité vers la variable certaine p2
Solution
1. Loi de Yn .
On a déja Yn (Ω) = {0, 1}.
P (Yn = 1) = P [(Xn = 1) ∩ (Xn+1 = 1)] et par indépendance
P (Yn = 1) = P (Xn = 1) × P (Xn+1 = 1) = p2
De même :
(Yn = 0) = [(Xn = 0) ∩ (Xn+1 = 1)]∪[(Xn = 0) ∩ (Xn+1 = 0]∪[(Xn = 1) ∩ (Xn+1 = 0)]
et par indépendance et par les évènements de la réunion sont disjoints :
P (Yn = 0) = 2p(1 − p) + (1 − p)2 = 1 − p2
Conclusion :
Yn est une variable de Bernoulli de paramètre p2 .
2. Calculons cov(Yn , Yn+k ), k ≥ 1.
Distinguons deux cas :
• Si k = 1 alors cov(Yn , Yn+1 ) = E(Yn Yn+1 ) − E(Yn ).E(Yn+1 ) c’est à dire :
2
cov(Yn , Yn+1 ) = E(Xn Xn+1 Xn+2 ) − E(Yn ).E(Yn+1 )
2
avec Xn+1 = Xn+1 .
Les variables (Xn ) étant indépendantes on aura :
E(Xn Xn+1 Xn+2 ) = p3 ⇒ cov(Yn , Yn+1 ) = p3 − p4
• Si k ≥ 2 alors Yn et Yn+k sont indépendantes donc
cov(Yn , Yn+k ) = 0 ∀k ≥ 2
17
En utilisant 2) il reste :
" n n−1
#
1 X X
V (Sn ) = 2 V (Yi ) + 2 cov(Yi , Yi+1 )
n i=1 i=1
Il suffit de remplacer et :
1 2 2 3 4
V (Sn ) = n.p (1 − p ) + 2(n − 1)(p − p )
n2
Après simplification nous obtenons :
p2 (1 − p2 ) n−1
V (Sn ) = + 2 2 (p3 − p4 )
n n
Puisque lim V (Sn ) = 0 et comme d’après l’inégalité de Bienaymé-Tchébychev on a :
n→∞
V (Sn )
∀ > 0 P Sn − p2 ≥ ≤
2
La suite de variables (Sn ) converge en probabilité vers la variable certaine égale à p2
18
Exercice 8 Question sans préparation HEC 97
Soient X et Y des variables de poisson d’espérance 1, indépendantes.
Chercher la loi de X conditionnée par X + Y = s.
Réponse
X et Y suivent donc la même loi de Poisson de paramètre 1, c’est à dire :
1
X(Ω) = Y (Ω) = N ; P (X = k) = P (Y = k) = e−1
k!
Ceci étant précisé, on a :
P [(X = k) ∩ (X + Y = s)] P [(X = k) ∩ (Y = s − k)]
P [(X = k)/(X + Y = s)] = =
P (X + Y = s) P (X + Y = s)
D’après le cours X + Y suit une loi de Poisson de paramètre 2. On peut alors remplacer et :
e−1 e−1
×
k! (s − k)!
P [(X = k)/(X + Y = s)] = −2
e
s−k
2 (s − k)!
19
Ceci fait que :
P (X > n + 1) 1 − P (X ≤ n + 1)
P [(X > n + 1)/(X > n)] = =
P (X > n) 1 − P (X ≤ n)
n+1
X
avec P (X ≤ n + 1) = p.q k−1 = (1 − q n+1 ) et P (X ≤ n) = (1 − q n )
k=1
Finalement nous trouvons :
Interprétez ! !
20