Cours Autom 08
Cours Autom 08
Cours Autom 08
1 – INTRODUCTION
1.1 – L’AUTOMATIQUE
L’automatique est la science ayant pour objet l’étude des systèmes automatisés.
Ne pas confondre automatique et automatisme. Un automatisme est un système technique
permettant le fonctionnement d’un système automatisé.
Dans le cadre du programme pédagogique national de l’IUT Mesures Physiques, seuls les
systèmes asservis linéaires continus mono-voies sont abordés.
1.2 – DEFINITIONS
Un système est un dispositif isolé soumis aux lois de la physique dont le fonctionnement est régit
par un système d’équations reliant les variables de sortie aux variables d’entrée
Variables Variables
d’entrée Système physique
de sortie
Le système est continu si tous les signaux qui le caractérisent sont continus aux sens
mathématique. Par opposition, il existe des systèmes à temps discret : systèmes échantillonnés
3 – TRANSFORMEE DE LAPLACE
3.1 – INTRODUCTION
Les signaux utilisés en automatique sont causaux : ils sont nuls pour t < 0.
Cela signifie qu’ils sont nuls avant d’avoir été appliqués !
Pour modifier la grandeur de sortie d’un système, par exemple la vitesse d’un moteur, on utilise
souvent les signaux échelon ou rampe.
Ces signaux d’énergie infinie n’ont pas de transformée de Fourier car |x(t)| dt ne converge pas
(tend vers +∞).
S’il existe un réel σ tel que ∫ | x(t) exp(-t) | dt converge, alors la transformée de Fourier de
x(t) exp(-σt) existe, on l’appelle transformée de Laplace.
Pour des signaux causaux, nuls pour t < 0, l’intégrale s’effectue de 0 à +∞, on obtient la
définition de la transformée de Laplace X de x :
Soit un signal x(t) quelconque, la transformée de Laplace X(p) de x(t) est définie par :
Voir annexe
Voir annexe
4 – FONCTION DE TRANSFERT
4.1 – DEFINITION
Système
e(t) Equa diff s(t)
Ainsi s(t) et e(t) sont reliés par une équation différentielle résultant de l’application des lois de la
physique.
S(p) et E(p) sont reliés par la fonction de transfert.
Capteur de
température
T
Radiateur
Régulateur
Quels sont les deux modes de fonctionnement possible permettant d’assurer la température
souhaitée en toute circonstance ?
Ecart Commande
consigne e(t) ε(t) u(t) sortie s(t)
+ Correcteur C(p) Process F(p)
-
retour r(t)
Capteur B(p)
Régulateur
5 – DETERMINATION DES FT
1 – SCHEMA FONCTIONNEL
Ecart Commande
consigne e(t) ε(t) u(t) sortie s(t)
+ Correcteur C(p) Process F(p)
retour r(t)
Capteur B(p)
Régulateur
Ce schéma peut être simplifié :
- Une chaîne d’action ou chaîne directe : Sa fonction de transfert sera notée A(p)
- Une Chaîne de réaction ou de retour : Sa fonction de transfert sera notée B(p)
3 - FTBF
3.1 - Définition
Définition : Fonction de Transfert en Boucle Fermée
Enfin l’expression de H(p) montre aussi que l’étude de T(p) donc du système en boucle ouverte
permettra de prédire son fonctionnement en boucle fermée
En réalité quand on veut observer l’évolution d’une grandeur physique, on est amené à observer
l’évolution de son image électrique donnée par le capteur. Autant considérer ce signal comme
sortie du système. Cela nous amène à modifier le schéma fonctionnel en amenant le capteur dans
la chaîne directe. Le système devient à retour unitaire.
Retour r(t) :
Image électrique
Consigne de la grandeur de
e(t) = 0 Ecart ε(t) sortie s(t) sortie
+ A(p) B(p)
-
-
retour r(t)
Ecart Commande
consigne e(t) ε(t) u(t) sortie s(t)
+ Correcteur C(p) Process F(p)
(température)
retour r(t) B
Capteur B(p)
Régulateur
Le capteur est une sonde de température dont la constante de temps est négligeable par rapport à
celle du four. Donc B(p) = B = cste.
a) Exprimer la FTBO
b) Exprimer la FTBF.
c) Comparer les constantes de temps en boucle ouverte et boucle fermée.
1 – DEFINITION DE LA STABILITE
Définition
Propriété
3.4 – A quelle condition sur le pôle de sa Fonction de Transfert un système du 1er ordre est-il
stable ?
Im
Ré
3.5 – Etudier la stabilité en boucle fermée d’un système asservi dont la fonction de transfert du
processus F(p) est du 1er ordre : F(p) = K/(1 + τp)
Ecart Commande
consigne e(t) ε(t) u(t) sortie s(t)
+ Ampli : A Process F(p)
-
retour r(t)
Capteur : B cste
Régulateur
Soit un processus connu par sa fonction de transfert F(p) = 0,75 / ( 1+ 2.2p + 0.4p² )
4.1 – Déterminer les pôles de F(p) et en déduire l’expression de F(p) sous la forme
F(p) = K / [ (p+a)(p+b) ] puis F(p) = K1 /(p + a) + K2 /(p+b)
On considère A = 1
a) Calculer le coefficient d’amortissement
b) Exprimer les pôles de la FTBF
c) En déduire l’expression de F(p) sous la forme F(p) = K/(p + a)(p+b)
d) En utilisant la table de transformée de Laplace, exprimer la réponse impulsionnelle du
système.
e) Le système est-il stable en boucle fermée ?
On considère A = 4
a) Calculer le coefficient d’amortissement
b) Exprimer les pôles de la FTBF
c) En déduire l’expression de F(p) sous la forme F(p) = K/(p + a)(p+b)
d) En utilisant la table de transformée de Laplace, exprimer la réponse impulsionnelle du
système.
e) Le système est-il stable en boucle fermée ?
Im Im
Stabilité
Ré Ré
Soit un processus connu par sa fonction de transfert F(p) = 0,8 / [ p ( 1+ 2.2p + 0.4p² ) ]
Ecart Commande
consigne e(t) ε(t) u(t) sortie s(t)
+ Ampli : A = 1 F(p)
-
retour r(t)
Pour des systèmes d’ordre supérieur à 3, l’étude de la stabilité par la place des pôles dans le
plan complexe n’est pas aisée. En particulier, il est difficile de trouver la plage des valeurs de A
permettant au système de rester stable en boucle fermée.
On est amené à utiliser d’autres méthodes : simulation, étude fréquentielle, critère de Routh.
7 – CRITERE DE ROUTH
Table de Routh
an an-2 an-4 an-6
q1 q2
an-1 an-3 an-5 an-7
S’il y a N changements de signes sur ces coefficients, alors la FTBF présente N pôles à partie
réelle positive.
Si tous les coefficients d’une même ligne sont nuls, le système est juste oscillant en boucle fermée.
(pôles imaginaires purs)
c) Ecrire la condition d’entretien des oscillations en boucle fermée sous forme argument
et module.
Représenter graphiquement l’allure des diagrammes de Bode d’une FTBO du 1er ordre, 2ème ordre
et 3ème ordre :
Diagramme de Bode de la FTBO pour A = 1 Diagramme de Bode de la FTBO pour A > 1 Diagramme de Bode de la FTBO pour A >> 1
9.1 - DEFINITION
G dB = 20 log |T(jω)|
G dB = 20 log |T(jω)|
0 dB log f
0 dB
ϕ = arg T(jω)
ϕ = arg T(jω)
log f
-180 °
Instable en
Stable en boucle
boucle fermée
fermée
G dB = 20 log |T(jω)|
-180°
ϕ
Mϕ
ϕ = arg T(jω)
MG
Marge de Phase (Mϕ):
Stable en
boucle
fermée
Bon réglage :
Si le système est trop faiblement amorti, il est proche de l’instabilité. Le régime oscillatoire amorti
dure longtemps, le système est lent à se stabiliser.
Si le système est trop fortement amorti, la réponse est apériodique mais le système répond
lentement.
En effet, plus la bande passante est grande, plus le système est apte à transmettre les variations
brutales. Le front de l’échelon est mieux transmis, mais la stabilisation de la sortie à sa nouvelle
valeur dépendra de l’amortissement. La bande passante ne suffit donc pas, il faut un bon
amortissement évitant des phénomènes de résonance trop marqués dans la bande passante.
1 – PRINCIPE DE LA CORRECTION
Non
modifiable !
Pour améliorer les performances du système, on joue sur la
commande u(t) élaborée par un correcteur.
Dans le cas d’un asservissement industriel, on utilise des correcteurs spécifiques regroupant trois
actions : proportionnelle, intégrale et dérivée.
-180°
Quand K augmente, le diagramme de Black
de la FTBO est translatée vers le haut
La marge de phase et de gain diminue.
K augmente
=> La courbe
monte
t t t
K faible K moyen K fort
Système trop amorti : lent Système moyennement Système pas assez amorti :
amorti : temps de réponse lent
correct
Commande u(t)
consigne e(t) Ecart ε(t) sortie s(t)
C(p)= K Process : F(p)
échelon +
- ampli
retour r(t)
Capteur : B(p)
Saturation
t t t
K faible K fort K trop fort
Le système en boucle fermée devient plus rapide car la commande a une amplitude plus
grande grâce à l’amplification !
Le signal de commande élaboré par ce correcteur est proportionnel au signal d’écart ε(t)
et à son intégrale.
On a donc : u(t) = K [ ε(t) + (1/τi ) ∫ ε(t) dt ]
C(p) = K [ 1 + (1/τi p) ]
On a C(p) = K (1 + τi p )/ (τi p)
G numérateur numérateur
ϕ
+90°
0 dB 0°
log ω 1/τi log ω
1/τi
-90°
dénominateur
ϕ
G dénominateur
+90°
1/τi
0°
20 log K -90°
1/τi log ω
Courbe de Gain du correcteur PI Courbe de Phase du correcteur PI
Le correcteur PI n’agit pas sur les HF => Pas d’effet sur la bande passante, donc pas
d’effets sur la rapidité du système.
Etudions le cas d’un système type asservissement de vitesse (1er ordre sans intégration).
On applique un échelon de consigne : on souhaite que la vitesse de rotation du moteur
augmente. Sans le correcteur, il existera un écart entre la consigne et la vitesse mesurée
indispensable pour que le moteur tourne ! (si ε(t) = 0 alors u(t) = 0 => arrêt du moteur)
ε(t) u(t)
t t
u(t)
25
La commande PI est
Tension de commande (V)
La commande PI est 0
ε(t) r(t)
t t
G dB = 20 log |T(jω)|
Exemple d’un système du 3ème ordre sans intégration.
La marge de phase est correctement réglée sans le
correcteur.
Le signal de commande élaboré par ce correcteur est proportionnel au signal d’écart ε(t)
et à son intégrale.
On a donc : u(t) = K [ ε(t) + τd dε(t)/dt ]
C(p) = K (1 + τd p)
On a C(p) = K (1 + τd p)
G
ϕ
+90°
20 log K
0°
1/τd log ω 1/τd
L’action dérivée n’agit pas sur les BF => Pas d’effet sur le régime permanent, donc pas
d’effet sur la précision statique.
Etudions le cas d’un système type asservissement de vitesse (1nd ordre sans intégration).
On applique un échelon de consigne : on souhaite que la vitesse de rotation du moteur
augmente. Sans le correcteur, il existera un écart entre la consigne et la vitesse mesurée
indispensable pour que le moteur tourne ! (si ε(t) = 0 alors u(t) = 0 => arrêt du moteur)
ε(t) r(t)
t t
-20
-30
-40
temps (s)
E E
Action PD
t t
Plus rapide
Précision statique inchangée pour une même valeur de K
Régler K pour avoir un amortissement correct.
G dB = 20 log |T(jω)|
Exemple d’un système du 3ème ordre sans intégration.
La marge de phase est correctement réglée sans le
correcteur.
Le signal de commande élaboré par ce correcteur est proportionnel au signal d’écart ε(t)
et à son intégrale.
On a donc : u(t) = K [ ε(t) + τd dε(t)/dt + (1/τi) ∫ ε(t) dt ]
C(p) = K ( 1 + τi p + τi τd p2 )/(τi p)
p)
G
ϕ
+90°
20 log K
0°
1/√τiτd log ω 1/√τiτd
ωx = 1 / √(τiτd)
τi = 4 τd
Le PID permet de combiner les effets de l’action intégrale et dérivée. On obtient lorsque
ce correcteur est correctement réglé une amélioration de la rapidité et de la précision statique,
tout en conservant une marge de stabilité satisfaisante.
1ère méthode
Observer la réponse indicielle en boucle fermée pour P = 1 et utiliser les indications ci-dessous
pour déterminer les paramètres du correcteur PID.
- Annuler I et D
- Mettre le gain Kp au minimum
- Augmenter P jusqu’à l’obtention d’une réponse oscillatoire amortie, soit K0
l’amplification correspondante.
- Régler alors P à K0/2
- Augmenter I = ωi = 1/τi jusqu’à l’obtention d’une réponse oscillatoire amortie.
Soit ωi0 la valeur correspondante.
- Régler alors I à 0,5*ωi0
- Augmenter D jusqu’à l’obtention d’une réponse oscillatoire amortie. Soit τd0 la
valeur correspondante.
- Régler alors τd à τd0 / 3.
2ème méthode
Relever la réponse indicielle en boucle ouverte pour P = 1 et utiliser les indications ci-dessous
pour déterminer les paramètres du correcteur PID.
K = 1,2 . T2 / T1
τi = 2 T1
τd = 0,5 T1
t
T1 T2
3ème méthode
Soit Aosc la valeur de l’amplification conduisant au pompage en boucle fermée et Tosc la période des
oscillations.