La Tenue de La Comptabilité Du Trésor Public
La Tenue de La Comptabilité Du Trésor Public
La Tenue de La Comptabilité Du Trésor Public
Thème
La tenue de la comptabilité du Trésor public
cas : Trésor public de Bejaia
Promotion
2016_2017
motion
Remerciement
ous remercions Dieu pour nous avoir donné la
volonté et le plaisir de réaliser ce travail.
Nous remercions tout particulièrement, Mme
TRAKI Dalila notre promotrice pour sa disponibilité,
ses conseils, son suivi et notamment le temps qu’elle
nous accorde.
Notre reconnaissance et notre estime sont également
portés à l’intention de tout le personnel de la
Trésorerie de Wilaya de Bejaia, pour leur accueil
chaleureux et leur aide tout au long de notre stage.
En particulier Mr SAHI Yahia.
Nos vifs et sincères remerciements vont à tous le
personnel du bureau de la comptabilité pour leurs
conseils, leur patience, et leur soutien tout au long de
notre stage, en particulier Mr BRAHIMI Sofiane et
BOUTEGRABET Mohamed.
Une pensée pour nos chers parents et amis, auxquels
nous sommes toujours reconnaissants de nous avoir
continuellement donné de précieux conseils et appuis.
Nous tenons à adresser nos plus vifs remerciements
à tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la
réalisation de ce modeste travail.
Merci beaucoup
Dédicaces
J e tiens vivement, à dédier ce modeste travail :
A mes chers parents, que Dieu les protège
A mes chers frères Rafik et Karim
A ma belle sœur Khadidja
A toute ma famille
A tous mes amis sans exception
A ma binome et toute sa famille
M.Yasmina.
Dédicaces
J e tiens vivement, à dédier ce modeste travail :
A mes chers parents que Dieu les protège
A mes chers frères Yassine et Mounir
A ma très chère sœur Souhila
A mes nièces Acil et Assia
A toute ma famille
A tous mes amis sans exception
A ma binome et toute sa famille
A tous ceux qui me connaissent
M.Nadjiba
Liste des abréviations
BA : Banque d’Algérie
BF : Budget de Fonctionnement
CF : Contrôleur Financier
NC : Note Comptable
PV : Procès-verbal
S/D : Sous-direction
Liste des abréviations
TC : Trésorier Communal
TP : Titre de Perception
TP : Trésorier Principal
TR : Tableau Récapitulatif
TW : Trésorier de Wilaya
Sommaire
Introduction ......................................................................................................................04
Conclusion.........................................................................................................................36
Introduction ......................................................................................................................37
Conclusion.........................................................................................................................60
Introduction ......................................................................................................................62
Conclusion………………………………………………………………………………117
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………..118
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Introduction générale
Introduction
De ce fait, l’Etat est appelé à gérer les finances publiques de façon à ce que ses besoins
de financement trouvent, en permanence, des ressources compatibles aux dits besoins, ce qui
peut l’amener à intervenir au sein de la sphère financière du pays. Cette intervention se réalise
via son agent financier qui est le Trésor public.
Les finances publiques qui permettent d’étudier les ressources et les charges, le budget
et les comptes des collectivités publiques sont au cœur de l’actualité politique et économique,
comme elles l’ont toujours été à travers l’histoire. L’Etat n’a cessé de rechercher les moyens
de financer son action en levant l’impôt et en prévoyant ses dépenses grevées par le poids de
la dette.
1
KOBTAN Mohamed, « Le Trésor public », Alger,1990, P 03.
1
Introduction générale
La formule, devenue très classique, est apparue sous la plume des enseignants
chercheurs « la diversité des disciplines qui concourent à la connaissance des finances
publiques, tout en bénéficiant des enseignements de la science financière, donne aux finances
publiques le caractère d’une science de carrefour ». 2
Les finances publiques sont véritablement une discipline charnière qui inclut les
questions théoriques et intellectuelles sur l’impôt d’une part, et qui ne peut pas faire
l’économie de la réflexion sur les principes comptables, d’autre part. Ainsi, elles intègrent en
outre dans leur champ disciplinaire tout ce qui est relatif aux budgets publics et aux différents
contrôles existant sur l’emploi des deniers publics.
L’objectif de notre étude est d’apporter des éléments de réponse à la question principale
suivante : comment le trésorier de la wilaya tient-il sa comptabilité et quels sont ses
objectifs ?
Nous allons émettre quelques hypothèses qui nous permettront de guider notre travail, et
qui sont à vérifier tout au long de notre étude :
Hypothèse 1 : le Trésor public joue un rôle déterminant dans l’exécution des recettes et des
dépenses que la loi de finance prévoit pour l’année civile, il peut aussi jouer le rôle de caissier
et banquier de l’Etat et de gérer la trésorerie.
Hypothèse 2 : la comptabilité publique est l’ensemble des règles de présentation des comptes
de l’Etat. Ses principes fondamentaux sont : le principe de séparation des comptables et des
ordonnateurs en raison de leur différence de fonctionnement, la distinction entre l’opportunité
et la régularité, aussi la responsabilité particulière des comptables publics, le principe de non
affectation des recettes aux dépenses.
2
GAUDEMET Paul-Marie, MOLINIER Joël, « Finances publiques », Montchrestien, 7ème éd, 1996, P 17.
2
Introduction générale
Hypothèse 3 : les opérations de trésorerie sont donc, tous les mouvements de fonds et de
valeurs ou de comptes de créances ou de dettes des organismes publics qui ne constituent ni
des recettes ni des dépenses.
La démarche méthodologique pour laquelle nous avons opté afin de répondre aux
questions posées et de vérifier les hypothèses émises, est une démarche hypothético-déductive
(allant d’un système d’hypothèses pour déduire des conséquences logiques qui seront ensuite
confrontées à la réalité du terrain).
Et pour accomplir cette étude, nous avons structuré notre travail en trois chapitres :
Enfin, nous terminerons par une conclusion générale qui résume les résultats essentiels
de notre étude.
3
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Introduction
Le Trésor public consiste à créer une administration spéciale, constituée par un réseau
comptable hiérarchisé sous l’autorité du Ministère des finances.
La comptabilité, tenue par les comptables de l’Etat, est règlementée par la loi n° 90-21
du 15 Août 1990, modifiée et complétée, relative à la comptabilité publique.
Dans ce chapitre, nous allons présenter les bases informationnelles du Trésor public et
la comptabilité publique à savoir les attributions du Trésor, les principes de la comptabilité
publique, et les agents d’exécution des opérations financières.
Le Trésor public est une institution non dotée de la personnalité morale qui regroupe
l’ensemble des services financiers de l’Etat et des collectivités publiques, liés entre eux par
une unité de caisse et chargé d’exécuter le budget de l’Etat et de ses collectivités publiques et
de régulariser l’économie par des interventions ponctuées3.
3
KOBTAN M, op.cit, P 05.
4
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
D’un point de vu juridique, l’emprunt public peut être défini comme une prestation
monétaire que des particuliers ou institutions versent au Trésor moyennant une promesse de
remboursement du capital augmenté du service d’un intérêt4.
L’emprunt constitue une recette temporaire pour le Trésor dont il doit envisager le
remboursement plus ou moins à longue échéance.
4
KOBTAN M, op.cit, P 96.
5
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Contrairement à l’impôt qui est une recette définitive, l’emprunt ne constitue qu’une
recette provisoire pour l’Etat qui doit en assurer le remboursement5.
Une des fonctions du Trésor consiste à s’assurer, qu’à tout instant, les comptables
publics sont sur toute l’étendue du territoire, en mesure de faire face aux paiements exigés par
les créanciers de l’Etat. Le Trésor public assure l’alimentation constante des caisses des
comptables pour permettre en tout lieu du territoire le paiement des dépenses publiques ;
procédant ainsi par un mouvement perpétuel des fonds dans l’espace6.
Le Trésor permet de remplir cette mission d’un coté, par l’utilisation d’une technique
d’unité de caisse qui se caractérise par l’existence d’un comptable unique du Trésor à la
banque centrale. Ce compte, fonctionnant auprès de toutes les agences de cette dernière,
permet aux comptables d’y puiser pour payer les dépenses, la banque centrale s’avère ainsi un
auxiliaire précieux pour le Trésor. De l’autre côté, par le service des chèques postaux. En
effet, chaque comptable public, même dans les plus petites communes, dispose d’un compte
de chèques postaux lui permettant d’obtenir les fonds nécessaires aux guichets des postes et
d’y verser ses excédents.
5
KOBTAN M, op.cit, P 109.
6
Idem, P 78.
6
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Ainsi, ces deux auxiliaires du Trésor permettant à celui-ci d’éviter les dangereux
matériels des fonds, préoccupation essentielle des finances jusqu’à la dernière génération.
Par ailleurs, le problème de mouvement des fonds dans l’espace a été considérablement
réduit par le développement de la monnaie scripturale, qui permet la réalisation des opérations
de recettes et de dépenses par un simple jeu d’écritures.
Les dépenses publiques présentent une certaine régularité tel: paiement mensuel des
salaires, paiement des situations mensuelles des marchés, paiement des subventions à des
périodes fixes etc.… les recettes, sauf en ce qui concerne les impôts indirects qui ne
présentent pas une pareille régularité. C’est ainsi, en matière d’impôts directs, une part
importante n’est encaissée qu’en fin d’année. C’est là un problème de trésorerie qui se pose
aussi bien aux finances privées qu’aux finances publiques.
7
KOBTAN M, op.cit, P 79-80.
7
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Dans le cadre de l’exécution du budget, le Trésor encaisse les recettes de l’Etat et paie
ses dépenses.
- De l’exécution des opérations financières de l’Etat ordonnées par les ministres ou leurs
délégués ainsi que celles des établissements publics à caractère administratif ayant une
compétence nationale ;
- De l’exécution des opérations de trésorerie de l’Etat (dépôt de fonds des personnes
physiques et morales, opérations relatives à la dette publique) ;
- De la tenue de la comptabilité générale de l’Etat ;
- De la vérification des régies d’avances et des recettes fonctionnant auprès des
ministères.
La trésorerie principale est placée sous l’autorité d’un trésorier principale assisté d’un
fondé de pouvoir. Elle est chargée :
8
BISSAAD A, « Droit de la comptabilité publique », Alger, 2003, P 103.
8
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
- De la vérification et le règlement des mandats émis par des ordonnateurs sur le budget de
fonctionnement de l’Etat, et sur le budget d’équipement ;
- Du suivi financier et l’exécution des opérations hors budget retracées dans des comptes
spéciaux du Trésor ;
- Du transfert des prêts accordés aux collectivités locales.
Chaque trésorerie est placée sous l’autorité d’un trésorier assisté d’un ou de deux fondés
de pouvoirs. Elle est chargée :
Par ailleurs, l’article 36 du même décret astreint ces comptables principaux à l’envoi
mensuel et en fin de gestion, de la balance en deniers et en valeurs de leurs grands livres à
l’Agent Comptable Central du Trésor.
Le Trésor public est un organisme qui juridiquement se confond avec l’Etat lui-même et
qui a en charge différentes missions que l’Etat lui a confiées.
9
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Quelque soit la définition des finances publiques, le Trésor public est à la fois le caissier
et le banquier de l’Etat. Il assure la disponibilité des fonds dans le temps et dans l’espace
grâce à son réseau de comptables publics.
Pour toutes les opérations du portefeuille réalisées sur les comptes de dépôts au Trésor
(sans intérêts) des organismes divers, des caisses et organismes de sécurité sociale, des
établissements bancaires, des comptes des séquestres, du service des dépôts et des
consignations administratives et judiciaires, des dépôts de fonds des particuliers et des
régisseurs ainsi que sur les comptes de consignation de fonds pour les chèques certifiés, le
Trésor public agit en qualité de banquier.
9
L’article 1 du décret du 30/09/1953.
10
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Cette définition abandonne la notion de deniers publics. C’est elle qui a été retenue par
L’organisation des finances publiques repose sur un principe essentiel qui est
l’intervention, dans la plupart des opérations de recettes et de dépenses, de deux catégories
d’agents qui sont les ordonnateurs et les comptables publics qui exercent des fonctions
différentes mais complémentaires.
L’objectif de ce principe est donc de permettre une gestion saine des finances publiques,
l’exécution des opérations budgétaires, de trésorerie et sur le patrimoine.
Ce principe signifie que les ordonnateurs n’ont pas le droit d’exécuter les fonctions du
comptable public et inversement. En effet, l’article 55 de loi n° 90-21 du 15/08/1990 relative
à la comptabilité publique stipule : « les fonctions de l’ordonnateur et celles du comptable
public sont incompatibles »11.
10
BISSAAD A, « Comptabilité publique : budgets, agentes et comptes », Ecole national des impôts, 2001, P 08.
11
Article 55 de la loi n° 90-21 du 15/08/1990 relative la comptabilité publique.
11
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
12
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
comptable sur les actes financiers de l’ordonnateur. Donc, il est nécessaire pour la cohérence
de notre démarche de présenter qui peuvent servir de critères de distinction.
Pour tous ces organismes, il a donc été reconnu qu’au-delà d’un contrôle de légalité, de
régularité destinée à assurer le respect du droit budgétaire et de la comptabilité publique, il y a
place pour une appréciation financière de l’action publique, pour un examen de l’efficacité
économique de la dépense. Ce contrôle de gestion s’exerce, non sur les comptables publics,
comme le contrôle juridictionnel, mais sur les ordonnateurs.
Il en résulte que la gestion d’un comptable public n’est pas appréciée à partir de la
notion d’opportunité mais de la régularité. Cela signifie que ce comptable n’est pas habilité à
examiner l’opportunité d’une dépense publique dont il ne fait pas l’objet d’un contrôle.
Néanmoins, il demeure toujours difficile de tracer une frontière claire entre le contrôle
de la régularité et le contrôle de l’opportunité. Même si la doctrine financière distingue
l’opportunité de fonds de l’opportunité de forme, des zones de questionnement persistent chez
une bonne partie des gestionnaires. La plupart des conflits relèvent de l’appréciation de
l’opportunité de forme. Cette dernière est plus proche de la régularité que de l’opportunité
proprement dite.
13
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Le débat est donc partagé par deux thèses ; la première consiste à reconnaitre au
comptable le pouvoir d’exercer un contrôle sur la régularité de fond des dépenses mises en
paiement par les ordonnateurs ; la deuxième, par contre soutient l’idée que le comptable ne
pouvait vérifier que la régularité de forme (extrinsèque) de la dépense. Le contrôle quant au
respect des règles de fond et du ressort des instances de contrôle administratif et
juridictionnel.
Un contrôle de forme est donc le domaine réservé au comptable, il ne doit en aucun cas
élargir ses prérogatives au domaine des règles de fond.
14
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Si le comptable public est un agent de l’Etat, le droit financier enregistre une singularité
par rapport aux autres fonctionnaires en prévoyant une responsabilité « personnelle et
pécuniaire » du comptable public envers l’Etat. Cette responsabilité a un caractère objectif.
Elle est fondée sur la constatation des faits tels que : l’omission de recette, le déficit de caisse,
paiement d’une dépense à tort. Cette objectivité s’explique par le fait qu’elle ne nécessite pas
une appréciation de la conduite personnelle du comptable. Donc, la responsabilité du
comptable public est une responsabilité particulière.
12
Dictionnaire HACHETTE, Paris, 2009, P 1387.
13
Article 33 de la loi n° 90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique.
14
CHARRIER J, « La responsabilité du comptable public », in comptabilité publique : Continuité et modernité,
P 164.
15
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
La responsabilité du comptable public obéit à des règles très spécifiques, elle est
immédiatement et automatiquement engagée dès qu’un fait générateur du débet est constaté.
Elle signifie qu’en cas de déficit ou débet, le comptable public doit solder de ses derniers
personnels les droits dus par les redevables, dont la perception lui est confiée, les paiements
effectués à tort ou les sommes dont il a la garde et qui viendraient à disparaître. L’argument
souvent présenté par les juridictions c’est que la collectivité a subi une perte en deniers, suite
au non-recouvrement d’une recette, au paiement d’une dépense irrégulièrement ou à un déficit
de caisse ; qu’il est nécessaire de le combler des deniers personnels du comptable.
Il s’agit donc d’une responsabilité qui repose sur une faute présumée de la part du
comptable. Les cas où celui-ci peut dégager sa responsabilité sont strictement définis par les
lois et règlements : force majeure, réquisition, admission en non-valeurs.
La responsabilité du comptable public est fondée sur les obligations de ses fonctions.
C’est ainsi qu’elle porte à la fois sur les opérations qu’il exécute lui-même et sur les contrôles
qu’il est tenu d’assurer. Les faits générateurs de la responsabilité du comptable public
correspondent exactement aux fonctions qui lui sont attribuées par la loi relative à la
comptabilité publique. Cette responsabilité s’étend, dans le temps, de la date de son
installation jusqu’à la date de cession de ses fonctions.
Les comptables publics sont responsables en ce qui concerne les faits générateurs
suivants : recettes, dépenses, opérations de trésorerie, préjudice causé à tiers, conservation des
fonds et valeurs, tenue de la comptabilité et conservation des pièces justificatives,
conservation des biens et droits non pécuniaires. Ainsi, aux termes de l’article 45 de la loi 90-
21, le comptable public est personnellement et pécuniairement responsable de la tenue de la
comptabilité, de la conservation des pièces justificatives et documents de comptabilité et de
toutes les opérations relatives aux recettes, aux dépenses et aux opérations de trésorerie.
16
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
réglementairement leur être communiqués. Les contrôles que les comptables sont tenus
d’exercer sur les recettes portent sur l’autorisation de percevoir et sur la régularité des
réductions et annulations ;
Dépense : les comptables sont responsables des contrôles préalables au paiement des
dépenses et au paiement lui-même. Les contrôles que les comptables sont tenus
d’exercer sur les dépenses sont définis par la loi sur la comptabilité publique. Ils sont
donc responsables des dépenses payées en dépassement des crédits disponibles ; sans
pièces justificatives ou sur des pièces justificatives insuffisantes ; d’après des
liquidations erronées, ou en dépit de la prescription. Le paiement, au sens de
l’acquittement des dettes, est l’affaire des seuls comptables, qui sont en conséquence
responsables des dépenses payées en sus de ce qui était dû, à des personnes autres que
les créanciers ou leurs ayants droit ou en méconnaissance d’une opposition ou d’un
nantissement.
Les dépenses et les recettes forment deux blocs séparés ; il n’est pas possible d’affecter
une recette à une dépense. Il s’agit d’une règle générale qui n’autorise aucune affectation. En
effet, pour des considérations multiples ce principe a une portée stricte. Financièrement, il
limite des gaspillages et rend l’autorisation budgétaire plus claire. Politiquement, l’assignation
serait désastreuse pour l’intérêt général, car les dépenses seront dans ce cas hiérarchisées, les
dépenses les mieux garanties seraient celles qui s’appuieraient sur des recettes sûres.
Toutefois, et également pour des considérations multiples (politiques, techniques et
financières), des dérogations ont été reconnues par la loi. Ces exceptions concernent les
comptes spéciaux du Trésor,15 la procédure de rétablissement de crédits et les fonds de
concours16.
15
Articles 48 à 61 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances modifiées et complétées.
16
Article 10 de la loi n° 84-17 ; Décret exécutif n° 98-199 du 09 juin 1998, portant application de l’article 10 de
la loi n° 84-17 ; Instruction n° 29 du 09-09-1998 relative à la procédure de rétablissement de crédits.
17
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
une telle affectation entre recette et dépense est complétée par la règle de spécialité qui ne
concerne que les crédits (affectation des dépenses uniquement par nature ou par service). Au
plan comptable, le principe conserve la même définition, mais il n’a pas la même portée,
puisque il concerne la non-affectation des fonds.
Le principe doit être analysé à partir de deux angles différents : une unité de la trésorerie
publique au niveau national « au plan macro-économique », et une unité de caisse au niveau
de chaque poste comptable « au plan micro-économique ». Il s’agit là d’un principe
d’organisation administrative et comptable qui ne supporte que quelques rares exceptions.
Les deniers publics se distinguent, suivant les organismes qui en sont propriétaires, en
deniers de l’Etat, deniers de la wilaya, deniers communaux et deniers des établissements
publics. Mais cette distinction n’apparaît pas dans les écritures.
Tous les deniers des organismes publics sont gérés en commun. Les fonds étant en effet
centralisés dans une caisse unique, le Trésor pourra en assurer la gestion et la réparation
adéquate malgré la dissémination des postes comptables.
Comme la règle de l’unité de trésorerie, cette règle est une application du principe de
non-affectation des fonds. La règle de l’unité de caisse s’applique à tous les fonds, sous
quelque forme qu’ils soient détenus. Il en résulte que chaque comptable ne doit avoir qu’une
seule caisse et un seul compte postal. Cette interdiction a été instituée pour éviter la
répartition des fonds sur plusieurs caisses ce qui rendrait le contrôle difficile et parfois
inefficace. Par ailleurs, la spécialité des crédits au plan budgétaire n’est pas suivie par une
spécialité des fonds, la création de plusieurs caisses n’aurait aucune justification pratique. Le
comptable public n’est pas autorisé à ouvrir des « tiroirs » au niveau de son poste afin de
désigner à chaque catégorie de dépenses les fonds qui lui sont réservés. Un organisme public
18
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
ne peut pas refuser le paiement d’une dépense au motif que les recettes correspondantes n’ont
pas été recouvrées.
Les comptables publics et les régisseurs sont tenus d’ouvrir un compte courant postal.
Ce compte est ouvert au comptable public ou au régisseur es-qualité. Son intitulé ne doit pas
comprendre le nom patronymique du comptable ou du régisseur. Aucun montant minimum
n’est exigé pour l’ouverture d’un compte postal, les prestations relatives aux opérations sur
compte sont également gratuites17.
Sauf dérogations spéciales, les comptables publics et les régisseurs ne sont pas autorisés
à ouvrir un compte bancaire. Parmi les dérogations connues figurent celles accordées aux
postes diplomatiques et consulaires. Cette dérogation n’a qu’un effet minime, du fait que les
recettes collectées (droit de chancellerie) sont versées périodiquement à la trésorerie centrale.
Notons par ailleurs, que suivant le principe de l’unité de trésorerie, l’utilisation du circuit
bancaire n’est pas admise en comptabilité publique. Le recours au circuit bancaire, peut être
utilisé à un titre occasionnel pour le paiement de certaines dépenses par accréditif. Il ne s’agit
pas d’une dérogation, mais d’un simple aménagement du mode de règlement d’une dépense
publique18.
L’unité de caisse signifie également au plan matériel, que les fonds disponibles chez un
comptable public, quel que soit leurs natures, sont destinés au règlement des dépenses
(numéraire, avoirs au compte courant postal, compte de Trésor). Ces disponibilités sont
constituées également à partir des versements par les tiers ou par les autres comptables, en
numéraire, au compte courant,…etc.). Un seul bloc qui ne supporte aucune répartition ou
affectation préalable.
17
Les articles 1, 2 et 3 de décret exécutif n° 92-26 du 13 janvier 1992, relatif aux courants des comptables publics
et des régisseurs.
18
Décret exécutif n° 92-19 du 9 janvier 1992, fixant la procédure de paiement par accréditif des dépenses de
l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif. Instruction n° 009-006 du
18 avril 1992, paiement par accréditif.
19
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
- La première catégorie est composée des membres des assemblées délibérantes qui
discutent et arrêtent les budgets publics et en surveillent l’exécution. Ces assemblées et
conseils n’interviennent qu’indirectement dans l’exécution, puisqu’ils donnent des
autorisations d’exécution à une autre catégorie d’agents placée sous leur contrôle.
- La deuxième catégorie est composée des agents d’exécution proprement dits, plus
particulièrement les ordonnateurs et les comptables. Cependant, il y a deux autres agents
qui, soit par les visas qu’ils délivrent (contrôleurs des dépenses engagées) ou par le
maniement des fonds (les régisseurs) concourent également à l’exécution des opérations
financières publiques, malgré qu’ils n’apparaissent pas comme les deux principaux
acteurs : les ordonnateurs et les comptables.
- La troisième catégorie est composée essentiellement des juges, qui peuvent, même à titre
occasionnel intervenir dans l’exécution des opérations financières, soit par les jugements.
1. Les ordonnateurs
1.1. Définition
Aux termes des dispositions de l’article 23 de la loi 90-21, « est ordonnateur de recettes
ou dépenses, toute personne ayant qualité, au nom de l’Etat, d’une collectivité ou d’un
établissement public pour ; contracter, constater, liquider une créance ou une dette, ordonner
soit le règlement d’une créance, soit le paiement d’une dette »19.
Ainsi donc, généralement placé à la tête d’un service public, l’ordonnateur a pour
mission principale, le fonctionnement de son service dans les meilleures conditions. Il doit
normalement associer ses efforts pour assurer une meilleure prise en charge des besoins des
usages, tout en respectant la réglementation.
19
Article 23 de la loi n° 90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique.
20
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Les fonctions de l’ordonnateur ne sont pas toutes d’ordre financier ; il est d’abord le
gestionnaire principal ou secondaire du service (au plan du droit administratif), il est
l’ordonnateur (vu sous l’angle de la comptabilité publique).
Aux termes des dispositions de l’article 25 de la loi 90-21, « les ordonnateurs sont soit
des ordonnateurs primaires ou principaux soit des ordonnateurs secondaires soit des
ordonnateurs uniques »20.
Sont ceux auxquels les autorisations budgétaires sont directement données et qui sont
placés à la tête de la personne morale publique pour décider des recettes et des dépenses du
budget.
Au niveau de l’Etat
Budget général : les ministres ont la qualité d’ordonnateurs primaires ou principaux sur
le budget général de l’Etat. En principe, le ministre est seul compétent dans le cadre des
autorisations budgétaires pour décider des recettes et des dépenses intéressant son
département, pour faire acquérir des droits de l’Etat et lui faire contracter des obligations. Il
émet des ordonnances de paiement au profit des créanciers de l’Etat et des ordonnances de
délégation de crédits au profit des ordonnateurs secondaires. Il notifie, dans la limite des
autorisations de programme, les ordonnances de délégation d’autorisation de programme aux
ordonnateurs.
20
Les articles 25 et 27 de la loi n° 90-21 ont été modifiés et complétés par l’article 73 du décrit législatif n° 92-
04 du 11 octobre 1992 portant loi de finances complémentaire pour 1992.
21
Article 116 de la loi n° 2000/03 du 5 août 2000, fixant les règles générales relatives à la poste et aux
télécommunications.
21
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
L’ordonnateur secondaire est une autorité déconcentrée chargée es-qualité, dans les
limites d’une circonscription territoriale, d’exécuter certaines opérations financières à
l’exclusion de maniement de deniers. Les ordonnateurs secondaires rendent compte des
mandats de paiement admis en dépense par des situations mensuelles aux ordonnateurs
principaux. Ils tiennent une comptabilité des engagements et des ordonnancements des
dépenses.
Au niveau de l’Etat
Chaque année, les ministres délèguent une partie des autorisations budgétaires aux
chefs des services de wilaya qui ont, à ce titre, la qualité d’ordonnateurs secondaires. Aux
termes de l’article 27 de la loi 90-21, sont ordonnateurs secondaires, les chefs des services
déconcentrés pour le budget de fonctionnement de l’Etat. Pour ce qui est dépenses
d’équipement centralisées inscrites à l’indicatif des ministres, elles peuvent faire l’objet de
délégation d’autorisation de programme et de crédits de paiement au profit des ordonnateurs
secondaires concernés.
22
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
« Les ordonnateurs secondaires sont donc, les directeurs régionaux et les directeurs de
wilaya de chaque ministère, suivant l’organisation des services déconcentrés de l’Etat. Au
niveau des présentations diplomatiques et consulaires de l’Algérie à l’étranger, le chef de
poste (Ambassadeur ou Consul général) est ordonnateur secondaire » 22.
Au niveau de la wilaya
C’est ainsi que le principe posé fait du wali l’ordonnateur secondaire exclusif des
crédits mis à sa disposition pour le fonctionnement des services déconcentrés de l’Etat.
Cette mesure n’était toutefois pas absolue, en ce sens que lorsque les nécessités le
justifient, d’autres ordonnateurs secondaires sont prévus (cas des établissements
pénitentiaires, wilayas sièges des régions militaires, etc.).
S’il n’est pas prévu d’ordonnateurs secondaires pour l’exécution des budgets des
collectivités locales, en revanche certaines établissements à compétence nationale possédant
des unités ou antennes (annexe) éloignées du siège central, peuvent avoir des ordonnateurs
secondaires chargés de prescrire l’exécution des recettes et des dépenses. Toutefois, « La
désignation de ces ordonnateurs secondaires doit être prévue par le texte règlementaire fixant
les statuts de l’établissement concerné »23.
La qualité d’ordonnateur unique a été conférée au wali pour l’exécution des opérations
d’équipement public déconcentrées (Art. 27 de la loi n° 90-21). Les programmes sectoriels
déconcentrés de l’Etat (P.S.D), concernent les programmes d’équipement inscrits à l’indicatif
du wali, dont l’autorisation de programme par sous secteur de la nomenclature est notifiée par
décision programmée du ministre chargé des finances ; conformément au programme annuel
22
Article 8 du décret présidentiel n° 97-498 du 27 décembre 1997, relatif à la gestion administrative et financière
des postes diplomatiques et consulaires.
23
Article 61 du décret n° 91- 313 du 7 septembre 1991, fixant les procédures, les modalités et le contenu de la
comptabilité des ordonnateurs et des comptables publics.
23
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
La délégation de signature
Est l’acte par lequel une autorité administrative qui dispose de certains pouvoirs, donc
d’une certaine compétence, autoriser un fonctionnaire qui lui est subordonné à signer
certaines décisions à sa place mais sous son contrôle et sous sa responsabilité.
En outre, elle est toujours un acte personnel et en cas de modification dans les fonctions
du délégant ou du délégataire, elle devient caduque.
La délégation de pouvoir
Cette délégation entraîne le transfert de compétence au profit non pas d’une personne
dénommée, mais titulaire d’une fonction déterminée.
24
Article 16 du décret exécutif n° 98-227 du 13 juillet 1998, relatif aux dépenses d’équipement de l’Etat.
24
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
L’ordonnateur est obligé de faire percevoir les recettes prévues au budget. Il ne dispose
d’aucune liberté à cet égard. Le schéma général de la procédure de réalisation des créances
est :
Les ordonnateurs engagent et liquident les dépenses, et aussi ils émettent les ordres de
dépenses et les adressent, accompagnés de justifications nécessaires, aux comptables chargés
du règlement.
Aux termes de l’article 31 de la loi n° 90-21 du 15 août 1990, les ordonnateurs sont
responsables des certificats qu’ils délivrent. Dans la limite des dispositions légales, prévues en
la matière, ils sont, en outre, responsables des irrégularités et erreurs qu’ils commettent et
qu’un contrôle comptable sur pièces ne peut déceler.
En cas d’irrégularité budgétaire commise par les Ministres, la loi peut prévoir une
responsabilité pénale ou une responsabilité civile.
25
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
2.1. Définition
La qualité de comptable public correspond à une fonction, qui n’est pas attachée à la
personne de l’agent qui l’occupe. Un agent peut passer d’une fonction comptable à une autre
non comptable. Il peut occuper une fonction de comptable indépendamment de son grade
(inspecteur, inspecteur principal ou central). Le statut particulier des corps du Ministère des
finances, traite en partie, les conditions de base relatives à la nomination dans certains postes
comptables25 ; l’appréciation est laissée au pouvoir discrétionnaire de l’administration.
Notons par ailleurs, que d’autres comptables publics sont seulement agrées par le
Ministre des finances parmi le personnel des autres administrations. L’agrément résulte de
l’accord donné par le Ministre chargé des finances ou son représentant habilité, à la
désignation d’un agent comptable et lui confère la qualité de comptable public26. L’agrément
est accordé aux agents remplissant statutairement la qualité d’agent comptable ou à défaut,
aux agents ayant les qualifications professionnelles requises, sur propositions de l’ordonnateur
ou de l’autorité ayant pouvoir de nomination.
Les comptables sont soumis donc à un ensemble de règles communes qui s’ajoutent au
statut général des fonctionnaires et au statut particulier auquel ils appartiennent.
25
Décret exécutif n ° 90-334 du 27/10/1990 portant statut particulier des travailleurs appartenant aux corps
spécifiques de l’administration chargée des finances.
26
Art. 2 du décret exécutif n° 91/311 du 07/09/1991 relatif à la nomination et l’agrément des comptables
publics.
26
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Est comptable principal, celui qui est chargé de l’exécution des opérations financières
exécutées dans le cadre de l’article 26 de la loi n° 90-21 du 15 août 1990.
Les comptables secondaires sont ceux dont les opérations sont centralisées par un
comptable principal.
Ceux sont, d’abord, les comptables des régies financières dont les opérations sont
centralisées par les trésoriers de wilayas.
27
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Au niveau de la wilaya
Au niveau de la commune
Les fonctions du Receveur communal sont exercées par un comptable public nommé
conformément à la réglementation en vigueur.
28
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
La nature des personnes contrôlées : il s’agit des contrôles exercés sur les
ordonnateurs d’une part et des comptables d’autre part ;
La nature des faits contrôlés : il s’agit du contrôle sur les recettes et les dépenses ;
Le moment auquel il intervient le contrôle : soit à priori, soit en cours d’exécution,
soit à posteriori ;
La nature de l’organisme chargé du contrôle
Le code de la comptabilité prévoit en ses articles 140,141, 142 trois contrôles différents
sur les ordonnateurs du budget et de l’Etat :
27
BENOUCHFOUN Y, (SD), « La comptabilité publique », Alger : Ministère de l’intérieur, P 87.
29
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
- Le contrôle de chaque ministre sur les ordonnateurs qui lui sont rattachés (ordonnateurs
secondaires) ;
- Le contrôle des comptables sur les opérations des ordonnateurs.
Dans ce cadre et avant d’effectuer le règlement d’une dépense, le comptable doit vérifier
successivement :
Il est constitué une cour des comptes chargée du contrôle à posteriori de toutes les
dépenses publiques de l’Etat, du parti, des collectivités locales et régionales et des entreprises
socialistes de toutes natures28.
En Algérie, ce rôle, avant l’installation de l’APN, rentrait dans le cadre des attributions
du conseil de la révolution. Le parlement paraît mal armé pour effectuer un contrôle purement
budgétaire qui est trop technique. Cependant, le parlement préfère exercer un contrôle général
sur l’ensemble de l’activité du gouvernement ; ce contrôle est politique.
28
Article 190 de la constitution 1976.
30
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Il s’agit d’un contrôle administratif exercé à priori sur les opérations des ordonnateurs
du budget de l’Etat, des budgets annexes, des comptes spéciaux du Trésor et des
établissements publics à caractère administratif29 :
Contrôle administratif : il est exercé par l’administration elle-même sur certaines des
ses opérations ;
Contrôle à priori : il est exercé avant que ces opérations n’interviennent.
Il est constitué par des contrôleurs généraux des finances et par des contrôleurs
financiers dont les statuts ont été fixés respectivement par les décrets 68-238 et 68-239 du
30/05/1968.
Ces fonctionnaires qui portent le titre de « contrôleurs des finances » sont nommés par
le Ministre des Finances, et placés sous l’autorité du directeur du budget et du contrôle en
matière des dépenses engagées par les ordonnateurs du budget général et des budgets annexes.
Les contrôleurs généraux des finances sont chargés du contrôle financier des
administrations publiques et peuvent viser les engagements des dépenses et tenir la
comptabilité des engagements.
29
BENOUCHFOUN Y, op.cit, P 91.
31
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Ils sont assistés dans leurs missions par des contrôleurs des finances qui exercent le
contrôle permanent des finances publiques et visent dans le cadre de la réglementation tous
les actes soumis au contrôle préalable du Ministre des Finances30.
Le contrôleur financier examiner les décisions d’engagement (visa du CF) du point de vue de:
- La qualité de l’ordonnateur telle que définie par la loi n° 90/21 du 15/08/1990 relative à la
comptabilité publique, notamment son article 23 ;
- La stricte conformité avec les lois et règles en vigueur ;
- L’imputation exacte de la dépense ;
- La concordance du montant de l’engagement avec les éléments contenus dans les
documents y annexés ;
- L’existence des visas ou des avis préalablement délivrés par une autorité administrative
habilitée à cet effet, lorsqu’un tel visa est prescrit par la réglementation en vigueur (visa de
la commission des marchés).
30
BENOUCHFOUN Y, op.cit, P 92.
32
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Toutefois, ce délai est porté à 20 jours pour les dossiers qui, de par leur complexité,
nécessitent une étude approfondie.
Rejets et passer-outre
La note de rejet doit comporter toutes les observations relevées, ainsi que les références
des textes relatifs à l’affaire traitée et dont la non observation a motivé l’absence de visa.
Rejets provisoires
Rejets définitifs
33
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Le passer-outre
- La qualité de l’ordonnateur ;
- L’indisponibilité de crédits ou de postes budgétaires ;
- L’absence des visas préalables prévus par la réglementation en vigueur ;
- L’absence de pièces justificatives relatives à l’engagement dont le but de dissimuler, soit
un dépassement de crédit, soit une modification des crédits …
La date est prolongée au 20 décembre de la même année pour les dépenses énumérées
ci-dessous :
- Equipements et investissements ;
- Dépenses effectuées par règles ;
- Actes relatifs à la gestion de la carrière des fonctionnaires ;
- Etats des salaires des personnels vacataires et journaliers.
Il s’agit d’un contrôle administratif qui s’exerce en cours d’exécution sur les opérations
de recettes et de dépenses des comptables publics.
Ce contrôle vise aussi les opérations des ordonnateurs publics. C’est un contrôle
contemporain, car il intervient à tout moment sur place et à l’improviste.
34
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Aux termes des dispositions de l’article 7 du décret relatif à loi de 19/10/1971 portante
organisation du ministère des finances, la direction de l’inspection des finances comporte
deux sous-directions organisées en divisions et bureaux.
Les chefs de divisions sont chargés d’une surveillance des services et organismes
compris dans leurs divisions.
Au début de chaque inspection, sont constituées des missions de contrôle et des brigades
d’inspection.
Les missions de contrôle sont dirigées par les contrôleurs généraux des finances et
consistent dans une intervention exceptionnelle sous forme d’enquêtes ou de contrôles
approfondie dans une gestion.
Les brigades d’inspection sont dirigées par des contrôleurs des finances et ont pour
objet des vérifications plus restreintes31.
Aux termes de l’article 59 du code, le contrôle de la gestion des comptables publics est
assuré selon les règles propres à chaque catégorie de comptables par le ministre des finances
et les corps de contrôles compétents.
L’inspection des finances a un champ d’action qui excède largement le domaine des
règles de la comptabilité publique32.
31
BENOUCHFOUN Y, op.cit, P 95-96.
32
Idem, P 98-99.
35
Chapitre 01 : Généralités sur le Trésor public et la comptabilité publique
Elle exerce un contrôle permanant des entreprises publiques (sociétés nationales, offices
et établissements publics nationaux à caractère industriel et commercial).
Conclusion
36
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Introduction
Ce chapitre est consacré à l’exécution du budget qui repose sur le principe fondamental
de séparation des ordonnateurs et des comptables publics, principe consacré par la loi n° 90-
21 du 15 Août 1990 relative à la comptabilité publique.
Le budget est l’acte qui prévoit et autorise pour l’année civile, l’ensemble des recettes,
des dépenses de fonctionnement et des dépenses d’investissements dont les dépenses
d’équipements publics et les dépenses en capital34.
1. Définition du budget
Les recettes et les dépenses définitives de l’Etat fixées annuellement par la loi de
finances et réparties selon les dispositions législatives et règlementaires en vigueur,
constituent le budget général de l’Etat.
Les ressources
Les ressources du budget général de l’Etat, « comprennent les recettes de nature fiscale
ainsi que le produit des amendes, les revenus des domaines de l’Etat, la rémunération de
services rendus et des redevances, les fonds de concours et les dons de legs, les
remboursements en capital des prêts des avances consentis par l’Etat sur le budget général et
les intérêts y afférents, les produits divers du budget dont le recouvrement est prévu par la loi,
les revenus des participations financières de l’Etat légalement autorisées, les versements
34
Article 3 de la loi n°90-21 du 15 aout 1990 relative à la comptabilité publique.
37
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
effectués par les fonds de participation au titre de la gestion du portefeuille d’actions qui leurs
sont confiées par l’Etat »35.
Cette classification concerne l’ensemble des budgets publics (Etat, wilaya, commune et
E.P.A). Toutefois, il faut distinguer les ressources particulières provenant des subventions
dotations et prélèvements internes des autres ressources qui passent par les étapes de
constatation, liquidation et recouvrement. Les subventions, à titre d’exemple, sont des
ressources du budget communal36, mais elles sont allouées par des mécanismes internes à
l’administration.
Les dépenses
Les crédits ouverts par la loi de finance sont mis à la disposition des départements
ministériels pour les dépenses de fonctionnement, des opérateurs publics ayant la
responsabilité d’exécuter les programmes d’équipement publics financés sur concours
définitifs et des bénéficiaires des dépenses en capital37.
Ils sont affectés et spécialisés par chapitre ou par secteur, selon le cas, groupant les
dépenses selon leur nature ou selon leur destination, conformément aux nomenclatures fixées
par voie réglementaire.
35
Article 11 de la loi n°84-17 du 07 juillet 1984 relative aux lois de finances.
36
Voir à titre d’exemple l’art. 163 du code de la commune. Dans les recettes de la section de fonctionnement on
trouve « les participations ou attributions de fonctionnement de l’Etat, des collectivités et établissements
publics ». Dans les recettes de la section d’investissement on trouve à titre d’exemple, « le prélèvement sur les
recettes de fonctionnement » ; « l’excédent des services publics gérés en la forme d’établissement à caractère
industriel et commercial ».
37
Article 20 de la loi n°84-17 du 07 juillet 1984 relative aux lois de finances.
38
Article 23 de la même loi.
38
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Les dépenses d’investissement misent à la charge de l’Etat sont groupés en trois titres40 :
Le budget de la wilaya est l’état des prévisions des recettes et des dépenses annuelles de
la wilaya. Il constitue un acte d’autorisation et d’administration qui permet le bon
fonctionnement des services de la wilaya et l’exécution de son programme d’équipement et
d’investissement. Le budget de la wilaya doit être obligatoirement voté en équilibre par
l’Assemblée Populaire de la Wilaya (APW)41.
39
Article 24 de la loi n° 84-17 du juillet 1984 relative aux lois de finances.
40
Article 35 de la même loi.
41
BISSAAD A, « Droit de la comptabilité publique », op.cit, P 206.
42
Article 149 de la loi n° 90-08 du Avril 1990 relative à la commune.
39
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
A. Les recettes
- Les subventions ;
- Les dons de legs ;
- les ressources liées à l’activité d’établissement.
B. Les dépenses
Les principes budgétaires sont des règles techniques, destinées à assurer la bonne
gestion des finances publiques. Ces règles président à l’élaboration, au vote et à l’exécution
de la loi de finances44.
Dans son sens le plus large, ce principe signifie que les prévisions et les autorisations
budgétaires, ainsi que l’exécution de la loi de finances sont enfermées dans le délai d’un an
43
BISSAAD A, op.cit, P 213.
44
Manuel de contrôle des dépenses engagées, ministère des finances, Alger, 2007, P 06.
45
ASTIER F, « Finances publiques droit budgétaire : le budget des collectivités locales », édition marketing S.A,
Paris, 1996, P 16.
40
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
(exercice budgétaire). De façon systématique, on dit souvent que la loi de finances ne produit
d’effet que pendant un an.
Le budget des collectivités locales et des établissements publics locaux est voté chaque
année, pour une période d’un an qui est l’année civile (1er janvier-31 décembre). Cette année
s’appelle un exercice46.
Ce principe s’explique d’abord pour des raisons politiques car il permet un contrôle
suffisamment fréquent de la part de l’autorité budgétaire (le parlement). Ensuite il se justifie
par des considérations techniques, l’année paraissant constituer une période raisonnable pour
faire des prévisions sérieuses, des comparaisons rapprochées et des rectifications en temps
utile. En Algérie l’année coïncide avec l’année civile.
Au terme de ce principe, le budget doit être voté avant le début de l’exercice auquel il
s’applique, c’est-à-dire au plus tard le 31 décembre47.
Ce principe s’explique par le fait que pour que les dépenses soient réalisées et des
recettes encaissées, il faut que les crédits aient été préalablement ouverts et des ressources
prévues.
Selon ce principe, la totalité des dépenses et des recettes doit apparaitre dans un
document unique. Donc à un budget correspond un document c’est-à-dire qu’un seul état des
dépenses et des recettes doit être adopté48.
46
ASTIER F, op.cit, P 16.
47
Idem, P 17.
48
Idem, P 18.
49
Idem, P 19.
41
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
L’équilibre budgétaire signifie l’égalité entre les dépenses publiques et les ressources
définitives prévues pour les financer, c’est-à-dire les ressources autres que l’emprunt, les
moyens de trésorerie ou les manipulations monétaires50.
Un budget est dit équilibré si les recettes sont égales aux dépenses. Un déficit
budgétaire est la situation dans laquelle les recettes de l’Etat (hors remboursement d’emprunt)
sont inférieures à ses dépenses (hors emprunt) au cours d’une année. C’est donc un solde
négatif.
Le principe de la spécialité des crédits signifie que les crédits prévus et autorisés dans le
budget ne constituent pas une masse globale permettant de faire face indifféremment aux
dépenses, mais une série de crédits correspondant à une opération précise, avec un montant
fixé51.
50
Manuel de contrôle des dépenses engagées, op.cit, P 07.
51
Idem, P 12.
42
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Selon les dispositions de l’article 20 de la loi n° 84-17 les crédits sont spécialisés par
chapitres pour le fonctionnement et par secteurs pour l’équipement.
Les crédits doivent être votés chapitre par chapitre. Ce vote est obligatoire. Toutefois,
les assemblées délibérantes peuvent adopter le budget article par article52.
La nomenclature des comptes du Trésor a été prévue par l’instruction générale n °16 du
12.10.1968 sur la comptabilité du Trésor. Les comptables ne peuvent imputer les opérations
qu’ils exécutent qu’aux comptes prévus par cette nomenclature. Aucun autres compte ne peut
être ouvert par ces comptes sans l’autorisation de la comptabilité (ou par une disposition de la
loi de finances pour les comptes spéciaux).
La nomenclature des comptes du Trésor constitue l’ensemble des comptes particuliers
que les comptables publics sont autorisés à utiliser pour la description de ces opérations. Un
instrument de travail de la direction générale de la comptabilité publique et de la direction
centrale du Trésor, elle lui permet d’obtenir à l’aide de centralisation de l’Etat et le contrôle
de l’exécution des lois de finances.
La nomenclature des comptes est donc imposée aux comptables qui ne peuvent lui
apporter aucune modification : toute création et toute clôture de comptes, toute modification
de leur numéro, de leur intitulé ou de leur fonctionnement ne peuvent être décidées que par la
Direction Générale de la Comptabilité publique. Par ailleurs, l’ouverture de comptes spéciaux
du Trésor est subordonnée à une disposition express de la loi de finances (Article 48 de la loi
84-17 relative aux lois de finances).
La nomenclature des comptes du Trésor comprend 09 groupes de comptes :
Ce sont des comptes ouverts dans les écritures du Trésor pour retracer les opérations de
recettes et les opérations de dépenses des services de l’Etat53. Les comptes spéciaux du Trésor
ne peuvent pas être ouverts que par la loi de finances. Ils ne comprennent que les catégories
suivantes :
Les comptes d’affectation spéciale retracent des opérations qui, par suite d’une loi de
finances, sont financées au moyen de ressources particulières. Une dotation inscrite au budget
général de l’Etat peut compléter les ressources d’un compte d’affectation spéciale dans les
limites fixées par la loi de finance55.
Les avances consenties par le Trésor public à des organismes publics sont exemptes
d’intérêts, elles doivent être remboursées dans un délai maximum de deux ans, l’avance non
remboursée doit faire l’objet d’un nouveau délai de deux ans maximum avec application
éventuelle d’un taux d’intérêt pour cette dernière période, soit être transformée en prêt.
53
Manuel de contrôle des dépenses engagées, op.cit, P 62.
54
Article 54 de la loi n° 84-17 du juillet 1984 relative aux lois de finances.
55
Article 56 de la même loi.
56
Article 58 de la même loi.
44
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Les comptes de prêts « retracent les prêts consentis par l’Etat dans la limite des crédits
ouverts à cet effet, soit à titre d’opération nouvelle, soit à titre de consolidation d’avance »57.
57
Article 59 de la loi n° 84-17 du juillet 1984 relative aux lois de finances.
58
Article 61 de la même loi.
59
Article 62 de la même loi.
45
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
L’exécution des recettes publiques obéit à des règles différentes selon l’organisme
public en cause et surtout selon la nature des recettes. A l’intérieur d’une collectivité publique
et pour une même catégorie de recettes, les règles applicables peuvent différer d’un type de
recette à un autre.
Le régime d’exécution des ressources publiques diffère des ressources perçues au titre
des prérogatives reconnues à la puissance publique par les lois et règlements et qui sont
établies de façon unilatérale par l’administration, des recettes soumises aux même règles et
procédures applicables aux créances des particuliers entre eux.
Pour être légalement perçues, les recettes publiques doivent être fondées sur des
dispositions législatives et réglementaires, sur des conventions ou des décisions de justice.
Le délit de concussion prévu par l’article 122 du code pénal, est punissable d’un
emprisonnement de deux à dix ans et d’une amende de 500 à 10 000 dinars.
60
Article 79 de la loi n° 84-17 du 07 juillet 1984 relative aux lois de finances.
46
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Les comptables sont responsables des contrôles préalables au paiement des dépenses et
au paiement lui-même.
- Les contrôles que les comptables sont tenus d’exercer sur les dépenses sont définis par la
loi sur la comptabilité publique. Ils sont donc responsables des dépenses payées en
dépassement des crédits disponibles ; sans pièces justificatives ou sur des pièces
justificatives insuffisantes ; d’après des liquidations erronées, ou en dépit de la
prescription.
- Le paiement, au sens de l’acquittement des dettes, est l’affaire des seuls comptables, qui
sont en conséquence responsables des dépenses payées en sus de ce qui était dû, à des
personnes autres que les créanciers ou leurs ayants droit ou en méconnaissance d’une
opposition ou d’un nantissement.
* La disponibilité des crédits : le comptable assignataire doit avoir connaissance des crédits
mis à la disposition de l’ordonnateur avec lequel il est en étroite collaboration ; il reçoit donc
un exemplaire du budget qui lui permettra de reconnaître à chaque instant le montant des
crédits initiaux, le montant des crédits consommés, le montant des crédits disponibles.
61
BISSAAD A, op.cit, P 37-38.
47
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
c’est-à-dire qu’il vérifie si l’objet de la dépense correspond bien au chapitre auquel la dépense
est imputée.
- La constatation du service fait : Le principe veut que le paiement ne puisse être fait
qu’après constatation du service fait. Ceci nous amène à dire que le fournisseur ne peut
être payé qu’après livraison de la marchandise. Le service fait est traduit par un cachet
portant mention «service-fait », plus le numéro de l’inventaire porté au verso de la facture.
- Le caractère libératoire du règlement : Le paiement doit être effectué entre les mains du
véritable créancier dans les conditions tel que l’Etat soit définitivement libéré.
- Le visa du contrôleur des dépenses engagées : Avant de procéder au paiement, le
comptable assignataire doit exiger le visa du contrôleur des dépenses engagées. C’est un
cachet portant le numéro et la date de l’engagement, plus la signature de ce dernier.
- L’exactitude des calculs de liquidation : le comptable assignataire doit vérifier la
concordance des décomptes portés sur la facture, la fiche technique et le mandat de
paiement ainsi que la concordance des éléments portés sur la pièce justificative, avec ceux
de la facture et la concordance des montants arrêtés en chiffres et en lettres.
- L’absence d’opposition de paiement : Pour pouvoir procéder au paiement, le comptable
doit s’assurer qu’il n’y a aucun acte empêchant le paiement notamment, une saisie-arrêt,
cession, opposition et que le mandat de paiement n’est pas atteint de la déchéance
quadriennale. La déchéance quadriennale signifie que les dettes de l’Etat sont prescrites
dans un délai de quatre ans (4 exercices).
Exécuter le budget c’est réaliser les opérations financières qui y sont prévues et
autorisées. C’est s’acquitter des dépenses et percevoir des recettes. L’exécution est régie par
le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables.
Aux termes des dispositions des articles 14 et 15 de la loi 90-21, la procédure normale
d’exécution des recettes publiques incombe séparément aux ordonnateurs et aux comptables
et doit être réalisée par des actes de constatation, de liquidation et de recouvrement. La
procédure d’exécution des recettes est donc dominée par le principe fondamental, en
48
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
La phase de l’exécution administrative des recettes est celle au cours de laquelle sont
effectuées les opérations indispensables au recouvrement ultérieur. Celle-ci suppose
préalablement la constatation et la liquidation des créances qui doivent être arrêtées en droit et
dans leur montant.
Les créances publiques trouvent leurs origines dans les lois et règlements, conventions
ou décisions de justice. La constatation des droits est une opération à la fois, juridique. Elle
consiste à s’assurer de la réalité des faits générateurs des créances publiques63.
Comme toute recette publique, la recette fiscale donne lieu à trois opérations : l’assiette,
la liquidation et le recouvrement. L’assiette de l’impôt c’est l’ensemble des opérations
administratives qui ont pour but de rechercher et évaluer la matière imposable.
L’administration est chargée de constater les droits en utilisant plusieurs méthodes. Les faits
susceptibles de faire naître une créance fiscale sont variés :
62
BOUVIER M, ESCLASSN M-C, LASSALE J-P, « Finances publiques », 13e édition, France, 2014, P 400.
63
BISSAAD A, op.cit, P 85.
49
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Dans cette catégorie de recettes sont regroupées toutes les créances et droits prévus par
la loi, une convention où nées à la suite d’une décision de justice portant réparation d’un
préjudice causé à l’administration. Les exemples sont multiples, comme les rémunérations
pour services rendus où l’ordonnateur a un rôle actif à jouer en matière de constatation des
droits et leur liquidation.
1.1.3. Liquidation
Après avoir constaté leur existence juridique, l’ordonnateur doit déterminer le montant
des droits de l’organisme public. Il doit arrêter le montant de la dette. Cette opération
matérielle consiste en l’application des bases et taux fixés par les lois, règlements, les
décisions de justice et les conventions.
Les modalités de la liquidation de la plupart des créances sont fixées par les lois de
finances mais également par d’autres textes législatifs et réglementaires. C’est le cas pour les
créances non fiscales : domaniales, taxes et redevances, intérêts afférents aux avances et prêts
consentis par l’Etat65.
64
ASTIER F, op.cit, P 53.
65
BISSAAD A, op.cit, P 86.
50
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Il est possible que le montant de la créance soit liquidé directement par le juge comme
pour les créances résultant d’amendes, de condamnations pécuniaires et de réparations
prononcées par une juridiction au profit de l’organisme public.
En principe, après avoir constaté et liquidé les droits, l’ordonnateur doit émettre un
ordre de recette qui permettra au comptable d’encaisser la recette correspondante.
Le titre de recette est l’acte par lequel l’ordonnateur, après avoir liquidé la recette,
demande au comptable de procéder à son recouvrement.
Généralement, c’est l’émission d’un avis d’imposition sur lequel figure outre les
coordonnées du redevable, le montant de la somme à payer, la date de mise en recouvrement
ainsi que la date limitée de paiement.
Les titres de recettes non émis par l’ordonnateur doivent être revêtus de son visa.
Certains documents valent titre de recettes dès qu’ils sont signés de l’ordonnateur.
Les titres peuvent être individuels ou collectifs. La forme et le contenu des titres de
recettes sont fixés par une circulaire interministérielle de janvier 1975.
La loi du 22 juin 1994 crée au bénéfice du préfet une procédure d’émission d’office.
Elle permet à ce dernier de veiller au respect des décisions de justice portant annulation d’une
délibération entraînant une dépense pour la collectivité. C’est l’institution d’une procédure
d’émission d’office des états de recouvrement de créances nécessitées par l’exécution d’une
51
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
décision de justice. Cette loi complète la loi du 16 juillet 1980 relative aux astreintes en
matière administrative et à l’exécution des jugements par des personnes morales de droit
public.
Elle intervient dès la prise en charge par le comptable, qui doit porter dans ses écritures
l’ordre de recettes et qui est tenu d’opérer certains contrôles préalablement à l’opération
d’encaissement67.
En recettes, les contrôles que les comptables doivent exercer portent sur l’autorisation
de percevoir ainsi que, sur la régularité des réductions et annulation de recettes. Toutefois, le
contrôle tendant à s’assurer de l’autorisation de percevoir est largement formel ; il consiste à
vérifier par exemple que la perception des recettes fiscales et parafiscale a bien été autorisée
par la loi de fiances de l’année. Au cas exceptionnel et bien improbable où celle-ci n’aurait
pas été votée, le recouvrement par le comptable de recettes non autorisées est réputé nul et
engage sa responsabilité.
Une fois les opérations de contrôle faites, le comptable doit ensuite poursuivre le
recouvrement proprement dit de la créance pour la bonne fin du quelle il est tenu de faire
toutes les diligences nécessaires, notamment employer toutes les voies de sûreté et de
recouvrement à sa disposition. En recettes, c’est là que se situe la responsabilité principale des
comptables, qui sont tenus de justifier à la clôture de l’exercice, ou à l’expiration des délais
règlementaires, de la réalisation des droits pris en charge. On relèvera que la prescription des
droits n’est pas une cause d’exonération de la responsabilité des comptables (sauf si celle-ci
était intervenue avant leur entrée en fonction) dès lors qu’il leur appartient de veiller à
interrompre la prescription. Faute de l’accomplissement de cette obligation, les droits non
recouvrés et prescrits sont mis à la charge personnelle du comptable.
66
ASTIER F, op.cit, P 53.
67
BOUVIER M, ESCLASSAN M-C, LASSALE J-P, op.cit, P 401.
52
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Aussi, il peut être dérogé à la procédure de droit commun par la création de régies de
recettes dans lesquelles une même personne assure, pour le compte et sous le contrôle des
comptables, l’ensemble des opérations d’exécution, c’est-à-dire de constatation, de
liquidation, de recouvrement. La technique est utilisée aux fins d’atténuer les inconvénients
de la procédure générale (lourdeur des circuits, lenteur) dans certains services administratifs
donnant lieu à une rémunération (enseignement, musées…). La création de régies de recettes
doit être autorisée68.
Chacun de ses domaines réglementaires obéit à une logique par rapport aux autres
finalités. C’est sans doute la réglementation des dépenses publiques qui constitue l’élément le
plus sensible. En effet et suivant une illustration de Gabriel MONTAGNIER Gabriel : « les
principales sources de préjudice pour les finances publiques se rencontrent en pratique en
matière d’exécution des dépenses publiques ; les irrégularités y sont souvent plus
dommageables qu’en matière de recettes », il ajoutait qu’elles sont plus visibles, « la
dilapidation ou le détournement des fonds publics ayant un caractère plus spectaculaire que le
mauvais recouvrement des créances ». La conclusion est bien simple, « l’élaboration d’une
réglementation minutieuse pour l’exécution des dépenses publiques »69.
68
BOUVIER M, ESCLASSAN M-C, LASSALE J-P, op.cit, P 401.
69
MONTAGNIER G, « Principes de comptabilité publique », 2ème édition, Dalloz, 1981, P 113
53
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
2.1.1. L’engagement
L’engagement « est l’acte par lequel est constatée la naissance d’une dette »70.
L’engagement est donc l’acte par lequel l’ordonnateur crée ou constate à l’encontre de
la personne morale qu’il représente, une obligation de laquelle résultera une charge
(commande de fournitures, contrat de travaux, nomination d’un fonctionnaire…).
Comme les actes d’engagement sont soumis au contrôle des dépenses engagées, tous les
engagements donnent lieu à l’établissement par l’ordonnateur d’une fiche d’engagement
appropriée. Elle doit être accompagnée des pièces justificatives de la dépense et si nécessaire
les précisions utiles dans la partie réservée aux observations des services.
Afin d’assurer un bon suivi des autorisations de crédits, les ordonnateurs doivent tenir
une comptabilité des engagements. Cette comptabilité retrace :
70
Article 19 de la loi n° 90-21 du 15 août de 1990 relative à la comptabilité publique.
71
Art. 18 du décret exécutif n° 91-313 du 7 septembre 1991, fixant les procédures, les modalités et le contenu de
la comptabilité des ordonnateurs et des comptables publics.
54
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
2.1.2. La Liquidation
Pour ce qui est de la constatation de la dette, elle consiste à s’assurer de la réalité des
faits sur lesquels sont fondés les droits des créanciers, mais aussi de leur conformité aux actes
d’engagement. Ainsi, la liquidation des créances des entrepreneurs et fournisseurs résultent de
la constatation de l’exécution des travaux ou de la livraison des fournitures, mais aussi de leur
conformité aux stipulations des marchés74.
72
Article 5, 6 et 7 du décret exécutif n° 92-414 du 14-11-1992 relatifs au contrôle préalable des dépenses
engagées.
73
Article 20 de la loi n° 90-21 du 15 Août 1990 relative à la comptabilité publique.
74
MAGNEY J, « Elément de comptabilité publique », 3ème édition.L.G.D.J, 1996, P 72.
55
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
- La constatation du service fait par l’établissement public. Des preuves que la prestation a
été fournie régulièrement à l’Etat. C’est là l’une des conditions essentielles pour que le
paiement soit régulier.
- La nécessité de calculer exactement le montant de la dette de l’Etat et de s’assurer qu’elle
est bien exigible.
Trois procédures sont retenues en matière de liquidation :
Autrement dit, le terme liquidation s’explique par le fait qu’il s’agit à la fois de la dette
de l’Etat et d’en fixer le montant exact en argent, c'est-à-dire de la rendre liquide.
L’ordonnancement « c’est l’acte par lequel est donné l’ordre de payer la dépense
publique »76. Si la liquidation rend la dette publique certaine, elle n’a pas force exécutoire.
C’est la raison pour laquelle, la liquidation doit être expressément suivie par un acte
administratif appelé ordonnancement. C’est un acte qui établit la liaison entre l’ordonnateur et
le comptable public dans la procédure d’exécution des dépenses publiques, en permettant de
passer du stade des opérations administratives au stade des opérations comptables.
75
Voir à titre d’exemple, l’article 55 du code des marchés publics : « lorsqu’une clause d’actualisation de prix a
été prévue dans le marché, l’application de cette clause est subordonnée aux conditions suivantes :
- Le montant de l’actualisation peut être fixé soit d’une manière globale et forfaitaire et d’un commun accord,
soit par application d’une formule de révision de prix lorsqu’elle a été prévue au marché ». ……..
76
Article 21 de la loi n° 90-21 du 15 Août 1990 relative à la comptabilité publique.
56
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Le paiement est l’acte par lequel un organisme public se libère de sa dette. Il est du
ressort exclusif des comptables conformément au principe de séparation des tâches
administratives des tâches comptables. Toutefois, le paiement n’est pas une simple opération
de caisse, le comptable exerce un rôle important en matière de contrôle de la régularité de la
dépense. En tant qu’agent payeur, le comptable doit s’assurer avant d’admettre une dépense
au paiement :
Le règlement de la dépense peut intervenir suivant les modes de règlement prévus par la
réglementation : remise d’espèces (dans la limite des montants autorisés par la
réglementation), chèque sur le Trésor, mandat carte postale, virement postal ou bancaire. Le
seuil à partir duquel le paiement des dépenses publiques doit obligatoirement s’effectuer par
un virement à un compte postal, bancaire ou du Trésor est fixé par arrêté du ministre des
77
Art. 7 du décret exécutif n° 91-313 du 7 septembre 1991, fixant les procédures, les modalités et le contenu de
la comptabilité des ordonnateurs et des comptables publics.
57
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
finances78. Toutefois, certaines dépenses ne sont pas soumises à cette obligation. Il s’agit des
dépenses relatives aux opérations suivantes79 :
- Arrérages de pensions et leurs accessoires ;
- Créances dont les titulaires sont décédés ;
- Créances faisant l’objet de saisies-arrêts, oppositions, cessions, transports ;
- Créances dont les titulaires sont déclarés en faillite ou en liquidation judiciaire ;
- Créances indivises ;
- Secours et dépenses d’aide sociale ;
- Indemnités accordées aux sinistrés ;
- Avances sur frais de mission.
78
L’Arrêté du 17 novembre 1992 fixant le seuil au-delà duquel le paiement par virement des dépenses publiques
est obligatoire.
79
Article 164 de la loi n° 91-25 du 18 décembre 1991 portant loi de finances pour 1992.
58
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Liquidation
Simultanément
Elle consiste en le calcul du
conformité des
administrative montant de la dépense publique
mandats aux lois et
règlements en vigueur
par la trésorerie de la
wilaya.
Mandatement
Admission d’un
mandat et
établissement des
La phase Paiement
fiches de paiement
Effectué par le comptable public pour règlement des
comptable (trésorerie de wilaya) dépenses publiques.
Matérialisé par une fiche de
paiement
59
Chapitre 02 : Le budget de l’Etat et les opérations du Trésor public
Conclusion
Exécuter un budget, consiste à encaisser les recettes et payer les dépenses prévues et
autorisées.
Le recouvrement des recettes et le paiement des dépenses ne peuvent être réalisés sans
que les créances et les dettes ne prennent naissance et ne soit obligatoirement constatées par
un titre qui permet aux autorités locales de s’adresser à leur débiteurs, ou au contraire
désintéresser leur créances.
60
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Introduction
En fin de gestion l’unité de la comptabilité est réalisée par la centralisation de toutes les
comptabilités des comptables principaux du Trésor.
Chaque trésorerie est placée sous l’autorité d’un trésorier assisté d’un ou de deux fondés
de pouvoirs, la trésorerie de la wilaya de Bejaia est organisée en cinq (05) bureaux :
Le bureau des dépenses publiques ;
Le bureau du portefeuille et de la comptabilité ;
Le bureau du règlement et du recouvrement ;
Le bureau du contrôle et des vérifications ;
Le bureau de l’informatique.
Il est chargé :
- De réceptionner tous les mandats émis sur les budgets de l’Etat, des wilaya et des
établissements publics à caractère administratif dont il est comptable assignataire ainsi que
sur les comptes spéciaux du Trésor en vue de leur prise en charge et de leur admission en
dépenses ;
- De procéder aux vérifications prévues à l’article 36 de la loi n° 90-21 du 15 aout 1990
relative à la comptabilité publique ;
62
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
A cet effet, le bureau des dépenses publiques est composé de trois (03) subdivisions :
La subdivision du budget de fonctionnement et des comptes spéciaux ;
La subdivision du budget d’équipement ; les marches les contrats les conventions
La subdivision du budget de wilaya et des établissements publics.
Il est chargé :
63
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Il est chargé :
- D’assurer la centralisation de toutes les mandats émis et admis en dépenses sur les
budgets de l’Etat, des wilayas et des établissements publics à caractère administratif ;
- D’assurer la tenue de la comptabilité des crédits, du budget de l’Etat des comptes
spéciaux du Trésor ;
- D’assurer la prise en charge, l’exécution et l’apurement des oppositions
administratives et judiciaires ;
- D’assurer la tenue de la comptabilité des crédits des budgets de la wilaya et des
établissements publics à caractère administratif dont le trésorier est comptable assignataire
et de suivre la situation de leur trésorerie ;
- De vérifier, avant tout le règlement des mandats, la disponibilité des crédits, des fonds
ainsi que la limite des dotations autorisées ;
- D’établir les chèques de virement et de viser les titres de paiement direct ;
- D’assurer la comptabilisation, la régularisation et l’apurement des montants ré-
imputés ;
64
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Il est chargé :
65
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
- D’établir les rapports de vérification et notes de synthèse ainsi qu’un rapport annuel
d’analyse des conditions d’exécution du programme de vérification.
Il est chargé :
66
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
67
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
La nomenclature des comptes du Trésor est structurée selon l’organisation linéaire des
comptes, elle fait appel aux notions des groupes de comptes, de comptes généraux et des
comptes particuliers.
Regroupe les comptes par catégories, dans tout compte figure le chiffre du groupe dans
lequel il est classé.
Groupe 04 : correspondants.
Les groupes de comptes sont subdivisés en comptes généraux qui englobent des
opérations de nature particulière et présentent un caractère commun.
Ces comptes sont caractérisés par 02 chiffres, dont le premier est celui du groupe.
68
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Dans les groupes les comptes généraux sont subdivisés en sections, identifiées par un
numéro à 03 chiffres, dont les 02 premiers sont celui du compte général.
Les sections regroupent les opérations selon leur nature ou l’organisme.
69
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
70
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Certains comptes peuvent comporter plusieurs lignes s’il est nécessaire. Cette ligne est
caractérisée par un numéro à 3 chiffres. Dans ce cas, se sont les lignes ajoutées aux comptes à
6 chiffres du compte particulier qui constituent l’unité de compte distinct.
71
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Chaque ligne de compte peut être justifiée soit par la nécessité de comptabiliser
séparément les opérations des collectivités locales soumises au système de l’exercice
(exercice courant, exercice précédent, opérations hors budget) soit par l’obligation d’apporter
des justifications différentes, soit alors pour permettre en fin d’année un transport distinct des
opérations dans la comptabilité du comptable central.
Groupes 1 chiffre
- N° du compte particulier ;
- La ligne (sous compte) ;
- Les intitulés des comptes particuliers ;
- Désignation le comptable appelé à les utiliser ;
- Numéro de référence dans la situation statistique hebdomadaire ;
- L’expression (530 002 000) indique que le montant des comptes correspondants doit être
transporté en fin d’année au C/ 530 002 000 ;
- La lettre D signale les comptes dont les débits sont justifies au juge des comptes ;
- La lettre C signale les comptes dont les crédits sont justifies au juge des comptes ;
72
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
- La lettre S signale les comptes ou sous comptes pour lesquels un état de développement
des soldes doit être produit en fin de gestion et le cas échéant en cas de passation des
consignes ou inspections, la lettre A signale les comptes pour lesquels un état d’accord ;
état de rapprochement ; PV de caisse ou balance des comptes de dépôts doit être produit
en fin de gestion ;
- Observations (références des textes règlementaires).
A noter qu’il existe quatre comptes nécessaires qui fonctionnent au niveau de la TWB.
100 001 000 : Numéraire chez les comptables principaux (TP, TC, et TW) ;
110 002 000 : Recettes à transférer à l ’ACCT p/c BA – prélèvement (TW) ;
110 003 000 : Dépense à transférer à l’ACCT p/c BA – versement (TW) ;
520 001 000 : Compte courant postal des comptables principaux (TP, TC et TW).
Ce compte est le compte caisse des comptables principaux de l’Etat. Il est débité des
entrées de fonds et crédité des sorties de fonds.
Chaque comptable ne doit avoir qu’une seule caisse dans laquelle sont réunis tous les
fonds appartenant aux divers services dont il est chargé.
Les encaissements des produits divers et les paiements des dépenses influent sur le
solde de la caisse.
Le principe de passation des écritures chez les Trésoriers est le suivant :
Encaissements : débit du compte 100 001 000 par le crédit du compte d’imputation des
recettes.
73
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Décaissements : crédit du compte 100 001 000 par le débit du compte d’imputation des
dépenses.
Exemple 1
4 200,00 4 200,00
Versement en espèce
Source : documents internes de la TWB.
Exemple 2
Paiement des salaires du mois de Mars par l’établissement scolaire UFC par chèque
Trésor
Dont :
- CCP : 35 700,00 DA
- Compte Trésor : 63 300,00 DA
- Banque : 80 000,00 DA
Solution 14/03/2017
D 520 001 000 C D 403 001 001 C
74
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
63 300,00 80 000,00
Exemple
75
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Solution 14/03/2017
D 100 001 000 C D 110 002 000 C
- Le montant des chèques remis à l’encaissement par les comptables publics aux guichets de
la Banque d’Algérie quelle que soit la place sur laquelle ils ont été tirés (placés ou
déplacés). Ces chèques doivent être préalablement endossés au nom de la Banque
d’Algérie ;
En contrepartie des opérations précitées et portées au débit du compte 110 003 000, les
trésoriers créditent les divers comptes de recettes appropriés.
Exemple
Encaissement de divers chèques bancaires émis par le receveur des impôts de Tichy par
la Banque d’Algérie d’un montant de 1 200 000,00 DA.
76
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Solution 14/03/2017
D 110 003 000 C D 431 039 000 C
Compte 520 001 000 « Compte courant postal des comptables principaux »
Il reçoit :
Au débit (recettes) :
- Les versements ou virements effectués par les redevables ainsi que les chèques de
virement ou d’assignation remis au comptable et transmis par ses soins au centre des
chèques postaux ;
- Le montant des mandats postaux, mandats-cartes et mandats télégraphiques remis au
comptable et transmis par lui au centre des chèques postaux ;
- Le dégagement de l’avoir au compte courant postal et de l’encaisse en numéraire des
receveurs des régies financières rattachés par le crédit du sous compte concerner du
compte 520 004 000 « comptes courants entre les comptables secondaires et les
comptables principaux de l’Etat » ;
Au crédit :
- Le montant des virements effectués au profit des créanciers titulaires d’un compte
courant postal ;
- Le montant des taxes postales.
77
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Exemple
- TC « AMIZOUR » : 50 000,00 DA
- TC « AKBOU » : 150 000,00 DA
- TC « TICHY » : 70 000,00 DA
Solution 14/03/2017
D 520 001 000 C D 520 005 000 C
Ces comptes décrivent des opérations parvenues à leur destination finale, c’es-à-dire la
comptabilité du comptable principal chargé de les justifier à la cour des comptes.
78
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Exemple
Solution 14/03/2017
79
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Ces comptes retracent des recettes et des dépenses pour lesquelles une cause a empêché
leur imputation à un compte d’imputation définitive.
1. Les comptes budgétaires : 211 007 000, 212 007 000, 212 001 001 ;
2. Les comptes de transfert : 500 018 000 et 510 018 000 ;
3. Les comptes de mouvements de fonds : 431 007 001 et 510 001 000 ;
4. Manque d’indication : 500 001 001.
Exemple 1
Solution 14/03/2017
D 520 001 000 C D 212 001 001 C
80
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Exemple 2
A la fin de la journée après l’arrêt des écritures on a constaté un déficit de caisse d’un
montant de 15 000,00 DA.
Solution 14/03/2017
D 100 001 000 C D 510 001 000 C
15 000,00 15 000,00
Déficit de caisse
Source : documents internes de la TWB.
Exemple 4
Ré-imputer par le CCP d’un montant de 250 000,00 DA sous aucune indication.
Solution 14/03/2017
Les opérations du Trésor sont décrites les comptes de commerce, les comptes
d’affectation spéciale, les comptes d’avances et les comptes de prêts. Ces comptes sont
ouverts soit uniquement chez le Trésorier Principal d’Alger, soit chez tous les comptables.
81
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Sauf dérogation express prévue par la loi de finance, il est interdit d’exécuter, au titre
des comptes de commerce, des opérations d’investissement financier, de prêts ou d’avances,
ainsi que les opérations d’emprunt.
Les soldes des comptes de commerce apparaissant au 31 décembre sont repris en
balance d’entrée dans les écritures de la gestion suivante.
Les comptes d’affectation retracent des opérations qui, par suite d’une disposition de
loi de finances, sont financées au moyen des ressources particulières. En général et en cours
d’année, les comptes d’affection spéciale ne fonctionnent pas à découvert, à l’exception des
comptes dont une dotation d’appoint est prévue dans le budget général de l’Etat.
Dans tous les cas de figures, les comptes d’affectation spéciale dégagent un solde
créditeur ou nul à la clôture de la gestion.
Ces comptes font l’objet de décrets fixant les modalités de leur fonctionnement. Les
nomenclatures de recettes et de dépenses ainsi que les modalités de suivi et d’évaluation des
opérations sont fixées par voie d’arrêtés interministériels.
Les soldes créditeurs constatés en fin de gestion sur un compte d’affectation spéciale
font l’objet d’un report sur la gestion suivante au titre de ce même compte.
Les opérations de dépenses et de recettes réalisées sur les comptes d’affectation spéciale
s’exécutent dans les mêmes conditions que celles intervenant sur le budget général de l’Etat.
Exemple 1
82
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Solution 14/03/2017
Exemple 2
Transfert de recette par les régies financières concernant les fonds de solidarité
nationale d’un montant de 1 450 000,00 DA.
Solution 14/03/2017
Exemple 3
- TC : 300 000,00 DA
- Impôts : 25 000 000,00 DA
83
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Solution 14/03/2017
25 300 000,00
Exemple 4
Transfert par les domaines Bejaia d’une recette d’un montant de 26 000,00 DA
concernant la liquidation des entreprises.
Solution 14/03/2017
26 000,00 26 000,00
Les comptes d’avances décrivent les avances que le Ministre des Finances est autorisé à
consentir dans la limite des crédits ouverts à cet effet par la Loi de Finances.
Un compte d’avance distinct est ouvert pour chaque débiteur ou chaque catégorie de
débiteurs.
84
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Ces comptes retracent des prêts consentis par l’Etat dans la limite des crédits ouverts à
cet effet, soit à titre d’opération nouvelle, soit à titre de consolidation d’avances.
- Les prêts sont d’une supérieure à quatre ans, certains d’entre eux sont le résultat de la
transformation des avances consenties au titre des comptes d’avances ;
- Sauf disposition contraires d’une loi de finances, les prêts consentis par le Trésor
public sont productifs d’intérêts ;
- Le montant de l’amortissement en capital des prêts de l’Etat est pris en recettes au
compte du prêt correspondant.
Les correspondants du Trésor sont les organismes et particuliers qui, soit en application
des lois et règlements soit en vertu de conventions, déposant à titre obligatoire ou facultatif
des fonds au Trésor ou sont autorisés à procéder à des opérations de recettes et de dépenses
par l’intermédiaire des comptables du Trésor.
Les budgets annexes retracent les opérations des services non dotées de la personnalité
dont l’activité tend essentiellement à produire des biens ou des services cédés à titre onéreux.
Quand les lois de finances qui les concernent ne comportent pas des dispositions
spéciales, les opérations des budgets annexes sont prévues, autorisées et exécutées dans les
mêmes conditions que les opérations du budget général.
85
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Pour les transferts des dépenses ou de recettes le comptable mandataire envoie deux
séries de documents :
86
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Ce bordereau est revêtu du visa du chef de poste comptable et le cachet du poste ainsi
que le cachet codique rappelant le code de la wilaya correspondant au poste comptable.
Les transferts non réciproques s’il n’existe pour les opérations transférées qu’un
comptable assignataire (en principe TPA ou l’ACCT).
Mais pour les transferts non réciproques comportent plusieurs comptes et plusieurs
lignes :
- Le TW : le comptable mandataire ;
- Le TPA : le comptable assignataire des comptes spéciaux du Trésor.
Exemple 1
Encaissement d’une recette relative au paiement des frais du concours d’un montant de
500,00 DA pour le compte 198 0000 130/ 28 en espèce.
Solution 14/03/2017
D 100 001 000 C D 500 005 001/98 C
500,00 500,00
Encaissement des frais de concours
Exemple 2
Paiement d’un chèque du Trésor certifié (316) d’un montant de 120 000,00 DA en
espèce.
88
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Solution 14/03/2017
Les comptables du Trésor lui apportent leur concours par la production, à des dates
impératives de situations décadaires dressées à partir des éléments de leur comptabilité arrêtée
les 10, 20 et derniers jours de chaque mois (journée complémentaire comprise).
La situation décadaire (modèle NC 11) est conçue en vue de faire apparaitre sous un
certain nombre de rubriques entre lesquelles les comptes de la nomenclature sont réparties, le
montant des opérations en recettes et en dépenses effectuées au titre de ces comptes depuis le
1er janvier, c'est-à-dire non compris la balance d’entrée.
Ces montants sont portés dans la colonne « Dépenses » ou « Recettes » suivant les cas.
Chaque colonne est totalisée. Le total des dépenses doit être égal au total des recettes.
La situation statistique décadaire doit être adressée par la voie la plus rapide à L’Agent
Comptable Central du Trésor (S/ Direction de la comptabilité publique) pour les arrêtés des
10, 20 et derniers jours du mois au plus tard le lendemain soir de cet arrêté.
Il y a donc nécessairement concordance entre les résultats des écritures d’après les
balances générales et les résultats de la situation décadaire établie au dernier jour du mois.
89
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Ils constituent la traduction des résultats portés sur les livres comptables et l’inventaire
des opérations à une date déterminée.
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Exercice : Compléter le tableau suivant (TR 6) par les données des exemples précédents :
91
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
B. Dépenses
N° des Par le crédit des comptes Operations Totaux par
comptes Caisse Prélèvement a la C.C.Postal d’ordre compte
débités Numéraire B.C.A (Débit)
403 001 001 35 700,00 143 300,00 179 000,00
520 005 000 270 000,00 270 000,00
510 005 001/16 120 000,00 120 000,00
212 001 001 750 000,00 750 000,00
520 005 000 350 000,00 350 000,00
520 004 000 1 450 000,00 1 450 000,00
520 004 000 25 000 000,00 25 000 000,00
520 005 000 300 000,00 300 000,00
520 010 000 26 000,00 26 000,00
100 001 000 19 000 000,00 19 000 000,00
120 000,00 19 000 000,00 1 055 700,00 27 269 300,00 47 445 000,00
TOTAL DE CONTROLE 48 914 700,00
Source : établi par nous même sur la base des exemples précédents.
Commentaire
Le contrôle des résultats de relevé journalier des opérations (TR6) nécessite deux
vérifications :
1ère vérification :
Le total des opérations d’ordre (Débit) égale au total des opérations d’ordre (Crédit).
Débit = Crédit 27 269 300,00 DA
2ème vérification :
Méthode 1 : ݔ+ ݕ′ = ݔ′ + ݕ
Dont :
ݔ: Totaux des comptes débités ݕ: caisse numéraire+ prélèvement a la B.C.A+ C.C.P
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
ݔ′ : Totaux des comptes crédités ݕ′ : caisse numéraire+ versement a la B.C.A+ C.C.P
ݔ: 47 445 000,00 DA
ݕ: 120 000,00+19 000 000,00+1 055 700,00 = 20 175 700,00 DA
ݔ′ : 28 739 000,00 DA
ݕ′ : 19 700,00+1 200 000,00+250 000,00 = 1 469 700,00 DA
A la fin de chaque mois, le Trésorier établie une balance générale des comptes du grand
livre (modèle NC 12).
L’imprimé de la balance générale des comptes se présente sous la forme des feuilles non
reliés sur lesquels sont seuls imprimés les titres et les en-têtes des colonnes.
Le Trésorier inscrit :
Dans la première colonne les numéros de seuls comptes qui ont fonctionné dans
sa comptabilité et en regard les sommes correspondantes ;
Dans deux colonnes distinctes (colonne 3 et 6) les balances d’entrées débitrices
et créditrices ;
Dans les colonnes 4 et 7 le montant débiteur et créditeur des opérations de la
gestion ;
Dans les colonnes 5 et 8 le total général des débits et crédits de chaque compte ;
Et enfin dans les colonnes 9 et 10, le solde débiteur ou créditeur de chaque
compte.
A droit le de la balance sont prévues quatre colonnes en blanc qui sont utilisées en fin
de gestion pour l’inscription, dans les deux premières colonnes 11 et 12 des opérations
d’ordre de fin d’année, et dans les dernières colonnes, des soldes débiteurs et créditeurs de
chaque compte et qui seront repris en balance d’entrée l’année suivante.
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Les Trésoriers sont tenus de produire au soutien de leur compte de gestion les pièces
justificatives des recettes et des dépenses qu’ils ont effectuées dans l’exercice de leurs
fonctions. Avant d’être transmises à la cour des comptes, ces pièces doivent être vérifiées par
la sous-direction de la comptabilité publique.
Leur vérification, qui exige certains délais doit être entreprise à une date aussi
rapprochée que possible de la réalisation des opérations.
Cette considération entraine l’obligation fait aux trésoriers d’envoyer les justifications
prescrites par l’instruction suivant la périodicité mensuelle.
Indépendamment des comptes de gestion distincts qu’il peut rendre pour les
collectivités secondaires et établissements publics dont il est comptable principal et le cas
échéant pour les budgets annexes, le Trésorier, comptable principal du Trésor, rend chaque
année un compte de gestion au titre des opérations qu’il a effectuées pour le compte de l’Etat.
Les conditions d’établissements et de production du compte de gestion proprement dit
feront l’objet d’une instruction particulière. Mis en état, d’examen par la sous-direction de la
comptabilité publique, il est déféré au juge des comptes.
La normalisation générale des comptes du Trésor indique, par la lettre S portée dans la
colonne 8, les comptes dont les soldes doivent être justifiés, c’est-à-dire ceux qui doivent
faire l’objet à la fin de chaque gestion personnelle ou annuelle, d’un état de développement
des soldes.
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Ces états donnent, opération par opération, le détail de celles qui ne sont pas apurées et
précisées.
Pour chacune d’elles, la date d’origine, le montant et le motif du non-apurement. Cette
dernière indication peut faire l’objet d’une note spéciale annexée dans le cas où contexture de
l’imprimé ne permet pas de consigner tous les renseignements souhaitables.
La sous-direction de la comptabilité publique peut ainsi s’assurer que l’apurement est
régulièrement poursuivi et droit, le cas échéant, mettre en jeu la responsabilité du comptable
s’il n’intervient pas dans les détails prescrits.
Certains comptes d’imputation provisoire, compte 510 001 000 « dépenses divers à
classer et à régulariser », font l’objet d’une surveillance particulière et donnent lieu à
l’établissement de deux états de développement des soldes, à la date du 30 juin et à celle du
31 décembre.
Les états annuels sont transmit le15 février suivant l’année considérée à la sous-
direction de la comptabilité publique. Après une première vérification, ils sont renvoyés le 15
Mars aux trésoriers que les annotent des régularisations intervenues et les adressent à nouveau
à la sous-direction de la comptabilité publique, à l’appui du compte de gestion.
Les rectifications d’écritures ont pour objet d’annuler des écritures erronées. Elles
reposent sur un principe très simple en apparence (toute écriture erronée est compensée par
une écriture inverse. Ainsi tout débit ou tout crédit porté par erreur à un compte est compensé
par la passation d’un crédit ou d’un débit de même montant à ce compte.
Mais cette procédure, qui est la règle en matière de comptabilité privée, ne peut être
appliquée qu’à titre exceptionnel en ce qui concerne la comptabilité publique. En effet, les
comptables doivent plus souvent justifier les débits et les crédits de chaque compte, et par
conséquent arrêter ces débits et crédits au montant des pièces justificatives produites au juge
des comptes.
Pour ce faire, les écritures comptabilisées à tort sont annulées par une écriture inverse,
mais cette dernière est enregistrée pour mémoire à l’encre rouge. Le débit constaté pour
mémoire entraine une réduction de la masse créditrice du compte, de même le crédit
95
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
enregistré pour mémoire entraine une réduction de la masse débitrice du compte intéressé.
C’est cette procédure que l’on désigne sous le nom de « contrepartie ».
Lorsqu’une écriture a été passée pour une somme insuffisante, la rectification par
écriture de contreparties devient inutile puisqu’il suffit de passer une écriture complémentaire
faisant référence à l’opération initiale, pour porter cette dernière à un montant suffisant.
Lorsque l’erreur porte sur un compte d’attente qui ne se justifie ni en débit ni en crédit,
conformément aux indications portées dans la colonne « justifications » de la nomenclature
des comptes, ou dont les masses peuvent être justifiées par une simple déclaration de recettes
se référant à une écriture d’ordre interne, les redressements sont obtenus par une écriture
effective, comme en matière de comptabilité privée.
Les sommes indûment perçues sont portées au crédit du compte 431 001 000
« Reliquats-Restes à payer à des particuliers », au débit duquel seront imputés les
remboursements.
Les sommes indûment payées sont imputées, à défaut d’un autre compte spécialiser, au
débit du compte 510 001 000 « Dépenses divers à classer et à régulariser », au crédit duquel
seront imputés les reversements effectués par les tiers, ou par les comptables responsables du
paiement irrégulier.
Ces opérations sont donc traitées comme des opérations nouvelles, et non comme des
rectifications d’écritures.
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Lorsqu’il est constaté, au moment de l’arrêté journalier des écritures, une discordance
entre les écritures et le montant de l’encaisse, les écritures doivent être immédiatement
ajustées. L’excédent de caisse est compensé par un crédit au compte : 431 001 000
« Reliquats-Restes à payer à des particuliers ».
Tel est le cas notamment lorsque la direction constate des discordances entre les pièces
justificatives et les écritures à l’occasion de la mise en état d’examen des comptes de gestion.
Elle prescrit alors aux comptables les redressements qui s’imposent, et leur donne pour ce
faire toutes les directives nécessaires.
Tel est le cas d’autre part, lorsque les rectifications d’écritures portent sur des comptes
de transfert. Il convient dans ce cas de faire la distinction entre les deux situations suivantes.
Avant l’envoi des bordereaux de transfert aux comptables assignataires, l’initiative des
redressements d’écritures appartient au comptable mandataire, qui procède suivant le cas soit
à la passation d’une écriture complémentaire, soit à la passation d’une écriture de
contrepartie, les bordereaux de transfert étant envoyés en fin de mois, dès l’arrêté des
écritures du mois considéré, l’écriture de contrepartie doit porter obligatoirement sur le « mois
courant ».
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
En effet ces comptes faisant intervenir deux comptables pour chaque opération, il
importe que cette dernière soit passée pour le même montant par les comptables intéressés,
qu’elle soit régulière ou non.
Le principe a donc été posé, que l’initiative des redressements devait appartenir
exclusivement aux comptables assignataires.
Dès que le mandataire constate une erreur sur une opération déjà transférée, il doit
immédiatement prendre la tâche du comptable assignataire, et lui demande, soit de confirmer
le montant du transfert effectué, en vue d’opérer un transfert complémentaire, soit de rejeter
l’opération.
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Dans les contreparties « aux deux comptes », les différentes fiches sont établies
entièrement à l’encre rouge, et revêtues de la mention « contrepartie aux deux comptes »
(débités et crédités pour mémoire).
Exemple
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
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Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Dans toutes les contreparties, les fiches doivent porté la mention « mois courant »
lorsque l’écriture erronée est redressée au cours du même mois, et que par conséquent les
contreparties doivent être réduites du montant des opérations de ce mois ou la mention
« antérieur » si la réduction doit être opérée sur le montant des opérations constatées depuis le
début de la gestion.
Les fiches doivent enfin indiquer de façon explicite le motif de la rectification, et porter
référence à la date de l’écriture erronée, ainsi qu’au numéro de l’article passé au journal
général par le service de la comptabilité.
Le service de la trésorerie qui a pris l’initiative d’établir les fiches d’écritures, les
transmet chaque jour, appuyées des pièces justificatives, au service de la comptabilité.
Ce dernier passe les contreparties au journal général, porte sur les fiches la référence à
l’article du journal général sous lequel l’écriture est passée, et y appose son visa.
Lorsqu’il constate une erreur sur une opération qui lui a été transférée, ou lorsqu’il a été
saisi d’une anomalie par le comptable mandataire, le comptable assignataire a le choix entre
porter l’opération au compte de « recettes (ou dépenses), à classer et à régulariser » si
l’irrégularité pour être redressée rapidement par simple échange de correspondance avec le
comptable mandataire.
Ou rejet purement et simplement le transfert erroné.
109
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Le rejet des opérations de transfert apparait dès lors comme une opération nouvelle, et
non comme une véritable rectification d’écritures.
En cours de décade :
Les mentions « Contrepartie au compte débité (ou crédité) » et contrepartie aux deux
comptes sont également transcrites à l’encre rouge.
Pour éviter toute discordance entre les écritures comptabilisées par leurs soins, et celles
reprises par l’atelier mécanographique, les comptables devront appliquer scrupuleusement les
principes suivants :
Toutes les fiches d’écritures de contrepartie au cours d’une décade devront être
enregistrées au journal général au titre de cette décade ;
Aucune fiche d’écriture de contrepartie ne devra être transmise à la direction avant
d’avoir été comptabilisée et avoir été complétée de la référence à l’article du journal général
correspondant ;
110
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Après l’envoi des TR 6 les fiches d’écritures de contreparties ne pourront plus être
comptabilisées, ni envoyées au titre de la décade expirée ; elles seront alors comptabilisées et
transmises au cours de la décade suivante.
Tout manquement à ces prescriptions entrainerait le rejet des documents incomplets.
En fin de mois :
Lors de l’arrêté mensuel du journal général, les sommes inscrites pour mémoire à
l’encre rouge se trouvent comprises dans l’addition des débits et des crédits.
Pour assurer la concordance des écritures du mois avec les pièces justificatives, le total des
débits et le total des crédits doivent être diminués :
Du montant unitaire des contreparties « simples » ;
Du double du montant des contreparties « aux deux comptes ».
Ces diminutions sont constatées à l’encre rouge et portent référence aux articles de
contreparties correspondants.
Les contreparties « simples » sont inscrites au grand livre général en débit au compte
débité, et en crédit au compte crédité.
Dans la colonne « montant des opérations » comme une écriture normale à l’encre
ordinaire, lorsqu’il s’agit d’une ré-imputation au débit ou au crédit du compte.
Dans la colonne « contrepartie » à l’encre rouge, lorsque le compte est débité ou crédité
pour mémoire.
Les contreparties « aux deux comptes » sont enregistrées au grand livre général, en
débit au compte débité et en crédit au compte crédité, à l’encre rouge, dans les colonnes
« contreparties » de chaque compte.
111
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Ces diminutions sont appliquées sur le total des opérations du « mois courant », elles
portent sur le total des opérations enregistrées depuis le début de la gestion (mois courant +
antérieurs) si l’opération erronée a été comptabilisée à la cour des mois antérieurs.
Le 31 décembre, les comptables principaux, après avoir constaté dans leurs écritures les
derniers versements d’encaisse en numéraire des régisseurs de recettes rattachés à leur poste,
doivent arrêter définitivement le compte 110 001 « Numéraire chez les comptables
principaux ».
Les fonds en caisse sont reconnus par un mandataire dûment habilité par le préfet du
département qui dresse, à cette occasion, un procès-verbal établi en trois exemplaires.
A noter qu’un procès-verbal de valeurs détenues en portefeuille est établi dans les
mêmes conditions au titre de la comptabilité-valeur.
112
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Le compte 520 001 000 « compte courant postal des comptables principaux » fait aussi
l’objet d’un arrêté définitif au 31 décembre. Un état de rapprochement est établi, à cette
occasion, contradictoirement avec le CCP (centre des chèques postaux).
Les différences éventuelles apparaissant entre le solde du dernier relevé de l’année
considérée transmis par le CCP et celui figurant dans les écritures du comptable doivent être
justifiées par les avis de débit et les avis de crédits attendus, parmi lesquels figurent
notamment les derniers versements effectués par les régisseurs de recettes qui sont tenus de
solder au 31 décembre leur compte au profit de celui de leur comptable de rattachement.
Comme à la fin de chaque mois, les comptables principaux disposent d’une journée
complémentaire pour intégrer dans leur comptabilité les écritures internes, ainsi que les
écritures de virement postal ou bancaire qui n’ont pu être employées en crédit au 31 décembre
de l’année civile.
Ces dernières opérations, ils utilisent, dans les conditions habituelles, les comptes de
« fonds réserves p/c de dépenses ….. Payables par virements différés » 212 012 000, 212 013
113
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
000 et 212 014 000, pour les opérations budgétaires, et le compte 327 001 000 pour les
dépenses des comptes spéciaux du Trésor.
Après passation de ces dernières opérations, les comptables principaux établissent une
première balance provisoire des comptes et la font parvenir à la sous-direction de la
comptabilité publique dans le courant du mois de janvier.
Tous les comptes ou lignes de comptes pour lesquels la nomenclature porte, en regard
dans la colonne 5, la mention « 530 002 000 », et tous les comptes spéciaux du Trésor pour
lesquels la clôture a été prononcée par une loi de finances sont soldés et leurs masses ou
soldes transportés dans la comptabilité du Comptable Central du Trésor par l’intermédiaire du
compte 530 002 000 « comptes d’ordre, de centralisation et d’apurement de fin d’année ».
- Tous les comptes budgétaires d’imputation définitive, (compte général 20) ; et tous les
comptes de charges et profits de la dette (compte général 36), en vue de l’imputation de leurs
soldes dans les écritures du Comptable central soit au compte 600 001 000 « résultats
définitifs des opérations budgétaires », soit au compte 600 003 000 « profits et pertes résultant
de la gestion des opérations de la dette de l’Etat » ;
- Tous les comptes spéciaux dont la clôture à été prononcée par une loi de finances, en
vue de l’imputation de leur solde au compte 600 002 000 « profits et pertes des comptes
spéciaux du Trésor définitivement close » ;
- Chaque ligne débitrice et créditrice des comptes de dotation 305 003 000, 305 004
000, 305 005 000 et 305 006 000, en vue de leur centralisation et de la constatation de leur
apurement dans la comptabilité centrale ;
114
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
- Enfin tous les comptes de transferts non réciproques, et chaque ligne de débit et de
crédit des comptes de transferts réciproques en vue de leur centralisation et de la constatation
de leur équilibre dans les écritures du Comptable Central du Trésor.
Après passation des écritures d’ordre de 1ère catégorie, les comptables sont en mesure
d’arrêter définitivement chacun des comptes dont les soldes, ou les masses constituent la
balance de sortie et de dresser la balance générale définitive des comptes de la gestion
expirée.
Les opérations d’ordre de 2ème catégorie servent à constater dans la comptabilité des
trésoriers les changements de comptes, ou de lignes de comptes qui interviennent entre deux
gestions, ainsi que le transport à des comptes ou des lignes de comptes nouvellement créés
des soldes ou des masses apparaissant à des comptes définitivement supprimés.
Ces écritures, constatées directement au journal général et au grand livre après l’arrêté
des comptes, ont pour objet d’assurer la liaison entre la balance de sortie, constituée par les
soldes débiteurs, (ou les masses) figurant sur la balance générale définitive, et la balance
d’entrée à reprendre dans la gestion nouvelle.
Sous réserve de cas exceptionnels, les écritures d’ordre de cette nature ne doivent donc
entraîner aucune modification des soldes, (ou des masses), apparaissant dans leur comptabilité
après la passation des écritures d’ordre de 1ère catégorie.
Dès l’arrêté des écritures, les comptables transcrivent à l’encre rouge sur le journal
général et le grand livre de la nouvelle gestion les opérations de balance d’entrée.
Cette balance est en principe immuable jusqu’à la passation des écritures d’ordre de
l’année suivante. Toutefois les trésoriers peuvent être appelés ultérieurement à y apporter
diverses modifications lorsqu’il s’avère nécessaire d’opérer des rectifications d’écritures au
titre de la gestion expirée.
Les redressements sont en principe laissés à l’initiative des comptables tant qu’ils
restent en possession de leur compte de gestion ; après cet envoi, les balances d’entrée ne
peuvent être rectifiées que sur instruction spéciale de la sous-direction de la comptabilité
publique.
116
Chapitre 03 : Essai de la tenue de la comptabilité de Trésorerie de Wilaya de
Bejaia (TWB)
Conclusion
A noter que l’exécution de ces missions est facilitée par le recours à l’outil informatique
qui a été mis en place récemment, et dont il faut développer et encourager l’usage.
117
Schéma n° 02 : L’organigramme de la Trésorerie de la Wilaya de Bejaia (TWB)
Le Trésorier de
Wilaya
Conclusion générale
117
Conclusion générale
L’étude que nous avons effectuée au sein du Trésor de Wilaya de Bejaia, nous a permis
de confirmer que le trésorier est personnellement responsable de toute irrégularité dans
l’exécution des opérations suivantes :
- Mauvaise répartition des fonctions entre les organes de l’exécution de dépenses publiques,
particulièrement entre les comptables publics et les contrôleurs financiers ;
- Les recettes budgétaires sont parfois insuffisantes pour couvrir l’ensemble des charges
publiques, ce qui engendre le problème de trésorerie.
Enfin, on peut qualifier le Trésor comme étant un gardien des grands équilibres ; cette
caractéristique du Trésor est le couronnement de l’ensemble des missions qu’il remplit.
118
Bibliographie
Bibliographie
Ouvrages
Dictionnaire
Guides et manuels
Constitution 1976.
Loi n° 84-17 du 07 juillet 1984 relative aux lois de finances.
Loi n° 90-08 du Avril 1990 relative à la commune.
Loi n° 90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique.
Bibliographie
Décrets exécutifs
Arrêtés
L’Arrêté du 17 novembre 1992 fixant le seuil au-delà duquel le paiement par virement des
dépenses publiques est obligatoire.
Bibliographie
Instructions
REMERCIEMENT
DÉDICACES
Introduction ......................................................................................................................04
Conclusion.........................................................................................................................36
CHAPITRE 02: L’exécution du budget de l’Etat et les opérations du Trésor public .....37
Introduction ............................................................................................................................37
Conclusion.........................................................................................................................60
Introduction .....................................................................................................................62
Conclusion ……………………………………………………………………………..117
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………….118
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
La nomenclature des comptes du Trésor
Compte général 10
Compte général 11
110 002 000 : « Recettes à transférer à l’ACCT P/C Banque d’Algérie (prélèvement) »
110 003 000 : « dépenses à transférer à l’ACCT P/C Banque d’Algérie (versement) »
Compte général 20
Compte général 21
212 012 000 : « Fonds réserves-dépenses ordinaires payables par virements différés-exercice
courant »
212 013 000 : « Fonds réserves-dépenses d’équipement payables par virements différés-
exercice courant »
Compte général 30
302 038 001 : « Exécution des décisions de justice rendues au profit de particuliers portant
condamnation pécuniaire de l’Etat et de certains organismes-Etat »
311 001 000 : « Recettes à transférer au TP au titre des comptes spéciaux du Trésor »
312 007 002 : « Recettes à transférer P/C fonds communal et de wilaya de garantie »
312 069 000 : « Recettes à transférer au TP P/C fonds spécial de solidarité nationale »
Compte général 32
327 001 000 : « Fonds réserves - dépenses des comptes spéciaux payables par virements
différés »
Compte général 40
Compte général 43
431 039 000 : « Chèques émis en règlement d’impôts, droits et taxes déposés par les receveurs
des RF auprès des comptables principaux »
Compte général 50
Compte général 51
510 007 000 : « Avances diverses des receveurs des RF et des TC, des secteurs sanitaires et
des CHU à régulariser »
520 005 000 : « Compte courant entre TC, secteurs sanitaires et des CHU et TW »
Compte général 53
Compte général 60
Abstract
The Treasury is considered to be an executing agency for the financial operation of the
State. It is responsible carrying out the disbursements provided for in the finance act and to
carry out any financial transaction at the expense of the public authorities. It also plays an
important role in the management of accounts with Treasury correspondents (such as local
authorities, public administrative institutions) which have an account with the Treasury, by
obligation or free choice.
Maintaining the Treasury accounting records the revenue and expenditure operations of
the general budget and special accounts and the movements in the execution of budgets and
treasury operations.