CEM Generalites
CEM Generalites
CEM Generalites
du
Chapitre II
De façon typique, ces règles sont rassemblées pour constituer des directives. On peut par
exemples citer les directives :
• jouet,
• machine (transport matière, outil de production, …)
• automobile,
• dispositifs médicaux,
• CEM,
• basse tension, …
Ensuite, des comités techniques tels que le Comité Européen de Normalisation en
Electrotechnique (CENELEC), la Commission Electrotechnique Internationale (CEI), le
Comité International Spécial des Perturbations Radioélectriques (CISPR), établissent la
réglementation sous forme de publications référencées. Puis, chaque pays doit rédiger ses
propres conventions sous forme de décrets, lois ou normes qui sont fortement inspirés des
articles des comités techniques.
Dorénavant, tout produit commercialisé en Europe doit répondre à ces directives et donc avoir
le label "Conformité Européenne" (ou Certified Europe) et l’indiquer en affichant
l'estampillage CE.
II.3 Le marquage CE
Les principaux objectifs sont :
* de rapprocher les législations des pays participants,
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Chapitre 2
Les travaux du LMP sont particulièrement concernés par les directives CEM et basse tension.
Les champs continus ne sont pas gênants pour les circuits électroniques, mais les
perturbations ponctuelles sont souvent très intenses et peuvent être fatales à l'électronique
(exemple, les rayons cosmiques et en particulier solaires).
A cela il faut ajouter toute l'activité électrique issue des systèmes conçus et mis en service par
l'homme comme on le verra plus tard (télécommunications, radars, télévision, …).
Les perturbations électromagnétiques sont gênantes, pour la sécurité des personnes, et aussi
depuis que notre civilisation jouit de la radio et de la téléphonie. Elles concernent un circuit
électrique ou électronique dont le fonctionnement est affecté par un autre circuit ou par un
phénomène électrique extérieur à l'application.
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Généralités sur la cem
Elles peuvent être générées par des phénomènes transitoires ou à une fréquence quelconque
(de la BF à la HF).
En pratique les problèmes sont traités grâce au concept source/victime (Figure II-1). En effet,
il existe un signal perturbateur émis par une source, qui par couplage avec la victime crée une
interférence électromagnétique, laquelle se traduit par une perturbation électromagnétique.
Ceci peut être bénin quand il s'agit d'une mauvaise écoute ou d'une image vidéo "enneigée"
mais peut devenir dramatique quand il s'agit d’un radar, d’un système de communication, etc.
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Chapitre 2
Les
signaux utiles
deviennent
des
parasites
Foudre
ESD
Les radars, les satellites, les réseaux vidéo utilisent des Ondes ElectroMagnétiques (OEM)
avec des porteuses de fréquence différente. Par conséquent, le signal utile de l'un devient
perturbateur pour l'autre. De même, toutes ces ondes induisent des courants sur tous les
conducteurs qu'elles illuminent.
Ainsi, trois catégories distinctes peuvent être identifiées parmi les sources de perturbation qui
découlent de l'activité humaine :
• les sources de rayonnement électromagnétique direct créé par les systèmes, tels que
les émetteurs radio et télévision, les radars, les téléphones mobiles, etc.,
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Généralités sur la cem
• les sources de perturbations indirectes, issues de l'électricité telles que les lignes de
transport d'énergie, les moteurs électriques, les alimentations à découpage, l'éclairage
fluorescent, etc.,
• les Décharges ElectroStatiques (ESD de l'anglais ElectroStatic Discharge) qui
concernent les objets en mouvement et le corps humain.
Aussi les appareils peuvent être perturbés par des interférences qui se propagent grâce aux
câbles d'alimentation ou à la propagation hertzienne et, malgré toute cette pollution d'OEM,
les systèmes doivent avoir un fonctionnement correct. Lorsque les perturbations transitent par
les câbles, on parle de "CEM conduite". Lorsqu’elles choisissent les airs on parle de "CEM
rayonnée". Si le système est une source on étudiera son "émission", si c'est une victime on
étudiera sa "susceptibilité" ou son "immunité".
Pour faire ce travail, nous pouvons nous adosser sur des normes, qui généralement prennent
en compte suffisamment de cas pour nous assurer un fonctionnement correct si on respecte les
niveaux requis. En effet, les normes sont prévues pour que chaque appareil :
• perturbe le moins possible son environnement (émission),
• puisse fonctionner correctement dans un environnement pollué (immunité).
Bien sûr, les niveaux fixés dépendent de l'endroit où les systèmes vont devoir travailler. A ce
titre les normes prévoient trois classes :
• classe A, pour les produits destinés à être utilisés en milieu industriel ou commercial,
• classe B, pour les produits résidentiels et d'industrie légère,
• classe C, pour les instruments de tests.
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Chapitre 2
Quatre bandes subdivisent la gamme de fréquence des normes d'émission qui s'étale de 9kHz
à 1GHz, soit :
• bande A, pour les fréquences de 9kHz à 150kHz,
• bande B, pour les fréquences de 150kHz à 30MHz,
• bande C, pour les fréquences de 30MHz à 300MHz,
• bande D, pour les fréquences de 300MHz à 1GHz.
A titre d'exemple, le Tableau II-1 indique quelques normes d'émission conduite avec leur
domaine d'application et leur gamme de fréquence.
Référence Domaine d'application Référence Bande
européenne internationale
EN 55011 Limites et méthodes de mesure des caractéristiques de perturbations CISPR 11 Bande B
radioélectriques des appareils Industriels, Scientifiques et Médicaux
(ISM) à fréquence radioélectrique.
EN 55013 Limites et méthodes de mesures des caractéristiques de perturbations CISPR 13 Bande A
électromagnétiques des récepteurs de radiodiffusion et des appareils et
associés. Bande B
EN 55014 Limites et méthodes de mesure des perturbations électromagnétiques CISPR 14 Bande B
des appareils électro-domestiques et des outils portatifs, relatives
aux fréquences radioélectriques.
EN 55015 Limites et méthodes de mesure des perturbations électromagnétiques CISPR 15 Bande A
des lampes à fluorescence et des luminaires, relatives aux fréquences et
radioélectriques. Bande B
EN 55022 Limites et méthodes de mesure des caractéristiques de perturbations CISPR 22 Bande B
radioélectriques produites par les appareils de traitement de
l'information.
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Généralités sur la cem
Les signaux parasites, qui peuvent être directs ou issus d'un rayonnement, vont pouvoir
transiter sur les câbles d'alimentation ou de commande. Selon leur sens de propagation, on
définit alors deux modes : le mode différentiel ou le mode commun.
Le mode différentiel (Figure II-3) concerne les courants qui se propagent en sens inverse sur
une paire bifilaire par exemple. Typiquement le courant consommé par une application est de
mode différentiel.
imd
Zs Ze
imd
Figure II-3 : Les courants se propagent en mode différentiel. Les liaisons application/boîtier
et boîtier/plan de référence sont "matérialisées" par leur capacité parasite, ici en pointillés.
Le mode commun concerne les courants qui se propagent dans le même sens sur une paire
bifilaire et qui reviennent par l'isopotentiel de référence via les capacités parasites.
imc/2
Zs Ze
imc/2
imc
Figure II-4 : Les courants se propagent en mode commun. Les liaisons application/boîtier et
boîtier/plan de référence sont "matérialisées" par leur capacité parasite, ici en pointillés.
La plupart du temps ces deux modes coexistent, ce qui déséquilibre les courants sur les fils
victimes.
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Chapitre 2
Si des courants se propagent, c'est qu'ils se sont préalablement couplés avec le système
victime. Pour ce faire ils ont plusieurs possibilités :
• couplage par liaison directe,
• couplage par impédance commune,
• couplage par "carte à châssis",
• couplage par diaphonie inductive ou capacitive,
• couplage par champ à fil,
• couplage par champ à boucle.
Ces couplages étant disponibles dans de nombreux ouvrages [1] [2] [3] [4] …, ne sont pas
détaillés ici.
Les résultats de notre équipe sont exposés dans les chapitres suivants.
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Généralités sur la cem