Finances Publiques
Finances Publiques
Finances Publiques
DE FINANCES
PUBLIQUES
Dr SOW
Dès lors, il est nécessaire de laisser fonctionner les marchés sans intervention
étatique.
1. La persistance d’une situation de sous-emploi
Conséquences
B. Approche keynésienne
L’ État doit alors avoir pour rôle de stimuler la demande lorsqu’elle est
insuffisante afin d’éviter des situations de chômage chronique.
2. Les problèmes de monopoles naturels
➢ Il existe des situations pour lesquelles la concurrence n’est pas possible car
elle conduit à des situations inefficaces.
➢ C’est le cas des activités nécessitant des coûts fixes tellement élevés que le
coût de production est minimisé si une seule entreprise fournit tout le
marché.
Biens
Trois publics purs
Catégories
Biens
publics
de biens mixtes
publics Biens
publics sous
tutelle
4. Les biens publics
➢Non rivalité
➢Non exclusion
4. Les biens publics
➢ Défaillance du marché et donc l’Etat doit intervenir pour produire ces biens en
taxant les agents économiques
II. Conséquences de l’intervention de l’Etat
Conséquences de l’intervention de l’Etat
La politique fiscale
La loi de finances de l’année (LF initiale) prévoit et autorise, pour chaque année
civile, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat.
La loi de règlement constate les résultats financiers de chaque année civile et rend
compte de l’exécution du budget ainsi que de l’utilisation des crédits
II. les principes qui régissent la loi des finances
1. Le principe de l’annualité
Cela signifie que le budget est voté pour un an par conséquent les autorisations de
perception des recettes et l’exécution des dépenses sont accordées par le parlement pour
un an.
Ressources =dépenses.
- La non compensation : Elle signifie que toutes les recettes et dépenses doivent
figurer dans le budget.
Elle signifie que toutes les recettes et toutes les dépenses doivent figurer dans un
document unique.
Cela permet d’éviter de faire voter des dépenses non prioritaires par le parlement
pour venir après présenter dans un autre document des dépenses prioritaires à faire
voter aussi par le parlement.
5. Le principe de spécialité
Il signifie que les dépenses doivent être réparties selon leur nature et leur
destination : on dit que les dépenses sont spécialisées. Le chapitre correspond à
chaque catégorie de dépense. Par exemple le chapitre personnel ou matériel.
Il y’a deux exceptions à ce principe.
- Les crédits globaux : ce sont les dotations budgétaires sans affectation précises.
Par exemple : les fonds spéciaux du président de la république.
Il décrit les ressources et les dépenses de l’Etat conformément aux principes budgétaires
On distingue principalement :
✓ les comptes d’affectations spéciales (CAS) : ils retracent les dépenses de l’Etat
financés à partir de ressources particulières.
✓ les comptes de commerce : Se sont des comptes qui retracent les dotations
budgétaires consenties en guise d’avance de trésorerie à certains services de
l’administration qui exercent à titre résiduel des activités commerciales.
✓ Les comptes de prêts : Ce compte retrace les prêts que l’Etat compte consentir à divers
organismes pour financer des investissements, ces prêts sont productifs d’intérêt à un taux
supérieur au taux d’escompte.
✓ Les comptes d’avances : Ils retracent les avances que l’Etat compte consentir à divers
organismes, elles sont remboursables et rapportent un intérêt supérieur au taux d’escompte.
✓ Le compte de garantie et d’aval : Ce compte décrit les dotations budgétaires consenties par
l’Etat pour faire face à ses engagements découlant des garanties et aval accordé à des tiers.
Ils retracent les budgets de certains services publics sans personnalité juridiques
mais qui exercent à titre principale une activité industrielle ou commerciale.
Le budget de l’Etat doit être présenté en équilibre mais le plus souvent il est en déséquilibre car le
plus souvent les dépenses sont supérieures à ses ressources.
Le budget peut être en déficit et ou en « impasse ». Le déficit du budget apparaît lorsque les
dépenses à caractère définitif (DACD) sont supérieures aux recettes à caractère définitif (RACD).
Les DACD : sont les dépenses courantes de fonctionnement et de transfert et les dépenses
d’investissement.
Les RACD : sont les recettes fiscales et les recettes non fiscales.
L’impasse budgétaire ou découvert apparaît lorsque la somme (des dépenses à caractère définitif
+ les dépenses a caractère temporaires) est > à la somme (des ressources à caractère définitifs et
temporaires).
Les DACT (dépenses à caractère temporaires) sont représentées principalement par les prêts et les
avances de l’Etat.
Les RACT (ressources à caractères temporaires) sont représentées principalement par les remboursements
de prêt et d’avance de l’Etat.
CHAPITRE 3 : ÉLABORATION ET ÉXÉCUTION
BUDGÉTAIRE : CAS DU SÉNÉGAL
I. Élaboration budgétaire
Il existe un calendrier budgétaire annuel, fixé désormais par le décret
n°2009/85/MEF du 30/01/2009 qui détermine clairement les principales phases
de l’exercice de préparation du projet de Loi de Finances.
Ce calendrier est inclus dans la circulaire budgétaire de manière que tous les
acteurs en prennent connaissance au début du processus.
1. Cadrage macro-économique et financier
Ce cadrage est transmis par le MCF aux institutions et ministères dépensiers par une
lettre de cadrage macroéconomique au plus tard le 30 avril .
Au plus tard le 30 avril , le Ministre chargé des finances adresse aux institutions et
ministères dépensiers une circulaire budgétaire précisant les conditions dans
lesquelles doivent être présentées leurs propositions budgétaires pour l’année
financière à venir.
- Fixer les normes et méthodes suivant lesquelles seront présentées les demandes
concernant les dépenses ordinaires et celles concernant les dépenses en capital.
- L’état de réalisation des deux budgets précédents et du budget en cours ainsi que
les difficultés rencontrées;
L’esquisse budgétaire est réalisée par le Ministre chargé des Finances au plus tard le 15
mai doit être révisée au plus tard le 15 août
▪ L’esquisse budgétaire intègre les données sur l’exécution budgétaire des deux gestions
précédentes et celles de la gestion en cours et identifie , pour les institutions et
ministères sous CDSMT, les résultats attendus de chaque programme ainsi que des
indicateurs de mesure de ces résultats
▪ Dans la première décade du mois de juin au plus tard, sur proposition du Ministre
chargé des Finances, un pré-arbitrage du Premier Ministre indique le volume des
masses budgétaires en recettes et en dépenses et la répartition de ces dernières par
institutions et ministères , en fonction des programmes et plans sectoriels et globaux
intégrant les objectifs prioritaires du gouvernement
3. L’esquisse budgétaire
▪ Il permet de tirer les leçons des opérations mises en œuvre afin d’améliorer les politiques,
les méthodes d’intervention et de la planification des opérations.
▪ Les projets de budget des institutions et ministères ainsi que les propositions de
dispositions à insérer dans le projet de loi de finances au plus tard le 30 juin
▪ Au plus tard le 30 juin , il est organisé un débat d’orientation budgétaire avec le Parlement
sur les hypothèses économiques et les grandes orientations budgétaires pour l’année à
venir ainsi que sur les principales mesures du prochain budget.
3. L’esquisse budgétaire
▪ Les conférences budgétaires ont lieu généralement au mois de juillet. Elles sont
dirigées par la Direction du Budget en étroite collaboration avec la DCEF et se
tiennent simultanément pour les dépenses de fonctionnement et d’investissement.
▪ Les pré -arbitrages budgétaires du MCF ont lieu au plus tard le 15 août et les
arbitrages du PM le 31 août au plus tard
▪ Ils permettent l’arrêt définitif des montants des recettes et des dépenses,
après prise en compte des données du cadrage révisé.
▪ Le projet de loi de finances est adopté en Conseil des Ministres dans la seconde
quinzaine du mois de septembre
Ils exercent leurs attributions d’administrateurs soit par eux mêmes, soit par des
agents de leur département, agissant en qualité d’administrateurs délégués (art 18
du décret 2003-101 portant règlement général sur la comptabilité publique).
Aussi, dès leur nomination, ils doivent déposer auprès du Contrôleur des Opérations
Financières; leur spécimen de signature
2. Le Contrôleur des Opérations Financières
Les articles 216 et 217 du décret sur la comptabilité mentionnent que le contrôle à
priori des opérations budgétaires de l’Etat est assuré par le COF.
Le MEF Finances est ordonnateur principal et unique des recettes et des dépenses du
budget général, des budgets annexes et des Comptes Spéciaux du Trésor.
Ordonnateurs délégués :
- Services centraux
Les comptables qui agissent sous les ordres du comptable principal sans être
justiciables devant la Cour des comptes sont appelés comptables secondaires
4. Les comptables publics
b. Les comptables spéciaux du Trésor
Ils sont chargés par le MEF d’exécuter certaines opérations particulières de recettes
et de dépenses définies par décret. Ils ont toujours la qualité de comptable
secondaire. On distingue parmi eux:
Des comptables secondaires peuvent être désignés selon les modalités prévues par la
réglementation en vigueur ou le texte particulier organisant l’établissement.
4. Les comptables publics
d. Responsabilités des agents d’exécution
Le budget est exécuté dans le cadre des lois et règlements que les agents sont tenus
de respecter sous peine de voir leur responsabilité engagée.
- La procédure normale
- La procédure simplifiée
- Ainsi , autant qu’on peut, l’engagement comptable doit précéder l’engagement juridique
pour ne provoquer des dépassements de crédits (qui ne sont tolérés par la loi.)
- Sous réserve des dispositions spéciales, les engagements sont limités aux crédits «
autorisés » par les lois de finances.
4. Les comptables publics
f. L’engagement
- Hormis les dépenses obligatoires( traitement des agents de l’État, dette publique, frais de
transport et mission, dépenses permanentes), aucune autre dépense ne peut être engagé
après la date de clôture de la gestion donnée par la circulaire du MEF.
Les engagements de dépenses de l’Etat sont constitués de :
- frais de personnel
- opérations immobilières
- subventions et secours
- frais de gestion
- Autres dépenses
4. Les comptables publics
g. La liquidation
Elle a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense.
Elle ne peut être faite qu’au vu des titres et pièces établissant la preuve des droits acquis par les
créanciers.
En ce qui concerne les fournitures, services et travaux, ces titres et pièces sont constitués par les
marchés, les mémoires ou factures en original détaillant les livraisons, services ou travaux
effectués et les procès verbaux de réception signés par les ADC et éventuellement par les
responsables des services techniques dans le cadre de la réglementation propre à l’Etat et aux
autres organismes publics.
La liquidation est faite soit à la demande des créanciers , sur justifications produites par eux ou
dans leur intérêt par des agents administratifs habilités, soit d’office lorsque l’agent chargé de la
liquidation dispose des éléments nécessaires et y est autorisé par les règlements
Les biens et services commandés sont livrés par le fournisseur aux services gestionnaires
concernés avec les factures, mémoires, décomptes et/ou bons de livraison.
C’est l’acte administratif pris par l’ordonnateur donnant, conformément aux résultats
de la liquidation, l’ordre de payer la dette de l’organisme public.
Il est matérialisé par l’émission d’un mandat de paiement appuyé d’un bordereau
d’émission et des pièces justificatives de la dépense ayant permis la liquidation.
4. Les comptables publics
i. Le paiement
Sous réserve des exceptions prévues par les lois et règlements, les paiements ne
peuvent intervenir avant l’échéance de la dette, de l’exécution du service.