Support de Cours ECS 1
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SUPPORT DE COURS
Animateur
TIAPO Ronsard KOFFI
Expert -Comptable Diplômé
Certifié en Normes IFRS
Enseignant chercheur
E-mail : ronsardtiapo@hotmail.com Mai 2023
A l'issue de ce module, les étudiants doivent être capable de :
▪ Exposés et commentaires
▪ Brainstorming
▪ Cas pratiques à traiter en triade
▪ Discussions avec les participants
CHAPITRE 1 : LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE L’AUDIT
L’audit est un processus d’examen critique dont le caractère professionnel se manifeste par :
L’opinion formulée par l’auditeur est une opinion responsable car elle l’engage de façon personnelle. Elle
peut-être complétée par la formulation de recommandations
Le principal apport de l’audit est la crédibilité et la sécurité que l’on peut attacher à l’information auditée.
L’expression d’une opinion implique toujours la référence à des critères de qualité.
a) Définitions institutionnelles
• La régularité, qui est la conformité à des règles, procédures et principes qui peuvent être internes
ou externes à l’entité émettrice de l’information (on parle aussi d’audit de conformité). Ex règles
comptables, droit fiscal, droit social, etc.
• La sincérité(ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits dans l’information. C’est l’objectivité
et la bonne foi dans l’application des règles et procédures.
• L’efficacité : il s’agit d’un ensemble de critère qui sont eux-mêmes susceptibles de se combiner
avec les critères de régularité et de sincérité. Ils sont généralement décomposés en trois
éléments (parfois désignés sous l’expression ‘’les trois E’’)
❖ Economie : dans l’acquisition des ressources humaines et matérielles mises en œuvre dans un
projet ;
❖ Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés ont été atteints ;
❖ Efficience : rapport entre les biens ou services produits d’une part et les ressources utilisées
pour produire d’autre part.
Dans le contexte français, l’audit financier externe se concrétise dans deux situations distinctes :
L’audit financier externe contractuel, réalisé à la demande d’une entité, pour des fins qui sont définies
dans le contrat avec l’auditeur.
Le commissariat aux comptes (parfois dénommé audit financier légal), prescrit par la loi sur les sociétés,
qui est constitué de deux éléments distincts :
Les entreprises de taille significative ont souvent à renforcer leur propre dispositif de contrôle en écrêtant
en leur sein un service d’audit interne. Celui-ci est rattaché à la direction générale afin de conserver son
indépendance par rapport aux autres services.
Son rôle est de définir, de diffuser et de veiller à l’application correcte des procédures de contrôle interne
au sein de l’entreprise. L’audit interne est un cadre faisant partie du personnel de l’entreprise, par
opposition à l’auditeur externe (légal ou contractuel) qui est mandaté par les organes, mais indépendant
et non salarié de l’entreprise.
Aussi les diverses recommandations professionnelles prévoient-elles une coordination entre les travaux
réalisés par les auditeurs internes et ceux des auditeurs externes.
L’expert-comptable ayant généralement par ailleurs la qualité de commissaire aux comptes, peut se voir
confier par une entreprise une mission d’établissement ou d’examen des comptes annuels. Présentation,
examen (limité) et audit des comptes annuels. Il doit respecter des règles professionnelles et fournir une
attestions à la fin ses travaux pour les deux premiers types de missions.
La mission de présentation constitue une simple mise en forme des états financiers. La mission
d’examen comporte, en outre, des contrôles généraux de cohérence des comptes établis, la troisième
est une mission compète d’audit.
Une entreprise peut avoir un expert-comptable pour l’assister à élaborer ses états financiers et un
commissaire aux comptes (qui peut être un autre comptable) pour effectuer l’audit de ses comptes.
Le contrôle de gestion a pour but d’apprécier les résultats en fonction des objectifs qui ont été fixés et
de s’assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et efficiente en vue de la réalisation
des objectifs de l’entreprise.
Le contrôle de gestion examinera pour l’audit interne (comme pour tout service) la validité de ses budgets
et la comparaison avec ses réalisations.
c) Audit de gestion
C’est probablement le plus connu du grand public compte tenu des révélations qui le concluent. L’audit
de la gestion a pour objectif soit d’apporter les preuves d’une fraude, d’une malversation ou d’un gâchis,
soit de porter un jugement critique sur une opération de gestion ou les performances d’une personne ou
d’un groupe de personnes.
En dehors des critères généraux d’audit évoqués en section 1(d), la mission d’audit financier est divisée
en sept (07) objectifs d’audit énumérés ci-dessous,
Les assertions sont des critères retenus par la direction dans la présentation des états financiers.
L’auditeur tout au long de sa mission, doit s’assurer que les transactions et les éléments qui constituent
les comptes rependent à un ou plusieurs assertions d’audit. Il s’agit également de critères que doivent
appliquer ceux qui élaborent les états financiers. On les appelle aussi des assertions sous-tendant les
états financiers.
A- accuracy exactitude
1- Intégralité(Exhaustivité)
L’audit doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et transactions) ont été enregistrés dans les
comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été mentionnés.
2- Exactitude
L’objectif d’exactitude signifie que toutes les opérations réalisées par l’entreprise doivent être
enregistrées dans les comptes pour leurs montants exacts (arithmétiquement et conformément aux
principes comptables).
3- Evaluation
Cet objectif d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées doivent être évaluée
conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement admis. (Bonne méthode,
application de manière constante).
4- Existence ou réalité
- Pour les éléments matériels (immobilisations stocks…) une réalité ou existence physique ;
- Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d’opérations réelles
effectués (par opposition à des fictives).
-
5- Séparation des exercices (cutoff)
Il vise une bonne démarcation entre les exercices successifs. Il s’agit de rattacher à chaque exercice
tous les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice) et ceux-là seulement.
6- Droits et obligations
Les actifs ou les dettes se rapportent à l’entité à une date donnée en vertu de droits réellement acquis
ou d’obligations effectivement à sa charge. (Vérifier les titres de propriété, les actes et conventions.)
7- Présentation et information
Cet objectif de présentation et d’information signifie que les opérations sont présentées dans les comptes
conformément aux règles comptables généralement admises en la matière, appliquées de façon
constante. En outre, il signifie que les états financiers sont accompagnés de toutes les informations :
La réalisation de toute mission d’audit, quels qu’en soient les objectifs, implique l’existence au préalable
de règles précises, formalisées, connues et acceptées des émetteurs de l’information soumise à l’audit :
les normes. L’IFAC a édicté des normes internationales d’audit (ISA) appelées à s’imposer sur le plan
mondial à l’audit des états financiers et à l’audit d’autres informations et aux services connexes.
Les normes internationales d’audit comprennent des normes générales ou de comportement(2) les
normes de travail(3) et les normes de rapport(4).
L’auditeur doit respecter le code d’éthique professionnelle publié par l’IFAC, notamment les règles
d’éthique ci-après :
• Intégralité
• Objectivité
• Indépendance
• Compétence professionnelle, soin et diligence
• Confidentialité
• Professionnalisme
• Respect des normes techniques et professionnelles.
a) Compétence professionnelle
L’équipe d’audit doit posséder collectivement les compétence et expériences requises : une formation
technique adéquate et une expérience professionnelle suffisante. Des assistants peuvent participer à
une mission d’audit, mais ils doivent être bien sensibilisés aux normes, supervisés et contrôlés. L’auditeur
doit compléter sa formation initiale par une formation continue contribuant au renforcement de sa
compétence.
b) Indépendance
L’auditeur et son équipe doivent être toute contrainte et de tout lien d’ordre personnel ; professionnel,
financier, voire politique pouvant être interprété comme constituant une entrave à son intégrité ou à leur
objectivité.
c) Secret professionnel
Devoir de discrétion dans l’utilisation de toute information dont ils ont connaissance dans le cadre de leur
mission
3) Normes de travail
Le travail d’audit doit être effectué avec soin, avec une bonne planification, un respect scrupuleux des
calendriers et supervision collaborateur, le tenu correct des dossiers et papiers de travail en tant que
moyens de preuve des conclusions d’audit. (ISA 220 et 230)
L’audit doit comporter une évaluation du contrôle interne, un contrôle de qualité de la mission d’audit, la
prise en considération des risques de fraudes et erreurs : (ISA 240), des textes législatifs et
réglementaires (ISA 250), la collecte des éléments probant suffisants etc…
4) Normes de rapport
5) Un travail d’équipe
Toute mission d’audit est effectuée par une équipe de collaborateurs hiérarchisée dirigée par un
responsable mandaté. Chaque collaborateur doit être soucieux de travailler avec les autres membres en
communiquant les points intéressants identifiés et les difficultés rencontrées. La supervision des tâches
des collaborateurs par les supérieurs est nécessaire. La structure d’une équipe d’audit est la suivante :
Le cadre conceptuel des normes internationales d’audit (ISA) énumère les différentes missions définies
par l’IFAC (Fédération Internationale des Expert-comptable). Il distingue :
L’objectif d’une mission d’assurance est d’évaluer ou d’apprécier une information, par rapport à des
critères appropriés, et de formuler une conclusion visant à fournir à l’utilisateur auquel elle est destinée,
un niveau d’assurance sur sa fiabilité.
Cette assurance renforce la crédibilité de l’information.
Dans une mission d’audit, l’auditeur exprime une assurance élevée (raisonnable, mais non absolue).
Cette assurance est formulée de façon positive ex. les états financiers donnent une image fidèle(ou
présentent sincèrement dans tous leurs aspects significatifs, l’image fidèle) de la situation financière.
L’ISA 120 défini la mission d’audit des états financiers comme ayant « pour objectif de permettre à
l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié ».
Le niveau d’assurance fournie par la conclusion du professionnel comptable est une assurance élevée,
mais non absolue.
L’assurance absolue en audit ne peut exister, en raison de nombreux facteurs, tels que le recours au
jugement, l’utilisation de la technique des sondages, les limites, inhérentes à tout système comptable et
de contrôle interne et le fait que la plupart des informations probantes à la disposition de l’auditeur
conduisent, par nature, d’avantage à des déductions qu’à des certitudes.
L’auditeur peut être un auditeur du secteur public ou un professionnel indépendant (commissaire aux
comptes).
Une mission d’examen limité a pour objectif de permettre l’auditeur de conclure, sur la base de
procédures ne mettant pas en œuvre toutes les diligences requises pour un audit, qu’aucun fait
d’importance significative n’a été relevé lui laissant à penser que les états financiers n’ont pas été établis,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable identifié.
L’examen limité met en œuvre des investigations et des procédures analytiques conçues pour apprécier
la fiabilité d’une information destinée à une autre partie.
Dans une mission d’examen limité, l’auditeur donne une assurance modérée, exprimée sous forme de
mission négative. (Ex. nous n’avons pas relevé de fait qui nous laissent penser que les états financiers
ci-joints ne donnent pas une image fidèle de la situation financière …)
« Bien que l’examen limité comporte l’application de techniques et des procédures d’audits ,ainsi que la collecte
d’éléments probants, en règle générale ,il n’inclut pas l’évaluation des système comptables et de contrôle interne , le
contrôle des comptes et des réponses aux demandes de renseignements sur la base d’éléments corroborant recueilli
grâce à des inspections ,observations confirmations et calculs ,qui sont en général des procédures appliquées lors
d’un audit »
Le référentiel comptable de base pour l’audit des états financiers est constitué par les normes
comptables internationales IAS/ IFRS.
4. les connexes
L’auditeur met en œuvre des procédures d’audit définies d’un commun accord entre d’auditeur, l’entité
et les tiers concernés pour communiquer les constations résultant de ses travaux.
Dans les missions de procédures convenues, l’auditeur n’exprime aucune assurance. L’auditeur établit
simplement un rapport sur les faits relevés (ou observations factuelles), complété par la formule ci-après :
« Compte tenu du fait que les procédures mentionnées ci-dessous constituent ni un audit, ni un
examen limité effectué selon les normes internationales d’audit, nous ne pouvons vous donner
l’assurance que les problèmes qui auraient pu être décelés par un audit ou un examen limité
selon les normes internationales d’audits, ont tous été identifiés ».
Les utilisateurs eux-mêmes évaluent les procédures mises en œuvre et les faits présenté et tirent leurs
propres conclusions.
Dans une mission de compilation aucune assurance n’est exprimée. L’opinion est exprimée avec les
termes ci-après : « sur la base des informations fournies par la direction, nous avons préparé le
bilan de la société ABC au 31 décembre 20xx. La préparation de ces états financiers a été
effectuée selon la norme internationale d’audit relatif aux missions de compilation d’information
financière. La direction est responsable de ces états financiers qui n’ont fait l’objet ni d’un audit,
ni d’un examen limité de notre part. Nous ne donnons, par conséquent, aucune assurance sur
ces derniers. »
5. les missions d’audit spéciales
L’ISA 800 établi des procédures et des principes fondamentaux pour des missions d’audit spéciales
portant sur :
• Des états financiers établis selon un référentiel comptable diffèrent des normes comptables ;
internationales ou des normes nationales.
• Des comptes ou rubriques d’états financiers ;
• Le respect de clauses contractuelles, et
• Des états financiers condensés
L’auditeur doit collecter et examiner les éléments probants pouvant servir de base à son opinion.
a) Rapport des états financiers établis selon un référentiel comptable diffèrent des normes
comptables internationales.
Le référentiel comptable de base pour l’audit des états financiers est constitué par des normes
comptables internationales IAS /IFRS. Des états financiers peuvent être préparés pour répondre à
d’autres objectifs particuliers et s’appuyer sur un référentiel comptable diffèrent, à savoir :
• Celui utilisé par une entité pour établir ses déclarations fiscales ;
• Celui de la comptabilité sur la base des encaissements / décaissements ;
• Les dispositions édictées par une autorité gouvernementale.
Le rapport de l’auditeur doit préciser le référentiel comptable utilisé ou indiquer la note annexe aux états
financiers donnant cette information.
L’opinion doit indiquer si « les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à ce référentiel comptable »
Il peut être demandé à l’auditeur d’exprimer une opinion sur une ou plusieurs rubriques des états
financiers, par exemple les créances clients, les stocks, le calcul d’une participation aux bénéfices
versée à un employé, une provision pour les impôts sur les bénéfices.
Le rapport doit indiquer le (ou les) rubriques concernées .il doit prendre en compte les rubriques des
états financiers Interdépendantes, susceptibles d’avoir une incidence significative sur les
informations concernés par son opinion. Par exemples les ventes et les créances clients, les stocks
et les dettes fournisseurs.
Pour éviter de donner à l’utilisateur l’impression que le rapport porte sur l’ensemble des états
financiers, l’auditeur informera le client que son rapport sur la rubrique auditée ne peut être joint aux
états financiers de l’entité.
c) Rapport sur le respect de clauses contractuelles
Il peut être demandé à un auditeur de vérifier le respect par l’entité de certaines clauses contractuelles
d’un accord, par exemple des contrats d’émission d’obligation ou des contrats de prêts. Ces accords
obligent en général l’entité à respecter des dispositions portant sur le paiement des intérêts, le maintien
de ratios financiers déterminés, la limitation dans le paiement de dividendes ou le réemploi de la vente
de biens.
L’auditeur doit exprimer dans son rapport une opinion quant au respect par l’entité des clauses
particulières de l’accord.
Les états financiers sont présentés avec beaucoup moins de détails que les états financiers annuels.
Dans son rapport, l’auditeur avertira les lecteurs que pour une meilleure compréhension de la
situation financière et des résultats de l’entité, ils sont à lire conjointement avec les états financiers
audités qui fournissent toutes les informations requises par le référentiel comptables applicable.
Il indiquera les états financiers condensés audités à partir desquels les états financiers ont été
préparés.
Puisque les états financiers condensés ne contiennent pas toutes les informations requises par le
référentiel comptable utilisé, les expressions « image fidèle » ou présentent sincèrement, dans tous
leur aspects significatifs ne sont pas utilisés par l’auditeur pour exprimer une opinion sur ces états.
La norme ISA 810 s’applique à l’examen de l’information financière prévisionnelle et non à l’examen
d’informations exprimées en termes générale ou narrative (allocutions de la direction, analyses
contenues dans le rapport annuel).
Dans une mission d’examen d’informations financières prévisionnelles, l’auditeur doit réunir des
éléments probants suffisants lui permettant d’apprécier si :
a) Les hypothèses retenues par la direction ne sont pas déraisonnables et que les hypothèses
théoriques sont cohérentes avec l’objectif.
CHAPITRE 2 : LA DEMARCHE DE L’AUDIT FINANCIER
SECTION 1 : PRESENTATION DE L’APPROCHE D’AUDIT
Quelle que soit l’étendue de la mission, l’audit commerce par la prise de connaissance (phase 1) au
cours de laquelle l’auditeur collecte un volume important d’informations sur l’entreprise. Cette phase lui
permet de constituer ou de mettre à jour son dossier permanent (Permanent Audit Files PAF) et en même
temps d’identifier les risques inhérents de la mission. Ce qui lui permet de déboucher sur la phase 2
(l’évaluation du contrôle interne).
L’évaluation du contrôle interne et la définition de la stratégie d’audit est la phase clé de la démarche. Au
cours de cette phase l’auditeur apprécie tout le dispositif de contrôle interne dans le but d’évaluer le
risque de contrôle et de déterminer le niveau adéquat de contrôles de validation à exécuter.
A l’issue de cette phase, l’auditeur dispose de toutes les conclusions : constats, recommandations lui
permettant :
• De porter son opinion sur la qualité des comptes et des états financiers ;
• De rédiger ses conclusions et rapports (phases 4)
L’étalement des phases dans le temps de ces étapes, conduits à distinguer deux grandes phases :
a) L’intérim
Une phase préliminaire (dite intérim dans le jargon des auditeurs) recouvre la prise de connaissance de
l’entreprise, l’évaluation du contrôle interne y compris la vérification du fonctionnement des contrôles mis
en place par l’entreprise.
Lorsque c’est possible, cette phase doit avoir lieu suffisamment tôt avant la date de clôture pour permettre
la mise en œuvre des opérations nécessaires à la correction de certaines anomalies, mais pas trop tôt
pour que les conclusions tirées puissent être valables pour tout l’exercice. Dans tous les cas, cette phase
se déroule avant le d déclenchement des travaux de validation (ou de contrôle des comptes).
b) Phase finale
La phase finale de validation des comptes (dite final), se situe au début de l’exercice suivant la
clôture de l’exercice, quand les comptes annuels sont arrêtés et mis à la disposition du cabinet
d’audit. Cette distinction n’est pas toujours respectée dans la mesure où, selon les missions :
• Certaines étapes se trouvent regroupées ;
• Les travaux de contrôle des comptes ne peuvent être anticipés.
L’existence de système informatisés ne change rien à la démarche générale de l’audit telle que décrite
dans ce cours.
Les normes d’audit prévoient que « l’auditeur doit connaître suffisamment les affaires de l’entreprise pour
être prises en considération dans la vérification des états financiers ».
Les techniques utilisées révèlent essentiellement de l’entretien avec les différentes personnes qui sont
susceptibles de lui fournir une information appropriée, de l’examen analytique des données financières
les plus récentes, permet également de déceler les tendances et de mieux appréhender les domaines
les plus significatifs.
L’auditeur dispose des moyens décrits ci-après pour acquérir les informations nécessaires à la prise de
connaissance.
• Collecter ou mettre à jour l’information générale sur l’entreprise, par des demandes de
renseignements, par des entretiens et s’il y a lieu par l’observation physique ;
• Revoir le dossier d’audit de l’exercice précédent. Cette revue permet à l’auditeur d’avoir un bien
présenter à l’esprit toutes les inefficiences, ainsi que les améliorations à apporter ;
• Analyser les données financières récentes et les tendances découlant des états financiers des
années précédentes : examens analytique, études de ratios, consultation des statistiques
officiels des états financiers intermédiaires et comparaisons avec les budgets ;
• Se documenter sur les principes comptables et les règlementations spécifiques à l’entreprise à
vérifier.
A cette étape de l’audit, l’auditeur procède à la constitution du dossier permanant ou permanant audit
files (PAF) classé par sections d’après l’index numérique qui figure en annexe.
SECTION 3 EVALUATION DE CONTROLE INTERNE ET ELABORATION DE LA STRATEGIE
D’AUDIT
1.1. Définition
Par contrôle interne, on entend l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise.
Le contrôle interne a pour objectifs :
• La protection et la sauvegarde du patrimoine y compris la prévention de la fraude ;
• La conformité aux différentes lois et règlementations applicables ;
• Le respect constant des instructions et des règles de gestion définies par la direction ;
• La diffusion d’une information financière et comptable fiable et rapidement disponibles ;
• Le développement de la rigueur et l’amélioration des performances (efficacité
opérationnelle, rationalisation des tâches).
1.2. Responsabilité
Le contrôle interne est mis en place et entretenu par la direction de l’entreprise afin de
prévenir et de détecter les erreurs, les fraudes et les anomalies pouvant affecter les comptes
et les états financiers.
L’examen du contrôle interne par l’auditeur externe vise deux buts essentiels :
L’environnement de contrôle, le système comptable et les procédures de contrôle. Les normes actuelles
définies par le COSO (Committee of Sponsoring Organizations of Treadway Commission) révèlent cinq
composantes :
1. Environnement contrôle ;
2. Identification et évaluation des risques ;
3. Activités de contrôle proprement dites ;
4. Système d’information ou de communication ;
5. Structure pilotage de l’ensemble du dispositif (monitoring)
3.1- L’environnement de contrôle
L’environnement de contrôle comprend les mécanismes de base, la qualité des structures et des
hommes, et les comportements dont l’existence et la mise en œuvre constituent le fondement sur lequel
s’exercent les procédures de contrôle interne.
C’est le processus adopté par la direction pour identifier, analyser et maîtriser les risques
provenant tant de facteurs externes qu’internes auxquels l’entreprise est exposée. Il est de
la responsabilité de la direction d’étudier même à l’avance ces risques et d’élaborer des
mesures alternatives dans le cadre d’un scénario de crise (mécanismes de détection et de
surveillance des risques).
Le système comptable est l’ensemble des procédures mises en place pour identifier,
collecter, classer, analyser, enregistrer et traiter les données et les opérations de l’entreprise. Système
de partie double, plan de comptes, etc. Ces procédures permettent d’aboutir à la confection des états
financiers. Le système peut être manuel : établissement à la main des documents jusqu’aux livres
comptables obligatoires :
- Journal ;
- Grand livre ;
- Livre d’inventaire ;
- Livre de l’employeur.
L’évaluation du contrôle interne permet à l’auditeur de déterminer dans quelle mesure il pourra s’appuyer
sur l’efficacité des procédures existantes, pour limiter le nombre de transactions, documents, pièces,
écritures à analyser et orienter ses travaux vers l’appréciation des risques majeurs auxquels l’entreprise
est exposée. Elle est pratiquement le seul moyen de s’assurer de l’examen correct des opérations
répétitives : facturations-encaissement, achat-paiement, paie.
L’examen de chaque cycle passe par une prise de connaissance effectuée à la fois par la consultation
des manuels de procédures internes à l’entreprise (s’il en existe) et par des entretiens avec chaque
membre du personnel de l’entreprise ayant un rôle dans le déroulement du cycle concerné. Le but est
d’analyser les circuits d’information et de donner depuis l’existence d’une transaction avec un tiers
jusqu’à sa saisie comptable et sa restitution dans les comptes.
Afin de visualiser rapidement celles-ci, l’auditeur utilise fréquemment des diagrammes ou flow charts, qui
sont des descriptifs visuels des procédures.
Au cours de la première phase, un certain nombre de documents ont été collectés. Parmi ces documents,
il faut examiner ceux relatifs à la structure de contrôle interne. Il s’agit des notes de service,
organigramme et cahier de charges du personnel, manuel de procédures, directives de comptabilisation,
disposition de prises d’inventaire, réglementation des visas et liste des signatures, etc.
4.2-Description des cycles d’opérations
Les données répétitives (et significatives) identifiées lors de la phase de prise de connaissance sont
classées par cycles d’opérations
On distingue généralement :
Chacun des cycles produisant des données répétitives peut être découpé en sous systèmes
Les différents types de données traitées par chaque système (ex : système paie, sous-systèmes ouvriers
et employeurs) sont identifiées et l’auditeur détermine autant de sous-système qu’il existe de circuits
différents.
L’auditeur se fait se fait décrire le déroulement des différentes fonctions ou cycles de transactions, au
moyen des entretiens avec le personnel : direction, personnel d’encadrement et personnel d’exécution.
Au cours de ces entretiens, il prend le maximum de notes sur le déroulement des procédures. Il recueille
également les spécimens de documents importants.
Il relit, synthétise ses notes et rédige des narratifs décrivant chaque cycle d’opérations.
Il peut représenter ces cycles par des diagrammes de circulation « flow chart ».L’avantage de ce procédé
réside dans le fait qu’il permet de découvrir par exemple rapidement, dans un département ou chez un
employé, la concentration des tâches et fonctions inconciliables. La description des cycles, qu’elle soit
sous forme narrative ou graphique doit être accompagnée de copies de divers documents utilisés
(spécimen de documents). La technique de description des cycles est développées au chapitre 3 section
2 consacré aux techniques d’audit.
L’auditeur utilise comme guides les grilles d’évaluation (voir annexe). Les avantages qu’offre cette
méthode sont :
- Comment les contrôles mis en place par l’entreprise permettent d’atteindre les objectifs de
contrôles ;
- Si l’information collectée sur le système est correcte ;
- L’efficacité des contrôles prévus et les risques inhérents aux systèmes du fait de l’absence
de contrôles qui répondent aux objectifs.
A partir de sa compréhension des cycles (diagrammes et narratifs) l’auditeur détermine comment les
objectifs de contrôle s’appliquent, surtout les contrôles manquants. Il peut se servir du questionnaire de
contrôle interne comme aide-mémoire.
Chaque point identifié est consigné sur la grille d’évaluation avec possibilité de renvoie à des feuilles de
travail pour des détails ou pour des recommandations à insérer dans le rapport de recommandation sur
le contrôle interne.
b) Recherche des contrôles mis en place par l’entreprise (points forts potentiels)
Après avoir identifiéfié les points du circuit où des contrôles sont nécessaires pour remplir les objectifs,
l’auditeur recherche ceux (manuels ou informatisés) qui ont été mis en place par l’entreprise. Il remplit
les différents guides qui sont classés au dossier de l’exercice. Chaque fois, il est indiqué de procéder à
des renvois à des feuilles de travail. Les contrôles ainsi identifiés sont résumés sur les feuilles spéciales
(relevés des points forts à tester).
Les points forts mis en évidence à partir des manuels de procédure et des entretiens et les contrôles
décrits comme existants, peuvent ne pas se trouver confortés par la réalité. Aussi, l’auditeur vérifie par
lui-même, à l’aide de sondages, la réalité de ces points forts. Une procédure, correcte dans sa description
théorique, peut, dans son application pratique, comporter des faiblesses.
Pour la réalisation matérielle de ce test, l’auditeur procède comme suit: en partant du Grand Livre, pour
être sûr de sélectionner une opération qui a été entièrement traitée, il remonte la description du système
en prenant, à chaque étape, une copie du document concerné (Ex. : Grand Livre, journal des ventes,
facture, compte client, bordereau d’expédition, bon de commande).
Pour juger de l’utilité des contrôles dans le cadre de sa mission, l’auditeur doit se demander si :
- Ils sont vérifiables : un contrôle non matérialisé ne peut pas être vérifié à posteriori ;
- Ils méritent d’être vérifiés.
Certains contrôles, par leur complexité, demandent à l’auditeur un temps et un volume de travail
disproportionnés par rapport à la garantie acquise par la vérification du bon fonctionnement. L’auditeur
doit, dans ce cas, chercher s’il n’existe pas un autre moyen plus efficace pour vérifier que l’objectif est
atteint.
Certains contrôles n’ont pas, par ailleurs, une force probante suffisante.
Par exemple, la seule existence du visa d’un employé sur un document, n’est pas nécessairement
suffisante pour prouver qu’un contrôle a été effectué et bien effectué.
En conclusion l’auditeur détermine le niveau du risque global d’audit qui lui permet de bâtir sa stratégie
d’audit de la manière suivante :
L’évaluation du risque de contrôle au niveau maximum implique que l’auditeur ne pourra pas s’appuyer
sur le contrôle interne mais plutôt sur ses propres tests de validation qui seront étendus dans le cadre
du seuil de matérialité défini. Dans la mesure où aucune assurance n’est obtenue du système de contrôle
interne, le niveau de tests de validation sera obligatoirement très élevé.
Certains comptes se prêtent par nature à une approche de validation étendue, il s’agit par exemple (dans
le cas d’une activité industrielle et commerciale classique) des postes emprunts, capital, réserves,
immobilisations incorporelles...
Par opposition, les comptes dérivant des données répétitives (cycliques), qui se caractérisent par un
volume élevé et une rotation rapide des transactions, font généralement l’objet d’un traitement informatisé
et de procédure de contrôle interne. En pratique, pour ce type de comptes, le risque de contrôle sera très
rarement jugé maximum et une assurance plus ou moins élevée pourra généralement être attendue du
système de contrôle interne. Dès lors, une analyse plus approfondie des applications et de la fonction
informatique sera dans la majorité des cas effectuée.
En jugeant modéré le risque de contrôle, en documentant et en testant les contrôles sur lesquels il
s’appuiera, l’auditeur pourra réduire corrélativement le niveau de ses tests de validation.
Pour les objectifs d’audit couverts par l’évaluation du contrôle interne, les travaux de validation
consisteront normalement en une combinaison appropriée de tests de détail et de procédures de revue
analytique. La pondération entre ces deux techniques dépendra d’une appréciation fine du risque de
contrôle, le degré d’assurance obtenu grâce aux tests de détail étant d’autant moins nécessaire que le
risque de contrôle est plus faible.
➢ Risque de contrôle jugé faible
Lorsqu’une structure de contrôle interne efficiente est en place, une stratégie d’audit adaptée consistera
à s’appuyer sur le contrôle interne, et en réduisant corrélativement le niveau des tests de validation,
lesquels pourraient se limiter principalement à des travaux approfondis de revue analytique.
a) Objectifs
Le M.S.A. est un document établi par l’auditeur, chef de mission pour synthétiser par cycle (ou groupe
de comptes).
❖ Les éléments qui influent sur la nature et l’étendue de ses travaux de contrôle des comptes ;
❖ Les techniques d’audit choisies pour vérifier que ces comptes remplissent bien les objectifs
d’audit définis. Le choix de ces techniques est influencé par le fait que certaines d’entre elles
permettent de vérifier plusieurs objectifs en même temps et qu’il faut toujours opter pour celle
qui est la plus efficace ;
Ce document permet, par ailleurs, de planifier rigoureusement les travaux à effectuer et de communiquer
la stratégie générale des contrôles aux membres de l’équipe.
L’ensemble de ces projets est revu par le responsable du dossier qui consulte également les spécialistes
fiscaux, et informatiques etc., et qui formalise l’ensemble du plan.
Le contenu du M.S.A. est discuté avec l’auditeur, chef de mission qui approuve formellement le plan
définitif.
Présentation du client
- Dénomination
- Registre du commerce, code INSAE
- Historique
- Activité : principale, secondaires
- Actionnariat
- Localisations, adresse
- Tendances lourdes
- Transactions inhabituelles
Risques inhérents
Chiffres significatifs
Total bilan Effectif
Chiffre d’affaires Situation nette
Marge brute Fonds de roulement
Résultat
b) Exemple de MSA
La société Best Marine a soumis ses comptes annuels le 13 mars N à notre audit. Conformément aux
normes professionnelles auxquelles nous sommes astreints, notre cabinet a la responsabilité d’effectuer
un audit complet des états financiers de cette société et de délivrer une opinion sur la régularité, la
sincérité et l’image fidèle des comptes.
Notre rapport sur l’examen des comptes est attendu pour le 15 juin N. Compte tenu de ce délai, les
sommaires des points relevés (SPR) devraient être finalisés pour le 15 mai N suivis de la réunion de
synthèse et de discussion avec l’entreprise le 18 mai.
Un rapport de recommandation doit être émis le 31 mai N.
2- Points ayant un impact sur la stratégie d’audit
Une revue du dossier de l’année précédente révèle un grand nombre d’anomalies lors du contrôle des
comptes clients, des états de rapprochement et dans la valorisation des stocks de pièces de rechange.
En conséquence, nous devons être attentifs à la répétition éventuelle de tels problèmes, en particulier
en recherchant les stocks obsolètes, les créances anciennes, impayées et provisionnées et en effectuant
une revue de ces points.
La société vient d’acquérir, au moyen d’une subvention de l’Etat, une fabrique de matériel de navigation.
Ce qui représente un important investissement dont il faudra vérifier les conditions d’acquisition et
d’enregistrement dans les comptes.
La société vient de procéder à la réévaluation libre de ses immobilisations suite à la dévaluation du Franc
CFA datant de janvier 1994. La mission devra examiner les conditions et les modalités de réalisation de
cette modification de la valeur d’entrée des biens concernés, surtout les aspects fiscaux de l’opération.
• La marge commerciale connait une réduction dramatique au cours de la dernière année sous-
revue, malgré l’accroissement observé au niveau du chiffre d’affaires. Une attention doit être
accordée par la mission quant à la vérification approfondie de la bonne séparation des
opérations d’achats et de ventes entre l’exercice clos et l’exercice suivant.
• Les charges exceptionnelles en s’accroissant de plus de 165% font apparaître des pénalités et
redressements fiscaux non négligeables. Il importe d’apprécier la gestion fiscale de la société
et comment la direction assure la protection du patrimoine social.
CALENDRIER ET BUDGET (en heures)
Signature
Associés…………………………………………………………………………………………….
Manager……………………………………………………………………………………………
SECTION 4 : EXECUTION DES CONTROLES SUBSTANTIFS
Comme montré au chapitre précédent, l’approche des contrôles varie selon que l’on peut, ou non,
s’appuyer sur les contrôles mis en place par l’entreprise. On distingue
Les contrôles (ou points forts) à tester dans le fonctionnement des procédures sont ceux qui lui paraissent
:
Les sondages sur les procédures ont pour objectif de s’assurer que les contrôles ont fonctionné pendant
toute la période. Leur nature de ces sondages est principalement fonction du cycle d’opération à vérifier.
On distingue les techniques de vérification ci-après :
• L’enquête consiste à demander aux personnes chargées de faire les contrôles comment elles
procèdent ;
• L’observation consiste à observer la réalisation matérielle d’un contrôle.
Ce type de contrôle est bien adapté à la vérification de l’existence physique de certains moyens de
protection. (Ex. : coffre-fort, grilles de protection des zones de stockage, système de sécurité…) ;
Lors de la préparation de son programme de contrôle, l’auditeur doit donc utiliser avec discernement ces
différentes techniques en fonction de ce qu’il cherche à prouver.
Rédaction du programme
4-VERIFICATION DE L’EXECUTION
Pour la réalisation des sondages mentionnés dans les programmes, l’auditeur peut utiliser les méthodes
empiriques ou les méthodes statistiques. Il appartient, toutefois, à celui qui rédige le programme de fixer
l’étendue des sondages à effectuer et les périodes qui doivent être couvertes (Scopes).
Le choix de la technique de sondage dépend, essentiellement, du degré de confiance que l’auditeur veut
obtenir dans les résultats de ses sondages. L’auditeur à qui est déléguée la réalisation des contrôles,
documente ses travaux sur des feuilles de travail et il date, signe et référence le programme pour
justiffication du travail effectué pour faciliter la supervision. Les conclusions détaillées sur les feuilles de
travail sont synthétisées sur une feuille de travail (conclusions des Tests).
Les conclusions de l’évaluation préliminaire sont confirimées et l’auditeur peut préparer son programme
de contrôle des comptes détaillé à partir des programmes standard.
L’auditeur se retrouve alors au même stade que pour les contrôles inexistants ou inutiles pour sa mission.
Il doit donc évaluer l’incidence des défaillances et proposer la rédaction d’un point à insérer dans le
rapport de recommandations sur le contrôle interne. La structure de rédaction de chaque point est la
suivante :
✓ description de la faiblesse
✓ référentiel qui justiffie la faiblesse
✓ cause de la faiblesse
✓ impact sur l’entreprise et ses états financiers
✓ recommandation
✓ observation du client
Il est important que ces constatations soient :
La qualité de cette démarche est très importante car il est souvent sujet à discussions.
A partir de son programme de contrôle des comptes, l’auditeur exécute les contrôles qui lui permettent
de fonder son opinion finale sur les comptes, la situation financière et le résultat de l’entreprise.
Le programme détaillé du contrôle des comptes est rédigé à partir du mémorandum de stratégie d’audit
des conclusions des tests sur les procédures. Des guides de contrôle des comptes standard sont adaptés
en fonction du contexte de l’entreprise.
L’auditeur doit obtenir les éléments de preuve suffisants en qualité et en quantité pour formuler son
opinion sur les comptes annuels. Pour atteindre cet objectif, l’auditeur dispose des techniques suivantes
:
❖ l’observation physique ;
❖ la confirmation directe ;
❖ l’examen des documents reçus par l’entreprise ;
❖ l’examen des documents créés par l’entreprise ;
❖ les contrôles arithmétiques ;
❖ les analyses, estimations, rapprochements et recoupements entre les
❖ informations obtenues et les documents examinés ;
❖ les informations verbales obtenues des dirigeants et employés de l’entreprise.
L’auditeur doit choisir celles qui lui apportent la valeur probante suffisante dans les meilleures conditions
de coût et de temps.
Après avoir procédé au contrôle des comptes, l’auditeur réalise les travaux de fin de mission suivants :
Le contrôle des comptes se déroule dans les mois qui suivent la date de clôture de l’exercice.
Entre la date de clôture des comptes et la date de signature du rapport d’audit, des événements peuvent
se produire qui ont une incidence significative sur la situation financière et / ou les résultats de l’entreprise.
On distingue généralement :
- Les évènements qui trouvent leur origine avant la date de clôture (par exemple : la faillite définitive
d’un client douteux), qui fournissent donc des éléments complémentaires pour l’évaluation des comptes,
et qui peuvent entraîner des ajustements.
- Les événements spécifiques de l’exercice suivant (par exemple, incendie de l’usine) qui pourraient
faire l’objet d’une note, dans l’annexe. Il appartient à l’auditeur de rechercher ces événements avant de
finaliser ses travaux.
Le questionnaire des événements postérieurs au bilan doit donc être rempli et la nature et l’incidence de
ces événements analysés.
L’auditeur doit poursuivre la recherche des événements postérieurs au bilan jusqu’à la date de signature
effective du rapport.
2- LETTRE D’AFFIRMATION
Il s’agit d’une lettre par laquelle la direction confirme avoir mis toutes les informations disponibles à la
disposition des vérificateurs. Cette mesure est destinée à limiter les risques d’éléments volontairement
soustraits au contrôle par la direction. C’est un engagement formel que les comptes et informations
communiqués sont exhaustifs, sincères et exacts.
Le questionnaire de fin de mission a pour objectif de permettre à l’auditeur de s’assurer qu’il n’a oublié
aucun aspect important de la mission, c'est-à-dire qu’il a rempli toutes les diligences requises par les
normes professionnelles, et qu’il n’existe pas de points en suspens qui feraient obstacle à l’émission du
rapport. Il doit être signé et soumis au directeur de mission en même temps que la note de synthèse et
les projets de rapports.
4- NOTE DE SYNTHESE
La note de synthèse permet de récapituler les éléments significatifs de la mission et les options prises.
L’auditeur prépare les projets des différents rapports à émettre en prenant en considération :
Ces projets sont discutés avec l’associé et sont, ensuite, soumis à la procédure de revue indépendante
par un autre associé.
Outre les rapports d’audit (opinion), les problèmes rencontrés lors du contrôle des comptes peuvent faire
l’objet d’un rapport de recommandations sur le contrôle interne. Il faut évoquer le rapport spécial sur les
conventions entre la société et ses dirigeants.
a) Le rapport d’opinion sans réserve: l’auditeur émet une opinion de certification sans réserve
lorsque sa conclusion est que les états financiers donnent une image fidèle (ou présentent
sincèrement) la situation financière et le résultat de l’entreprise, conformément à un référentiel
comptable identifié.
b) Un rapport modifié est émis dans le cas contraire : observations ayant ou n’ayant pas d’incidence
sur l’opinion d’audit, impossibilité d’exprimer une opinion, opinion avec réserve et opinion
défavorable.
CHAPITRE 3 : LES TECHNIQUES D’AUDIT
SECTION 1 : LES PROCEDES D’EXAMEN ANALYTIQUE
1.1. GENERALITES
Les travaux d’audit commencent souvent par la mise en œuvre des procédés analytiques. L’utilisation
des procédés analytiques est souvent importante dans la vérification des entreprises. Ils permettent de
déceler les tendances importantes sur lesquelles la mission devrait s’appesantir.
1- Définition
Les procédés d’examen analytique consistent en des tests de vraisemblance effectués sur les comptes
ou classes de transactions.
1.2. CAS D’APPLICATION DES PROCEDES D’EXAMEN ANALYTIQUE : REVUE DES CHIFFRES DU COMPTE DE RESULTATS
b) L’encaisse liquide augmente de 39%. Après les contrôles d’usage : récolement de l’inventaire,
contrôle des registres de caisse, la mission devra s’assurer si le niveau d’encaisse n’est pas excessif par
rapport aux procédures internes et aux assurances souscrites.
c) Les crédits clientèles augmentent de 72,4%. En dehors des contrôles d’usage, la mission
veillera à apprécier la qualité des risques pris sur la clientèle. A cet égard, une sélection des
dossiers importants est nécessaire à partir de l’état de division des risques afin d’apprécier la
santé financière des gros clients et leur capacité de remboursement. Une attention particulière
sera portée sur l’application des règles de provisionnement des créances douteuses. Celles-ci,
en effet, augmentent de 78,6% alors que les provisions y relatives n’augmentent que de 8%.
d) Les immobilisations corporelles nettes augmentent de 452 M. Vérifier que les acquisitions
correspondent à des investissements effectifs autorisé par le CA et en accord avec le budget
d’investissement de l’exercice. Il est important de jeter un regard sur les investissements liés au
passage de l’an 2000.
e) Les dépôts de la clientèle (interbancaire et ordinaire) augmentent. Vérifier la fiabilité du
système de gestion des comptes. Tester par épreuve quelques clients par une circulafisation et
consulter le dossier des réclamations.
f) Les fonds propres augmentent de 1.593 M. Après consultation des minutes des délibérations
de la dernière AGO, il faut rechercher les explications complètes de cette variation: augmentation
de capital le cas échéant et affectation du résultat du dernier exercice.
g) Les provisions pour risques et charges augmentent de 274 M. En dehors de l’explication des
provisions, il faudrait s’assurer si tous les risques ont été provisionnés en particulier ceux
concernant les litiges encours dont une évaluation chiffrée est nécessaire après circularisation
des avocats conseils.
h) Le compte de résultat parait cohérent. La variation du résultat global est en corrélation avec
l’augmentation du volume des opérations. Cependant, les intérêts servis affichent une légère
augmentation 2,1% en déphasage apparemment avec l’augmentation des ressources 18,2%.
Examiner à cet effet la structure des dépôts : dépôts rémunérés / dépôts non rémunérés
Afin de mieux valider le système de calcul automatique des intérêts.
i) Vérifier le tableau de variation des provisions pour créances douteuses.
j) Vérifier si la flambée des profits sur exercices antérieurs ne cachent pas un problème de
mauvaise coupure d’exercice (Cut off).
Le Directeur de mission
Mr ABC
Associé ……………..
2. 1. RAPPELS
Lors de l’élaboration de la stratégie d’audit, l’auditeur examine les principaux cycles d’opérations
de l’entreprise et documente cette compréhension avec les objectifs suivants :
- disposer d’un support pour identifier les étapes du circuit où il pourrait se produire des erreurs
si des contrôles n’étaient pas mis en place par l’entreprise ;
- pouvoir préparer des programmes de contrôle adaptés aux particularités des cycles
d’opérations ;
- transmettre la connaissance qu’il a acquise de ces cycles aux autres membres de l’équipe
(et, en particulier, aux auditeurs qui interviendront les années suivantes).
1- Objectif
La présente partie a pour objet de fournir des indications précieuses pour réussir un entretien
surtout au moment de l’examen du contrôle interne.
2- Préparation préalable
Un entretien mérite une préparation préalable minutieuse. Il est souhaitable d’avoir des questions
préparées d’avance à titre d’aide-mémoire. Les précautions ci-après sont utiles :
- prendre rendez—vous et ne pas arriver en retard ;
- ouvrir l’interview par salutations et être courtois ;
- -prendre des notes et le faire savoir à votre interlocuteur ;
- dire les objectifs que vous poursuivez ;
- poser si possible des questions à choix multiples ;
- terminer par merci et laisser une ouverture : (il est possible que je revienne).
2- Déroulement
b) Ecoute attentive
a) Qualités requises
Certaines étapes de la description des systèmes ne peuvent que très difficilement être réalisées
par l’utilisation des diagrammes. Lorsqu’il prépare des narratifs, l’auditeur doit être conscient que
ces narratifs, comme les autres feuilles de travail, doivent pouvoir être compris et exploités par
tout le monde.
ANNEXE
EXEMPLE DE NARRATIF
SYSTEME VENTES
- SERVICE EXPEDITION
Lorsque la marchandise est expédiée, le Service Expédition prépare un document de ventes
(DV) en trois exemplaires ;
1. Au client ;
2. Au service facturation (voir — après) ;
3. Au comptable (voir -après).
- SERVICE FACTURATION
A réception du DV :
- préparation de la facture en deux exemplaires ;
- classement du DV par ordre numérique ;
- envoi de la facture :
1. au client
2. au comptable.
- COMPTABLE
• Rapproche le DV et la facture
• Comptabilise la vente dans le livre auxiliaire des comptes à recevoir
• Classe le DV et la facture par ordre alphabétique de client.
2.4. DIAGRAMME DE CIRCULATION
1- Objectif
L’objectif principal du diagramme est de visualiser :
- les supports (documents et registres comptables) qui sont générés au cours de ce circuit
et leur utilité
Lorsque le diagramme est établi, l’auditeur l’utilise pour identifier les étapes de la procédure où il est
nécessaire que des contrôles soient mis en place pour que les objectifs d’audit soient remplis (voir guide
d’évaluation du contrôle interne).
2- Tracé
Lorsque, pour un système donné, il existe des circuits distincts pour certains
types d’opérations (ex. : circuit spécial pour l’autorisation de factures supérieures à "x " milliers
de francs) le diagramme représente le circuit le plus important. Les ramifications sont visualisées
par le symbole adéquat et les particularités du sous-système sont représentées par un
diagramme annexe, ou décrites dans un narratif.
3- Symboles
Les symboles, ci-après, sont souvent utilisés. Une réglette performée est
distribuée à chaque auditeur.
- Supports
Ce symbole est utilisé pour tout support (manuel ou
Document informatique) autre que les journaux comptables, et registres.
Le nom du document et le d’exemplaires (ou couleur si les
Exemplaires sont connus par leur couleur dans l’entreprise)
sont précisés
Commande À l’intérieur du symbole.
8 et 9 Ce symbole est utilisé pour les registres (qui, contrairement
aux documents, ne circulent pas) et journaux comptables
(Tout diagramme doit aboutir à un journal.
La partie gauche du symbole
Registre
"Document" est noirci lorsqu’il s’agit de visualiser la création
d’un document.
Ce symbole est utilisé pour visualiser tout traitement qui ne
peut pas être visualisé par un autre symbole.
Création d’un La nature du traitement est précisée à l’intérieur du symbole
Document (ex : traitement informatique).
Traitement
Traitement
- Circulation de l’information
Circulation par
Transfert de
Document
N° 3
SECTION 3 : CONFIRMATION DIRECTE OU CIRCULARISATION
3. 1. GENERALITES
1- Principe
La confirmation du fait de son caractère externe à l’entreprise, fait partie des éléments les plus
probants.
Il est, en effet, généralement admis en audit que les preuves internes à l’entreprise (factures de
vente) n’ont pas la même force probante que les preuves externes (reconnaissance de dette).
Tout d’abord, les employés qui donnent les renseignements ou qui rédigent les documents sont
sous contrôle direct de la direction et, par conséquent, les preuves ne sont pas absolument
probantes.
2- Domaines d’application
Il serait vain de vouloir dresser une liste exhaustive de tous les cas dans lesquels la procédure
de confirmation est à envisager. Les exemples typiques qui suivent illustreront la portée générale
de cette technique.
Immeubles et terrains :
- Situation hypothécaire ;
Fonds de commerce et matériel :
- Nantissement ;
- Contrat de crédit—bail.
Valeurs d’exploitation :
- Stocks appartenant à l’entreprise et détenus par des tiers ;
- Stocks détenus par l’entreprise pour le compte de tiers.
Créances et dettes :
- Soldes en comptes courants (clients, fournisseurs, débiteurs et créditeurs divers) ;
- Prêts et emprunts (principal, taux d’intérêt, garanties reçues et données) ;
- Courtiers et compagnies d’assurance.
Banque :
- Situation à l’égard des banques (soldes en comptes courants, emprunts, effet escomptés,
garanties) ;
- Relevés de comptes.
Avocats et conseils :
- Procès et litiges en cours ;
- Honoraires dus.
3.2. MODALITES
Lorsque l’auditeur a fait son choix, il doit exposer à l’entreprise les motifs du recours à cette procédure (respect
des normes et informations du client lui-même) et ses modalites.il est indispensable d’obtenir l’accord de
l’entreprise sur les principes même d’une demande de confirmation, car les lettres sont émises sur le papier à
l’entête de l’entreprise.
En ce qui concerne la date à laquelle les demandes seront adressées, elle dépend :
▪ De la confiance de l’auditeur dans le contrôle interne du client (si elle est grande, la confirmation pourra
être demandée à une date antérieure à la clôture) ;
▪ Des délais nécessaires à l’obtention des informations de base, des réponses et de leur dépouillement.
Si les demandes de confirmation sont établies à une date antérieure à la clôture, le chef de mission doit inclure
dans son programme de contrôle des comptes une revue des mouvements intervenus entre ces deux dates.
Sauf cas exceptionnel, il n’est pas envisageable de demander une confirmation directe à tous les tiers de chaque
catégorie reviseur doit donc procéder par un sondage.
L’étendue du sondage dépend de la confiance de l’auditeur dans le system de contrôle interne de la société, de la
nature des informations demandées
La confirmation positive :
L’entreprise soumet le solde dans ses livres à la confirmation du tiers .pour être efficace, cette formule doit
être accompagnée d’un détail justificatif du solde, sinon le tiers ne pourra pas expliquer les raisons de son
désaccord.
La confirmation négative
Etablie selon le même principe que la précédente, cette formule présente la particularité de préciser au tiers
que sa réponse n’est souhaitée qu’en cas de désaccord .ce type de confirmation est rarement utilisé seul,
mais peut l’être en complément de la confirmation positive.
La confirmation ouverte :
L’entreprise demande aux tiers de fournir une situation de ses comptes dans leurs livres. Cette formule, plus
souvent utilisée pour les créanciers, présente l’avantage de pouvoir être utilisé sans attendre la sortie des
balances .par contre, elle pose parfois des problèmes important de rapprochement.
Si l’entreprise enregistre ses provisions pour factures à recevoir par usine et par produit, le rapprochement
des comptes avec le relevé du fournisseur sera difficile.
La préparation matérielle des lettres et des relevées nécessite du temps, il est donc souhaitable de déléguer
ce travail au personnel de l’entreprise en lui fournissant :
Des lettres standards pour les principaux tiers sont fournies en annexe. L’auditeur doit se montrer souple sur les
problèmes formels, mais dans la limite de ses objectifs.
Les demandes doivent être établies en double exemplaire pour permettre à l’auditeur de garder les traces du
travail effectue et, éventuellement, procéder à des relances si le taux de réponses est trop faible.
Si la demande comporte une formule-réponse détachable, il est indispensable que cette formule reprenne, avant
l’envoi des demandes :
4. Accord de l’entreprise
Il est essentiel d’obtenir l’accord du responsable de l’entreprise, la demande émanant de la société. L’auditeur,
dans sa sélection, peut avoir inclus des tiers qui mettraient l’entreprise en difficulté s’ils recevaient la demande de
confirmation en l’état.
S’il est impossible de procéder à la confirmation (retard, refus…), il apparait au chef de mission ;
Si ces travaux ne suffisent pas à convaincre l’auditeur du bien-fondé des éléments figurant dans les comptes, il
devra tirer les conclusions de l’impact de la limitation mise à l’exécution de sa mission et, éventuellement, émettre
les réserves qu’il juge nécessaires dans son rapport.
L’envoi des demandes doit être fait par l’auditeur (seul condition permettant de s’assurer que toutes les lettres sont
expédiées).
Il convient, également de joindre une enveloppe timbrée à l’adresse du cabinet pour la réponse.
L’auditeur remplit la feuille « dépouillement des confirmations directes » afin d’en assurer le suivi et, en particulier,
après un délai raisonnable, envoyer une deuxième demande aux tiers n’ayant pas répondu.
Pour les réponses non conformes, l’auditeur doit analyser les écarts et identifier s’ils sont dus à :
Erreurs de la société
Il peut s’agir d’erreurs d’imputation ou d’omissions ; dans ce cas, il peut y avoir indication, ou confirmation, d’une
déficience ou d’une lacune dans le contrôle interne qui n’est pas apparue lors de l’audit des procédures. Dans
tous les cas, il faut procéder aux redressements nécessaires ;
Erreurs du tiers
Les auditeurs doivent se faire présenter les documents comme les factures, bon d’expédition, etc.., afin de vérifier
la réalité, ainsi que la date de la transaction.la société doit informer le tiers de ses erreurs et lui demander son
accords en retours).
Toutes les anomalies relevées par la procédure de confirmation directe doivent être signalées aux services
intéressés et, si elles sont significatives, à la direction de la société.
Les résultats du dépouillement des réponses sont reportés sur la feuille de dépouillement des confirmations.
Le processus reste le même, mais l’auditeur (ou le personnel de l’entreprise si le travail lui est délégué devra
rapprocher les relevées obtenue avec la comptabilité de l’entreprise avant de procéder au classement des
réponses.
7. Procédures alternatives
Pour les tiers n’ayant pas répondu, ou lorsque la procédure n’a pas pu être mise en œuvre, l’auditeur devra
procéder au contrôle bu bien-fondé de leurs comptes dans les livres au moyens d’autres procédures.
Pour les clients, le solde peut être justifié soit par des paiements effectués après la clôture (ces paiements sont
vérifiés avec les avis de règlement effectués ou avec l’extrait de compte de la banque), soit par l’examen de
documents probants (bons d’expédition signés du transporteur).
Ces procédures alternatives seront toujours envisagées par ordre décroissant de force probante, en d’autres
termes l’auditeur recherchera les éléments externes à l’entreprise qui confirme le fait.
Dans certains cas, comme les engagements hors bilan ou l’été d’avancement des litiges, l’auditeur se heurte à
des difficultés pour mettre en œuvre des procédures alternatives.
Dans tous les cas, ces procédures demandent du temps, d’où l’importance d’obtenir un taux élevé de réponse ‘
en demandant, éventuellement, à l’entreprise d’intervenir auprès des tiers pour qu’ils répondent).elles sont
néanmoins fondamentales pour conserver son caractère probant à la procédure et à l’échantillon choisi.
Code dossier, société, associé responsable. A l’intérieur de chaque dossier, le classement des documents se fait
d’après l’index numérique figurant en annexe.
C. Capitaux propres
D. Provisions pour risques et charges
E. Emprunts et dettes
G. Immobilisations financières
J. Stocks et encours
Q. Comptes financiers
On va du général au particulier.
Synthétique au détail.
Codes de pointages
Référenciation
Chaque feuille a une référence liée à la section à laquelle elle appartient.
Cross-référenciation
Q/2 devant 1 chiffre renvoie à l’arrière pour une analyse plus détaillée.
A partir du MSA, l’auditeur en charge prépare les programmes de vérification du fonctionnement des contrôles
selon le modèle ci-après :
Elle consiste à vérifier l’existence des contrôles identifiés précédemment dur les guides :
a Aucune anomalie Programme allégé de contrôle des comptes (revue analytique et tests limités
essentiellement)
b anomalie Même situation que le contrôle inexistant
Programme étendu de contrôle des comptes
− Description de la faiblesse
− Impact sur l’entreprise et ses états financiers
− Recommandations
− Observation du client en cas de désaccord.
Dans tous les cas discussion des points avec les responsables concernés.
Reperformence : reconstitution
Matching : rapprochement
a) Préparation Lead
b) Conclusion sur 1 poste
c) Programme de travail
d) Détails explicatifs
1. ROLE DE L’AUDIT
Le rôle de l’audit n’est pas de détecter les fraudes mais peut y déboucher .il peut en fournir les outils.
2. OUTILS NECESSAIRES
− Contrôle de caisse
− Examen des pièces comptables
• Régularité : (originaux-photocopies)
• Approbation
• Signatures
− Reperformances : recalcule des soldes
− Vérification des états de rapprochement
• Suspens anciens
• Vérification des souches de chèques
− Enquêtes : auprès des personnes
− Vérifications du rangement des bureaux et tiroirs
− Questionnaires aux agents, quelquefois ouvertes ou fermés.
a) définition
b) contenu
a)Importance
b) Domaines
− Immeubles
− Fonds de commerce : Natissement-credit bail
− Stocks détenus par tiers
− Créances
− Dettes
− Banques
− Avocats
c) déroulement
d) Procédures alternatives
a) Nécessité
− Stocks
− Immobilisations
− Titres
− Effets en portefeuilles
− Espèces en caisse
b) Prise d’inventaire
L’objectif fondamental du r2viseur 5exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes n’est
pas modifié si la société utilise des moyens informatiques pour ses traitements comptables.
Cependant, Même si les diligences mise en œuvre restent les même, la révision en milieu informatisé suppose
une compétence approprié du réviseur et une adaptation de sa démarche générale.
Ces spécificités sont précisées dans les recommandations OECCA n°7.01 de la série révision contractuelle ainsi
que dans l’encyclopédie des contrôles comptables CNCC (tome III).
Dans le cadre d’une révision en milieu informatisé, il convient d’obtenir des informations spécifiques notamment
sur les points suivants :
Compte tenu de la fiabilité et de la rapidité d’exécution de l’ordinateur, l’importance des contrôles matériels du
réviseur ou de son équipe est limité dès l’instant ou, les analyses étant satisfaisantes, les programmes sont bien
conçus et respectés.
3. ELEMENTS DE CONTROLE
Ainsi, des opérations comptables peuvent être générées automatiquement par des programmes informatiques
(par exemple entrée d’une commande dans un système conventionnel).la matérialisation de l’autorisation, un des
éléments probants pour la révision, peut ainsi disparaitre. Il peut être difficile, voire impossible, de suivre le chemin
de révision, notamment ; certaines données peuvent n’être conservées que sur fichier et ne pas donner lieu à
l’Edition d’état de sortie.
Par ailleurs, le plan comptable préconise qu’il doit être possible ,à tout moment de réconcilier ,à partir des données
définies ci-dessous ,les éléments des comptes, états et renseignements , soumis à la vérification ,ou à partir de
ces comptes, états et renseignements, de retrouver les données entrées, et il est admis que « des documents
informatiques écrits peuvent tenir lieu de livre journal et de livre d’inventaire ;dans ce cas ,il doivent être
identifiés,num²érotés et datés dès leur établissement par des moyens offrant toute garantis en matière de
preuve ».
4. ORGANISATION DE LA MISSION
Les particularités de l’intervention en milieu informatisé conduisent à tenir de divers paramètres pour l’organisation
de la mission.
Enfin, l’ordinateur est un outil, un moyen matériel qui peut être mis au service du réviseur.
Les techniques de révisions assistées par ordinateur sont étudiées dans le chapitre 7-3
Les spécificités d’un milieu informatique entrainant une démarche particulière pour l’évaluation du contrôle interne
dans l’organisation ou l’on utilise un ordinateur pour traiter les informations comptables.
− La concentration des fonctions et des connaissances, qui provoque un risque de mauvaise séparation
des fonctions
− La concentration des programmes et des données, qui augmente le risque d’accès non autorisé,
− L’absence éventuelle de matérialisation sur les support-papier des entrées, du traitement et des sorties,
− La constance dans le traitement et éventuellement dans l’erreur.
Il s’agit des caractéristiques générales du milieu informatique de traitement des systèmes comptables
informatisés.
Des taches autrefois dévolues aux différents utilisateurs sont aujourd’hui exécutées par le seul département
informatique. Cette concentration peut conduire au non-respect du traditionnel principe de séparation des
fonctions.
Aussi le reviseur recherchera-t-il si les fonctions, donc les responsabilités, sont bien séparées notamment entre :
− Les services d’étude, c’est-à-dire les organisateurs responsables de l’implantation des systèmes dans
leurs ensemble, les analystes chargées de la conceptions des applications et les programmes chargés
de traduire ces analyses en langage informatique, qui ne doivent avoir accès qu’aux programmes en
développement ;
− Les services d’exploitations, c’est-à-dire les opérateurs et les pupitreurs qui ne doivent avoir accès qu’aux
programmes et aux supports de fichiers en exploitation ;
− Les utilisateurs, qui peuvent procéder à des interrogations de fichiers, à des saisies de données et à des
éditions d’informations.
Le traitement informatique des données conduit à une concentration d’éléments du patrimoine dans un même
lieu matériel, logiciels, support et informations stockées). Le reviseur devra vérifier que la protection de ces
éléments est suffisante et que la confidentialité est assurée.
La protection physique vise en particulier le contrôle efficace de l’accès physique aux travaux locaux
d’exploitation ainsi que les protections contre les dommages physiques, quelle que soit leur origine.
Le reviseur doit aussi évaluer les mesures prises pour pallier d’éventuelles pertes de capacités de traitements,
ponctuelles ou prolongées.
Il doit contrôler l’existence d’un équipement de secours et / ou des procédures de reprise (existante d’un
plan de sauvegarde, de procédure d’arrêts…)
Les contrôles de traitements sont étudiés plus en détail par l’expert-comptable lors de son contrôle
d’applications informatiques traitant les informations à conséquences comptables et financières.
− la qualité des procédures d’exploitations, notamment des procédures de restrictions d’accès aux
bibliothèques de programmes en exploitant,
▪ le degré de confiance que l’on peut avoir dans les contrôles et les procédures
programmées des applications comptables informatisés, ainsi que dans les
opérations « générées » par les systèmes,
▪ le respect des principes d’autorisation, d’exactitude et d’intégralité du traitement
des données.
2.4. Développement et maintenance des applications-documentation et mise en exploitation
Le reviseur s’assure de l’existence d’une méthodologie de développement et de maintenance des
applications en portant son attention plus particulièrement sur les points suivants :
− Autorisation et suivi des projets ;
− Documentation : contenu et mise à jour, notamment au regard des dispositions du plan
comptables et de la législation ; procédures de test avant la mise en exploitation et la réception
− procédures de maintenances des programmes.
Les applications informatisées posent au réviseur des problèmes de contrôles particuliers. Pour pouvoir malgré
tout porter une appréciation motivée sur le contrôle interne, le reviseur doit obtenir une assurance suffisante que
toute les transactions qui doivent transiter par l’application sont autorisées, et enregistrées et qu’elles sont traitées
intégralement et correctement dans les délais fixés.
Le reviseur devra particulièrement veiller à ce que les dispositions générales, relatives à l’utilisation des traitements
automatisées prescrits par le plan comptable soient respectées.
Comme dans un cadre non informatisé, le réviseur procède à une évaluation préliminaire des forces et des
faiblesses des contrôles (ici contrôles généraux informatiques et contrôles d’applications informatisées).
Apres avoir décrit les contrôles existant, le réviseur doit procéder en milieu non informatisé, à une vérification
par sondage du sondage du fonctionnement des procédures.
En cas de faiblesse dans ces contrôles, il convient alors d’atteindre par d’autres procédures les objectifs que
le réviseur s’est fixé.
L’auditeur peut améliorer l’utilité et l’efficacité des tests de conformité en ayant recours aux techniques de
contrôles assistées par ordinateur, notamment programmes, utilitaires ,utilisation de langage d’interrogation,
programmes spécifiques ,progiciels d’aides à la révision et jeux d’essai (examinées dans le chapitre sur les
techniques de contrôles assistée ,par ordinateur).une telle utilisation devient indispensable lorsque le reviseur
se trouve en situation de perte de chemin de reviseur ( au sens du plan comptable) et n’a pas la preuve de la
réalité des contrôles effectuées au cours du traitement.
Il doit, en outre s’assurer que ces contrôles ont effectivement fonctionnées pendant toute le période révisée
L’objectif des tests de conformité et d’évaluation finale est de donner l’assurance au reviseur du bon
fonctionnement des contrôles.
En effet, l’évaluation préalable peut être modifiée si le reviseur constate un manque de fiabilité dans le
fonctionnement effectif des contrôles.
Il convient alors que le reviseur ait recours à d’autres procédures pour atteindre ses objectifs.
Le recours à l’ordinateur peut réduire la durée de mobilisation des interlocuteurs de l’entreprise et permettre une
meilleure adaptation aux délais imposés au réviseur pour l’accomplissement.
La décision d’avoir ou non recours aux techniques de contrôles assistées (T.C.A) par ordinateur implique la prise
en compte d’un certain nombre d’éléments :
2. LES MOYENS
Les programmes utilitaires sont des programmes standards comptables avec le matériel considéré et permettent
d’exécuter des fonctions telles que : le tri, extraction, impression de fichiers, interrogation.
Ce sont des programmes réalisés pour effectuer des taches de révision dans l’entreprise concernée. Leur
préparation peut être assurée :
− Par le réviseur
− Par le client, sous le contrôle du réviseur
− Par des spécialistes en informatique au service du réviseur.
L’avantage de cette méthode est sa grande souplesse d’adaptation aux problèmes posés par la mission .mais, en
revanche, ce type de réalisation peut être couteux.
a) Ce sont des programmes informatiques d’application générale destinées à exécuter certaines fonctions
de traitement des données parmi lesquelles :
− Lecture de fichiers,
− Sélection d’information,
− Exécution de calculs,
− Comparaison d’informations, impression d’états sous la forme spécifiée par le réviseur.
Toutefois, des problèmes de comptabilité avec le matériel du client peuvent en limiter l’utilisation.
Les techniques de jeux d’essai mettent en œuvre des procédures d contrôle consistant à introduire des
données (par exemple : un échantillon) dans le système informatique d’une entreprise et à comparer les
résultats obtenue avec les résultats attendus.
Le reviseur peut avoir recours à un micro-ordinateur, aux différents stades d’une mission :
− Organisation de la mission (par ex : budget et suivi des temps passés, programmes de travail…) ;
− Réalisation de la mission (par ex : contrôle indiciaire, incidences des écritures d’ajustement…) ;
− Synthèse de la mission (par ex : préparation du rapport).
Le micro-ordinateur peut en, en outre être utilisé par le reviseur pour traiter des données provenant des fichiers
de l’entreprise contrôlée.
Ces données peuvent être acheminées soit par copie fichier ; soit par transfert.
Extraction sur les fichiers du client afin de détecter des anomalies ou de sélectionner des échantillons répondant
à des critères définis, à une date ou pour une période donnée.
Par exemple :
Extraction :
− Des soldes clients pour lesquels aucun plafond de crédit n’est défini ;
− Des soldes de clients supérieurs à un certain montant ;
− Des soldes créditeurs
Sélection :
Contrôles d’antériorité
b) Contrôle des calculs
Exemple :
Calcule des amortissements, du total de la balance, du total des stocks ou de la provision pour hausse des
prix.
d) Comparaison du temps
Comparaison d’une période sur l’autre (procédure d’examen analytique) pour identifier des fluctuations ou
des éléments inhabituels.
Utilisation de jeux d’essai pour tester le fonctionnement de contrôles programmés (contrôle de vraisemblance,
génération automatique d’écritures…), pour contrôler des procédures d’accès aux programmes ou aux
données, etc…
Les techniques de contrôle assisté par ordinateur nécessitent le suivi d’une démarche rigoureuse en plusieurs
étapes :
c) Documentation
Lors de la mise en place d’une technique de contrôle assisté par ordinateur, il est indispensable d’établir une
documentation détaillée concernant, à titre d’exemple, les éléments suivants :
− La planification
− L’exécution
−
− Les résultats et leur exploitation.