Cours D'audit Comptable Et Financier Chapitre 1
Cours D'audit Comptable Et Financier Chapitre 1
Cours D'audit Comptable Et Financier Chapitre 1
SYLLABUS DU COURS
I- OBJECTIF DU COURS
Cet enseignement vise à donner aux étudiants les concepts fondamentaux, les techniques et les outils les plus
efficaces en audit (audit financier et audit interne) leur permettant d’acquérir la méthodologie de conduite des
missions d’audit, dans le respect des normes internationales (International Standard on Auditing, ISA) définies par
l’International Federation of Accountants (IFAC).
III- BIBLIOGRAPHIE
- Mémento Francis Lefebvre : Audit et commissariat aux comptes, 2011 2012
- Mohamed Hamzaoui, Gestion des risques d’entreprise et contrôle interne, Normes ISA 200, 315, 330 et 500.
- Audit financier, Collection ATH, Edition CLET, Paris 1987
- Audit financier, outils et guides, Collection ATH, Edition CLET, Paris 1987.
- Audit et Révision des comptes : AHOUANGANSI Evariste (Expert Comptable Edition MondeExpert
• Au plan international, dans les normes de l’IFAC : "L’audit (financier) a pour objectif de permettre à l’auditeur
d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable défini."
c) Audit de gestion
C’est l’audit probablement le plus connu du grand public compte tenu des révélations qui le concluent. L’audit
de la gestion a pour objectif soit d’apporter les preuves d’une fraude, d’une malversation ou d’un gâchis, soit de porter
un jugement critique sur une opération de gestion ou les performances d’une personne ou d’un groupe de personnes.
1- Intégralité (Exhaustivité)
L’auditeur doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et transactions) ont été enregistrées dans les
comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été mentionnés.
2- Exactitude
L’objectif d’exactitude signifie que toutes les opérations réalisées par l’entreprise doivent être enregistrées
dans les comptes pour leurs montants exacts (arithmétiquement et conformément aux principes comptables).
3- Évaluation
Cet objectif d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées doivent être évaluées
conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement admis. (Bonne méthode, application de manière
constante).
4- Existence ou réalité
Cet objectif signifie :
- Pour les éléments matériels (immobilisations, stocks…) une réalité ou existence physique ;
- Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d’opérations réelles
effectuées (par opposition à des opérations fictives).
7- Présentation et information
Cet objectif de présentation et d’information signifie que les opérations sont présentées dans les comptes
conformément aux règles comptables généralement admises en la matière, appliquées de façon constante. En outre,
il signifie que les états financiers sont accompagnés de toutes les informations :
- Requises par les textes, et
- Nécessaires à leur compréhension.
Ainsi, présentée la démarche d’audit est qualifiée de « Audit Objective Driven ».
La réalisation de toute mission d’audit, quels qu’en soient les objectifs, implique l’existence au préalable de règles
précises, formalisées, connues et acceptées des émetteurs et des récepteurs de l’information soumise à l’audit : les
normes. L’IFAC a édicté des normes internationales d’audit (ISA) appelées à s’imposer sur le plan mondial à l’audit
des états financiers et à l’audit d’autres informations et aux services connexes.
Les principales normes utilisées par les auditeurs sont :
➢ Les normes d’audit, parmi lesquelles on distingue généralement :
• Les normes générales ou de comportement ;
• Les normes de travail (qui régissent la nature et l’étendue du travail) ;
• Les normes de rapport ;
• Les normes de l’information financière ou principes comptables ;
• Éventuellement des normes spécifiques à certains secteurs : banques, assurances, etc.
➢ Les normes internationales d’audit comprennent des normes générales ou de comportement (2) les normes
de travail (3) et les normes de rapport (4).
a) Compétence professionnelle
L’équipe d’audit doit posséder collectivement les compétences et les expériences requises : une formation
technique adéquate et une expérience professionnelle suffisante. Des assistants peuvent participer à une mission
d’audit, mais ils doivent être bien sensibilisés aux normes, supervisés et contrôlés. L’auditeur doit compléter sa
formation initiale par une formation continue contribuant au renforcement de sa compétence.
b) Indépendance
L’auditeur et son équipe doivent être dégagés de toute contrainte et de tout lien d’ordre personnel,
professionnel, financier, voire politique pouvant être interprété comme constituant une entrave à son intégrité ou à
leur objectivité.
c) Secret professionnel
Devoir de discrétion dans l’utilisation de toute information dont ils ont connaissance dans le cadre de leur
mission.
3- Normes de travail
Le travail d’audit doit être effectué avec soin, avec une bonne planification, un respect scrupuleux des
calendriers et supervision des collaborateurs, la tenue correcte des dossiers et papiers de travail en tant que moyens
de preuve des conclusions d’audit. (ISA 220 et 230).
4- Normes de rapport
• Nécessité de la rédaction de rapports d’opinion (de certification ou non) ;
• Rapport de recommandations sur le contrôle interne et parfois sur la conformité avec les lois et règlements en
vigueur ;
• Rapport spécial pour les missions de commissaire aux comptes ;
• Qualité des rapports : datés et signés et discutés avec les responsables de l’entité auditée.
5- Un travail d’équipe
Toute mission d’audit est effectuée par une équipe de collaborateurs hiérarchisée dirigée par un responsable
mandaté. Chaque collaborateur doit être soucieux de travailler avec les autres membres en communiquant les points
intéressants identifiés et les difficultés rencontrées. La supervision des tâches des collaborateurs par les supérieurs
est nécessaire. La structure d’une équipe d’audit est la suivante :
• Associé responsable (ou responsable mandaté)
• Superviseur (ou Directeur)
• Chef de mission Collaborateurs Assistants.
L’objectif d’une mission d’assurance est d’évaluer ou d’apprécier une information, par rapport à des critères
appropriés, et de formuler une conclusion visant à fournir à l’utilisateur auquel elle est destinée, un niveau d’assurance
sur sa fiabilité. Cette assurance renforce la crédibilité de l’information.
Les utilisateurs eux-mêmes évaluent les procédures mises en œuvre et les faits présentés et tirent leurs
propres conclusions.
a) Rapport sur des états financiers établis selon un référentiel comptable différent des Normes
Comptables Internationales
Le référentiel comptable de base pour l’audit des états financiers est constitué par les Normes Comptables
Internationales IAS/IFRS. Des états financiers peuvent être préparés pour répondre à d’autres objectifs particuliers et
s’appuyer sur un référentiel comptable différent, à savoir :
• Celui utilisé par une entité pour établir ses déclarations fiscales ;
• Celui de la comptabilité sur la base des encaissements / décaissements ;
• Les dispositions édictées par une autorité gouvernementale.
Le rapport de l’auditeur doit préciser le référentiel comptable utilisé ou indiquer la note annexe aux états
financiers donnant cette information. L’opinion doit indiquer si « les états financiers ont été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément à ce référentiel comptable ».
Les informations financières prévisionnelles peuvent prendre la forme de prévisions, de projections ou d’une
combinaison des deux, par exemple une prévision sur un an associée à une projection sur cinq ans.
L’auditeur évalue le risque inhérent et le risque de contrôle afin de déterminer le degré de risque de détection
requis pour minimiser le risque global de la mission et le ramener à un niveau acceptable.
5- La matérialité en audit
L’auditeur ne peut pas se livrer à une vérification de toutes les opérations (full-audit) de l’entreprise. L’audit a
principalement pour objectif d’obtenir une assurance raisonnable que les états financiers ne contiennent pas
d’inexactitudes importantes. C’est dans cette perspective que l’auditeur doit fixer le seuil de matérialité (ou de
signification) dans le cadre de la conduite de ses travaux. En audit, le seuil de matérialité se réfère au degré
d’information que l’auditeur doit obtenir pour atteindre un certain niveau de confiance lié au fait que les états
financiers ne contiennent pas d’erreurs importantes.
On dit que le seuil de matérialité est atteint lorsque l’importance d’une omission ou d’une inexactitude dans
une information financière est telle qu’elle pourrait avoir pour conséquence probable d’influencer le jugement d’un
utilisateur des états financiers ou de modifier sa décision. L’auditeur apprécie le seuil de matérialité à différents
niveaux :
- Lors de la détermination de la nature, de l’étendue et du calendrier de ses travaux d’audit ;
- Lors de l’évaluation de l’incidence des redressements identifiés sur les états financiers ;
- Lors de l’appréciation du caractère appropriée de la présentation des informations financières (dans
les comptes, dans le rapport).
1- Critères quantitatifs
Il consiste à mesurer l’impact d’un élément par rapport à une base de référence.
Quelques références :
Peut être considéré comme significatif, tout élément seul ou avec d’autres :
• Qui modifie le résultat précédent ≥ 10%
• Qui modifie le montant du poste concerné ≥ 10%.
Ces seuils peuvent être abaissés ou relevés compte tenu des montants en jeu.
2- Critères qualitatifs