Rapport de Sortie
Rapport de Sortie
Rapport de Sortie
Rédigé par :
Professeur :
HAMZA
Dr. Cesard MILLOGO
SAWADOGO ABDOUL
SAWADOGO RISMOND
PLAN
INTRODUCTION
1. HISTORIQUE
2. MISSIONS
3. PROBLEMES RENCONTRES PAR L’ONEA ET SOLUTIONS
IV. FONCTIONNEMENT
1. ELEMENT DE L’EXUTOIRE
2. STOCKAGE DE L’EAU DE SURFACE (EAU BRUTE) ET POMPAGE DE
L’EAU BRUTE
3. TRAITEMENT DE L’EAU BRUTE EN EAU POTABLE
4. DISTRIBUTION DE L’EAU POTABLE
CONCLUSION
INTRODUCTION
La ville de Ouagadougou est alimentée en eau potable par deux barrages, celui de
LOUMBILA avec un apport de 15% et de ZIGA un apport de 85% ; donc une grande
partie provient du barrage de ZIGA. Le Samedi 16 Mars 2022, Nous avons effectué
une sortie de terrain sur la station de Pompage du barrage de ZIGA situé à 50 km à
l’Est de Ouagadougou. Le barrage de ZIGA a été construit sur le fleuve NAKAMBE
courant le mois de Mai 1998-Juillet 2000 pour assurer la demande en eau potable de la
ville qui ne cesse d’accroitre, il a une superficie de 20800 km² avec une capacité de
200 millions de m³ d’eau.
Ouagadougou
• En 1956, la gestion du service d’eau lui est confiée avec la signature d’une convention
de gérance entre cette société et le gouverneur de la colonie de Haute-Volta portant » gérance
des services de distribution d’eau des villes de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou ». Le réseau
s’étendait sur 20 km en 1957.
• Avec l’indépendance politique du pays, la SAFELEC fut créée en 1960 pour prendre
la relève d’Energie AOF. La VOLTELEC naît le 06 septembre 1968 pour toujours gérer l’eau
et l’électricité.
Le cahier des charges de l’ONEA a été approuvé par décret en conseil des ministres du 17
septembre 2003. Aujourd’hui l’ONEA est placé sous la tutelle :
2. Missions de l’ONEA
De fournir des services d’eau potable et d’assainissement de qualité à tous les citoyens
burkinabè, de manière équitable et durable, tout en respectant les normes
environnementales et de santé publique.
Les infrastructures vétustes : une grande partie des infrastructures d’eau potable et
d’assainissement ont été construites il y’a plusieurs décennies et sont donc vétustes.
Elles nécessitent une réhabilitation et une modernisation pour garantir la continuité des
services.
Le manque de financement : l’ONEA est confronté à des contraintes financières
importantes qui limitent sa capacité à investir dans de nouvelles infrastructures ou à
réhabiliter les anciennes
L’expansion rapide des villes : la croissance démographique rapide des villes
burkinabè pose un défi supplémentaire pour l’ONEA. La demande d’eau potable et
d’assainissement augmente rapidement et nécessite des investissements importants
pour répondre aux besoins de la population.
Les pertes en eau : le taux de perte en eau dans le réseau de distribution de l’ONEA est
très élevé, atteignant parfois jusqu’à 50% dans certaines zones. Cette perte entraine
une baisse de la pression d’eau, une mauvaise qualité de l’eau et une perte financière
pour l’ONEA.
La disponibilité limitée de l’eau : le Burkina Faso est un pays aride, avec une
disponibilité limitée en eau. Les sécheresses récurrentes et le changement climatique
affectent également la disponibilité de l’eau, ce qui rend difficile l’approvisionnement
en eau potable pour les populations rurales.
La gestion des eaux usées : la collecte et le traitement des eaux usées sont des défis
majeurs pour l’ONEA, en particulier dans les zones urbaines. La collecte et le
traitement des eaux usées sont couteux et nécessitent des investissements importants
pour être mis en place.
b. Les solutions
Suite aux sécheresse des années 70 et 80, les barrages de Loumbila et Ouaga n˚3 n’arrivaient
plus à satisfaire les besoins en eau potable de la population. Après l’étude des retenues d’eau
du pays dans le but de trouver une source d’eau complémentaire pour l’alimentation en eau de
la ville, seul le barrage de Ziga répondait aux critères de choix. Situé en amont du barrage de
Bagré à environ 50 Km au nord-est de la ville de Ouagadougou, les travaux de réalisation du
barrage de Ziga d’une capacité de 200 Mm3 ont débuté en mai 1998 et la mise en eau en juillet
2000(Ngom, 2010). Ce projet de réalisation dénommé projet de Ziga comporte deux phases
dont Ziga 1, Ziga 2 et une phase intermédiaire (Ziga bis). La première phase a permis d’avoir
une capacité de traitement de 3000 m3/heure et la réalisation des infrastructures telles que les
stations de pompage et d’étendre les réseaux secondaires et tertiaires ainsi que la réalisation
de 50000 branchements et 400 bonnes fontaines. Cette phase s’est achevée en 2007 et Ziga
bis commença en 2008. Lors de cette phase intermédiaire, la capacité de production a été
portée à 4500 m3/heure. La deuxième phase (Ziga 2), démarrée en 2014, visait le doublement
de la capacité de traitement et d’adduction avec la construction d’une conduite d’adduction
supplémentaire et la réalisation d’une nouvelle unité de traitement de 4500 m 3/heure. La
densification du système a abouti à la réalisation de 52000 branchements et 160 bornes
fontaines supplémentaires. (Reymond, 2016)
Le barrage concerné se trouve dans le Nakambé moyen. Le sous bassin versant prenant en
compte ce barrage est compris entre 0˚44’13’’ et 2˚39’57’’ de longitude Ouest et 12˚0’14’’ et
14˚4’40’’ de latitude nord. Il couvre une superficie de 25 820 Km² et enregistre au moins
quatre grandes barrages à savoir : Ziga, Dourou, Guitti et Loumbila.
Les paramètres hydrométéorologiques du bassin versant sont influencés de façon directe par
le relief. En effet, de nombreux de ces paramètres varient avec l’altitude. Le Nakambé
présente une diversité de sol en relation avec les régimes de drainages, le substrat géologique
et les apports éoliens. Dans la zone méridionale se retrouvent des sols à paysage vertique. On
distingue les principaux types de sols suivants : les sols à minéraux bruts, les sols peu évolués,
les sols à sesquioxyde de fer, les sols halomorphes, les sols hydro morphes (qui se rencontrent
le long des axes de drainages et les plaines alluviales contiguës), les vertisols, les sols bruns
eutrophes (Diallo, 2014).
Le bassin du Nakambé est caractérisé par une végétation assez variée. La zone sahélienne du
bassin est caractérisée par une steppe herbeuse, arbustive et une savane arborée. Les steppes
herbeuses et arbustives sont dominées par les espèces : Guiera Senegalensis, combretum spp,
Acacia spp. La savane arborée est dominée par Lannea microcarpa. La zone nord soudanienne
du bassin est caractérisée par une savane arborée et arbustive dominée par les espèces
Anogeisus leiocarpus, combretum et Butyrospermum parkii.
Géologie et hydrogéologie
La sortie de terrain effectuée au barrage de Ziga au Burkina Faso présente plusieurs objectifs
parmi lesquels, on peut citer :
IV. Fonctionnement
1. Elément de l’exutoire
L’exutoire est une issue (le point le plus bas) dans un barrage où l’eau s’écoule par gravité de
l’amont vers l’aval. Il est le premier point de prélèvement de l’eau brute. On y trouve les
dispositifs tel que :
o Le dégrillage : Les eaux passent au travers un tamis dont les mailles plus ou moins
espacées, retiennent les matières volumineuses (morceau de bois, déchets
plastiques...).
o Le débourbeur : pour l’élimination de la boue
o Le dessablage : il consiste à éliminer le sable pour éviter les dépôts dans les
canalisations et protéger les pompes.
o Filtre rotatif : c’est un appareil qui permet de séparer un mélange solide-liquide
o Flotteur : il sert à connaître le niveau de l’eau
o Charbon : introduit dans l’eau pour rendre celui-ci inodore
L’eau brute du barrage qui est drainée dans la tuyauterie allant dans les stations de
pompage est tout d’abord filtrée par des tamis retenant les particules grossières afin
d’empêcher ces derniers d’entrer dans la tuyauterie et de les boucher.
L’eau débarrassée de ses particules grossières passe dans une première station de
captage (bâtiment sp1) contenant 7 pompes dont 5 travaillant permanemment et deux
pompes de réserve. L’eau sera ensuite envoyée à la station de traitement situé à 3km.
Figure 3:ZIGA 1
Mais afin de répondre au besoin croissant en eau il a été installé une deuxième station
de pompage à savoir Ziga 2 avec un débit de 7500m3/h au départ en 2017 qui est
passé à un débit qui varie entre 6000 et 6500m3/h. la station de pompage Ziga 2
possède en son sein 4 pompes avec un débit de 2500m3/h. l’eau pompée par Ziga 2
sera également envoyée vers la station de traitement située à 3km.
Figure 4:ZIGA 2
Il est à noter que les deux stations sont équipées de béliers anti retour (un bélier pour
ziga1 et deux béliers pour ziga2). Ces béliers anti retour servent à réguler la pression
de l’eau en cas de disfonctionnement des pompes de captage.
Le sulfate d’alumine : l’eau étant chargée on apporte des signes contraires à l’eau pour
effectuer un bon mélange entre le sulfate d’alumine et l’eau qui vont créer des petits
flocs : c’est la floculation
Cependant il y a des périodes ou le ph de l’eau brute est acide alors on élève ce ph afin
d’obtenir un ph équilibré (6-7) pour que les petits flocs atteignent leur niveau
optimum. Ce ph est élevé en ajoutant le lait de chaux.
La filtration : l’eau est acheminée dans cinq (05) décanteurs composé de trois (03)
filtres chacun avec un volume de 500m3 et une profondeur de 4 m. Dans ces filtres on
met du sable d’une épaisseur de 1m afin de retenir les flocs que la décantation n’a pas
pu stopper, ensuite on utilise les produits de désinfection à savoir l’hypo chlorure de
sodium (eau de javel) qui est produit à la station à base de sel et à des fortes
concentrations et l’hypo chlorure de calcium.
Une fois le processus de traitement fini, l’eau est stockée dans deux bâches de 6000m3
chacune. On fait un prélèvement pour des analyses en laboratoire afin de s’assurer que les
minéraux présents dans l’eau sont à des proportions suffisantes et ne constituent aucun danger
selon les normes de l’OMS.
Tout le processus est automatisé à partir du centre de contrôle dans le bureau sur des écrans
d’ordinateur ; le suivi est permanent 24H sur 24, les équipes se relaient pour garantir la
continuité de l’approvisionnement en eau de qualité.
Figure 7:Bâches
CONCLUSION
La sortie de terrain effectuée au barrage de Ziga au Burkina Faso est une expérience
passionnante et enrichissante. Le barrage de Ziga est situé dans la région du Sahel et a été
construit dans les années 1990 pour stocker l’eau de la saison des pluies afin d’irriguer les
terres agricoles pendant la saison sèche. La sortie de terrain a été organisée pour nous
permettre de connaitre le barrage de près, d’observer son fonctionnement et de comprendre
les enjeux de la gestion de l’eau dans cette région aride. Au cours de la sortie nous avons pu
discuter avec les experts de la société, échanger des idées et découvrir les efforts déployés
pour gérer les ressources en eau de manière durable. Cette expérience de terrain a permis
d’approfondir nos connaissances sur les défis liés à la gestion de l’eau dans un contexte de
changement climatique et d’identifier les pistes pour améliorer la durabilité des pratiques
actuelles