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Exercice 1.1 Montrer que la somme d’un rationnel et d’un irrationnel est un nombre
irrationnel.
√
Exercice 1.2 Montrer que 2 n’est pas rationnel
(a ≤ b et c ≤ d) n’implique pas a − c ≤ b − d.
Exercice 1.3 Montrer que
x y
∀x, y ∈ [0, 1[, x ≤ y ⇒ ≤ .
1−x 1−y
x−1
< 2.
x+3
⊲ ∀x, y ∈ R+ ,
x ≤ y ⇐⇒ x2 ≤ y2 .
⊲ ∀x, y, z ∈ R,
x ≤ y ≤ z =⇒ |y| ≤ max(|x|, |z|).
⊲ Inégalité triangulaire :
|x − y| ≤ |x| + |y|.
R La fonction valeur absolue |.| : R −→ R+ est continue sur R et dérivable sur R⋆+ et
sur R⋆− . De plus, |.| est dérivable à droite et à gauche en 0 avec |0|′g = −1 6= 1 = |0|′d .
a2 + b2
∀(a, b) ∈ R2 , |ab| ≤ ,
2
∀x ∈ R+ , ∀n ∈ N, (1 + x)n ≥ 1 + nx.
12 Chapitre 1. Sur les réels
Montrer que
|x| + x − |x| − x
x = x+ − x− , |x| = x+ + x− , x+ = ,x = , 0 ≤ x+ ≤ |x|, 0 ≤ x− ≤ |x|.
2 2
2) Soit x, y ∈ R. Montrer que
En déduire que
x + y + |x − y| x + y − |x − y|
max(x, y) = , min(x, y) = .
2 2
n
On pourra utliser φ (λ ) = ∑ (ak + λ bk )2, λ ∈ R.
k=1
Proposition 1.3.2 ⊲ Si A est majorée et possède un majorant qui est dans A, alors
celui-ci est unique ; on l’appelle maximum (ou plus grand élément) de A et on le
note max(A).
1.3 Axiome de la borne supérieure 13
⊲ Si A est minorée et possède un minorant qui est dans A, alors celui-ci est unique ; on
l’appelle minimum (ou plus petit élément) de A et on le note min(A).
Exemple 1.3.1 Déterminer si les parties suivantes sont majorées, minorées, bornées, en
donnant le cas échéant un exemple de majorant, de minorant, le maximum et le minimum.
n1 √ o n1 o
, π, e, 3 , R⋆+ , [0, 1[, N, Z, , n≥1 .
2 n
Remarques 1.3.1 On a les axiomes suivants :
• Toute partie non vide de N (respectivement de Z) minorée, admet un minimum dans
N (respectivement dans Z).
• Toute partie non vide de N (respectivement de Z) majorée, admet un maximum dans
N (respectivement dans Z).
x2 + y2 + z2
∀ (x, y, z) ∈ R3 , − ≤ xy + yz + zx ≤ x2 + y2 + z2 .
2
2) Soit A = t(x,y,z) = xy + yz + zx , (x, y, z) ∈ R3 , x2 + y2 + z2 ≤ 1 .
Définition 1.3.2 Soit x ∈ R. On appelle partie entière de x, notée [x], le plus grand entier
relatif inférieur ou égal à x.
R Il pourra être utile dans les exercices de remarquer que si n et p sont des entiers
n < p ⇐⇒ n ≤ p − 1 ⇐⇒ n + 1 ≤ p.
En général, [x + y] 6= [x] + [y] et [nx] 6= n[x] même si n est un entier. De plus, [.] n’est
pas strictement croissante puisque 0 < 12 mais [0] = [ 12 ].
Remarques 1.3.2 1. [.] est constante par morceaux.
14 Chapitre 1. Sur les réels
2. [.] présente des discontinuités en les entiers relatifs. En fait, [.] est continue à droite
et non à gauche en tout entier.
3. [.] est continue en tout réel non entier. Graphe de [.] :
Exemple 1.3.2 3, 1415 est une valeur décimale approchée de π à 10−4 près par défaut.
3, 1416 est une valeur décimale approchée de π à 10−4 près par excès.
Théorème 1.3.6 — Axiome de la borne supérieure. Toute partie non vide et majorée
de R admet une borne supérieure dans R.
Corollaire 1.3.7 — Propriété de la borne inférieure. Toute partie non vide et minorée
de R admet une borne inférieure dans R.
Démonstration. Soit A une partie non vide et minorée dans R. On définit la partie non
vide de R donnée par n o
−A = − a, a ∈ A .
Il est clair que si A est minorée par m alors −A est majorée par −m. Ainsi,−A est une
partie non vide et majorée de R admet une borne supérieure. Il suffit de montrer que
inf A = − sup(−A)!!
est non vide puisque contient 0 et majorée par le rationnel 32 mais n’admet pas de
borne supérieure dans Q. En fait, si a = sup A, alors on a les trois cas suivants :
a2 < 2 ; a2 > 2 ; a2 = 2.
2
• Si a2 < 2, alors ∀n ≥ 1, a + 1n = a2 + 2a 1 2 2a+1 2
n + n2 ≤ a + n et a + n < 2
2a+1
Exercice 1.13 1) Soit A et B deux parties non vides de R et majorées. Montrer que
sup A ≤ sup B.
2) Soit A et B deux parties non vides de R. On définit la partie suivante notée A + B
par
A + B = a + b, a ∈ A, b ∈ B .
On suppose que A et B sont majorées. Montrer que sup(A + B) = sup A + sup B.
1.3.4 Intervalles de R
Définition
n 1.3.5 Soit a et bo deux réels avec a ≤ b. Le segment d’extrémités a et b est
[a, b] = x ∈ R, a ≤ x ≤ b .
Proposition 1.3.8 Soit x et y deux réels. On note [(x, y)] le segment d’extrémités x et y.
Alors, n o
[(x, y)] = tx + (1 − t)y, t ∈ [0, 1] .
Définition 1.3.6 Soit I une partie non vide de R. On dit que I est un intervalle de R si,
pour tout (x, y) ∈ I 2 , le segment d’extrémités x et y, noté [(x, y)], est inclu dans I ; de
manière équivalente,
\
3) Pour chaque n ∈ N, In désigne un intervalle non vide de R. Montrer que In est
n∈N
un intervalle de R.