Chapitre1 (TC) CCT
Chapitre1 (TC) CCT
Chapitre1 (TC) CCT
Le cadre conceptuel tunisien et celui de l’IASC s’accordent, dans une certaine mesure, sur
plusieurs points notamment :
L’objectif du cadre conceptuel : en effet l’objectif du cadre conceptuel de l’IASC est plus large de
celui du système comptable tunisien.
Les caractéristiques qualitatives : les deux cadres énumèrent les mêmes caractéristiques
qualitatives, toutefois certaines composantes de ces caractéristiques diffèrent.
I. Objectif du cadre
Les dirigeants.
Les fournisseurs de capitaux qui sont les investisseurs, les prêteurs et les subventionneurs.
Les autres partenaires de l’entreprise telle que les salariés et leurs syndicats, les fournisseurs et
autres créanciers ainsi que les clients et autres bénéficiaires des biens et services produits par
l’entreprise.
Les autres groupes d’intérêt telle que les organismes professionnels et de défense d’intérêts, la
presse spécialisée et les médias, les chercheurs, les divers organes et associations et le public
en général.
Selon le système comptable tunisien les utilisateurs privilégiés sont les investisseurs et les
bailleurs de fonds.
3. Renseigner sur :
1. Définition
Les caractéristiques qualitatives sont les attributs que doit revêtir l’information financière qui
rendent, l’information fournie dans les états financiers, utile.
2. L’intelligibilité
L’information fournie par les états financiers doit être compréhensible par les utilisateurs.
Le cadre suppose que les utilisateurs aient une connaissance raisonnable des affaires et de la
comptabilité.
3. La pertinence
Une information est pertinente lorsqu’elle est de nature à favoriser une prise de décision
adéquate pour les utilisateurs.
Une valeur prédictive c’est à dire qui aidera les utilisateurs à prévoir des résultats et des
événements futurs.
Une valeur rétrospective ou de confirmation dans la mesure ou l’information financière peut être
utilisée pour comprendre ou corriger des résultats, des événements et des prédictions
antérieures.
Rapidité de divulgation : toute information doit être divulguée au moment où elle est susceptible
d’être utile à la prise de décision.
4. La fiabilité
Une information fiable est une information fidèle, neutre et vérifiable et n’inclut pas d’erreurs ou
de biais.
La neutralité : l’information comptable est neutre quand elle ne fait pas l’objet de partie pris.
La vérifiabilité : elle est matérialisée par des pièces justificatives qui peuvent être contrôlées à
tout moment.
5. La comparabilité
L’information comptable doit être comparable d’un exercice à un autre à fin de suivre l’évolution
de la situation financière de l’entreprise.
Équilibre avantage/coûts : les avantages obtenus de l’information doivent être supérieurs au coût
de production de l’information.
Importance relative : toute information divulguée doit avoir une importance relative. Est
considéré importante, toute information comptable dont l’omission ou l’inexactitude risque
d’influencer les décisions prises.
On doit élaborer un équilibre entre les différentes caractéristiques qualitatives puisque l’accent
sur une qualité se fera généralement au détriment d‘une autre.
Toutefois le cadre conceptuel tunisien admet que la pertinence et la fiabilité constituent les
qualités fondamentales alors que la comparabilité et l’intelligibilité constituent des qualités
secondaires.
La continuité de l’exploitation.
La comptabilité de l’engagement.
1. La continuité de l’exploitation
Les états financiers sont préparés selon l’hypothèse que l’entreprise continuera son exploitation
et poursuivra ses activités dans un avenir prévisible. Dans le cas contraire les états financiers
doivent être préparés sur une base différente.
2. La comptabilité d’engagement
Les transactions et événements sont pris en compte dès qu’ils se produisent et non pas au
moment des encaissements ou payements.
Les conventions comptables sont des règles concrètes qui guident la pratique comptable :
1. Convention de l’entité.
3. Convention de la périodicité.
7. Convention de l’objectivité.
1. Convention de l’entité
L’entreprise est considérée comme une entité comptable autonome et distincte de ses
propriétaires. On doit établir une nette séparation entre le patrimoine de l’entreprise et celui de
ses propriétaires.
3. Convention de la périodicité
Les états financiers doivent refléter l’évolution périodique des performances de l’entreprise. La
période est désignée exercice comptable. L’exercice comptable couvre généralement une
période de douze mois qui coïncide avec l’année civile.
7. Convention de l’objectivité
Les transactions et événements pris en compte en comptabilité doivent être justifiés par des
preuves. S’il n’y a pas de preuves, les bases d’estimations retenues doivent être fournies pour la
vérification et l’appréciation des méthodes appliquées.
Les états financiers sont divisés en plusieurs catégories. Ces catégories sont appelées les
éléments des états financiers. Le cadre conceptuel tunisien distingue sept éléments des états
financiers :
Les actifs.
Les passifs.
Les revenues.
Les gains.
Les charges.
Les pertes.
1. Les actifs
Les actifs sont constitués par les ressources économiques que possède l’entreprise qui sont
capables de générer des avantages économiques futurs et ayant un potentiel de générer des flux
positifs de liquidité ou de réduire la sortie de fonds.
2. Les passifs
Le passif est constitué par les obligations actuelles de l’entreprise, résultant de transactions ou
d’événements passés, nécessitant le transfert futurs à d’autres entités de ressources
représentatives d’avantages économiques.
Les capitaux propres représentent l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entité après déductions
de ses passifs. Ils comportent les diverses catégories de capital, les surplus d’apport, les
réserves et équivalents et les résultats non répartis.
4. Les produits
a. Les revenus
b. Les gains
Les gains sont les accroissements de capitaux propres résultant de transactions périphériques
ainsi que de toutes autres transactions à l’exception de ceux résultant des revenus ou des
apports des propriétaires sur capital.
5. Les charges
Les charges qui sont appelées aussi selon la norme tunisienne 08 les charges proprement dites.
Les pertes
Le cadre présente les charges et les pertes comme deux éléments des états financiers distincts.
a. Les charges
b. Les pertes
Les pertes sont les diminutions de capitaux propres résultant de transactions périphériques et
d’autres événements et circonstances affectant l’entreprise à l’exception de ceux résultant des
charges ou des distributions aux propriétaires.
L’article à un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
L’actif à un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
Une augmentation d’avantages économiques futurs lié à une augmentation d’actif s’est produite.
Une diminution d’avantages économiques futurs lié à une diminution d’un actif ou à
l’augmentation d’un passif s’est produite.
1. Définition et énumération
La mesure des éléments des états financiers consiste à déterminer la valeur à la quelle ces
éléments seront inscrits au bilan.
Coût historique.
Coût de remplacement.
Valeur de réalisation.
Valeur actualisée.
a. Le coût historique
Le coût historique est le montant de liquidité versé ou reçu pour acquérir un élément.
Le coût de remplacement est le montant qui serait nécessaire aujourd’hui pour acquérir un
élément.
c. Valeur de réalisation
La valeur de réalisation est le montant correspondant au prix qui pourrait être tiré de la cession
d’un élément.
d. Valeur actualisée
C’est la valeur actualisée des rentrées de fonds futurs que procurera vraisemblablement un
élément.
Le capital financier
Le capital physique
Selon le concept financier, le capital est synonyme d’actifs net ou de capitaux propres. Le
capital de l’entreprise est mesuré en terme d’argent nominal investi dans l’entreprise ou de
pouvoir d’achat de cet argent.
Le concept de capital financier est adopté par la plupart des entreprises pour préparer leurs
états financiers.
3. Les besoins des utilisateurs des états financiers et leur souci de maintien de type de capital ou
un autre.
3. Maintien du capital et mesure du profit
Selon ce concept un profit est obtenu lorsque le montant des actifs net à la fin de la période est
supérieur au montant du début de période. On exclut tout apport ou retrait du capital.
Selon ce concept un profit est obtenu lorsque la capacité de production à la clôture est
supérieure à la capacité de production en début de période. On exclut toute transaction de
capital.
Pour le concept de capital physique on doit adopter la valeur actuelle (coût de remplacement)
comme base d’évaluation.
Pour le concept de capital financier, le cadre conceptuel n’impose pas l’utilisation d’une
convention particulière.
(1) Modèle comptable basé sur les coûts d’origine et les unités monétaires en numéraires.
(2) Modèle comptable basé sur les coûts d’origine et les unités monétaires constantes.
(3) Modèle comptable basé sur les coûts de remplacements et les unités monétaires en
numéraires.
(4) Modèle comptable basé sur les coûts de remplacements et les unités monétaires constantes.
Le cadre fourni un choix de modèle basé sur les caractéristiques de l’environnement relatif aux
variations des prix :
(a) Lorsque les prix généraux et les prix spécifiques sont relativement stable : utiliser le modèle
(1)
(b) Lorsque l’environnement est caractérisé par des variations générales dans les prix (inflation) :
utiliser le modèle (2)
(c) Lorsque l’environnement est caractérisé par des évolutions spécifiques dans les prix : utiliser
le modèle (3)
(d) Lorsque l’environnement est caractérisé par des variations générales des prix et des
variations spécifiques : utiliser le modèle (4)
Un bilan.
Un état de résultat.
D’autres informations peuvent aussi être communiquées aux utilisateurs telles que :
L’objectif du cadre de l’IASC est plus large que celui défini par le système comptable tunisien. Il
consiste à :
Harmoniser les réglementations, les normes comptables et les procédures liées à la présentation
des états financiers.
Aider les préparateurs des états financiers à appliquer les normes comptables.
Aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec les normes
internationales.
Fournir des informations sur l’approche d’élaboration des normes suivie par l’IASC.
Le cadre de l’IASC ne distingue pas entre utilisateurs internes et utilisateurs externes et prévoit
sept types d’utilisateurs :
1. Les investisseurs.
2. Les membres du personnel.
3. Les prêteurs.
5. Les clients.
7. Publics.
Le cadre ajoute que les dirigeants sont aussi intéressés par l’information contenue dans les états
financiers.
Selon le cadre de l’IASC l’objectif des états financiers consiste à fournir des informations sur :
La performance de l’entreprise.
La structure financière.
2. La performance de l’entreprise
Le cadre de l’IASC prévoit les mêmes caractéristiques qualitatives que le cadre conceptuel
tunisien. Toutefois il existe quelques différences au niveau des composantes des
caractéristiques qualitatives.
1. L’intelligibilité
Le cadre de l’IASC définit l’intelligibilité de la même façon que le cadre conceptuel tunisien,
toutefois le cadre de l’IASC dispose en outre que si une information complexe doit être incluse
dans les états financiers du fait de sa pertinence, elle ne doit pas être exclue au seul motif qu’elle
serait trop difficile à comprendre pour certains utilisateurs.
2. La pertinence
Le cadre de l’IASC définit la pertinence de la même façon que le cadre tunisien, néanmoins le
cadre de l’IASC ajoute la notion d’importance relative et traite la rapidité de divulgation (appelé
célérité de l’information) au niveau des contraintes à respecter pour la fiabilité et la pertinence
de l’information.
Importance relative
Une information d’importance relative est une information qui est susceptible d’influencer les
décisions des utilisateurs.
L’importance relative est considérée comme un seuil ou un critère de séparation plus qu’une
caractéristique qualitative.
3. La fiabilité
Une information fiable est une information exempte d’erreur et de biais significatifs.
Le cadre de l’IASC distingue cinq critères pour qu’une information soit fiable.
L’image fidèle et la neutralité : ces deux critères ont été prévus par le cadre conceptuel tunisien.
La prééminence de la substance sur la forme : c’est à dire que les transactions et événements
comptabilisés doivent refléter la réalité économique de l’entreprise.
La prudence : elle est définie comme la prise en compte d’un certain degré de précaution dans
l’exercice des jugements et estimations nécessaires.
Exhaustivité : l’information contenue dans les états financiers doit être exhaustive et complète
autant que le permet le souci de l’importance relative.
4. Comparabilité
Toutefois le cadre de l’IASC ajoute que le principe de comparabilité ne doit pas conduire à une
uniformité pure dans les méthodes comptables, au contraire lorsqu’une nouvelle méthode
aboutit à une information plus pertinente et une image fidèle, elle doit être adoptée.
La célérité.
a. La célérité
Elle consiste à divulguer l’information au moment où elle est susceptible d’être utile à la prise de
décision.
La notion d’importance relative traité parmi les contraintes à respecter par le cadre conceptuel
tunisien a été traité au niveau de la pertinence de l’information par le cadre de l’IASC.
Le cadre de l’IASC dispose qu’on doit chercher un équilibre entre les différentes caractéristiques
qualitatives. L’importance relative des caractéristiques dans les divers cas est une affaire de
jugement.
Les hypothèses sous-jacentes à la base de l’élaboration des états financiers décrites par le
cadre de l’IASC sont les mêmes que ceux décrites par le cadre conceptuel tunisien.
Le cadre de l’IASC distingue cinq éléments des états financiers au lieu des sept éléments du
cadre conceptuel tunisien.
Les actifs.
Les passifs.
Les produits.
Les charges.
1. Les actifs
Le cadre de l’IASC définit les actifs de la même façon que le cadre conceptuel tunisien, toutefois
le cadre de l’IASC explique davantage la notion d’avantages économiques futurs.
En outre le cadre de l’IASC précise que la forme physique ainsi que le droit de propriété ne sont
pas essentielles pour qualifier un élément d’actif.
2. Les passifs
Le cadre de l’IASC définit les passifs de la même façon que le cadre conceptuel tunisien sauf que
le cadre de l’IASC explique davantage la notion d’obligation actuelle et la distingue avec un
engagement futur qui ne peut constituer un passif.
Le cadre de l’IASC donne plusieurs cas d’extinction d’une obligation actuelle telle que :
Un payement en trésorerie.
Le cadre de l’IASC définit les capitaux propres de la même façon que le cadre conceptuel
tunisien.
Le cadre ajoute que les réserves légales sont parfois exigées par la loi et constituent une
garantie contre les effets des pertes.
La définition donnée pour les capitaux propres est valable pour les sociétés commerciales et
autres types de sociétés.
4. Les produits
Le cadre présente les produits des activités ordinaires et les profits comme un seul élément des
états financiers, mais le cadre dispose qu’ils doivent être présentés séparément au niveau de
l’état de résultat.
Les produits sont les accroissements d’avantage économiques sous forme d’entrées ou
d’accroissement d’actifs, ou de diminution de passifs qui ont pour résultat l’augmentation des
capitaux propres autres que les augmentations provenant des apports des participants aux
capitaux propres. Cette définition inclue à la fois les produits des activités ordinaires et les
profits.
Les produits des activités ordinaires résultent des activités ordinaires de l’entreprise.
Les profits représentent d’autres éléments qui satisfont à la définition des produits et peuvent
résulter ou non des activités ordinaires de l’entreprise.
5. Les charges
Les pertes
Les charges et les pertes sont présentées comme un seul élément des états financiers,
néanmoins ils sont présentées séparément au niveau de l’état de résultat.
Les charges sont des diminutions d’avantages économiques sous forme de sorties ou de
diminution d’actifs ou de survenance de passifs qui ont pour résultat de diminuer les capitaux
propres autrement que par des distributions aux participants aux capitaux propres. Cette
définition inclue à la fois, les charges provenant des activités ordinaires et les pertes.
Les charges qui surviennent au cours des activités ordinaires de l’entreprise comprennent le
coût des ventes, les salaires, les amortissements…
Les pertes représentent d’autres éléments qui satisfont à la définition des charges et peuvent
survenir ou non des activités ordinaires de l’entreprise.
1. Il est probable que tout avantage économique futur qui est lié à un article ira à l’entreprise
ou en proviendra.
2. L’article à un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
Un article qui satisfait à la définition d’un élément mais ne remplit pas les conditions de
comptabilisation peut être mentionné dans les notes s’il est significatif pour la pertinence des
états financiers.
Le cadre de l’IASC prévoit les mêmes conditions de comptabilisation pour un actif que celle
prévue par le système comptable tunisien, toutefois le cadre ajoute que même si une dépense
est encourue et qu’il est improbable que des avantages économiques iront à l’entreprise, l’actif
n’est pas comptabilisé.
Le cadre de l’IASC prévoit les mêmes conditions de comptabilisation pour un passif que celles
prévues par le système comptable tunisien.
Le cadre dispose en outre que les charges doivent être comptabilisées en respectant le principe
de rattachement des charges aux produits
Le cadre de l’IASC distingue les même types de mesures que ceux prévus par le cadre tunisien,
toutefois le coût de remplacement est désigné par coût actuel.
Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qu’il
faudrait payer si le même actif ou un actif équivalent était acquis maintenant. Les passifs sont
comptabilisés pour le montant non actualisé de trésorerie ou d’équivalent de trésoreries qui
serait nécessaire pour régler l’obligation actuellement.
Le capital financier.
Le capital physique.
Le cadre de l’IASC note que la principale différence entre les deux concepts est le traitement des
effets des changements de prix des actifs et des passifs de l’entreprise.
Si le capital est défini en termes d’unités monétaires nominale, les accroissements des prix des
actifs sont incorporés au bénéfice.
Si le capital est défini en termes d’unités de pouvoir d’achat investi sur l’exercice, seule la part de
l’accroissement des prix des actifs qui excède l’accroissement du niveau général des prix est
considérée comme un bénéfice, le reste fait partie des capitaux propres.
Tous les changements de prix affectant les actifs et les passifs sont traités comme des
ajustements du maintien de capital qui font partie des capitaux propres et non pas comme des
bénéfices.
Alors que le cadre conceptuel tunisien distingue quatre modèles comptables et fournit un choix
de modèle basé sur les variations des prix, le cadre de l’IASC ne cite pas expressément ces
modèles mais dispose que le choix des conventions d’évaluation et du concept du maintien du
capital détermine le modèle comptable à utiliser pour la préparation des états financiers.
Toutefois le cadre de l’IASC dispose que les états financiers sont, le plus généralement, préparés
selon le modèle comptable du coût historique recouvrable et du concept de maintien du capital
financier nominal.