IDP1 Absolutisme Moderne
IDP1 Absolutisme Moderne
IDP1 Absolutisme Moderne
: L’ASBOLUTISME MODERNE
Vient du latin ab solutus = sans chaînes (les chaînes du
prisonnier). Provient d’une loi d’Auguste, 1 Empereur Romain,
er
2. La forme du gouvernement
Si l’Etat doit être autocratique, alors le pouvoir doit être unitaire,
cad qu’il faut une concentration des pvrs sur une même
institution politique. Machiavel est plutôt favorable à une forme
monarchique mais dit qu’une forme républicaine serait aussi
efficace tant que le pouvoir est concentré.
Lorsqu’il est question de la forme du gouvernement, Machiavel
ne cherche pas à démontrer si la monarchie, l’aristocratie ou la
démocratie est le meilleur des régimes, mais pose simplement
la question de l’efficacité de celles-ci. Il n’y a donc pas de bons
ou de mauvais régimes par nature, car cela relève de l’exécution
de la politique.
Pour lui, il distingue les républiques et les principautés
(aristocratie vs monarchie, il exclut la démocratie).
3. La raison d’Etat
1 fois que l’on a un philosophe politique qui propose une
e
§3. Le Prince
Machiavel écrit en Latin, ce qui laisse aux mots plusieurs sens
selon les contextes. Il jouera donc sur les mots en permanence
pour définir ce qu’est un prince.
Renvoi tout d’abord au Princeps du début de l’Empire Romain
(dans l’institution romaine). Dans la réalité philosophique
romaine, le Princeps est aussi une invention conceptuelle de
Cicéron (avant Auguste, vers -50) qui est celui qui permet de
maintenir le système.
Le prince est donc un homme fort disposant de
nombreuses qualités et capable de diriger l’armée en vue
du maintien de l’Etat.
B. Le chef de guerre
Implique que le prince doit être victorieux sur le champ de
bataille et doit guider le peuple en arme à la bataille. Veut une
armée nationale se battant par patriotisme plutôt que des
armées de mercenaires extérieures.
Machiavel ne trouvera pas son prince de son vivant. Il croit le
reconnaitre dans la personnalité du fils du Pape Alexandre VI,
Général des armées du Pape (des Etats pontificaux) dès ses 18
ans : César Borgia.
A. L’utilitarisme de Hobbes
Il sera à l’origine des utilitaristes anglais des 18 – 19 s. C’est une
e e
B. L’individualisme de Hobbes
Pour Hobbes, il existe un ordre naturel qui découle de la nature
de l’homme, prit individuellement (et non plus en groupe). Il a
une vision assez pessimiste de l’Homme. Pour lui, la nature de
l’homme ne se comprend qu’au travers de son égoïsme, car il
doit par nature rechercher en permanence sa conservation, sa
survie (reprise de la philosophie de STA).
C’est en raison de cela que les hommes se forment en sté, l’Etat
ayant pour but la réalisation de l’objectif de sécurité de
l’individu (rappel : ctxt de guerre civile). Dès lors, l’Etat a pour
fondement l’égoïsme de ses membres.
Objectif de sécurité.
Pour réaliser cet objectif de sécurité, l’Etat doit avoir le pouvoir
absolu de contraindre l’égoïsme de ses membres, néfaste, pour
qu’ils puissent cohabiter ensemble 🡪 paradoxe de Hobbes. Pour
gommer cet égoïsme de chacun qui nuit aux autres, il faut que
l’Etat ait un pvr absolu de contrainte (sans contrepouvoirs). Donc
plus l’Etat est autoritaire, plus il aura les moyens de préserver
l’individu et d’assurer son développement (en citoyen).
2. La force arbitrale
Malgré la formation du contrat, l’Homme n’a pas de sociabilité
naturelle (refus d’Aristote selon qui l’Homme est un animal
sociable). Il faut donc que le contrat puisse être garanti par un
arbitre (« une force arbitrale », Hobbes 🡪 ne renvoie pas
forcément au monarque). Cet arbitre doit avoir la force
coercitive d’imposer le respect du contrat à tous les individus.
Cette force arbitrale doit obéir à certaines règles afin d’être
efficace. 2 règles pour que la force arbitrale soit efficace :
Il faut qu’elle soit unique pour tous les hommes d’un pays
pour qu’il n’y ait pas de recours vers un autre arbitre (il est
contre le pluralisme juridique) 🡪 unicité
Il faut que la force arbitrale soit exclusivement exercée
contre les intérêts spontanés de l’individu 🡪 exclusivité
Il y a 2 données ppales qui servent à Hobbes à rentrer dans la
définition de l’absolutisme :
Pas de contre-pouvoirs
Il faut que l’arbitre réalise l’IG afin d’être utile
3. L’objet du contrat
Quelle est la csq de la conclusion du contrat ?
En concluant le contrat, les Hommes « confient tout leur pouvoir
et toute leur force à un seul homme, ou à une seule assemblée
qui puisse réduire toutes les volontés par la règle de la majorité à
une seule volonté et que chacun savoure et se reconnaisse
comme l’auteur de tout ce qu’aura fait celui ou ceux qui ont ainsi
assumé leur responsabilité ».
Pour Hobbes, l’absolutisme est à la fois possible pour une
monarchie et pour les autres formes de gouvernement. L’Etat est
pour lui la sté, et la sté est l’Etat.
Finalement, le contrat social n’est pas passé entre le souverain
les citoyens, mais entre chacun et chacun. La réalisation de
cette activité est essentielle pour que le souverain soit dégagé
des obligations de chacune des parties. Le souverain ne peut
pas être partie au contrat car il est l’objet du contrat. La seule
garantie que le souverain exerce sa force arbitrale réside dans
l’absence de celui-ci aux parties du contrat. Le souverain ne doit
pas être contraint par les normes issues du contrat. Il doit être
« ab solutus », cad délié du contrat, afin que sa force arbitrale
soit optimale.
Chez Hobbes, le cercle des contractants est refermé sur lui-
même. Le souverain est une institution, un être d’une autre
nature que les Hommes. Il n’y a pas d’égalité entre Hommes et
Souverain. Ce souverain est finalement l’Etat (ou la sté) qui
garantit à chacun sa propre conservation. Cet Etat est désigné
comme un être fort : le grand Léviathan.
C. Le Léviathan
Le Léviathan est un monstre biblique de l’Ancien testament,
mais Hobbes ne choisit pas le Léviathan parce qu’il était un
monstre. Pour Hobbes, l’image de Léviathan n’est pas choisie
pour faire peur. Il l’a choisi pcq ce monstre a la particularité
d’être inférieur à Dieu mais supérieur à l’Homme (en termes de
valeurs). C’est pour cette histoire de rang qu’il a été choisi.
Hobbes le qualifie de « Dieu Mortel ».
L’Etat selon Hobbes repose sur un pvr absolu qui lui permet
d’affirmer l’ordre par la loi et la justice.
A. La notion d’Etat
Le mot « Etat » n’existe pas encore à ce moment-là. Baudin
parlera de République au sens de Res Publica Romana qui
désigne la cité de Rome.
Baudin défini la République comme étant « La République est un
droit gouvernement de plusieurs ménages, et de ce qui leur est
commun, avec puissance souveraine ».
1. Le droit gouvernement
La notion de droit gouvernement renvoi à la domination que
l’on peut exercer sur des hommes libres.
L’Etat a un lien de domination avec ses sujets. Ce lien de
domination passe par la notion d’humilité.
Mais l’autorité doit être droite. Cad qu’elle doit être
morale.
Grâce à cette droiture, l’autorité sur les hommes libres
sera acceptée par ceux-ci. La République est donc une
communauté d’hommes libres (francs sujets) qui sont
gouvernés de façon morale. L’Etat ne concerne que les
libres (exclusion des esclaves).
3. La communauté d’intérêt
« Et de ce qui leur est commun ». Baudin explique que l’Etat n’est
pas une simple réunion des familles mais leur rencontre sur ce
qui leur est commun. » Il y aurait donc une communauté
d’intérêt qui rassemble les ménages et qui les dépassent.
Communauté humaine née des familles mais distinctes d’elles.
Les romains distinguent la chose publique de la chose privée,
Baudin ne va pas dans ce sens car l’intérêt des familles est
profitable à l’Etat.
Sa définition de l’Etat est très importante car ne porte pas
du tout sur la religion, permet la paix.
B. La définition de la souveraineté
Jean Baudin est le philosophe de la notion de souveraineté.
a. La souveraineté absolue
Pour que la puissance de commander soit souveraine, il faut
qu’elle soit absolue.
« Legibus ab solutus » 🡪 le Roi doit être délié des lois. La Res
Publica ne peut pas être soumise aux lois et ne peut pas être
soumis à la justice (opposé à l’Etat de droit)
b. La souveraineté indivisible
Baudin démontre que la souveraineté est insécable. On sait qu’il
a lu Machiavel, il n’innove pas à ce niveau-là. Chez Baudin, la
puissance de commandement peut être divisée mais ne peut
alors plus être considérée comme souveraine. L’ensemble des
pouvoirs de l’Etat peuvent être détenus par plusieurs organes
mais ceux-ci doivent être organisés hiérarchiquement et leur
pouvoir doit dériver par concession d’un seul et unique pvr
souverain. Il ne peut donc exister qu’un seul pvr souverain car s’il
en existe 2 ou plusieurs, cela produirait le chaos.
c. La souveraineté perpétuelle
L’autorité souveraine ne saurait être limitée dans le temps. Tous
les pouvoirs qui sont d’une manière ou d’une autre révocables
ne peuvent pas être qualifiés de pvr souverain. Donc le pouvoir
souverain est celui qui transcende les personnes qui peuvent
ponctuellement le détenir. Derrière cette idée, il y a le ppe de
continuité de l’Etat.
e. Le droit de grâce
Corolaire du droit de juger en dernier ressort.
Bodin désigne ces 5 « droits » comme étant des « fonctions
régaliennes » de l’Etat. Le reste est annexe et peut être
délégué à une autre autorité que l’Etat. Ce sont ces 5 droits
qui vont être attribué au PDR sous la IIIe République en
1870 (sauf faire et casser les lois 🡪 séparation des pouvoirs
oblige). Certains de ces droits sont encore propre au PDR
sous la Ve Rep.
1. La monarchie
Pour Bodin, elle permet de réaliser l’indivisibilité de la
souveraineté. Continuation du ppe d’indivisibilité de Machiavel.
La Monarchie est une forme de gouvernement naturel car si l’on
observe la nature, on constante que la multitude est toujours
gouvernée par l’unité.
Le père dans la famille
La tête sur le corps
Comme Dieu dans l’Univers
Pour cette raison, la monarchie est une forme politique logique
car répandue et durable (argument fallacieux…). Mais il explique
que la difficulté de la monarchie est que tout change avec la
personnalité du monarque, ce qui entraine des relations
diplomatiques peu sûres. La 2 difficulté est qu’il y a des rivalités
e
2. L’aristocratie
« Le gvmt des meilleurs » en grec. Repose sur l’idée que la
souveraineté repose sur la question de la dignité. Donc seuls les
plus dignes accèdent au pouvoir. Le pb est que la politique
repose alors sur un pluralisme politique qui ne permet pas de
réaliser l’indivisibilité de la souveraineté et peut en plus créer
des désordres et peut entrainer des chaos politique.
3. La démocratie
Permet de réaliser l’égalité naturelle entre les Hommes et donc
de faire éclore les grands talents. Explique que la démocratie
porte en elle la multitude au gvmt et donc le désordre +
vraiment pas une bonne idée car le peuple est facilement
corruptible (sujet aux révoltes et aux trahisons).
Son critère est la question de l’indivisibilité de la
souveraineté. C’est pour ça qu’il en arrive à préférer la
monarchie. Dû à son ctxt où les pvrs sont éclatés entre
l’Etat et les groupements religieux.
B. Le gouvernement monarchique
C’est pour Bodin le meilleur type de gvmt. Il veut une monarchie
de type héréditaire (pour faire chier les monarchomaques et
surtout François Hotman -qui est protestant- qui veut une
monarchie élective pour que soit élu Henry de Navarre).
Pour Bodin, le gvmt monarchique doit être limité par les lois,
par les libertés individuelles et par les propriétés. Ou plutôt, la
monarchie doit gouverner selon ces 3 points. Il faut donc que le
gvmt du monarque respecte à la fois l’absolu de la souveraineté
et la liberté des sujets qui doivent rester maitre de leur
personne et de leurs biens. C’est ce qui différencie le monarque
du despote, qui gouverne au mépris des lois. Bodin inaugure
aussi la conciliation entre IG et Libertés individuelles.
Enfin, le gvmt du monarque doit être autoritaire car c’est ds
l’intérêt du peuple. Il faut tenir le pays, quitte à tenir des ppes
peu moraux (mentir au peuple, le punir discrètement, s’écarter
de la justice) 🡪 le but ultime est le maintien de l’Etat, c’est le ppe
de la raison d’Etat posé par Machiavel et Hobbes.
Bodin fourni en France une doctrine de l’Etat qui va durer.
L’Etat sera alors distinct de la personne du gouvernant et
de cette théorie découle les grands ppes du droit public :
o Continuité de l’Etat
o Centralisation politique
o Fonctions régaliennes
Jean Bodin apporte à la monarchie un renforcement
immense. Les Bourbon, qui vont monter sur le trône à
partir d’Henry IV vont admettre les thèses de J. Bodin et les
utiliser ds la construction de l’absolutisme.
car pas supposé avoir de famille donc pas d’héritage donc peut
en ppe se consacrer à l’Etat.
Son œuvre importante est Le Testament politique.
A. L’unité du pouvoir
Richelieu est un lecteur passionné de Machiavel. Il va essayer de
transposer en politique les différents ppes exposés par le
florentin, notamment celui d’unité qui est selon lui la clé de
voute de l’Etat. Implique de supprimer toutes les forces sociales
autres que le roi et le ministre (petite incohérence…). Richelieu
explique qu’il ne faut « qu’un seul pilote au timon de l’Etat. Rien
de plus dangereux que diverses autorités égales en
administration. Un corps ayant plusieurs têtes ne peut avoir un
même esprit ». Le cardinal est ainsi contre le partage du pouvoir
et impose à la royauté française le respect de l’indivisibilité de la
souveraineté. Enclenche une politique de neutralisation des EG
car Richelieu fait admettre qu’il ne peut pas y avoir de pouvoirs
d’origine différentes que celui du roi (application du ppe d’unité)
+ Richelieu est opposé à tout ppe de collégialité car « dans une
communauté, le nombre de fou est plus grand que celui des
sages et, comme dit Sénèque, les esprits ne sont pas si biens
disposés que les meilleurs choses plaisent à la plus grande part ».
Donne une dimension plus profonde à la monarchie en
apportant la concentration des pouvoirs.
L13 aura du mal à le faire mais L14 ne va gouverner que seul,
comme L15 et L16 après lui.
B. La raison d’Etat
Ds ce combat contre les protestants, Richelieu va donner les
contours actuels à la raison d’Etat, esquissée par Machiavel.
Richelieu a pour base de pensée la négation de l’existence de
pvr particuliers. Il n’en existe qu’un seul : celui du roi, de l’Etat.
Les juges ou l’Eglise n’ont donc pas de pouvoir, ni les
protestants.
Il se pose la q° suivante : jusqu’où le pvr royal peut-il aller ?
(puisqu’il est seul, sans limite).
Richelieu va considérer que l’étendue du pouvoir royal est
l’étendue du pouvoir d’un Etat. Cad que le pvr de l’Etat est
contraint par les capacités personnelles du roi. Or le roi, lui,
gouverne en raison de la raison. Si la raison du roi est la seule
limite au pouvoir de l’Etat, alors le pvr de l’Etat est limité par la
raison de l’Etat, qui se confond alors avec la raison du roi. Si la
raison du roi est assimilable à la raison d’Etat, alors l’inverse est
aussi vrai et la raison d’Etat possède des limites humaines. Tout
moyen peut être utilisé et doit être utilisé afin de préserver les
intérêts de l’Etat, car ont un lien avec les modalités de pratique
de la politique (la raison du roi). Une bonne action politique est
pour Richelieu une action qui sait s’écarter du droit. Donc la
raison d’Etat peut exiger que le souverain gouverne par des
moyens extra-légaux.
« Bien qu’au cours des affaires ordinaires, la justice requiert une
preuve authentique, il n’en est pas de même en celle qui
concerne l’Etat », Richelieu.
Cette raison d’Etat implique que la gestion de la politique
intérieure suive les mêmes règles que l’Etat de guerre. « Point
de droit ni de pitié » lorsque Richelieu parle de la gestion
intérieure 🡪 le droit et la politique sont distincts car Etat absolu
donc pas de règle donc pas de droit. L’absence de droit est la csq
de l’absolutisme. La pitié renvoi à la morale, or la politique est
en dehors de la morale.
Richelieu avance la raison d’Etat et emploi même l’expression.
Cette raison d’Etat est en elle-même irrationnelle puisque la
raison d’Etat découle chez Richelieu d’une intuition (par instinct
politique), or la raison est l’opposé de l’instinct. La raison d’Etat
qui procède de l’instinct des grands esprits est donc irrationnelle.
Richelieu avancera aussi la théorie du Ministériat. Pour conduire
les affaires de l’Etat il faut un grand esprit qui doit être choisi
selon lui par la Roi et ce grand esprit doit s’occuper des affaires
de l’Etat à la place du roi. Il sert à la fois de protection pour le roi
et de rouage administratif (renvoi au Premier ministre fusible
ajd). Les rois doivent avoir un grand ministre avec qui établir la
politique et ne doivent surtout pas en bouger. Le programme
doit être fixe car le ministre doit avoir l’autorisation du roi. Le
Ministre doit avoir certaines qualités :
La capacité
La probité
Le courage
Le ministre doit être capable d’être homme d’Etat (celui qui est
capable de discerner la raison d’Etat = celui qui comprend plus
que les autres, qui voit plus grand). Chez richelieu, le roi doit
obéir aux règles du ministre, comme s’il y avait un contrat entre
les 2 hommes à la tête de l’Etat. 4 règles que le roi doit
respecter :
Le roi doit avoir confiance en son ministre et lui faire
savoir (=donner des terres et des châteaux).
Le roi doit laisser son ministre parler librement (roi absolu
qui concentre les pouvoirs mais bon…).
Le roi doit récompenser ses ministres après leurs services
(pense à sa retraite).
Le roi doit maintenir son ministre à vie afin que celui-ci
n’ait pas à se préoccuper de son maintien et d’éventuels
concurrents (logique ecclésiastique).
Est-ce que cette théorie du Ministériat est en incohérence avec
le ppe d’unité des pvr ? Richelieu dira que non car le ministre
n’a pas un pvr différent du pvr royal, il est le pvr royal. En latin,
vient du minus, celui qui est le serviteur de qqun. Le ministre est
donc le serviteur de l’Etat. s’oppose au magistrat, maius, celui
qui peut le plus (n’a personne au-dessus de lui).
Cette conception va servir sa propre carrière, mais écrit ça aussi
pour que ce soit publié. On sait que L14 s’est appuyé sur un
ministre fort (Mazarin, Fouquet, Colbert père puis fils…)
A. L’indivisibilité de la souveraineté
« La souveraineté ne se divise pas plus que le point en géométrie.
» La souveraineté est d’abord pour lui une question de division
ou d’indivisibilité. Pour lui, il faut que la souveraineté soit
indivisible car doit produire l’indépendance du monarque. En la
proclamant, on réduit théoriquement l’existence de rivaux ou
d’égaux ou de supérieurs au roi. Il considère que le roi n’a aucun
compte à rendre à aucune instance humaine, ni le pape, ni les
EG, ni les protestants, ni le clergé catholique, ni la noblesse. La
souveraineté de l’Etat étant indivisible, elle ne peut résider que
dans un seul individu : le roi (L13).
C. La nécessité du gouvernement
La soumission des hommes est naturelle, tout comme l’autorité.
Cette autorité, il explique qu’elle appartient au gouvernement
(pas au roi). Bossuet explique que seul ce gouvernement peut
offrir un frein aux passions et aux violences naturelles des
hommes car les Etats sont des créations humaines mais qui
deviennent immortelles. C’est la continuité de l’Etat, totalement
indexée sur l’existence d’un gouvernement. Il explique qu’avant
les sté Humaines, Dieu, vrai roi, exerçait lui-même le
gouvernement. Puis il s’est effacé au profit de gouvernement
d’Etats.
A. La préférence monarchique
Bossuet ne parle jamais des différentes formes de gouvernement
possibles, il ne parle que de la monarchie qui est le seul gvmt
possible pour 3 raisons :
C’est le gvmt naturel (argument naturel), la monarchie
trouvant son fondement ds la position naturelle de Dieu
comme père (seul gouvernant). C’est alors la paternité qui
est fondement de l’autorité et que le monarque se
comporte toujours en père.
La monarchie serait le plus ancien gouvernement
(argument historique). L’histoire nous apprend que chez
tous les peuples, la monarchie a été la première forme de
gvmt. C’était le cas à Rome, chez les grecs avant la
démocratie (on sait ajd que cette affirmation n’est pas
vraie).
La monarchie est aussi le gvmt de Droit commun car tout
le monde y est conservé dans son état le plus naturel (sa
position de soumission).
B. L’absolutisme de Bossuet
Bossuet pose comme postulat de son raisonnement qu’il existe
un ppe dans toute sté politique selon lequel le roi ne doit rendre
de compte à personne de ce qu’il ordonne car il possède la
force coercive, cad la puissance pour contraindre et exécuter ce
qui a été ordonné légitimement. Il considère tout de même que
le roi doit respecter les lois, notamment les Lois Fondamentales
du Royaume.
Le caractère absolu ne réside alors pas dans l’irrespect de la loi
mais dans la non-application de la peine. Le roi doit gouverner
selon les lois, mais celles-ci ne peuvent pas pour autant venir
contraindre sa puissance.
C. Le droit divin
C’est la ccl° de son raisonnement. Puisque Dieu a soumis les
hommes au roi, il est évident que les rois sont les représentant
de Dieu sur Terre. Finalement, le roi, investi par Dieu, est
irresponsable de ses actes, devant n’importe quelle instance
humaine, qu’il s’agisse d’un juge ou du pape (il est anti-pape). Le
roi ne rend alors des comtes qu’à Dieu lors du jugement
dernier. Et donc, le roi est investi de droit par Dieu 🡪 il est investi
de droit divin.
Il expliquera que les rois tiennent du divin dans leur propre
personne. Le roi est sacré car il représente Dieu sur terre. Le
pape est alors en-dessous des Rois dans la hiérarchie.
Précisera que le roi doit respecter la volonté divine dans son
gvmt, ou le paiera au jugement dernier.
C’est le grand penseur du gallicanisme. A partir du règne de L14
jusqu’à la révolution fr, sa doctrine sera la doctrine officielle du
régime politique. Les rois se comporteront alors comme des
envoyés de Dieu sur Terre, ils ont le bagage juridique nécessaire
pour affirmer cela.
Sa pensée va entrainer des réactions rationalistes. Va alors
émerger l’absolutisme éclairé.
A. Le postulat d’autorité
Son postulat de base est que les hommes ne sont pas égaux en
sté : « Nous sommes tous également Hommes, mais non
membres égaux de la sté » (Voltaire tire sa fortune considérable
de la traite négrière). Cette inégalité sociale suppose donc que le
pouvoir politique ne soit pas démocratique. Le pvr politique ne
peut être démocratique car il ne veut pas d’égalité car pas la
même naissance donc pas la même fortune donc pas le même
pouvoir. Voltaire considère que la souveraineté populaire telle
que développée par Rousseau n’existe pas, qu’elle est même
dangereuse, car elle instituerait un Etat gouvernant sans Etat
gouverné. Il considère finalement qu’il y a un ppe d’autorité qui
est d’essence naturelle et que cette autorité ne saurait être
divisée.
Voltaire explique que l’autorité, si elle est naturelle, s’est tout de
même transformée et qu’elle est devenue puissance législative
et que cette puissance législative n’est combattue par personne
dans la sté. Il constate même que les périodes les plus
prospères de l’histoire résultent de rois exerçants eux-mêmes
l’autorité (Henry IV, L14, L15).
Il en conclu que la monarchie est un régime unifié et efficace. Il
voit dans cette évolution un progrès « naturellement
bénéfique ».
Ainsi, pour Voltaire, le régime politique repose sur la monarchie,
régime le plus apte à réaliser le bonheur des Hommes grâce à
l’autorité forte qu’elle possède. Cependant, pour être
concrètement réalisable, ce bonheur repose sur la personnalité
du roi, d’où l’importance du roi-philosophe.
B. Le Roi-Philosophe
Voltaire considère que les rois doivent se faire philosophe. Idée
qu’on retrouve dans la notice « Tyrannie » de l’Encyclopédie :
« Sous quelle Tyrannie aimeriez-vous vire ? Aucune. Mais, s’il
fallait choisir, je détesterais moins la Tyrannie d’un seul que celle
de plusieurs. Un despote a tjr quelques bons moments. Une
assemblée de despote n’en a jamais. L’autorité est si forte et
naturelle en monarchie que le despote est préférable à
l’aristocratie. Le Philosophe doit donc approcher le roi pour lui
transmettre des préceptes moraux, nécessaire à la multiplication
des bons moments. Les rois n’échappent pas à la morale mais
cette morale doit leur être inculquée. » La stratégie de voltaire
est de susciter de bons moments chez le Tyran. Les rois doivent
donc faire des réformes qu’exigent la morale. Tout réside donc
l’éducation du prince, qui a l’intégrité du pouvoir. Suppose que
le philosophe sait ce qui est bon pour le bonheur des autres, ce
qui est loin d’être le cas, dans tous les domaines.