Algèbre Générale
Algèbre Générale
Algèbre Générale
P = X 2n − 2X n cos(nθ) + 1
Algèbre 2
On considère les polynômes P = 3X 4 − 9X 3 + 7X 2 − 3X + 2 et
Q = X 4 − 3X 3 + 3X 2 − 3X + 2.
1. Décomposez P et Q en facteurs premiers sur R[X], puis sur C[X] (on
pourra calculer les valeurs de P et de Q en 1 et en 2).
2. Déterminez le ppcm et le pgcd des polynômes P et Q.
Algèbre 3
On considère les polynômes de C[X] suivants : P = 2X 4 − 3X 2 + 1 et
Q = X 3 + 3X 2 + 3X + 2.
1. Décomposez en facteurs premiers de P dans C[X] (on pourra calculer les
valeurs de P en 1 et en -1).
2. Décomposez en facteurs premiers de Q dans C[X] (on pourra calculer la
valeur de Q en -2).
3. (a) Déduisez des questions 1. et 2. qu’il existe deux polynômes U et V
tels que P U + QV = 1.
(b) Indiquez une méthode pour déterminer deux polynômes U et V en
utilisant l’algorithme d’Euclide.
Algèbre 4
X5 + X4
On considère la fraction rationnelle R = .
(X − 2)2 (X + 1)2
1. Décomposez R en éléments simples.
2. Déterminez les primitives de la fonction x 7→ R(x) sur l’intervalle ] − 1; 2[.
II Ag1 : petits exercices
Exercice 1. Il existe une bijection entre Z et Q. Montrer qu’il n’y pas d’iso-
morphisme entre (Z, +) et (Q, +).
Exercice 2. Soit H1 , H2 deux sous-groupes d’un groupe (G, ∗). Donner une
condition nécessaire et suffisante pour que H1 ∪H2 soit un sous-groupe de (G, ∗).
C = {g ∈ G ; ∀h ∈ G h ? g = g ? h}
2
III Ag2 : petits exercices
Exercice 6. Calculer, si θ ∈ R,
n
X
sin(2k + 1)θ
k=0
n n
!
X X
i(2k+1)θ
sin(2k + 1)θ = Im e
k=0 k=0
n
!
X k
= Im eiθ e2iθ
k=0
A partir de là on suppose θ 6∈ πZ
2i(n+1)θ
iθ 1 − e
= Im e
1 − e2iθ
i(n+1)θ sin((n + 1)θ)
= Im e
sin θ
sin2 ((n + 1)θ)
=
sin θ
Quand θ est un mutliple de π, on trouve 0, c’est rassurant (prendre un équi-
valent). On peut raffiner un peu : notant S(θ) la somme,
S(θ)
−−−→ (n + 1)2
θ θ→0
des deux manières !
A quoi bon ?
2iπ
Exercice 8. Soit j = e 3 . Calculer, sous forme trigonométrique (module-
argument), les racines cubiques de j. Les représenter dans le plan complexe.
2iπ
Notant ω = e 9 la plus évidente d’entre elles, les trois sont ω, jω, j 2 ω, situées
aux trois sommets d’un triangle équilatéral inscrit dans le cercle unité.
3
On écrit comme d’habitude
ia ib a−b
e + e = 2 cos ei(a+b)/2
2
On écrit √ π
2 cos t + 2 sin t = 2 2 cos −t
4
Notant P = X n −nX n−1 +1, le premier reste vaut Pe(1), le deuxième vaut aX +b
avec Pe(1) = a+b et Pe(2) = 2a+b, ou encore le deuxième vaut α(X−1)+β(X−2)
avec α = Pe(2) et −β = Pe(1). Pour le troisième, utiliser la formule de Taylor, le
reste est donc
(X − 1)3 g (X − 1)2 f00 f0 (1) + Pe(1)
P (3) (1)(X − 1) P (1)(X − 1) + P
6 2
Exercice 12. Donner un exemple de polynôme dans R[X] qui n’est pas irré-
ductible mais n’a pas de racine réelle.
Il faut le prendre au moins de degré 4, mais tout polynôme de degré 4 qui
n’a pas de racine réelle, par exemple X 4 + 1, convient. Pour le factoriser, on
interprète les deux termes de la somme comme les extrémités du développement
d’un carré :
X 4 + 1 = (X 2 + 1)2 − 2X 2
puis la formule a2 − b2 = (a − b)(a + b) permet de factoriser. Mais bien sûr, on
sait qu’il n’y a pas de polynôme irréductible de degré > 2 sur R.
4
Somme : n, produit : (−1)n .
X4
X2 + X + 1
X4 (X 4 + X 3 + X 2 ) − (X 3 + X 2 + X) + X X +1
= = X 2 −X+ 2
X2 +X +1 X2 + X + 1 X +X +1
Sur C, il faut aller plus loin, on veut écrire
X +1 α β
= +
X2 + X + 1 X −j X − j2
j+1 j2 + 1
α= ,β =
2j + 1 2j 2 + 1
5
– Presque tous les nombres premiers sont impairs. . .mais 2 est premier et pair.
Il faut faire attention à ce cas particulier. De même, Z/2Z, qui est de caracté-
ristique 2, demande quelquefois un traitement particulier différent des Z/pZ
où p est premier impair.
– Lorsque deux polynômes interviennent dans un exercice, si l’on note P l’un
d’eux, on ne doit pas noter P 0 l’autre (à moins que ce ne soit effectivement
son polynôme dérivé).
– Un exercice sur les groupes cycliques est souvent plus facile à résoudre en
pensant à Un qu’à Z/nZ. Penser au morphisme canonique de Z sur Z/nZ
permet aussi, souvent, de trouver des raisonnements plus simples.
VI Anneaux, idéaux
Exercice15 (Etude d’un anneau, oral Mines. ).
Soit A = a + bj ; (a, b) ∈ Z2 où j = exp(2iπ/3).
1. Montrer que A est un sous-anneau de (C, +, ×). Est-ce un corps ?
2. On note, comme d’habitude, A∗ l’ensemble des éléments inversibles (pour
×) de l’anneau A. Soit u ∈ A. Montrer que u ∈ A∗ ⇔ |u| = 1. Enumérer
les éléments inversibles de A. Que peut-on dire de (A∗ , ×) ?
3. Soit u, v dans A avec v 6= 0. Etablir l’existence de (q, r) ∈ A2 vérifiant
u = qv + r et |r| < |v| (on pourra considérer le nombre complexe u/v, et
considérer un élément de A le plus près possible de ce nombre, faire un
dessin).
4. Démontrer que A est un anneau principal, c’est-à-dire que tous les idéaux
de A sont principaux.
u = a + b = a + bj 2 = (a − b) − bj
|u|2 = (a + bj)(a + bj 2 ) = a2 − ab + b2 ∈ N
6
b = −1, on obtient a2 + a + 1 = 1 qui donne a = 0 ou a = −1 ; pour b = 0, on
obtient a = ±1. Et pour b = 1, a = 0 ou a = 1. Donc
Si I est un idéal non nul du corps (K, +, ×), et si I 6= {0}, alors soit a ∈ I \ {0}.
Comme a est inversible (on est dans un corps), a−1 × a ∈ I (propriété d’idéal),
donc 1 ∈ I (en notant simplement 1 l’élément neutre pour la multiplication),
donc pour tout b ∈ A on a b ∈ I. Les deux seuls idéaux sont donc {0} et K.
Réciproquement, si les deux seuls idéaux sont {0} et A, soit a ∈ A \ {0}. Alors
(a) 6= {0} (idéal des multiples de a), donc (a) = A, donc 1A ∈ (a), ce qui montre
que a est inversible.
2. Pour utiliser les valuations p-adiques. . .désignons par P l’ensemble des nombres
premiers ;
√ Y
nZ = p Z
p∈P ; νp (n)>0
8
VII Divisibilité, pgcd, ppcm
Exercice 19 (Nombres de Mersenne, oral Centrale). Soit a et n deux entiers
naturels, n ≥ 2 ; démontrer que, pour que an − 1 soit premier, il est nécessaire
que a soit égal à 2 et que n soit premier.
Un tel nombre est appelé alors nombre de Mersenne ; la condition de primalité
trouvée n’est pas suffisante. Il existe des tests de primalité des nombres de Mer-
senne performants, ce qui permet de trouver de grands nombres premiers. Par
exemple, 243 112 609 −1 est premier. Pourquoi chercher de très grands nommbres
premiers alors que l’on sait qu’il en existe une infinité ? voir par exemple les ap-
plications au codage RSA, mais pour ce codage on n’utilise certainement pas
les nombres de Mersenne. . ..
La factorisation
an − 1 = (a − 1)(an−1 + · · · + 1)
donne la première réponse, puis
donne la deuxième.
2n + 1 = 2mp + 1 = (2m )p + 1
On prend bien soin de justifier que c’est une vraie factorisation (1 < 2m + 1 <
2n + 1). Et on a résolu la première question. Comme souvent, c’est l’exercice
9
classique sur les nombres de Mersenne (si an − 1 est premier, a = 2 et n est
premier) qui peut donner l’idée.
Pour la deuxième question, on peut se demander s’il est possible d’écrire une
relation de Bezout. On peut aussi commencer la division de Fn par Fm , si n > m,
pour entamer un algorithme d’Euclide. . .Il y a aussi les congruences, car il est
facile de voir, si n > m :
n m
m 2n−m
×2n−m
22 = 22 = 22
m
Mais 22 ≡ −1 [Fm ] donc Fn ≡ 2 [Fm ]. Le pgcd est donc 1 ou 2. Or les Fk sont
impairs. . .
Si l’idée des congruences peut paraître astucieuse, on a aussi la possibilité de
poser la division de Fn par Fm .
10
On a
n
X
νp (n!) = νp (m)
m=2
n
Il y a dans J2, nK un nombre de multiples de pk égal à b c (pour k ≥ 1). Si on
pk
est multiple de pk+1 on est multiple de pk , on obtient donc :
+∞
X n n
νp (n!) = k b k c − b k+1 c
p p
k=1
(la somme est finie). Coupant la somme en deux, réindexant l’une des deux
sommes obtenues, on parvient à
+∞
X n
νp (n!) = b kc
p
k=1
Le plus petit idéal contenant P et Q est, on le sait, (D). Ensuite, on fait l’algo-
rithme d’Euclide :
X 4 + X 2 + 1 = (−X 2 + 1)(−X 2 − 2) + 3
1 1
donc U = et V = (X 2 + 2) conviennent. Bezout peut se lire de plusieurs
3 3
manières. . .et U et V sont aussi bien premiers entre eux, donc le plus petit idéal
qui les contient tous les deux est Q[X].
11
Exercice 25 (Résolution d’équations classiques, voir Centrale 04 Math 2). On
considère l’équation d’inconnues x et y nombres entiers :
ax + by = c
Mais 10 ≡ −3[13], donc 102 ≡ −4[13], donc 104 ≡ 3[13] et 105 ≡ 4[13]. Il suffit
alors de multiplier par 3 la congruence (1) pour obtenir le résultat.
13
Exercice 34 (Oral Centrale). Résoudre, dans Z, 10 x ≡ 14[15] puis
10 x ≡ 14[18]. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que ax ≡ b[n]
ait une solution (a, b, n entiers, n 6= 0, inconnue entière x).
(x + y)p ≡ xp + y p [p]
ap ≡ a [p]
(on suggère de faire une récurrence sur a pour a ∈ N). Simplifier cette
congruence si a n’est pas multiple de p.
Ce résultat est le petit théorème de Fermat. Notons qu’il existe des nombres
N non premiers tels que, pour tout entier a premier avec N ,
aN −1 ≡ 1 [N ] .
aφ(n) ≡ 1 [n]
1. Faire la liste des éléments de Z/17Z qui sont des carrés. Combien y-en-a-
t-il ?
2. Soit p un nombre premier impair. On note A l’ensemble des carrés dans
Z/pZ : x ∈ A ⇔ ∃y ∈ Z/pZ x = y 2 .
(a) Déterminer le nombre d’éléments de A.
1. Résoudre l’équation
X 2 − 13X + 8 = 0
dans Z/17Z. On essayera de suivre la même démarche que sur R : mise
sous forme canonique. . .reprendre donc la démarche suivie dans le cours
de première
2. Résoudre l’équation
X 2 − 2X + 4 = 0
dans Z/26Z.
Exercice 39 (Oral Mines, Centrale). Résoudre dans Z/11Z puis dans Z/143Z :
x2 − 4x + 3 = 0 (vérification avec Python à l’oral de Centrale ?).
IX Groupes
Exercice 42. Montrer que le groupe (Z/17Z)∗ , × est cyclique (en cherchant,
16
2. (Une version un peu plus sophistiquée) Soit (G, ?) un groupe fini. Soit H
un sous-groupe de G. On définit sur G la relation R :
gRg 0 ⇔ g −1 ∗ g 0 ∈ H
Z = {x ∈ G ; ∀y ∈ G xy = yx}
Pour x ∈ G, on définit
Cx = {y ∈ G ; xy = yx}
1. Montrer que Z et Cx sont des sous-groupes de G.
2. On suppose que Card(G)/Card(Z) est un nombre premier. Montrer que G
est commutatif. On pourra supposer l’existence de x ∈ G \ Z et considérer
le sous-groupe engendré par x et Z.
17
Soit H un sous-groupe de cardinal q. Tout élément de H est d’ordre divisant q,
donc d’ordre 1 ou q. Donc tout élément de H qui n’est pas d’ordre 1 (donc qui
n’est pas l’élément neutre) est d’ordre q, donc engendre H, qui donc est néces-
sairement cyclique. Supposons qu’il y ait deux sous-groupes H et H 0 d’ordre q,
distincts. Alors H ∩ H 0 = {e} (car si h ∈ H ∩ H 0 , si h 6= e, alors h engendre à
la fois H et H 0 , qui sont alors égaux). L’application
(h, h0 ) 7−→ h ∗ h0
φ : Z −→ G
z 7−→ gz
dont on sait que le noyau est nZ. Si H est un sous-groupe de (G, ∗), alors φ−1 (H)
est un sous-groupe de (Z, +). Donc un certain mZ. Donc H est engendré par
g m , or il est fini, la preuve l’est donc aussi.
18
Exercice 47 (Oral Mines, X).
G = {g k ; k ∈ Z} = {g k ; 0 ≤ k ≤ n − 1}
Soit H un sous-groupe de (G, ∗) autre que {e} (ce dernier est clairement cy-
clique). Comme H est fini, il suffit d’en trouver un générateur. Considérons
hh0 i = {hk0 ; k ∈ Z} ⊂ H
Donc g r = h−q
0 ∗ h ∈ H. Et la définition de k0 fait que r = 0. On en déduit que
h = hq0 .
Conclusion : H = hh0 i est cyclique.
h = qh0 + r , 0 ≤ r < h0
19
Notons que les sous-groupes de K[X] ne sont en revanche pas tous des idéaux.
Soit donc (G, ∗) un groupe cyclique d’ordre n, g un générateur de (G, ∗). Consi-
dérons le morphisme φg : z 7→ g z de (Z, +) dans (G, ∗). Ce morphisme est
surjectif. Son noyau est nZ (cours).
Si H est un sous-groupe de (G, ∗), φ−1 g (H) est un sous-groupe de Z, donc il
−1 −1
existe m entier naturel tel que φg (H) = mZ. Or φg φg (H) = H (évidence ?
pas tout-à-fait, c’est vrai seulement parce que φg est surjective). Donc
H = φg (mZ) = hg m i
p = φ(p) + φ(1)
20
et la réunion étant disjointe,
X
Card(Z/nZ) = Card(Ad )
d|n
par commutativité de la loi ∗. On sait donc que g ∗ g 0 est d’ordre fini divisant
nn0 . Supposons maintenant
(g ∗ g 0 )m = e
qui s’écrit par commutativité g m ∗ (g 0 )m = e. En élevant à la puissance n, on
obtient (g 0 )mn = e, donc n0 | mn, et par théorème de Gauss, n0 | m. De même
n | m. Et encore par corollaire du théorème de Gauss, nn0 | m.
Le résultat s’ensuit.
cyclique si et seulement si n ≤ 2.
de Z/2Z × Z/2n−2 Z, + dans (U, ×). On vérifie sans trop de difficulté que φ
est bien définie et est un morphisme de groupes. L’injectivité vient du fait que
−1 6∈ h3i, sinon on aurait
2n−3
−1 = 3
ce qui est contradictoire avec les congruences observées à la question précédente.
Notons qu’on peut remplacer −1 par n’importe quel h d’ordre 2 qui n’est pas
dans h3i, dont l’existence est assez facile à assurer. La surjectivité de φ vient
enfin du fait que le cardinal est le même au départ et à l’arrivée.
Exercice 51. Démontrer que les sous-groupes finis de C∗ , × sont les Un (on
commencera par démontrer qu’un tel sous-groupe est inclus dans l’ensemble des
nombres complexes de module 1).
22
Exercice 52. Trouver tous les morphismes de groupes de Z/nZ, + dans
C∗ , × .
φ(n1) = ω n
φω : Z/nZ −→ C∗
a 7−→ ωa
est bien définie (il s’agit pour cela de montrer que, si a ≡ b[n], ω a = ω b , ce qui
se fait sans trop de mal). C’est assez clairement un morphisme. Les φω , ω ∈ Un
sont les morphismes cherchés.
Exercice 53 ((Oral X)). Trouver à isomorphisme près tous les groupes d’ordre
p2 , où p est premier.
Soit (G, .) un tel groupe. S’il y a dans G un élément d’ordre p2 , G est cyclique,
isomorphe donc à (Z/p2 Z, +).
Supposons dorénavant G non cyclique. Tous les éléments de G autres que l’élé-
ment neutre e sont d’ordre p. Soit a 6= e, et b 6∈ hai. Si bk 6= e, alors bk engendre
hbi (dans un groupe cyclique d’ordre premier p, tous les éléments sauf le neutre
sont générateurs). Donc bk 6∈ hai, sinon on aurait hbi ⊂ hai. On en déduit que
les ak b` , 0 ≤ k ≤ p − 1, 0 ≤ ` ≤ p − 1, sont deux à deux distincts. On pourrait
avoir l’idée de montrer que
φ : Z/pZ × Z/pZ −→ G
(k, `) 7−→ ak b`
est un isomorphisme de groupes (la loi au départ étant bien sûr l’addition).
Mais cela pose un problème de commutation de a et b. On va essayer de trouver
un élément a qui commute avec tous les autres, en arrivant par des moyens si
23
possibles modestes à une application classique de l’action d’un groupe sur un
ensemble et de l’équation aux classes.
Le centre de G, c’est
C = {a ∈ G ; ∀x ∈ G ax = xa} = {a ∈ G ; ∀x ∈ G xax−1 = a}
c’est un sous-groupe de (G, .), il est donc de cardinal 1, p ou p2 .
Fixons a dans G, et remarquons donc que a est dans le centre si et seulement
si le cardinal de
Da = {xax−1 ; x ∈ G}
vaut 1. Da n’est pas un sous-groupe, mais on va quand même pouvoir dire des
choses sur son cardinal. En effet, on note que
xax−1 = yay −1 ⇔ y −1 x ∈ C(a)
où C(a) est le commutant de a (l’ensemble des éléments qui commutent avec a).
Reprenons alors la démonstration du classique théorème de Lagrange : il existe
x1 , . . . , xm tels que
m
[
G= xi C(a)
i=1
24
2. Trouver les plus petits entiers naturels non nuls m et n tels que sm = rn =
Id.
1 et 3, respectivement.
Si z ∈ C,
G = {Id, r, r2 , s, s ◦ r, s ◦ r2 }
s ◦ r = ru ◦ s et r ◦ s = s ◦ rv
s ◦ r = r2 ◦ s
r ◦ s = s ◦ r2
25
7. Faire la liste des sous-groupes de (G, ◦).
◦ Id r r2 s s◦r s ◦ r2
Id
r2
s◦r
s ◦ r2
26
◦ Id r r2 s s◦r s ◦ r2
Id Id r r2 s s◦r s ◦ r2
r r r2 Id s ◦ r2 s s◦r
r2 r2 Id r s◦r s ◦ r2 s
s s s◦r s ◦ r2 Id r r2
s◦r s◦r s ◦ r2 s r2 Id r
s ◦ r2 s ◦ r2 s s◦r r r2 Id
Exercice 57 (Oral Centrale, Mines). On cherche les polynômes réels non nuls
tels que P (X 2 ) = P (X − 1)P (X). (N.B. Cet exercice, classique de l’oral, est
en général donné sans indication. Sa résolution repose sur une idée : scinder le
polynôme sur C, et raisonner sur les racines)
1. Soit z une racine complexe de P . Montrer que z = 0 ou |z| = 1.
2. Montrer que, si z est une racine complexe de P , alors (z + 1)2 l’est aussi.
3. En déduire que les seules racines possibles pour P sont 0, −1 et deux
racines de l’unité que l’on précisera.
4. Trouver, à l’aide des questions précédentes, tous les polynômes P qui vé-
rifient la condition donnée.
27
Enoncés analogues : trouver les polynômes P ∈ R[X] tels que
(X + 3)P (X) = XP (X + 1) (oral centrale),
trouver les polynômes de C[X] tels que
(X + 4)P (X) = XP (X + 1) (oral mines).
n
X
Exercice 58. Soit P = ai X i un polynôme scindé de degré n, α1 , . . . , αn
k=0
ses racines (répétées avec leur ordre de multiplicité), supposées non nulles.
1. Construire un polynôme Q de degré n dont les racines sont 1/α1 , . . . , 1/αn .
n
X 1
En déduire une expression de à l’aide des ai .
α
i=1 i
n
X 1
2. Calculer directement à l’aide des ai , en réduisant au même déno-
α
i=1 i
minateur.
n
X
Exercice 59. Soit P = ai X i un polynôme scindé de degré n. Calculer en
i=0
fonction des ai la somme des carrés des racines de P .
k=1
n−1
Y
1 + e2ikπ/n (oral X)
k=1
n−1
Y 1 + ωk
où ω = e2iπ/n (oral X, oral Centrale)
1 − ωk
k=1
∀θ ∈ R cos nθ = Tn (cos θ) .
Tn (cos θ) = 0 ⇔ cos(nθ) = 0
⇔ nθ ≡ π/2 [π]
π kπ
Les cos + sont donc racines de Tn . Pour k = 0, . . . , n − 1 cela donne
2n n
n racines distinctes (cos est injective sur [0, π] car strictement décroissante). Or
Tn est de degré n, on a donc toutes les racines.
5. C’est une fraction à pôles simples. Donc on peut appliquer la formule
n
1 X 1
=
Tn Tn0 (ck )(X − ck )
k=1
6. Plus astucieux. Remarquer que le problème n’a de sens que si n pair (sinon
il y a un ck nul). Supposons donc n pair, les 1/ck sont les racines du polynôme
X n Tn (1/X), la somme de leurs carrés vaut le carré de la somme à laquelle on
soustrait les doubles produits, bref une sorte de σ12 − 2σ2 . Il n’y a plus qu’à
appliquer les relations entre polynômes et racines au polynôme X n Tn (1/X).
Exercice 63 (cours, programme mpsi). Décomposer en éléments simples le
P0
polynôme
P
Un cas très particulier de décomposition, à bien voir car il ne se traite pas suivant
les méthodes habituelles. Tout en étant très simple. Remarquons que le cas de
pôles simples s’obtient bien par la formule habituelle, et permet de retrouver le
cas général. P 0 /P est la « dérivée logarithmique » de P , on demande parfois à
l’oral de montrer qu’elle transforme produit en somme, ce qui donne l’indication
pour parvenir au résultat.
Yr Xr Y
Si P = (X − αk )mk , alors P 0 = mk (X − αk )mk −1 (X − αj )mj ce
k=1 k=1 j6=k
qui donne
r
P0 X mk
=
P X − αk
k=1
d
Y
On peut aussi partir de l’expression P = (X − βk ) (on ne suppose pas les ra-
k=1
cines distinctes, maison les répète
autant de fois que leur ordre de multiplicité),
d
X Y
on a alors P 0 = (X − βj ) et
k=1 j6=k
d
P0 X 1
=
P j=1
X − βj
X n−1
Exercice 64 (Oral Mines). Décomposer en éléments simples le polynôme .
Xn − 1
On reconnaît qu’à un facteur près c’est une fraction P 0 /P . Si on n’y pense pas,
ce n’est pas grave, on utilise la formule avec les pôles simples. On trouve
1 X 1
n X −ζ
ζ∈Un
30
(l’indexation peut aussi se faire pour k allant de 0 à n − 1).
Mais le plus élégant est l’indexation par l’ensemble Un des racines n-ièmes de
l’unité :
1 1 X ζ
n
=
X −1 n X −ζ
ζ∈Un
Soit (αi , mi )1≤i≤r la famille des racines de P comptées avec leur multiplicité.
Alors, si z n’est pas racine de P ,
r
P 0 (z) X mi
=
P (z) i=1
z − αi
31
Supposons que z soit une racine de P 0 qui ne soit pas une racine de P . Alors
r r
X mi X mi
0= et donc 0 = . Réécrivons cette relation :
i=1
z − αi i=1
z − αi
r
X mi
(z − αi ) = 0
i=1
|z − αi |2
Exercice 68. Dans Z/pZ (p premier), montrer que la fonction polynôme asso-
ciée à X p − X est la fonction nulle.
π 3π 11π
Exercice 71 (Oral X). Calculer cos + cos + · · · + cos .
13 13 13
1 − e12iπ/13
eiπ/13
1 − e2iπ/13
c’est-à-dire
e6iπ/13 sin (6π/13)
eiπ/13
eiπ/13 sin (π/13)
La partie réelle vaut donc
1 sin (12π/13)
2 sin (π/13)
c’est-à-dire 1/2, tout simplement !
33
2. On définit, si n ∈ N∗ , pour tout réel x,
n−1
1X
Fn (x) = Dk (x)
n
k=0
e−inx − ei(n+1)x
=
1 − eix
−i(n+1/2)x
e − ei(n+1/2)x
=
e−ix/2 − eix/2
1
sin (n + )x
2
= x
sin
2
La limite en 0 de cette expression est 2n + 1, ça tombe bien c’est précisément
la valeur en 0 de Dn , et aussi sa valeur en tout multiple de 2π car Dn est
2π-périodique.
Pour le noyau de Féjer, c’est une autre histoire. Il y a plusieurs manières de
s’y prendre, et certaines donnent des calculs pas évidents. On va partir du
principe qu’en général, quand on demande le noyau de Féjer, on connaît celui
de Dirichlet. L’avantage, c’est qu’on continue avec les techniques classiques. On
multiplie tout par n, parce que le 1/n n’a pas l’air de compter beaucoup, on le
retrouve intact entre le début et la fin.
x n−1
X
1
nFn (x) sin = sin k+ x
2 2
k=0
n−1 !
X 1
= Im exp i k + x
2
k=0
inx
ix/2 1 − e
= Im e
1 − eix
nx
sin
= Im einx/2 x2
sin
2
34
ce qui amène le résultat. De nouveau vérifiable en 0 car
1X 1
n − 1(2k + 1) = ((n − 1)n + n) = n
n n
k=0
XI Exercices divers
Exercice 73 (Indicatrice d’Euler : méthode probabiliste).
Soit n ≥ 2, on munit Ω = {1, 2, . . . , n} de la probabilité uniforme P . On note
{p1 , . . . , pr } l’ensemble des diviseurs premiers de n. On désigne par φ l’indica-
trice d’Euler.
1. Soit d un diviseur de n (d ≥ 1), Ad l’ensemble des multiples de d dans Ω.
Calculer P (Ad ).
2. (a) Montrer que les évènements Api (1 ≤ i ≤ r) sont mutuellement
indépendants.
(b) En déduire que
r
φ(n) Y 1
= 1−
n i=1
pi
(les pik sont des nombres premiers distincts, être divisible par leur produit c’est
être divisible par chacun d’eux) ; donc
m
! m
\ 1 Y
P Apik = = P (Apik )
pi1 . . . pim
k=1 k=1
35
et utilisant le fait que des complémentaires d’événements indépendants le sont,
on trouve la formule. Et donc
1 1
φ(36) = 36 × 1 − × 1− = 12
2 3
où ζ = e2iπ/p .
On n’y comprend rien. . .dans ce cas, une bonne idée peut être d’examiner des
cas particuliers. . .mais ici, on va essayer de démêler un peu la grosse expression
dans le membre de droite. On va développer, si x ∈ (Z/pZ)∗ ,
n
Y X ri
ψ(x) = ζ ai xy
i=1 y∈Z/pZ
36
en revanche, si F (y1 , . . . , yn ) 6= 0, l’application x 7→ xF (y1 , . . . , yn ) est une
bijection de (Z/pZ)∗ sur lui-même. Or
X p−1
X
ζu = ζ k = −1
u∈(Z/pZ)∗ k=1
L’idée de départ n’est pas très compliquée : il y a égalité dans l’inégalité trian-
gulaire lorsque les nombres complexes qui y figurent ont même argument. On
essaye ici de faire un paquet le plus gros possible de complexes ayant des argu-
ments pas trop différents. Il vaut mieux se représenter les choses graphiquement.
Quitte à appliquer une rotation (qui ne change rien au problème), on peut
supposer, en notant
que
n
X 1X
|zk | ≥ |zk |
3
k∈I k=1
37
1. On commence par se poser la question : quel lien peut-il y avoir entre P 0 /P
et P 02 − P P 00 ? il faut penser à la dérivation :
P 0 0 P 00 P − P 02
=
P P2
Comment en déduire qu’il n’y a pas de racine réelle ? une autre idée est utile
ici : décomposer en éléments simples P 0 /P . La dérivation de cette décomposition
donne
P 0 0 X n
−1
=
P i=1
(X − xi )2
où les xi sont les racines de P . En passant aux fonctions rationnelles associées,
on obtient que
(P 02 − P P 00 )(x) > 0
(on note de la même manière polynôme et fonction polynôme associée). . .mais ce
n’est valable que pour x 6= xi (1 ≤ i ≤ n) a priori, car les fonctions rationnelles
considérées ne sont pas définies en les xi qui sont pôles. Mais d’autre part,
comme P (xi ) = 0, si xi est un zéro de P 00 P − P 02 il sera aussi zéro de P 0 , ce qui
contredit le fait que toutes les racines de P sont simples.
2. On vient de voir que P 02 − P P 00 était à valeurs strictement positives ; en
particulier en 0, ce qui permet d’affirmer que
d’où l’on tire a22 > 3a1 a3 /2 ce qui conclut pour k = 2. Il n’est guère plus difficile
de dire, pour r ≤ n − 2, que P (r) est scindé simple (application récurrente du
théorème de Rolle), et d’appliquer l’inégalité a21 > 2a0 a2 à P (r) pour obtenir la
conclusion voulue.
Il n’est pas trop difficile de montrer que le polynôme n’a pas de racine ration-
nelle ; s’il y a une factorisation, c’est en un produit de deux polynômes de degré
2. Mais
X 4 + 4 = (X 2 + 2)2 − 4X 2 = (X 2 − 2X + 2)(X 2 + 2X + 2)
Si n est pair, n4 + 4 l’est. Et il ne vaut pas 2. Si 5 6 | n, n4 + 4 est divisible par
5. Si n = 1, cela ne l’empêche pas d’être premier. Mais si n 6= 1, si. Si n4 + 4 est
premier, la factorisation
n4 + 4 = (n2 − 2n + 2)(n2 + 2n + 2)
Il revient au même de montrer que P (X) − X divise P (P (X)) − P (X), qui est
combinaison linéaire de termes du type (P (X))n − X n dans lesquels on peut
bien factoriser P (X) − X.
39
on fait tendre la variable vers +∞ dans l’égalité entre fractions rationnelles
associées, on obtient le résultat : 0 (en supposant k ≥ 2, mais le cas k = 1 n’est
pas très intéressant !).
3. Il n’est pas vraiment restrictif de supposer les xi non nuls. On développe
alors en série entière 1/P à partir de sa décomposition en éléments simples, on
multiplie par P , on écrit un produit de Cauchy et on utilise l’unicité du DSE. . .
Il importe dans cette question de supprimer les fractions pour bien faire de
l’arithmétique avec des entiers, c’est ce qui motive l’introduction des mk
3. La formule précédente montre :
p−1 (p − 1)p(2p − 1)
X 2
Sp = k =
6
k=1
grâce à une formule sommatoire « connue » (mais qu’il faut savoir démontrer. . .).
En notant que, si m est un entier, 6m = 6 m, on en déduit que 6 × Sp =
p − 1 × p × 2p − 1 = 0 Mais p ne vaut ici ni 2 ni 3, donc est premier avec 6, on
conclut bien Sp = 0, donc p divise Sp .
4. Remarquons la décomposition en éléments simples :
1 1 1 1
= +
k(p − k) p k p−k
d’où l’on déduit
p−1 1
X 1 ap
pSp = (p − 1)! + = 2(p − 1)!
k p−k bp
k=1
p2 divise le membre de gauche (car Sp est multiple de p), et donc celui de droite,
et est premier avec 2(p − 1)! (qui est produit de nombre premiers avec p, donc
avec p2 ). Le théorème de Gauss permet alors de conclure.
Remarque : comme souvent dans les problèmes sur les groupes cycliques, on
peut déplacer le problème et étudier les morphismes de Un dans Um . Il est
d’ailleurs intéressant de réécrire le raisonnement ci-dessous dans ces termes.
On commence par analyser la situation : si φ est un tel morphisme, on a
φ(0 modn) = 0 modm. Et comme 1 modn engendre le groupe cyclique Z/nZ,
le tout est de connaître φ(1 modn). Notons-le x. On a nx = φ (n(1 modn)) =
41
φ(n modn) = 0 modm), donc x est un élément de Z/mZ dont l’ordre divise n.
Mais son ordre divise aussi m. Donc son ordre divise d = m∧n. Réciproquement,
soit x un élément de Z/mZ d’ordre d. Il est alors légitime de définir
φ(a modn) = ax
pour a ∈ Z (on vérifie en effet que si a modn = b modn, alors ax = bx). Et cela
définit bien un morphisme de Z/nZ dans Z/mZ.
Conclusion : il y a autant de morphismes que d’éléments dont l’ordre divise d
dans Z/mZ. Or, si a est un entier,
m
d(a modm) = 0 modm ⇔ m|da ⇔ |a
d
On remarquera que dans les deux groupes commutatifs d’ordre pq que l’on
connaît, il y a un élément d’ordre pq. Ces deux groupes sont en effet Z/pqZ et
Z/pZ×Z/qZ. Dans le premier cas, 1 convient. Dans le second, (1 modp, 1 modq)
convient.
Soit (G, ∗) un groupe commutatif. Ses éléments, à part l’élément neutre, sont
d’ordre p, q ou pq. On montre que si x est d’ordre p et y d’ordre q, alors x ∗ y
est d’ordre pq (pour cela, on n’utilise pas le fait que p et q soient premiers, mais
seulement le fait qu’ils sont premiers entre eux et que le groupe est commutatif).
En effet, si (x ∗ y)m = e, alors (x ∗ y)mp = e, or, par commutativité, (x ∗ y)mp =
xmp ∗ y mp = y mp , donc q | mp, donc q | m, idem pour p, ce qui conclut.
On utilisera dans la suite le théorème de Lagrange : l’ordre d’un sous-groupe
divise l’ordre du groupe. Ce n’est pas au programme, mais c’est un grand clas-
sique, il est bien de savoir le démontrer (voir exercice classique). Supposons que
x soit un élément de G d’ordre p, soit y n’appartenant pas au sous-groupe hxi.
On note r l’ordre de y (r = p ou r = q, nécessairement). Soit H le sous-groupe
engendré par x et y. On a facilement
et, comme y 6∈ hx, i, hxi ∩ hyi = {e} (c’est en effet un sous-groupe de hyi qui
ne contient pas y, or hyi est un nombre premier). Donc H est d’ordre mp, qui
divise pq, et m > 1, donc m = q, ce qui conclut.
Exercice 84. Soit p premier et n divisible par p. Soit (G, ∗) un groupe d’ordre
n, de neutre e et E = (x1 , . . . , xp ) ∈ Gp / x1 ∗ x2 ∗ · · · ∗ xp = e . On définit la
σ = (1 2 . . . p)
En effet,
(car (k 0 − k) ∧ p = 1). On en déduit que 1, c(1), . . . , cp−1 (1) sont deux à deux
distincts, donc ce sont tous les éléments de J1, pK, donc on obtient bien
x1 = x2 = . . . = xn
43
En effet, on peut écrire la bijection réciproque (x1 , . . . , xp−1 ) 7−→ (x1 , . . . , xp−1 , (x1 ∗
· · · ∗ xp−1 )−1 ). Donc Card(E) = np−1 , ce qui permet de conclure.
4. Et donc s ≡ 0 [p]. Mais s 6= 0, car la classe de (e, . . . , e) est à un élément.
Donc il y a une autre classe à un élément, i.e. un élément x1 qui n’est pas e et
qui vérifie xp1 = e. Donc un élément d’ordre divisant p et qui n’est pas d’ordre
1, ce qui conclut.
i=1
où chaque m0i
est dans J0, mi K. Si l’un des m0i est ≥ 2, n a un facteur carré, donc
0
µ(n ) = 0. Donc, en ne gardant que les termes non nuls :
X X
µ(d) = µ (p11 . . . pdd )
d|n (1 ,...,d )∈{0,1}d
X
= (−1)1 +...+d
(1 ,...,d )∈{0,1}d
44
Si d = 1, on trouve µ(n) = 1 − 1 = 0. Sinon,
X X X
µ(d) = (−1)2 +...+d − (−1)2 +...+d
d|n (2 ,...,d )∈{0,1}d−1 (2 ,...,d )∈{0,1}d−1
=0
(on fait deux paquets : les termes pour 1 = 0 et ceux pour 1 = 1).
2. On calcule
X n X X
µ(d)F = µ(d) G(d0 )
d n
d|n d|n
d0 |
d
X X
= µ(d)G(d0 )
n
d|n
d0 |
d
X
= µ(d)G(d0 )
dd0 =n
X X
G(d0 ) = µ(d)
d0 |n
n
d| 0
d
= G(n)
X
On peut trouver l’indexation un peu floue, elle n’est pas si difficile à
dd0 =n
préciser : c’est X
46
Supposons R = AB où A, B sont dans Z[X] ; alors
φp (A)φp (B) = φp (R) = X p−1
Donc φp (A) = X k et φp (B) = X p−1−k pour un certain k ∈ J1, p − 2K. Mais alors
les coefficients constants de A et de B sont nécessairement divisibles par p, or
leur produit est p (le coefficient constant de R), ce qui est contradictoire.
Finalement, R est irréductible dans Z[X], donc dans Q[X] d’après 5..
1. Calculer Φ1 , Φ2 , Φ3 , Φ4 , Φ6 .
2. Calculer Φp si p est premier.
3. Exprimer le degré de Φn à l’aide de la constante d’Euler.
4. Montrer que, si n ≥ 1, Y
Xn − 1 = Φd
d|n
2 3 2
1. Φ1 = X −1, Φ2 = X +1, Φ3 = (X −j)(X −j ) = (X −1)/(X −1)2 = X +
2
X + 1, Φ4 = X + 1, Φ6 = X − exp(iπ/3) X − exp(5iπ/3) = X − X + 1
2. Φp = (X p − 1)/(X − 1) = 1 + X + X 2 + · · · + X p−1
3. C’est φ(n).
4. Signalons que l’indexation d|n, usuelle en arithmétique, est un raccourci
de « d diviseur de n, compris entre 1 et n ». On a
[
Un = Vd
d|n
(si z est une racine n-ième de l’unité, z est d’ordre d pour un unique
diviseur d de n) et cette union est disjointe, ce qui permet de conclure.
47
5. (a) Plusieurs méthodes possibles ; on peut diviser A par B dans Q[X] :
A = BQ + R avec deg(R) < deg(B) où Q et R sont dans Q[X].
Mais tous ces polynômes sont aussi dans C[X], or il y a unicité de la
division euclidienne dans C[X], donc C = Q et R = 0.
(b) Voir exercice sur le contenu, ou, directement, remarquer que le co-
efficient dominant de C est entier (il vaut 1), puis par récurrence
(descendante et finie) montrer que tous les coefficients de C sont
entiers.
(c) Récurrence (hypothèse « forte »).