Chap 06 - Matrices - Rempli
Chap 06 - Matrices - Rempli
Chap 06 - Matrices - Rempli
2 Matrices carrées 9
2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Matrice identité et puissances d’une matrice carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2.1 Matrice identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2.2 Puissances d’une matrice carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.3 Formule du binôme de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Matrices carrées particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3.1 matrices diagonales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3.2 Matrices triangulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3.3 Matrices symétriques et antisymétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Matrices carrées inversibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4.2 Inversibilité et inverse dans M2 (K) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4.3 Inversibilité des matrices diagonales et triangulaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4.4 Inverse et opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.4.5 Détermination à partir d’un polynôme annulateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.4.6 Critère d’inversibilité pour les matrices d’ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3 Preuves et solutions 16
2 Matrices à coefficients réels ou complexes
ECS1 - Mathématiques
Matrices à coefficients réels ou complexes 3
1 Matrices rectangulaires
1.1 Définitions
Définition 1. (Matrice rectangulaire)
Soient n et p deux entiers naturels non nuls.
On appelle matrice à n lignes et p colonnes à coefficient dans K tout tableau d’éléments de K comportant n
lignes et p colonnes :
a1,1 a1,2 . . . a1,j . . . a1,p
a a2,2 . . . a2,j . . . a2,p
2,1
. .. .. ..
.. . . .
A= .
ai,1 ai,2 ... ai,j . . . an,n
.. .. .. ..
. . . .
an,1 an,2 . . . an,j . . . an,n
ai,j est le coefficient situé à la i-ième ligne et à la j-ième colonne.
On la note aussi A = (ai,j )1≤i≤n et on dit que ai,j est le terme (ou coefficient) d’indice (i, j) de A.
1≤j≤p
Remarque. On dit aussi que A est une matrice (n, p) ou une matrice de taille (n, p)
Exemple 1.
!
1 2 −3
• A= est une matrice de taille (2, 3)
−2 0 π
1 2
−3
e2
• B=
−2 0 est une matrice de taille (4, 2)
1
2019
2
!
−1 2
• C= iπ/4 est une matrice de taille (2, 2) (matrice carrée d’ordre 2)
0 e
• D = −1 2 0 −5 est une matrice de taille (1, 4) (matrice ligne d’ordre 4)
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4 Matrices à coefficients réels ou complexes
−1
2
• E = est une matrice de taille (4, 1) (matrice colonne d’ordre 4)
0
−5
Exemple 2.
On considère les matrices suivantes :
−5 10 −3 0
A= 7 1 π 6
−1 2 4 −3
4 −3 + 4i
B ∈ M4,2 (C) , b1,2 = 10 , b2,1 = 7 , b3,2 = 2
Exemple 3. !
0 0 0
02,3 =
0 0 0
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Matrices à coefficients réels ou complexes 5
Exemple 4.
1 4 3 1 4 5
• 3 −2 + −3 7 = 0 5
0 2 6 −5 6 −3
! 9 14
7 3
• + 24 5 = Calcul impossible ! Les matrices n’ont pas la même taille !
1 0
3 6
λ · A = (λai,j )1≤i≤n
1≤j≤p
Exemple 5.
2 1
!
6 3
3× 7 = On multiplie chaque coefficient.
−3 −9 7
3
A 1
Attention ! On n’écrit jamais A × λ, ni ! La division par λ se fera en multipliant par .
λ λ
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6 Matrices à coefficients réels ou complexes
1. A + B = B + A ; 0+A=A=A+0 ; A + (−A) = A − A = 0
3. λA = 0 ⇐⇒ λ = 0 ou A = 0
On retrouve donc exactement les mêmes règles de calcul qu’avec les vecteurs !
Explication :
• Pour savoir si le produit est possible, on regarde la taille des matrices : (n, p) × (p, m) → (n, m). Il faut
que les indices au milieu soient les même, puis les indices extérieurs donnent la taille de la matrice finale.
• Pour calculer le coefficient à la i-ième ligne et à la j-ième colonne du produit, on multiplie la i-ième ligne
de la première matrice avec la j-ième colonne de la seconde comme un produit scalaire de deux vecteurs :
· · · b1,j ···
... ... ... ... · · · b ... ... ...
2,j · · ·
ai,1 ai,2 . . . ai,p × = . . . ci,j . . .
· · · · · · · · ·
... ... ... ... ... ... ...
· · · bp,j ···
Exemple 6.
1 × (−1) + 2 × (−3) + (−1) × 1 1 × 1 + 2 × 1 + (−1) × 2
1 2 −1
−1 1
0 1 −1 0 × (−1) + 1 × (−3) + (−1) × 1 0 × 1 + 1 × 1 + (−1) × 2
× −3 1 =
1 −2 0
1 2 1 × (−1) + (−2) × (−3) + 0 × 1 1 × 1 + (−2) × 1 + 0 × 2
2 0 3
2 × (−1) + 0 × (−3) + 3 × 1 2×1+0×1+3×2
−8 1
−4 −1
=
5 −1
1 8
ECS1 - Mathématiques
Matrices à coefficients réels ou complexes 7
1 −5 1
! !
1 1 2 −3
4. A = et B =
0 0 −2 3
Remarque. Pour multiplier deux matrices à la main, il vaut donc mieux les écrire l’une à côté de l’autre.
Attention ! L’ordre d’écriture du produit est important car même si les deux produits AB et BA sont possibles,
en général AB 6= BA.
Attention !
B = C =⇒ AB = AC mais 6
AB = AC =⇒ B = C.
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8 Matrices à coefficients réels ou complexes
• AB = BA
Exercice de cours 3.
Vérifier que les matrices A et B définies ci-dessous commutent.
! !
2 −1 3 −2
A= , B=
1 0 2 −1
3. (A + B)C = AC + BC et C(A + B) = CA + CB
Exemple 7.
! 1 4
1 2 3
Posons A = . Alors : tA = 2 5.
4 5 6
3 6
Proposition 3. (Transposée et calculs) (admis) Soient A et B deux matrices de Mn,p (K) et λ ∈ K. Alors :
1. t(A + B) = tA + tB 3. t(λA) = λ tA
2. t( tA) = A 4. t(AB) = tB tA
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Matrices à coefficients réels ou complexes 9
2 Matrices carrées
2.1 Définition
On a déjà défini les matrices carrées comme étant les matrices ayant autant de lignes que de colonnes. Ce sont
les seules matrices que l’on peut multiplier par elles mêmes.
Proposition 4. (Mise au carré d’une matrice) (admis) Soit A ∈ Mn,p (K).
AA existe si et seulement si n = p.
On note alors : AA = A2 . Autrement dit : seules les matrices carrées peuvent s’élever au carré...
Remarque. sur Scilab, on peut facilement récupérer la diagonale d’une matrice carrée :
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10 Matrices à coefficients réels ou complexes
• A0 = In ,
• Ak = |A × A ×
{z
· · · × A}.
k fois
Attention ! On n’élève pas une matrice au carré en élevant ses coefficients au carré !
!2 !
−1 −1 (−1)2 (−1)2
6=
2 3 22 32
ECS1 - Mathématiques
Matrices à coefficients réels ou complexes 11
Exercice de
cours 5. (Voir la correction)
2 1 0
Posons A = 0 2 1
0 0 2
Les matrices diagonales sont très faciles multiplier entre elles, ce qui les rends, entre autre, particulièrement
intéressantes :
Proposition 7. (Produit de matrices diagonales) (admis)
Le produit de deux matrices diagonales est une matrice diagonale. Plus précisément, si :
λ1 0 ... 0 µ1 0 ... 0
. . . .
λ2 . . .. µ2 . . ..
0 0
D1 = . , D2 = .
. .. ..
. .. ..
. . . 0 . . . 0
0 . . . 0 λn 0 . . . 0 µn
Alors :
λ1 µ1 0 ... 0
.. ..
0 λ2 µ2 . .
D1 D2 =
.. .. ..
. . . 0
0 ... 0 λn µn
Attention ! Il n’y a que dans le cas de matrices diagonales qu’on peut multiplier coefficient à coefficient !
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12 Matrices à coefficients réels ou complexes
Exercice de cours 6.
Calculer AB et BA, A2 et B 3 avec A et B définies par :
1 0 0 −3 0 0
A = 0 −3 0 , B = 0 2 0
0 0 2 0 0 5
Exemple 8.
2 0 3 1 2 3 2 4 24
A = 0 1 −1 ; B = 0 4 5 =⇒ AB = 0 4 −1
0 0 −2 0 0 6 0 0 −12
ECS1 - Mathématiques
Matrices à coefficients réels ou complexes 13
Exemple 9.
1 2 3
• 2 π −4 est une matrice symétrique
3 −4 0
0 2 3
• −2 0 0 est une matrice antisymétrique
−3 0 0
2.4.1 Définition
Dans R (ou dans C) l’inverse d’un nombre x 6= 0 est le nombre y tel que xy = 1. On le note y = x−1 . On
définit exactement de la même manière l’inverse d’une matrice. Mais, alors que dans R et C tout nombre non
nul possède un inverse, il n’en n’est pas de même dans Mn (K) :
Définition 15. (matrice inversible, inverse d’une matrice, ensemble des matrices inversibles)
Soit A ∈ Mn (K). A est dite inversible si il existe une matrice B ∈ Mn (K), telle que AB = BA = In .
Dans ce cas, on peut prouver que B est unique, on l’appelle alors inverse de A et on la note A−1 . On a donc
toujours : AA−1 = A−1 A = In . L’ensemble des matrices inversibles de Mn (K) se note GLn (K)
Proposition 11. (L’inverse à gauche est toujours l’inverse à droite et réciproquement) (admis)
Soient A ∈ Mn (K) et B ∈ Mn (K).
Si AB = In alors BA = In .
Conclusion : pour démontrer que A et B sont inverses l’une de l’autre, il suffit de vérifier que AB = In , inutile
alors de calculer BA.
Exemple 10.
0 2 2 −0.5 1 0
A = 1 1 1 ; B= 1 0 −1
0 1 2 −0.5 0 1
Montrons que A est inversible et que A−1 = B.
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14 Matrices à coefficients réels ou complexes
Exercice de cours 7.
Dans chaque cas, déterminer si A est inversible et calculer son inverse le cas échéant.
√ !
1 √2 .
1. B = √
6 2 3
!
1 2
2. A = .
3 4
!
cos θ − sin θ
3. C = .
sin θ cos θ
Exemple 11.
−1
2 0 0 0
1
0 −1 2
0 0 0
0 0
0 −1 0 0
1.
0 1 =
0 0
0 0 3 0
3
0 0 0 e−1 0 0 0 e
ECS1 - Mathématiques
Matrices à coefficients réels ou complexes 15
−1
1 0 0
2. 0 5 0 n’existe pas, car la matrice de départ n’est pas inversible !
0 0 0
−1 1 ? ?
1 0 1 1
3. 0 5 0 = 0 ?
5
0 0 4
1
0 0
4
Exemple
13.
(Voir la correction)
1 1 3
A = 0 1 2 ∈ GL3 (R) ?
1 0 1
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16 Matrices à coefficients réels ou complexes
3 Preuves et solutions
(retour à l’exercice 1)
(retour à l’exercice 4)
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Matrices à coefficients réels ou complexes 17
3.
n
X n
An = (2I3 + N )n = (2I3 )n−k N k (toujours mettre le k sur la matrice nilpotente)
k
k=0
2
X n
= (2I3 )n−k N k car N k = 0 pour k ≥ 3
k
k=0
n n 0 n n−1 1 n
= (2I3 ) N + (2I3 ) N + (2I3 )n−2 N 2
0 1 2
n(n − 1) n−2 n−2 2
= 2n I3n + n2n−1 I3n−1 N + 2 I3 N
2
n(n − 1) n−2 2
= 2n I3 + n2n−1 N + 2 N
2
n(n − 1) n−2
n
0 n2n−1
2 0 0 0 0 0 2
= 0 2n 0 + 0 0 n2n−1 + 0 0
2
0
0 0 2n 0 0 0 0 0 0
n(n − 1) n−2
2n n2n−1 2
=0
n
2 n−1
2 n2
0 0 2n
(retour à l’exercice 5)
On a :
A2 + 3A + 2In = 0
⇐⇒ A2 + 3A = −2In
1 3
⇐⇒ − A2 − A = In
2 2
1 3
⇐⇒ A − A − In = In
2 2
1 3
Ainsi, A−1 = − A − In .
2 2
(retour à l’exemple 12)
On a :
A3 + 2A2 − 3A + 5In = 0
⇐⇒ A3 + 2A2 − 3A = −5In
1 2 3
⇐⇒ − A3 − A2 + A = In
5 5 5
1 2 2 3
⇐⇒ A − A − A + In = In
5 5 5
1 2 3
Ainsi, A−1 = − A2 − A + In .
5 5 5
ECS1 - Mathématiques
18 Matrices à coefficients réels ou complexes
(retour à l’exercice 8)
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