Cours GRH 2024
Cours GRH 2024
Cours GRH 2024
Depuis les années 2000, le monde des affaires connait des évolutions de moins
en moins prévisibles et les entreprises sont de plus en plus influencées par des
facteurs externes.
Mais avant de faire la genèse de la fonction RH, quelle définition peut-on retenir
de la GRH ?
Que les hommes soient une ressource (une richesse) n’est pas une découverte
récente. Pour des raisons différentes, les humanistes du XVIème siècle et les
Assurer la discipline :ce rôle revenait bien sûr au patron ,relayé dans cette
activité par la hiérarchie et les responsables d’ateliers, lieux de
concentration des ouvriers .Il s’agissait, d’une part, de maintenir l’ordre
dans l’entreprise afin d’assurer un fonctionnement suffisamment régulier
de celle-ci et, d’autre part ,d’infléchir les comportements productifs dans
le sens des objectifs et des méthodes qu’elle tendait à développer. La
formalisation des règles d’autorité et de commandement était assurée par
le seul règlement intérieur ;
Cette école est aujourd’hui représentée par les travaux précurseurs en matière
d’amélioration des conditions de travail et les expériences réalisés au sein d’une
grande compagnie américaine de Chicago, la Western Electric, par
l’universitaire américain Elton Mayo et son équipe. Ces chercheurs ont conclu à
l’importance des facteurs d’ambiance et relationnels sur le rendement. Ils
montrent le lien réel qu’ont ces facteurs avec le fonctionnement de l’entreprise
et ont ainsi contribué à humaniser les relations de travail. Les relations sociales,
l’hygiène et la sécurité ainsi que la formation viennent alors enrichir la fonction
ressources humaines. Selon cette logique des relations humaines, l’organisation
est conçue comme un système fermé vis-à-vis de son environnement mais
prenant particulièrement en considération les facteurs psychosociologiques.
Peu à peu, d’ailleurs, c’est non seulement les outils, mais tout le cadre
conceptuel de la gestion des RH qui va se renouveler. Au principe fondamental
d’égalité se substitue le principe d’« équité ». Ce n’est plus par exemple la seule
position dans la grille de classification qui détermine le niveau de rémunération ;
l’équité suppose aussi la prise en compte de la contribution effective de chacun.
Par ailleurs, les références à des notions comme « emploi » ou « postes » sont
devenues trop étroites pour répondre aux besoins de flexibilité des entreprises, et
qui nécessitent une approche plus transversale de l’activité, une plus grande
polyvalence des personnels dans le temps et l’espace. L’enjeu est alors pour les
entreprises de passer d’un mode de valorisation de l’emploi à un mode de
valorisation des personnes en fonction des compétences qu’elles développent
effectivement dans le cadre de leur situation de travail. On assiste à la mise en
place progressive de ce qu’on appelle aujourd’hui la gestion des compétences.
Lorino (1995) ont en commun l’idée qu’il existe des gisements de ressources
internes largement sous-développées dans les organisations. Henri Savall discute
le concept dynamique de potentiel humain, à savoir des capacités globales des
acteurs à prendre en charge de nouvelles activités, source d’avantages
concurrentiels économiques.
Le potentiel humain, variable stratégique primordiale, désigne ici les ressources
qu’il est possible de mobiliser telles que l’acquisition de compétences, leur mise
en œuvre, la réalisation de tâches plus complexes mais encouragent les initiative
et la prise de responsabilités, la participation active à des actions de
commercialisation, d’information… dans cette optique, les spécialistes de
stratégies ont montré que les ressources humaines sont très importantes car elles
déterminent, avec les compétences techniques, la capacité d’une entreprise à
créer de la valeur. Les véritables sources d’avantages concurrentiels
comprennent donc les connaissances, compétences et les qualifications des
personnes.
Ce dernier courant, marqué par une conception ouverte de l’entreprise sur son
environnement et prenant en considération la dimension humaine au travail,
redécouvre le fait qu’on ne peut pas gérer les hommes de manière tout à fait
rationnelle : d’autres forces sont en jeu, d’autres tensions qui échappent aux
règles et aux procédures. En effet, il ne suffit plus pour réussir d’être bien géré,
encore faut-il mobiliser les énergies et développer l’implication du personnel.
Alors même que l’intitulé GRH connaît un certain succès, on lui adjoint d’autres
notions telles que la culture, les valeurs, le projet ou la vision. La GRH se voit
donc dotée d’un nouvel axe : le développement social et la logique du projet. On
y met tout aussi bien la formation au management, le projet d’entreprise, le
développement des pratiques participatives, les méthodes d’ingénierie
concourante ou d’organisations qualifiantes et la nouvelle logique de
compétence dans les organisations. Le thème de la transformation devient
prioritaire, central, ce qui montre à quel point la conception de l’organisation
comme système ouvert est inscrite dans les esprits. Au total, il semble que l’on
peut retrouver actuellement au sein des entreprises et des organisations l’un de
ces quatre modes de gestion en fonction du stade de développement de la
fonction ressources humaines.
En outre, on peut aussi considérer qu’il y a coexistence de pratiques
administratives (il faut bien faire des contrats de travail et des bulletins de
salaires) à côté de tendances plus modernes (coaching, gestion prévisionnelle es
compétences…), mais plus profondément parce qu’il existe au sein des pratiques
dites modernes de véritables politiques de gestion des ressources humaines qui
s’enchevêtrent. Les travaux récents de Dave Ulrich montrent bien que la gestion
administrative désigne le fonctionnement quotidien de l’entreprise et le
management de la logistique. La phase de gestion des relations humaines
implique des compétences plus larges, dans la mesure où il s’agit de prendre en
considération les relations sociales, la formation à moyen terme. Cela concerne,
pour l’essentiel, le management de l’implication. La phase du management
stratégique des RH se caractérise par une logique de planification des effectifs,
des emplois ou des compétences. La phase de développement du potentiel
humain vise à articuler les problèmes humains (emploi, qualification, évolution)
aux autres problèmes de l’entreprise (notamment les problèmes de
compétitivité). On est bien dans la perspective d’un management de la
transformation et du changement. Ceci conduit à considérer du point de vue du
management des hommes tant le niveau individuel que collectif, les conditions
de travail que la productivité. La gestion des ressources humaines devient alors
une analyse critique de la valeur de l’organisation.
1-Définitions
1-1-L’ emploi
*Un emploi est un contrat passé entre deux parties, l’employeur et l’employé
pour la réalisation d’un travail par l’exercice dʹ une profession.
Aucune personne n’est compétente en soi. Elle ne l’est qu’en fonction des
exigences distinctives d’une situation de travail; *La compétence est observable
lors de mise en situation; *La compétence est un processus de construction
permanente : elle évolue dans le temps et au long de la carrière de l’individu.
3-La distinction entre compétence et qualification
La gestion prévisionnelle des emplois (GPE) est apparue au milieu des années
1970 et avait pour objectif la recherche d’une adéquation entre les besoins de
l’entreprise et les ressources disponibles. Le raisonnement se fait uniquement sur
l’emploi (aspect quantitatif). Progressivement, pour éviter de faire face à ce type
de situations traumatisantes pour les salariés, les entreprises ont cherché à
anticiper ces difficultés en agissant en amont à l’aide de la Gestion
-Démarche prospective : la GPEC est une démarche prospective car il faut être
capable d’appréhender les situations futures à la fois sur le marché du travail,
dans le secteur d’activité de l’entreprise et au niveau de la concurrence
mondiale;
-Démarche stratégique : la GPEC est une sorte de pari sur l’avenir car nul ne
peut prévoir le futur. Les choix faits dans le cadre de la GPEC font partie des
politiques stratégiques de l’entreprise;
a) Le concept acteur
La GPEC n’est possible que si l’on tient compte du salarié en tant que tel. Il doit
être reconnu dans sa dimension « d’acteur stratégique et identitaire ». Le facteur
travail devient une richesse à part entière pour l’organisation.
Les outils de la GPEC auront pour but d’agir sur les facteurs combinés de la
compétence.
2- Le processus de la GPEC
La GPEC n’est possible que si les étapes successives sont réalisées :
a) L’analyse de l’existant : il s’agit de recenser les compétences présentes
dans l’entreprise et de faire un état des lieux des politiques déjà mises en place
ainsi que leur efficacité;
Pour que ces solutions soient véritablement efficaces, il est nécessaire de réaliser
un suivi régulier des politiques mises en œuvre, notamment au moyen de
tableaux de bord.
3-1- La formation
3-3-L’évaluation
L’évaluation est utile à plusieurs stades de la vie du salarié pour mesurer, entre
autres, le niveau des compétences acquises et celles restant à acquérir. Pour être
utile et efficace, un certain nombre de principes doivent être respectés :
- Expliquer le « pourquoi de l’évaluation » : s’agit-il de rémunérer,
promouvoir, recruter, former, favoriser la communication, collecter des données,
créer un dialogue social…? L’objectif de l’évaluation doit être clair pour ne pas
susciter des désillusions auprès du salarié évalué. L’absence d’enjeux est un
risque pour la pertinence de l’évaluation;
Cette problématique est forte dans le cadre de la mise en place d’une évaluation
à 360º où une personne se trouve évalué par un panel de collaborateurs
(supérieurs hiérarchiques comme personnes placées sous sa direction), voire de
partenaires extérieurs (fournisseurs, clients…) dont elle ne connaît pas l’identité,
protégé par l’anonymat et réalisé par un cabinet extérieur à l’entreprise.
GPEC.
II/ Le processus de recrutement, de sélection et d’accueil
1- Le recrutement
L'objectif de tout recrutement est d'assurer la meilleure correspondance entre des
aptitudes individuelles et les besoins d'un poste.
• Objectifs du recrutement
– Attirer suffisamment de candidats
– Attirer des candidats de qualité
• Responsabilité partagée
Presse écrite
Méthode très utilisée
• Budget
• Délai
• Type d’annonce
Recrutement en ligne
– 3 formes de recrutement
• Sites d’entreprises
• Sites gouvernementaux
– Attirer l’attention
• Rubriques à inclure
– Titre du poste
– Description du poste
– Compétences exigées
– Lieu de travail
– Façon de postuler
– Nom de l’entreprise
Rémunération
– Style dynamique
– Image / logo
– Pièges à éviter
2- La sélection
a- La présélection
• Critères concrets
– Formation
– Durée et nature de l’expérience professionnelle
– Maîtrise des langues
Entretien de présélection :
• Entretien court
– Formation
– Expérience professionnelle
Maîtrise des langues
– Motivation
– Disponibilité
Grille
• Grille d’entrevue
• Constat
• Questions à poser
– Questions comportementales
• Questions à poser
• Questions à poser
– Questions complémentaires
• Questions à poser
– Mises en situation
– Premier contact
• Accueil
• Encouragement du candidat
. Maîtrise du déroulement
– Parole au candidat
– Conclusion de l’entrevue
• Tests de connaissances
• Tests de performance
• Tests de personnalité
- Elle est de moins en moins manuscrite, du fait de son envoi croissant par mail;
• Que vérifier ?
– Antécédents professionnels
• Annonce de la décision –
Par téléphone
– Lettre de confirmation
• Contrat de travail
Annonce de la décision
– Par téléphone
– Lettre de confirmation
• Contrat de travail
La rationalisation du travail :
• La théorie X et Y :
• Fred Herzberg précise enfin que pour être motivé, le travailleur doit
satisfaire tous les besoins précisés par la grille de Maslow et plus
particulièrement les besoins d’estime et de réalisation de soi.
Les thèses de A.H.Maslow, Mac Gregor, Fred Herzberg ont conduit à une remise
en cause du travail à la chaine.
Permettre aux salariés de travailler sur différents postes au sein d’un groupe de
travail.
Avantages :
– rompt la monotonie du travail
– ne laisse pas les mêmes personnes effectuer toujours les travaux les moins
intéressants.
Mais les tâches ici sont toujours peu intéressantes.
D’une façon générale, les conditions de travail concernent les rapports entre les
hommes et leur travail. Par extension, on parle même de conditions de vie au
travail pour prendre en compte tout l’environnement dans lequel l’activité des
salariés s’exerce.
Selon P. Jardillier, on peut dénombrer 13 indicateurs pour définir les conditions
de travail.
• de l’environnement du travail :
4. environnement physique collectif
5. horaires de travail
6. mode de rémunération
7. transport, logement
• du contenu du travail :
8. Niveau et qualification
9. Responsabilités et possibilités de développement
10. Structures et modalités d’encadrement
11. Possibilités de communication
• Sol glissant :
L’état du sol reste un facteur important des causes d’accidents : plaques d’huiles,
sols carrelés dans les ateliers, sur lesquels la moindre trace d’eau transforme une
allée de circulation en patinoire, fines poussières pulvérulentes, toutes ces raisons
conjuguées avec des semelles de chaussures pas toujours adaptées à l’usage qui en
est fait dans un atelier seront à l’origine de nombreuses glissades, qui vont être la
cause de fracture, entorses et qui atteindront non seulement les membres
inférieur, mais aussi les bras, les poignets, sans oublier les constitutions multiples
au niveau du corps et de la tête.
• Encombrements :
Allées de circulation encombrées de colis, de containers dans lesquels sont
stockés les en- cours en atelier, fils électriques installés en provisoire, fils de
téléphone au sol…
Les premières explications des raisons pour lesquelles un salarié travaille sont de
nature économique et professionnelle
– Motivations économiques (montant du salaire, régularité du salaire, avantages
financiers et sociaux).
– Motivations professionnelles (nature du travail, environnement du travail,
adaptation du travail à l’homme).
Cette approche incite l’entreprise à mettre en place un système de rémunération
incitatif.
L’entreprise doit :
– adapter l’homme à son emploi par une sélection à l’embauche et par des
actions de formation.
– adapter le travail à l’homme, c’est le but de l’ergonomie qui a pour objectif de
remédier aux inadaptations des postes de travail, limiter les atteintes à la santé
physique et mentale, réduire la fatigue professionnelle. b- Les motivations liées
au groupe de travail :
D’autres raisons que des raisons strictement économiques motivent l’homme dans
son travail.
Les résultats des expériences d’Elton Mayo à la Wersten Electric dans les
mines de Hawthorne entre 1927 et 1932 conduisent à mettre en évidence des
motivations de nature psychosociologique. Motivations psychosociales
(importance du groupe de travail, importance de l’information, importance des
relations avec l’encadrement).
Cette approche des relations humaines met en évidence le rôle des groupes dans
l’entreprise. E. Schein note qu’il faut admettre les groupes informels comme une
réalité et chercher à agir sur les groupes plutôt que les individus.
Dans l’optique des relations humaines, l’entreprise s’efforce d’améliorer les
relations supérieures -subordonnés. Pour favoriser l’intégration des nouveaux
salariés, on peut les accueillir en organisant des rencontres avec leurs futurs
collègues, leurs supérieurs et leurs subordonnés, en organisant des stages…Pour
mobilier le salarié, on peut également le tenir informé des principaux événements
survenus dans l’entreprise.
A la suite des découvertes d’Elton Mayo, les entreprises mettent en œuvre des
politiques de relations humaines dans l’entreprise. Ces politiques ont pour but de
mieux souder les groupes de travail dans l’entreprise.
Moyens des relations humaines :
– Dynamique de groupe, règles de communication pour l’encadrement et pour la
conduite des réunions.
– Accueil pour que le nouveau salarié soit intégré dans une équipe.
– Journal d’entreprise
– Boîte à idées ou système de suggestions
Pour être leader, il est indispensable d’avoir des qualités de communicateur afin
d’établir de bonnes relations avec autrui. Il faut aussi être apte à la prise de
décision dans l’entreprise. b-Évolution des styles de direction et motivation des
hommes au travail :
Dans son livre « Mobiliser pour réussir », Georges Archier définit les croyances
du « Manager taylorien ». L’ensemble de ce style de direction est présenté dans le
paragraphe suivant :
Planifie tout. Le manager du 3e type pense que le personnel est la plus grande des
valeurs de l’entreprise. De ce fait, il faut dans le cadre d’un projet d’entreprise,
laisser la plus grande autonomie aux salariés. Le paragraphe suivant présente les
manifestations de la direction moderne :
Le personnel est la plus grande valeur de l’entreprise. Entre le style taylorien
rigide et autocratique et le style de l’entreprise du 3e type, on trouve tout un
éventail de styles de comportement qui dépendent tout à la fois de la taille de l’
entreprise, de son secteur, de son histoire, de la personnalité de son ou ses
dirigeants, des attentes des salariés, de l’attitude coopérative ou non des
représentants des salariés, de la réussite ou non de l’entreprise…
La négociation collective :
Les syndicats dits représentatifs ont un rôle essentiel dans la vie de l’entreprise.
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