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PAR
?. ?. VAN GRONINGEN
?) Th. Birt, Kritik und Hermeneutik (Munich 1913), 308, consid?re d??d?s??
et ??d?s?? comme synonymes. Nous verrons qu'il n'en est rien.
2) Cf. encore, p. ex., Schol. A, I 73, p. 303 Dind. ; Schol. ABT, ? 47, p. 93
Dind., etc.
Mnemosyne, XVI
i) La langue a sans doute connu d'autres d?riv?s qui ne nous sont pas
transmis ou que je n'ai pas rencontr?s.
2) Les papyrus donnent des exemples partout. P. ex. ??d?d??a?: confier un
apprenti ? son ma?tre (B.G.U. 1021, 6); un enfant ? la nourrice (ibid. 1058,
1); d?livrer un document ? la personne comp?tente (ibid. 260, 6). De
m?me G??d?s?? de la mari?e (P. Lond. 1711, 16), de documents (B.G.U.
825, 15).
Plutarque, Th?s. 20, p. 9 a: ?d??? d? t??a pe?? t??t?? (savoir les en-
fants de Th?s?e et d'Ariane) ????? ??d?d??e ?a??? ? ??a???s???;
le m?me, Rom. 8, p. 22 c : ????????? d? d??e? p??t?? ??d???a? '?????
?t?s?? ;
le m?me, NumaI, p. 60 b: t?? '????p??????? . . . ?? t?? ??a??af??
d?? fas?? ?pp?a? ??d???a? t?? ??e???;
le m?me, Fab. Max. 24, p. 188 c: t? d' ???????? . . . a?t?? e?pe . . .
?a? ????a? t?? ????? ???d??e?;
Diogene La?rce Vili 89: ?? d? (fas??) ?e??af??a? ??? ????pt???? t?
a?t?? f???, t??t?? (savoir Eudoxe) de ?e?e????e?sa?ta ??d???a?
t??? ????s?;
Ath?n?e IV ?. l68 e: '???t???? t? t?? '???a???? ?st???a? ??ded???t?
t? ??????? f??? ;
Isocrate, Phil. 11: ? p??te??? e?d??e?? (savoir ?????) ne peut signi-
fier, dans le contexte, que le discours mis en circulation par lui-
m?me ;
Polybe XVI 26, 3: comme Attale refuse, pour des motifs de bien-
s?ance, de se pr?senter personnellement devant l'eccl?sie ath?-
nienne afin d'y ?num?rer ses bienfaits, ????a?ta a?t?? ??????
??d???a? pe?? ?? ?p??a????e? s??f??e?? p??? t??? e?est?ta? ?a?????.
Ici il est donc question d'une lettre officielle.
Le verbe a des
compos?s pour lesquels je cite:
Schol. A, T 365-368
Horn. (p. 190 Dind.): ? ???t?? '???????? ?? t?
pe?? t?? ?pe?d??e?s?? d?????se?? ??d?? t????t? ???e?;
Denys d'Halicarnasse, Thuc. ? : ?? t??? p??e?d??e?s? pe?? t?? ????se??
?p?????at?s???? ?pe??????? ??? ?pe????a??? ep?fa??stat??? e??a?;
le m?me, Ad Amm. 6: ???' ?? t? ??at?st? ?e????? (savoir Aristote)
a??? ?a? p??e?ded???? ?d? t?? te t?p??a? s??t??e?? ?a? t?? ??a-
??t???? ;
ibid. 3.' ?? t??? p??e?d??e?sa?? ???? s???a??;
Apollonios Dyscolos, Synt. 98 (II g, p. 134 Uhlig) : t? p??e?d??e?s?
s??t??e? t?? ?????? ????????? ?p??a????? ... ;
Galien, Muscul. Diss. (XVIII, 2 p. 1024 ?.): ta p??e?d????ta pe??
t?? ?at? t?? p?da ???? ;
Papyrus de Tebtynis 27, 59: a???????? t??? p??e?ded??????? ????a-
t?s???? (ce sont donc des documents officiels ?manant des auto-
rit?s comp?tentes);
? ) On croit lire entre les lignes que Zenon s'en est offusqu?.
2) Wilamowitz, Antigonos von Karystos (Berlin 1881), 286 ?crit ? tort:
?dass die platonischen werke zuerst nach ihrem erscheinen gegen geldent-
sch?digung verliehen wurden", et de m?me H. Erbse (dans l'ouvrage collectif
intitul? Geschichte der Text?berlieferung der antiken und mittelalterlichen
Literatur, Vol. I, Z?rich 1961, 219): ?man habe die j?ngst edierten pla-
tonischen Schriften gegen Bezahlung ausleihen k?nnen." Du moment
qu'une seule copie sortait de l'Acad?mie, les profits mat?riels devenaient
illusoires. Aulu-Gelle 5, 11 donne un autre exemple de la perception d'un
droit de lecture quand il rapporte qu'il n'a pu consulter un manuscrit
d'Ennius que studio pretioque multo.
moins solennels. Quoiqu'il en soit, nous voyons que vers 313, c'est
? dire 34 ans apr?s la mort de Platon, on pouvait, moyennant une
redevance, avoir acc?s ? la biblioth?que et y lire les textes du
philosophe. Les lire, et rien de plus. Que signifie alors e?d????ta?
Certainement pas qu'ils aient ?t? mis en circulation, r?pandus dans
le monde, ?dit?s. Ni m?me qu'ils aient ?t? pr?t?s en dehors. Le
contexte prouve que la mesure consiste uniquement en ce que nous
venons de dire: les manuscrits ne sont plus mis au secret; leur
lecture n'est plus l'apanage des seuls membres de l'?cole ; l'embargo
est lev?. En un certain donc, mais de fa?on tr?s prudente,
sens
l'Acad?mie ,,abandonne" ses
droits. Et en 313 cet abandon est
r?cent (?e?st?). Ce qui oblige ? conclure que durant, disons, une
trentaine d'ann?es les ouvrages de Platon *) n'ont ?t? ? la dispo-
sition que des initi?s de l'?cole, qu'ils ?taient a???d?t??. C'est alors
que Pol?mon, succ?dant ? X?nocrate mort en 314, d?cida d'entre-
b?iller les portes de la biblioth?que platonicienne au profit des
int?ress?s, et au profit mat?riel de l'Acad?mie par-dessus le march?.
Nous ne savons pas grand'chose de lui, mais le peu que Diogene
La?rce rapporte suffit ? montrer qu'il ?tait capable de prendre
brusquement une mesure peut-?tre inattendue. Platon avait,
dirait-on, comme Galien un demi mill?naire plus tard, ?crit pour
ses disciples. Apr?s sa mort, les chefs de l'Acad?mie h?ritent
de tous les droits et, ? un moment donn?, l'un d'eux peut ??d?d??a?
ce qui, jusqu'alors, ?tait r?serv? aux seuls membres de la soci?t?.
Pol?mon le fait, mais de fa?on encore tr?s restreinte.
Cet ?tat de choses nous permet d'expliquer encore une anecdote
que l'on racontait afin d'expliquer le dicton ?????s?? ????d????
e?p??e?eta?. Z?nobe2) rapporte qu'Hermodore, ?l?ve de Platon,
emporta en Sicile des copies d'?crits platoniciens et les y mit en
vente (t??? ?p' a?t?? s??te?e??????? ????s???? e?? S??e??a? ?p??e?).
Il ?tait possible ? un disciple d'en faire des copies, mais en les
exportant en Sicile pour les y vendre, il se rendit coupable de deux
actes bl?mables : en premier lieu il se fit payer pour ces livres et se
? En tout cas ceux qu'il ?crivit apr?s 385, date de la fondation de l'Aca-
d?mie. Les ouvrages ant?rieurs, notamment YApologie, circulaient d?j?.
2) V 6. Cicer?n Ad Att. XIII 21, 4 conna?t ?galement l'histoire: H ermo-
dorum qui Platonis libros solitus (!) erat divulgare.
m?me deux. Les textes sont formels: le terme ne d?signe pas des
exemplaires qui ?taient leur propri?t?, mais des livres
portant
l'empreinte de leur travail critique de philologues. Pourtant, ceci
nous permet-il de parler d',,?ditions" ?
Constatons d'abord ? quelques exemples, repr?sentants de
dizaines d'autres, combien ce terme est employ? ? la l?g?re. Parlant
des ?uvres de Platon, Diogene Laerte (III 37) ?crit: ????? te
fas?? dt? F???pp?? ? ?p???t??? t??? ?????? a?t?? ?et???a?e? ??ta?
?? ????. Ceci engage W. D. R(oss) ? dire x): ,,An ancient tradition
describes him (Philippe d'Oponte) as having edited Plato's Laws
for publication". Au IVe volume de l'Isocrate de la Collection
des Universit?s de France R. Clavaud note de m?me 2) : ,,Platon . . .
dont les Lois ?t? publi?es par Philippe
avaient d'Oponte". Or il est
de toute ?vidence la tradition
que (dont l'exactitude ne nous im-
porte pas ici) dit uniquement ceci : Platon avait ?crit les Lois sur des
tablettes de cire, proc?d? pratique pour la confection d'un brouillon,
mais dangereux pour la conservation et malais? pour la lecture;
Philippe a recopi? le tout sur papyrus, provisoirement ? l'usage
des seuls membres de l'Acad?mie. Il aura en m?me temps fait
usage d'une ?criture moins cursive que celle du ma?tre. Cette copie
a ?t? la premi?re source d'erreurs dans le texte des Lois.
Dans un chapitre tr?s utile consacr? ? l'histoire des textes grecs
classiques et hell?nistiques, H. Erbse de Hambourg ?crit, de nou-
veau ? propos de Platon, ceci 3) : ,,Eine Gesamtausgabe der be-
kannten Schriften k?nnte also kurz nach dem Tode des Philo-
sophen innerhalb der unter sachkundiger
Akademie Leitung ge-
schafft worden sein. der Schulgemeinschaft,
Der Wunsch die Werke
des Meisters in einer zuverl?ssigen Edition zu besitzen, d?rfte die
wesentliche Anregung gegeben haben". R?alisons-nous d'abord
ce que cela signifie, au point de vue simplement mat?riel, et n'ou-
blions pas que la seule forme connue du livre ?tait le volumen de
papyrus. Un calcul que tout le monde peut reproduire, s'il le d?sire,
nous a appris que la copie de ce que nous lisons aujourd'hui de
Platon exige une longueur de rouleau de 350 m environ, soit 50
? ) Les premiers exemples sont Pap. Tebt. 4, de la fin du Ile si?cle avant
notre ?re, et Pap. Br. Mus. 128 de la premi?re moiti? du si?cle suivant.
2) Plutarque, Alcib. 7, p. 194 d-e, et ?lien, Var. Hist. XIII 38.
3) Dans H?phaestion, De poem. 4, 8, p. 68 Consb. on trouve une variante de
cette signification quand il dit, traitant de la premi?re chanson d'Anacr?on :
?at? ??? ?a? t?? ??? ??d?s?? ??t?????? ?st?? ? st??f? . . ., d??ata? d? ?a?
?t???? d?a??e?s?a?. On pourrait traduire par: ,,la fa?on de pr?senter le texte".
Il se peut que ce soit la forme pr?f?r?e par Aristarque, mais ce n'est pas ce
qu'H?phaestion veut dire; il songe simplement ? la forme usuelle ? son
?poque (? ??? ??d?s??).
Mnemosyne, XVI