Freud - Névrose, Psychose, Perversion

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Psychologie – Névrose, psychose, perversion : de la nosographie psychanalytique au DSM.

I. Enjeux de la nosographie.

Les nosographies sont des repères pour penser la psychopathologie, mais aussi les
mécanismes psychiques. Elles servent à comprendre de quoi nous parlons face à un symptôme et/ou
à un comportement. C'est un langage commun entre professionnels du soin face aux symptômes et à
la clinique.

II. La psychopathologie psychanalytique.

C'est une approche structurale (c'est-à-dire qu'elle classe en structure psychique). La genèse
des troubles est liée à des organisations psychiques particulières, des structures particulière qui
forme des symptômes. Les nosographies successives sont donc liées à la fois à des classifications en
structures et en symptômes à l'intérieur de ces structures qui sont liés à des mécanismes psychiques
particuliers. Elle est en continuité entre le normal et le pathologique.

• Historique.
Au début du 20ème siècle, Freud travail avec des patientes hystériques. Est alors mis en
évidence l'inconscient du transfert et un temps psychique qui n'est pas le même que le temps réel,
« les psychonévroses de défense ». Dans différents textes fondateurs émerge la première
nosographie :
Psychonévroses de défense Névrose actuelle
- Névroses de transfert (hystérie) - Névrose d'angoisse, par exemple liée à des
- Névrose narcissique (psychose : paranoïa) frustrations

Avec la découverte de la sexualité infantile et les différents développement de la psychanalyse, la


nosographie s'affine. Le repère est la gestion de la question de l’œdipe et de l'angoisse de castration.
Névrose Psychose Perversion
- Conflit intrapsychique - Rejet de la réalité extérieure - Fixation à un stade archaïque
du psychisme

De plus en plus de cliniciens ont montré qu'il existe des pathologies dites « limites ». Cette
nosographie ne suffit pas à expliquer toutes les pathologies. Néanmoins, certains psychanalystes
contemporains, gardent une classification assez proche des nosographies historiques freudiennes.

Aujourd'hui, la classification la plus consensuelle en psychanalyse est toujours structurelle (névrose


et psychose).
Névrose Psychose Troubles de la personnalité
- Hystérie - Schizophrénie borderline et troubles
- Phobie - Paranoïa psychosomatiques
- Névrose obsessionnelle - Psychose maniaco-dépressive

Ensuite de nombreux psychanalystes ont enrichi ou transformés ces classifications, proposé des
variantes.

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Psychologie – Névrose, psychose, perversion : de la nosographie psychanalytique au DSM.

III.Les classifications en psychiatrie.

1) La médecine hippocratique.
4 humeurs et 4 éléments correspondent à la première classification des maladies psychiques.
– La sang : produit par le foie et reçu par le cœur (caractère sanguin ou jovial, chaleureux).
– La pituite ou phlegme ou lymphe : rattachée au cerveau (caractère lymphatique).
– La bile jaune, venant également du foie (caractère bilieux, plutôt enclin à la violence. Il est
dit des bilieux qu'ils dégagent une impression de force et de contrôle).
– L'atrabile ou la bile noire, venant de la rate (caractère mélancolique, anxieux).
– Ces humeurs correspondent aux quatre éléments, eux-mêmes caractérisés par leurs propres
qualités :
→ Le feu : chaud et sec.
→ L'air : chaud et humide.
→ La terre : froide et sèche.
→ L'eau : froide et humide.

2) Le moyen âge.
Les croyances (crises en lien avec des vécus mystiques) et démonologie (possession
démoniaque, sorcellerie, hérésie) suffisent à expliquer la plupart des maladies.

3) La renaissance.
« Les plus grands rois les goûtent si fort que plus d'un, sans eux, ne saurait se mettre à table
ou faire un pas, ni se passer d'eux pendant une heure. Ils prisent les fous plus que les sages
austères, qu'ils ont l'habitude d'entretenir par ostentation les bouffons, eux, procurent ce que les
princes recherchent partout et à tout prix : l'amusement, le sourire, l'éclat de rire, le plaisir ».

4) Les premières classifications des aliénistes en France, le 18ème siècle.


Pinel et Esquirol : La fin « du grand renfermement ».
→ Ils commencent à regrouper les signes ensembles et créer les premières classifications.

5) La psychanalyse.
La nosographie psychanalytique sera à un moment donné la référence en psychiatrie, malgré
son arrivée plus tardive en France.

6) Les classifications en psychiatrie.


• La CIM.
L'organisation mondiale de la santé élabore peu à peu une échelle de classification des
troubles mentaux. Des codes pour chaque syndrome, des paramètres pour diagnostiquer et
expliquer.
• Le DSM.
Une association américaine de psychiatrie propose ce manuel qui est avant tout statistique. Il
abandonne la névrose et la psychose. Il se veut sans théorie, purement objectif. Les maîtres mots
sont : a-théorisme, validité, fiabilité.
• L'échelle française CFTMEA.
Elle est utilisée pour les enfants, encore largement inspirée de la psychanalyse.

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Psychologie – Névrose, psychose, perversion : de la nosographie psychanalytique au DSM.

IV. Complexité des échelles.

La complexité est due aux différences de point de vue. Certaines nosographies s'appuient sur
les structures psychiques, d'autres sur les mécanismes en jeu, d'autres sur les statistiques ou des
troubles. Des « querelles » de chapelle apparaissent donc. Actuellement, il y a d'ailleurs eu une
controverse (trop large) autour du DSM 5. Mais on peut également parler de :
– L'exemple de la psychose maniaco-dépressive
– L'exemple de la schizophrénie.
– L'exemple de la névrose

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