ALIMENTATIONS Bis
ALIMENTATIONS Bis
ALIMENTATIONS Bis
OBJECTIFS :
CONTENU :
PRE-REQUIS
EVALUATION
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Chapitre I GENERALITES SUR LES SOURCES D’ENERGIE ELECTRIQUE
L’énergie électrique est disponible sous deux formes : courant alternatif et courant
continu.
- Dans les centrales classiques, la machine principale est l’alternateur qui est entrainé
en rotation généralement par une turbine ou un moteur thermique (Le
fonctionnement de l’alternateur est basé sur le mouvement relatif d’un aimant par
rapport à une bobine qui produit une f.e.m d’après la loi d’induction magnétique).
- Dans les centrales éoliennes une éolienne sous l’effet du vent entraine en rotation un
alternateur pour produire le courant alternatif.
- Le courant alternatif est aussi produit par des groupes électrogènes (moteur
thermique entrainant un alternateur) utilisés comme alimentation de secours (ils
sont alors couplés au secteur de façon automatique ou manuelle) ou comme source
principale dans les sites isolés du réseau électrique (ex : alimentation des BTS ou des
Node B des réseaux mobiles à partir d’un groupe électrogène).
- A partir de l’énergie électrique disponible sous forme de courant continu, on peut
aussi obtenir du courant alternatif par conversion à l’aide de convertisseurs DC/AC
appelés onduleurs. Par exemple dans les mini-centrales des certaines entreprises
(opérateurs de télécommunications, aéroports, …), l’énergie du secteur est
transformée en continu pour être stockée dans des batteries puis utilisée en secours
après conversion en alternatif par des onduleurs(*).
[ (*) Ces derniers qui sont des convertisseurs DC/AC ne doivent pas être confondus
avec les alimentations de secours vendues sur le marché et qui sont appelés
‘’onduleurs’’].
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- Dans les installations solaires, l’énergie solaire est transformée par les panneaux
solaires en énergie électrique sous forme de courant continu. Cette énergie est
d’une part stockée dans les batteries et d’autre part convertie en alternatif par des
onduleurs* (convertisseurs DC/AC) selon le schéma suivant :
- Les dynamos (ou génératrices à courant continu) qui sont des machines tournantes
qui convertissent l’énergie mécanique (elles doivent être entrainées en rotation) en
énergie électrique sous forme de courant continu. Elles sont de moins en moins
utilisées à cause de la disponibilité d’autres types de sources de meilleures
performances (rendement, coût, encombrement,…).
- Les générateurs chimiques (batteries, piles, …) très utilisés dans les équipements
mobiles ou comme réservoir d’énergie. Mais ils ont une puissance et une autonomie
limitées.
- Les panneaux solaires qui convertissent l’énergie solaire en énergie électrique sous
forme de courant continu. Cette énergie est très souvent transformée en alternatif
par des convertisseurs DC/AC.
- Les alimentations électroniques qui transforment en courant continu le courant
alternatif provenant du secteur. On les retrouve à l’intérieur de la majorité des
équipements électroniques ou pour l’alimentation externe des équipements. Ces
alimentations se déclinent généralement en 2 catégories :
*Les alimentations à courant continu classiques (ou à régulation linéaire)
*Les alimentations à découpage
Remarque : il existe aussi d’autres alimentations de faible puissance appelées
alimentations sans transformateur
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I-3 Présentation des alimentations classiques
Un exemple de schéma électrique d’une telle alimentation est donné par la figure ci-dessus.
Dans la suite de ce cours, nous insisterons plus sur les alimentations classiques, puis une
introduction aux alimentions à découpage sera faite.
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Chapitre II LE TRANSFORMATEUR
II-1 Description
1.1 Symbole
1.2 Rôle : abaisser ou élever une tension alternative, ou encore assurer l’isolement
électrique entre deux parties d’une installation.
1.3 Constitution
1.4 Fonctionnement
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II-2 Etude du transformateur parfait
Hypothèses : pas de pertes joules, pas de pertes fer, pas de fuites magnétiques.
La loi d’Hopkinson permet d’écrire N1I1 + N2I2 = R ϕ = 0 (le transformateur étant parfait,
sa réluctance R est nulle). D’où la relation :
Remarque
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II-3 Etude du transformateur réel
Pour l’étude d’un transformateur réel, il faut tenir compte des pertes joules, des pertes
fers et des fuites magnétiques. Ce qui donne le modèle suivant :
Ils sont déterminés à partir des résultats des essais réalisés sur le transformateur.
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a/Essai à vide : On mesure P10, U20, U10, I10.
On détermine alors :
On détermine alors :
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3-4 Rendement
Exercices d’application
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Chapitre III LE REDRESSEUR
Il permet de convertir une tension alternative en une tension continue (en réalité de valeur
moyenne non nulle).
Selon le type de composants utilisés, il peut être à diodes (redresseur non commandé) ou à
thyristors (redresseur commandé). Il peut être monophasé ou triphasé.
Nous n’étudierons ici que les redresseurs monophasés à diodes qui sont ceux que l’on
retrouve dans les alimentations classiques de faible puissance.
Les diodes seront supposées idéales (càd qu’une diode conduit ssi VAK>0 ou encore VA > VK et
lorsqu’elle conduit la chute de tension à ses bornes est nulle).
a- Charge R
- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc, vD et ic
- Montrer que l’on a :
*valeur moyenne de uc : Ucmoy = Vm/π
*Valeur efficace de uc : Uceff = Vm/2
* Facteur de forme : F= Uceff /Ucmoy = 1,57
*Taux d’ondulation de la tension : τ = 1,21
*Tension inverse maximale aux bornes de la diode : VDinvmax= Vm
*Courant maximal dans la charge : Icmax = Vm/R
* Courant moyen dans la charge : Icmoy = Vm/πR = Icmax/π
* Courant moyen dans la diode : IDmoy = Icmoy= Vm/πR
* Courant maximal dans la diode : IDmax = Icmax= Vm/R
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- Déterminer l’expression de la tension moyenne en sortie et montrer qu’elle peut
s’écrire Ucmoy = 1/π * [2VmcosӨ0 + E(π +2Ө0)]
- En déduire l’expression du courant moyen dans la charge
- Déterminer l’intensité du courant maximal dans la batterie.
c- Charge LR (ex : bobine)
La présence de la bobine prolonge la durée de conduction de la diode au-delà de θ=π
(la diode se bloque à θ=β, avec π <β<2π)
- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc et ic
a- Charge R
- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc, vD et ic
- Montrer que l’on a :
*valeur moyenne de uc : Ucmoy = 2Vm/π
*Valeur efficace de uc : Uceff = Vm/√2
*Tension inverse maximale aux bornes d’une diode : VDinvmax= Vm
* Facteur de forme : F= 1,11
*Taux d’ondulation de la tension : τ = 0,48
* Courant maximal dans la charge : Icmax = Vm/R
* Courant moyen dans la charge : Icmoy = 2Vm/πR = 2Icmax/π
* Courant moyen dans la diode : IDmoy = Icmoy/2= Vm/πR
* Courant maximal dans la diode : IDmax = Icmax= Vm/R
b- Charge ER (ex : batterie)
- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc, vD et ic
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- Déterminer les angles θ0 et θ1 de début et de fin de conduction des diodes D1 et D3.
- Déterminer l’expression de la tension moyenne en sortie et montrer qu’elle peut
s’écrire : Ucmoy = 2/π * [VmcosӨ0 + EӨ0]
- En déduire l’expression du courant moyen dans la charge
- Déterminer l’expression du courant maximal dans la charge.
c- Charge LR (ex : bobine)
La présence de la bobine prolonge la durée de conduction de la diode au-delà de θ=π
(la diode se bloque à θ=β, avec π <β<2π)
- Analyser le fonctionnement et tracer les grandeurs uc et ic
- Montrer que la tension moyenne en sortie est donnée par : Ucmoy = 2Vm/π
Les résultats sont exactement les mêmes en dehors de la tension inverse maximale aux
bornes d’une diode qui vaut ici VDinmax=2Vm au lieu de Vm pour le pont de Graëtz.
Le redresseur en pont de Graëtz est plus utilisé que celui avec transformateur à point milieu
parce que à puissance égale, il est plus avantageux.
Le choix des diodes dans une alimentation doit au moins tenir au moins compte de
paramètres suivants :
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Exercice d’application
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Chapitre III LE FILTRE
Mais dans les alimentations classiques on retrouve le plus souvent des filtres à
condensateurs. L’association des deux est utilisée pour de fortes puissances.
Fonctionnement :
A la mise sous tension, la diode conduit et le condensateur se charge. Dès que la tension
d’entrée v devient inférieure à la tension aux bornes du condensateur, la diode se bloque
(car vA < vK) et le condensateur se décharge dans R jusqu’à l’instant où v redevient
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supérieur à la tension au bornes du condensateur. La diode conduit alors à nouveau et le
cycle recommence.
Pendant la charge : Qc = C ΔV
Or T = tch + td ≈ td
On a aussi : Umoy = Vm – ΔV/2 (en réalité Umoy = [(Vm – ∆Vd) – ΔV/2 si on devait
tenir compte de la chute de tension ∆Vd aux bornes de la diode]
Exercices:
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Fonctionnement :
Or T/2 = tch + td ≈ td
Exercice:
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IV-1-4 Technologie et choix des condensateurs
Ces alimentations sont surtout utilisées pour les applications des tubes à rayons
cathodiques (les tubes-image des récepteurs TV, les oscilloscopes et consoles de
visualisation d’ordinateurs).
a- Doubleur de tension
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b- Tripleur de tension
En ajoutant encore une cellule, on obtient le tripleur de tension
Les deux premiers redresseurs de crête se comportent comme un doubleur.
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IV-2-2 Filtre à bobine avec redresseur double-alterna
Soit τ = R/(3√2Lw)
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Chapitre V LE REGULATEUR
Il permet d’obtenir une tension constante quelle que soit les fluctuations de la source ou
de la charge.
En effet, la tension filtrée bien que pouvant être de très faible ondulation (il suffirait
d’utiliser une capacité de forte valeur) reste encore tributaire des influences externes
(fluctuations de la tension du secteur, variation de la charge, température ...)
1-1 Rappels
- En polarisation directe, la diode zéner se comporte comme une diode ordinaire (càd
qu’elle conduit si VAK > Vseuil )
- En polarisation inverse la diode est bloquée mais si la tension est supérieure à une
valeur donnée (on l’appelle tension zéner), alors elle conduit et maintient la tension
à ses bornes sensiblement constante tant que Izmin <Iz< Izmax
2-2 Montage
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Remarque : Ce montage est de puissance limitée. Pour une plus grande puissance on y
associe un transistor.
2-1 Montage
On a la relation : VBE = Vz - Vs
a- Choix du transistor
- Courant collecteur : Ic = Is
- Tension collecteur : VCE = Ve - Vs
b- Choix de la diode zéner
- Tension zéner: Vz = Vs + VBE
- Courant maximal de la zéner : Izmax = IBmax = Isortie/β
c- Choix de la résistance
- Calcul de Rs :
Comme précédemment, on peut calculer Rs en se plaçant dans le cas le plus
défavorable (base déconnectée). Ce qui donne :
Rs = (Ve - Vz) / Izmax
- Calcul de la puissance : PRs = (Ve – Vz)2 / Rs
Remarques :
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- En cas de forte surcharge le transistor T (et dans une certaine mesure les composants
en amont) peut être détruit. C’est pourquoi on lui associe très souvent un dispositif
de protection en courant.
On a aussi : VBE1 = Vr - Vz
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Vs ↓, Vr ↓, VBE1, ↓, IB1↓, Ic1↓, IB↑, IC↑, VCE↓, Vs↑
De même, Vs↑, Vr↑, VBE1 ↑, IB1↑, Ic1↑, IB↓, IC↓, VCE↑, Vs↓
Remarque
6-1 Description
Les constructeurs proposent aujourd’hui des régulateurs sous forme de circuits intégrés plus
avantageux (meilleures performances, faible coût, faible encombrement,…) que ceux
réalisés à l’aide de composants discrets. Leurs seules limites restent la puissance et les
niveaux de tension.
Les régulateurs les plus répandus aujourd’hui sont à 3 broches et sont disponibles sous
plusieurs boitiers TO3, TO229,…
On distingue :
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6-2 Montages classiques
2-1 Alimentations à tension de sortie fixe
a- Montage de base
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2-2 Alimentations à tension de sortie réglable
a- Montage de base
Pour les régulateurs à sortie ajustable, le courant de repos Iq est négligeable et on a alors :
Vs = Vref (1 + R2 /R1 )
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Chapitre VI DEMARCHE POUR LA CONCEPTION D’UNE ALIMENTATION CLASSIQUE
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Etape 4: choix du condensateur (capacité, tension nominale)
- Capacité: C = Isortie/(2.f. ΔVc) en double alternance
Plusieurs approches permettent de fixer la valeur de ΔU :
*Certains concepteurs prennent de manière empirique pour ΔV, 20% de la valeur maximale
de la tension au secondaire du transformateur.
Où Vcmaxmin est la valeur maximale de la tension aux bornes du condensateur pour la valeur
minimale de la tension du secteur Vemin(on suppose que le régulateur fonctionne pour une
tension secteur comprise entre deux valeurs V emin et Vemax ). Et Vminreg est la valeur minimale
de la tension d’entrée du régulateur, prévue par le constructeur.
Première partie : Concevoir une alimentation symétrique réglable dont la sortie pourra
varier de 0 à 15V et 0 à -15V avec un courant de sortie de 10A.
TAF: Etablir les schémas à l’aide de logiciel de CAO, dimensionner tous les composants, faire
une évaluation du coût de réalisation.
Deuxième partie: Concevoir une alimentation symétrique réglable dont la sortie pourra
varier de 0 à 15V et 0 à -15V avec un courant de sortie de 300mA.
TAF: Etablir les schémas à l’aide de logiciel de CAO, dimensionner tous les composants, faire
une évaluation du coût de réalisation, puis faire la réalisation sur circuit imprimé ou à défaut
sur véro-board.
La réalisation sera accompagnée d’un rapport qui pourra faire l’objet d’une présentation.
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Chapitre VI AUTRES ALIMENTATIONS
Solutions:
Exemple 1 :
Une diode Zener Dz limite la tension lors des alternances mais il y a aurait une tension
négative qui est supprimée par la diode D.
Le condensateur de filtrage Cf se décharge pendant l’alternance négative, ce qui lisse la
tension.
Avec le régulateur de tension et les deux condensateurs de filtrage Ce et Cs, on améliore le
lissage de la tension.
La résistance Rp en parallèle de C permet sa décharge pour éviter un choc électrique alors que
la résistance Rs permet de limiter le courant dans C.
Exemple 2 :
Les structures d’alimentation à découpage sont en fait directement dérivées de la structure des
alimentations stabilisées où l’on cherche à minimiser les deux inconvénients principaux des
alimentations dites linéaires :
- la taille et le poids du transformateur de puissance
- le mauvais rendement dû à la puissance dissipée dans le régulateur
Sur un plan fonctionnel, le régulateur est un convertisseur continu continu (une source de
tension à valeur moyenne non nulle en entrée, une source de tension à valeur moyenne non
nulle en sortie), asservi en tension. La puissance dissipée par le régulateur est due au caractère
linéaire du fonctionnement du composant, a savoir qu’il présente simultanément une tension
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non nulle à ses bornes, et un courant non nul le traversant. Il est possible d’obtenir la même
fonction en utilisant un hacheur (série par exemple) associé à un filtre, le tout asservi en
tension. Dans ce cas, le transistor de puissance utilisé pour moduler la tension en sortie du
montage fonctionne en régime de commutation, et présente des pertes de fonctionnement
beaucoup plus faibles (le composant est soit bloqué, et le courant qui le traverse est nul, soit
passant et la tension à ses bornes est proche de zéro
On peut les classer les alimentations à découpage en trois grandes familles, basées sur trois
types de hacheurs :
- les alimentation FLYBACK
- les alimentation FORWARD
- les alimentation PUSH PULL (basé sur le principe du hacheur en pont)
Elle peuvent être non isolées ou isolées (présence d’un petit transformateur HF) du secteur
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