La Collision Continentale
La Collision Continentale
La Collision Continentale
et
le cycle orogénique
Les chaînes de collision résultent de la collision entre une marge continentale et une autre
structure qui peut être :
- soit une croûte océanique ou, plus fréquemment, un arc insulaire. Le résultat est une
chaîne liminaire.
- soit une autre marge continentale. Le résultat est une chaîne de collision
intercontinentale ou chaîne de collision sensu stricto.
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prisme d’accrétion de Manille, précédant l’arc de Luzon. Il s’agit de turbidites, à faciès d’eau
de moins en moins profonde jusqu’à la fin du Tertiaire. Elles ne seront tectonisées qu’au
quaternaire. La plaine côtière occidentale est un secteur particulièrement intéressant parce
que la déformation y est en cours : les terrasses alluviales et marines sont basculées et
déformées; la séismicité est intense.
On remarquera l’absence d’ophiolites dans la suture. Ces roches ont cependant existé mais
ont été détruites par l’érosion car on en retrouve des traces en olistolites dans les sédiments
constituant les écailles rétrochariées sur la chaîne côtière orientale.
Cette zonation montre clairement que les deux continents qui sont entrés en collision sont
très inégalement déformés. Le continent asiatique en position supérieure est peu déformé. Le
continent indien en position inférieure est débité en grandes lames crustales séparées par plusieurs
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chevauchements ductiles : suture ophiolitique, Kangmar, MCT et MBT. La structure de l’Himalaya,
bien connue dans la partie centrale, au Nepal, se suit tout au long de la chaîne sur près de 2500 Km.
Ce schéma évolutif montre aussi que la collision indienne est responsable d’un épaississement
limité à la croûte. On doit donc admettre l’existence d’un découplage mécanique très important entre
la croûte et le manteau lithosphérique, au niveau du MOHO.
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du Tian Shan qui peuvent atteindre des altitudes très élevées (entre 3000 et 5000 m). L’Asie
Centrale fournit donc un exemple exceptionnel de subduction continentale.
Le poinçonnement indien est aussi accommodé par un échappement de l’Asie vers l’est rendu
possible grâce à l’existence du bord libre constitué par les zones de subduction de la partie orientale
de l’Eurasie sous les plaques Pacifique et Mer des Philippines : arcs des Kouriles, du Japon, de Nankai
et des îles Ryukyu, de Manille. Ainsi, au nord de l’Himalaya, le plateau du Tibet est découpé par de
grands décrochements sénestres dont la faille de l’Altyn Tag constitue la structure la plus
spectaculaire. A l’est, des décrochements lithosphériques accommodent l’extrusion de grands blocs
crustaux : Indochine, Chine du Sud, Chine du Nord et Mongolie. Ce déplacement vers l’est
s’accompagne d’une distension crustale. C’est ainsi que l’on peut expliquer la formation de plusieurs
systèmes de rifts continentaux de direction globale N-S : Tibet central, lac Baïkal, Shanxi. Dans
certaines régions, l’étirement crustal est tellement important que la croûte continentale disparaît et
est remplacée par de la croûte océanique. Les bassins océaniques de la Mer de Chine du Sud et de la
Mer d’Andaman seraient formés de cette manière.
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alpine). Ici la croûte continentale a une épaisseur normale (30 Km). On est sur le continent européen
lui même.
Le bassin flexural s’est formé au miocène qui est l’étape principale de l’émersion de la chaîne.
Les produits d’érosion (molasses et conglomérats) s’accumulent dans les dépressions au front de la
chaîne.
Les chaînons subalpins correspondent à une couverture sédimentaire d’âge jurassique-
crétacé affectée par des plis coffrés et des plis-failles à déversement W ou NW.
Les zones externes sont séparées des zones internes par une importante surface de
chevauchement dite chevauchement pennique frontal. C’est une zone étroite avec plusieurs
chevauchements à vergence ouest à NW.
Le piémontais est une lithosphère éclogitisée. La coupe du Mont Viso montre des
métagabbros et des métabasaltes affectées par des zones de cisaillement, surmontant des
serpentinites et surmontés par les schistes lustrés. La présence de minéraux de métamorphisme
type omphacite et grenat témoignent de l’éclogitisation. La présence de structures plissées indiquant
un jeu normal témoigne de l’exhumation. Le piémontais correspondait à un océan, l’océan « Ligure ».
Enfin on rapporte au domaine austroalpin, c’est à dire la zone alpine la plus interne, d’origine
« africaine » (qui fait suite vers le SE au domaine piémontais et se trouve largement représentée
dans les Alpes autrichiennes), le lambeau de terrain de socle hercynien de la dent blanche, au Nord
d’Aoste; il est chevauchant sur les terrains précédents.
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La partie la plus méridionale est dite « sudalpine ». Elle est séparée de l’austroalpin par la
faille insubrienne.
On peut résumer l’histoire des Alpes comme suit (Fig. 9 et 10) :(1) Rifting continental au
Trias-Lias. Les domaines piémontais et dauphinois se trouvent séparés par un haut
fond ou domaine émergé, le briançonnais.
(2) Après la période de distension intracontinentale du Trias-Lias, au jurassique
moyen au Crétacé inférieur il y’a formation de l’océan « Ligure » (de 165 à 120 Ma) au
niveau du domaine piémontais (vitesse d’extension faible) et d’un autre petit océan,
l’océan valaisan (100Ma) au niveau du domaine dauphinois (on connaît aussi des
ophiolites dans le domaine valaisan). Les deux océans sont séparés par le
microcontinent le briançonnais.
(3) Subduction océanique (de 110 Ma à 65 Ma), en témoignent les flyschs (p. ex.
flyschs à Helminthoïdes de l’Embrunais) interprétés comme des dépôts de prisme
d’accrétion, et le métamorphisme de haute pression associé à la subduction de la
lithosphère océanique (schistes bleus, éclogites à jadeite-glaucophane…)
(4) subduction continentale de (65 à 35 Ma), les 2 marges continentales rentrent en
contact avec comme conséquences l’obduction de l’ophilolite de l’océan « Ligure », la
subduction du briançonnais au paléocène (65-50Ma) et de la marge européenne à
l’Eocène (50-35 Ma). Un métamorphisme de haute pression est associé à la
subduction continentale (apparition de coésite)
(5) collision (de 35 Ma à l’actuel). Le blocage de la subduction continentale induit
l’empilement et l’exhumation, ainsi que la migration de la déformation vers l’ouest ou
le NW.
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II-3- Exemple 3- La chaîne hercynienne (= varisque) d’Europe
La chaîne hercynienne a perdu tous ses reliefs à la fin du Paléozoïque (il y a 270-280 MA) et
tous les océans paléozoïques contemporains de sa formation ont disparu. Aussi pour étudier et
reconstituer cette chaîne fossile d’extension mondiale, il faut : (1) localiser les zones qui ont été
plissées avant le paléozoïque supérieur ou le mésozoïque, (2) raccorder ces zones plissées sous les
bassins récents et au travers les océans, (3) décrire les structures hercyniennes et reconstituer
l’allure globale de la chaîne, et (4) comprendre, grâce au paléomagnétisme et à la
paléobiostratigraphie, les déplacements des continents qui ont accompagné la formation de la chaîne.
En Europe occidentale, du Sud du Portugal an Nord de l’Allemagne, on observe des discordances
entre des terrains palézoïques violement plissés et des terrains plus récents (290-220MA) peu ou
pas plissés. Pour reconstituer l’allure de cette chaîne, il faut déterminer dans chaque massif la
direction des structures hercyniennes (plis, failles), et les prolonger sous les bassins, grâce à la
géophysique, « en décapant la couverture mésozoïque », puis remettre les différents blocs dans leur
position antémésozoïque avant leur dérive et tenir compte de la tectonique alpine. On voit apparaître
alors un orogène sinueux qui s’étend de façon discontinue de l’Espagne à la Tchecoslovaquie sur près
de 3000 Km de long et 700 de large, avec deux fortes courbures, les arcs ibéro-armoricain et
bohémien (Fig. 11).
L’orogène hercynien d’Europe occidentale se caractérise par une large partie centrale ( zone
axiale) où affleurent les terrains les plus anciens (Précambrien et paléozoïque inférieur), les plus
métamorphiques et les plus anciennement plissés, ainsi que la plupart des granitoïdes. Le Westphalien
et le Stéphanien y sont présents dans des bassins restreints, sous forme de dépôts limniques
discordants sur le substratum plissé et métamorphisé. Le degré de métamorphisme de ce dernier
indique que, localement, près de 25 Km de croûte continentale ont disparu avant le Westphalien par
érosion ou à la suite d’un amincissement crustal important.
De part et d’autres de la zone centrale, viennent des bassins dévono-carbonifères peu ou pas
métamorphiques et sans granitoïdes où le passage aux faciès houillers se fait plus ou moins en
continu par des séries flyshoïdes, et qui représentent des bassins d’avant chaîne.
Cette symétrie se traduit aussi, sur le plan tectonique, par une disposition générale en éventail avec
double déversement des structures et migration de la déformation vers l’extérieur de la chaîne au
cours du temps.
La limite N de la chaîne est bien marquée, de l’Irlande à l’Allemagne, par le « front
varisque », grand chevauchement plat à vergence N, qui fait reposer un paléozoïque plissé et
schistosé sur le bassin carbonifère paralique, à substratum non déformé au dévonien.
La limite S de la chaîne n’est bien connue qu’au SE du massif de Bohème où l’on observe une
série de plis couchés vers le S, charriant le Dévonien-carbonifère plissé sur une plateforme non
déformée, et au N de l’Espagne où les nappes cantabriques reposent sur un substratum également
non déformé au cœur de la virgation « ibéro-armoricaine ».
C’est une chaîne où on retrouve les deux caractéristiques majeurs des chaînes de collision, les
sutures ophiolitiques et les clivages crustaux des marges.
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Les sutures ophiolitiques
Les séquences ophiolitiques varisques sont connues sous forme de roches basiques à
ultrabasiques dont l’origine océanique a pu être démontrée grâce à la géochimie des terres rares.
Toutes indiquent des âges de formation de l’ordre de 450-500 MA (Ordovicien). Leur localisation
suggère l’existence de 2 domaines à croûte océanique, plus ou moins parallèles :
- une bande N qui n’affleure qu’au cap Lizard (pointe SW de l’Angleterre) et dans le Nord
du massif de Bohème. L’obduction des ophiolites, à vergence Nord, paraît s’y être
produite au Dévonien inférieur à moyen car ces roches ont été métamorphisées sous
faciès éclogite à 380MA. Par ailleurs on trouve de la chromite et des spinelles
chromifères détritiques dans le flysh dévonien supérieur de la zone saxo-thuringienne,
située sous les racines de la nappe ophiolitique.
- Une bande S, à vergence S. Les roches correspondantes, toujours intensément
métamorphisées, sont dispersés au sein des gniess lepyno-amphibolitiques.
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Les phénomènes associés
- Le magmatisme granitique varsique. Il est particulièrement abondant dans le cœur de la
chaîne, entre 370 et 280MA (Dev sup-Carb terminal), époque à laquelle il est manifestement lié à
un métamorphisme barrovien et à l’épaississement de la croûte. Les bassins externes, à croûte
non épaissie, en sont dépourvus. Ces granitoïdes sont de 3 types (i) des granodiorites, souvent
calco-alcalines, à enclaves basiques. Elles sont probablement issues de la fusion de la base de la
croûte, avec une certaine participation mantellique. Ce sont les plus répandues et se trouvent
dans les parties les plus internes de la chaîne; (ii) des granites d’anatexie, liés au métamorphisme
syntectonique; (iii) des leucogranites alumineux, liés aux décrochements et résultant de la fusion
humide des sédiments ou des granites au contact. Ils sont riches en inclusions sédimentaires et
dépourvus d’enclaves basiques.
- Les décrochements ductiles. Ces accidents, généralement parallèles à la direction de la
chaîne sont surtout connus sur les deux côtés de la virgation ibéro-armoricaine., sénestres sur la
branche ibérique et dextres dans le massif armoricain. Ils traduisent une déformation
intracontinentale postérieure à la mise en place des nappes car les leucogranites contemorains de
ces décrochements sont datés de 340 à 310 MA. Comme les décrochements de l’Himalaya, ils
suggèrent l’échappement latéral de matière de part et d’autre du poinçonnement de l’une des
masses en présence (Fig. 12).
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– une suture ophiolitique entre deux continents, mais il existe des nappes ophiolitiques sans collision ;
– des traces de subduction océanique précédant la collision : arc magmatique, prisme d’accrétion dans
la plaque supérieure ;
– des traces de marge passive inversée dans la plaque inférieure ;
– des preuves d’épaississement crustal d’origine tectonique : nappes, chevauchements ;
– des marques d’un métamorphisme de haute pression et/ou un métamorphisme inverse (selon le
modèle classique du « fer à repasser ») dans les nappes crustales de la plaque inférieure;
– une racine crustale mise en évidence par la sismologie ou la gravimétrie ;
– un relief important dans les chaînes récentes, mais tous les reliefs élevés ne résultent pas de
collision.
Les deux derniers critères s’appliquent aux chaînes récentes, ils manquent la plupart du
temps dans les chaînes anciennes.
III-2. Evolution dans l’espace et dans le temps d’une zone de collision continentale
La genèse des chaînes intercontinentales impliquant la fermeture d’un domaine océanique, leur
évolution comprend deux stades, la disparition de ce domaine, puis la collision proprement dite (Fig.
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1- La disparition du domaine océanique appartenant forcément à l’une des plaques en présence,
s’effectue par subduction sous l’autre. Ce stade laisse des traces : phénomènes volcaniques
et métamorphiques habituels sous les marges actives, écailles ou nappes ophiolitiques
obductées.
2- La collision des marges. La pression exercée sur les 2 marges aboutit à leur clivage en lames
granitogneissiques très probablement à la limite croûte superficielle-croûte profonde car
leur épaisseur excède rarement 15Km. Ces lames gneissiques s’empilent les unes sur les
autres en donnant naissance à une « racine crustale » qui peut atteindre 50 à 70 Km, Ces
racines relativement légères, déclenchent le soulèvement isostatique de la chaîne.
III-3. Fonctionnement d’une zone de collision Afin de retrouver son équilibre isostatique, une
croûte continentale, mécaniquement et thermiquement perturbée par l’épaississement, va recouvrer
son épaisseur initiale en faisant disparaître le relief et la racine «desépaississement crustal».
Intuitivement, il est facile de concevoir que le relief que constitue une chaîne de montagne est un
site privilégié pour l’érosion. Cependant, la comparaison des volumes érodés, estimés à partir de la
profondeur de formation des roches métamorphiques affleurantes et des volumes de roches
sédimentaires déposées dans les bassins autour des chaînes montre que le compte n’y est pas. Même
importante, l’érosion seule ne peut pas rendre compte de la mise à l’affleurement de roches
métamorphiques et magmatiques formées profondément dans la croûte. Il est nécessaire de faire
aussi appel à des mécanismes tectoniques pour expliquer l’exhumation des racines des chaînes.
L’instabilité gravitaire créée par l’épaississement constitue le moteur de la tectonique de
desépaississement. Ainsi on peut dire qu’une chaîne de montagnes porte en elle même les germes de
sa disparition car elle s’écroule sous son propre poids.
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B) un stade de desépaississement lithosphérique caractérisé par :
- une tectonique distensive, faille de détachement et bassin
- un métamorphisme HT-BP,
- une fusion crustale produisant des granitoïdes peralumineux, calocalcalins et alcalins
Plusieurs remarques peuvent être émises quant aux phénomènes géologiques qui
accompagnent la collision :
la compression et l’extension
Les cisaillements plats sont responsables de l’épaississement crustal alors que les grandes
failles normales ductiles à faible pendage (failles de détachement) permettent l’exhumation des
roches métamorphiques de la croûte profonde. Ces deux structures peuvent coexister comme dans
l’Himalaya où le fonctionnement simultané de la faille normale nord himalayenne et du MBT illustre
bien l’extension syn-orogénique qu’il convient de distinguer de l’extension post-orogénique. Comme le
moteur principal de l’exhumation est la poussée d’Archimède qui fait remonter les unités les plus
légères, l’érosion en allégeant le coin crustal, accélère l’exhumation.
Le métamorphisme
Au cours de son histoire, une roche impliquée dans la formation d’une chaîne va connaître des
successions de conditions de pression (P) et de température (T) qui peuvent être quantifiées par
l’étude des minéraux métamorphiques. On représente graphiquement ces variations
thermodynamiques par des diagrammes de trajets P-T. Quand les conditions le permettent, le trajet
P-T peut aussi être paramétré en fonction du temps. Le trajet rétrograde contemporain de
l’exhumation peut s’accompagner ou non de fusion crustale.
Le magmatisme
L’épaississement crustal a pour conséquence d’élever le géotherme, notamment à cause de
l’accroissement des éléments radiogéniques. La fusion crustale, favorisée par une abondance de
fluides, produit des migmatites et des granites alumineux (à muscovite, cordiérite, grenat). A propos
du magmatisme, il est important de distinguer clairement trois aspects : i) la profondeur et la
composition des sources des magmas, ii) les modalités de transport des liquides magmatiques dans la
croûte et iii) la mise en place finale des plutons. On constate que les roches granitiques possèdent
souvent des structures planaires et linéaires qui permettent de construire la structure interne d’un
pluton. Le passage progressif entre des structures acquises à l’état magmatique (au cœur des
massifs) et à l’état solide après la cristallisation (sur les bordures des plutons) démontre le
caractère syntectonique des plutons. A cet égard, la chaîne hercynienne fournit de nombreux
exemples de plutons mis en place dans des contextes tectoniques décrochants, comme dans le Massif
armoricain ou la Meseta marocaine, ou extensifs, comme dans le Massif Central.
la sédimentation
Les produits de l’érosion de la chaîne vont s’accumuler dans des bassins sédimentaires. On en
distingue deux grandes catégories. Les bassins intramontagneux sont des réceptacles de petite
taille, limités au moins d’un côté par une faille normale. Ces demi-grabens sont l’expression de
surface de la tectonique extensive au cœur de la chaîne en voie de desépaississement. Dans le
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Massif Central, le bassin houiller de Saint-Etienne est un exemple classique de ce type de
bassin intramontagneux formé pendant l’effondrement gravitaire de la chaîne hercynienne. Les
bassins d’avant-pays ou bassin flexuraux représentent les sites d’accumulation des produits
terrigènes ayant connu un certain transport. Il s’agit de dépressions synclinales formées par
flexuration de la lithosphère en réponse à l’épaississement de l’arrière-pays. Le « sillon molassique
périalpin » ou le « bassin molassique sous-himalayen » correspondent à de telles structures.
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