Cours 1
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Comparaison :
Explication :
Exercice d’application 2
On prépare 2 milieux de culture A et B dont le premier est aérobie alors
que le deuxième est anaérobie. Dans le temps t0 on ajoute du glucose
radioactif aux milieux dont le but de suivre et de comparer les
compartiments cellulaires responsables de sa dégradation en présence et
en absence d’O2. Le tableau suivant présente les résultats obtenus.
C2H5OH = éthanol
Au temps t1 : la radioactivité du glucose diminue dans le milieu extérieur et augmente dans l’hyaloplasme
des cellules dans les deux milieux « A » et « B ». Ce qui signifie que les cellules utilisent le glucose.
Au temps t2 : la radioactivité de l’acide pyruvique est moyenne dans l’hyaloplasme des deux milieux ce qui
montre que le glucose a été dégradé en acide pyruvique par la glycolyse.
Au temps t4 : dans le milieu « A » la radioactivité apparait dans les acides du cycle de Krebs et dans le CO2
du milieu extérieur. Ce qui prouve que l’acide pyruvique subit une dégradation au cours des réactions du
cycle de Krebs, avec libération du CO2 dans le milieu extérieur en tant que déchet de respiration.
Bilan :
- la mitochondrie intervient dans le phénomène de respiration alors qu’elle n’intervient pas pendant le
processus de fermentation.
- Le glucose est dégradé dans la cellule en deux étapes :
La 1ère étape est commune entre la respiration et la fermentation c’est la glycolyse.
La 2ème étape se diffère selon les conditions du milieu :
En présence d’O2, l’acide pyruvique subit une dégradation complète au niveau de la mitochondrie.
En absence d’O2, l’acide pyruvique se transforme en éthanol au niveau de l’hyaloplasme.
II. La dégradation de la matière organique et synthèse d’énergie sous forme d’ATP dans un milieu
aérobie : respiration
L’oxydation des métabolites (glucose) dans un milieu aérobie (présence d’O2) se fait à travers plusieurs
niveaux dans la cellule : Hyaloplasme (= cytosol) + mitochondrie.
1- Au niveau de cytosol
Le cytosol (hyaloplasme) est une partie de cytoplasme dépourvue des organites cellulaires (mitochondrie,
réticulum endoplasmique, appareil de Golgi, ribosome …) mais riche en enzymes.
a- La glycolyse
1er étape : transformation de glucose en fructose 1-6 di-P avec consommation de 2 ATP (- 2 ATP).
2ème étape : transformation de fructose di-P en 2 molécules de glycérate di-P avec la production de 2 NADH-
H+.
3ème étape : transformation de glycérate di-P en 2 pyruvate avec la production de 4 molécules d’ATP (+ 4
ATP).
Le bilan énergétique de la glycolyse : 2 ATP en plus de 2 molécules énergétiques sous forme de NADH,H+
2- Au niveau de la mitochondrie
a- Ultrastructure de la mitochondrie
La mitochondrie est un organite cellulaire microscopique. Son ultrastructure montre qu’elle a une forme
arrondie, entourée par deux membranes interne et externe et qui sont séparées par l’espace
intermembranaire. La membrane interne émette plusieurs prolongements vers la matrice, appelés crêtes
mitochondriales portent des sphères pédonculés = ATP synthétase dont la tête est orientée vers la matrice.
ATP synthétase (Sphère pédonculé) : protéine enzymatique qui catalyse la synthèse de l’ATP selon la
réaction suivante : ADP + Pi ATP
Déshydrogénase : une enzyme qui oxyde un substrat par le transfert d’un ou plusieurs protons (H+) à un
accepteur, généralement un coenzyme de type NAD+ ou FAD.
La décomposition da l’acide pyruvique dans la matrice se fait en deux étapes, qui sont la formation de
l’acétyl-CoA et le cycle de Krebs. A partir des données du document 2, figures a et b page 20, montrez
les caractéristiques de chaque étape ?
Formation de l’acétyl-CoA
L’acide pyruvique issu de la glycolyse passe dans la matrice de la mitochondrie où il subit les réactions
suivantes catalysées par des enzymes spécifiques :
Cycle de Krebs
L’acétyle-Coenzyme A libère le CoA et son fragment acétyle en C2 se lie à une molécule en C4 appelée
l’acide oxaloacétique (oxaloacétate), il en résulte la formation de l’acide citrique (citrate) en C6. Ce dernier
est ensuite décomposé progressivement au cours d’une succession de réactions chimiques qui régénèrent
l’acide oxaloacétique, il s’agit donc d’un cycle de réactions que l’on nomme cycle de Krebs qui est
caractérisé par :
Questions :
Exercice d’application 1
Pour mettre en évidence le rôle de la chaine respiratoire dans la respiration cellulaire, on propose les
données suivantes :
Réponses
R’H2 R’ + 2H+ + 2é
3- L’O2 joue le rôle d’accepteur final des électrons qui proviennent de l’oxydation des récepteurs réduits :
½ O2 + 2é O2-
O2- se réagit avec les protons H+ pour produire l’H2O selon la réaction suivante :
4- Au niveau de la membrane mitochondriale interne (les crêtes) et en présence de dioxygène il y a une ré-
oxydation des transporteurs réduits et libération des électrons qui seront pris par le complexe protéique de la
chaine respiratoire. Ces électrons seront destinés vers l’O2, accepteur final des électrons, pour le réduire en
H2O. Parallèlement, le transfert d’électrons s’accompagne d’un transport (pompage) de protons de la matrice
vers l’espace inter-membranaire, criant ainsi un gradient de protons (pH de l’espace inter-membranaire
inférieur au pH de la matrice car la membrane interne est imperméable aux protons).
Pour étudier l’importance du gradient de protons ainsi que le fonctionnement des sphères pédonculées,
on exploite les données présentées par le document 3 page 24.
On soumet des mitochondries à des ultra-sons pour fragmenter leur membrane interne et former des
vésicules fermées portant des sphères pédonculées orienté vers l’extérieur. Les vésicules obtenues sont
utilisées dans les conditions résumées au document 7 fig.2.
ADP + Pi ATP
Nombre de molécules
Localisation Réactions Transporteurs réduits
d’ATP
Cytosol Glycolyse 2 ATP 2 NADH-H+
Acétyl-CoA - 2 NADH-H+
Matrice 6 NADH-H+
Cycle de Krebs 2 ATP
2 FADH2
Mitochondrie
10 NADH-H+ = 30
Membrane
Ré-oxydation R’H2 - ATP
interne
2 FADH2 = 4 ATP
4 ATP 34 ATP
Total
38 ATP
- Dans la plupart des cellules (cardiaques, hépatique, rénale, cellules des levures …) la ré-oxydation de
NADH-H+ donne 3 ATP. Donc le bilan énergétique est de 38 ATP.
- Dans le cas de certaines cellules (musque squelettique, nerveuses) la ré-oxydation de NADH-H+ donne 2
ATP. Donc le bilan énergétique est de 36 ATP.
Bilan général
La respiration est un phénomène métabolique qui permet la dégradation totale du glucose en milieu
aérobie (présence d’O2) avec libération d’une grande quantité d’énergie (38 ATP) en plus des déchets
minéraux (H2O + CO2) dépourvus d’énergie.
III. La dégradation de la matière organique et synthèse d’énergie sous forme d’ATP dans un milieu
anaérobie : fermentation
En l’absence d’O2, certaines cellules réalisent des réactions de dégradation anaérobie du glucose. Il
s’agit d’une dégradation incomplète de la matière organique appelée fermentation qui se déroule au niveau du
cytosol (hyaloplasme). On distingue deux types de fermentation : lactique et alcoolique selon la nature de la
cellule qui intervient.
1- La fermentation alcoolique
1-3- Conclusion
La fermentation alcoolique est une voie métabolique réalisée par certains micro-organismes (levure de
bière) en anaérobie (absence d’O2), elle permet la décomposition partielle du glucose en éthanol (C2H5OH =
CH3- CH2- OH) et le CO2 avec production d’une faible quantité d’énergie sous forme de 2 ATP. La réaction
globale de la fermentation alcoolique s’écrit comme suit :
1- La fermentation lactique
La fermentation lactique (comme la fermentation alcoolique) se déroule dans le cytosol en deux étapes.
Le document 13 présente le résumé de ces étapes :
2-3- Conclusion
La fermentation lactique est une voie métabolique réalisée par certains bactéries (lactobacillus) en
anaérobie (absence d’O2), elle permet la décomposition partielle du glucose en acide lactique (C3H6O3 = CH3-
CHOH- COOH) avec production d’une faible quantité d’énergie sous forme de 2 ATP. La réaction globale de
la fermentation lactique s’écrit comme suit :
Nbr de molécule
Localisation Réactions Transporteurs réduits
d’ATP
Glycolyse 2 ATP 2 NADH-H+
Cytosol
Réoxydation --- 2 NADH-H+ = 0 ATP
2 ATP 0 ATP
Total
2 ATP
Des mesures calorimétriques variées ont permis de calculer l’énergie globale que l’on peut extraire
d’une mole de glucose à 37 °C :
- L’oxydation complète d’une mole de glucose en présence d’O2 dans une chambre calorimétrique libère
2840 kJ.
- L’oxydation partielle d’une mole de glucose en absence d’O2 dans une chambre calorimétrique libère
140 kJ.
- L’hydrolyse d’une mole d’ATP libère 30.5 kJ.
1- Calculez le rendement énergétique de la respiration et de la fermentation alcoolique.
C’est le pourcentage (%) que représente l’énergie produite sous forme d’ATP par rapport à la quantité
globale de l’énergie emmagasinée dans le glucose ; pour calculer le rendement énergétique on utilise la
formule suivante :
1- Le rendement énergétique :
+ Pour la respiration, on a deux cas :
Si on a la production de 38 ATP, r = 40.81%
Si on a la production de 36 ATP, r = 38.66%
+ Pour la fermentation, r = 2.15%
2- Le rendement énergétique de la respiration est plus grand que celui de la fermentation. On peut
expliquer la différence observée par la nature de la dégradation du glucose.
- Au cours de la respiration, on note une dégradation complète de la matière organique, donc une
libération de l’énergie globale contenue dans le glucose (2840 kJ) sous forme d’énergie chimique (1159 kJ
sous forme d’ATP) et d’énergie thermique (1701 kJ sous forme de chaleur).
La réaction globale de la respiration :
2840 kJ 2700 kJ 61 kJ 79 kJ
3- Pour la respiration :
Cas de 38 ATP : 2840 – 1159 = 1681 kJ
Cas de 36 ATP : 2840 – 1098 = 1742 kJ
- Pour la fermentation alcoolique : 2840 kJ – ((2 x 1350 kJ) + 61kJ) = 59 kJ.