Poly Systemes Mecaniques
Poly Systemes Mecaniques
Poly Systemes Mecaniques
ENERGIE
Ce chapitre n’est pas un cours de thermodynamique. Il a pour but de rappeler certaines
notions sur l’énergie utiles à la compréhension du cours.
L’énergie sert à effectuer un travail, à appliquer une force sur un système pour le déplacer ou
changer son mouvement, à fournir de la chaleur, etc. On peut la classer de diverses manières :
- énergie mécanique : fournie par un fluide en mouvement (courant d’eau d’une rivière,
vent, marées), par un ressort ou un fluide comprimé, par la pesanteur,
- énergie électrique : associée au magnétisme, au courant électrique
- énergie thermique : fournie par la combustion de charbon, de pétrole, de gaz,
- énergie chimique : fournie par les aliments, par une pile électrique,
- énergie lumineuse : utile pour les plantes, qui utilisent la photosynthèse,
- énergie nucléaire : présente dans les atomes, obtenue par fusion ou fission.
L’énergie est à disposition sous forme potentielle, et on l’utilise sous forme cinétique. La
source est un réservoir contenant un fluide (pétrole, air sous pression, ressort comprimé, eau
retenue par un barrage, batterie électrique, …).
L’énergie peut être transférée selon trois principes : sous la forme de travail, de chaleur, ou de
rayonnement. Une grue peut lever une charge de masse m d’une hauteur h en exerçant une
force verticale vers le haut (opposée à la gravitation). Elle fournit un travail : m . g . h.
Lorsqu’on chauffe de l’eau dans une casserole à l’aide d’un réchaud à gaz, le mélange air –
gaz brûle en fournissant de l’énergie, qu’il transfère vers la casserole et l’eau qui s’échauffent,
mais aussi vers le milieu ambiant.
Le même effet peut être obtenu par ces trois modes : une brûlure de la peau peut être
provoquée par :
L’énergie peut être transformée, mais pas n’importe comment. On peut faire les
transformations suivantes :
Le rendement d’une transformation d’énergie est le rapport entre l’énergie utile et l’énergie
fournie par la source. Quelques valeurs :
La lampe à incandescence chauffe plus qu’elle n’éclaire, et pourtant c’est pour s’éclairer
qu’on l’utilise.
Energies fossiles
Elles sont issues de la matière vivante, végétale ou animale : charbon, pétrole, gaz naturel. Le
charbon est la plus abondante dans le monde, il a été utilisé le premier par la Révolution
Le pétrole est venu un peu plus tard, il a supplanté le charbon dans un grand nombre
d’applications, principalement par sa plus grande facilité de stockage et transport (liquide). Il
représente près de 40% de la consommation d’énergie dans le monde.
Le gaz a commencé à être utilisé lors des chocs pétroliers des années 1970. Il représente
environ 25% de la consommation d’énergie dans le monde.
Energie nucléaire
Elle est localisée dans les noyaux des atomes. La fission de noyaux lourds (uranium 235,
plutonium 239) sous l’impact de neutrons libère de l’énergie : 1 gramme d’uranium fournit
autant d’énergie que 3 tonnes de charbon.
Energies renouvelables
Ce sont les premières utilisées par l’homme : le vent, le soleil, la chaleur de la Terre, les
chutes d’eau. Elles sont, sur de très grandes échelles de temps, renouvelables. Elles servent
surtout à la production d’électricité ou de chaleur.
Les réserves
- pétrole : 40 ans
- gaz naturel : 70 ans
- charbon : 230 ans
- uranium : 50 ans
2.1. Transmission
Une transmission est un mécanisme qui reçoit de la puissance d’un moteur et la transmet à un
récepteur. Ce mécanisme peut provoquer un changement de vitesse ou de couple, un
changement de mouvement. Il possède un rendement, qui est le rapport de la puissance de
sortie à la puissance d’entrée :
PS
η=
Pe
- le type d’application : la machine réceptrice peut être une machine outil, une perceuse à
main, un arbre de force d’un tracteur, une hélice de bateau, etc.
- la puissance à transmettre : elle est de quelques W pour un jouet, quelques centaines de W
pour un appareil ménager, quelques kW pour une machine outil, de 1 à 2 GW pour un
arbre de turbine de centrale électrique
- la vitesse de rotation ou de translation, ainsi que l’accélération, à l’entrée comme à la
sortie : certains mécanismes tournent à une vitesse inférieure à 0,1 tr/min (horlogerie par
exemple), d’autres à 40 000 à 120 000 tr/min (broches de machines outil à grande vitesse)
On rencontre :
S’ils sont alignés, les deux arbres tournent à la même vitesse : i = 1 . La transmission est
homocinétique. S’ils sont concourants, le rapport de transmission dépend de la technologie
utilisée, et la rapport peut être variable (joint de Cardan par exemple). La transmission n’est
pas homocinétique.
Pour une transmission par poulies et courroie (figure 3), le rapport de transmission est :
d
i= 2
d1
d1
d2
d2
Pour un engrenage extérieur (figure 4), le rapport de transmission est : i = −
d1
d2
Pour un engrenage intérieur (figure 5), il est : i =
d1
2 2
d2 d2
Figure 4 – Liaison par engrenage extérieur Figure 5 – Liaison par engrenage intérieur
Dans les cas où les arbres ne sont pas parallèles, on peut soit utiliser les conventions de signes
des référentiels, soit traiter le sens au cas par cas.
2.2.3 Lois
- Loi d’espace : c’est la loi qui relie les mouvements d’entrée et de sortie : y = y(x)
- Loi de mouvement : c’est la loi qui exprime un mouvement en fonction du temps : x(t), y(t),
etc.
dx dy dα
- Loi de vitesse : , ,
dt dt dt
d 2 x d 2 y d 2α
- Loi d’accélération : , ,
dt 2 dt 2 dt 2
d 3x
- Loi de « jerk » : Elle est utile dans certaines applications, cames par exemple.
dt 3
P2 M 2 ω 2
- Rendement : Il y a des pertes, et : P2 < P1. η= =
P1 M 1 ω 1
M 1 ω1
Par conséquent, P2 étant inférieure à P1, M2 ne peut pas être égal à :
ω2
M 1 ω1
M2 <
ω2
Un moteur électrique à courant continu a une courbe de couple comme celle représentée sur la
figure 6.
Un tel moteur présente une courbe de couple schématisée sur la figure 7. La vitesse est
maximale pour un couple nul, elle diminue linéairement pour s’annuler pour le couple
maximal Cmax. La limitation imposée par le constructeur est due à l’échauffement des
bobinages si l’intensité du courant dépasse la valeur indiquée.
Cmax
Un moteur électrique asynchrone a une courbe de couple comme celle représentée sur la
figure 8. Le couple part d’une valeur non nulle (couple de démarrage), varie pour atteindre sa
valeur maximale, puis devenir nul à la vitesse maximale NS. On note le couple nominal CN.
Le moteur est capable de démarrer (couple non nul à vitesse nulle), et peut fournir un couple
maximal (ou couple de décrochage) légèrement supérieur à 2 fois le couple nominal.
Figure 8 - Courbe typique du couple pour un moteur asynchrone (doc Merlin Gerin)
La figure 10 présente ces courbes pour différents types de moteurs montés sur un même
véhicule. le moteur à essence fournit une puissance supérieure, à vitesse plus élevée (6 000
tr/min) ; les moteurs Diesel fournissent leur puissance maximale à une vitesse plus basse (3
800 tr/min). Il en est de même des couples : le couple maximal est fourni à plus bas régime
par les moteurs diesel. Ils tournent moins vite, posent donc moins de problèmes dynamiques.
Figure 11 - Courbe de puissance d’une éolienne VESTAS V47 660 kW (doc VESTAS)
Le point de fonctionnement se situe à l’intersection des deux courbes (figure 15). Il y a donc
lieu de bien choisir et dimensionner le moteur devant entraîner un récepteur. En particulier, il
faut que le moteur :
- puisse démarrer, donc avoir un couple suffisant au démarrage (on utilise des processus
particuliers pour démarrer les moteurs électriques : montage étoile – triangle par exemple)
- puisse atteindre la vitesse requise et fournir les accélérations attendues
- puisse supporter les variations de charge du récepteur
- -…
Pour une pente de 8%, il semble que la 5ème ne peut convenir, et que la 4ème soit limite. Il y a
ce qu’on appelle un « trou », qui pose quelques problèmes au conducteur.
1
1
F1 / 2
2
2
F1 / 2
Figure 17.a Transmission par adhérence Figure 17.b Transmission par obstacle
Dans le cas de l’obstacle, la force utile est beaucoup plus élevée, car très proche de ou égale à
la composante normale de F1 / 2 .
- dans le cas de l’adhérence, la force F1 / 2 est inclinée par rapport à la normale au contact
d’un angle maximal égal à l’angle d’adhérence. Sinon, il y a glissement et donc non
transmission. Elle est inclinée d’un angle supérieur à 90° − ϕ 0 par rapport au
déplacement.
- dans le cas de l’obstacle, la force F1 / 2 est très proche de la direction du mouvement. Pour
une transmission par engrenage, on verra plus loin que cet angle d’inclinaison, nommé
angle de pression, est de 20° en général.
La transmission par adhérence nécessite un effort normal nettement plus élevé que la
transmission par obstacle pour transmettre un même effort utile.
Par contre, elle n’est pas positive, en ce sens qu’elle autorise éventuellement le glissement, ce
qui apporte les avantages suivants :
T = N f (frottement) T = N f0 (adhérence)
Les notions de base de l’adhérence et du frottement ont été présentées dans le polycopié
« Liaisons et Guidages ».
- Démarrage du vélo
Si par exemple nous considérons un vélo à l’arrêt sur un sol horizontal (figure 20), il est
soumis aux efforts extérieurs :
y
S Q U
x
d
D
Sx + Ux = 0
Sy + Uy – Q – q = 0
Sy . l – Q . D – q . d = 0
QD+qd
Uy = Q + q −
l
Pour connaître Sx, isolons la roue arrière lorsque le cycliste exerce un effort sur la pédale
(figure 21). Elle est soumise aux actions extérieures :
Dans ce calcul, on néglige les pertes dans le guidage par roulements de la roue dans son palier
et les pertes par résistance au roulement au contact sol / roue arrière.
Sx + T – Cx = 0 (1)
Sx – Cx = 0 (2)
Sx . R – T . r = 0 (3) R : rayon de la roue r : rayon du pignon
T
y
C
x
r
SX = T
R
r
CX = T + P
R
SY = CY
r
T
SX SX R
Le rapport est : =
SY SY QD + qd
l
- lorsque la force exercée par le sol est inclinée d’un angle inférieur ou égal à l’angle
d’adhérence ϕ 0 , il y a adhérence
- lorsque le calcul indique que la force exercée par le sol est inclinée d’un angle supérieur à
l’angle d’adhérence ϕ 0 , il ne peut pas y avoir équilibre, il y a donc glissement : la force
est inclinée d’un angle égal à l’angle de frottement ϕ (pour étudier le mouvement, il faut
faire une étude de dynamique, la statique étant en défaut).
SX
On doit donc comparer à tg ϕ0 = f0
SY
SX
A la limite de l’adhérence et du glissement : = tgϕ 0 = f 0
SY
r
T
Il y a donc adhérence si : R ≤ f
QD + qd 0
QD + qd R
Tlim = f0
l r
L’étude complète du problème nécessite de considérer les pertes dans les guidages internes du
vélo (pédalier, axes de roues, liaisons chaîne/plateau et chaîne/pignon, contacts sol/roues). Si
nous faisons cette étude, nous constatons que :
- la force Tlim à exercer est plus élevée que celle calculée ci dessus
- dès que la force exercée est plus élevée que Tlim, le vélo se met en mouvement : il n’est
plus en équilibre
- lorsque le mouvement est continu à vitesse constante, le problème est un problème de
statique, et on en déduit que la composante tangentielle motrice sur la roue arrière est
égale à la résistance au roulement des deux roues sur le sol
Certains véhicules à moteur sont munis de dispositifs empêchant le patinage des roues au
démarrage.
Considérons le vélo lancé à une vitesse constante V0 sur un sol horizontal. Le vélo n’est plus
soumis à une force motrice de la part du cycliste, mais celui ci exerce un effort sur la poignée
des freins et transmet une force F sur les disques. Dans ces conditions, les roues subissent de
la part du sol des composantes tangentielles exercées vers l’arrière du mouvement. Le vélo va
être soumis à un mouvement décéléré, qui ne peut pas être étudié par la statique, mais par la
dynamique. Isolons par exemple la roue avant (figure 22).
F
Disque de frein
- la force de freinage n’est pas trop élevée, la roue continue de tourner sans glisser sur le sol
- la force de freinage est trop élevée, elle bloque le frein, et la roue glisse sur le sol
Comme c’est la force exercée par le sol sur les roues qui conditionne l’arrêt, la deuxième
possibilité (glissement) est moins efficace que la première (adhérence). On rappelle que le
coefficient d’adhérence est plus élevé que le coefficient de frottement de glissement. Certains
véhicules à moteur sont munis de systèmes permettant d’éviter le blocage des freins (système
ABS).
1
Au début du freinage, le vélo a une vitesse V0, et une énergie cinétique : E =
2
m . V0
2
m masse totale, soit masse du vélo + masse du cycliste
A la fin du freinage, à l’arrêt, l’énergie cinétique est nulle. Par conséquent, en appliquant le
théorème de l’énergie cinétique entre le début du freinage et l’arrêt, nous obtenons :
1 1
W =0 − m . V0 = − m . V0
2 2
2 2
Supposons que l’arrêt ait lieu sur une distance d. Le travail des forces est :
Forces exercées par les freins, en supposant qu’ils exercent la même force : - 2 . F . r . α
π R 2
Cette équation comporte 3 inconnues : Sx, Ux, F. Pour pouvoir résoudre, il faut faire une étude
de dynamique, qui fournit les équations nécessaires. Elle peut cependant être utile, car si on
définit les valeurs limites de Sx et Ux pour éviter le glissement, elle fournit la valeur maximale
de la force de freinage à exercer.
Comme nous l’avons montré avec l’exemple du vélo, la force tangentielle qu’une roue peut
transmettre est proportionnelle à la force normale au contact des surfaces des deux éléments.
Les dispositifs à roues de friction nécessitent des efforts normaux élevés et doivent être
réalisés en matériaux supportant de fortes pressions.
r1
1
r2
S’il n’y a pas glissement, les deux roues ont la même vitesse sur la génératrice de contact, et
le rapport de transmission est :
ω1 r
i= =− 2
ω2 r1
Le très grand intérêt de la friction entre roues est la possibilité de faire varier la vitesse en
faisant varier le rayon de contact. De nombreux dispositifs ont été réalisés, utilisant des
formes simples (plan, cylindre, cône, sphère) et d’autres plus complexes (tores par exemple).
Figure 25 - Variateur FU
Re Rs
ωe R
i= =− s
ωs Re
La technologie des variateurs de vitesse est utilisée par certains constructeurs d’automobiles
(Torotrack « Infinitely Variable Transmission », Mini BMW « CVT », Nissan « Extroïd Half
Toroïdal CVT »), pour transmettre avec une possibilité de variation continue de la vitesse,
afin de régler en permanence le régime à son point de fonctionnement optimal, à l’aide de
capteurs de couple (minimisation de la consommation et des rejets polluants).
Les mouvements ont depuis longtemps été transmis à l’aide de poulies et courroies, au départ
pour exercer des efforts (palans, etc.) Les poulies et courroies ont été principalement utilisées
dans les ateliers pour transmettre la puissance aux machines à partir d’une unité motrice
unique. L’avantage est la flexibilité des courroies, qui peuvent accepter d’être déformées de
manière importante. On trouve ce mode de transmission dans de nombreux mécanismes,
l’automobile par exemple (courroie de distribution ; courroie d’entraînement de pompe à eau,
alternateur, ventilateur), mais aussi dans certaines machines outils (perceuses).
Le mouvement entre deux arbres est transmis à l’aide de deux poulies et une courroie. Si l’on
admet qu’il n’y a pas de glissement, le rapport des vitesses des arbres est égal au rapport
inverse des diamètres des poulies :
V1 D2
i= =
V2 D1
Considérons un élément de courroie d’angle dα (figure 29). Il est soumis aux tensions à
chaque extrémité et à la pression de la poulie. S’il ne glisse pas, et que la rotation a lieu à
vitesse constante, nous pouvons considérer qu’il y a équilibre.
PX dα
= θ sin
2 2
dθ = PY
dα
dθ = f 0 θ
2
x
θ + dθ
P
θ
y
dα dα
L’élément est très petit, on peut confondre l’angle avec son sinus : sin =
2 2
Nous obtenons : dθ = f0 . θ . dα
Résolvons cette équation différentielle en posant que les tensions dans la courroie sont T et t :
α
dθ α
∫θ
0
= ∫ dα
0
Soit : ln θ = α
T
Et : = e f0α T = t e f0α
t
De plus, il existe une relation entre T et t que l’on obtient à partir de la puissance à
transmettre :
P
(T – t) . V = P soit : T −t = F = (F effort tangentiel à transmettre).
V
e f0α 1
T = F f0α et t = F f0α
e −1 e −1
Nous avons négligé la déformation de la courroie : en fait, le brin tendu s’allonge plus que le
brin mou ; il s’ensuit que la vitesse de la courroie n’est pas la même en tous les points, et qu’il
y a un peu de glissement appelé glissement fonctionnel, qui peut être de 2%.
Nous avons aussi négligé l’effet centrifuge qui tend à éloigner la courroie de la poulie.
Pour assurer simplement le positionnement de la courroie sur les poulies, celles ci sont
légèrement bombées : par effet centrifuge, la courroie se dirige vers la position où le diamètre
est le plus élevé, donc dans le plan de symétrie (figure 31).
La qualité spécifique d’une courroie trapézoïdale est son adhérence : celle ci est très élevée,
grâce à l’arc-boutement qui se produit. Avec un angle de 36°, une courroie trapézoïdale
fournit une adhérence avec un coefficient égal à 3 fois celui d’une courroie plate. Ceci
présente l’intérêt suivant : pour un même effort tangentiel transmis, une courroie trapézoïdale
nécessite un effort normal nettement plus faible.
Les courroies trapézoïdales ont été utilisées dans des variateurs de vitesse mécaniques
utilisant des poulies à géométrie variable, pour des applications industrielles ou des véhicules
automobiles : motocyclette Mobylette, voiture DAF (transmission Variomatic), scooters.
La technologie poulies courroie est utilisée dans des automobiles modernes, la courroie étant
remplacée par une chaîne spéciale (Audi « Multitronic Transmission », Honda Civic
« Continuously Variable Transmission Hybrid ». Le remplacement de la courroie par une
chaîne apporte une meilleure transmission, qui s’apparente plutôt à une transmission par
obstacle.
La technologie poulie courroie est aussi utilisée dans les convoyeurs à bandes pour diverses
applications de transport de matériaux, pièces, êtres humains.
Figure 32 - Transmission Variomatic sur véhicule de compétition DAF, formule F3, 1968
Les définitions qui suivent sont relatives à l’engrenage cylindrique droit. Pour les autres
engrenages, des définitions spécifiques seront données ultérieurement.
Un engrenage est constitué de deux éléments : un pignon, une roue. Du point de vue
cinématique, ils sont équivalents à deux roues de friction en contact en un point C (figure 37).
Les cercles équivalents sont appelés cercles primitifs, le point de contact est nommé pôle.
d1
Pôle C
d2
On définit une relation entre les dimensions d’un engrenage et le nombre de dents. On appelle
module le rapport du diamètre primitif au nombre de dents :
d
m=
z
πd
Le pas de la denture est : p = = mπ
z
La denture est définie par (figure 27) :
- le cercle de tête : da = d + 2 ha = d + 2 m
- le cercle de pied : df = d –2 hf = d – 2,5 m
- la saillie : ha = m
- le creux : hf = 1,25 m
- la hauteur de dent : h = ha + hf
- la largeur de denture : b = K . m (avec K de 7 à 12 selon la qualité de l’engrènement)
p π m
- l’épaisseur de la dent sur le cercle primitif : s = =
2 2
hf
s da
Droite de pression df
Nota : la définition de l’épaisseur de la dent ne tient pas compte du jeu fonctionnel nécessaire.
Le module (donc l’épaisseur de la dent) est déterminé par une étude de résistance à l’effort
tangentiel. Les valeurs usuelles du module sont normalisées.
2
2
z2
z2
Pour avoir une formule valable dans tous les cas, on décide d’affecter du signe + les
nombres des dents des pignons et roues extérieures, du signe – les nombres des dents des
couronnes intérieures. Avec cette convention :
d z
i=− 2 =− 2
d1 z1
Cette convention est utile dans le cas des engrenages dont les arbres sont parallèles. Dans les
cas plus complexes, on peut soit utiliser les conventions de signes des référentiels, soit traiter
le sens au cas par cas.
- train d’engrenages
1 n
2 k
De même, avec les mêmes notations, le rapport de transmission entre l’arbre j et l’arbre k est :
ωj z
i jk = =− k
ωk zj
P1 M 2 ω 2
η= =
P2 M 1 ω 1
4.3 Profils
Les profils des dents sont dits conjugués lorsque le rapport des angles élémentaires parcourus
par le pignon dΦ1 et par la roue dΦ2 est constant.
dΦ 1
− =i
dΦ 2
Comme les cercles primitifs roulent sans glisser au pôle C, le rapport de transmission est
constant si le pôle est fixe.
γ1
ρ1
r1
N1
P
C
N2
r2 γ2
ρ2 N
Les profils doivent rester en contact : les projections de ces vitesses sur la normale doivent
être égales (sinon, les profils s’éloignent ou s’interpénètrent).
ω1 r1 cos γ 1 = ω 2 r2 cos γ 2
ω 1 O1 N 1 = ω 2 O2 N 2
O1C O1 N 1 ω 1
= =
O2 C O2 N 2 ω 2
On peut formuler la loi d’engrènement comme suit : la normale commune en tout point de
contact de deux profils conjugués doit passer par un même point fixe sur la ligne des centres,
appelé pôle.
Comme les cercles primitifs roulent sans glisser au pôle C, le rapport de transmission est
constant si le pôle C est fixe.
C’est le lieu des points de contact entre dents, lorsque les deux roues tournent. Elle passe par
le pôle. Elle est limitée par les cercles de tête du pignon et de la roue. Selon le sens de
rotation, il peut y avoir deux lignes d’engrènement. On distingue la période d’approche (entre
le début de l’engrènement et le pôle), et la période de retraite (entre le pôle et la fin de
l’engrènement).
La forme de la ligne d’engrènement dépend du profil des dents. Elle est rectiligne pour un
profil en développante de cercle.
V1 . T = r1 ω 1 sin γ 1 = ω 1 N 1 P
V2 . T = r2 ω 2 sin γ 2 = ω 2 N 2 P
V12 = ω 1 N 1 P − ω 2 N 2 P
Les deux points n’ont pas la même vitesse tout le long de l’engrènement. Ils glissent l’un par
rapport à l’autre. La vitesse de glissement est :
V12 = (ω 1 + ω 2 ) PC
La vitesse de glissement au contact est proportionnelle à la distance du point au pôle. Elle est
nulle au pôle, où il y a roulement sans glissement.
Le glissement produit des pertes par frottement. Il provoque un échauffement et une usure, et
nécessite une lubrification.
Pour que l’engrènement soit correct, il faut que les profils soient conjugués. On peut à priori
choisir un profil arbitraire sur une dent et construire le profil conjugué sur l’autre. Cependant,
seules certains profils satisfont à toutes les conditions. Et ce sont des profils relativement
faciles à fabriquer.
- denture cycloïdale
Un profil cycloïdal est la trajectoire décrite par un point d’un cercle qui roule sans glisser sur
une droite. Lorsque le cercle roule à l’extérieur d’un cercle, on obtient une épicycloïde.
Lorsque le cercle roule à l’intérieur d’un cercle, on obtient une hypocycloïde.
Le profil conjugué d’une épicycloïde est une hypocycloïde et réciproquement. Un tel profil
est montré sur la figure 42.
épicycloïde
Il y a toujours contact entre une épicycloïde et une hypocycloïde, donc entre une ligne
concave et une ligne convexe.
Avantages :
- il n’y a jamais interférence, quel que soit le nombre de dents
- le glissement relatif est plus faible
- au point de contact, les rayons de courbure sont dans le même sens, ce qui fournit une
pression (Hertz) faible
Il en résulte une usure plus faible et un rendement plus élevé : c’est la raison de leur
utilisation en horlogerie ou micromécanique ou on souhaite des rapports de transmission très
petits (1/10 000 par exemple).
Inconvénients :
Ces inconvénients font qu’on n’utilise guère les engrenages cycloïdaux en mécanique.
- denture en développante
Le profil le plus utilisé est la développante de cercle (figure 43). Elle est tracée sur un cercle
de base (diamètre db, pas pb).
Dans ce cas, la ligne d’action des efforts exercés par une dent du pignon sur une dent de la
roue est une droite appelée ligne d’action. L’angle de pression (angle de la ligne d’action avec
la tangente au cercle) est en général de 20°. La ligne d’action est tangente aux deux cercles de
base des deux éléments de l’engrenage.
Un profil particulier a été développé pour fournir des engrenages plus résistants aux efforts. Il
est formé d’arcs de cercle. Comme pour le profil cycloïdal, l’avantage réside dans le fait
qu’une dent a un profil concave et l’autre dent un profil convexe face à face (figure 44).
Considérons la figure 45 dans laquelle une développante est tracée sur le cercle de base.
Par définition :
NP1 = NA1
Nous en déduisons :
P1 P2 = A1 A2
P2
P1
A2 A1
N
dΦ
rb
dx = rb dΦ
Pour obtenir la vitesse, dérivons par rapport au temps :
dx dΦ
= rb = rb ω
dt dt
v = rb1 ω 1 = rb 2 ω 2
ω 1 rb 2
=
ω 2 rb1
D’après la figure, on a :
O2 C rb 2
=
O1C rb1
Donc, O1C et O2C sont les rayons primitifs du pignon et de la roue, et C est le pôle. Comme la
normale aux profils au point de contact passe toujours par le point C, les profils sont
conjugués.
La ligne d’engrènement est appelée droite de pression : c’est selon cette direction qu’est
inclinée la force exercée par le pignon sur la roue et réciproquement. L’angle de cette droite
avec la tangente aux cercles primitifs est appelé angle de pression. On peut le choisir, mais il
est limité par des exigences. On utilise des angles de 14,5 ° à 25°, mais l’angle de pression
normalisé est 20°.
- pas de base
π db π d
pb = = cos α = p cos α
z z
p pas primitif
Les positions limites de contact des dents sont représentées par E et F sur la figure 46: une
dent du pignon entre en contact avec la dent 1 de la roue en E, alors que la dent précédente 2
est en contact en A. Celle ci quittera le contact au point F. Par définition, on appelle rapport de
conduite :
L1 L3
ε=
L1 L2
L3 L2 C
L1
A
F Cp
M3 M2
M1
Cb
M 1 M 3 M 1 M 3 EF EA + AF g a + g r
ε= = = = =
M 1M 2 pb pb pb pb
ga : longueur d’approche
gr : longueur de retraite
Si l’on veut que le mouvement soit continu, il convient que deux dents soient en contact avant
que les dents précédentes rompent leur contact. On souhaite donc un rapport de conduite
supérieur à 1. Dans la pratique, on s’efforcera qu’il soit supérieur à 1,2.
Selon la figure 47, le rapport de conduite peut être écrit sous la forme :
1 ⎛
ε= ⎜ ra1 − rb1 + ra 2 − rb 2 − a sin α ⎞⎟
2 2 2 2
pb ⎝ ⎠
a : entraxe (a = O1O2)
La valeur maximale est obtenue pour un nombre de dents infini (figure 48) :
m m 4
EFmax = 2 ε max = 2 =
sin α pb sin α π sin 2α
ra1 r1
rb1
N1
E
C
F
N2
rb2 r2
ra1
O2
O1
E
ra1
C
α ha=m
ha=m ra2
F
O2
Si le rapport de conduite est égal à 1, une dent quitte le contact lorsque la suivante entre en
contact. Ceci n’est pas acceptable car les imperfections de fabrication vont conduire à des
imprécisions et par suite des vibrations.
Avec l’angle de pression normalisé (20°), le rapport de conduite est toujours inférieur à 2 : il y
a toujours une zone dans laquelle une seule dent du pignon est en prise avec une dent de la
roue. La plupart des engrenages ont un rapport de conduite au moins égal à 1,4.
L’interférence est la pénétration du profil d’une dent d’un élément de l’engrenage dans celui
d’une dent de l’autre élément.
Pour certaines combinaisons de nombres de dents des deux éléments d’un engrenage, il y a
interférence entre la tête de la dent du pignon et le pied de la dent de la roue. La développante
démarre sur le cercle de base. Elle ne peut être qu’extérieure à ce cercle : il est impossible
d’avoir une portion de la développante à l’intérieur du cercle de base. La ligne d’action étant
tangente aux deux cercles de base, les deux points de tangence N1 et N2 représentent les
limites de la ligne d’action. Si les dents sont telles que le début du contact apparaît avant le
premier point de tangence, alors la portion de développante de la roue menée est en face d’une
portion du pignon menant qui n’est pas une développante : il y a interférence. Ceci est
indésirable, car une dent pénètre dans une autre dent, ce qui ne peut arriver sans causer un
dommage. On rencontre l’interférence pour les petits nombres de dents. Pour qu’il n’y ait pas
interférence, il faut que l’engrènement soit limité au segment N1 N2. Ceci fournit la valeur
maximale de l’angle de pression que l’on peut utiliser.
Selon la figure 36, la longueur d’action est EF. Elle est exprimée par :
EF = ⎛⎜ ra 1 − rb1 + ra 2 − rb 2 − a sin α ⎞⎟
2 2 2 2
⎝ ⎠
L’interférence sera évitée si E et F sont à l’intérieur de N1N2., ce que l’on peut exprimer par
EC<CN2.
Une première limite est donnée lorsque le point d’entrée E est confondu avec le point de
tangence N2 (figure 49). Elle donne le rayon mini de la roue 2 pour un rayon donné du pignon
1.
O1
r1
N1
C
N2
r2
m z1 m z 2 min
Avec : r1 = et : r2 min = , on trouve :
2 2
1 + z1
z 2 min = z 1 + 4 − z1
2
sin 2α
La deuxième limite est obtenue lorsque le point F est confondu avec le point de tangence N1.
Elle donne le rayon maximal de la roue 2 pour un rayon donné du pignon 1. On peut faire le
calcul, mais on peut aussi remarquer qu’à un rayon minimal d’un élément de l’engrenage
correspond un maximum de l’autre élément. En remplaçant z2min par z1 et z1 par z2max dans la
précédente expression, on obtient :
2
⎛ z1 ⎞
⎜ sin α ⎟ − 1
=⎝ ⎠
2
z 2 max
z
1 − 1 sin 2 α
2
Quelques valeurs typiques sont données pour un engrenage formé d’un pignon et d’une roue
dans le tableau III.
Tableau III – Nombre de dents pour éviter l’interférence - Angle de pression 20°
Il dépend de l’angle de pression. Il est de 32 dents pour un angle de pression de 14,5° ; 17,04,
soit 18 dents pour un angle de 20° ; 11,2, soit 12 dents pour un angle de 25°.
Pour éviter l’interférence en utilisant des nombres de dents plus faibles, on réalise des
modifications des profils, dits corrigés pour améliorer le comportement des engrenages. Ces
techniques de déport des dentures ne sont pas traitées dans ce document.
Nota : l’angle de pression a des effets contradictoires sur le rapport de conduite et sur
l’interférence. Pour augmenter le rapport de conduite, on doit augmenter l’angle de pression ;
pour diminuer le nombre de dents minimal du pignon et éviter l’interférence, on doit diminuer
l’angle de pression. Il faut donc choisir une valeur intermédiaire satisfaisant au mieux ces
contraintes : l’angle de pression normalisé est 20°.
Nota : rappelons que l’engrenage cycloïdal ne produit pas d’interférence, et que l’on peut
utiliser de très petits nombres de dents.
4.5.1 Principe
Les dents sont enroulées en hélice sur le cylindre de base. On notera β l’angle de l’hélice
(figure 50). On considère deux sections dans lesquelles les grandeurs géométriques sont
différentes à cause de l’angle d’hélice :
On taille les dentures hélicoïdales avec les mêmes outils que les dentures droites, c’est donc le
module réel qui est important pour la fabrication. L’angle de pression réel αn correspond à
celui de l’outil de taillage. L’angle de pression apparent est facilement obtenu :
tgα n
tgα t =
cos β
pt
mn
d = mt z = z
cos β
Il est plus grand que le diamètre primitif d’une denture droite de même module. Pour un
même module, donc une même épaisseur de dent, un engrenage hélicoïdal occupe plus de
place qu’un engrenage droit.
Grâce à l’inclinaison d’hélice, la longueur de conduite est plus grande. En effet, si nous
considérons les deux points extrêmes d’une dent, A et B, B entre en contact avant que A soit
sorti, et lorsque A est sorti, B est toujours en contact. La longueur de conduite est la longueur
de conduite de l’engrenage droit augmentée de l’arc correspondant à AB. Le rapport de
conduite est la somme des deux rapports :
b sin β
ε = εα + ε β avec : ε β =
π mn
L
α1
α2
d1
d2
On rencontre les engrenages coniques à denture droite, à denture spirale, à denture hypoïde.
Comme on le voit par une simple étude de géométrie, la vitesse dépend de la position sur le
cône. Il est nécessaire que les cônes aient le même sommet si l’on veut que l’engrènement se
fasse correctement :
r1 d1 d2
L= = =
sin α 1 2 sin α 1 2 sin α 2
d 2 sin α 1
i= =
d 1 sin α 2
Le pignon et la roue ont un cône primitif de référence. On définit un cône de tête, un cône de
pied. Le pignon et la roue sont caractérisés par l’angle primitif et par le module m sur un
cercle de ce cône, appelé cercle primitif de référence (intersection du cône primitif avec un
plan perpendiculaire à son axe). Le plan d’intersection peut être quelconque. Sur ce cercle, on
définit le diamètre primitif d, les diamètres de tête et de pied, la saillie et le creux de la dent.
On utilise des angles de spirale de 20 à 45°, la valeur la plus utilisée étant 35°. On obtient un
plus grand nombre de dents en contact qu’avec les dentures coniques droites. La denture
spirale fournit une conception plus compacte que la denture droite. L’angle de pression est
habituellement de 20°, et le nombre minimal de dents pour éviter l’interférence est 12.
- Denture hypoïde
La différence essentielle avec la denture conique est que les deux axes ne sont pas dans un
même plan. Elle fournit en général une conception plus compacte.
- Vis
Elle peut comporter un ou plusieurs filets. Elle possède donc deux pas : le pas hélicoïdal px
(distance entre deux filets successifs), le pas axial pz (pas mesuré sur un même filet).
mn
Module axial : p x = π mx et donc: m x =
cos β
Creux : hf = mn
- Roue
On trouve plusieurs formes de roues qui fournissent un contact sur une ligne plus ou moins
grande. Les dimensions caractéristiques sont :
dr d
Pas : p =π =π v
zr zv
zr
Rapport de transmission : i=
zv
Le système roue et vis sans fin fournit un grand rapport de réduction de vitesses, et donc
d’augmentation du couple. Les systèmes courants ont des angles de pression de 14,5°, 20°,
25° et 30°. Habituellement, ces systèmes présentent une configuration telle que le diamètre de
la vis vérifie la relation :
a 0 ,875
1,6 < <3
dv
a est l’entraxe
Cette relation a été établie pour minimiser les pertes par frottement.
4.8.1 Définitions
Un train épicycloïdal peut aussi être utilisé avec deux arbres moteurs et un arbre récepteur
(sommation de puissance) ou avec un arbre moteur et deux arbres récepteurs (répartition de
puissance).
Considérons d’abord le bras porte satellites arrêté. Le rapport de transmission est alors :
ω'3 ω12
i0 = =
ω'1 ω 32
ω3
B
ω1
ω2
ω 12 = ω 1 − ω 2
ω 32 = ω 3 − ω 2
ω1 − ω 2
i0 = (Formule de Willis)
ω3 − ω2
ω3 1
Si on bloque le bras porte satellite : i= =
ω 1 i0
ω2 ω i −1
Si on bloque le planétaire : i0 = − i= 3 = 0
ω2 − ω3 ω2 i0
ω − ω2 ω 1
Si on bloque la couronne : i0 = − 1 i= 2 =
ω2 ω 1 1 − i0
La formule de Willis n’est pas indispensable pour un train épicycloïdal simple. Elle est très
utile pour les trains épicycloïdaux complexes.
On peut aussi utiliser les développements sur les vitesses lorsque les mouvements des arbres
sont connus. Exemple : train épicycloïdal à deux arbres mobiles et satellites doubles (figure
54). Le planétaire est moteur (rayon primitif r1). La couronne est fixe (rayon primitif r0). Le
bras porte deux satellites, de rayons primitifs r’2 (engrène avec r1) et r’’2 (engrène avec r0).
2 B
Q
3
A
O
Or : VQ 20 = VQ 30 puisqu’il y a engrènement.
BQ
On en déduit : ω 3 . OQ = ω 1 . OA
BA
On doit respecter quelques conditions si l’on veut que le réducteur épicycloïdal fonctionne
correctement :
- les nombres de dents doivent être déterminés correctement. Puisqu’ils sont proportionnels
aux diamètres, il faut vérifier que les nombres de dents permettent d’avoir des diamètres
correspondants. Par exemple : z 1 + 2 z 2 = z 3 pour un train simple
- le fonctionnement impose qu’il existe un jeu entre deux satellites, afin qu’ils ne se
touchent pas. Si s est le nombre de satellites, l’angle au centre entre deux satellites voisins
2π 2π
est : α = . L’entraxe entre deux satellites est : e = m ( z 1 + z 2 ) sin . Le diamètre de
s p
tête des satellites est : da = m z2 + 2 m. La condition sur le jeu entre deux satellites
implique : e − d a ≥ m .
On en déduit que pour que deux satellites ne se touchent pas ; il faut :
2π
( z 1 + z 2 ) sin > z2 + 3
s
- les dentures doivent concorder. Le premier satellite est facile à introduire entre la
couronne et le planétaire. Pour introduire les suivants, il faut que les dents soient
exactement alignées. Cette condition impose, pour des satellites simples :
z1 − z 3
entier positif ou négatif
s
z z' ' − z' z
Pour des satellites doubles (dentures z’2 et z’’2) : 1 2 2 3 entier positif ou négatif
sN
S : nombre de satellites
N : plus grand commun diviseur de z’2 et z’’2
Un mécanisme différentiel est par exemple utilisé sur une voiture pour permettre aux roues
d’un même essieu d’avoir des vitesses de rotation différentes lorsque le véhicule est dans un
virage. En effet, on ne souhaite pas qu’une de ces roues glisse (figure 55).
r
Différentiel
Un différentiel est schématisé sur la figure 56. Il s’agit en fait d’un réducteur épicycloïdal
spatial.
Arbre moteur
Couronne
1⎛ d ⎞V 1⎛ d ⎞V
ω' 1 = ⎜ R + ⎟ et ω' ' 1 = ⎜ R − ⎟
r⎝ 2⎠R r⎝ 2⎠R
d
R+
ω' 1 2
D’où : =
ω' ' 1 R − d
2
C’est le dispositif qui a été utilisé le premier pour les automobiles. Les liaisons entre les
pignons de l’arbre secondaire et cet arbre sont des glissières. Les pignons tournent donc
toujours à la même vitesse que cet arbre. Ils sont déplacés axialement par des fourchettes qui
les font engrener avec leur correspondant de l’arbre intermédiaire. Une boite à 4 vitesses
utilisant ce principe est représentée sur la figure 57. La 4ème est obtenue par liaison directe
entre arbre primaire et arbre secondaire par crabots. La marche arrière est obtenue par le
pignon d’un deuxième arbre auxiliaire qui vient engrener avec le pignon zs1 de l’arbre
secondaire et le pignon zi1 de l’arbre intermédiaire.
Marche arrière
- Rapports de transmission :
z p z i1 z p zi 2 z p zi3
1ère : i = 2ème : i = 3ème : i = 4ème : i = 1
zi0 z s1 z i0 z s 2 zi0 z s 3
z p z i1
marche arrière : i = −
z i0 z s1
C’est le dispositif le plus répandu aujourd’hui pour les automobiles. La disposition est la
même, mais les pignons ne se déplacent plus en translation le long de l’arbre secondaire : ils
peuvent tourner par rapport à cet arbre, ce qui constitue une liaison pivot.. Des pignons
correspondants sont toujours en prise. Lorsque le rapport n’est pas engrené, les deux pignons
tournent (celui de l’arbre secondaire est fou, c’est à dire qu’il tourne librement autour de
l’arbre qui est entraîné par un autre rapport). Au moment de la sélection du rapport, le pignon
fou devient solidaire de son arbre au moyen d'un manchon synchroniseur fixé sur l'arbre par
des cannelures et commandé par une fourchette. L'accouplement entre le manchon et le
pignon correspondant s'effectue au moyen de dents.
Les pignons fous ont deux dentures différentes : l'une, périphérique, qui sert à transmettre le
mouvement de l'arbre primaire au secondaire par l’intermédiaire de l'arbre auxiliaire ; l’autre
pour le passage des vitesses. Le choc qui se produit au moment de l'engrènement n'est pas
supporté par une ou deux dents seulement, mais par l'ensemble des dents.
Dans les boites de vitesses, on adopte généralement des dentures hélicoïdales. Elles sont plus
silencieuses que les dentures droites et ont un rapport de conduite plus élevé. On utilise des
dentures droites pour la première et la marche arrière des véhicules économiques.
Le synchroniseur a pour but de mettre les dents des deux éléments de l’engrenage à la même
vitesse. Ceci est obtenu par :
- des crabots
- des composants à surfaces coniques de friction.
2
A2 / 1 α
A
Par contre, pour un engrenage cylindrique à denture hélicoïdale (figure 59), l’effort comporte
trois composantes :
F cos α sin β
A2 / 1 = F cos α cos β
− F sin α
L’engrenage conique engendre des efforts ayant des composantes dans plusieurs directions
(figure 60) :
⎧ AX = FN sin α 1 ⎫
Denture droite : {A2 / 1}A = ⎪⎨ AY = FT ⎪
⎬
⎪ A = F cos α ⎪
A⎩ Z N 1 ⎭( x , y , z )
avec : FT = FN tgα
y y
x z
β
α
A2 / 1
A2 / 1
α1
A2 / 1
Formage
On peut utiliser les procédés de moulage, étirage, extrusion, frittage. Par exemple, on moule
des pignons et roues en matière plastique : le moule est alors un pignon ou une roue, qu’il faut
usiner.
Usinage
On utilise des fraises « au module » qui sont des fraises de forme à profil constant dont le
profil correspond au creux de la roue à tailler. Cet outil permet le taillage sur fraiseuse, il est
aussi fait sur machine automatique. La fraise usine un creux entre deux dents, revient à sa
position d’origine, la roue tourne d’un pas, la fraise usine le creux suivant, etc. La fraise au
module permet de tailler les engrenages cylindriques à denture droite et à denture hélicoïdale.
La précision n’est pas très bonne. Il est nécessaire de posséder un jeu de fraises de tous les
modules.
Ce mode de taillage est le seul efficace pour les dentures ne pouvant pas être taillées par
génération (denture Wildhaber - Novikov) ou étant très difficiles à tailler par génération, les
machines étant extrêmement complexes (denture cycloïdale).
Il est fondé sur le fait que toutes les roues à développante de cercle qui engrènent avec un
même pignon engrènent entre elles. Le taillage est fait avec une fraise mère, un outil
crémaillère ou un outil pignon.
Dans le taillage par fraise mère, l’outil est une vis dont la surface hélicoïdale correspond à
celle d’une vis sans fin qui engrènerait avec la roue à tailler. La fraise mère tourne en se
déplaçant parallèlement à l’axe, et la roue (ou le pignon) à tailler tourne comme s’il engrenait
(machine GSP).
Le taillage à l’outil pignon est semblable au précédent, mais l’outil a la forme d’un pignon.
L’outil est animé d’un mouvement rectiligne alternatif pour la coupe, l’outil et la roue sont
animés de rotations conjuguées. Ce principe permet le taillage des engrenages cylindriques à
denture droite et à denture hélicoïdale, et les engrenages coniques (machine Fellows).
- Finition
Les imperfections des méthodes précédentes nécessitent souvent de finir les surfaces, par
rectification, ou rasage.
La rectification est faite soit avec une meule de forme profilée à l’aide d’un appareil spécial.
Certaines machines permettent de rectifier les deux flancs à la fois, d’autres ne permettent de
rectifier qu’un flanc des dents à chaque passage, la rectification du deuxième flanc est
effectuée après rotation de la roue.
Dans la rectification par génération, la roue se déplace d’un mouvement rectiligne alternatif
parallèle à son axe, en subissant une rotation et une translation combinées de telle sorte
qu’elle se déplace comme si elle roulait sur une crémaillère. La dent de cette crémaillère est
matérialisée par les arêtes de deux meules assiettes (machine MAAG) ou d’une meule bi
conique.
Le rasage est une opération particulière qui permet d’obtenir une très bonne qualité de
surface. L’outil est un pignon à denture hélicoïdale de grande précision comportant un grand
nombre de saignées sur chaque dent. La roue à finir est montée folle entre deux pointes et est
entraînée à grande vitesse par l’outil pignon qui engrène sur lui en appuyant fortement. Il se
produit un glissement favorisé par la légère inclinaison des axes l’un par rapport à l’autre.
Lors du glissement, les entailles du pignon constituent de petits outils qui érodent la roue à
finir.
Sur le dispositif de la figure, supposons la couronne 3 fixe. Lorsque l’arbre planétaire tourne,
il entraîne la déformation de la pièce 2 qui reste engrenée avec la couronne 3. Au bout d’un
demi tour de rotation de 1, la pièce intermédiaire 2 tourne d’une dent en sens inverse. Ce
mécanisme permet l’obtention de très grands rapports de transmission :
ω1 z1
- couronne 3 fixe : i = =−
ω2 z 2 − z1
ω1 z2
- pièce 2 fixe : i = =
ω 3 z 2 − z1
z2 – z1 = K . U
5.1 Définitions
Le but des accouplements et embrayages est de transmettre un couple entre deux arbres
coaxiaux, entre un axe et le composant monté dessus (pignon, poulie, etc.). Les arbres peuvent
être coaxiaux, mais leur alignement peut aussi présenter quelques défauts (figure 67).
α
Δ
δ α
Des arbres parfaitement alignés peuvent être reliés par des accouplements rigides. Des arbres
mal alignés sont reliés par des accouplements capables de compenser les défauts
d’alignement. Lorsque les charges à transmettre donnent lieu à des chocs ou vibrations, on
utilise des accouplements élastiques. Les liaisons peuvent être permanentes ou non :
Le couple à transmettre est formé d’une composante statique et d’une composante dynamique.
K facteur dynamique
Si la machine est entraînée par un moteur à combustion interne, K est augmenté de 20 à 40%.
5.2 Accouplements
Les accouplements sont des dispositifs qui relient deux arbres de manière permanente. On ne
peut désaccoupler les arbres que par démontage de l’accouplement.
Ils sont utilisés pour relier de manière rigide deux arbres parfaitement alignés. Ils transmettent
le couple (moment par rapport à l’axe) mais aussi les forces axiales et radiales et les moments
de flexion. Ils sont surtout employés pour les arbres longs et lorsqu’on dispose de
suffisamment de place.
- Accouplement à manchon
Il consiste en un tube reliant les deux arbres à l’aide de goupilles, clavettes ou cannelures
(figure 68). Il peut aussi être soudé (par exemple pour relier deux canalisations de manière
étanche).
- Accouplement à plateaux
L’accouplement est composé de deux pièces comportant des plateaux. Chaque pièce est reliée
à un arbre par clavette ou cannelure, les plateaux sont reliés entre eux par des boulons (figure
69).
boulons
Il est nécessaire que les arbres à relier soient bien alignés. Sinon, ils seront soumis à la
flexion. La liaison est assurée par l’adhérence entre les faces des deux plateaux. Si N est la
force normale exercée par les boulons, la force transmise par adhérence est : T = N f0 . La
force à exercer par chaque boulon pour assurer l’adhérence est :
2C
N =
dm n f 0
C : couple (moment) à transmettre
dm : diamètre moyen
n : nombre de boulons
f0 : coefficient d’adhérence
Si les plateaux glissent l’un par rapport à l’autre, les boulons sont alors soumis au
cisaillement.
- Accouplements à dentures
Pour éviter le glissement, on utilise des accouplements à dentures droites (alignement des
axes nécessaire) ou bombées (tolèrent un léger défaut angulaire).
Ils sont utilisés pour supporter les chocs et variations de la charge, et pour limiter les effets
des vibrations. De plus, ils tolèrent un léger désalignement entre les arbres. Ils sont très
efficaces pour les mécanismes à inversion de sens et ayant du jeu. Quand ils sont soumis à des
chocs, ils accumulent et dissipent une partie de l’énergie. Ils peuvent être utilisés pour
empêcher l’apparition de résonances. Ils sont définis par leur rigidité et leur capacité
d’amortissement. La rigidité est constante ou variable : la rigidité est constante lorsque l’angle
de rotation est proportionnel au couple appliqué : C = k . α
Un accouplement élastique consiste en deux parties et en éléments élastiques qui peuvent être
en métal ou en polymère.
Ils sont caractérisés par une durée de vie plus élevée que les accouplements à éléments
polymères. Ils sont faits d’éléments à faible épaisseur (plaques, fils, ressorts). L’élément
élastique peut être soumis à la torsion, à la flexion, ou à la flexion et à la torsion simultanées.
Deux exemples sont montrés sur la figure 72.
5.3 Joints
5.3.1 Joint de Oldham
On l’utilise pour relier deux arbres parallèles distants d’une quantité faible δ. Il est composé
de trois pièces (figure 73) : deux manchons 1 et 2 solidaires chacun d’un arbre, et comportant
chacun une rainure ; une pièce intermédiaire comportant deux tenons venant s’insérer dans les
rainures des pièces 1 et 2 (liaisons glissières). Le désaxage des arbres peut atteindre 0,04 fois
le diamètre des arbres. Un léger défaut de parallélisme est accepté (maximum 30’).
On l’utilise pour relier deux arbres non parallèles (angle α pouvant atteindre 40 à 45°). Il est
composé de trois pièces (figure 74) : deux manchons 1 et 2 solidaires chacun d’un arbre ; une
noix intermédiaire 3 composée de deux axes perpendiculaires et reliée aux manchons 1 et 2
par des liaisons pivots glissants. On l’a utilisé dans l’automobile pour transmettre le couple
entre les arbres de sortie de la boite de vitesse et les arbres de roues.
ω1
ω2
Le joint de Cardan n’est pas un joint homocinétique : si l’arbre moteur tourne à vitesse
constante, il n’en est pas de même de l’arbre récepteur dont la vitesse oscille autour d’un
valeur moyenne. En effet, le rapport des vitesses des deux arbres est :
ω 1 1 − sin 2 θ cos 2 α
=
ω2 cos θ
Ce rapport des vitesses dépend de l’angle entre les arbres mais aussi de la position angulaire
de l’arbre d’entrée. Les vitesses minimales et maximales de l’arbre 2 sont telles que :
ω 2 max ω1 1
= =
ω1 ω 2 min cos θ
Il s’agit de joints remplissant la même fonction que le joint de Cardan, mais fournissant un
rapport de vitesses constant. Par exemple, le joint de la figure 75 est composé de deux pièces
comportant des rainures dans lesquelles des billes sphériques viennent s’interposer.
- à dentures latérales (figure 76) : les dents sont sur les faces d’appui
- à dentures périphérique : l’une des pièces est un pignon à denture externe, l’autre une
couronne à denture interne ; l’engrènement peut être synchronisé
Les nombres de dents sont déterminés par le couple à transmettre et par le temps
d’engrènement requis. Un nombre de dents plus élevé permet de transmettre un couple plus
fort et un engrènement plus rapide.
- Embrayages à disques (figure 77). Ils sont très utilisés dans la mécanique et l’automobile.
Ils ont les surfaces de frottement les plus simples. Ils peuvent avoir un seul disque ou
plusieurs (jusqu’à 8 ou 12). Les disques sont en acier trempé s’ils travaillent avec
lubrification, ou en matériau apportant un bon coefficient d’adhérence lorsqu’ils travaillent à
sec.
- Embrayages à cônes. Les deux surfaces coniques sont engagées et désengagées par
déplacement axial. Les surfaces coniques permettent la transmission d’un couple très élevé
car elles tolèrent de très fortes forces normales. On doit cependant éviter le coincement, et
l’angle du cône est supérieur à l’angle d’adhérence : 8 à 15° pour des surfaces métalliques. On
les utilise sur certaines transmissions automatiques.
- Embrayages à surface de friction cylindrique. La friction est faite entre une couronne et des
patins. Les patins peuvent être déplacés par un fluide sous pression (huile, air) ou par force
centrifuge.
6.3 Synchroniseurs
On utilise des synchroniseurs pour mettre deux arbres à la même vitesse pour pouvoir
engrener un pignon et une roue dentée dans les boites de vitesses. Un synchroniseur utilise la
friction entre deux surfaces coniques. Dans un premier temps, la fourchette de commande met
en contact les deux surfaces coniques, ce qui permet de synchroniser les vitesses des deux
arbres. Puis, la fourchette déplace l’un des éléments pour l’engrènement.
Dans les boites de vitesses à pignon toujours en prise, la synchronisation est réalisée par un
doigt entrant dans une rainure oblongue : la synchronisation est faite en une trentaine de
degrés, et avec choc.
On utilise aussi des embrayages à poudre : l’espace entre les disques est rempli de poudre de
fer et est traversé par un champ magnétique qui donne à la poudre de la résistance au
cisaillement.
Ils sont utilisés pour limiter les couples lorsque ceux ci deviennent trop élevés. On les utilise :
- dans les mécanismes à impact
- dans les machines travaillant avec un mélange non homogène (extraction de minerai,
concassage de pierres, etc.)
- dans les machines automatiques (pas d’opérateur présent)
- dans les parties de mécanismes ne transmettant qu’une partie de la puissance du moteur
(mécanisme d’avance d’une machine outil par exemple)
Ces embrayages fonctionnent sur le principe de la rupture d’un élément de sécurité (goupille
par exemple), par le déplacement d’un élément (bille poussée par un ressort) ou par le
glissement (figure 78).
Ressort de réglage
Disques de friction
Figure 78 – Limiteur de couple à friction
- Roues libres
Une roue libre transmet le couple dans un seul sens de rotation et permet une rotation libre
dans l’autre sens (figure 79). Lorsque l’arbre 1 tourne dans le sens horaire, les billes 3
subissent des efforts aux points A et B : ces billes peuvent être en équilibre si les deux efforts
(opposés) sont inclinés d’angles inférieurs à l’angle d’adhérence (figure 80).
θ
≤ ϕ0
2
Par conséquent, le système est conçu pour que l’angle θ soit inférieur à 2 fois l’angle
d’adhérence. On recommande un angle maximal de 7° pour ce genre d’embrayage. En
rotation dans l’autre sens, il est au contraire fait en sorte que l’angle correspondant soit
nettement supérieur à cette valeur, l’équilibre ne peut avoir lieu, et 1 peut tourner par rapport
à 2.
Arbre 1
Billes 3
Alésage 2
B2 / 3
Bille 3
θ
Arbre 1 A1 / 3
- Embrayages centrifuges
Il s’agit d’embrayages dans lesquels le mécanisme de contrôle est remplacé par des masses
soumises à une action centrifuge (figure 81). Quand l’arbre moteur atteint une certaine
vitesse, les forces centrifuges agissent sur les masselottes et mettent en contact les éléments
frottants avec la couronne de l’arbre mené. Les masselottes sont souvent attachées à des bras
flexibles. Elles peuvent aussi être retenues par des ressorts.
Fc = m ω 2 r
C = m ω 2 r f0 n R
R : rayon de la couronne sur lequel les masselottes sont pressées par la force centrifuge
Moteur au ralenti
Masselottes d’embrayage
Les embrayages centrifuges sont utilisés pour permettre au moteur de tourner lorsque le
véhicule est à l’arrêt : On les utilise sur des vélomoteurs, motoculteurs, moteurs hors bord de
bateaux, karts, certaines automobiles (2 CV Citroën par exemple), etc.
- Coupleurs
Le frottement prolongé des éléments (disques par exemple) conduit à une usure importante.
Pour cette raison, on utilise des coupleurs qui utilisent soit un liquide soit une poudre, soit le
magnétisme pour transmettre le couple.
Les coupleurs hydrauliques sont des embrayages à glissement permanent : la vitesse angulaire
de l'arbre mené reste constamment inférieure à celle de l'arbre menant, le couple étant
transmis intégralement. On les utilise pour les mécanismes qui travaillent dans des conditions
Les coupleurs centrifuges (à huile ou à poudre fine) acceptent des variations cycliques
importantes de couple et présentent un glissement très faible en marche normale (figure 82).
Ils sont utilisés sur les matériels présentant de fortes irrégularités de couple moteur (moteurs
thermiques) ou de couple résistant (concasseurs, compresseurs à piston, broyeurs, malaxeurs);
les coupleurs hydrauliques ont un élément menant jouant le rôle d'une pompe centrifuge et un
élément mené assimilable à une turbine : la force centrifuge agissant sur l'huile entraîne la
turbine et ne peut fonctionner qu'avec un certain glissement. En faisant varier la quantité
d'huile, on modifie le glissement à volonté ; on peut donc les utiliser en variateurs de vitesse.
De tels coupleurs, à remplissage variable, sont employés sur les gros moteurs marins et sur les
locomotives diesel. On les emploie aussi dans l’automobile comme dispositif d’embrayage
entre un moteur et une boite de vitesses automatique.
Les coupleurs à poudre magnétique coagulante sont basés sur la propriété qu'ont les poudres
d'acier inoxydable magnétique de se coaguler progressivement et de plus en plus fort sous
l'influence d'un champ magnétique fourni par un électroaimant, jusqu'à former une masse
solide qui solidarise l'élément meneur avec l'élément mené. Dès que le courant cesse d'exciter
l'électroaimant, la poudre redevient fluide et l'appareil débraie. Le couple peut être réglé par
l'action sur le courant d'excitation.
7.1 Principe
Un frein est un dispositif qui permet d’arrêter un organe ou une machine en mouvement. Il est
en quelque sorte un embrayage qui met à la même vitesse deux organes, avec la particularité
que cette vitesse est nulle.
On utilise les mêmes principes : friction à l’aide de disques, tambours, sabots, etc. ;
électromagnétisme, courants de Foucault.
Le freinage est une opération dynamique qui provoque une décélération. Il dissipe l’énergie
sous forme de chaleur. Cette énergie peut être récupérée grâce à certains systèmes (recharge
de batteries).
Soit un corps de masse m en translation à une vitesse V0. On le soumet à une décélération - γ.
Dissipation d’énergie
1
Le véhicule a une énergie cinétique : E =
2
m V0 au début du freinage. Celle ci sera nulle à
2
1
l’arrêt. Le travail à fournir est donc : W = m V0 . La puissance correspondante supposée
2
2
1 2
m V0
W 1 m V0
constante est : P = = 2 = .
t V0 2 γ
γ
Un ascenseur de poids 5 000 N descend avec une vitesse constante de 0,5 m/s. La puissance
dissipée par le frein pendant que l'ascenseur descend est de 2 500 W. La quantité de chaleur
dissipée par le frein durant 20 s est 50 kJ.
L’énergie dissipée sous forme de chaleur lors du freinage d’une automobile apporte une
température de 300° à 800° qui doit être acceptée par le disque et les plaquettes.
Les freins sont une des parties les plus étonnantes d'une Formule 1. En seulement 3 secondes
et moins de 80 mètres, une Formule 1 passe de 200 km/h à l'arrêt, les forces impliquées dans
cette décélération sont élevées, environ ‘’4 g’’ pour un gros freinage. A titre de comparaison
une Porsche 911 type 996, réputée pour son freinage très performant, mets 4,2 secondes et 93
mètres pour passer de 160 km/h à l’arrêt.
Un TGV lancé à 300 km/h s'arrête sur 3 300 mètres en freinage d'urgence, provoquant une
élévation de température des disques de frein de l'ordre de 800°C (figure 83). Sur les
véhicules de Formule 1, les freins à disques en composite carbone-carbone sont efficaces de
700°C à 2 500°C (il est nécessaire de les porter à 700°C minimum avant de pouvoir freiner
sérieusement). De tels freins ne peuvent pas être utilisés sur des véhicules courants, la
température n’étant pas suffisamment élevée. On utilise des disques en fonte ou en acier.
Energie
Masse du Diamètre de
Masse dissipée par
Avion frein roue
(103 kg) frein
(kg) (m)
(MJ)
A300-600 172,6 77,12 76 1
G
F
r
Δ
y
d 2θ
IΔ =Fr
dt 2
G
F
r
Δ
y
R S
x
S
m d2x
= −F − T projection de la somme sur l’axe x
4 dt 2
mg
0=− +N projection de la somme sur l’axe y
4
d 2θ
IΔ = F r −T R projection du moment en Δ sur l’axe z
dt 2
La force exercée par le sol doit être inclinée au maximum de l’angle d’adhérence (limite du
glissement). Dans ce cas, il existe une relation entre la décélération angulaire et la
décélération linéaire :
d 2θ d2x
R = −
dt 2 dt 2
En résolvant le système, on obtient :
R (R + r )
m
d2x 4
= − T
dt 2 m
r R − IΔ
4
m 2
IΔ + R
F =T 4
m
r R − IΔ
4
Si la force exercée par le frein est trop élevée, il y a glissement au contact pneu – sol, la roue
ne tourne plus. La valeur maximale de la force de freinage est obtenue lorsque la force
exercée par le sol est inclinée de l’angle d’adhérence, c’est à dire lorsque :
T = N f0
m
g f0
d 2x
= − 4 (r + R )
dt 2 max i IΔ
m
(r + R ) −
4 R
La force maximale de freinage est :
m
IΔ + R2
m 4
Fmax i = g f0
4 m
r R − IΔ
4
Sur route humide ( f 0 faible), on doit exercer un effort F plus faible que sur route sèche pour
ne pas bloquer les roues.
Le tableau IV donne quelques valeurs du coefficient d’adhérence de pneumatiques sur route.
d2x
=−g f
dt 2
R R mg
F= T= f
r r 4
Ces deux formules sont équivalentes, le moment d’inertie ne jouant aucun rôle dans le cas du
blocage des roues.
Le coefficient d’adhérence est plus élevé que le coefficient de frottement, donc le freinage est
plus efficace si on ne bloque pas les roues.
Sur bitume sec, la décélération en adhérence peut atteindre 0,8 à 0,9 g (« véhicule de
Monsieur tout le monde »).
- 81 m pour f0 = 0,8
- 162 m pour f0 = 0,4
- 650 m pour f0 = 0,1
Si la force F est trop élevée, les roues glissent par rapport au sol et se bloquent. Dans ce cas,
le véhicule est en translation et est soumis à 4 forces exercées par le sol (supposées égales), de
composantes liées par le coefficient de frottement :
mg
T=N f = f
4
Des dispositifs ont été mis au point pour éviter le blocage des roues. Le système ABS (anti
blocage system) utilise des capteurs pour mesurer en permanence la vitesse de la roue : si
celle ci devient nulle, c’est que la roue glisse sur le sol (sauf à l’arrêt bien sûr). Si une roue
tente de le faire, des soupapes hydrauliques limitent ou réduisent le freinage sur cette roue.
Ceci empêche le dérapage et permet de maintenir le contrôle de la direction.
- frein à tambour
Il se compose d’un tambour en fonte solidaire de la roue, de mâchoires solidaires du châssis et
d’un cylindre qui presse les mâchoires contre le tambour (figure 87).
cylindre
garniture
mâchoire
mâchoire
point d’appui
Les mâchoires sont en acier recouvert d’une garniture d’un matériau composite ayant un bon
coefficient de frottement (0,35 à 0,40) avec le matériau du tambour et s’usant plus vite.
L’usure peut être rattrapée par un mécanisme de réglage accessible de l’extérieur (non
automatique).
- frein à disque
Il se compose d’un disque solidaire de la roue et d’étriers équipés de plaquettes, solidaires du
châssis (figure 88). La force peut être exercée mécaniquement (comme sur les vélos, à l’aide
de câbles) ou par pression hydraulique (voitures, motos, camions, et certains VTT). Le même
principe est utilisé sur la plupart des vélos, le freinage ayant lieu directement sur la jante.
plaquettes
disque
Figure 89a - Frein à disque pour VTT Figure 89b – Frein à disque pour automobile
(doc. Free) (doc. 321 auto)
Coefficient
de
frottement
Température (°C)
L'intérêt du disque de frein en carbone tient à sa capacité de tenir des températures extrêmes
de 2 500 °C, ce qui permet d'absorber une très grande puissance de freinage. La chaleur est
telle que le disque devient incandescent.
Il est formé d’un cylindre ou tambour sur lequel une courroie vient frotter (figure 91). La
courroie est accrochée au point P et est tendue par un effort au point Q. Ce frein ne fonctionne
que dans un seul sens. Les calculs peuvent être faits comme pour la transmission poulie –
courroie.
P Q P Q
T t
Couple de freinage : M = (T − t ) r = t (e fθ − 1) r
- commande
La commande de la mise en pression des éléments du disque a été mécanique à ses débuts
(câbles, tringles, leviers, etc.). Elle est maintenant : hydraulique, pneumatique ou
électromécanique.
Par exemple, les freins électromagnétiques actionnés par mise sous tension freinent lorsque la
bobine est alimentée. L’induit est attiré par des forces électromagnétiques, ce qui applique le
disque entre deux plaques (plaque de l’induit et plaque d’appui) : il est freiné, arrêté et
maintenu en place.
- freins rhéostatiques
Le freinage rhéostatique est utilisé sur les véhicules à traction électrique. Il repose sur un
principe simple : lorsque le train roule et que les moteurs de traction ne sont pas alimentés, ils
fonctionnent en alternateurs ou en génératrices, suivant le type de moteurs employés, et par
conséquent ils produisent du courant. Ce courant produit est donc envoyé dans des rhéostats,
qui dissipent l'énergie et qui freinent le train. Ce principe est utilisé sur les TGV en freinage :
le freinage électrique (ou rhéostatique) permet des freinages en douceur et quasi-
imperceptibles par le voyageur.
Ces freins agissent par induction magnétique, donc sans contact et sans usure. Ils sont utilisés
comme ralentisseurs sur les camions (assistance au freinage par disques). Lors du freinage par
frottement, l’énergie dissipée est intense et ne peut être évacuée suffisamment par les disques
et plaquettes qui s’échauffent trop : le coefficient de frottement devient faible et les freins
n’agissent plus. Les ralentisseurs permettent d’éviter la surchauffe des disques et plaquettes.
D’une part, ils assurent un freinage efficace ; d’autre part, ils accroissent la durée de vie des
disques et plaquettes (5 à 10 fois). Le freinage assuré par les ralentisseurs est d’autant plus
fort que la vitesse est élevée.
Le principe des courants de Foucault est le suivant. On fait tourner un disque épais
d’aluminium ou de cuivre entre les pôles d’un électro-aimant. Si l’on fait tourner le disque
sans que l’électro-aimant soit alimenté, celui-ci tourne normalement. Si l’on alimente la
bobine, la vitesse de rotation diminue, il y a freinage. Le freinage s’explique par des courants
En général les courants de Foucault sont nuisibles. Ils provoquent une perte d’énergie qui se
traduit par un échauffement du métal. Pour réduire au maximum ces pertes on réduit les
courants de Foucault par la division du métal.
- ralentisseur hydraulique
Le système est monté sur l’arbre de sortie de boîte. Une roue à aubes est montée sur l’arbre à
l’aide de cannelures. La roue baigne dans une chambre remplie d’huile. On fait varier le
couple de freinage en faisant varier la pression de l’huile présente dans la chambre. Le
chauffeur règle sa vitesse et active le système. Un calculateur fait varier la pression d’huile en
fonction des différents paramètres (pente, poids, vitesse souhaité, etc.)
Un avantage non négligeable du système est que les pertes dues à l’échauffement sont
réduites par rapport à un frein de type courants de Foucault.
Ce système est d’une efficacité prouvée et supérieure aux normes imposées. Par exemple, il
est capable de maintenir à 30 km/h un camion de 40 tonnes sur une pente de 7% pendant 6
km.
Figure 92 – Apports d’un ralentisseur sur un véhicule poids lourd (doc. TELMA)
8.1 Définitions
Les mécanismes à cames sont des mécanismes de transformation de mouvement. On les
utilise dans l’horlogerie, les machines à coudre, les moteurs à explosion, les machines outils,
etc.
Un mécanisme à came est formé d’une pièce de forme complexe (came) qui appuie sur une
pièce (suiveur ou poussoir) pour la déplacer. On rencontre plusieurs techniques: la
transformation d’une rotation continue en une translation alternative (figure 93) ; la
transformation d’une rotation continue en une rotation alternative (figure 94) ; la
transformation d’une translation en une translation (figure 95) ; la transformation d’une
rotation continue en une rotation discontinue (figure 96).
La surface d’appui du galet sur la came peut être ponctuelle, plane, sphérique, ou munie d’un
galet cylindrique. Le mouvement du suiveur dépend du profil de la came et de sa forme
d’appui. Le contact doit être maintenu entre la came et le suiveur : on utilise des ressorts pour
plaquer le suiveur contre la came ou des dispositifs à portée dans les deux sens (par exemple
un galet dans une rainure).
C’est la loi reliant les deux mouvements : y ( x) . Elle définit la relation entre les mouvements
de la came et du suiveur. La loi de mouvement du suiveur est : y ( t )
On utilise un certain nombre de grandeurs pour étudier le mouvement du suiveur :
- loi d’espace y = y ( x ( t ))
dy dy dx
- loi de vitesse =
dt dx dt
2
d 2 y d 2 y ⎛ dx ⎞ dy d 2 x
- loi d’accélération = ⎜ ⎟ +
dt 2 dx 2 ⎝ dt ⎠ dx dt 2
3
d 3 y d 3 y ⎛ dx ⎞ d 2 y dx d 2 x dy d 3x
- loi de saut (jerk) = ⎜ ⎟ + 3 +
dt 3 dx 3 ⎝ dt ⎠ dx 2 dt dt 2 dt dt 3
Alors : y = y (ω t)
Une discontinuité de la loi d’espace est appelée un saut. Une discontinuité de la vitesse est
appelée un choc. Une discontinuité de l’accélération est appelée une saccade. Les sauts, chocs
et saccades sont indésirables dans les mécanismes. La fonction saut permet de connaître la
régularité de l’accélération. On détermine la loi de mouvement pour :
Mouvement du suiveur
Dans la quasi totalité des cas, la came est le moteur, le suiveur est le récepteur. Le mouvement
du suiveur est imposé, on en déduit celui de la came : le mouvement du suiveur est le point de
départ de l’étude. Considérons par exemple un suiveur en déplacement de translation
effectuant le mouvement souhaité de la figure 97. Le cycle est composé d’un repos (OA),
d’une montée (AB), d’un repos (BC), d’une descente (CD).
Repos 1
y
Montée B (t=2) C (t=4) Descente
16
Repos 2
Les mouvements de montée et de descente peuvent être des droites, mais il est préférable
d’utiliser d’autres lois mathématiques pour permettre un fonctionnement sans choc et sans
saccade. Supposons par exemple qu’on cherche une loi polynomiale permettant le passage du
repos 1 au repos 2, sans saut, choc ou saccade. Nous devons vérifier qu’aux points A et B :
Ces conditions aux limites permettent de déterminer 6 coefficients, nous pouvons donc
prendre un polynôme de degré 5 :
y( t ) = a0 + a1 t + a 2 t 2 + a 3 t 3 + a 4 t 4 + a 5 t 5
15
La résolution du système fournit : a0 = 0 a1 = 0 a2 = 0 a3 = 5 a4 = − a5 = 3
2
15 4
Le polynôme cherché est : y = 5t 3 − t + 3t 5
2
On peut ensuite faire de même pour la descente, et on connaît la loi de mouvement du suiveur
en fonction du temps.
Les lois de mouvement peuvent être plus complexes. Par exemple, pour les soupapes des
moteurs à explosion, on peut utiliser des mouvements composés d’une sinusoïde, d’une
cycloïde et d’un polynôme.
- Saut constant : y = 3 t 2 − 2 t 3 : saccade infinie : ne convient que pour des vitesses faibles
- Loi polynomiale : on peut adapter presque tous les polynômes aux conditions du cahier
des charges, sans saut ni saccade : l’accélération diminue en général avec l’augmentation
du degré du polynôme ; bonne loi pour des vitesses élevées
- Loi harmonique : y =
1
(1 − cos π t ) : saccade infinie au début et à la fin du mouvement :
2
vitesses moyennes
1
- Loi cycloïde : y = t − sin 2π t : mouvement sans saut ni saccade : convient pour de
2π
très grandes vitesses
Le profil de la came doit être déterminé pour fournir la loi de mouvement souhaitée pour le
suiveur. Il dépend de la géométrie du contact avec le suiveur. On peut rechercher le profil de
la came par une étude graphique ou une étude analytique.
u=L+s (s(t) loi du mouvement) ; L cote du point de la came le plus proche du point O.
Si R est le rayon de la came pour l’angle α : R = u = L + s. Le profil de la came est facile à
déterminer.
x
α
O
u
y
v
- Cas d’une une came poussant un suiveur à surface plane (figure 99)
u
M
y
v
Figure 101 – Came en position angulaire α .
- Cas d’une came excentrique et d’un suiveur à surface plane (figure 102)
u
M
R
A
H OQ = e
O Q
ω
Figure 102 – Cas d’une came excentrique et d’un suiveur à surface plane
La came est un cylindre dont l’axe de rotation est décalé par rapport à l’axe du cylindre, d’une
distance e. A l’origine (a = 0), le point A est en contact avec le plan du suiveur. Le
déplacement du suiveur sur l’axe u pour l’angle α est :
s = HM − OA = (R − e cosα ) − (R − e ) = e (1 − cosα )
ds d 2s d 3s
Vitesse: = e sinα Accélération : 2 = e cosα Saut : 3 = −e sinα
dt dt dt
u
M
x v
Reprenons le cas d’une came et d’un suiveur à surface plane (figure 104). Le suiveur sert à
soulever une masse M. On néglige les frottements dans le guidage du suiveur. Un ressort
appuie le suiveur contre la came. La loi de mouvement du suiveur est :
u = 10t 3 − 15t 4 + 6 t 5 pour la montée et u = 10 (1 − t ) − 15 (1 − t ) + 6 (1 − t ) pour la
3 4 5
descente. Ces profils ont été déterminés pour qu’il n’y ait ni saut ni saccade aux points
extrêmes.
A1 / 2
{N , A }= {(M + m) Γ }
12
Ceci doit toujours être valable, y compris pour la valeur maximale de l’accélération. Elle est
obtenue pour :
3± 3 3+ 3
t= Elle est négative en : t =
6 6
⎛ d 2 u ⎞⎛ 3+ 3⎞
Il faut donc que le ressort exerce une force supérieure à : R > −(M + m ) ⎜⎜ 2 ⎟⎟⎜⎜ t = ⎟
⎝ dt ⎠⎝ 6 ⎟⎠
A la descente, le problème est le même, mais la loi d’accélération est quelque peu différente :
− R + A12 cos ϕ = (M + m )
d 2u
dt 2
[
= (M + m ) 60 (1 − t ) − 180 (1 − t ) + 120 (1 − t )
2 3 4
]
8.3 Dimensionnement et Fabrication
Les surfaces ne doivent pas présenter de défauts géométriques ou microgéométriques pouvant
altérer le fonctionnement. Elles doivent présenter une résistance suffisante pour ne pas être
détériorées par la pression de contact et le frottement de glissement ou roulement. Dans le cas
d’un suiveur à galet, le rayon de celui ci doit toujours être plus petit que le rayon de courbure
de la came.
Les mécanismes à cames peuvent subir plusieurs types de détérioration des surfaces :
Le contact est un contact hertzien : la pression ne doit pas dépasser une pression hertzienne
admissible p0adm connue par expérience. Celle ci dépend des matériaux et des conditions de
lubrification.
Les cames sont fabriquées par fraisage, rectification ou même par électroérosion à fil.
L’usinage a été rendu plus facile par les machines à commande numérique.
Nota : nous n’avons pas vraiment traité ici l’aspect dynamique du contact des cames et des
suiveurs, qui nécessitent des notions de dynamique non encore acquises, ni l’aspect du choix
Des informations intéressantes peuvent être obtenues en consultant les sites suivants :
Accouplements et embrayages :
www.vulkan.fr
www.accel.fr
www.hoceurope.com
www.mayr.ch
www.metalbalkupplungen.de
www.servotronic.fr
www.dynamonde.com
www.tschan.de
www.telcomec.it
www.gkuplc.com
www.europe.gates.com
Variateurs :
motobec.multimania.com
perso.wanadoo.fr/lexique.auto/dbvaextroid.html
zone103.free.fr/mob/vario.htm
www.ventico.tm.fr
Freins :
www.321auto.com
www.rocknbike.com
www.tandems.free.fr
www.hayesdiscbrake.com
www.ferodo.co.uk
pollution.nord.free.fr
www.sncf.com
www.a-carb.com
www.messier-bugatti.com
www.telma.com
On constate que le couple maximal et la puissance maximale ne sont pas obtenus pour le
même régime (vitesse de rotation).
La figure présente les performances de trois moteurs installés sur un même véhicule :
Réserve de couple
Elle est obtenue par comparaison du couple maximal et du couple nominal (couple à
puissance maximale). Sur les graphiques de la figure, on obtient une réserve de couple de
1,11, soit 11%.
Adaptation
Tout conducteur a constaté que le moteur à combustion interne ne peut pas fonctionner à
faible vitesse : en dessous de 1500 tr/min, il fournit un couple très faible, donc inadapté à
entraîner le véhicule, soit au départ, soit en montée. Si on aborde une côte avec une vitesse
supérieure à celle pour laquelle le couple est maximal, deux cas peuvent se présenter :
- le couple demandé pour grimper la côte est inférieur ou égal au couple maximal, et le
moteur peut continuer à entraîner le véhicule
- le couple demandé est supérieur, le moteur ne peut le fournir, il s’arrêtera si on ne change
pas de rapport de vitesses
Si on aborde cette montée avec une vitesse inférieure à la vitesse pour laquelle le couple est
maximal, le problème est plus crucial.
Il est donc nécessaire d’adapter le couple fourni aux roues motrices, par une augmentation de
ce couple à l’aide de la boite de vitesses. Pour démarrer, il faut un couple élevé (obtenu en
« première » vitesse. Il est possible de démarrer en deuxième sur terrain plat, mais pas en
montée. En général, on ne peut pas démarrer en troisième, sauf en faisant patiner exagérément
Une boîte à vitesses doit comporter une plage de rapports (dite "ouverture") assez large pour
assurer à la fois un pouvoir en côte suffisant et un régime moteur pas trop élevé en vitesse de
croisière.