Attaques Du Bois Par Insectes
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Attaques Du Bois Par Insectes
LE CAPRICORNE
Hylotrupes bajulus
Dans nos régions, le capricorne est responsable des dégâts les plus
spectaculaires commis par des insectes dans les charpentes et les
planchers en bois des maisons.
Les larves qui en sont les artisans produisent pendant plusieurs
années un véritable travail de sape qui reste quasiment invisible de
l’extérieur. Quand l’attaque est enfin découverte, les éléments
infestés ont subi des dégâts généralement sévères capables de
compromettre la stabilité de la charpente. Ceci est particulièrement
vrai lorsque plusieurs générations d’insectes se sont succédées.
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exclusivement dans les bois verts. C’est le cas du Sirex, dont les
larves sont occasionnellement susceptibles de résister aux opérations
de séchage, permettant à l’adulte d’émerger du bois lorsque celui-ci
est déjà mis en oeuvre. L’insecte parfait, qui ressemble à une très
grosse guêpe, laisse à la surface du bois un trou d’envol parfaitement
circulaire de 6 à 8 mm de diamètre. Les dégâts sont insignifiants et le
risque de propagation dans la maison est inexistant.
Comment se prémunir ?
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conditions qui règnent dans nos maisons. Aucune mesure
architecturale ne peut donc valablement protéger le bois ; seul un
traitement insecticide préventif approprié permettra de préserver
efficacement le bois d’oeuvre.
Le traitement préventif est appliqué sur toute la surface du bois après
façonnage. Il peut n’être que superficiel : une application par
trempage, par pulvérisation ou par badigeon protégera efficacement
le bois contre ce genre de contamination.
Attention : si le bois correctement traité ne présente aucun risque
pour la santé des personnes, les produits appropriés sont
généralement toxiques et doivent être manipulés avec toutes les
précautions requises (port de gants et de lunettes et bonne
ventilation des lieux).
LE LYCTUS
Le Lyctus est un petit coléoptère de forme allongée et de couleur
brune dont la larve cause des dégâts importants aux meubles ainsi
qu’aux menuiseries (plinthes, lambris, parquets …) réalisés dans
certains bois feuillus - indigènes comme tropicaux - tels que l’aubier
du chêne, du châtaignier, du frêne, du noyer, de l’orme, du robinier,
de l’érable, du merisier, mais aussi du ramin, du framiré, du limba,
de l’obéché, etc. Les espèces résineuses sont épargnées.
Soulignons que les panneaux contre-plaqués ainsi que les paneaux-
blocs, qui sont souvent réalisés dans des espèces attaquables par le
Lyctus, constituent des cibles convoitées par cet insecte.
Si la boiserie n’est pas trop affaiblie par les travaux de sape des
larves, il est possible d’en badigeonner toutes les faces au moyen
d’une solution insecticide appropriée. Cette solution suppose que la
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surface du bois soit accessible au produit et donc qu’elle ne soit pas
recouverte par une cire, un vernis ou une peinture.
L’injection de produit dans les trous d’envol est généralement de peu
d’effet puisque cela revient en fait à traiter des galeries vides de leur
occupant.
Si la valeur de l’objet le justifie, il est encore possible de lui faire subir
un traitement de gazage qui aura une action désinfectante
immédiate, malheureusement sans rémanence.
Comment se prémunir ?
Les bois susceptibles d’être attaqués par le Lyctus doivent être traités
préventivement au moyen d’un insecticide approprié. A cet effet, on
peut utiliser un produit homologué en catégorie A1. Cette opération
ne peut être appliquée que sur un bois mis à nu, avant donc
l’application de toute finition.
Remarquons qu’un insecticide est normalement ajouté à la colle lors
de la fabrication des panneaux contre-plaqués réalisés avec des
essences attaquables.
LA PETITE VRILLETTE
Anobium punctatum
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distingue parfaitement du trou d’envol du capricorne, de forme ovale
et nettement plus imposant (se reporter également à la partie
traitant du capricorne).
L’insecte parfait émerge du bois entre les mois de mai et de
septembre. Il s’agit d’un petit coléoptère râblé, de couleur brune, de
5 à 7 mm de long dont la durée de vie ne dépasse guère 4 semaines.
La phase aérienne sert à l’essaimage et à la reproduction de l’espèce.
Une fois fécondée, la femelle dépose quelques dizaines d’oeufs dans
les fentes de la surface du bois ou encore dans une ancienne galerie.
Après quelques semaines, les oeufs éclosent et libèrent chacun une
larve qui commence à se nourrir en rongeant progressivement le
bois, forant ainsi un réseau de galeries. La durée de la phase larvaire
est fortement dépendante des conditions ambiantes et s’étend sur
une période allant de 2 à 4 ans.
Les dégâts sont généralement moins importants que ceux causés par
le capricorne. Toutefois, en raison de la succession de multiples
générations dans la même pièce de bois, l’effet cumulé peut être fatal
à l’élément qui aura finalement perdu toute résistance mécanique. Il
est donc utile de (faire) procéder à un traitement local des éléments
vermoulus, si l’on craint que l’attaque ne soit toujours active. Le
traitement consiste à appliquer une solution insecticide appropriée,
au moyen d’une brosse ou par pulvérisation sous basse pression.
Toutes précautions doivent être prises à cette occasion pour protéger
la santé de la personne chargée d’appliquer le traitement : le port de
lunettes et de gants, la présence d’une bonne ventilation ainsi que
l’abstinence de fumer, de manger et de boire sont des mesures
indispensables sur le chantier.
Comment se prémunir ?
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