Cours de Comptabilite Analytique
Cours de Comptabilite Analytique
Cours de Comptabilite Analytique
ANALYTIQUE
L3 SEG USAG
DR OUATTARA
Chapitre 1: OBJET DE LA
COMPTABILITE ANATYTIQUE
Section 1 : Définition et objectifs de la comptabilité analytique
I. Définition
La comptabilité analytique est définie comme un système d’analyse et de
traitement autonome des données permettant de calculer des coûts, des
marges et des résultats analytiques de nature à fournir des informations
utiles à la gestion de l’entité.
1- Les marges
Une marge est la différence entre le prix de vente et un coût.
Marge = Prix de vente – un coût
On peut calculer plusieurs types de marges selon le coût retenu, comme
par ex. : marge brute, marge/coût d’achat, Marge/CP, marge/CD,
marge/CV, marge/CS…
2- Le résultat analytique
Le résultat analytique est la différence entre le prix de vente et le coût de
revient.
Résultat analytique = Prix de vente – Coût de revient
Le résultat global de l’entreprise est constitué par la somme algébrique
des résultats analytiques par produit. C’est le résultat net que l’on doit
rapprocher de celui obtenu en CG.
Une charge est dite variable lorsque son montant est proportionnel à
l’activité de l’entreprise. Elle est liée au fonctionnement de l’entreprise.
Exemples : les matières premières et fournitures consommables, l’énergie,
une part des charges de personnel (personnel intérimaire, heures
supplémentaires, les commissions des représentants, les frais de transport,
les frais financiers liés au financement de l’exploitation.
2. Comportement des charges variables
Cette méthode n’incorpore dans le coût des produits que les charges
variables (qu’elles soient directes ou indirectes) et considère les charges
fixes comme des frais de période qui ne doivent pas être inclus dans le
coût de revient.
Les charges fixes ne sont donc pas réparties entre les différents produits et
activités élémentaires mais supportées par toute la période. Cette méthode
ne cherche pas à calculer un coût complet, mais à dégager, par produit, la
marge de contribution appelée la marge sur coût variable.
I. Le compte de résultat différentiel
Dans un 2nd temps, il fait apparaître globalement les charges fixes pour
déterminer le résultat analytique.
Résultat analytique = Marge sur coût variable – Charges fixes
1. La marge sur coût variable
I. Définition
Le seuil de rentabilité (ou CA critique) est le CA qui permet à l’entreprise
de couvrir l’ensemble de ses charges (CV et CF) et donc de réaliser, ni un
bénéfice, ni une perte. C’est le CA pour lequel le résultat est nul. En-deçà
elle connaît des pertes, au-delà des bénéfices.
II. Calcul du seuil de rentabilité
Plus le SR est atteint tôt dans l’année, plus l’entreprise est à l’abri d’un
retournement de situation qui ferait chuter ses ventes. Elle est donc plus
tôt en sécurité. La date du PM est donc un premier indice de sécurité.
V. Marge et indice de sécurité (MS/IS)
Aussi, la sécurité de l’entreprise peut-elle s’exprimer par la marge de
sécurité. La MS est l’excédent du CA de l’entreprise sur son SR. Elle
représente la baisse du CA qui peut être supportée sans subir de pertes.
L’idéal serait donc d’opter pour une méthode qui va permettre d’éliminer
l’influence du comportement des charges fixes : c’est la méthode de l’imputation
rationnelle des charges fixes.
Section 1. Présentation de la méthode
La méthode cherche, en cas de variation du niveau d’activité de
l’entreprise, à éliminer l’influence des charges fixes sur le coût de
revient.
L’objectif est de stabiliser les coûts de telles sortes qu’ils puissent être
comparables d’une période à une autre et être des indicateurs de gestion.
Elle consiste à inclure dans les coûts, non pas les charges fixes réelles,
mais des charges fixes calculées à un niveau d’activité préalablement
défini comme normal.
On définit ainsi une activité normale correspondant aux capacités de
l’entreprise (son potentiel global) ou à l’utilisation optimale des moyens,
en tenant compte des différentes contraintes qui pèsent sur l’activité
(contraintes commerciales, techniques, etc.).
Nous constatons que les coûts de revient unitaires (CUO) décroissent
avec l’activité alors même que nous nous situons sur un même palier de
frais fixes, donc dans une structure donnée (charges fixes constantes).
- Les charges fixes seront imputées dans les coûts pour un montant qui
dépend de l’activité réelle, c’est-à-dire en fonction du coefficient
d’imputation rationnelle ou coefficient d’activité.
Ce coefficient, appliqué aux charges fixes réelles, détermine le montant à
imputer aux coûts.
II. Ecart (ou différence) d’imputation rationnelle
C’est la différence entre les charges fixes réelles et les charges fixes
imputées. Elles représentent la part des CF sous-imputées ou sur-imputées
dans les coûts par rapport au montant réel de ces charges.
B. Rôle
Les prévisions ainsi faites permettent à l’entreprise :
- des évaluations rapides puisque calculée d’avance (par ex. :
établissement des devis aux clients);
- de fixer des objectifs.
La comparaison entre les prévisions permettant de déclencher des actions
correctives. Cette comparaison se traduit en écarts dont l’analyse a pour
objectif de déterminer la cause, de cerner les responsabilités et de servir
de base à de nouvelles décisions.
C. Modes d’établissement
Les coûts préétablis peuvent être déterminés de diverses manières. En
fonction de la modalité de calcul, leur appellation change :
❑Coûts prévisionnels, coût calculé par référence au passé sur une ou plusieurs
périodes.
Ce niveau d’activité est exprimé en HMO ou en HMA. Lorsque les frais réels
sont connus, il est possible de déterminer l’écart entre réalisation et
prévision. L’analyse de l’écart global est moins simple que dans le cas des
charges directes pour les raisons suivantes :
Les frais indirects sont composés de frais fixes et de frais variables. Deux
grandeurs interviennent pour calculer les écarts: l’activité et la
production.
L’activité standard d’un centre est définie par l’ensemble des ordres de
fabrication qu’il peut effectuer dans le cadre d’une démarche
prévisionnelle.
Le budget flexible est défini comme une prévision du coût total d’un
centre d’analyse (en distinguant les CF et les CV) pour différentes
hypothèses d’activité. C’est donc le budget des frais d’un centre d’analyse
pour différents niveaux d’activité.
Le budget exprime le CUO selon le niveau d’activité.
Le budget flexible permet donc de chiffrer le CUO du centre d’analyse
pour l’activité réelle.