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LES MEMBRES DE GROUPE :

 Elouad Yasmine
 0777628863
 21009026
 Yelouad049@gmail.com

 Rahmani Fatima-Zohra
 0620018097
 H135196672
 Rahmani-fatimazohra18@gmail.com

 Ibnyahya Jawhara
 0674744159
 21009075
 Jawharabenyahya366@gmail.com

 Elbaghdadi Zineb
 0655336274
 K139218594
 elbaghdadizeyneb@gmail.com

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AVANT-PROPOS :

En période de crise, la gestion des besoins de financement revêt une importance cruciale
pour la stabilité et la pérennité des entreprises. Dans le contexte économique mondial
actuel, marqué par des défis inédits tels que la pandémie de COVID-19, il est impératif de
comprendre comment les entreprises réagissent aux perturbations financières et comment
elles mettent en place des stratégies pour assurer leur survie.
Ce rapport a été élaboré dans le but d'explorer en profondeur la gestion des besoins de
financement en période de crise, avec un focus particulier dans la dernière partie sur une
entreprise marocaine. Notre objectif est de fournir un aperçu complet des défis auxquels les
entreprises du Maroc peuvent être confrontées lors de crises financières et des pratiques qui
contribuent à leur résilience.
La réalisation de ce rapport a été le fruit d'une collaboration entre les membres de groupe.
Nous avons étudié des théories financières, analysé des données, et examiné les implications
pratiques de la gestion des besoins de financement dans un contexte de crise.
Nous espérons que ce rapport servira de ressource informative pour tous ceux qui
s'intéressent à la gestion financière en temps de crise. Nous sommes convaincus que la
compréhension des stratégies de gestion des besoins de financement aidera à renforcer la
résilience des entreprises et à favoriser une prise de décision éclairée.
Nous vous invitons à explorer les pages suivantes pour découvrir les résultats de notre
recherche et les enseignements tirés de notre étude de cas sur une entreprise marocaine.
Nous espérons que ce rapport constituera une contribution utile à la compréhension des
enjeux financiers en temps de crise.

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SOMMAIRE :
 Introduction :
a) Présentation des termes clés :
b) Compréhension des besoins de financement
c) Définition de la crise
d) Importance de la gestion des besoins de financement
I. Théories de la crise financière :
Partie 1 : Théories se rapportant à la crise financière
a) L’approche monétariste
b) Théorie des anticipations rationnelles
c) Théorie du rationnement du crédit
Partie 2 : La gestion des besoins de financement en période de crise
a) Les besoins de financement des entreprises en cas de crise
b) Les diverses stratégies de gestion des besoins de financement pour garantir la
stabilité des entreprises
c) L’importance de la planification financière et de la gestion de liquidités en
période de crises
II. Cas au Maroc:
Partie 1 : Les ressources de financement disponibles au Maroc en période de crise
a) Les sources de financement accessibles au Maroc lors d’une crise
b) Les défis spécifiques auxquels les entreprises marocaines font face en matière
de financement en temps de crise
Partie 2 : Exemple de crise financière – COVID-19 :
a) Présentation d’un cas ayant subi une crise financière provoquée par la
pandémie de COVID-19 (contexte ; dégâts ; impacts)
b) Mesures prises par les autorités publiques marocaines pour gérer les besoins
de financement engendrés par la crise
c) Initiatives entreprises par les entreprises marocaines pour faire face à la crise
et gérer leurs besoins de financement
III. Recommandations :
Proposition de recommandations pour les entreprises et les autorités marocaines en
vue d’améliorer la gestion des besoins de financement lors de crises financières
 Conclusion :
Synthèse des principaux enseignements du rapport concernant la gestion des besoins
de financement en période de crise, avec un accent sur le cas marocain.
 Bibliographie :

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INTRODUCTION :

La gestion des besoins de financement représente l'un des piliers essentiels dans le parcours
de toute entreprise souhaitant avoir un historique des plus remarquables. L'accès à des
ressources financières adéquates est après tout impératif, peu importe qu'il s'agisse de
donner vie à une start-up révolutionnaire, d'élargir une gamme de produits existante ou de
tout simplement de maintenir les opérations quotidiennes et routinières. Cependant, ce
processus de recherche de financement est fréquemment jalonné d'obstacles et de
décisions importantes qui demandent une réflexion stratégique des plus poussées ainsi
qu’une planification très minutieuse. Pour pouvoir y arriver, il est primordial de maîtriser les
différentes facettes de la gestion des besoins de financement, allant de l'analyse méticuleuse
des sources potentielles de financement à la mise en place d'une structure financière
robuste pouvant lutter contre les impacts destructeur d’une crise soudaine.

La gestion des besoins de financement d’une entreprise en cas de crise est une approche
stratégique qui ne se contente pas de garantir la stabilité financière d'une entreprise ; elle se
tient également responsable d’assurer sa croissance continue et sa pérennité, et ce à long
terme. Ainsi, pour toute entreprise ambitieuse, souhaitant opérer sur un marché des plus
concurrentiels tout en gardant sa pérennité, adopter la bonne stratégie de gestion des
besoins de financement est crucial. Dans cette perspective, il est important de connaitre des
diverses théories s’axant autour du sujet afin de pouvoir réaliser une confrontation de la
théorie avec la pratique et ce afin de pouvoir pointer du doigt les véritables besoins de
financement d’une entreprises en temps de crise ainsi que les actions et stratégies
déployées pour lutter contre cette dite crise.

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Définitions :
Une crise: Elle se définit comme un événement ou une série d'événements perturbateurs
qui bouleversent le fonctionnement ordinaire d'un système, d'une organisation ou d'une
société. Elle se caractérise par son imprévisibilité et sa survenue souvent soudaine,
nécessitant des réponses rapides et innovantes. Ces perturbations peuvent être déclenchées
par des facteurs divers, tels que des catastrophes naturelles, des crises économiques, des
conflits politiques ou des crises de santé. Les crises ont des conséquences étendues,
touchant des secteurs variés de la société ainsi que de l'économie. Elles exigent une gestion
diligente et informée pour atténuer les effets négatifs et préparer la voie à la reprise. Les
solutions pour contrer une crise sont diverses et doivent être adaptées à la nature spécifique
de la situation.

Au-delà des impacts matériels, les crises peuvent avoir des répercussions et dégâts
psychologiques et sociales profonds qui influent sur la cohésion sociale et les dynamiques
d’une ou de plusieurs communautés. En outre, et ce en dépit des défis qu'elles posent, les
crises peuvent également offrir des opportunités de transformation et d'amélioration, et ce
en mettant en lumière les vulnérabilités existantes et en encourageant des changements
positifs. Enfin, et vu que chaque crise est unique et demande une compréhension ainsi
qu’une solution adaptées à elle et à son environnement, apprentissage tiré de la gestion des
crises passées est une ressource précieuse pour se préparer à d'éventuelles crises futures.

L’on trouve différents types de crises parmi lesquels :


-Crise Economique: Une crise économique est une période de perturbation sévère dans
l'économie d'un pays ou d'une région, caractérisée par une contraction significative de la
production, de l'emploi et de la demande. Elle s'accompagne généralement de chutes
drastiques du produit intérieur brut (PIB), de l'investissement et des marchés financiers. Les
crises économiques peuvent être déclenchées par divers facteurs, tels que des bulles
financières, des chocs externes, des déséquilibres budgétaires, ou des crises bancaires. Elles
ont un impact profond sur la qualité de vie des citoyens, provoquant des pertes d'emplois,
des faillites d'entreprises et une détérioration des conditions de vie. La gestion de ces crises
implique souvent des politiques gouvernementales visant à stimuler la croissance
économique et à restaurer la stabilité financière.

-Crise de l'Entreprise: La crise de l'entreprise désigne une période de perturbation majeure


au sein d'une organisation, souvent provoquée par des problèmes financiers, de gestion ou

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des événements imprévisibles. Cela se traduit par une baisse de rentabilité, des pertes
financières, des conflits internes ou même des licenciements massifs. Pour y faire face, il est
crucial d'adopter des mesures rapides et décisives, comme la restructuration financière ou la
révision des opérations. Une gestion appropriée de la crise est essentielle pour permettre à
l'entreprise de surmonter les défis immédiats et de renforcer sa résilience à long terme.

-Crise Financière: un événement grave qui se produit lorsque le système financier d'un pays
ou d'une région rencontre des difficultés majeures. Cela se manifeste par une série de
problèmes tels que la chute des marchés boursiers, des problèmes bancaires, des pertes
économiques importantes, et une méfiance généralisée envers les institutions financières.

Ces crises sont souvent déclenchées par des facteurs tels que des bulles spéculatives, des
dettes excessives ou des chocs économiques inattendus. Elles ont des répercussions
considérables sur l'économie, entraînant des pertes d'emplois, des faillites d'entreprises, et
peuvent nécessiter l'intervention des gouvernements et des institutions financières pour
stabiliser la situation.

Le besoin de financement Pour une entreprise, un besoin de financement se produit lorsque


les ressources financières actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour couvrir les
dépenses ou réaliser les projets prévus. Cela peut inclure des besoins de financement à court
terme pour gérer la trésorerie, payer les fournisseurs ou couvrir les coûts d'exploitation,
ainsi que des besoins à long terme pour financer des investissements tels que l'achat
d'équipement, l'expansion des installations ou le développement de nouveaux produits.
Pour combler ces besoins, l'entreprise peut recourir à diverses sources de financement,
telles que des prêts bancaires, l'émission d'obligations, l'investissement en capital, ou encore
le financement participatif. Le choix de la source de financement dépendra des besoins
spécifiques de l'entreprise, de sa situation financière actuelle et de sa stratégie à long terme.
Un besoin de financement implique en général le recours à l’emprunt, l'émission d'actions,
ou à d'autres méthodes de collecte de fonds. En Gestion de Trésorerie, le besoin de
financement peut également se référer au montant de liquidités nécessaire pour faire face
aux opérations courantes d'une entreprise.

Gérer un besoin de financement : implique l’allocation efficace des ressources financières


pour soutenir les projets et/ou les activités. Gérer un besoin de financement consiste à
prendre des mesures stratégiques pour identifier, évaluer et satisfaire les exigences
financières d'une entité, qu'il s'agisse d'une entreprise, d'une organisation ou d'un individu.

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Cela implique une analyse approfondie des besoins financiers spécifiques, ainsi que la
recherche et l'évaluation des différentes sources de financement disponibles. La gestion de
ces besoins inclut également la prise de décisions quant au type de financement à utiliser, la
structure du financement (par exemple : dette ou capital), et les modalités de
remboursement ou de rendement pour les investisseurs ou les créanciers. En outre, la
gestion des besoins de financement requiert souvent une surveillance et une planification
financière continue pour s'assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et
que les obligations financières sont remplies de la manière la plus adéquate possible.
L'objectif principal de la gestion d’un besoin de financement n’est autre que l'optimisation
de l'allocation des ressources ainsi que la maintenance de l’équilibre entre revenus et
dépenses de l’entreprise.

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I. Théories de la crise financière :
Partie 1 : Théories se rapportant à la crise financière :
Les théories sont essentielles pour comprendre et anticiper les crises financières. Elles
permettent de, rétrospectivement, analyser les crises passées, identifiant ainsi les signaux
d'alerte et les facteurs de risque. De plus, elles offrent des modèles conceptuels pour évaluer
les dynamiques du marché et anticiper les évolutions potentielles.

Ces théories mettent en lumière les zones de vulnérabilité dans l'économie, permettant de
prendre, ainsi, des mesures nécessaires de prévention. Et donc comprendre les approches
théoriques des marchés financiers et des crises pouvant les affecter, les décideurs sont en
mesure de prendre des mesures plus éclairées et justes en période de crise. De plus, elles
offrent des suggestions sur les politiques à mettre en œuvre pour stabiliser l'économie en
période de crise. La compréhension des théories financières est cruciale pour évaluer et
gérer les risques associés aux activités financières. Enfin, elles permettent un apprentissage
continu et une adaptation aux nouvelles réalités économiques, favorisant ainsi une meilleure
prévision et réponse aux changements dans l'économie mondiale. L’on peut donc dire que
les théories financières sont des outils conceptuels et analytiques indispensables pour
interpréter les événements économiques, anticiper les crises et mettre en place des mesures
correctives et préventives appropriées et adaptées.

Les récents problèmes financiers, tels que la crise de l’année 2019, ont attiré une nouvelle
fois l'attention sur les causes, la nature et les conséquences des périodes d'instabilité
financière. La question de la réponse politique adéquate et des moyens de prévenir de telles
crises potentielles est une qui se pose inévitablement. Se demander si ces périodes
d'instabilité sont des événements singuliers ou s'ils présentent des caractéristiques
communes devient crucial voire même indispensable. Cette démarche est effectuée en
relation avec la théorie économique, dont le but est de mettre en évidence les mécanismes
et les déterminants de ces crises, tout en identifiant des perspectives pour anticiper et
atténuer de telles situations à l'avenir.

a) L’approche monétariste (une explication de la théorie quantitative de la monnaie) :


La théorie quantitative de la monnaie est un concept économique fondamental qui établit
une relation entre la quantité de monnaie en circulation dans une économie et le niveau

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général des prix. Selon cette théorie, formulée en grande partie par l'économiste Irving
Fisher au début du XXe siècle, il existe une relation directe entre la masse monétaire ainsi
que le niveau d'inflation.

L'équation fondamentale de la théorie quantitative de la monnaie, se présente sous la forme


suivante : M×V = P×Y. Elle représente une identité comptable, non une théorie en soi.
Néanmoins, les partisans de cette théorie stipulent que la vitesse de circulation de la
monnaie (V) reste constante et que le volume de production (Y), autrement dit le produit
intérieur brut, demeure indépendante de la quantité de monnaie en circulation. Dans ce
contexte, un accroissement de la masse monétaire se traduit mécaniquement et
automatiquement par une augmentation du niveau des prix dans un marché donné. En
d'autres termes, un accroissement de la quantité de monnaie engendre directement
l’augmentation du taux de l'inflation.

Explication de la crise selon l’approche monétariste :


Dans le contexte des crises financières, les monétaristes mettent en avant le contrôle de la
masse monétaire. Ils préconisent une politique monétaire restrictive qui vise à restreindre la
quantité d'argent en circulation en relevant les taux d'intérêt et en limitant l'accès au crédit.
Cette approche vise à prévenir l'inflation et à stabiliser l'économie. De plus, les monétaristes
soulignent l'importance cruciale de maintenir la confiance dans la stabilité des prix pour
rassurer les consommateurs et les investisseurs, favorisant ainsi la reprise économique.
Enfin, ils insistent sur la nécessité de mettre en place des réformes structurelles à long
terme, notamment des ajustements dans la régulation financière et les politiques fiscales,
pour s'attaquer aux causes sous-jacentes des crises financières.

Cette approche met en avant le rôle crucial de la quantité de monnaie en circulation. Selon
cette perspective, une crise survient lorsque la masse monétaire n'est pas en phase avec la
production réelle de biens et services dans l'économie. Un excès de monnaie par rapport à la
production peut entraîner une inflation, tandis qu'une pénurie de liquidités peut causer une
contraction économique. Afin de prévenir de telles crises, les monétaristes recommandent le
maintien de la stabilité monétaire en ajustant la politique monétaire de manière prudente.
Ils préconisent souvent une approche basée sur une règle de quantité de monnaie, où la
croissance de la masse monétaire est maintenue à un taux constant. Toutefois, il est
important de noter que d'autres écoles de pensée économique considèrent d'autres facteurs
tels que les politiques budgétaires et les chocs externes comme également cruciaux dans la
compréhension des crises économiques. Ainsi, bien que l'approche monétariste souligne

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l'importance de la stabilité monétaire, elle ne constitue qu'un aspect du panorama global de
l'analyse des crises.
Ils considèrent que les crises financières sont souvent associées à des paniques bancaires,
souvent coupables d'entraîner une contraction monétaire ainsi que d'aggraver les
conséquences et divers dégâts économiques. Ceci est démontré par les études menées par
des chercheurs comme Friedman et Schwartz, expliquant que la plupart des grandes crises
économiques aux États-Unis entre l’année 1867 et celle de 1960 étaient liées à des
dérégulations dans le système bancaire et/ou monétaire. Elles découlaient généralement
d'une perte de confiance dans la capacité des banques à convertir les dépôts en liquidités.
Enfin, il est important de signaler que si les crises peuvent aggraver les phases descendantes
de l'activité économique, elles ne sont pas ni condition unique ni suffisante pour générer une
contraction économique et financière sévère.

b) Théorie des anticipations rationnelles :


La théorie des anticipations rationnelles est un concept économique développé dans les
années 1970. Elle explique que les agents économiques prennent des décisions en utilisant
de manière optimale l'ensemble des informations disponibles, en intégrant les anticipations
sur l'avenir et en ajustant rapidement leurs anticipations en réponse à de nouvelles
informations. Cela a des implications importantes pour la manière dont les politiques
économiques sont formulées et mises en œuvre.

Le courant des anticipations rationnelles, dont les économistes Thomas Sargent et Robert
Lucas sont des figures importantes, avance que bien que l'incertitude ne peut jamais être
totalement éliminée et ce bien que les agents économiques puisent dans toute 'information
en leur disposition pour anticiper les événements futurs. Cela a pour conséquence la
convergence naturelle vers des attentes communes ou très similaires. Par exemple, si l'État
tente de convaincre les citoyens qu'il peut augmenter les dépenses publiques tout en
réduisant les impôts, les agents ne seront pas dupes, car l'expérience passée prouve au
contraire que de telles affirmations ont très souvent abouti à une augmentation des impôts.
Ainsi, ils anticiperont cette hausse et réduiront leurs dépenses, annulant par la suite les
effets attendus de la politique publique. En somme, le courant des anticipations rationnelles
suggère que la politique économique peut être entravée par les réactions anticipées des
agents, ce qui remet en question son efficacité. Cette théorie prône également le
mouvement traditionnel du laisser-faire, suggérant qu'il vaut parfois mieux ne pas intervenir,
car les résultats de ses interventions publiques sont souvent voués à l'échec.

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Aussi, dans cette théorie, les crises sont expliquées en utilisant des anticipations rationnelles.
Les manies sont vues comme des bulles spéculatives qui sont considérées comme
raisonnables parce que les investisseurs estiment qu'elles peuvent persister. Les ruées sont
des événements qui mettent fin à une stratégie de fixation de prix, et peuvent se produire si
les investisseurs pensent que les prix vont monter à l'avenir. Enfin, une panique est produite
lorsque les pertes dépassent les réserves d'une institution, entraînant des conséquences
néfastes.

La théorie des anticipations rationnelles est également en étroite relation avec la courbe de
Philips qui établit une relation inverse entre l'inflation et le chômage dans une économie.
Elle suggère qu'il existe un compromis, mais uniquement à court terme, entre ces deux
variables : lorsque le taux de chômage est faible, l'inflation tend à augmenter, et
inversement. Cette relation n’est considérée comme valable uniquement à court terme pour
comme simple raison le fait que les anticipations des agents économiques peuvent s'ajuster
à long terme.

La relation entre la théories des anticipations rationnelles et la courbe de Philips est


soutenue par le fait que cette théorie affecte la manière dont la courbe se manifeste dans
l'économie réelle, en suggérant que les anticipations des agents sont un élément essentiel à
prendre en compte lors de l'analyse des politiques macroéconomiques et de la
compréhension des relations entre l'inflation et le chômage.

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c) La théorie du rationnement des crédits :
La théorie du rationnement du crédit est une théorie qui a été développée par les
économistes Joseph Stiglitz et Andrew Weiss. Elle se réfère à une situation dans laquelle la
demande de crédit dépasse l'offre disponible, créant ainsi une allocation limitée des
ressources financières. De cette théorie découle divers facteurs, tels que l’asymétrie
d'information entre les prêteurs et les emprunteurs, les contraintes réglementaires ou les
préoccupations liées au risque de non-remboursement.

Elle met l’accent sur l’impact significatif que peut avoir cette situation sur l'économie, et ce
car elle peut restreindre la capacité des entreprises à investir et à se développer, tout en
limitant le pouvoir d'achat des ménages. De plus, la théorie souligne l'importance des
politiques publiques visant à atténuer le rationnement du crédit. Cela peut être réalisé grâce
à des mécanismes tels que des garanties ou des incitations visant à encourager les prêteurs à
accorder des prêts à des conditions plus favorables. De telles initiatives peuvent jouer un
rôle crucial dans la stabilisation et la stimulation de l'activité économique

Le rationnement, défini comme la limitation de la consommation de produits en raison de la


rareté des ressources, est un terme qui est très souvent associé au crédit dans le domaine
financier. Il se manifeste lorsque les banques prennent des décisions d'octroi de crédit en
fonction de l'information limitée disponible sur la crédibilité des emprunteurs. Le
rationnement se produit lorsque le taux d'intérêt pratiqué par la banque est inférieur au
taux d'équilibre résultant de l'intersection de l'offre et de la demande de crédit des clients.
Le rationnement des crédits est causé par plusieurs facteurs tels que la fixation des taux
d'intérêt, source principale de déséquilibres entre l'offre et la demande.

En périodes de récession ou de crise économique, les banques, en raison de problèmes de


solvabilité perçue, limitent l'accès des emprunteurs au crédit, créant ainsi un phénomène de
"Crédit Crunch" (qui se réfère à une période où les institutions financières restreignent
l'octroi de crédits, limitant ainsi l'accès au financement pour les emprunteurs.)L’inflation est
un autre contributeur au resserrement du crédit, ainsi qu’un aggravateur du taux d’inflation
au sein d’un marché.

En outre, le risque de défaut de l'emprunteur est une cause majeure du rationnement.


L’incertitude des banques vis à vis de la solvabilité d’un client les poussent souvent à
préférer de s'abstenir de distribuer du crédit. Enfin, l'asymétrie d'information entre les
banques et les emprunteurs joue un rôle crucial dans l'explication du rationnement de

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crédit. Certains emprunteurs peuvent être complétement exclus du marché du crédit pour
raison unique le manque d'informations sur leurs projets d'investissement.

En résumé, le rationnement de crédit peut découler de divers facteurs tels que la politique
de taux d'intérêt, les périodes de récession, l'inflation, le risque de défaut de l'emprunteur et
l'asymétrie d'information. Le rationnement ne se produit donc que lorsque la demande de
crédit excède l'offre disponible, incitant ainsi les banques à limiter l’accès au financement
pour certains entreprises ayant envie d’avoir recours au crédit et donc à l’emprunt pour
financer peut-être un investissement.

Partie 2 : La gestion des besoins de financement en période de crise :


a) Les Besoins de financement d’une entreprise en cas de crise :
Pendant une crise, les entreprises font face à des défis financiers majeurs, tels qu'une
réduction des ventes, des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement, des coûts
d'exploitation plus élevés et un accès limité au crédit. Pour surmonter ces difficultés, elles
ont besoin de financements supplémentaires, et voici quelques-unes des nécessités
courantes :
1. Liquidités opérationnelles : Les entreprises ont besoin de fonds pour maintenir leurs
activités quotidiennes, notamment le paiement des salaires, des fournisseurs et des charges
fixes.

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2. Gestion des stocks : En raison de ventes en baisse, les niveaux de stocks peuvent
augmenter, nécessitant un financement supplémentaire pour les maintenir.

3. Recouvrement de créances clients : Si les clients tardent à payer, l'entreprise peut avoir
un besoin de fonds pour garantir sa trésorerie.

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4. Restructuration de la dette : Il peut être nécessaire de revoir la dette existante pour
réduire les paiements à court terme et les taux d'intérêt.

5. Investissements en technologie et innovation : La crise peut exiger des investissements


dans la technologie pour s'adapter aux nouvelles conditions du marché.

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6. Diversification des revenus : Les entreprises peuvent avoir besoin de financement pour
explorer de nouvelles opportunités commerciales ou élargir leurs sources de revenus.

7. Réduction des coûts : Dans certains cas, des fonds sont nécessaires pour mettre en œuvre
des mesures de réduction des dépenses, comme des licenciements ou une rationalisation
des activités.

8. Maintien de l'emploi clé : La rétention d'employés essentiels pendant la crise peut exiger
des mesures de financement spécifiques.

9. Paiement des obligations fiscales : Les obligations fiscales doivent toujours être honorées,
même en temps de crise.

b) Diverses stratégies de gestion des besoins de financement pour assurer la stabilité


financière d’une entreprise :
Pour répondre à ces besoins, les entreprises disposent de plusieurs options, notamment :
1. Prêts bancaires : Les entreprises peuvent solliciter des prêts bancaires à court ou long
terme pour couvrir leurs besoins de financement.

2. Lignes de crédit : Les lignes de crédit rotatives offrent une source de financement flexible
pour les besoins en trésorerie.

3. Investisseurs en capital : Les entreprises peuvent rechercher des investisseurs pour


obtenir des injections de fonds propres.

4. Subventions gouvernementales : Dans certaines régions, des subventions et des


avantages fiscaux sont disponibles pour soutenir les entreprises en crise. L'arrêt de l'activité
commerciale peut mettre en péril l'économie d'un pays, ce qui conduit le gouvernement à
mettre en place des mesures d'aide et des subventions pour soutenir les entreprises en
période de crise.

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Article de presse : Mme la Ministre de l’Economie et des Finances fait le point sur l’aide de
l’Etat aux entreprises pendant la pandémie
Mme la Ministre répondant, à la Chambre des conseillers, à une question sur "la facilitation
de l'accès des entreprises au financement et la création de l'emploi", a indiqué que ces
mécanismes sont liés essentiellement à l'offre "Damane" (garantie), au renforcement du
financement collaboratif, à l'appui du secteur du micro-crédit, ainsi qu'à la consolidation de
sa contribution à l'inclusion financière et au soutien des activités génératrices de revenu.
Elle a noté que les petites et moyennes entreprises (PME) sont les plus exposées aux chocs
et fluctuations économiques comparativement aux grandes entreprises et font face aux
difficultés d'accès au financement bancaire en raison de leurs spécificités, de la nature de
leur structuration et de leurs conditions de travail.

S'agissant de la réforme du système de garantie, Me FETTAH a fait état de la rationalisation


de l'offre de garantie via la structuration et la réduction du nombre de produits pour les
rassembler en faveur des catégories ciblées, en plus de la révision de l'offre de financement
et ce, en vue d'améliorer son attractivité pour les banques et de contribuer au renforcement
des quasi-fonds propres des PME qui souffrent d'une insuffisance dans le capital.
Elle a ajouté par ailleurs, que les entreprises impactées par la crise du covid-19 ont profité de
mécanismes de garantie comme "Damane Oxygène" qui couvre 95% du montant des crédits
en faveur des entreprises dont la trésorerie s'est dégradée à cause de la baisse de leur
activité, et "Garantie auto- entrepreneurs covid-19" couvrant 85% des crédits octroyés aux
auto-e entrepreneurs.

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Il s'agit aussi de "Relance TPE" qui garantit 95% des crédits octroyés aux très petites
entreprises (TPE) réalisant un chiffre d'affaires moins de 10 millions de dirhams (MDH) et de
"Damane Relance" dont la quotité de garantie varie de 80 à 90% au profit des PME et des
grandes entreprises qui atteignent un CA supérieur à 10 MDH, en plus de "Damane Relance
hôtellerie" et "Damane Relance promotion immobilière", a fait savoir Mme la Ministre.

En dépit des effets néfastes de la pandémie sur le tissu économique national, les activités de
garantie ont enregistré, durant les neuf premiers mois de 2021, une évolution remarquable
par rapport à la même période en 2020, a-t-elle relevé.

Parallèlement, Mme la Ministre a indiqué que l'intervention de l'Etat en faveur des


entreprises a atteint plus de 271 mille crédits avec des financements avoisinant 45,6
milliards de dirhams (MMDH).
Ces financements, a-t-elle précisé, se répartissent sur l'activité normale avec 58.584 crédits
de 33,6 MMDH et les mécanismes "covid-19" (213 crédits de près de 12 MMDH), notant que
les activités "fonds de financement" dédié au financement collaboratif ont atteint un volume
de 59,7 MMDH au titre des neuf premiers mois de 2021.

En outre, elle a assuré que dans le cadre de l'appui et de la diversification des mécanismes
d'accès des entreprises au financement, le Programme intégré d'appui et de financement
des entreprises "Intelaka" a été lancé pour renforcer les offres actuelles de la Caisse centrale
de garantie (CCG) avec trois nouveaux produits en faveur des entreprises nouvellement
créées et exportatrices, à savoir "Damane Intelak", "Damane Intelak Al Moustatmir Al
Qarawi" et "Start-TPE".

Depuis le lancement de ce programme en février 2020 et jusqu'à fin septembre 2021, plus
de 24 mille entreprises ont été financées avec un volume dépassant 5,8 MMDH à même de
permettre la création de plus de 67.000 emplois, a-t-elle noté.
Elle a également souligné que l'Exécutif compte donner une nouvelle dynamique à ce
programme via le lancement du programme "Forsa" pour soutenir les initiatives individuelles
dans l'objectif de permettre aux jeunes issus des différentes catégories sociales de bénéficier
de prêts d'honneur ciblant des types de projets qui n'entrent pas dans le champ des
financements accordés aux petites entreprises et aux start-up.

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Par ailleurs, Mme FETTEH a rappelé l'adoption, en 2020, d'une loi pour acter la
transformation de la CCG en société anonyme afin de l'adapter avec sa nouvelle réalité et ce,
en prenant en considération les meilleures pratiques dans le domaine de la garantie à
l'échelle mondiale.

Les principales objectifs stratégiques ciblés par l'adoption de la loi portant organisation de la
CCG consistent à consacrer cette dernière en tant qu'outil de l'Etat en matière des garanties
publiques, améliorer sa gouvernance et à moderniser la gestion financière de ses
engagements, a-t-elle fait savoir, ajoutant que ce nouveau cadre permettra à la CCG
d'accompagner les stratégies et politiques publiques en termes de facilitation de l'accès au
financement d'une manière durable.

Pour ce qui est de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'inclusion financière, elle a
pour but à faire de l'inclusion financière un véritable facteur de développement économique
et social, en particulier pour les entreprises qui disposent d'une feuille de route visant à
faciliter l'accès au financement aux TPE et start-up et ce, à travers l'accélération du
développement de mécanismes de financement et d'en créer de nouveaux, en plus de
développer les moyens nécessaires pour limiter les risques des crédits.

A cet égard, Mme FETTAH a indiqué que le gouvernement a procédé au relèvement du


plafond des micro-crédits de 50.000 à 150.000 dirhams afin accompagner les TPE pour
décrocher un financement, notant que la révision du cadre légal et réglementaire relatif au
micro-financement se poursuivra pour diversifier les offres à même de comprendre la micro-
épargne et la micro-assurance.

Pour garantir les conditions nécessaires au renforcement de l'accès des TPE, des start-up et
des porteurs de projets, aux produits financiers, une stratégie nationale a été élaborée en
matière de culture financière et le cadre légal régissant l'activité des sociétés d'information
sur le crédit (Crédit Bureau) a été développé pour fournir aux établissements de crédit les
informations financières nécessaires sur les clients, a-t-elle rappelé.
Ces mesures, a conclu Mme la Ministre, contribueront à soutenir la compétitivité des
entreprises et à créer de l'emploi et le préserver, ce qui permettra de diversifier les capacités
productives de l'économie nationale et d'augmenter sa compétitivité et sa durabilité.

19
5. Réduction des dépenses : L'examen attentif des dépenses et la réduction des coûts non
essentiels sont nécessaires.

6. Vente d'actifs non essentiels : La vente d'actifs superflus peut fournir un financement
immédiat.

Il est essentiel que les entreprises élaborent un plan de gestion de crise et de financement
pour s'adapter aux conditions changeantes du marché et maintenir leur survie. Il est
recommandé de faire appel à des experts financiers ou des conseillers en affaires pour
développer une stratégie de financement adaptée à la situation spécifique de l'entreprise.

c) L’importance de la planification financière et de la gestion de liquidité en cas de


crise :
La planification financière et la gestion de la liquidité revêtent une importance capitale en
temps de crise, pour plusieurs raisons fondamentales :

1. Maintien de la viabilité de l'entreprise : Une planification financière rigoureuse permet à


l'entreprise d'identifier ses besoins financiers actuels et futurs, assurant ainsi qu'elle dispose
des ressources nécessaires pour maintenir ses activités. Cette étape est cruciale pour
préserver la pérennité de l'entreprise en période de crise.

2. Gestion des flux de trésorerie : La gestion de la liquidité vise à garantir que l'entreprise
dispose des liquidités requises pour honorer ses engagements financiers à court terme, tels
que les salaires, les factures et les dettes. En situation de crise, les flux de trésorerie peuvent
devenir incertains, d'où l'importance d'une gestion efficace pour faire face à d'éventuels
problèmes de liquidités.

3. Réduction des risques : Une planification financière bien élaborée permet d'identifier et
de minimiser les risques financiers potentiels. En comprenant ces risques, l'entreprise peut
prendre des mesures pour se prémunir contre les répercussions négatives de la crise.

4. Prise de décisions éclairées : Une planification financière solide fournit des données et
des informations cruciales pour des prises de décision éclairées. Elle aide à déterminer les

20
mesures à prendre, que ce soit des réductions de coûts, la quête de nouvelles sources de
financement ou la modification de la stratégie commerciale.

5. Accès au financement : Les prêteurs et les investisseurs sont davantage enclins à soutenir
une entreprise qui dispose d'un plan financier solide. Une gestion de la liquidité efficace peut
également améliorer la cote de crédit de l'entreprise, facilitant ainsi l'obtention de
financements supplémentaires en cas de besoin.

6. Flexibilité opérationnelle : Une planification financière bien structurée permet à


l'entreprise de s'adapter rapidement aux évolutions du marché. Cette flexibilité englobe la
réaffectation de ressources, la réduction de coûts superflus et la saisie de nouvelles
opportunités commerciales.

7. Confiance des parties prenantes : Les parties prenantes, notamment les employés, les
fournisseurs et les clients, accordent leur confiance à une entreprise qui démontre une
gestion financière responsable en période de crise. Cette confiance renforce les relations
d'affaires et consolide la réputation de l'entreprise.

En somme, la planification financière et la gestion de la liquidité sont des piliers


incontournables pour garantir la survie et la prospérité d'une entreprise lors de situations de
crise. Elles permettent de faire face aux incertitudes financières, de réduire les risques, de
prendre des décisions éclairées et de préserver la confiance des parties prenantes. Une
gestion financière proactive s'avère être la clé du succès lors des périodes difficiles.

II. Cas au Maroc :


Partie 1 : Les ressources de financement disponibles au Maroc en période de crise :
a) Les sources de financement du Maroc en cas de crise :
En période de crise au Maroc, le pays mobilise un éventail de sources de financement
stratégiques pour répondre aux besoins économiques urgents. Les réserves de change,
composées principalement de devises étrangères, constituent le premier rempart. Ces
réserves offrent une marge de manœuvre pour stabiliser la monnaie nationale, assurer la
continuité des échanges internationaux et améliorer la résilience économique. Les réserves
de change sont une source cruciale de financement en cas de crise pour plusieurs raisons. Au

21
Maroc, comme dans de nombreux pays, ces réserves jouent un rôle essentiel dans la
stabilité économique et financière. Voici quelques points clés :
 Stabilité de la monnaie : Les réserves de change, composées principalement de
devises étrangères, permettent à un pays de maintenir la stabilité de sa monnaie. En
cas de crise, lorsque la monnaie nationale est sous pression, le gouvernement peut
utiliser les réserves de change pour intervenir sur les marchés des changes et
stabiliser la valeur de sa monnaie.

 Importations et paiements internationaux : En cas de crise économique, les pays


peuvent faire face à des pressions sur leur balance des paiements en raison d'une
diminution des recettes d'exportation et d'une augmentation des importations. Les
réserves de change peuvent être utilisées pour financer les importations essentielles,
assurant ainsi la continuité des activités économiques.

 Confiance des investisseurs : La possession de réserves de change solides renforce la


confiance des investisseurs et des partenaires commerciaux internationaux. Cela
peut être crucial pendant une crise, car la confiance est souvent un facteur clé dans
la stabilité financière.

 Remboursement de la dette extérieure : En cas de difficultés à lever des fonds sur les
marchés financiers internationaux, les réserves de change peuvent être utilisées pour
rembourser la dette extérieure, évitant ainsi des défauts de paiement qui pourraient
aggraver la crise.

Prenant par exemple la crise financière mondiale de 2008, le Maroc a également été touché
par la diminution de la demande mondiale et les pressions économiques. Dans ce contexte,
le Maroc a utilisé ses réserves de change pour atténuer les effets de la crise.

Le gouvernement marocain a mis en œuvre des mesures pour soutenir l'économie, y


compris l'utilisation de ses réserves de change pour stabiliser la valeur du dirham marocain.
En intervenant sur les marchés des changes, le Maroc a cherché à prévenir une dépréciation
excessive de sa monnaie, ce qui aurait pu rendre les importations plus coûteuses.

Sur le plan international, le Maroc cultive des partenariats diversifiés. Des accords bilatéraux
et multilatéraux, englobant des volets commerciaux et d'investissements, permettent de
renforcer la robustesse économique en favorisant la diversification et la coopération. Ces

22
partenariats sont autant de leviers pour atténuer les impacts des crises en ouvrant des
opportunités nouvelles.

Donc Les partenariats diversifiés peuvent représenter une source de financement au Maroc
en cas de crise pour plusieurs raisons :

 Accès aux ressources financières : Les partenariats diversifiés peuvent impliquer des
collaborations avec des partenaires étrangers, des institutions financières
internationales ou des investisseurs. Ces partenaires peuvent fournir des ressources
financières directes, des investissements ou des prêts, contribuant ainsi à renforcer la
position financière du Maroc pendant une crise.

 Diversification des sources de financement : En diversifiant les partenariats, le Maroc


réduit sa dépendance à l'égard d'une seule source de financement. Cela permet une
plus grande flexibilité financière en cas de crise, car le pays peut mobiliser des fonds
à partir de différentes sources pour répondre à des besoins spécifiques.

 Expertise et savoir-faire : Les partenariats peuvent également apporter une expertise


technique, des connaissances sectorielles et des meilleures pratiques en matière de
gestion financière. Ces contributions non financières peuvent être tout aussi cruciales
que les ressources financières elles-mêmes pour surmonter une crise.

 Projets de développement conjoints : Les partenariats diversifiés peuvent impliquer


des projets de développement conjoints qui bénéficient à la fois du savoir-faire et des
ressources financières des partenaires. Ces projets peuvent contribuer à stimuler
l'activité économique et à créer des opportunités en période de crise

Un exemple concret au Maroc est le partenariat avec le Fonds monétaire international (FMI)
pendant la crise financière mondiale de 2008. En réponse aux pressions économiques de la
crise, le Maroc a conclu un accord avec le FMI dans le cadre de son instrument de
financement rapide (IFR) pour bénéficier d'une ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars
américains. Elle visait à aider le Maroc à faire face aux chocs extérieurs résultant de la crise
financière mondiale de 2008 et à maintenir la stabilité macroéconomique.

Le Maroc a également renforcé sa coopération avec des partenaires internationaux,


notamment la Banque mondiale et d'autres institutions financières. Des accords ont été

23
conclus pour recevoir des financements spécifiques liés à la lutte contre la cette crise t à la
protection des secteurs économiques vulnérables.

Ce type de collaboration avec des institutions financières internationales représente une


stratégie de diversification des sources de financement. Elle permet au Maroc de bénéficier
de leur expertise out en recevant un soutien financier essentiel pour faire face aux défis
économiques liés à la crise.

Mais aussi pour sa part, Bank Al-Maghrib, en réponse au contexte international difficile, a
présenté une source de financement interne et mis en place un ensemble de mesures visant
à renforcer le système bancaire et assurer la stabilité financière. Ainsi, des dispositions
complémentaires en matière de gestion du risque pays ont été édictées en 2008 et le niveau
minimum du ratio de solvabilité a été relevé à 10%.

Dans le même sillage, Bank Al-Maghrib a pris un ensemble de mesures afin d’assurer au
secteur bancaire un niveau de liquidité suffisant et, par conséquent, de soutenir l’activité
économique.

En effet, dès que la situation est devenue difficile, Bank Al Maghrib a procédé à l’injection de
liquidités sur le marché de plus de 22 milliards depuis le début de 2009 contre 5 milliards de
dirhams en 2007 et 13 milliards en 2008. La Banque centrale s’est ainsi engagée à mettre à la
disposition du marché interbancaire tous les moyens nécessaires aux établissements
bancaires pour leur permettre de financer de manière saine et rigoureuse l’activité
économique.

Dans le même temps, Bank Al Maghrib a recommandé aux banques d’assouplir les
conditions d’octroi des crédits aux opérateurs économiques, en particulier à l’égard des
secteurs les plus touchés par la crise.

Par ailleurs, en vue d’améliorer la liquidité des banques, le Conseil de Bank Al Maghrib a
procédé à trois reprises à la réduction du taux de la réserve monétaire. Ce dernier qui
s’établissait à 15% jusqu’à fin 2008, a été ramené à 12% en janvier 2009, puis à 10% à partir
de juillet de la même année et enfin à 8% en octobre 2009. A travers cet instrument
monétaire qui vise à atténuer le besoin en liquidité des banques, la Banque centrale
contribue ainsi à augmenter la capacité d’offre des crédits du système bancaire national et

24
par conséquent à soutenir la croissance. Bien évidemment, si la situation l’exige de nouveau,
le niveau de ce taux sera réexaminé.

L'émission d'obligations souveraines constitue une autre avenue stratégique. En accédant


aux marchés financiers mondiaux, le Maroc peut lever d'importantes sommes d'argent, mais
cela engendre également des engagements de remboursement à long terme. Les obligations
souveraines permettent au gouvernement de lever des fonds en empruntant de l'argent sur
les marchés financiers. En période de crise, lorsque d'autres sources de financement
peuvent être limitées, les obligations offrent une option pour obtenir des liquidités
nécessaires. De plus, si le Maroc a une solide cote de crédit, il peut attirer des investisseurs
même en temps difficiles, renforçant ainsi sa position financière. Cependant, cela comporte
aussi des défis liés aux taux d'intérêt et à la soutenabilité de la dette.

b) Les défis spécifiques auxquels les entreprises marocaines font face en matière de
financement en temps de crise :
La volatilité des taux de change pendant une crise économique peut entraîner plusieurs défis
pour les entreprises. Tout d'abord, elle impacte directement les coûts liés aux échanges
internationaux. Les fluctuations rapides des taux de change peuvent augmenter les coûts des
matières premières importées, ce qui peut réduire la marge bénéficiaire des entreprises
dépendantes des importations.

De plus, les entreprises exportatrices peuvent également être touchées, car la volatilité des
taux de change rend difficile la fixation des prix à l'étranger. Des variations soudaines
peuvent rendre les produits moins compétitifs sur les marchés internationaux

Les entreprises qui traitent avec des devises étrangères peuvent être exposées au risque de
change, influençant ainsi leurs coûts et leurs marges bénéficiaires

La planification budgétaire devient un défi majeur en raison de l'incertitude. Les prévisions


financières à long terme deviennent plus complexes, car il est difficile de prédire avec
précision les taux de change futurs. Cela rend la gestion des risques de change essentielle,
mais elle n'est pas toujours facile à mettre en œuvre de manière efficace.

25
Ainsi que lors d'une crise, l'accès au financement devient souvent un défi majeur pour les
entreprises marocaines. Les institutions financières peuvent adopter une approche plus
prudente, resserrant leurs critères de prêt en raison de l'incertitude économique. Cela
signifie que les entreprises, même celles bien établies, peuvent avoir du mal à obtenir les
fonds nécessaires pour maintenir leurs opérations ou financer des projets de croissance.

De plus, la perception accrue du risque pendant une crise peut entraîner une hausse des
coûts de financement, rendant les emprunts plus onéreux pour les entreprises. Les
investisseurs peuvent également hésiter à prendre des risques, ce qui limite les options de
financement par le biais du marché des actions.

Aussi que les fluctuations économiques mondiales exercent une pression significative sur les
entreprises marocaines, en particulier celles avec une présence internationale. Ces
entreprises sont souvent étroitement liées aux marchés mondiaux, et plusieurs éléments
méritent d'être approfondis.

Tout d'abord, la demande pour les produits et services des entreprises marocaines peut être
soumise à des variations brusques en raison de facteurs économiques mondiaux tels que les
cycles économiques, les crises financières ou les changements dans la demande mondiale.
Par exemple, une récession mondiale peut réduire la demande de biens et de services,
affectant ainsi les exportations marocaines.

Ensuite la gestion judicieuse de la trésorerie revêt une importance cruciale pour les
entreprises marocaines en période de crise.Les retards de paiement deviennent plus
fréquents pendant les périodes économiques difficiles. Les clients peuvent prendre plus de
temps pour régler leurs factures, ce qui affecte directement la trésorerie disponible de
l'entreprise.

Les entreprises exposées à un endettement excessif sont particulièrement vulnérables aux


fluctuations des taux d'intérêt, ce qui peut accentuer leurs difficultés financières en période
de crise. Un niveau élevé d'endettement implique des charges d'intérêt plus importantes,
augmentant ainsi la pression sur la trésorerie. La variabilité des taux d'intérêt peut entraîner
une augmentation soudaine de ces charges, compromettant la capacité de l'entreprise à
honorer ses engagements financiers. En conséquence, les entreprises pourraient avoir du
mal à rembourser leurs dettes en période de crise.

26
Et finalement l'incertitude fiscale qui se réfère à la possibilité de changements inattendus
dans les politiques fiscales, tels que les taux d'imposition, les crédits d'impôt ou d'autres
règles fiscales. Pour les entreprises, cette incertitude peut avoir des implications
significatives sur leur planification financière. Des ajustements soudains dans la politique
fiscale peuvent modifier les coûts, les bénéfices et la rentabilité anticipée.

Les entreprises, qui se basent sur la stabilité fiscale pour leurs projections financières,
peuvent être confrontées à des défis imprévus. Elles pourraient devoir réévaluer leurs
stratégies d'investissement, leurs budgets et leurs objectifs financiers pour s'adapter à ces
changements, ce qui souligne l'importance de la flexibilité et de la prévoyance dans la
gestion financière en période d'incertitude fiscale.

Partie 2 : Exemple de crise financière – COVID-19 :


a) Présentation d’un cas ayant subi une crise financière provoquée par la pandémie
du COVID-19 (contexte ; dégâts ; impacts) :

Le groupe ONA (Omnium Nord-Africain), crée en 1934, est avant sa dissolution en 2010, le
premier groupe industriel et financier privé est l'une des entreprises marocaines qui a été
touchée par la crise financière due à la pandémie de COVID-19.

 Présentation de l’entreprise :

Le groupe ONA était l'un des plus grands conglomérats au Maroc, avec des intérêts dans
divers secteurs, notamment l'agroalimentaire, l'immobilier, la finance, et l'industrie. Il était
considéré comme l'un des piliers de l'économie marocaine avant la pandémie. Ce rapport

27
examine en détail les répercussions de la crise sur le groupe, en mettant en lumière les
secteurs les plus touchés et les mesures prises pour faire face à cette situation difficile. Avant
la pandémie, il jouissait d'une position solide sur le marché.

Le groupe ONA au Maroc a fait face à plusieurs défis pendant la pandémie de COVID-19. En
raison des mesures de confinement et de distanciation sociale, de nombreuses activités
économiques ont été suspendues, ce qui a eu un impact sur les secteurs dans lesquels le
groupe ONA opère, tels que l’agroalimentaire, l’immobilier et la finance.

Certaines filiales du groupe ONA ont connu une baisse de la demande et des revenus, ce qui
a entrainé des difficultés financières. Des mesures ont été prises pour réduire les couts et
préserver la sante financière du groupe, telles que la mise en place de plans d’austérité et la
révision des budgets.

 Dégâts :

L'impact du COVID-19 sur le groupe ONA a été significatif. La fermeture des frontières, les
restrictions de voyage et les mesures de confinement ont eu un effet néfaste sur plusieurs
de ses secteurs d'activité. Par exemple :
- le secteur du tourisme : avec des participations dans des hôtels et des compagnies
aériennes, a été gravement touché en raison de la chute du nombre de voyageurs, ce qui l'a
exposé à une forte baisse de la demande en raison des restrictions de voyage et des
fermetures de frontières.
- le secteur immobilier : Les ventes et les locations de biens immobiliers ont été ralenties,
impactant les revenus du groupe.

 Impacts :

Les impacts de la crise sur le groupe ONA ont été multiples. Cependant, il a dû faire face à :
- Des licenciements et des réductions de salaires pour ses employés : Le groupe ONA a été
contraint de licencier des employés et de réduire les salaires pour faire face à la crise, ce qui
a eu un impact sur le tissu social du Maroc.
- De plus, la chute de la valeur des actions : La valeur des actions du groupe a diminué,
affectant les investisseurs et les actionnaires.

28
- Adaptation de la stratégie : Le groupe a dû revoir sa stratégie pour s'adapter à la nouvelle
réalité économique en réduisant les coûts, en investissant dans des secteurs plus résilients et
en cherchant des opportunités de diversification.

Les mesures de relance économiques du gouvernement marocain ont apporté un certain


soutien au groupe ONA, mais la reprise a été lente, et l'entreprise a dû repenser sa stratégie
pour s'adapter à la nouvelle réalité économique.
Malgré les défis, le groupe ONA a fait preuve de résilience et a travaillé à s'adapter à la
nouvelle réalité économique. Il a continué à investir dans des projets stratégiques et à
explorer de nouvelles opportunités de croissance, tout en mettant en place des mesures de
sécurité pour protéger ses employés et ses clients.

Il est important de noter que la situation des entreprises peut évoluer, et il est recommandé
de consulter des sources d'actualités fiables pour obtenir les informations les plus récentes
sur la situation du groupe ONA ou d'autres entreprises marocaines touchées par la
pandémie.

La crise financière causée par la pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur le


groupe ONA, touchant divers secteurs de son portefeuille d'activités. L'entreprise a dû faire
preuve de résilience et d'adaptabilité pour surmonter cette crise. La situation évolue
constamment, et le suivi des développements futurs est essentiel pour évaluer la reprise
économique du groupe ONA.

b) Les mesures prises par les autorités publiques marocaines pour gérer les besoins de
financement engendrés par la crise :
Les autorités publiques marocaines ont mis en place plusieurs mesures pour gérer les
besoins de financement engendres par la crise. Un plan d’action a été établi autour de
plusieurs axes (santé, économie, ordre social…) en particulier en réponse à la pandémie du
covid-19. Voici quelques-unes de ces mesures :
Dans chacun de ces champs, le concours des institutions publiques, du secteur privé et des
membres de la société civile a permis jusque-là de limiter les dégâts et d’avoir un certain
contrôle sur la pandémie.

29
 Sur le plan sanitaire :

En adoptant un monitoring en temps réel de l’évolution de la pandémie et en renforçant


l’infrastructure sanitaire. L’intervention vise une maîtrise de la progression de la maladie
pour une meilleure absorption des flux par le système de santé, aux moyens limités et
inégalement répartis sur le territoire national. La priorité est donnée à l’augmentation de
l’offre en infrastructures sanitaires. Des relais sont également apportés par la société civile,
et notamment les établissements hôteliers qui mettent des chambres à la disposition des
personnels soignants mobilisés au premier rang face à la pandémie et des personnes
convalescentes. Ce processus se fonde sur une politique de communication crédible de la
part du ministère de la santé, qui veille à diffuser quotidiennement le bilan d’évolution de la
maladie et des recommandations d’hygiène.

 Sur le plan social et économique :

En apportant une aide précieuse aux catégories précaires et aux entreprises en difficulté,
particulièrement affectées par la crise économique. Face à une conjoncture économique
nationale et internationale incertaine, la création du « Fonds spécial pour la gestion de la
pandémie du coronavirus », doté d’une capacité de 3% du PIB, et la contribution de
différentes entités privées et publiques est à considérer comme un mécanisme de
mutualisation des risques. Il y a une conscience de l’interdépendance des différents secteurs,
qui seront tous affectés, directement ou indirectement. La batterie de mesures adoptées par
les autorités se conforme à la nature multiforme du choc qui touche à la fois à l’offre et à la
demande, sur le marché domestique comme sur le marché international. Ainsi, les aides
distribuées aux ménages dans une situation précaire et les aides apportées aux entreprises
visent le même objectif de lisser l’atterrissage de l’économie et d’aplanir la courbe de la
récession. Le recours au financement externe obéit également à cette approche globale
visant à prémunir l’économie contre le choc externe qui affecte au premier chef les secteurs
exposés sur le marché international et le tourisme, ainsi qu'à préserver les équilibres
externes en compensant une partie du recul des IDE et des transferts courants. Enfin, la
politique monétaire vient apporter une réponse transversale en facilitant l’accès au
financement pour accompagner les entreprises connaissant des problèmes de trésorerie et
pour soutenir la demande à travers le report des échéances de crédit.

 Sur le plan de l’ordre public et social :

30
En adoptant une approche empreinte de pédagogie incitant au respect des dispositions
légales de maintien de l’ordre. Le tableau social du Maroc, caractérisé par un chômage élevé
notamment chez les jeunes, indique que la situation sociale des plus précaires et des salariés
ayant perdu leur travail risque de se détériorer sous l’effet de la crise. L’intervention vise
alors à minimiser cet impact à travers des aides sociales ciblées. Dans cet effort,
l’identification des bénéficiaires est un enjeu de taille, compte tenu du manque de données
autour de ces populations. L’autre enjeu de taille est la continuité de certaines activités au
service de la communauté, notamment les services publics. L’éducation s’adapte aux
évolutions technologiques à l’heure du coronavirus, avec la mise en place du e-learning et la
mobilisation des médias publics pour la diffusion des cours. La situation de confinement a
aussi des conséquences psychologiques auxquelles il convient de répondre. Dans ce combat,
la société civile est mobilisée pour apporter un soutien moral et psychologique aux plus
vulnérables pour mieux les aider à s’adapter à ce changement abrupt des routines du
quotidien. Cela est d’autant plus important que la préservation de l’ordre public en dépend.

Aussi, tous les corps de l’Etat sont mobilisés pour répondre à la crise. Grâce à l’organisation
administrative du territoire, segmenté de manière hiérarchique, l’information nécessaire au
maintien de l’ordre et au bien-être des citoyens transite de manière fluide. Aux walis et
gouverneurs est dévolue la tâche d’application du décret sur l’état d’urgence sanitaire et
dans cette mission, la bienveillance des citoyens et leur attachement historique à la stabilité
sont de mise. Une répartition claire des tâches est établie pour atteindre trois objectifs :
santé, quiétude et sécurité. Claire et efficace, l’action des forces de l’ordre n’a pas été sans
défauts. Certains débordements de part et d’autre des agents de l’autorité appellent à plus
de retenue pour assurer la réussite de la mission. Par ailleurs, les forces armées royales
(FAR) contribuent également à l’effort de réponse à la pandémie. Sur le volet sanitaire,
l’armée met à disposition du système de santé son infrastructure et son équipement et
apporte son expertise de terrain sur la gestion des catastrophes naturelles. Sur le volet de
l’ordre public, elle soutient les autres corps de l’Etat dans la mission de maintien de l’ordre
public et dans la sensibilisation des citoyens à travers le dispositif Allô Yakada. Cette mission
obéit également à une modernisation de la politique de défense, en renforçant les actions
de soutien réalisées au profit de l'environnement civil. Enfin, l’action diplomatique intervient

31
également à travers la coopération multilatérale avec l’OMS et le dialogue bilatéral avec les
autres pays.

 Sur le plan psychologique :

En étant à l’écoute et en apportant un soutien face à la fragilité qu’engendre l’isolement


Sur le plan de l’ordre public, en adoptant une approche empreinte de pédagogie incitant au
respect des dispositions légales de maintien de l’ordre ;

 Sur le plan militaire :

En mobilisant les moyens humains, techniques et logistiques des FAR au service du système
sanitaire et de la sûreté nationale ;

 Sur le plan de la communication :

En présentant de manière sobre le bilan quotidien de la gestion de la pandémie selon les


paramètres de l’OMS.

 Sur le plan diplomatique :

En collaborant très tôt avec les représentations diplomatiques ainsi que via un échange
d’expertises avec les pays où la pandémie s’est initialement manifestée.

32
Les mesures prises par le Maroc pour limiter la propagation du virus :

Les Mesures socioéconomiques prises par le Maroc :

c) Les initiatives entreprises par les entreprises marocaines pour faire face à la crise et
gérer leur besoin de financement :
Face à la pandémie de COVID-19, les entreprises marocaines ont dû rapidement s'adapter
pour assurer leur survie. De nombreuses entreprises ont réorienté leur production vers des
produits ou services liés à la lutte contre la pandémie, tels que la production de masques, de

33
désinfectants, ou le renforcement de leurs services de livraison à domicile. Cette
diversification des activités a permis de maintenir des sources de revenus pendant la crise.

La réduction des coûts opérationnels a été une autre priorité. Les entreprises ont pris des
mesures pour minimiser les dépenses non essentielles, par exemple en reportant des projets
d'investissement ou en réduisant les dépenses liées aux voyages d'affaires. De plus, certaines
entreprises ont mis en place des plans de licenciement partiel ou de réduction des salaires,
ce qui, bien que difficile, a contribué à préserver la trésorerie.

La recherche de nouvelles sources de financement a été essentielle. Les entreprises ont


exploré des options telles que les prêts bancaires, les lignes de crédit, et les financements
participatifs. De plus, certaines ont sollicité des investisseurs ou des partenaires pour injecter
des capitaux frais et garantir leur stabilité financière.

L'accélération de la transformation numérique a également été un facteur clé. Les


entreprises ont investi dans les technologies pour maintenir leurs opérations et développer
des canaux de vente en ligne. Cette transition vers le numérique a permis de continuer à
servir les clients malgré les restrictions de mobilité.

Enfin, la gestion de la trésorerie est devenue une priorité absolue. Les entreprises ont
renforcé leur suivi des flux de trésorerie, négocié des accords de paiement avec les
fournisseurs, et mis en place des politiques de réduction des coûts pour préserver leur
trésorerie.

L'efficacité de ces initiatives a varié en fonction des secteurs et des spécificités de chaque
entreprise, mais elles ont toutes été des éléments clés dans la gestion des besoins de
financement en temps de crise, contribuant à renforcer la résilience des entreprises
marocaines face à la pandémie.

III. Recommandations :
Lorsqu'une crise financière frappe, la capacité des entreprises à gérer efficacement leurs
besoins de financement devient cruciale pour leur survie et leur résilience. De même, les
autorités publiques marocaines jouent un rôle essentiel dans la création d'un environnement
favorable à la gestion des besoins de financement en temps de crise. Dans cet esprit, nous

34
formulons ces recommandations, destinées aux entreprises et aux autorités marocaines, afin
d'améliorer la préparation et la réaction face à des perturbations financières majeures. Ces
recommandations sont le fruit de l'analyse des pratiques exemplaires, des leçons apprises et
des besoins identifiés au cours de la pandémie de COVID-19 et d'autres crises. En mettant en
œuvre ces mesures, nous visons à renforcer la résilience des entreprises et à faciliter la
réponse rapide et adaptative des autorités publiques pour atténuer les impacts
économiques des crises.
 Recommandations pour les entreprises :
- Diversification des Sources de Financement : Les entreprises devraient chercher à
diversifier leurs sources de financement, en explorant des options telles que les lignes de
crédit, le financement participatif, et les partenariats stratégiques pour réduire leur
dépendance vis-à-vis d'une seule source de financement.

- Planification Financière Solide : Élaborer des plans financiers robustes et des scénarios de
crise pour anticiper les besoins de financement potentiels en cas de crise. Cela permettra de
réagir plus rapidement et efficacement en cas de perturbations.

-Gestion de la Trésorerie : Mettre en place des politiques de gestion de la trésorerie


rigoureuses pour surveiller et optimiser les flux de trésorerie. Cela peut inclure des
négociations de délais de paiement avec les fournisseurs et une gestion prudente des
liquidités.

- Utilisation de la Technologie : Accélérer la transformation numérique pour s'adapter aux


nouvelles réalités économiques. Les entreprises peuvent exploiter la technologie pour
maintenir leurs opérations et explorer de nouveaux canaux de vente en ligne.

- Communication transparente : Communiquer de manière transparente avec les parties


prenantes, y compris les employés, les clients, et les actionnaires, pour maintenir la
confiance et obtenir un soutien en période de crise.

35
 Recommandations pour les autorités marocaines :

-Cadre Réglementaire Souple : Mettre en place un cadre réglementaire souple qui permet
aux entreprises de réagir rapidement en cas de crise, y compris en facilitant l'accès au
financement et en offrant des avantages fiscaux temporaires.

-Programmes de Soutien Ciblés : Concevoir des programmes de soutien financier ciblés pour
les secteurs les plus vulnérables pendant une crise, en particulier ceux qui ont un impact
significatif sur l'économie marocaine.

-Formation et Sensibilisation : Fournir une formation et une sensibilisation aux entreprises


sur la gestion financière en temps de crise, y compris l'accès aux mécanismes de soutien
gouvernementaux.

-Suivi de l'Économie : Mettre en place des mécanismes de suivi de l'économie en temps réel
pour détecter les signes de détresse financière et réagir rapidement avec des mesures
appropriées.

-Partenariats Public-Privé : Favoriser les partenariats public-privé pour promouvoir la


stabilité économique et financière en cas de crise, tout en créant un environnement
favorable aux investissements.

Ces recommandations visent à renforcer la résilience des entreprises et à améliorer la


gestion des besoins de financement lors de crises financières, tout en facilitant la réponse
des autorités marocaines aux défis économiques qui peuvent survenir.

36
CONCLUSION :

En conclusion, la gestion des besoins de financement en temps de crise est un défi


incontournable pour les entreprises et les autorités publiques. Les leçons tirées des crises
passées, notamment de la pandémie de COVID-19, mettent en évidence l'importance de la
préparation, de la flexibilité et de la diversification. Les entreprises doivent développer des
plans de crise solides, diversifier leurs sources de financement, gérer leur trésorerie avec
rigueur, et investir dans la technologie pour maintenir leur agilité. La communication
transparente est essentielle pour maintenir la confiance des parties prenantes. Les autorités
marocaines ont également un rôle clé à jouer en mettant en place des politiques favorables,
des programmes de soutien ciblés, et un suivi de l'économie en temps réel.

La gestion des besoins de financement en temps de crise est un équilibre délicat entre la
préservation de la stabilité financière et la capacité à saisir les opportunités futures. En
suivant les recommandations formulées dans ce rapport et en s'adaptant aux leçons
apprises, les entreprises et les autorités publiques marocaines peuvent renforcer leur
résilience face aux chocs économiques. La gestion financière prudente et la préparation aux
crises deviennent des atouts inestimables pour garantir la stabilité et la croissance à long
terme de l'économie marocaine.

La gestion des besoins de financement en période de crise, telle qu'explorée dans ce


rapport, a révélé plusieurs enseignements cruciaux, notamment avec un accent sur le
contexte marocain.

Tout d'abord, la diversification des sources de financement est essentielle pour les
entreprises marocaines. La dépendance à l'égard d'une seule source peut accroître la

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vulnérabilité en période de crise, soulignant l'importance d'explorer des options multiples,
notamment les lignes de crédit, le financement participatif et les partenariats stratégiques.

La planification financière solide est un pilier fondamental pour faire face à des
perturbations économiques. Les entreprises qui avaient préparé des plans de crise et des
scénarios de gestion de la trésorerie ont été mieux préparées pour gérer leurs besoins de
financement en situation de crise.

La gestion proactive de la trésorerie, y compris la négociation de délais de paiement avec les


fournisseurs, a permis de préserver la liquidité des entreprises et d'atténuer les besoins de
financement immédiats.

La transition vers le numérique est devenue une priorité pour de nombreuses entreprises
marocaines, renforçant ainsi leur résilience. L'adaptation rapide aux canaux de vente en
ligne et la numérisation des opérations ont permis de maintenir l'activité malgré les
restrictions liées à la pandémie.

Enfin, la communication transparente avec les parties prenantes s'est révélée essentielle
pour maintenir la confiance. Les entreprises qui ont maintenu une communication ouverte
avec leurs employés, clients et actionnaires ont réussi à obtenir un soutien crucial en temps
de crise.

Ces enseignements, issus de l'analyse du contexte marocain et de la gestion des besoins de


financement en période de crise, fournissent des lignes directrices précieuses pour les
entreprises et les autorités marocaines qui cherchent à renforcer leur résilience financière
face à des défis économiques futurs.

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BIBLOGRAPHIE :

 Alternatives-economiques.fr/dictionnaire/96601

 Lafinancepourtous.com/decryptages/politiques-economiques/theories-
economiques/theorie-quantitative-de-la-monnaie/

 ARTICLE IJAFAM : La communication financière comme axe stratégique : cas


des entreprises marocaines durant la crise sanitaire du Coronavirus

 https://www.persee.fr/doc/ecofi_0987-3368_1991_num_16_1_2405

 https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_emp/documents/publication/
wcms_767858.pdf

 https://www.finances.gov.ma/fr/Pages/detail-actualite.aspx?fiche=5721

 https://www.policycenter.ma/sites/default/files/PP-20-
07_LastrategieduMarocFaceAuCovid19.pdf

 https://www.revuechercheur.com/index.php/home/article/download/184/139

 https://www.fao.org/3/ca9353fr/CA9353FR.pdf

 https://www.imf.org/-/media/Websites/IMF/imported-publications-loe-pdfs/
external/french/pubs/ft/scr/2014/cr14241f.ashx

 https://www.bkam.ma/content/download/360884/3034455/
InterventionLINKS.pdf

 https://ieo.imf.org/-/media/IEO/Files/evaluations/completed/10-27-2014-imf-
response-to-the-financial-and-economic-crisis/crisis-response-fre.ashx

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