CNC MP 2019 Maths 1 Epreuve
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Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision
des raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en
particulier de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale
sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
Ce sujet est composé d’un exercice et d’un problème indépendants à traiter dans l’ordre souhaité.
exercice
Un peu de probabilité
(Noté sur 4 points sur 20)
1. Soit n ∈ N. Montrer que la fonction gn est intégrable sur l’intervalle [0, +∞[.
Z +∞ Z a
2. Pour tous a > 0 et n ∈ N, on pose In = gn (x) dx et In (a) = gn (x) dx.
0 0
2.1. Soit n ∈ N. Pour tout a > 0, établir une relation entre les intégrales In (a) et In+2 (a) à l’aide
d’une intégration par parties puis en déduire que In+2 = (n + 1) In .
r
π
2.2. En utilisant la loi normale centrée réduite, justifier que I0 = .
2
2.3. Calculer la valeur de l’intégrale I1 et montrer que, pour tout entier naturel n > 1,
r
π (2n)!
I2n = et I2n+1 = 2n n! .
2 2n n!
g1 (x) si x > 0 ,
3. Soit g la fonction définie pour tout réel x par : g (x) =
0 si x < 0 .
3.1. Démontrer que g est une densité de probabilité.
3.2. Soit X une variable aléatoire réelle admettant g comme densité de probabilité. Justifier que X
admet une espérance E (X) et une variance V (X) puis préciser leur valeur.
3.3. On désigne par F et G les fonctions de répartitions respectives des variables aléatoires X et
Y = X 2 . Pour tout réel x, exprimer G (x) à l’aide de F puis en déduire que Y est une variable
à densité. Reconnaı̂tre la loi de Y et donner la valeur de son espérance E (Y ) et de sa variance
V (Y ).
problème
Étude d’une équation aux dérivées partielles
Définitions et notations
de classe k sur R.
1ère Partie
Quelques résultats préliminaires utiles
1.2.1. Justifier que toute fonction f ∈ C2π0 (R, C) est bornée sur R.
Z a+π Z π
1.2.2. Soit g ∈ C2π (R, C) et soit a ∈ R. Montrer que
0 g(t) dt = g(t) dt.
a−π −π
1.3. Lemme de Lebesgue
Soient a et b des réels tels que a < b, et soit h : [a, b] −→ C une fonction continue par morceaux ; pour
tout n ∈ N, on pose
Z b
Jn (h) = h(t) sin (2n + 1)t/2 dt.
a
1.3.1. Vérifier que si h est une fonction constante, alors la suite Jn (h) n∈N converge vers 0.
1.3.2. Montrer que si h est en escalier sur [a, b], alors la suite Jn (h) n∈N converge vers 0.
1.3.3. En utilisant un résultat d’approximation à préciser, montrer que la suite Jn (h) n∈N converge
vers 0.
2ème Partie
Convergence normale de la série de Fourier
d’un élément de C2π
k (R, C), k > 2
Si f ∈ C2π
0 (R, C), on pose
Z π
1
cn (f ) = f (t) e−int dt, n ∈ Z.
2π −π
On lui associe la suite un (f ) n∈N de fonctions définies par :
Soit f ∈ C2π
2 (R, C).
2.2.1. Montrer que la famille cn (f ) n∈Z est sommable.
X
2.2.2. En déduire que la série de fonctions un (f ) est normalement convergente sur R.
n>0
X
2.3. Convergence ponctuelle de la série un (f ) pour f ∈ C2π
1
(R, C) : Théorème de Dirichlet
n> 0
n
X
Soit f ∈ C2π
1 (R, C). Pour tout (n, x) ∈ N × R, on pose S (f )(x) =
n uk (f )(x).
k=0
n Z π
X 1
2.3.1. Vérifier que, pour tout (n, x) ∈ N × R, Sn (f )(x) = ck (f ) eikx = f (t)Dn (x − t) dt.
2π −π
k=−n Z π
1
2.3.2. Montrer que, pour tout (n, x) ∈ N × R, Sn (f )(x) = f (x − t)Dn (t) dt.
2π −π
2.3.3. En déduire que, pour tout (n, x) ∈ N × R,
1
Z π sin (2n + 1)t/2
Sn (f )(x) − f (x) = f (x − t) − f (x) dt.
2π −π sin(t/2)
2.3.4. Soit x ∈ R. On note gx la fonction définie sur le segment [−π, π] par :
f (x − t) − f (x)
si t ∈ [−π, π] \ {0},
sin(t/2)
∀ t ∈ [−π, π], gx (t) =
−2f 0 (x)
si t = 0.
Montrer que la fonction gx est continue sur le segment [−π, π] et que la suite Sn (f )(x) n∈N converge
vers f (x). Théorème de Dirichlet.
X
2.4. Soit f ∈ C2π 2 (R, C). Justifier que la série de fonctions un (f ) converge normalement sur R et sa
n>0
somme est égale à la fonction f .
3ème Partie
Application à l’étude d’une équation aux dérivées partielles
Soit (an)n∈Z une famille de nombres réels telle que la famille (n6 a2n )n∈Z soit sommable. On lui associe
la suite fn n∈N de fonctions définies par :
3.1.2. En déduire que les familles (an )n∈Z et (nan )n∈Z sont sommable.
3.2. Construction d’un élément de C2π 2
(R, C)
X
3.2.1. Montrer que la série de fonctions fn converge normalement sur R.
n>0
+∞
X
Dans la suite, on note f la somme de cette série : f (x) = fn (x), x ∈ R.
n=0
3.2.2. Justifier que la fonction f est 2π−périodique et continue sur R.
Z π
3.2.3. Pour tout n ∈ Z, calculer la valeur de l’intégrale f (x) e−inx dx.
−π
3.2.4. Montrer que la fonction f est de classe C 2 sur R.
2
∀ n ∈ N, ∀ (x, t) ∈ R2 , wn (x, t) = fn (x) e−in t .
X
3.3.1. Vérifier que la série de fonctions wn est normalement convergente sur R2 .
n>0
On note w la somme de cette série :
+∞ +∞
2
X X
2
∀ (x, t) ∈ R , w(x, t) = wn (x, t) = fn (x)e−in t .
n=0 n=0
3.3.2. Justifier que w est continue sur R2et que, pour tout réel t, la fonction x 7−→ w(x, t) est
2π−périodique.
3.3.3. Montrer que la fonction w, définie ci-dessus, possède en tout point de R2 une dérivée partielle
∂w
première par rapport à t et exprimer (x, t), pour (x, t) ∈ R2 , sous la forme de la somme d’une série.
∂t
Justifier que cette dérivée partielle est continue sur R2 .
3.3.4. Montrer de même que la fonction w possède en tout point (x, t) ∈ R2 des dérivées partielles
∂w ∂2w
(x, t) et (x, t) par rapport à x et les exprimer sous la forme de sommes de séries.
∂x ∂x2
Justifier que ces deux dérivées partielles sont continues sur R2 .
3.3.5. Montrer alors que la fonction w est bien solution du problème posé.
3.4. Unicité de la solution du problème Z π
1
Soit v une solution du problème ; on pose bn (t) = v(x, t) e−inx dx, (n, t) ∈ Z × R.
2π −π
On lui associe la suite vn n∈N de fonctions définies sur R2 par :
Fin de l’épreuve