Maladies infectieuses

Généralités

Cours 2023-2024
Pr AMMOURI WAFA
Service de Médecine Interne, CHU Ibn
Sina, Rabat

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 OBJECTIFS COURS
DEFINITIONS

NOSOLOGIE

CLASSIFICATIONS

Intérêt hémogramme en maladies infectieuses

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 Introduction
• Les maladies infectieuses sont des affections
générées par des agents pathogènes qui
peuvent être des bactéries, des virus ou
d’autres micro-organismes tels que des
parasites ou des champignons.
• Après s’être introduits dans l’organisme, ces
agents pathogènes se multiplient et
perturbent les fonctions corporelles.

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• Les maladies infectieuses ont pour origine des
agents pathogènes qui peuvent se transmettre
de l’homme à l’homme, d’un animal à un
autre, ou d’un animal à un être humain.
• Elles peuvent aussi être transmises par des
vecteurs, qui sont des organismes vivants (par
exemple des insectes) capables de véhiculer et
de propager les agents pathogènes.

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Deux types d’infections
• généralisées : septicémies,

• localisées : angines, dents, autres infections

ORL, infections urinaires, biliaires,
ostéomyélites, appendicite…

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• Les types et la gravité des symptômes des
maladies dont ils sont la cause varient en fonction
de l’agent pathogène et de l’hôte, à savoir un être
humain ou un animal.
• Plus de 60 % des maladies infectieuses qui
touchent l’être humain proviennent des animaux.
• 75 % des nouvelles maladies animales étaient
des zoonoses (maladies et infections transmises
de l’animal à l’homme)
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• La fièvre Ebola, le syndrome respiratoire aigu
sévère (SRAS) et la COVID-19 font partie des
zoonoses les plus connues.
• Les maladies infectieuses sont devenues plus
difficiles à gérer du fait de la résistance accrue de
certains agents pathogènes aux antibiotiques, de
la résurgence de maladies pourtant évitables par
des vaccins, et de l’apparition de nouveaux
agents pathogènes contre lesquels il n’existe
encore ni vaccin ni traitement.

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 Définitions
• Agents pathogènes : bactérie, virus, tel qu’un parasite ou un
champignon, Prions = agents transmissibles non conventionnels
(ATNC), particules protéiques infectieuses, pas d’ADN

• Endémique : régulièrement présent dans une certaine zone ou dans

un groupe particulier (Tuberculose au Maroc).

• Transmission vectorielle : transmission ou transport par vecteur.

• Vecteur : organisme vivant (par exemple insecte) capable de

véhiculer et de propager des agents pathogènes.

• Zoonose : maladie ou infection transmise de l’animal à l’homme.

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• Infection: Résultat de l’agression d’un organisme par une bactérie,
virus, un parasite ou un champignon
Réponse inflammatoire liée à la présence de l’agent
pathogène ou à l’invasion du tissu

• Bactériémie: présence de bactérie viables dans le sang sans signe

clinique sauf parfois de frissons.

• Septicémie : infection générale grave de l’organisme caractérisée

par une décharge de germes massive et répétée dans le sang à
partir d’un foyer infectieux initial.

• Virémie, fongémie, parasitémie.

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Sepsis : (classification 2016)
• Défini comme une dysfonction d’organe menaçant le pronostic vital et
causé par une réponse inappropriée de l’hôte à une infection. Il n’y a plus
de distinguo sepsis/sepsis grave.

• Des critères simplifiés, utilisables hors réanimation, sont proposés en

dépistage de patients pouvant avoir un sepsis:

• Pression artérielle systolique ≤ 100 mm Hg

• Fréquence respiratoire ≥ 22/mn
• Confusion
• La présence de 2 critères SOFA identifie des patients risquant d’avoir un
mauvais pronostic et justifiant d’un monitorage accru, et/ou d’un
traitement spécifique et/ou de prendre un avis en réanimation.

Sequential Organ Failure Assessement (SOFA)

ou Logistic Organ dysfunction System (LODS) 10
Choc septique :

• sous groupe du sepsis avec anomalies importantes circulatoires et

métabolique et une mortalité d’environ 40%.
• état de choc sévère dû à l’action de toxine bactérienne et lié à un
état infectieux.

Il est défini par l’association de :

• Sepsis
• Besoin de drogues vasopressives pour maintenir une PAM
(pression artérielle moyenne) ≥ 65 mm Hg
• Lactates > 2 mmol/l (18mg/dl) malgré un remplissage adéquat

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• Infections émergentes et réémergences
-Une maladie émergente est une maladie dont l’incidence
réelle augmente de manière significative dans une
population donnée d’une région donnée et pendant une
période donnée par rapport à la situation
épidémiologique habituelle de cette maladie

-Les infections émergentes sont celles qui sont nouvelles,

qui réapparaissent mais aussi celles dont l’incidence a
augmenté au cours des deux dernières années, celles qui
risquent d’augmenter dans un futur proche, et celles
devenues résistantes aux anti-infectieux

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Infections émergentes et réémergences (exemples)
VIRUS: La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19).
D’autres: SRAS lié à un coronavirus (2002), le chikungunya (2006), la
grippe A H1N1 (2009), la maladie à virus Zika (2015), les épidémies de dengue
actuelles, la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest (2013) et en RDC
(2017).

Des bactéries: épidémies nosocomiales comme les entérocoques résistants

aux glycopeptides. Le choléra a pu avoir un développement extrêmement
important et difficilement maitrisable en Haïti, un pays où il n’avait jamais été
observé, à la fin de 2010.

Des maladies parasitaires peuvent également réémerger localement ( 2020

trypanosomiase à T. b. rhodesiense au Malawi, ou de certaines maladies
infectieuses en Amérique centrale)
Epidémie localisée de schistosomose urinaire est apparue dans le
sud de la Corse (2013).

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EX: Maladies anciennes ré-émergentes
• - Grippe : trois épidémies de grippe ont eu lieu depuis un siècle. la pandémie de
grippe espagnole (A/H1N1 ) de 1918-1919, avec environ 50 millions de morts, la
pandémie de grippe asiatique (A/H2N2) en 1957-1858 et la pandémie de grippe de
Hong-Kong (A/H3N2) en 1968-1969.

• 1968, la pandémie de grippe de Hong-kong (A H3N2). Début 2009, l’OMS a lancé

une alerte mondiale pour la grippe, dite grippe mexicaine ou grippe porcine, due à
un nouveau virus de sous-type A(H1N1), qui a remplacé le virus A (H1N1) de la
grippe saisonnière

• - Peste : épidémie en Inde en 1994, pays indemne depuis 1956 ; épidémie à

Madagascar dans la ville de Mahajanga en 1991, épidémie à Antananarivo en 2017
; épidémie à Oran (Algérie) en 2003, 50 ans après le dernier cas ; épidémie au
Kirghizistan en 2013, 30 ans après le dernier cas dépisté.

• - Typhus exanthématique : épidémie au Burundi en 1995,

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• Maladies anciennes, connues avant 1980, émergentes dans d'autres pays
ou dans d'autres régions d'un même pays :

- Infection à virus Monkey-pox : le virus Monkey-pox isolé chez des

macaques en 1958 a causé une première épidémie humaine en 1970 en
RDC. Des cas ont été rapportés en 2003 aux États-Unis. Des cas importés
du Nigeria ont été signalés au Royaume-Uni, en Israël, à Singapour en
2018-2019. Une alerte mondiale est déclarée hors de l’Afrique par l’OMS
en juillet 2022. Fin septembre 2022, 64 72 cas ont été confirmés dans 105
pays (hors Afrique).

- Infection à virus Chikungunya : connue en Afrique depuis 1952, puis en

Asie, l’infection à virus Chikungunya a atteint l’océan Indien en 2004-2005,
puis les Caraïbes et le continent américain en 2013 où la maladie s’est
propagé dans 33 pays et territoires. Puis, le virus Chikungunya CHIKV a atteint
l’Océanie en 2014

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• Infections opportunistes :
-Une maladie opportuniste est une maladie due à des germes
habituellement peu agressifs, mais susceptibles de provoquer
de graves complications en affectant des personnes ayant un
système immunitaire très affaibli (déficit immunité humoral
ou cellulaire ou les deux), comme les personnes subissant une
greffe d’organe, une chimiothérapie, Biothérapies ou VIH.

- Ces infections opportunistes sont responsables de la plupart

des maladies et des décès chez les patients atteints du sida.

Ex: toxoplasmose , pneumocystose, cryptococcose, infections

CMV, mycobactéries atypiques….

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• Infections nosocomiales: infections associées aux soins

-Une infection est considérée comme associée aux soins si

elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge
(diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou
éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en
incubation au début de la prise en charge.
-Elle était absente à l’admission.

-Lorsque l’état infectieux du patient à l’admission est inconnu,

l’infection est classiquement considérée comme nosocomiale
si elle apparaît après un délai de 48 heures d’hospitalisation.

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-Infections nosocomiales: infections associées aux soins
Ces infections peuvent être directement liées aux soins
(par exemple l’infection d’un cathéter) ou simplement
survenir lors de l’hospitalisation indépendamment de
tout acte médical (par exemple une épidémie de grippe).

-Germes multi résistants , augmentent durée séjour,

risque de complications, décès, augmentation coût.

Infections communautaires
• Les autres infections non associées aux soins

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 Intérêt hémogramme dans les
maladies infectieuses (NFS)

• Etude quantitative plus au moins

qualitative des éléments figurés du
sang
• Quantitative: électronique
• Qualitative: frottis

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 Intérêt hémogramme dans les
maladies infectieuses (NFS)

• Diagnostic (selon les résultats de la NFS)

• Orientation vers le type de agent infectieux
• Mise en évidence de agent infectieux (frottis)
• Évaluation gravité infection
• Anomalies en rapport avec des complications
de l’ infection

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21
 Frottis sanguin en pathologie
infectieuse
Des grands lymphocytes bleutés dont le
pourcentage est très variable (de 5 à 90%
des globules blancs).
Syndrome mononucléosique Etiologies:

-Le plus souvent il s'agit de la mononucléose

infectieuse (infection à Epstein Barr Virus)
représentant 85% des cas
-Une infection à Cytomégalovirus ou d'une
primoinfection à VIH.
- Les autres causes sont plus rares
(toxoplasmose, infections diverses...)

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 Frottis sanguin en pathologie
infectieuse
Myélemie : est le passage dans le
sang de précurseurs des
granulocytes, comme des
myélocytes et des
métamyélocytes, ou plus rarement
des promyélocytes et des
myéloblastes (précurseurs encore
plus jeunes)

Infections graves (septicémies)

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 Frottis sanguin en pathologie
infectieuse

Globules rouges infectés par

Plasmodium, des globules
rouges non infectés

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Hémogramme normal

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26
 Anémie
Hémolyse
• Anémie , ictère
• Haptoglobine effondrée
• Bilirubine libre augmentée

• Ex: leptospirose, paludisme….

• Inflammatoire : lors d’infections sub-aigues ou

chroniques
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28
Globules blancs

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30
31
Leucopénies

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 Lymphopénies
• Virales ex: COVID19

• Tuberculose

• VIH +++

Eosinopénie-Thrombopénie

Critère sévérité sepsis

thrombopénie de consommation si CIVD
Thrombopénie: paludisme-leptospirose-Typhoide-hépatite
virales, VIH…
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 Hyperleucocytoses
• Définition: augmentation du nombre des leucocytes >10000/mm3

A .Polynucléose neutrophile:
• augmentation du nombre des polynucléaires circulants >8000/mm3
chez l’adulte et >5000/mm3 chez l’enfant

• Causes: bactérienne, Certaines infections ne s'accompagnent pas

de polynucléose neutrophile : ce signe négatif a une bonne valeur
d'orientation au cours de la fièvre typhoïde, de la brucellose et de la
tuberculose.

• Les infections virales n'entraînent pas en général de polynucléose

neutrophile en dehors d'une surinfection.

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 Hyperleucocytoses

• B. Polynucléose éosinophile:
Parasitoses : Augmentation du nombre des éosinophiles circulants >
400/mm3

C. Hyperlymphocytose:
Augmentation du nombre des lymphocytes circulantes > 4000/mm3
Causes:
Infections virales: mononucléose infectieuse, varicelle, rubéole,
rougeole, hépatites, infections à CMV, Coxsackie
Infections bactériennes: tuberculose, syphilis,
Infestations parasitaires: toxoplasmose

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• LES MONOCYTOSES
Monocytes > 1 G/L
• Bactériennes : tuberculose-brucellose-
endocardites-typhoïde
• Parasitaires : paludisme-leishmaniose

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