7.thaa Me 1.1
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7.thaa Me 1.1
La demande
- La consommation des produits locaux est-elle encore amenée à se développer ?
- Comment évolue la consommation des produits frais en France ?
L’offre
- En quoi les enseignes spécialisées (Grand Frais, etc.) constituent-elles une menace
pour O’tera ?
- Les grands hypermarchés sont-ils des concurrents d’O’tera ?
- Le développement de distributeurs alternatifs (les coopératives agricoles par
exemple) peut-il menacer le modèle de développement d’O’tera ?
Traiter l’intégralité des 5 thématiques n’est pas nécessaire pour la suite. Demander aux
élèves de présenter leurs résultats soit sous forme de diaporama, soit sous forme d’une
présentation orale, sans note, peut contribuer à la préparation de l’épreuve du grand oral.
Des ressources pour guider les travaux des élèves sont disponibles, en toute fin du support.
« Notre objectif est de développer un réseau de magasins franchisés portés par des
agriculteurs qui veulent monter des points de vente pour développer l'agriculture de
proximité. Les produits sont achetés en direct à l'agriculteur, une trentaine sont
partenaires, la plupart à proximité du magasin d'Avelin. Après, bien sûr, nous
proposons aussi des bananes ou des oranges qui ne peuvent être de production
régionale. Mais le terme « ferme » n'est pas abusif. Nous pouvons cependant
comprendre que cela dérange une partie du monde agricole, et nous avons accepté
de retirer le mot de notre appellation pour renforcer nos liens avec la profession »,
concédait Charles D'Hallendre hier, entouré d'une partie des agriculteurs partenaires.
Des professionnels pour leur part satisfaits de travailler avec O’tera, tels Marie-Anne
Hemelsdaele, d'Avelin, qui fournit ses produits transformés du lait tout en conservant
son propre magasin de proximité. « C'est complémentaire », assure-t-elle. « J'ai
gardé la clientèle que j'avais déjà. La différence, c'est le contact avec le producteur.
Quant au changement de nom, ce sera peut-être plus clair pour le consommateur.
Quoi qu'il en soit, si l'on n'est pas tout à fait à la ferme ici, on n'est pas dans une
grande surface non plus », juge-t-elle.
La Voix du Nord, 9 avril 2012, S. Hubin
https://www.lavoixdunord.fr/art/region/sous-la-pression-d-une-partie-du-monde-agricole-la-
jna25b0n369439
L’opposition à O’tera est moins sensible aujourd’hui, peut-être parce que le nombre
des magasins crées n’est pas aussi important qu’annoncé originellement. Pour
autant la Confédération paysanne (un syndicat d’agriculteurs) dénonce toujours sur
le fond l’appropriation des « vrais » circuits courts (marchés, magasins de
producteurs, AMAP, ventes à la ferme...) par une entreprise assimilable aux Grandes
et Moyennes Surfaces. Antoine Jean, porte-parole régional de la Confédération
paysanne, redoute qu’une fois mieux implanté O’tera revienne sur les bonnes
conditions offertes aux producteurs régionaux pour mieux les « comprimer ». Le
syndicaliste reconnaît néanmoins qu’il est difficile de trouver des agriculteurs ayant
l’expérience d’O’tera et critiquant ses pratiques.
Source. D’après « Innover pour nourrir la ville : comment un intermédiaire de la grande distribution
renouvelle la pratique des circuits courts (O’tera dans le Nord-Pas-de-Calais) », Nicolas Rouget,
Frédéric Lescureux, Sylvie Letniowska-Swiat, Guillaume Schmitt, Jacques Heude et Thomas Pfirsch,
Annales de géographie 2016/6 (N°712), pages 642 à 665
https://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2016-6-page-642.htm?contenu=article
Parmi les enquêtés agricoles vingt-deux pratiquaient déjà̀ la vente directe de leurs
produits, sur leurs fermes pour la plupart […]. D’après une étude d’impact réalisée
par la Chambre d’agriculture de région, « le solde de clients est positif ». Autrement
dit O’tera contribue à̀ convertir des consommateurs aux circuits courts sans
compromettre la vente directe des agriculteurs partenaires. […] La cohabitation est
possible entre le magasin de la Ferme du Sart au concept particulier et les points de
vente à la ferme, d’autant que nous sommes sur une zone fortement urbanisée, dans
un contexte de développement de la demande pour des produits régionaux ».
[…] O’tera apparait aux agriculteurs comme une opportunité pour s’extraire des
mailles d’autres intermédiaires jugés tout-puissants et trop gourmands. Le circuit
court piloté par O’tera représente, pour les agriculteurs, un moyen d’écouler de gros
volumes à bon prix (exemple : 2 000 à 2 500 litres de jus de pommes par semaine à̀
1,46 euro pièce pour un arboriculteur des Weppes).
La force d’O’tera repose sur la fiabilité́ de l’organisation du travail, les quantités
vendues et le niveau de la rémunération. […] Les agriculteurs enquêtés n’en finissent
pas de s’étonner qu’ils puissent participer aussi librement à la détermination de leurs
prix de vente à O’tera. D’ailleurs, à les écouter, ces prix ne font pas vraiment l’objet
d’une négociation : « ils sont à̀ peine discutés. Ces prix, ce sont les nôtres ! ». Les
prix sont définis en début de campagne, révisés chaque année et fermes.
Notons que la part d’O’tera dans les chiffres d’affaires des enquêtés a tendance à̀
augmenter. […]. « O’tera m’offre un meilleur confort de vie et m’a permis
d’embaucher » estime un agriculteur, tandis qu’un endivier dont l’installation aurait
été permise par l’obtention de ce débouché́ , évoque la cessation de sa double
activité́ en signe de réussite. « Vis-à-vis des banques, ce débouché́ nous donne du
crédit. Il les rassure » se réjouit un éleveur de brebis.
Si O’tera peut stimuler l’augmentation des productions, elle peut aussi entrainer leur
diversification. Il est courant que les agriculteurs entrent dans ce circuit avec un seul
produit puis en fournissent d’autres par la suite. À son traditionnel jus de pommes,
l’arboriculteur déjà̀ cité ajoute le jus pommes-cassis puis pommes-framboises et
bientôt de la compote. Entre-temps, il a réinvesti 120 000 euros dans un matériel de
transformation plus performant. « Je fournis ce qu’on me réclame au nom des clients
» confirme un éleveur laitier toujours prompt à̀ satisfaire, en confiance, les
aspirations de son client. En s’appuyant ainsi sur la réactivité́ des agriculteurs de son
réseau, O’tera en profite pour se défaire de grossistes et accroître dans son offre le
pourcentage de produits issus des circuits courts.
Source. https://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2016-6-page-642.htm?contenu=article
Notre but : « Démocratiser les bienfaits des circuits courts » : qualité, fraîcheur,
rapport qualité-prix pour les clients ; et débouchés et meilleure rémunération pour
nos partenaires. Ici, il y a 500 références contre 10 000 dans un supermarché ! Cela
permet de mettre en avant les produits locaux, sans les mettre en concurrence avec
des produits d'importation !
Source : www.oterasaintandre.com