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Dans Revue philosophique de la France et de l'étranger 2003/1 (Tome 128), pages 103
à 136
Éditions Presses Universitaires de France
ISSN 0035-3833
ISBN 9782130534501
DOI 10.3917/rphi.031.0103
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XIX SIÈCLE (suite)
Ces deux volumes des Schellingiana nous proposent des fragments des
Âges du monde écrits entre 1810 et 1820-1821. Présentés en format de
poche, ils ont néanmoins la qualité d’une édition scientifique de haut
niveau et nous donnent de précieux renseignements sur les méditations
théogoniques de Schelling et sur l’évolution de la théorie des puissances.
On peut voir en outre toute l’importance que revêtent pour la pensée
schellingienne le néo-platonisme, Origène et N. de Cues. Dans un essai
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Fichte (suite)
Jean-Marie VAYSSE.
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Jean-Marie VAYSSE.
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Hegel
Hubert FAES.
Gudrum von Düffel, Die Methode Hegels als Darstellungsform der christ-
lichen Idee Gottes, Wurtzbourg, Königshausen & Neumann, 2000, 246 p.
Hubert FAES.
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114 Revue philosophique
Cet ouvrage est une réponse à un article de David Mac Gregor, profes-
seur de sociologie au King’s College University of Western Ontario. Cet
article de 1985, traduit et publié en annexe, s’opposait lui-même à un
ouvrage antérieur de S. Mercier-Josa : Pour lire Hegel et Marx, publié aux
Éditions Sociales en 1980.
Le débat porte avant tout sur La critique du droit politique hégélien de
K. Marx. L’A. souligne la pertinence hégélienne et la profondeur des criti-
ques que Marx adresse à Hegel et montre que cette réflexion politique, que
l’on dit parfois absente chez Marx, engage et sous-tend toute la pensée
ultérieure de Marx. Elle reprend et défend ces thèses contre Mac Gregor qui
estimait, lui, que Hegel, dans sa Philosophie du droit, était meilleur mar-
xien que Marx n’est bon hégélien. Elle mène une série de discussions fort
minutieuses sur différents points de désaccord : la séparation, l’opposition
et le conflit entre la société civile bourgeoise et l’État politique, la question
de la plèbe, le rapport de la propriété et de la folie, de la téléologie hégé-
lienne et de l’aliénation marxienne, du droit privé et du droit politique, du
social et du politique. Ces études ne concernent pas le seul texte de 1843
mais remettent les questions en perspective en s’appuyant sur toutes les
œuvres de Marx et en remontant à Hegel ainsi qu’à la philosophie kan-
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Hubert FAES.
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Analyses et comptes rendus 115
Kierkegaard
Hélène POLITIS.
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André Clair, Kierkegaard. Existence et éthique, Paris, PUF, 1997, coll. « Phi-
losophies », 125 p.
“être intermédiaire”, qu’il nous est donné d’être » (p. 12). Kierkegaard se
méfia autant de l’idéalisme philosophique que des évidences ou des don-
nées immédiates ; penseur « entre deux mondes, dans tous les sens du
terme » (p. 14), il déploya, dans sa production sous pseudonymes comme
dans sa production orthonyme, une stratégie efficace où la communication
indirecte tient une place majeure. « Confronté à une telle innovation, le
lecteur du XXe siècle peut sans doute se borner à admirer l’exploit, à le clas-
ser parmi les hauts faits de l’histoire philosophique ou littéraire. Mais il
peut aussi essayer d’imaginer pourquoi et comment le Danois devint un de
ces penseurs-poètes du XIXe siècle qui nous sollicitent aujourd’hui en raison
de leur style » (p. 32).
Pour sa part, dialoguant avec Heidegger, Husserl, Sartre, Merleau-
Ponty, Valéry, S. Beckett, Borges, Adorno, Foucault, G. Marcel, Ricœur,
Derrida, Blanchot, Jankélévitch, et avec tant d’autres de nos contempo-
rains, J. Colette trace de Kierkegaard un portrait intempestif et rutilant
(pour reprendre des adjectifs dont lui-même use à propos de Kierkegaard).
Mais il n’oublie pas non plus de faire dialoguer Kierkegaard avec Hamann,
Jacobi, Schelling, Fichte, Goethe, Schopenhauer, pour ne mentionner que
quelques noms parmi les plus évocateurs. Le lecteur trouvera ainsi mille
occasions de s’instruire (par exemple, en découvrant l’intéressante signifi-
cation d’un néologisme français, l’antiphilosophie : voir p. 187-192).
Voyageant avec bonheur au XIXe siècle et au XXe siècle en compagnie
de Kierkegaard et quelquefois aussi de Nietzsche, J. Colette est par consé-
quent assez semblable aux figures auxquelles il rend hommage : un
penseur-poète, attelé à la tâche de faire comprendre que le « sort de la
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Hélène POLITIS.
Les textes danois traduits et présentés ici par H.-B. Vergote s’éche-
lonnent de 1833 à 1844. Écrits dans une période de grande effervescence
intellectuelle qui fut aussi un moment de crise, ils ont une indéniable
valeur documentaire. Il y a au moins quatre raisons de s’intéresser à ces
textes. La première concerne la destinée historique de l’hégélianisme : si
l’on s’interroge sur sa réception hors d’Allemagne, il est intéressant de
connaître les liens philosophiques tissés entre le « petit » Danemark et son
voisin allemand dans les années qui suivirent la mort de Hegel (1831). La
deuxième raison touche plus spécialement Kierkegaard parce que celui-ci
maintient toujours ouvert le dialogue philosophique avec Hegel. En ce
sens, lire les « hégéliens danois » (Heiberg, Martensen, etc.) ou encore lire
ces Danois non hégéliens (Sibbern, Møller) qui manifestèrent souvent à
Hegel plus de vraie sympathie que certains hégéliens prétendus, c’est se
donner les moyens de mieux percevoir selon quels canaux Kierkegaard
prit connaissance du Système. La question de la réception de l’hégélia-
nisme au Danemark se prolonge donc en une question complémentaire,
celle de la formation de la pensée de Kierkegaard. La troisième raison pro-
longe la deuxième. En effet, voir se former la pensée de Kierkegaard tan-
dis qu’il s’attache aux élaborations post-hégéliennes de son époque, c’est
accéder simultanément à l’esquisse dynamique de son œuvre telle qu’elle
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122 Revue philosophique
Nietzsche
Blaise BENOIT.
Enfin, une postface due à Sandro Barbera reprend un texte de 1989 sur le
rapport de Nietzsche avec le monde grec, dans une confrontation avec
Burckardt. Nietzsche n’a pas écrit sur la Grèce un ouvrage monogra-
phique, mais, pour Colli, c’est à partir de l’attitude de Nietzsche envers la
Grèce que l’on pourrait trouver l’unité de sa pensée, dont Sandro Barbera
présente les éléments. Ainsi, tout au long de cette lecture, on trouve des
ouvertures suggestives sur l’œuvre de Nietzsche, sur les aspects heurtés de
ses écrits, comme sur les attitudes qui rendent primordiales les relations
d’un auteur avec sa pensée.
Michel ADAM.
Blaise BENOIT.
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