Compta App 2
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COMPTABILITE APPROFONDIE
FILIERE GESTION
SEMESTRE 7
CONTENU DU CHAPITRE :
2.1 Règles d'évaluation régissant l'évaluation du patrimoine
2.1.1 Aspect juridique
2.1.2 Différentes méthodes d'évaluation
2.2 Evaluation des éléments du patrimoine
2.2.1 Evaluation des immobilisations autres que financières
2.2.2 Evaluation des immobilisations financières (Titres)
2.2.3 Evaluation des stocks
2.2.4 Evaluation des créances de l'actif circulant
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE:
- Comptabilité approfondie: manuel et applications, R. Obert et M.P Mairesse 2013-2014, Dunod
- Finance d'entreprise, Rachid Belkahia et Hassan Oudad,
- Comptabilité approfondie, G. Langlois, M. Friédérich, A. Burlaud, Foucher, Parie 2000
- Plan comptable marocain: mémento pratique, A. Talbi et O. Zaid
- Le Code générale de normalisation comptable (CGNC)
- Comptabilité approfondie comptabilité des sociétés, Gilles Meyer, Hachette 2011
RESUME:
Les méthodes d'évaluation sont souvent délicates à mettre en œuvre. Elles représentent l'aspect fondamental de la
normalisation comptable. Le PCM accorde une place privilégie à ces méthodes qui constituent le point cardinal de
la qualité de l'information comptable. Dans ce chapitre, nous allons exposer les différentes méthodes d'évaluation et
leur fondement juridique ainsi que la réévaluation des bilans (aspect juridique et comptable).
2.1 REGLES D'EVALUATION REGISSANT L'EVALUATION DU PATRIMOINE
L'évaluation consiste à traduire en unités monétaires courantes, toute opération ou événement qui affecte le
patrimoine, la situation financière et le résultat d'une entreprise, en vue de sa comptabilisation.
Les méthodes d'évaluation trouvent leur application au niveau des éléments patrimoniaux et par impact au niveau
des produits et des charges.
✓ Aspect général
L'effort de normalisation au niveau international s'est concentré pour faire émerger un consensus autour de la
définition précise de chacune des valeurs de l'évaluation comptable, en dehors de l'influence des règlementations
fiscales.
- l'IASC/IASB;
✓ Aspect légal
L'article 14 de la loi comptable (loi 9-88) explicite clairement pour chaque moment d'évaluation, la méthode
générale à adopter en fonction de la nature de chaque élément d'actif et de passif.
Rappelons que les méthodes d'évaluation dépendent des principes comptables fondamentaux et notamment les
principes considérés des principes de fond (coût historique, permanence des méthodes, prudence,...).
- biens;
- titres;
- créances;
- disponibilités;
- dettes.
✓ Les méthodes d'évaluation dépendent étroitement des principes comptables fondamentaux retenus et notamment
des principes de continuité d'exploitation, de prudence et du coût historique;
✓ L'évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le coût historique, la réévaluation des
comptes constitue une dérogation à ce principe.
✓ L'entreprise procède à la fin de chaque exercice au recensement et à l'évaluation de ses éléments patrimoniaux;
✓ Les éléments constitutifs de chacun des postes de l'actif et du passif doivent être évalués séparément.
Précisions:
- La VE des éléments immobilisés dont l'utilisation est limitée dans le temps doit faire l'objet de corrections de
valeur sous forme d'amortissement. La VE diminuée du montant cumulé des amortissements forme la valeur nette
d'amortissement de l'immobilisation (VNA);
- La valeur actuelle (VA) est une valeur d'estimation, la date considérée, calculée en fonction du marché et de
l'utilité économique de l'élément pour l'entreprise. Elle ne doit pas de ce fait être confondue avec la valeur vénale
de l'élément (valeur de revente).
NB:
✓ La notion de juste valeur, (ou Fair value en anglais), implique la valorisation d'actifs et de passifs sur la
base d'une estimation de leur valeur de marché ou de leur valeur d'utilité par actualisation des flux de
trésorerie estimés attendus de leur utilisation. Ainsi, l'IASB impose d'utiliser la juste valeur pour
comptabiliser les instruments financiers qui n'ont pas vocation à être détenus jusqu'à leur échéance (et
notamment les produits dérivés), mais il n'a pas réussi à l'étendre à tous les actifs et passifs.
Selon la méthode de la juste valeur, les actifs doivent être valorisés dans les bilans à cette valeur à la date de
clôture du bilan. Cette méthode s'oppose à la « valorisation au coût historique », utilisée par ailleurs, tant
dans les normes comptables marocaines que selon les IFRS, selon laquelle l'actif reste valorisé dans les
comptes à son prix à la date d'achat, même si sa valeur de marché a entretemps évolué.
✓ Un actif est:
• un élément identifiable du patrimoine;
• un élément contrôlé par l'entreprise;
• Un élément dont l’entité attend des avantages économiques futurs.
• donc le coût peut être évalué de façon fiable!
La norme comptable n'a pas prévu de compte spécifique pour enregistrer la valeur des logiciels informatiques
acquis ou crées par l'entreprise.
L'immobilisation de ces logiciels n'est, par ailleurs, à envisager que dans la mesure où les dépenses engagées sont
significatives et que le logiciel lui-même, représente une certaine utilité pour l'entreprise.
- logiciel à usage commercial : il est enregistré parmi les stocks de l'entreprise s'il est appelé à être vendu. Il peut,
cependant, être considéré comme une immobilisation s'il est destiné à couvrir les besoins de plusieurs utilisateurs
(pour les entreprises de service informatique);
- le logiciel à usage interne : il s’agit des logiciels spécifiques créés par l’entreprise elle-même en fonction de ses
propres besoins tels que, par exemple, des logiciels de gestion de stock ou de gestion de production. On distingue
entre le logiciel acquis et le logiciel produit :
• Le logiciel acquis est évalué au coût d'acquisition. Ce dernier comprend le prix convenu et les frais
accessoires liés à la mise en état d’utilisation ;
• Le logiciel produit est évalué au coût de production.
N-B : Seuls les frais engagés au cours des phases 3, 4, 5 et 6 sont à incorporer dans le coût de production du
logiciel. Les autres frais sont à inscrire dans les charges de l’exercice au titre duquel ils ont été engagés.
Le logiciel fabriqué à usage interne ou pour servir une clientèle est inscrit à l'actif de l'entreprise à condition :
- que le logiciel fabriqué ait de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité commerciale;
- que l'entreprise indique concrètement son intention de produire le logiciel mère et de s'en servir durablement pour
répondre aux besoins de sa clientèle.
N.B: La valeur des logiciels non dissociés (dont le prix ne peut pas être distingué de celui du matériel
informatique) est incluse dans le prix du matériel.
2018 2019
Etude préalable et analyse fonctionnelle 25 000 --
Analyse organique 18 000 --
Programmes et tests -- 45 000
Mise au point documentation technique -- 6 000
Frais de formation des utilisateurs -- 5 000
Passer au journal les écritures nécessaires relatives aux exercices 2018 et 2019.
CORRIGE:
31/12/2018
2285 Autres Immobilisations incorporelles 18 000
7142 Immobilisations incorporelles produites 18 000
Logiciel encours
31/12/2019
Brevets, marques, droits et valeurs similaires
2220 69 000
Etat, TVA récupérable/immobilisations
34551 13 800
Autres Immobilisations incorporelles
2285 18 000
Etat, TVA Facturée
3455 13 800
Immobilisations incorporelles produites
7142 51 000
Logiciel produit
Le CGNC n'a pas précisé les modalités d'évaluation des sites Internet. Nous présentons ici le cas français.
Ainsi, les sites Internet sont évalués à leur coût de création. Toutefois, ce coût ne peut être immobilisé (activation
des charges) que si l’entreprise satisfait un certain nombre de conditions qui sont précisées par l’article 331-8 du
PCG français :
6° L’entreprise a la capacité d’évaluer de façon fiable les dépenses attribuables au site Internet au cours de son
développement.
Le coût de production inclut les coûts engagés au cours de la phase de développement et de production. Par contre
les frais engagés au cours de la phase de recherche préalable ne peuvent être comptabilisés en Actif de l'entreprise
puisque à ce stade on ne peut pas évaluer les résultats économiques futures de su Site.
• les sites dits « passifs » de simple présentation d’une activité, d’une société, description d’un projet … les
dépenses de création de tels sites sont enregistrées en charge.
• les sites dits « actifs » sur lesquels peuvent être réalisées, directement ou indirectement, des opérations
commerciales : demande d’une démonstration d’un produit sous quelque forme que ce soit, enregistrement
d’une commande, etc.
Dans ce cas, le site internet correspond à la définition d’une immobilisation dans la mesure où il est supposé
générer des « avantages économiques futurs », autrement dit engendrer un retour sur investissement.
EXEMPLE :
La société "SOMICO" envisage la création d'un site Internet pour l'utiliser dans les années à venir. Il est considéré
que ce site générera des avantages économiques et satisfait les conditions prescrites par la loi. L'entreprise envisage
de le développer et de l'améliorer dès qu'il soit opérationnel.
Les dépenses effectuées au cours de l'année 2019 sont présentées dans le tableau ci-après (TVA: 20 %)
Dépenses Montant
Etude de faisabilité 8 000
Obtention et immatriculation du nom de domaine 2 500
Acquisition du matériel et du logiciel d’exploitation pour développer le site 7 500
Coût du développement du site 25 000
La réalisation de la documentation technique 3 500
Frais d'inscription à un moteur de recherche 1 500
Frais de fonctionnement du site au cours de l'année 6 500
Dépenses d'entretien du site 3 000
Dépenses de formation du personnel chargé de l'entretien du site 2 100
Redevance annuelle destiné à conserver le nom du site 1 000
- Le site est opérationnel le 02 septembre 2019 et son usage est estimé à 5 ans.
1° Identifier les dépenses qui peuvent être intégrées dans le coût de production du site.
Dépenses Montant
Obtention et immatriculation du nom de domaine 2 500
Acquisition du matériel et du logiciel d’exploitation pour développer le site 7 500
Coût du développement du site 25 000
La réalisation de la documentation technique 3 500
Frais d'inscription à un moteur de recherche 1 500
TOTAL 40 000
2° L'écriture au journal :
31/12/2019
2220 Brevets, marques, droits et valeurs similaires 40 000
34551 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 8 000
7142 Immobilisations incorporelles produites 40 000
4455 Etat, TVA facturée 8 000
Livraison à soi-même d'un site Internet
31/12/2019
6192 Dotations d’exploitation aux amortissements des 2 666,67
immobilisations
2822 Amortissements des brevets, marques, droits 2 666,67
et valeurs similaires
annuité = 40 000 x 20/100 x 4/12 = 2 666,67
Dotation de l'exercice
NB: Pour le cas l'immobilisation en recherche et développement, il sera traité dans le chapitre III.
L’entreprise « SICOM » réalise le 1ier mars 2020 l’acquisition d’une machine-outil et effectue les dépenses
suivantes :
- Charges financières exposées pour l’acquisition du bien : 12 000 DH (TVA : 10 %), le délai de livraison
était de 90 jours.
L’entreprise a réglé la moitié par chèque n°1254844 et le reste sera réglé en deux tranches égales, la première dans
6 mois et la deuxième dans 15 mois.
CORRIGE:
Montant de la TVA = (500 000 + 60 000 + 35 000) x 20 % + 15 000 x 14% = 119 000 + 2 100
= 121 100 DH
2° Ecriture au journal
Chèque n°1254844
31/12/2020
6193 Dotations d’exploitation aux amortissements des
immobilisations corporelles 101 666,67
28332 Amortissements du matériel et outillage 101 666,67
Annuité = 610 000 x 20/100 x 10/12 = 101 666,67
Dotation de l'exercice
31/12/2020
2121 22 000
Frais d'acquisition des immobilisations
7197 10 000
Transferts des charges d’exploitation
7397 12 000
Transferts de charges financières
Activation des frais d'acquisition de la machine-outil
31/12/2020
Dotations d’exploitation aux amortissements de
6191 4 400
l’immobilisation en non-valeurs
Amortissements des frais d'acquisition d'immobilisation
28 121 4 400
Annuité = 22000/5 = 4 400
La société « SICOM » a aussi procédé à l’acquisition au 1ier avril 2020 d’un ensemble immobilier à rénover et
effectue les dépenses suivantes :
2° Passer au journal de l'entreprise l’écriture nécessaire au 1ier avril 2014 sachant que le règlement a été
effectué par un virement bancaire n°56431/20.
CORRIGE:
Le plan comptable prévoit que les droits d'enregistrement, les frais d'acte, honoraires et commissions sont
comptabilisés en charges comme ils peuvent l'objet d'un étalement sur plusieurs exercices.
01/04/2020
2313 Terrains bâtis 540 000
2321 Bâtiments 2 822 000
61671 Droits d'enregistrement et de timbres 170 000
61361 Commissions et courtages 60 000
61365 Honoraires 12 000
61367 Frais d'actes et de contentieux 7 000
6311 Intérêts des emprunts et dettes 30 000
34551 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 72 400
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 17 400
5141 Banques 3 730 800
Différentes factures
31/12/2020
2121 Frais d'acquisition des immobilisations 249 000
7197 Transferts des charges d'exploitation 249 000
Activation des frais d'acquisition
L'entreprise "KARAMI" a décidé de fabriquer pour elle-même un magasin de stockage de ses produits.
La comptabilité analytique tenue par l'entreprise fait ressortir les coûts suivants :
Coûts directs Coûts indirects pouvant être rattachés à cette construction
Coûts Montant Coûts Montant
Matières premières utilisées 320 000 Administration générale 30 000
Services extérieurs (architecte) 12 000 Etudes techniques 6 000
Personnel (salaires) 130 000 Intérêts sur emprunt (1) 18 000
Personnel (charges sociales) 26 000
Total 488 000 Total 54 000
(1) Intérêt annuel sur un emprunt de 150 000 DH au taux de 12%, contracté pour financer la construction.
La construction a commencé le 1ier mai 2019 et a été terminée et exploitée le 30 octobre de la même année. (Durée
de vie estimée à 25 ans).
Les charges ci-dessus ont été déjà comptabilisées dans les comptes de charges de l'entreprise.
CORRIGE :
2° Ecriture au journal
31/12/2019
2321 Bâtiments 512 000
34551 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 102 400
7143 Immobilisations corporelles produites 512 000
4455 Etat, TVA facturée 102 400
Livraison à soi-même d'un magasin de stockage
NB:
- Les immobilisations de faible valeur peuvent être comptabilisées en charges ;
- Les dépenses effectuées sur une immobilisation existante, ne sont comptabilisées en immobilisation que si elles
augmentent sa valeur ou sa durée de vie. Sinon, lorsqu’il s’agit d’une simple remise en état, elles doivent être
comptabilisées en charges.
La valeur actuelle est la valeur à une date considérée (généralement à la date d'inventaire: date d'arrêt des comptes).
La VA est appréciée tout à la fois à partir du marché et à partir de l'utilité de l'immobilisation pour l'entreprise.
La VA de l'immobilisation peut être considérée comme étant le prix qu'accepterait d'en donner un acquéreur
éventuel de l'entreprise dans l'état ou le lieu où l'immobilisation se trouve.
- la valeur actuelle dans le cas où celle-ci est notablement inférieure soit à la valeur d'entrée soit à la valeur nette
d'amortissements révélant une moins-value latente. Les moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un
montant relatif notable, donnent lieu à constatation de " provisions, pour dépréciation ", ou, dans le cas
exceptionnel où elles présenteraient un caractère définitif, " d'amortissements exceptionnels ".
"La valeur d'entrée des éléments de l'actif immobilisé dont l'utilisation est limitée dans le temps doit faire l'objet de
corrections de valeur sous forme d'amortissement.
L'amortissement consiste à étaler le montant amortissable de l'immobilisation sur sa durée prévisionnelle
d'utilisation par l'entreprise selon un plan d'amortissement. La valeur d'entrée diminuée du montant cumulé des
amortissements forme la valeur nette d'amortissements de l'immobilisation." Article 14 de la loi 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants
Selon le CGNC, l’amortissement est la répartition de la différence entre la valeur d'entrée et la valeur résiduelle, ou
montant " amortissable " sur la durée d'utilisation de l’immobilisation.
Année VNA début de Taux Taux Taux Annuité Cumul VNA fin
l'exercice dégressif constant retenu d'amortissement d'exercice
2015 1 000 000 40 % 20 % 40 % 400 000 400 000 600 000
2016 600 000 40 % 25 % 40 % 240 000 640 000 360 000
2017 360 000 40 % 33 % 40 % 144 000 784 000 216 000
2018 216 000 40 % 50 % 50 % 108 000 892 000 108 000
2019 216 000 40 % --- 50 % 108 000 1 000 000 00
31/12/2015
6193 Dotations d’exploitation aux amortissements des
immobilisations corporelles 200 000
65941 D.N.C. pour amortissements dérogatoires 200 000
28332 Amortissements du matériel et outillage 200 000
1351 Provisions pour amortissements dérogatoires 200 000
Dotation de l'exercice
(amortissement fiscal > amortissement économique)
31/12/2019
6193 Dotations d’exploitation aux amortissements des
immobilisations corporelles 200 000
1351 Provisions pour amortissement dérogatoires 92 000
28332 Amortissement du matériel et outillage 200 000
75941 Reprises sur amortissements dérogatoires 92 000
Dotation de l'exercice
(Amortissement économique > amortissement fiscal)
Le CGNC précise que l'observation d'écarts importants entre la valeur actuelle et la valeur nette d'amortissement
d'une immobilisation est de nature à conduire à une révision du plan d'amortissement si les causes de ces écarts
risquent de se maintenir durablement. La nouvelle base de calcul d'amortissement sera donc la valeur actuelle à
amortir sur la durée de vie restante.
« Les immobilisations sorties de l'actif, soit par cession soit par disparition ou destruction, cessent de figurer aux
comptes d'immobilisations. Les comptes d'amortissements et de provisions de toutes natures correspondant à ces
immobilisations sont simultanément retirés de leurs comptes respectifs. ». Titre 3 du CGNC.
La sortie du patrimoine peut se faire à l’occasion de cession, d'échange, de destruction, de donation, d'apport en
société ou du vol,...
EXEMPLE:
L'entreprise "ABC" a procédé le 15 septembre 2019 à cession d'un camion acquis le 02 octobre 2015, au prix de
190 000 DH (chèque n°123565 sur la BP). Sa valeur d'entrée est de 350 000 DH et la durée d'amortissement est de
5 ans. Aucune écriture n'a été constatée à la date de cession.
CORRIGE:
31/12/2019
5141 Banques 190 000
7513 PC des immobilisations corporelles 190 000
Chèque n°123565
• Cas d'échange:
EXEMPLE:
Un matériel acquis à 400 000 DH en Octobre 2010 est amortissable selon le système constant en 10 ans. Il est
échangé le 30 juin 2019 contre un matériel neuf valant 450 000 DH HT (TVA 20%). Le matériel ancien est repris à
200 000 DH; le reste (le reliquat) est réglé par chèque bancaire n°124532
30/06/2019
2332 Matériel et outillage 450 000
34551 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 90 0000
7513 PC des immobilisations corporelles 200 000
5141 Banques 340 000
Chèque n°123565
31/12/2019
6193 DEA des immobilisations corporelles 20 000
28332 Amortissements du matériel et outillage 20 000
Dotation complémentaire = 400 000 x 10% x 6/12
31/12/2019
28332 Amortissements du matériel et outillage 150 000
6513 VNA des immobilisations corporelles cédées 250 000
2332 Matériel et outillage 400 000
∑ amorts = 400 000 x 10 % x 45/12 = 150 000 DH
Sortie de l'ancienne immobilisation
31/12/2019
6193 DEA des immobilisations corporelles 26 250
28332 Amortissements du matériel et outillage 26 250
Dot. du nouveau matériel = 450 000 x 10% x 7/12
EXEMPLE:
L'entreprise "POINFO" a acquis un ordinateur "ABM" au prix de 18 000 DH TTC le 04 mars 2017. Elle a procédé
à son amortissement sur 6 ans et 8 mois selon le mode linéaire. Suite à une surtension électrique survenue le 05
Août 2019, l'ordinateur est complétement détruit.
CORRIGE:
31/12/2019
6193 DEA des immobilisations corporelles 1 500
28355 Amortissements du matériel informatique 1 500
Dotation de l'exercice = 15 000 x 15% x 8/12
31/12/2019
65913 D.A.E. des immobilisations corporelles 9 375
28355 Amortissements du matériel informatique 9 375
Amortissement exceptionnel= 15 000 x 15% x 50/12
✓ La valeur à l'inventaire:
A l’inventaire, les titres de participation sont évalués à une valeur d’usage, qui serait le prix qu’accepterait de
donner un acquéreur éventuel de l’entreprise, laquelle est fonction de l’utilité de la participation pour l’entreprise
détentrice.
Les éléments à prendre en considération dans cette évaluation reposent sur des critères objectifs et subjectifs : cours
en bourse, rentabilité financière, conjoncture économique, effets de complémentarité technique, commerciale
résultant de la participation…. .
La valeur d’inventaire des autres titres immobilisés et titres et valeurs de placement est le cours moyen du dernier
mois, s’ils sont cotés, ou leur valeur probable de négociation, s’ils ne sont pas cotés.
La comparaison de la valeur d'entrée et de la valeur actuelle fait apparaître des plus-values ou des moins-values par
catégories homogènes de titres (même nature, mêmes droits).
Les plus-values ne sont pas comptabilisées ; les moins-values doivent l’être, sous forme de provisions pour
dépréciation.
Le schéma de comptabilisation est différent entre les titres de participation et autres titres immobilisés d'une part et
les Titres et valeurs de placement d'autre part. Ainsi, la cession d’une immobilisation financière est comptabilisée
rde façon similaire à la cession d’une immobilisation corporelle (comptabilisation distincte du produit de cession et
de la valeur nette comptable) alors que la cession d’un TVP ne donne lieu qu’à une seule écriture. Dans tous les
cas, les éventuelles provisions constituées antérieurement doivent être reprises.
EXEMPLE 1:
Une entreprise a cédé pour 490 DH, le 15/12/2019, 100 titres de participation acquis durant l'année 2006 pour un
prix de 355 DH. Commission bancaires : 1% du prix de vente (TVA: 10 %). Provisions constatées l'exercice
précédent est de 15 DH le titre.
Passer au journal de l'entreprise les écritures nécessaires au 31 décembre 2019 sachant que la cession n'a pas
été enregistrée.
CORRIGE:
15/12/2019
5141 Banques 48 461
6147 Services bancaires 490
34552 Etat, TVA récupérables sur charges 49
7514 PC des immobilisations financières 49 000
Avis de crédit n°......
EXEMPLE 2:
Mêmes chiffres mais en considérant que les titres sont des TVP. Aucune écriture n'a été constatée au moment de la
cession.
CORRIGE:
31/12/2019
5141 Banques 48 461
6147 Services bancaires 490
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 49
3501 Actions, partie libérée 35 500
7385 Produits nets sur cession des TVP 13 500
Avis de crédit n°......
Les stocks sont généralement définis comme étant l’ensemble des biens ou des services qui alimentent le cycle
d’exploitation de l’entreprise et qui sont destinés :
- soit à être intégrés dans le processus de fabrication de l’entreprise pour avoir des produits finis ;
• Inventaire intermittent
Il permet de vérifier l'existence et la valeur des éléments dont l'entreprise est propriétaire à la date de
l'établissement de ses états de synthèse. En effet, les stocks sont valorisés une fois par an à la suite d'un inventaire
physique ou extra-comptable. Le stock est d'abord déterminé en quantité puis valorisé au coût d'achat ou coût de
production.
• Inventaire permanent
Il s'agit de l'organisation des comptes de stock qui, par l'enregistrement des mouvements, permet de connaître à tout
moment, au cours de l'exercice, les existants chiffrés en quantité et en valeur.
A noter que le CGNC prévoit la possibilité pour les entreprises, de tenir les comptes de leurs stocks selon le
svystème de l'inventaire permanent.
A souligner que le coût d'acquisition et le coût de production restent les mêmes que ceux des immobilisations
corporelles et incorporelles.
✓ La valeur à l'inventaire:
- CMP après chaque entrée: le coût unitaire de sortie est égal au quotient des valeurs d'entrées par les
quantités d'entrées (Stock initial + Entrées). Ce calcul est opéré à chaque nouvelle entrée; le coût ainsi déterminé
étant utilisé pour valoriser les sorties jusqu'à l'entrée suivante.
- CMP de "période de stockage" : le coût unitaire d'entrée du stock à la date de l’inventaire est égal à la
moyenne des derniers coûts unitaires d'entrée observée sur la " durée moyenne d'écoulement " dudit stock; cette
moyenne des derniers coûts étant pondérée par les quantités entrées.
• Méthode du " premier entré ; premier sorti " (FIFO: first in first out)
Dans cette méthode, il est présumé que le premier article sorti est le premier entré ; toute sortie est en conséquence
valorisée au coût d'entrée le plus ancien ; dès lors, le stock final est évalué aux coûts d'entrée les plus récents, les
quantités étant regroupées par " lots " homogènes quant à leur date d'entrée et à leur valeur.
NB: Le PCM n'a pas retenu, pour l'établissement des états de synthèse, les méthodes ci-après:
- "dernier entré, premier sorti" (LIFO: last in last out);
- "valeur de remplacement" (NIFO : next in next out);
- coûts approchés, coûts standards, etc.
EXEMPLE :
L'entreprise "TOP'15" est grossiste en produits textiles. Son directeur souhaite tester diverses méthodes
de valorisation des stocks.
CORRIGE:
Premier Entré, Premier Sorti (PEPS ou FIFO)
La valeur actuelle des biens en stock est, conformément aux méthodes d'évaluation, déterminée à partir du marché
et de l’utilité du bien pour l’entreprise.
En application du principe de prudence est retenue comme valeur comptable nette, dans le bilan la valeur d'entrée
ou si elle lui est inférieure la valeur actuelle.
Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur d'entrée, il est appliqué à cette dernière une correction en diminution
sous forme d'une " provision pour dépréciation ".
Les dispositions applicables aux créances circulantes concernent également les créances immobilisées sauf celles
libellées en monnaies étrangères.
✓ La valeur d'entrée:
En vertu du principe du coût historique, les créances sont inscrites en comptabilité pour leur montant nominal.
L’augmentation ou la diminution du montant de la créance pour des raisons contractuelles ou légales constitue un
complément ou une réduction de la créance modifiant la valeur d'entrée ; la contrepartie constitue une charge ou un
produit selon sa nature.
✓ La valeur actuelle:
La valeur actuelle d'une créance est en principe égale à sa valeur nominale, inscrite en valeur d'entrée.
✓ La valeur au bilan:
En principe, la valeur au bilan des créances est égale à leur montant nominal sauf cas de dépréciation des créances.
Lorsque le règlement futur d'une créance paraît incertain, notamment à la suite d'un litige avec le débiteur, ou en
raison de sa situation financière, une provision pour dépréciation doit être constituée calculée sur la base de la perte
probable future.