Scénario Maléfices - Rendez Vous Avec Une Ombre
Scénario Maléfices - Rendez Vous Avec Une Ombre
Scénario Maléfices - Rendez Vous Avec Une Ombre
Henri Guérin
Un jeune homme assez insignifiant, qui pratique la peinture, sans
:
grand talent d’ailleurs. Il aime être le meilleur ami de Louis. Si on
l’interroge au sujet de ce dernier, il élude les questions en se lançant
dans des généralités sur les talents artistiques de son ami. Serré
d’un peu plus près, il finit par mentionner que Louis s’est lie
récemment à une association d occultistes dont il ignore le nom. Il
sait juste qu’il s’agit d‘un groupe de spirites excentriques inspiré par
les rituels druidiques et il croit savoir qu’ils portent un grand intérêt
aux cimetières. Il y a quelques jours, Louis lui a déclaré que ces gens
« n’étaient pas ce qu’ils paraissaient » (note: c’est exact. Louis
espérait des chercheurs sérieux, il est tombé sur des guignols). Il a
peur que ces gens soient responsables de ce qui est arrivé à Louis. Il
lui semble se souvenir du résident de cette société (« René Ronin, ou
quelque chose comme ça.. »). Il possède une clé de la chambre de
Louis, mais répugne à aller la visiter tant que son ami est à l’hôpital (il
a raison, remarquez...). Il est néanmoins possible de le convaincre
mais ce ne sera pas facile. En outre, il peut vite se transformer en
une espèce de « Watson maladroit, collant et moralisateur.
Chez Louis
Une chambre de bonne au cinquième étage d’un immeuble sans
traits distinctifs quelque part dans le Quartier Latin. La concierge,
Mme Dermas, est une brave femme. Elle connait bien Henri et insiste
pour accompagner quiconque veut monter. Elle a une clé qui lui vient
du locataire précédent. Elle parle abondamment de la hausse des
prix, de ses rhumatismes de tout et de n’importe quoi. Si on lui pose
des questions sur Louis, elle répond que c’est un jeune homme très
poli et très gentil, mais un peu bizarre. Il ne sortait plus que la nuit
ces temps derniers (depuis une dizaine de jours si on lui demande
des précisions) Mme Dermas a une tendance prononcée à s’écarter
du sujet pour en revenir aux choses importantes (ses
rhumatismes...) La chambrette mansardée est dans un désordre
total. Son ameublement se compose d’un lit (défait) d’un bureau
:
(croulant sous les papiers), d’une commode et d’une penderie en
plein chaos. On trouve sur le bureau une pile de revues « Avant-
Garde », une publication artistico-anarchiste prisée par les artistes.
Chaque numéro contient un poème de Louis. De coutres (c’est leur
seule qualité, disent les esprits conservateurs) pièces en vers,
décadentes à souhait. Sur le dessus de la pile, il y a une feuille
manuscrite et couverte de ratures. C’est un sonnet dédié à une
certaine « Jacqueline », de facture beaucoup plus classique que les
autres poèmes. Dans un carton à dessins, près du bureau, on peut
découvrir trois esquisses au fusain représentant une jeune fille
merveilleusement belle, dans le genre diaphane et éthéré. Elle porte
une robe blanche très simple (le linceul...) et ses cheveux sont
coiffés en bandeaux, comme c’était la mode il y a cinquante ans.
Parmi les papiers chiffonnés de la corbeille, on trouve une enveloppe
ouverte et froissée qui contient encore une lettre.
:
L’adresse de l’expéditeur est notée au dos de l’enveloppe « Mr
Robert Robin. 9 rue de Madrid, Paris 8ème arrondissement » (cf
Annexe). Sous le lit, il y a un nécessaire de fumeur d’opium. Il est
vide.
:
Les Amis des Morts
Le 9, rue de Madrid est un immeuble cossu et moderne, construit à
proximité de la gare St-Lazare, parfait exemple des goûts
architecturaux tarabiscotés de l’époque : cariatides, médaillons,
feuillages sculptés, etc. Mr Robin habite au troisième étage. Ses
visiteurs sont accueillis par un valet de pied en livrée impeccable, qui
va prévenir son maître, les laissant dans un salon élégamment
meublé sans rien de mystérieux.
Mr Robin fait son apparition quelques instants plus tard. C’est un
septuagénaire ratatiné, qui ressemble un peu à un chimpanzé. Il se
montre aimable et curieux de savoir ce qui amène les personnages. Il
ad met bien volontiers qu’il dirige les « Amis des Morts » et se lance
sur le champ dans un exposé sur les croyances cultivées par sa
société : du spiritisme mêlé a un fatras occulte où se débattent Isis et
le druidisme, le tout saupoudré d’un soupçon d’astrologie. Il croit
entre autres, que les barrières qui nous séparent du monde des
morts sont plus perméables certaines nuits (les « festivals ») selon
les phases de la Lune, les équinoxes, etc… Il affirme avoir déjà
obtenu des résultats « surprenants ». Si les personnages semblent
un tant soit peu intéressés, il les convie à assister à la célébration qui
se déroulera chez lui, le soir même. Robin ne parle généralement pas
des séances dans les cimetières, qui sont illégales. Mais si l’un des
personnages est un occultiste et paraît « au-dessus de toutes ces
bêtises légales », il fera peut-être une exception. Il n’est pas au
courant de l’état de Louis et est surpris d’apprendre qu’il est à
l’hôpital, il explique alors « en confidence » qu’il s’est aperçu qu’un
objet très important, une clé (celle du Père Lachaise), avait disparu il
y a dix jours de chez lui, après que Louis lui ait rendu visite. Si on lui
demande à quoi correspond cette clé, il improvise rapidement
quelque chose, par exemple c’est la clé d’un cachot qu’a occupé
Marie- Antoinette à la Conciergerie et il en a besoin pour invoquer
l’esprit de la reine. Ce n’est qu’un vieillard névrose, mais les joueurs
:
pourraient bien le trouver suspect et inquiétant
Si les personnages assistent à la séance de spiritisme qui se déroule
le soir chez Robin, ils font la connaissance des autres membres de
l’association, une dizaine de petits vieux et de leur medium : la «
somptueuse » comtesse Petrosky (qui n’est ni comtesse, ni medium.
C’est une ancienne demi-mondaine qui s’est recyclée à l’approche
de la quarantaine). La séance n’est qu’une longue suite de trucages
(Jets de Perception pour en détecter quelques-uns).
La première nuit
Si les personnages décident de surveiller l’hôpital ou se trouve Louis,
il leur faut réussir un jet de Perception -3 pour le voir sortir vers
minuit (le malus s’explique par l’obscurité et les nombreuses issues
de l’hôpital). S’ils le suivent, il les entraîne d’abord chez lui, où il ne
reste que quelques minutes, avant de ressortir, un carton a dessins
:
sous le bras Il va en suite à son rendez-vous quotidien avec une
ombre. Il prend une calèche jusqu’à l’entrée du Père-Lachaise,
boulevard de Ménilrnontant, puis longe le mur. N’ayant plus de clé, il
cherche un endroit propice à l’escalade. Bientôt il grimpe sur le mur
et disparaît à la vue de ses suiveurs. Le temps que ceux-ci se lancent
sur ses pas (Escalade: AP -3), il a disparu dans le labyrinthe des
allées, des tombes et des cyprès A l’aube, il quitte sa bien-aimée, la
tête pleine de rêves. Malheureusement, du fait de sa faiblesse
générale, il a une seconde d’inattention en escaladant le mur
d’enceinte et tombe en se blessant assez gravement (un personnage
qui fait le guet peut éventuellement le voir). Il ne perd cependant pas
connaissance tout de suite et a le temps de se traîner dans l’allée
principale, avec l’idée de rejoindre l’élue de son cœur pour mourir
dans ses bras. Il s’évanouit avant d’y parvenir.
Si les personnages ont passé la nuit dans leurs lits, ils sont réveillés
en sursaut vers 7 heures du matin par un commissionnaire. Il porte
un billet signé du médecin de Louis, expliquant brièvement que le
jeune homme a quitté l’hôpital dans la nuit et qu’il vient d’être
retrouve inanimé au cimetière du Père Lachaise. Son état est assez
sérieux. En se rendant à l’hôpital, ils ont quelques détails
supplémentaires sur la santé de Louis (trois fractures ouvertes, plus
une blessure due à la grille qui entourait la tombe sur laquelle Louis
est retombé). Ils peuvent le voir (il est inconscient), ainsi que le
carton à dessins qui a été retrouve à ses côtés. Dernier détail ; il a
été retrouve sur le côté gauche de l’allée principale du cimetière, non
loin de la tombe d’Alfred de Musset.
Le Père-Lachaise
C’est le plus grand cimetière parisien. Il a été ouvert on 1804 et
pratiquement tout le Paris du XIXème y repose pour l’éternité. Il y a
des hectares et des hectares de chapelles, de pierres tombales, de
monuments plus ou moins sobres, des kilomètres d’allées bordées
:
de cyprès qui montent, descendent et serpentent à perte de vue. Si
vous en avez l’occasion, allez-y faire un tour avant de jouer ce
scenario. L’entrée principale se trouve boulevard de Ménilmontant.
Elle s’ouvre sur une large allée qui aboutit à une grande chapelle
(remplacée depuis par un monument aux morts) C’est dans la
deuxième moitié de cette allée que se trouve la tombe de Musset,
près de laquelle on a retrouvé Louis. C’est un imposant monument en
marbre blanc, surmonté d’un buste du poète (1810-1857). Le tout
est installé à l’ombre d’un saule.
PERSONNAGES
Louis Vandoeuvre
Profession : Poète/Peintre
Age 25 ans
Constitution 14/10/5, Aptitudes physiques 11, Spiritualité 13,
Perception 14, Ouverture d’esprit 7. Habileté 12, Fluide: 6, Culture
:
générale : 10
Robert Robin
Profession : Médecin (retraité),
Age 72 ans.
Constitution: 9, Aptitudes physiques 9, Spiritualité 9, Perception 11,
Ouverture d’esprit 11, Habileté: 12, Fluide : 5. Culture générale : 8
Henri Guérin
Profession : Peintre
Age 23 ans
Constitution 13, Aptitudes physiques : 10, Spiritualité : 8, Perception
11, Ouverture d’esprit : 12 Habileté : 12, Fluide : 5, Culture générale :
9
Brutes diverses
Profession : voyou
Age 25 ans
Constitution 15, Aptitudes physiques 14, Spiritualité 11, Perception 11,
Ouverture d’esprit: 9, Habileté 12, Fluide 5, Culture générale: 8.
Jacqueline de Thiry
Profession : Fantôme
Perception 13, Fluide 10