Chapitre 3. Liants
Chapitre 3. Liants
Chapitre 3. Liants
Liant
Chapitre III
Liants
Un liant (matrice) est un matériau ayant la propriété de se solidifier puis de durcir en
acquérant des caractéristiques mécaniques (résistance en compression, en traction,
adhérence). Ce matériau est destiné à lier par collage des éléments inertes tels que
granulats, fibres de bois ou de métal. De plus un liant qui a la propriété de faire prise avec
l’eau ou l’air, suivant la nature de ses constituants. Dans ce chapitre on donnera des définitions
détaillées sur différents types de liants ainsi en démontrant leurs caractéristiques (physique
mécanique et chimique.
Table de la matière
1 Introduction ................................................................................................................................... 30
4 Ciment ........................................................................................................................................... 31
5 Les additions.................................................................................................................................. 46
5.1 Définition............................................................................................................................... 46
6 La chaux ........................................................................................................................................ 48
6.1 Définition............................................................................................................................... 48
1 Introduction
L'industrie des liants minéraux elle-même a changé sur la scène mondiale. Le processus de
fabrication et le contrôle de la qualité ont été considérablement améliorés, ce qui a conduit à un
produit plus performant. Avec la croissance significative des industries du béton prêt à l'emploi
et du béton préfabriqué au cours des 40 dernières années, la demande des clients a également
changé (par exemple, une résistance initiale plus élevée pour la préfabrication).
Dans ce chapitre on s’intéressera aux deux liants minéraux (le ciment et la chaux). On
démontera le mode de leur fabrication et leurs caractéristiques.
4 Ciment
4.1 Définition du ciment
Le ciment est un liant hydraulique à base de calcaire et d’argile qui se présente sous la forme
d’une poudre minérale très fine s’hydratant en présence d’eau. Il forme ainsi une pate qui fait
prise et qui durcit progressivement même sous l’eau. Le ciment anhydre est constitué de clinker
additionné de gypse ( 5 %), et éventuellement pour les ciments composés, d’autres
constituants minéraux : laitiers, cendres volantes, fillers calcaires, …
80%Calcaire 20%Argile
Clinker
0-30%Additions :
Fumé de Sicile 5%Gypse
Pouzzolane
Laitier
La première usine de fabrication du ciment En Algérie était en 2009 par Le Groupe industriel
des ciments d'Algérie (GICA).
La première exportation du ciment à l’étranger était en 2018 avec une quantité de 40 mille
tonnes. L’Algérie produira 40 millions de tonnes /an de ciment en 2020.
4.3 Fabrication du ciment
Notations conventionnelles de la chimie des ciments
Tableau 3. 1 Notations conventionnelles de la chimie des ciments
température ambiante, le silicate tricalcique C3S et le silicate bicalcique C2S. De plus la phase
liquide est composée d’aluminate tricalcique C3A et d’aluminoferrite tétracalcique (C4AF).
C AF = 3.04 F (Celite)
4
Les aluminates (C3A, C4AF) constituent la phase interstitielle entourant les cristaux
C (CaO libre) 1 %
C3S =Ca3 SiO5
C3A, C4AF
C3 S C2 S C3 A C4AS
Quantité Fourchette 50 à 75 7 à 30 0 à 16 4 à 20
(%)
Moyenne 55 23 8 12
Silo de stockage,
Stockage expédition
clinker
Refroidisseur Ajout
Préchauffage à Four rotatif
850°C
Broyeur
La température
(2) Clinkerisation 5% Gypse et (3) Production du ciment
atteinte 1450°C
des additions
80 % 20 %
La portlandite
Figure3. 8 Observation microscopique de
(cristal non-liant) la Portlandite.
Les C-S-H : constituent la majeure partie de la phase liante de la pate de ciment. Ils sont un peu
cristallisés (“gel”). Ils subissent une forme d'amas à la texture mal définie
La précipitation de la portlandite qui joue le rôle de « gâchette » de la prise. Elle se trouve dans
la solution come une structure hexagonale bien cristallisé massif.
La quantité de présente dans la plupart des ciments est relativement faible, mais son
comportement structural et sa relation avec les autres phases du ciment en font un composé
intéressant. C’est parce que l’hydratation des aluminates est très rapide que les cimentiers
ajoutent du gypse au clinker afin de régularité cette manifestation.
suivantes:
Aiguilles d’ettringite
C3A(CS)3H32
1. Eau
2. Clinker
3. Gypse
4. Bulle d’air
5. Grain de sable
Pâte de ciment 1 mois 6. C-S-H
7.Etringite
8.CH
Figure3. 10 Evolution de la microstructure de l’hydratation du ciment.
1- Début de l'hydratation sur les parois superficielles des grains cimentaires au contact avec de
l'eau
2- Une augmentation progressive de Ca en solution a été remarqué. De plus on constate une
formation des CSH sur la surface des grains du clinker. La réaction du C3A avec de l’eau et le
sulfate de calcium forme de l’ettringite.
3- La précipitation de la portlandite qui joue le rôle de « gâchette » de la prise
4-La porosité se remplit progressivement de CSH provoquant une augmentation de la
résistance. La vitesse de dissolution diminue rapidement à cause de la formation des hydrates
et de la modification conséquente des gradients de concentration.
5- Les dimensions des capillaires contenant l’eau sont diminuées
Tableau 3. 3 Différentes de classe cimentaire.
𝑀𝑠
𝜌𝑎𝑏𝑠 = Cône d’entonnoir
𝑉2 − 𝑉1
V
Volume depuis
de 0 en 0.1 cm3
Bulle d’aire
Zéro V1
Mciment
=64g Mciment
Voluminometre
Le Chatelier
La notion de finesse de mouture est liée à la notion de surface spécifique, qui désigne le total
des aires de tous les grains contenus dans une quantité unitaire.
Par ailleurs, la vitesse d’écoulement d’un fluide (air pour l’appareillage de Blaine) à travers un
corps granulaire est d’autant plus faible que les grains qui composent ce corps sont fins.
Il « suffit » donc de mesurer la vitesse d’écoulement de ce fluide à travers un lit de poudre de
2
matériau. La surface Blaine des ciments varie de 3100 à 6000 cm /g
Le temps rapide
Le temps plus long
1 √𝑃3 1
𝑆 = 𝐾. √𝑡. . .
𝜌𝑐 1 − 𝑃 √0,1. ƞ
𝑚
𝑃 = 1 − 𝑉.𝜌𝑐 = 0,5
𝑐
K : constante de l’appareil
: viscosité de l’air à T° de l’essai
c : masse volumique du ciment
mc : masse de ciment Figure3. 12 Principe de la finesse de Blaine.
V : volume de la cellule
Position
délimitant le Bouchon
volume V de
la cellule Robinet fermé
Liquide
Grille 2 rondelles manométrique
de papiers filtre
b- Position du liquide c- Position du liquide
au début de l’essai au temps t
a- Emplacement du
lit de ciment dans la
cellule Figure3. 13 Essai de la finesse de Blaine.
30
20 Pate de consistance
Normalisée 6±1mm
10
0
0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 E/C
40 mm d
0,5mm
Aiguille
(Φ=1,13 mm)
Les essais sur la résistance ne sont pas faits sur pate pure de ciment en raison des difficultés de
moulage et de la dispersion des résultats. Pour déterminer la résistance du ciment, on utilise des
mortiers confectionnés avec des matériaux dont les proportions sont définies dans des
conditions contrôlées. La résistance à la traction par flexion 3 points d’un ciment est mesurée
sur 3 éprouvettes prismatiques 4×4×16 cm3 conservées sous eau à 20°C jusqu’à l’échéance de
mesure.
La classe ou la résistance à la compression d’un ciment sont mesurées sur les 6 demi-
éprouvettes prismatiques 4×4×16 cm3 cassées par flexion.
Mortier normalisé c’est :
• Rapport E/C = 0,5
• Sable calibré CEN 0/2,5 mm (sac de 1350 g)
• Rapport S/C = 3
1,5. 𝐹. 𝐿
𝑅𝑓 = Ff
𝑏3
L/2 Face latérale de l’éprouvette Eprouvette en 3D
b=40 mm L=100 mm
Ff/2 Ff/2
Section de
Face supérieure
𝐹𝑐 rupture en
b=40 mm de l’éprouvette
𝑅𝑓 = 2 b=40 mm flexion
𝑏
Fc
Fc
5 Les additions
5.1 Définition
Addition est un matériau minéral finement divisé utilisé dans le béton afin d ’améliorer
certaines propriétés ou pour lui conférer des propriétés particulières. Il existe deux types
d’additions :
• Les additions quasi-inertes (de type I)
• Les additions à caractère pouzzolanique ou hydraulique latent (de type II)
La norme française du BPE (P 18-305) autorise les additions suivantes, en substitution partielle
du ciment :
L’effet physique des additions
Du type I : Remplissage des vides
Les additions calcaires conformes à NF P 18-508 Grain du ciment
6 La chaux
6.1 Définition
La chaux est un liant de construction qui résulte de la calcination à 900 °C d'un calcaire à haute
teneur en carbonate de calcium (CaCO). Avec la présence d’eau la chaux sert à agglomérée des
granulats ou des poudres pour en faire un mortier une chape ou un enduit à la chaux. Elle est
employée très longtemps dans le bâtiment comme la terre le plâtre alors que le ciment est apparu
beaucoup plus récemment. Les mortiers en chaux sont élastiques adapté au mouvement naturel
des bâtiments anciens. Ils permettent la migration de la vapeur d’eau et par capillarité. En
revanche les ciments ne sont pas adaptés car ils sont peu élastiques et ont eu faible porosité.
6.2 Historique
Le schéma dans la figure 3 récapitule les dates importantes de l’évolution de la fabrication de
ciment.
Carbonatation CO2
CO2 CO2 c
CO2 Chaux aérienne
CO2
Carbonatation Prise hydraulique des silicates
CO2
CO2
CO2
Figure3. 25 Mécanisme de la prise des chaux hydrauliques.
Distribution
Broyeur
Stockage de la chaux
Roche calcaire Calcination T comprise hydraulique
avec 10à 25% entre 900 et 1200
argile
Carrière
Homogénéisation
Concassag Réaction
e et complémentaire Distribution
criblage Silicate de calcium
7 Des quiz
Répondez aux questions suivantes :