Les Marchés Industriels-Cas Tifra-Lait
Les Marchés Industriels-Cas Tifra-Lait
Les Marchés Industriels-Cas Tifra-Lait
Mr SADOUD Ahmed, de nous avoir encadrés et pour l’aide qu’il nous a apporté.
Nous remercions l’ensemble du personnel de l’entreprise Tifra-Lait pour leur soutien et leur
patience pour tous ce qu’ils ont fait pour nous.
Nous adressons aussi, nos vifs remerciements et nos reconnaissances à tous les enseignants du
département sciences commerciales, qui ont assuré notre formation tout au long de notre
cursus.
Ainsi que nos amis et toutes les personnes que nous connaissons de prêt ou de loin et tous
ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce modeste travail.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à toute ma famille
Jugurta
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à toute ma famille
Mohammed
Liste des abréviations
B to B: Business to Business
B to C: Business to Consumer
CNAS : Caisse National des Assurances Social
CDI: Contrat à Durée Indéterminée
CDD: Contrat de travail à durée déterminée
DSA: Direction des Services Agricoles
DAS: Domaine d’Activité stratégique
DRDPA : Directeur de la Régulation et de Développement de la Production Agricole
GRH: Gestion des Ressources Humaines
GIPLAIT: Groupe Industriel de Production du lait
LPC : Lait Pasteurisé Conditionné
MADRP : Ministre de l’Agriculture, de Développement Rural et du la Pêche
MGLA : Matière Grasses Laitières Anhydre
ONIL : Office National Interprofessionnel du Lait
PDL : Poudre De Lait
PME : Petite et Moyennes Entreprises
SSII : Société de Services et d’Ingénieur en Informatique
SWOT :Streghts(forces),Weaknesses(faiblesses),Oppotunité(opportunités),Threats(menaces)
Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………………….......1
Introduction......…………………………………………………………………….................3
Conclusion……………………………………………………………………………............29
Introduction…………………………………………………………………………….........30
Conclusion……………………………………………………………………………............74
Introduction générale
A l’indépendance, l’Algérie n’a hérité d’aucune industrie laitière valable tant sur le plan
technique que sur le plan économique. Jusqu’en 1970, on avait que de petites laitières
réalisées par le secteur privé et dont les intérêts étaient intimement liés à des groupes
étrangers d’exportation. Ces industries laitières étaient constituées en :
- Ateliers artisanaux de fabrication de fromage et de yaourt dont les normes de
fabrication et les conditions d’hygiène répondront rarement à la législation en la
matière.
- En industriels fromagers fabriquant des fromages fondus à partir des matières
premières importées.
Le développement de l’économie laitière ne peut se réaliser sans une base industrielle
constituant le noyau central du secteur. Le lait étant un produit biologique très périssable, sa
commercialisation ne peut se faire que grâce à des usines laitières de traitement et de
conditionnement.
La mise en place d’une industrie de traitement et de transformation de lait s’imposait d’une
manière indispensable. C’est ainsi qu’en 1970 fut crée l’office national du lait et des produits
laitiers (ONALAIT) Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC), doté
de la personnalité civile et jouissant de l’autonomie financière. Il a pour mission de réaliser
toute l’infrastructure industrielle laitière et de la gérer. Il sera le maillon indispensable entre le
producteur et le consommateur.
Néanmoins, malgré l’effort entrepris par le secteur public, cette industrie laitière est demeurée
insuffisante par rapport aux besoins grandissants de la consommation. L’effort industriel
d’implantation devait et devra donc se développer.
Après les événements d’octobre 1988, l’Algérie s’est engagée sur la voix de l’ouverture
économique, en passant de l’économie dirigée vers une économie de marché et la logique de
mondialisation. Depuis cette période, des initiatives économiques venant du secteur privé ont
vu le jour. Parmi ces entreprises nées du secteur privé et ont réussi à se faire une place sur
l’échiquier économique de ce pays, l’on compte l’entreprise Tifra Lait. Ce qui est de nos
jours, l’un des entreprises modernes et compétitives sur le marché régional mais aussi
national.
De micro entreprise traditionnelle et familiale, utilisant des moyens rudimentaires, Tifra Lait
est devenu un groupe d’entreprises reparties sur trois sites industriels au niveau national. La
production principale est particulièrement axée sur la fromagerie, le lait, le petit lait et le lait
caillé.
Introduction générale
Introduction:
Selon Kotler et Dubois, le marché industriel appelé marché « business to business » (B2B)
ou encore marché des entreprises se compose de tous les individus et organisations qui
acquièrent des biens et des services en vue de produire d’autres biens et services.
Le fait de s’adresser à des entreprises et non pas à des individus change, pour le fournisseur
singulièrement, les choses, si les bases du marketing restent les mêmes, les opportunités, les
contraintes, les modes de fonctionnement et les types de réactions, sont totalement différentes
de celles que l’on connait pour le consommateur individuel. Dés lors, des outils et techniques
marketing utilisés sont adaptés ou crées pour répondre a ces spécificités.
Longtemps ignorée, souvent mal connue et mal appliquée, la partie industrielle du marketing
n’en reste pas moins fondamentale car elle correspond à une réelle demande de la part des
entreprises et présente encore aujourd’hui un formidable potentiel de développement. Qu’elles
proposent des produits ou des services à leurs clients, qu’elles interviennent à un niveau
national ou international, qu’elles s’adressent à des petits clients ou à de très grands groupes,
toutes les entreprises industrielles sont concernées par le marketing. Or très peu ont mis en
place une politique cohérente et des outils efficaces. Lorsque cela est le cas, elles l’ont
souvent fait sans support solide, par tâtonnement, par expérience ou par bon sens.
L’objectif de ce chapitre est donc de dresser un panorama général des marchés industriels en
abordant aussi bien les modes de fonctionnement que les règles de conduite. Il débute par une
présentation de filière industrielle. Ensuite, la deuxième section est consacrée à un aspect
fondamental des marchés industriels. Dans la troisième section on abordera les études et
l’achat en milieu industriel. Enfin, on traitera le concept de la compétitivité et la concurrence
dans le cas d’un marché industriel.
3
Chapitre 1 : Les marchés industriels
A. Inconvénients
1 Thibaut Bidet-Mayer, T. Louisa, « A quoi servent les filières ? », édition ; presse des MINES, Paris, 2013, P28.
4
Chapitre 1 : Les marchés industriels
Le segment amont : est l’ensemble des branches qui fournissent aux autres branches
de la filière.
Le segment central : est l’ensemble des branches de la transformation (biens
d’équipements inclus).
Le segment aval : est l’ensemble des activités qui achètent (distributeurs) aux autres
membres de la filière.
5
Chapitre 1 : Les marchés industriels
se traduisent par une répartition des profits aux différents stades, ainsi qu’un ensemble
d’organisation entretenant des relations de pouvoir évolutives »2
On voit tout l’intérêt stratégique qu’il ya à connaitre la place de l’entreprise dans la filière à
laquelle elle participe, ainsi que les filières parallèles aboutissant au même marche aval des
utilisateurs potentiels.
On voit également l’intérêt de savoir quels sont les fournisseurs des produits-clé, ainsi que la
part de chaque produit-clé dans le produit fini
Les entreprises industrielles se caractérisent pour la plupart par le phénomène de filière ou de
demande dérivée qui lui est généralement rattaché.
L’entreprise industrielle se situe en effet au sein d’une chaine verticale d’opérations
successives allant de l’extraction de matière premières à la fabrication du produit fini. Les
conséquences liées au phénomène de filière sont donc multiples3
Cette vision verticale des entreprises industrielles doit néanmoins intégrer les « influx tiers »
tel que l’Etat, les réglementations, les groupes de pression.
Section 2 : les marchés industriels
Le marché industriel est un lieu de rencontre entre l’offre et la demande où la demande
représente le client et l’offre représente les fournisseurs ainsi les concurrents.
2.1. Définitions
Pour Cécile Bozzo : « Les marchés industriels sont, par définition, plus étroits que les
marchés de grande consommation puisqu’ils s’adressent à des organisations ,de fait moins
nombreuses que les individus .là où une marque B to C peut toucher plusieurs millions de
personnes , une marque B to B touchera mieux plusieurs milliers d’entreprise . La situation est
encore plus vraie pour les produits industriels spécifiques, non généralistes, qui ne s’adressent
qu’à un type d’industrie, une catégorie d’entreprise ou une sorte d’activité. »4
Pour P. KOTLER & B. DUBOIS : « Le marché des entreprises également appelé marché
business to business ou marché industriel, se compose de toutes les organisations qui
acquièrent des biens et services en vue de produire d’autres biens et services fournis à
autrui »5
2A.DAYAN, « Marketing industriel », le marketing appliqué aux biens et services industriel et professionnel, Paris, 1993,
page 13.
3 Laurent, HERMEL ; Alain, SCHOLASCH, « Le Marketing industriel », éd. ECONOMICA, Paris, 1996.
4 B. Cécile, « LE MARKETING INDUSTRIEL », éd, Donud, Paris, 2007, P11
5 P.KOTLER ; B.DUBOIS, « Marketing Management », 10émeéd, Public-Union, paris, 2000, Page 224
6
Chapitre 1 : Les marchés industriels
En d’autres termes, dans le marché industriel, le producteur, le vendeur et l’acheteur sont des
entreprises ou organisations engagées dans la production de biens ou de services qui sont
vendus à d’autres organisations. Ainsi, le marché des entreprises englobe différents secteurs
d’activités, on trouve les entreprises agricoles, forestières et minière, les industries de pêches,
du bâtiment, les sociétés de transport, de communication, ainsi le domaine des banques, des
finances, de l’assurance et des sociétés de services.
Fournisseur du Fournisseur
fournisseur de résines
Fournisseur
Fournisseur d’emballage
Fabricants de
Client produits
alimentaires
Chaines de
Client du client supermarché
s
Particulier
Consommateurs finaux
Source : F. Léonard, Stratégies de marketing industriel, Concept et pratiques, Collection Diriger l’entreprise, 1993
7
Chapitre 1 : Les marchés industriels
a- Soit au produit : par exemple, suite du choix d’un comportement High-Tech en début
de vie.
b- Soit à la politique d’achat de l’entreprise : partenariat au mise en concurrence
c- Soit à la politique générale de l’entreprise : homogénéité des équipements et
investissements.
d- Soit à des achats trop court terme, et c’est le cas le plus classique.
2.3. Les spécificités des marchés industriels
Les marchés industriels présentent des spécificités fortes qui induisent des atouts et des
contraintes très différents de ceux des marchés B to C.6
8
Chapitre 1 : Les marchés industriels
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Chapitre 1 : Les marchés industriels
10
Chapitre 1 : Les marchés industriels
11
Chapitre 1 : Les marchés industriels
2.5.3 Service
La mission principale de l’entreprise est de proposer des services à des clients industriels :
entretien, assurance, banque, sécurité informatique, etc. Les entreprises peuvent également
combiner deux ou trois de ses missions.
2.6. Les réseaux
Le fonctionnement des marchés industriels ne peut pas être correctement compris si on ne
tient pas compte du fait qu’ils s’organisent en réseaux, parfois complexes. On peut, par
exemple, représenter un réseau de l’industrie automobile de la façon suivante9 :
La structure d’un réseau dépend des liens entre les différents acteurs de la relation
commerciale :
Entre le client d’une part et ses fournisseurs et /ou distributeurs d’autre part.
L’acheteur industriel connaît de façon directe la majorité de ses fournisseurs et /ou des
distributeurs auprès desquels il s’approvisionne. Il évite généralement la prise de
risque liée à un changement de partenaire commercial. Côté fournisseurs et
distributeurs, chaque client compte et, sauf exception, ils essaient de maintenir la
relation avec chacun d’eux ;
entre les distributeurs et les fournisseurs. Les distributeurs cherchent à pérenniser leurs
relations avec les fournisseurs qui satisfont les exigences de leurs clients. La
réciproque est tout aussi vraie. Par ailleurs, ces relations prennent également la forme
de relations interpersonnelles à l’intérieure du client interentreprises. Ainsi, le
responsable des achats et le commercial vont apprendre a ce connaître, apprécier de
travailler ensemble, et un véritable lien se créer. Ce lien pourra être rompu si l’un des
deux change d’entreprise, ou maintenu avec à travers une nouvelle relation. Le cas
typique est celui de commercial qui change d’entreprise et emporte avec lui une partie
de ces clients qui était plus attaché à lui qu’au fournisseur.
Si l’on prend un peu de recul sur la relation, il est facile de comprendre que chaque entreprise
entretenant des clients avec plusieurs partenaires, lesquels entretiennent eux-mêmes des liens
avec les partenaires, il est possible de tracer une carte globale des relations.10
Le réseau correspond donc à l’agrégation des relations interentreprises et inter-individus sur
un marché donné.
12
Chapitre 1 : Les marchés industriels
La particularité du réseau tient au fait qu’il ne possède pas de centre ni de point de départ dans
le sens où toutes les entreprises qui le constituent sont indispensables pour que la structure
existe. Il peut évoluer dans le temps au gré de l’arrivée ou de la disparition de nouvelles
entreprises ainsi que la modification de certaines relations (changement de fournisseur par
exemple).
L’approche par les réseaux permet donc d’appréhender la situation d’une entreprise dans son
ensemble en établissant les liens avec ses partenaires et ses concurrents ainsi que leurs liens
entre eux.
Section 3 : les études de marché en milieu industriel
Les études de marché ont pour objectif de connaitre le marché et d’améliorer le potentiel de
l’entreprise. Il existe deux formes d’études : les études quantitatives et les études qualitatives.
3.1. Définition
Pour Laurent HERMEL & Alain SCHOLASCH : « L’étude de marché est une étude conduite
scientifiquement en vue de recueillir sur le marché, les informations nécessaires à l’entreprise
industrielle pour quelle puisse prendre des décisions sur le plan commercial et monter une
stratégie sur un couple produit/marché. »11
3.2. Les différents types d’étude
Les études de marché en milieu industriel peuvent prendre la forme d’études qualitatives ou
quantitatives. Les objectifs et les méthodologies de ces deux types d’études sont très
différents.12
3.2.1. Les études qualitatives
Les études qualitatives cherchent à explorer ou à comprendre une situation, un phénomène, un
comportement, inconnu ou mal connu. L’étude qualitative pourra être utilisée par un
fournisseur qui souhaite développer une nouvelle activité et que ne sait pas quel accueil vont
lui réserver les clients, ou qui se lance vers un nouveau marché et souhaite en comprendre le
mode de fonctionnement, ou encore un distributeur qui voit ses clients se détourner de lui et
veut en comprendre les raisons.
Elles se matérialisent par des entretiens en profondeur, plus ou moins directifs à l’occasion
desquels les personnes sont interrogées individuellement ou en groupe. Le nombre d’entretien
n’a pas besoin d’être très important et on ne recherche pas à constituer un échantillon
11 Laurent HERMEL, Alain SCHOLASCH, « Le marketing industriel », éd, ECONOMICA, paris, 1996, P 33
12 B. Cécile, « LE MARKETING INDUSTRIEL », éd, Dunod, Paris, 2007, P 18.
13
Chapitre 1 : Les marchés industriels
représentatif. Mais à interroger des personnes à une bonne capacité à ressentir et retranscrire
les choses.
3.2.1.1. Mise en œuvre des études qualitatives
Les entretiens réaliser dans le cadre d’une étude qualitative peuvent être individuels (une
personne interrogée face à un enquêteur) ou un groupe (plusieurs personnes interrogées face à
un enquêteur) et ils sont généralement de type semi-directif.
Les techniques non-directives, c’est-à-dire les entretiens de type « psychanalytiques » où
l’enquêteur lance un thème et laisse l’individu ou le groupe se débrouiller avec le thème et
aborder lui même différents sous-thèmes, sont rarement adapter aux problématiques et aux
contraintes des marchés industriels. Elles peuvent être, cependant, utiliser pour comprendre
les comportements a priori irrationnels de certains managers industriels en sondant leur
inconscient, leurs peur, leurs préjuger ou leurs mécanisme de défense face à des situations
données. En effet, même si en essai de cadrer au maximum les choses en B to B, les
décisionnaires n’en restent pas moins des hommes avec leurs manies, leurs contradictions et
leurs crainte, et il est parfois utile de les analyser en profondeur pour comprendre la nature de
certains décisions…
Quand aux entretiens de groupe, même s’ils peuvent exister, ils sont assez rares pour des
raisons simples. En premier lieu, il n’est pas facile de convaincre des professionnels de
participer à une étude et il est encore plus difficile de les réunir pour mener un entretien de
groupe. Les contraintes d’emploi du temps sont, en effet, souvent très forte et empêchent la
mise en place du groupe. Au-delà de cette difficulté, se posent aussi les problèmes de la
confidentialité de certaines informations, de la crainte de concurrence et de la méfiance vis-à-
vis de des autres acteurs de marché. Les entretiens de groupe peuvent donc être utilisés mais
dans certaines conditions 13:
ils sont praticables dans le cas où il n’existe pas de concurrence réelle entre les clients.
Ainsi, des études auprès des professionnels de la santé, des acteurs juridiques ou
encore des milieux culturel et associatif peuvent tout à fait prendre la forme
d’entretien de groupe. En effet, non seulement la notion de concurrence n’existe que
très rarement parmi ces professionnels, mais ils sont aussi souvent demandeurs
d’interactions et d’échanges d’expériences. Dés lors, une entreprise spécialisée dans le
secrétariat externaliser pour les médecins peut tout à fait organiser des réunions de
14
Chapitre 1 : Les marchés industriels
groupe avec plusieurs médecins pour comprendre leurs besoins, leurs difficultés et
leurs souhaits pour l’avenir.
les fournisseurs peuvent interroger les clients de leurs clients qui sont plus nombreux
que le maillon en amont et ne sont pas forcément concurrent entre eux, ce que leur
donne la possibilité de s’exprimer en groupe sans craindre que cela ne pose pas
problème concurrentiels. Cette règle est d’autant plus vraie lorsque le client du client
est l’individu qui va acheter le produit au final. On peut également imaginer qu’un
fournisseur de produits semi-finis interroge des PME ou les artisans qui utilisent ses
produits au lieu de ses distributeurs, moins nombreux et plus directement en
concurrence.
les fournisseurs peuvent réunir leurs clients dans des entretiens de groupe lorsque ses
derniers exercent leur activité sur des marchés très atomises. Dans ce cas, la
concurrence moins directe entre les acteurs de marché libère leur parole en groupe car
ils sont moins méfiants les unes vis-à-vis des autres. Une banque pourra, par exemple,
réunir dans un même entretien de groupe des patrons de PME opérant sur des secteurs
d’activités différents mais faisant aux mêmes difficultés.
les études peuvent porter sur des problématiques générales qui n’engagent pas de
thèmes confidentiels. Par exemple, une entreprise de nettoyage industriel peu très bien
organiser des réunions de groupe avec des clients qui n’opèrent dans les mêmes
secteurs industriel, et qui ne sont donc pas concurrents, mais qui sont confronter au
mêmes types de problèmes dans le domaine du nettoyage.
les entretiens individuels semi-directifs constituent donc la forme la plus classique
d’études qualitatives en milieu industriel. Dans ce cas la personne est interrogée d’une
façon individuelle.
3.2.2. Les études quantitatives
Les études quantitatives ont, quant à elles, pour objectif de décrire, mesurer, prévoir ou tester
des phénomènes ou des comportements pour lesquels le degré de connaissance des différents
éléments en présence est déjà plus important à la base. Elles seront, par exemple, utilisés par
le fournisseur qui souhaite l’impacte d’une hausse de ses tarifs sur le comportement de ses
clients, elles peuvent permettre d’établir une cartographie de l’offre concurrente, elles servent
à mesurer la satisfaction des clients vis-à-vis de fournisseur, etc. Elle consiste à interroger,
généralement par questionnaire, un échantillon de répondants le plus souvent choisi pour être
15
Chapitre 1 : Les marchés industriels
représentatif de la population cible. Les marchés industriels étant parfois assez étroit, il arrive
aussi que l’enquête soit menée sur la totalité de la population cible14.
Quelles que soient la famille choisie et la forme d’interrogation mise en place, les études en
milieu industriel posent toujours les deux mêmes questions : combiens de personnes faut-il
interroger au sein de l’entreprise pour avoir une vision conforme à la réalité et comment
choisir la/les personne(s) à interroger ? Il n’y a pas de règle précise, mais pour comprendre les
critères de choix d’une machine-outil, on pourra par exemple, interviewer un membre du
service achats qui maîtrise l’aspect financier ainsi qu’un chef d’atelier qui travaille au contact
de la machine et peut donner son avis sur les contraintes et avantages techniques. Choisir de
n’en interroger qu’un des deux revient à prendre le risque de n’avoir qu’une vision partielle
du problème. La naissance de terrain, notamment grâce à la force de vente, ou le fait de cibler
les personnes en utilisant la fonction qu’elles occupent au sein de l’entreprise, sont les deux
meilleurs moyens de sélectionner les individus. En règle générale, c’est le bon sens et
l’expérience de l’enquêteur qui permettent de ne pas faire fausse route à ce niveau.
3.2.2.1. Mise en œuvre des études quantitatives
Au-delà des techniques qualitatives, plusieurs méthodes quantitatives de collecte des données
existent en milieu industriel. Elles présentent toutes des avantages et des inconvénients
propres ils sont plus ou moins populaires auprès des commanditaires et des répondants.15
3.2.2.1.1. Le questionnaire par voie postal
Dans ce cas, les personnes a interrogées reçoivent un questionnaire papier par courrier leurs
lieux de travail après avoir été préalablement identifiées grâce a leurs fonction au sein de leur
entreprise. Lorsque le thème de l’étude touche plusieurs catégories de personnes chez le
client, il est possible d’envoyer le questionnaire à plusieurs répondants.
3.2.2.1.2. Le questionnaire par internet
C’est la technique de collecte qui s’est le plus développée ces dernières années. Le
questionnaire peu parvenir au répondant : il est placé sur le site internet du commanditaire ou
il est envoyé par e-mail.
3.2.2.1.3. Le questionnaire par téléphone
Ce mode de collecte implique des questionnaires très courts car aucun professionnel
n’acceptera de passer plus de quelques minutes au téléphone pour une enquête. De plus, il
faut passer les barrières du standard et des secrétaires pour joindre des personnes a interroger,
16
Chapitre 1 : Les marchés industriels
ce que peu s’avérer un complexe. Enfin la prospection commerciale par téléphone a accru les
difficultés d’accès aux répondants qui craindre d’être contacter pour une vente et non pas pour
une enquête. En revanche l’enquête par téléphone permet de toucher des personnes éloignées
géographiquement sans trop augmenter le coût et elle rapide et facile à mettre en œuvre si on
dispose d’une bonne base de données.
3.2.2.1.4. Le questionnaire par fax
Cette technique était très développée avant la montée en puissance avec l’internet. Elle
consiste à renvoyer le questionnaire par fax et à demander au répondant de le renvoyer par le
même moyen ou par courrier. Si elle permet de toucher rapidement et à moindre coût une
population dispersée géographiquement, elle a largement souffert de la sur-utilisation des fax
pour des envois publicitaires. Certain entreprise sont, en effet, submergées de fax
commerciaux en tous genre qui finissent systématiquement à la poubelle. De plus, la qualité
de réception de fax pas toujours optimale et le questionnaire s’avère par fois très difficile à
lire pour le destinataire. Ce monde d’enquête est donc très peu utilisé car il présente plus
d’inconvénients que d’avantages et on lui préfère l’agrément l’enquête par voie postale ou par
internet.
3.3. Le processus d’achat
On a longtemps eu tendance à considérer l’entreprise comme un modèle de rationalité
économique, en particulier ce qui concerne ses achats d’où les facteurs affectifs étaient exclus
et ou les exigences techniques entraînaient des choix et des décisions « logiques »
Cela, on peut encore apparemment le constater « premier degré ». Que voit-on en effet d’un
point de vue extérieur à l’entreprise :
a- les acheteurs sont des professionnels : en général avertis, souvent bien informés de ce
que propose la concurrence, capable d’exiger du « sur mesure » à partir des normes
préétablies. Ils ne choisissent pas à la légère car ils se portent la responsabilité, et un
échec même minime peut nuire à leur carrière dans l’entreprise, comme une réussite
ne manquera pas de rejaillir sur eux.
b- la décision d’achat semble prise à partir d’une étude rationnelle des offres des
vendeurs en présence : en fonction de coût, de la rentabilité escomptée, du rapport
qualité/prix de la commodité d’emplois, des conditions de paiement consenties, des
services d’accompagnant le produit.
c- des cahiers des charges :(liste exhaustive des obligations du vendeur vis-à-vis des
caractéristiques du marché à conclure – caractéristiques du produit, services annexes,
conditions de livraison, etc.) sont établis par l’acheteur comme condition impératives.
17
Chapitre 1 : Les marchés industriels
Source : Laurent, HERMEL; Alain, SHOLASCH. « Le Marketing industriel » éd ECONOMICA, paris, 1996, P
30.
18
Chapitre 1 : Les marchés industriels
19
Chapitre 1 : Les marchés industriels
20
Chapitre 1 : Les marchés industriels
Ingénieur
Commercial Client
Utilisateurs
Prescripteurs
Fournisseur
Acheteurs
Décideurs
Filtres
Source : Laurent, HERMEL; Alain, SHOLASCH. « Le Marketing industriel » éd, ECONOMICA, paris, 1996,
P 31.
18
B. Cécile, « LE MARKETING INDUSTRIEL », Dunod, Paris, 2007, P 46
21
Chapitre 1 : Les marchés industriels
a- Les entreprises de taille importante ont des centres d’achat généralement plus grands
que les entreprises de taille réduite.
b- Plus l’entreprise est formalisée, plus la taille de centre d’achat augmente.
c- Plus la situation d’achat est connue, plus la taille du centre d’achat est réduite.
d- Plus l’importance de l’achat est forte, plus la taille du centre d’achat augmente.
De même, la taille du centre d’achat dépend très fortement de la personnalité de l’individu qui
doit prendre la décision d’achat dans l’entreprise. Certains vont, en effet, avoir tendance à
travailler seuls et à ne pas faire appel à des avis extérieurs pour prendre leurs décisions,
d’autres vont prendre les décisions en consultant au préalable quelques personnes proches et
d’autres enfin vont préférer multiplier les avis proches et lointains, internes et externes à
l’entreprise.
Section 4: la concurrence et la compétitivité au sein du secteur laitier
Afin de mieux cerner les caractéristiques du secteur laitier en Algérie et pour répondre à la
question empirique de la compétitivité des entreprises laitières, il convient de réaliser une
analyse stratégique permettant de positionner l’entreprise dans son environnement
concurrentiel. Les outils théoriques retenus pour notre analyse comportent deux grandes
composantes : application de la grille de Porter et analyse des forces et faiblesses, menaces et
opportunités (SWOT)
L’analyse externe a pour objectif d’identifier des opportunités et menaces éventuelles,
pouvant provenir de l’environnement, afin de dégager des avantages concurrentiels. L’analyse
22
Chapitre 1 : Les marchés industriels
interne, développée par l’approche basée sur les ressources et compétences, est destinée à
déterminer les forces et faiblesses de l’entreprise pour en déduire les stratégies lui permettant
d’obtenir un avantage compétitif.
La figure ci-après présente notre démarche en termes d’approches théoriques.
Figure n°4 : La matrice des 5 forces de M. Porter
Nouveaux
entrants
menaces des
nouveaux
entrants
Concurrents
Fournisseurs Intensité de la Clients
Pouvoir de concurrence Pouvoir de
négociation des entre les firmes négociation
fournisseurs de secteur des acheteurs
Substituts
Pression des
produits ou
services de
substitution
23
Chapitre 1 : Les marchés industriels
20 Franck Brulhart ; « Les 7 points clés du diagnostic stratégique » ; Eyrolles ; Paris ; 2009.
21 J.J. Lambin, C. de Moerloose ; « Marketing stratégique et opérationnel » ; 7ém éd ; Dunod ; Paris ; 2008.
24
Chapitre 1 : Les marchés industriels
25
Chapitre 1 : Les marchés industriels
Forces
Analyse interne de
l’organisation
Action
à mener
Menaces
Source : G.Johnson, et all.. ; « Stratégies » ; 7eme édition ; Person ; Paris ; 2005. P126.
23 G. Johnson ; op.cit.p.126
24P.Kotler,B.Op. cit.p.65
26
Chapitre 1 : Les marchés industriels
25M.Cartier, H.Delacour, O.Joffre ; « Maxi fiches de stratégies » ; Dunod ; Paris ; 2010. P34
27
Chapitre 1 : Les marchés industriels
28
Chapitre 1 : Les marchés industriels
Conclusion
Dans ce premier chapitre on a traité le concept du marketing industriel, ainsi que ses
caractéristiques qui le distinguent du marketing de grand public.
Aujourd’hui le marketing B to B est une fonction très importante pour les entreprises qui
activent dans le secteur industriel ou à n’importe quelle organisation publique et privé qui
traite avec des industriels.
La démarche du marketing industriel est la même de celui de marketing de grande
consommation, mais leurs techniques et application sont différentes et adaptées aux
caractéristiques des marchés industriels, le nombre restreint des clients, la complexité de
processus d’achat, la notion de filière et l’effet de la demande dérivée rendent plus complexe
l’étude, et l’analyse de ce type de marchés industriels.
Afin de garantir une pérennité de son portefeuille d’activités, l’entreprise doit mener une
analyse externe afin de comprendre la situation actuelle des marchés dont elle dépend.
Egalement une analyse interne afin d’évaluer sa stratégie et sa position actuelle sur ce genre
de marchés.
29
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Introduction
Le développement du marché laitier ne peut se réaliser sans une industrie laitière constituant
le noyau central du secteur. Le lait étant un produit biologique très périssable, sa
commercialisation ne peut se faire que grâce à des usines laitières de traitement et de
conditionnement.
Le centre névralgique de la filière lait est, certes, la production et la collecte du lait cru.
Cependant, si l’industrie laitière n’est pas assez performante pour transformer un input qui ne
se conserve pas très longtemps, tous les efforts fournis pour construire une filière, au sens
propre du terme, seront vains. Les entreprises de transformation du lait sont, donc,
considérées comme le noyau de la filière lait. Elles ont un formidable effet d’entrainement
(notamment dans un contexte ou les consommateurs sont très demandeurs de produits laitiers
à forte valeur ajoutée). Il parait, donc, nécessaire de s’intéresser à ce secteur, son évolution et
surtout le comportement des entreprises le composant.
Après avoir entamé une partie théorique sur les marchés industriels, nous allons essayer dans
ce deuxième chapitre d’exposer la partie pratique qui porte sur le marché du lait en Algérie à
travers une étude de cas réalisée auprès de l’entreprise privée « Tifra-Lait ».
En premier lieu, nous allons commencer par présenter la filière lait en Algérie, notamment
son organisation, puis ensuite abordés dans la section suivante le marché du lait et dérivés.
Dans la troisième section sera consacrée à la présentation générale de l’entreprise Tifra-Lait,
décrire sa mission et ses objectifs et notamment ses différentes activités, puis ensuite analyser
ses différentes fonctions.
Au terme de notre travail L’examen du cas de compétitivité de l’entreprise Tira-Lait peut
renseigner les enjeux de la filière lait en Algérie d’une part, et permettre de tester les analyses
théoriques présentées précédemment (notamment l’approche de porter) d’autre part.
30
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
1
Convention tripartite « DSA-Laiterie-Eleveur », Ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche, N°
convention15/42/250/2020, Article 2, Janvier 2020.
2
Convention tripartite « DSA-Laiterie-Collecteur », Ministère de l’agriculture, du développement rural et de la
pêche, N° convention15/83/2020, Article 2, Janvier 2020.
31
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
aux normes de ramassage, de stockage et de transfert. Une laiterie peut effectuer la collecte
par ses propres moyens, mais généralement, compte tenu de la faible densité de la collecte,
elle délègue la fonction de ramasse du lait auprès des producteurs à des collecteurs. Un
producteur peut être agréé comme collecteur (Eleveur/collecteur) s’il dispose des équipements
de transport conforme. Le collecteur est tenu d’assurer la collecte du lait chez les producteurs
matin et soir.
Dans le cadre du développement de la filière lait et du mécanisme de subvention mis en place,
une convention tripartite annuelle est établie entre la DSA, la laiterie et le producteur. Un
collecteur ne livre qu’une seule laiterie.
Le collecteur qui ramasse le lait chez les producteurs et le livre en centre de collecte ou en
laiterie est un maillon essentiel de la filière. Le lait des producteurs étant mélangé dans sa
cuve de stockage, il doit assurer une livraison de qualité pour que le lait puisse bénéficier du
mécanisme de subvention. Nous le verrons dans le point concernant la filière informelle, ces
collecteurs commettent quelques dérives par rapport à la réglementation, mais qui sont autant
des soupapes qui permettent à la filière laitière de se maintenir.
Tableau n°1: Production de lait dans la wilaya de Tizi-Ouzou
3
Convention tripartite « DSA-Laiterie-Collecteur », Ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche, N°
convention15/83/2020, Article 2, Janvier 2020.
32
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Maillon facultatif, les centres de collecte sont mis en place par les laiteries pour regrouper les
collectes d’une zone en un lieu de stockage. Cela permet aux laiteries de faire un premier tri
selon la qualité et charger le lait en gros porteur (15.000 ou 30.000 L) pour l’acheminer sur
leur site de transformation. Les centres de collecte appartiennent à la laiterie ou bien souvent à
un collecteur.
Selon la DSA, les quantités de lait collectées au niveau de la wilaya, durant la campagne
2019/2020, sont estimées à plus de 54 millions de litres (DSA,2020).
Tableau n°2 : Quantités de lait collectées dans la wilaya de Tizi-Ouzou
33
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
5
https://onil.dz/
34
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
L’ONIL, est aussi connu par les producteurs laitiers comme étant un maillon important dans
la gestion des aides publiques et pour sa participation au dispositif de soutien de l’Etat à la
filière lait, dans le cadre de l’octroi des différentes primes de soutien à la production de lait
destiné aux éleveurs laitiers (14 DA/litre), de la prime de collecte destinée aux collecteurs (05
DA/litre) ainsi que la prime d’encouragement des laiteries pour l’intégration industrielle du
lait cru de production locale dans la fabrication du lait pasteurisé de consommation (04 ou 06
DA/litre). Ce dispositif de paiement étant actuellement décentralisé au niveau des wilayas
(DSA), l’Office demeure toujours chargé du contrôle à posteriori des ces aides de l’Etat.
1.1.2 Organisation de la filière informelle
Selon les estimations de la DSA, la production laitière non comptabilisée par les laiteries
serait le double de celle transformée par les laiteries disposant d’un agrément laiterie.
Cette production a deux types destination équivalent en quantité :
- Autoconsommation sur l’exploitation (dont alimentation des veaux) et consommation
de voisinage pour lesquels nous avons peu d’éléments.
- Filière crémerie concentrée en milieu urbain, à proximité du consommateur.
1.1.2.1 La filière crémerie
Ces crémeries sont approvisionnées directement par les producteurs ou par les collecteurs qui
livrent aussi des laiteries dans un cadre formalisé.
Le volume du lait transitant par les crémeries est difficile à estimer. Ces crémiers sont inscrits
au registre du commerce, ils sont contrôlés régulièrement par les services d’hygiène mais ils
proposent aux consommateurs des produits dont la qualité sanitaire n’est pas maitrisée.
Ces crémiers sont des acteurs important de la filière, ils forment un maillage du territoire,
proches des consommateurs, ils permettent de valoriser les laits acides collectés, et répondent
à une demande des consommateurs. En effet, le lait et l’ben sont vendus plus cher que celui
provenant des laiteries car ce sont des produits qui correspondent aux gouts des
consommateurs.
Dans ces crémeries, le l’ben est réalisé traditionnellement, après barattage du rayeb obtenu par
fermentation, ce qui est différent du l’ben issu des laiteries (lait allégé fermenté non baraté).
Le lait quant à lui à une texture un peu différente après qu’il ait été bouilli que la texture du
lait pasteurisé en laiterie
35
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Autoconsommation
particuliers artisans Prod.de Prod.froma Autres
beurre ge
L L L Kg Kg
- Ils assurent des débouchés pour les laits acides rejetés par les laiteries en
approvisionnant les crémeries qui fabriquent le l’ben traditionnel.
- Ils collectent le lait des producteurs non officiels et livrent leur lait à des crémeries de
quartier, ou le livre à des laiteries de façon illicite en attribuant le litage à des
producteurs conventionnés.
1.2. Encadrement de la filière lait dans la wilaya de Tizi-Ouzou
L’encadrement de la filière lait au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou est assuré par la
direction des services agricoles (DSA). Pour ce faire, il est mis en place deux conventions :
1.2.1. La convention tripartite « DSA-Laiterie-Eleveur »
Elle a pour objet de définir les droits et les obligations de chacun des acteurs afin d’assurer
l’organisation et la traçabilité de la collecte de lait cru et ce pour le développement de la
filière lait par référence aux dispositions réglementaires6
Cette convention fixe les conditions et modalités de mise en œuvre du dispositif
d’accompagnement à l’intensification et au développement de la production laitière nationale,
à la collecte de lait, à son intégration dans l’industrie et transformation laitière ainsi que la
régulation du marché national du lait. Cette convention est une condition nécessaire pour
bénéficier des quotas de poudre de lait subventionnée.
1.2.2. La convention tripartite « DSA-Laiterie-Collecteur »
Elle a pour objet de définir les droits et les obligations de chacun des acteurs afin d’assurer
l’organisation et la traçabilité de la collecte de lait cru et ce pour le développement de la
filière lait par référence aux dispositions réglementaires.
6
La decision n 616 du 13 juillet 2014 ; modifiée et complétée, fixant les conditions d’éligibilité au soutien sur le compte
d’affectation spéciale n 302-139 intitulé « Fonds National de Développement Agricole (FNDA) » ligne 03 « Régulation de la
production agricole » ainsi que les modalités de paiement des subventions et les montants de soutien par nature d’activité ;
La décision n 528 du 08 mai 2016 modifiant la décision n 616 du 13 juillet 2014, modifiée et complétée, fixant les conditions
d’éligibilité au soutien sur le compte d’affectation spéciale n 302-139, intitulé « Fonds National de Développement
Agricole », ligne 3 « Régulation de la production agricole », ainsi que les modalité de paiement des subventions et les
montants de soutien par nature d’activité ; L’arrêté interministériel du 29 Safar 1414 correspondant au 18 Aout 1993, relatif
aux spécifications et la présentation de certains lait de consommation ; L’arrêté interministériel du 02 Moharam1438
correspondant au 04 octobre2016 fixant les critères microbiologiques des denrées alimentaires ; La correspondance n 214 du
14 février 2016, émanant du secrétariat Général du ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche, relative
à la procédure de contrôle et de paiement des primes à la production, à la qualité sanitaire, à la collecte et à l’intégration du
lait cru de production nationale ; la note n 1745 du 24 décembre 2016 relative au renforcement du dispositif lai ; La
convention du 11 mai 2015 signée entre le ministère de l’agriculture et du développement rural et de la banque de
l’agriculture et du développement rural « BADR » relative aux dépenses imputables sur les comptes d’affectation spéciale du
secteur de l’agriculture.
37
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
(Lait en poudre)
85%
Veau
x Autoconsommatio
n
Lait
commercialisé
12
%
85% 3 Collecteu
% rs
Colportag Laiteries
e
Lait en poudre industrialisé
Collectivités
Distributeur
s
Cafés Crémerie
s
Point de vente
Consommateurs
a- Etablir les documents d’éligibilité des éleveurs, à chaque fois que ses services sont
sollicités ;
b- Vérifier et valider les dossiers de paiement des primes des éleveurs et transmettre la
décision de paiement à l’institution financière.
La DSA se réserve le droit de :
a- Procéder à des contrôles inopinés liés à l’élevage et à la production du lait au niveau
de l’exploitation de l’éleveur, tout en respectant les mesures sanitaires ;
b- Vérifier les bons de livraison quotidienne, établis entre l’éleveur et le collecteur et de
transaction entre l’éleveur et la laiterie ;
c- Demander aux laiteries toute rectification des états de paiement des primes du lait,
liées à l’actualisation des documents d’éligibilité.
1.2.4. Droits et engagements de la laiterie
La laiterie, à travers sa demande d’adhésion au dispositif lait, s’engage à :
a- coordonner avec les services de DSA dans le processus de contrôle- vérification des
quantités du lait cru collecté et intégré dans la transformation, dans le respect de la
réglementation en vigueur ;
39
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
40
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
qualité et les quantités produites et livrées. Tout lait cru ne présentant pas ses
caractéristiques peut être refusé par la laiterie. Les présentant un danger pour la santé
public (contenant des résidus d’antibiotiques et contraintes chimiques) doivent être
détruits en présence d’un représentant de la DSA qui établira un Procès Verbal de
destruction. En cas de non-respect par l’éleveur des normes techniques convenues sur
la qualité du lait, la laiterie adressera des avertissements et informera le DSA par
écrit.
1.2.5. Droits et engagement de l’éleveur
L’éleveur éligible à la prime et à la prime sanitaire de lait cru/ou de lait de collecte de
production nationale, est celui qui dispose :
a- livrer d’une manière exclusive la totalité du lait produit par son élevage à une seule
laiterie et à mettre à jour sa relation contractuelle avec celle-ci ;
b- faciliter l’accès à son exploitation aux agents de l’état et aux services de la laiterie
pour effectuer des contrôles inopinés ;
c- fournir à la laiterie exclusivement du lait cru de production nationale avec des
spécifications conformes à la législation en vigueur, à savoir notamment un lait ;
- mon mouillé ni écrémé ;
- non mélanger avec le colostrum, ni du lait de vaches malades ou traitées aux
antilithiques ;
- réfrigérer à une température de 4° à 8°c sous peine d’être refusé ;
- non mélanger avec aucun autre type de laits (lait reconstitué, lait d’autre espèce
animal …etc.) ;
- ne devant pas contenir d’impureté physique ni être coloré ni avoir une mauvaise
odeur ;
- de densité de lait à 20° doit être comprise entre 1030 et 1034, néanmoins une
densité minimale de 1028 est tolérée ;
- non acides au moment de l’enlèvement, (ne devant pas cailler au test
d’ébullition) ;
41
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
- avoir un pH compris entre 6,6 et 6,8 ;et avoir une acidité dornic comprise entre
16 °D et 18 °D.
- récupérer et classer les bons quotidien de livraison établis par le collecteur
justifiant les quantités lait cru livrées ;
- déclarer toute introduction nouvelle ou vente de son cheptel pondant la période
où il est conventionné avec la DSA et la laiterie, la déclaration doit être faite
auprès de la subdivision agricole d’implantation de son exploitation d’élevage ;
- l’éleveur doit remettre à la laiterie tous les documents prouvant son éligibilité aux
primes laits et dans les délais fixés par la réglementation en vigueur ;
- l’éleveur accepte toute forme d’identification de son cheptel afin d’éviter toute
fraude concernant le mouvement du cheptel.
1.2.6. Droits et obligation du collecteur
Le collecteur doit prendre des échantillons du lait cru de chaque lieu de ramassage pour
analyse, et s’engage à :
a- Livrer d’une manière exclusive l’intégralité du lait cru collecté auprès des éleveurs
conventionnés à la laiterie et à la mettre à jour sa relation contractuelle avec celle-ci.
b- Livrer les quantités de lait cru collectées auprès des éleveurs conventionnés avec la
laiterie. Ces quantités sont établies sur la base de la liste d’éleveurs jointe ;
c- Fournir à la laiterie exclusivement du lait cru conforme à la législation en vigueur
relatif aux spécifications de certains laits de consommation, notamment un lait :
- Non mouillé ni écrémé ;
- Non mélangé avec le colostrum, ni de lait provenant d’animaux malades, ou
traités aux antibiotiques.
- N’ayant pas subit aucun ajout ou transformation de quelque nature que se soit,
- Réfrigéré à une température de 4° à 8°c sous peine d’être refusé.
- non mélangé avec aucun autre type de laits (lait reconstitué, lait de
chèvre …etc.) ;
- ne devant pas contenir d’impuretés physiques ni être coloré ni avoir une
mauvaise odeur ;
- ne densité à une température de 20° C doit être comprise entre 1030 à 1034
- non acide au moment de l’enlèvement (ne devant pas cailler au test
d’ébullition) ;
42
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
- avoir un pH compris entre 6,6 et 6,8 ; et avoir une acidité degré doronic
comprise entre 16°D et 18°D.
d- Ne collecter que le lait cru de production nationale (le lait provenant d’exploitation et
de cheptel identifiés par la direction des services agricoles) ;
e- Remettre quotidiennement à la laiterie et à l’éleveur les documents justifiant les
quantités de lait cru collectées auprès de l’éleveur (par le biais de bon de livraison) ;
f- Renouveler son agrément sanitaire des moyens de transport au moins 15 jours avant le
délai d’expiration ;
g- Aviser la DSA et la laiterie pour une éventuelle résiliation de contrat six mois au
préalable en cas de changement de laiterie ;
h- Travailler avec une seule laiterie sauf dérogation autorisation de la Direction des
Services Agricoles.
1.2.7.Organisation de la collecte
Les conditions de la collecte et de conservation avant le traitement du lait :
a- le doit être conservé immédiatement après la traite a une température inferieure ou
égale a six(06) degrés Celsius ;
b- le doit être mis a la disposition des laiteries dans les conditions suivantes :
- Le délai entre la traite et la délivrance du lait aux laiteries est fixé à 48 heures au
délai entre la traite et le premier traitement thermique est fixé à 72 heures au
maximum ;
c- La collecte se fera au maximum deux (2) par jour (matin et après-midi) aux heures
convenues entre la laiterie et l’éleveur et/ou le collecteur conventionné ;
d- Les horaires de collecte sont fixés : de 05h00mn heures à 08h00mn heures pour la
traite du matin, et de 17h00mn heures à 20h00mn heures pour la traite de soir.
Les lieux d’enlèvement son domiciliés ;
e- Le lait cru sera livrer dans des bidons en Inox ou des citernes isothermes ;
f- Le transport de lait est à la charge du collecteur qui percevra pour la circonstance la
prime de collecte, toute fois l’éleveur pourra acheminer par ses propres moyens sa
production.
1.2.8.Prix d’achat du lait
Le prix de référence étant de trente-six (36) DA le litre de lait tirant 34 grammes de la matière
grasse.
43
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Le prix d’achat de lait produit par l’Eleveur au profit de la laiterie durant la période de la
convention n’est pas fixe. Ce prix comprend :
a- Le prix convenu entre la laiterie et l’Eleveur est déterminé selon la qualité du lait
réceptionné (taux de matières grasse et charge microbienne).
b- Une bonification minimum de 0,50 DA par gramme est appliquée pour un lait cru
titrant une teneur en matière grasse au-dessus de 30 gramme par litre et plafonnée à 38
grammes par litre. Une réfraction de 0,50 DA par gramme est appliquée pour un litre
de lait titrant une teneur de matière grasse en dessous de 34 grammes par litre.
c- Autres bonifications : la laiterie se réserve le droit d’accorder à l’Eleveur d’autres
avantages qu’elle jugera utiles et équitables pour le développement de la production
nationale de lait. Ces avantages devront impérativement faire l’objet d’un accord écrit.
1.2.9. Primes de soutien à la production
a- La prime de production (soutien de l’état) de 12 DA par litre.
b- La prime sanitaire fixée à 02 DA pour les éleveurs disposant d’un agrément sanitaire.
c- La prime de collecte (soutien de l’état) de 05 DA par litre pour l’éleveur qui assure à
sa charge l’acheminement de son lait vers la laiterie a condition de répondre aux
exigences d’agrément réglementaire de collecte.
1.2.10. Modalité et délais de paiement (producteur)
Le règlement des montants aux éleveurs sera effectué par la laiterie par virement à leurs
comptes sur la base des facteurs établies en trois (03) exemplaires, conformément au modèle
de bons de transaction commerciale (JO n° 10 du 22 février 2016) où à défaut par d’autres
documents assurant la traçabilité de produit.
- Les quantités de laits livrées à la laiterie ;
- Les noms, prénoms ou raison social ;
- Le numéro de la carte d’agriculteur ou tout autre document justifiant l’activité délivrée
par la Chambre d’Agriculture de la wilaya ou les services agricoles de la wilaya ;
- Le numéro de l’agrément sanitaire de l’éleveur ou la fiche d’identification sanitaire.
Les paiements des primes seront effectués par virement à un compte spécial ouvert à cet effet
par l’Eleveur auprès d’une institution financière de son choix.
44
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
considérées comme le noyau de la filière lait. Elles ont un formidable effet d’entrainement
(notamment dans un contexte ou les consommateurs sont très demandeurs de produits laitiers
à forte valeur ajoutée). Il parait, donc, nécessaire de s’intéresser à ce secteur, son évolution et
surtout le comportement des entreprises le composant.
2.2. Typologie des industries laitières en Algérie
On peut les classer selon deux critères, la structure générale de l’entreprise et la matière
première utilisée
2.2.1. Selon la structure générale de l’entreprise
La structure générale de l’industrie laitière fait apparaitre la coexistence de trois formes
d’entreprises :
a- Les unités de productions publiques organisées sous forme de groupe industriel de
production du lait (GIPLAIT). Avant la décennie 90, la transformation et la
commercialisation étaient monopolisées par les entreprises d’Etat à travers les offices
régionaux qui ont une bonne couverture géographique. Ces entreprises ont été
longtemps baignées dans un environnement protégé.
b- Les entreprises privées de taille moyenne qui ont tendance à se développer grâce,
notamment, aux partenariats réalisés avec les entreprises étrangères (Djurdjura Danon,
Soummam);
c- Les entreprises privées de petite taille qui ont une assise régionale et qui se
spécialisent dans la production d’un ou deux produits notamment le fromage
(paturage, Tifra-Lait).
A ces trois catégories s’ajoutent les toutes petites laiteries qui opèrent dans le secteur non
enregistré (informel).
2.2.2. Selon la matière première utilisée
Actuellement, le nombre total de laiteries conventionnées dans ce cadre avec l’ONIl est de
210 laiteries reparties comme suit
a- 107 laiteries sont intégrées dans les deux dispositifs, elles bénéficient des matières
premières laitières subventionnées et participent à la collecte du lait de vache ;
b- 13 laiteries sont intégrées exclusivement dans le dispositif de régulation du marché
national du lait dont 11 laiteries du grand sud qui bénéficient de la poudre de lait sans
obligation de collecter du lait cru.
46
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Ces deux types de laiteries totalisent 120 laiteries qui fabriquent du lait pasteurisé vendu à un
prix administré de 25 DA/litre. Parmi celles-ci :
a- 68 laiteries vendent du lait de consommation exclusivement à partir du lait de vache
local collecté sans avoir à recourir à la poudre de lait subventionnée, le prix de vente
du lait de vache reste libre.
b- 22 laiteries sont intégrées dans le dispositif de développement de la production laitière
nationale, elles procèdent à la collecte du lait de vache, elles le transforment
exclusivement en produits dérivés, ces laiteries ne bénéficient pas de primes
d’intégration
Ces deux types de laiteries totalisent 90 qui ne bénéficient pas de matières premières
subventionnées.
Depuis la libéralisation de l’économie, le marché de l’offre du lait et dérivés connait de réelle
transformation. Néanmoins, le marché du lait est oligopole à frange localisées ou coexistent
un nombre réduit d’entreprise qui dominent le marché notamment avec l’arrivée des firmes
multinationales agroalimentaires et plusieurs petits producteurs ayant une assise régionale.
2.3. Les ressources des industries laitières
L’état des ressources des entreprises du secteur laitier est hétérogène. Le groupe public
constitue le canard boiteux du secteur laitier. Etranglé par la dette et frappé par la désuétude,
ce groupe est gardé en vie par l’Etat pour des raisons sociales (garder l’emploi). Les
entreprises privées, profitant de la croissance du marché et les aides accordées par l’Etat,
connaissent une bonne santé financière et une dynamique importante8.
Le groupe public est dans une situation difficile, la concurrence des entreprises privées
nationales ou étrangères lui ont fait perdre des parts de marché considérable. Ce groupe
trèsendetté, souffre de l’obsolescence de ses équipements de production. Le retard accusé
dans le processus de privatisation (difficulté de trouver preneur) limite la marge de manœuvre
de cette entreprise, ce qui contraint sa compétitivité.
Certaines des entreprises privées (Djurjura, Yoplais et Candia) ont pu développés des
partenariats avec des entreprises étrangères (alliances, franchises, prise de participation…).
Ces PME locales ont pu bénéficier de plusieurs opportunités à savoir le transfert de savoir en
8
H. SOUKI« les stratégies industrielles et la construction de la filière lait en Algérie : portée et limites » Revue de campus,
2006.
47
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
13; 6%
9M. PORTER « choix stratégiques et concurrence : techniques d’analyse des secteurs et de la concurrence dans l’industrie »
ed, Economica, 1990.
48
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
mobilité stratégique plus au moins élevées entre les groupes stratégiques. Selon les choix
stratégiques qu’elles font et qui déterminent le groupe auquel elles appartiennent, les
entreprises se trouvent diversement exposées au jeu des forces concurrentielles. La
compétition intergroupe prend en compte les choix stratégiques différents réalisés par les
concurrents et les barrières à la mobilité que leurs comportements contribuent à ériger.
L’analyse structurelle de l’industrie laitière a permis son découpage en cinq groupes
stratégiques selon les dimensions de l’intégration verticale, de la spécialisation et de la
pénétration des marchés par la fonction commerciale10. Ces dimensions constituent des
barrières à la mobilité importantes permettant de mettre en évidence les différences
stratégiques entre les différents groupes. Il ressort de cette carte une compréhension adaptée
des mécanismes de base de la lutte stratégique au sein d’un secteur.
Il faut préciser que le profit des firmes appartenant à des groupes stratégiques différents lui
aussi est différent. Plus les barrières à l’entrée à un groupe sont élevées plus les profits des
entreprises établies sont élevés et leurs parts de marché sont stables. L’importance des cinq
forces n’est pas identique pour les différents groupes stratégiques.
Les changements dans la structure d’un secteur peuvent se traduire soit par la constitution
d’un nouveau groupe stratégique, soit rendre les groupes plus homogènes. Dans le cas du
secteur laitier, les changements peuvent provenir de la formation d’un nouveau groupe
constitué d’entreprises fortement intégrées vers l’amont telle que Cevital ou vers l’aval telle
que Blanky ayant une forte notoriété sur le marché national et une surface financière
importante. La modification dans le comportement des clients ou l’innovation technologique
peut entrainer l’apparition de nouveau groupe stratégique. A l’inverse la maturité du secteur
peut diminuer le nombre de groupes stratégique.
10H.SOUKI « les stratégies industrielles et la construction de la filière lait en Algérie : portée et limites » Revue de campus
n°15, 2006.
49
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
SOUMAM
Yoplait
Tifra-Lait
Giplait
Paturage
Faible
Faible Fort
Degré d’intégration
Au regard de l’activité peu rentable de l’élevage caprin, résultant du faible effectif du cheptel
caprin, l’entreprise avait jugé utile de réorienter son activité vers la transformation de lait,
notamment, la fabrication de fromages pates molles type camemberts.
La volonté farouche dont était anime le gérant, lui avait permis d’accéder en 2004 au rang de
statut juridique de SARL, en réalisant des investissements sur fonds propres.
Réconforté par l’expérience acquise dans l’activité de transformation de lait, et partent de la
demande du marché de plus en plus croissante, il était devenu indispensable de développer
l’entreprise par acquisition successives de :
- SARL Matinale de Tizi-Ouzou en 2008.
- SARL Ifki-Lait à Sidi Bel Abbes en 2010.
De nous jours, TIFRA-Lait est devenu un groupe d’entreprises reparties sur 03 sites
industriels au niveau national. Les entités actuelles de l’entreprise se présentent comme suit :
a. SARL TIFRA-LAIT (Tigzirt)
- Effectifs permanents : 300 personnes auxquelles s’ajoutent 1000 emplois indirects
constitués d’éleveurs, collecteurs et de distributeurs.
- Capital social : 50 millions de Dinars
- Production réalisées : pattes molles, pates pressées et lait pasteurisé en sachet.
- Capacité de production : 120.000 L/J
- Réseau de distribution : 34 Wilayas desservies
52
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
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Producteur de lait
ONIL
Collecteur Centre de
collecte
Tifra-Lait
58
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Analyse du graphe :
On constate une baisse de collecte conséquente à partir de 2016. Cette tendance baissière
s’explique par :
a- Les tensions sur l’approvisionnement en lait cru, les grandes entreprises hors wilaya
cherchent à se constituer des bassins de collecte dans la wilaya de Tizi-Ouzou
(SOUMAM, DANON).
b- Baisse du nombre d’éleveurs, par conséquent, l’effectif bovins, du à divers problème
évoqués par l’ensemble des producteurs rencontrés (problème sanitaire, couts de plus
élevés d’alimentation, sécheresse…)
c- Irrégularité de la production laitière (quantité et qualité), avec un pic de production
printanier.
3.5.2. La fonction production
Cette englobe l’ensemble des activités qui transforment des matières premières et composants
en produits vendus aux clients.
3.5.2.1. Gamme de produits
La gamme de production comprend en plus de lait de consommation, une variété de fromage
et camemberts avec différentes formes et gouts.
- Lait de consommation (lait pasteurisé en sac)
- Camemberts
- Fromages
59
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Nous nous intéressons essentiellement à la production du lait pasteurisé, qui situe un schéma
à double nécessité :
- Tout d’abord celle de santé publique (destruction des germes pathogènes du lait
provenant
- Ensuite celle de stabiliser le produit durant plusieurs jours (acheminement du lait de
l’étable jusqu’à la table du consommateur)
3.5.2.2. Processus de fabrication du lait pasteurise
Le Processus de fabrication du lait pasteurisé passe par différentes étapes :
Etape 1 : Elaboration d’un programme journalier de production « LPC et lait de vache »
Sur la base des programmes mensuels prévisionnels du lait reconstitué LPC et du lait de vache
pasteurisé, le responsable production établi un programme journalier de production du lait
pasteurisé (LPC et lait de vache) en 03 exemplaires diffusé comme suit :
- 01 exemplaire au responsable de l’atelier chargé d’exécuter le programme
- 01 exemplaire au responsable laboratoire pour planifier les contrôles
- 01 exemplaire est classé au niveau du responsable production
a- Production du lait reconstitué pasteurisé (LPC)
Exprimer les besoins en matières premières
Sur la base du programme journalier de production le responsable d’atelier établit
une demande de mise à disposition des matières premières en deux exemplaires
- 01 exemplaire au gestionnaire des stocks matières premières
- 01 exemplaire est classé au niveau de la structure concernée
A la réception de la demande de mise à disposition des matières premières, le responsable
gestion des stocks matières premières établit un « bon de sortie magasin » en 03 exemplaires :
- 01 exemplaire au responsable de l’atelier concerné
- 01 exemplaire a la comptabilité
- 01 exemplaire est classé au niveau de la structure gestion des stocks matière première
Reconstitution du lait en poudre
Sur la base de la fiche technique réglementaire, le responsable d’atelier procède a
la reconstitution du lait
b- Production du lait de vache pasteurisé
- Transfert du lait de vache
60
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
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Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
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Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Année 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
effectif 249 256 260 267 290 290 289 288 289
Source : Données internes de l’entreprise Tifra-lait
Pour mieux appréhender cet effectif, le graphique suivant, va nous aider à mieux interpréter :
Figure n°11 : évolution de l’effectif global de Tifra-lait
Eolution de l'effectif
300
290
280
270
effectif
260
250
240
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
63
Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
- les techniciens sont au nombre 12 soit 4,13% répartis dans presque la totalité des
fonctions ;
- le reste du personnel est de niveau essentiellement secondaire au nombre de 146 soit
50,34%, les travailleurs du niveau primaire sont au nombre de 76 soit 26,21% alors
qu’aucun analphabète ne figure dans l’entreprise.
Tableau n°6 : situation des effectifs par niveau de formation
TOTAL 36 20 12 48 98 76 0 290
% 12,41 6,89 4,13 16,55 33,79 26,21 0 100,00
Source : Tifra-Lait
Ceci nous conduit à évoquer la fonction formation et recrutement, qui s’avère prise en charge
de manière très peu dynamique.
3.5.3.3.Structure des effectifs par tranche d’âge
L’examen du tableau ci-après, permet de constater que les travailleurs dont l’âge se situe entre
25 ans et 45 ans représentent 85 % de l’effectif global, ce qui demeure un point positif pour
l’entreprise car s’ils sont bien pris en charge ils constitueront le socle de l’entreprise.
Pour la tranche d’âge inférieur à 25 ans, leur effectif est minime et ne représente que 5 % de
l’ensemble de l’effectif.
Par ailleurs, les plus de 45 ans représentent 11 % du collectif, ce qui fait donc ceux qui vont
être proche de la retraite ne sont pas nombreux, mais en terme d’expérience c’est la tranche
d’âge la plus expérimenté.
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Opportunités Menaces
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Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
4.1.2.1. Opportunités
- L’existence de moyens de pression par les clients de l’entreprise ;
- La faible existence de produits de substitution ;
- L’état encourage la production national et essaie de démineur les importations ;
- L’évolution de la culture de consommation des produits laitiers.
4.1.2.2. Menaces
- La faible disponibilité des importateurs algériens, ce qui nécessite d’avoir un stock
important en cas de situation défavorable ;
- L’insatisfaction du besoin en lait cru par les éleveurs locaux ;
- La menace des éleveurs de faire augmenter les prix du lait cru ;
- L’instabilité de l’environnement économique.
4.2. La concurrence et la compétitivité au sein du secteur laitier
Les choix stratégiques d’une entreprise sont conditionnés non seulement par ses concurrents
directs mais aussi par ses clients, se, ses concurrents potentiels et les produits de substitution.
C’est ce que M.Porter appelle « la concurrence élargie ».
- Les fournisseurs de matières premières disposent d’un fort pouvoir de négociation en
raison de :
- L’incapacité des éleveurs locaux à satisfaire les besoins en lait des entreprises de
transformation. les fournisseurs de la PDL et de la MGLA ne sentent pas le
menace du produit de remplacement qui est le lait cru local. Malgré les efforts
consentis par les pouvoirs publics dans le cadre de la réhabilitation de la
production laitière, les problèmes d’acheminement du lait vers les usines de
transformation et de la production fourragère persistent toujours.
- La part importante qu’occupe la PDL dans l’ensemble des achats globaux des
entreprises de transformation. Celle-ci représente environ 70 % des couts globaux
de l’entreprise
- Le pouvoir de négociation des clients est faible parce qu’ils ne disposent d’aucun
moyen de pression lors des négociations. Les distributeurs grossistes ne disposent
pas de toute l’information concernant la demande, du moment qu’ils ne sont pas en
contact direct avec les clients finals. Les couts des entreprises de transformation
sont également ignorés par les distributeurs. Dans ces conditions, les clients ne
disposent d’aucun moyen de pression dans la négociation. En outre, les
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Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
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Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
- Boissons (jus,boissons,thé) ;
- fruits
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Chapitre 2 : Cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait
Conclusion
De nos jours, Tifra-Lait est devenue une entreprise compétitive qui influe directement sur le
marché national. Elle a réussi en dépit de tout à se développer et à faire face à la concurrence
au sein du marché laitier.
Tifra-lait c’est aussi l’image de la modernisation de l’économie nationale, en exerçant dans un
cadre respectant l’environnement, les normes internationales de production et les
droitsSociaux des travailleurs.
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ORGANIGRAMME DE LA SARL TIFRA LAIT GERANT
CONTROLEUR DE
RMQ
GESTION
DIRECTEUR D’UNITE
SECRETAIRE DE JURISTE
DIRECTION
HSE
Service Service Service Prd Service Service Service Qualité Service Service S.Finances et
Approvisionnement Production LPC Commercial Maintenance (Laboratoire) Logistique R/Humaines Comptabilité
Comptabilité
Générale
Caissier
75
Bibliographie
Livres
A.DAYAN, « Le Marketing industriel : le marketing appliqué aux biens et services
industriel et professionnel », Paris, 1993.
A. DAYAN, « le marketing industriel », presse universitaire de France, Paris, 1991.
Bernard Garrette et al..., « strategor », 4éme édition, Dunod, Paris, 2004.
B. Cécile, « LE MARKETING INDUSTRIEL », Dunod, Paris, 2007.
F. Vatin, l’industrie du lait « essai d’histoire économique », éd, L’harmattan, Paris.1990.
F. Brulhart, « Les 7 points clés du diagnostic stratégique », éd, Eyrolles, Paris, 2009.
F. BLANC, « Le marketing industriel VADE-MECOUM », EMS, colombelles, 2003.
G. Johnson, et all…, « stratégies », édition Person, 7éme éd, Paris, 2005.
J. Hassainya, M. PADILLA et S. TOZANLI, « Lait et produits laitiers en méditerranée »,
Paris, KARTHALA, 2006.
J.J. Lambin, C. de Moerloose, « Marketing stratégique et opérationnel », 7éme éd, Dunod,
Paris, 2008.
Laurent HERMEL, Alain SCHOLASCH, « Le marketing industriel », ECONOMICA,
Paris, 1996.
L. L-Ortega, F. Lerov, et al…, « Stratégor », 6éme édiion, Dunod, Paris.
M. PORTER, « Choix stratégique et concurrence : Techniques d’analyse des secteurs et
de la concurrence d’industrie », éd Economica, Paris, 1990.
M. Cartier, H. Delacour, O. Joffre, « Maxi fiches de stratégies », éd Dunod, Paris,
O. Meier, « Dico du manager », Dunod, Paris, 2000.
P. KOTLER ; B. DUBOIS, « Marketing Management », édition Public-Union, 10 éd,
paris, 2000.
Thibaut Bidet-Mayer, T. Louisa, « A quoi servent les filières ? », édition ; presse des
MINES, Paris, 2013.
Articles
Convention tripartite « DSA-Laiterie-Eleveur », Ministère de l’agriculture, du
développement rural et de la pêche, N° convention15/42/250/2020, Article 2, Janvier
2020.
76
Convention tripartite « DSA-Laiterie-Collecteur », Ministère de l’agriculture, du
développement rural et de la pêche, N° convention15/83/2020, Article 2, Janvier 2020.
Sites internet
https://onil.dz/
Mémoire
D. Djamila, T. Lyes, « Diagnostic stratégique d’une entreprise ; Cas de Tifra-Lait Tizi-
Ouzou », Mémoire de master en Marketing et Management des entreprise, UMMTO,
FSEGC, 2014.
Revues
H. SOUKI, « les stratégies industrielles et la construction de la filière lait en Algérie :
portée et limites » Revue de campus, 2006.
77
Liste des figures
Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………………...........1
Chapitre 1 : les marchés industriels…………………………………………………............3
Introduction………………………………………………………………………..................3
Section1 : la notion filière........................................................................................................4
1.1. Le concept de filière……………………………………………………………..............4
1.1.1. L’approche par secteur..................................................................................................4
1.1.2. L’approche par filière………………………………………………………................4
1.1.3. Définition filière……………………………………………………………................4
1.1.4. Les types de filière…………………………………………………………................5
1.1.5. La notion de filière industrielle………………………………………….....................5
Section 2 : les marchés industriels………………………………………..............................6
2.1. Définitions………………………………………………………………………….........6
2.2. Typologie des marchés industriels………………………………………………..........7
2.2.1. Le marché concurrentiel……………………………………………………................7
2.2.2. Le monopole………………………………………………………………….............8
2.2.3. L’oligopole…………………………………………………………………………....8
2.2.4. Le marché atteint de viscosité…………………………………………………….......8
2.3. Les spécificités des marchés industriels……………………………………………......8
2.3.1. Le nombre restreint de clients…………………………………………………….......8
2.3.2. L’hétérogénéité des clients…………………………………………………................9
2.3.3. La complexité de processus d’achat…………………………………………..............9
2.3.4. Des relations client – fournisseurs de longue durée………………………………......9
2.3.5. Des règles différentes pour le marketing-mix…………………………………….......9
2.4. Les types de produits et de services industriels……………………………………....10
2.4.1. Les biens d’équipement……………………………………………………………...10
2.4.1.1. Les biens d’équipement lourds………………………………………………......10
2.4.1.2. Les biens d’équipement légers………………………………………………......10
2.4.2. Les produits bruts qui entrent dans la composition du produit de l’entreprise........10
2.4.2.1. Les matières premières………………………………………………………......10
2.4.2.2. Les produits transformés………………………………………………………...10
2.4.3. Les produits qui n’entrent pas dans la composition du produit de l’entreprise…....11
2.4.3.1. Les consommables………………………………………………………………11
2.4.3.2. Les services……………………………………………………………………...11
2.5. La mission des entreprises……………………………………………………………..11
2.5.1. Production…………………………………………………………………………....11
2.5.2. Distribution…………………………………………………………………………..11
2.5.3 Service………………………………………………………………………………...11
2.6. Les réseaux……………………………………………………………………………...12
Section 3 : les études en milieu industriel……………………………………….................13
3.1. Définition……………………………………………………………………………….13
3.2. Les différents types d’étude…………………………………………………………....13
3.2.1. Les études qualitatives..................................................................................................13
3.2.1.1. Mise en œuvre des études qualitatives……………………………………….......14
3.2.2. Les études quantitatives……………………………………………………………...15
3.2.2.1. Mise en œuvre des études quantitatives…………………………………….........16
3.2.2.1.1. Le questionnaire par voie postal……………………………………………...16
3.2.2.1.2. Le questionnaire par internet……………………………………………….....16
3.2.2.1.3. Le questionnaire par téléphone……………………………………………......16
3.2.2.1.4. Le questionnaire par fax……………………………………………………....17
3.3. Le processus d’achat…………………………………………………………………...17
3.3.1 Caractéristiques et contraintes de l’achat industriel………………………….............19
3.3.1.1. Participation de plusieurs personnes………………………………………….....19
3.3.1.2. Degré de nouveauté de l’achat…………………………………………………..19
3.3.1.2.1. Le rachat à l’identique…………………………………………………….....19
3.3.1.2.2. Le rachat modifié………………………………………………………….....19
3.3.1.2.3. L’achat totalement nouveau………………………………………………......19
3.3.1.3 Pression sur le décideur………………………………………………………….19
3.3.1.3.1. Montants et volumes d’achat parfois très élevés………………………….....20
3.3.1.3.2. Caractéristiques techniques de produits………………………………….......20
3.3.1.3.2.1. Les contraintes liées à la demande dérivée…………………………........20
3.3.1.3.2.2. Les contraintes légales……………………………………………….......20
3.3.1.3.2.3. Les contraintes techniques…………………………………………….....20
3.4. Le centre d’achat……………………………………………………………………….21
3.4.1. Définition……………………………………………………………………………...21
Section 4: la concurrence et la compétitivité au sein du secteur laitier……….................22
4.1. Les cinq forces concurrentielles de M. Porter………………………………………..24
4.1.1. La rivalité intra-sectorielle…………………………………………………………...24
4.1.2. La menace des nouveaux entrants…………………………………………………...24
4.1.3. La pression des produits et services de substitution……………………………....….24
4.1.4. Le pouvoir de négociation des clients………………………………………………..25
4.1.5. Le pouvoir de négociation des fournisseurs……………………………………….....25
4.2. Réalisation du diagnostic stratégique………………………………………………….25
4.2.1. Le diagnostic interne (Forces et faiblesses)…………………………………….........26
4.2.2. Le diagnostic externe (Opportunités et menaces)…………………………………....27
4.2.2.1. Les opportunités………………………………………………………………….28
4.2.2.2. Les menaces……………………………………………………………………...28
Conclusion……………………………………………………………………………………29
Chapitre 2 : cas pratique au sein de l’entreprise Tifra-Lait……………………………...30
Introduction………………………………………………………………………………….30
Section 1 : la filière lait en Algérie : état des lieux………………………………………...31
1.1. Organisation de la filière lait…………………………………………………………..31
1.1.1. Organisation de la filière formelle……………………………………………………..31
1.1.1.1. Le producteur de lait (Eleveur)………………………………………………….....31
1.1.1.2. Le collecteur………………………………………………………………………..31
1.1.1.3. Le centre de collecte…………………………………………………………….....32
1.1.1.4. La laiterie…………………………………………………………………………..33
1.1.1.5. L’office National et Interprofessionnel du Lait (ONIL)………………………......34
1.1.2. Organisation de la filière informelle…………………………………………………...35
1.1.2.1. La filière crémerie………………………………………………………………….35
1.1.3. Le rôle des collecteurs………………………………………………………………..36
1.1.3.1. Leur rôle dans la filière formelle…………………………………………………...36
1.1.3.2. Leur rôle dans la filière informelle………………………………………………....37
1.2. Encadrement de la filière lai dans la wilaya de Tizi-Ouzou.........................................37
1.2.1. La convention tripartite « DSA-Laiterie-Eleveur ».....................................................37
1.2.2. La convention tripartite « DSA-Laiterie-Collecteur ».................................................37
1.2.3. Droits et obligation de la DSA……………………………………………………....39
1.2.4. Droits et engagement de la laiterie…………………………………………………..39
1.2.5. Droits en engagement de l’éleveur…………………………………………………..41
1.2.6. Droits et obligation du collecteur…………………………………………………....42
1.2.7. Organisation de la collecte…………………………………………………..………43
1.2.8. Prix d’achat du lait…………………………………………………………………..43
1.2.9. Primes de soutien à la production…………………………………………………...44
1.2.10. Modalités et délais de paiement (producteur)……………………………………...44
1.2.11. Modalités et délais de paiement (collecteur)……………………………………….45
Section 2: le marche du lait et dérivés (structure et stratégie) ………………………….45
2.1. Le paysage industriel laitier…………………………………………………………....45
2.2. Typologies des industries laitières en Algérie................................................................46
2.2.1. Selon la structure générale de l’entreprise…………………………………………...46
2.2.2. Selon la matière première utilisée……………………………………………………46
2.3. Les ressources des industries laitières…………………………………………………47
2.4. Les cartes stratégiques de l’industrie laitière………………………………………....48
Section 3: Présentation générale de l’entreprise Tifra-Lait...............................................50
3.1. Création et développement de Tifra-Lait……………………………………………..50
3.2. Missions et projets de Tifra-Lait………………………………………………………52
3.2.1. Missions de l’entreprise…………………………………………………………........52
3.2.2. Projet de l’entreprise………………………………………………………….............52
3.3. Activités de la SARL Tifra-Lait.....................................................................................52
3.3.1. Service secrétariat........................................................................................................52
3.3.2. Service commercial……………………………………………………………........53
3.3.3. Service collecte……………………………………………………………………..53
3.3.4. Service approvisionnement………………………………………………………....53
3.3.5. Service gestion des ressources humaine(GRH)……………………….....................53
3.3.6. Service production ………………………………………………………………....53
3.3.7. Service parc et moyens généraux…………………………………………………...54
3.3.8. Services laboratoire……………………………………………………………….....54
3.3.9. Service comptabilité………………………………………………………………...54
3.4. Les domaines d’activités de Tifra-Lait…………………………………………….....54
3.5. Les fonctions de l’entreprise Tifra-Lait……………………………………………..55
3.5.1. La fonction approvisionnement……………………………………………….........55
3.5.1.1. Mise en œuvre de la procédure d’achat………………………………………..55
3.5.1.2. Approvisionnement en eau ………………………………………………….....56
3.5.1.3. Approvisionnement en lait …………………………………………………......56
3.5.1.3.1. La poudre de lait…………………………………………….........................56
3.5.1.3.2. Le lait cru …………………………………………………….......................56
3.5.2. La fonction production…………………………………………………………......59
3.5.2.1. La gamme de produits……………………………………………………….....59
3.5.2.2. Processus de fabrication du lait pasteurisé………………………………...........60
3.5.3. La fonction gestion des ressources humaines………………………………….........62
3.5.3.1. L’évolution de l’effectif global…………………………………………….........62
3.5.3.2. Niveau de formation du personnel……………………………………………....63
3.5.3.3. Structure des effectifs par tranche d’âge……………………………………......64
3.5.3.4. Mise en œuvre de la procédure de recrutement et de formation……………......65
3.5.4. La fonction commerciale…………............................................................................66
3.5.4.1. Mise en œuvre de la procédure commerciale pour les pâtes molle...................66
3.5.4.2. Gestion des stocks et traitement des réclamations clients................................67
3.5.4.3. Supervision et mesure de la satisfaction client………………..........................67
3.5.5. La fonction comptabilité et finance…………………………………........................67
3.5.5.1. Evolution du chiffre d’affaire..............................................................................67
Section 4 : La concurrence et la compétitivité au sein du marché laitier..........................68
4.1. Diagnostic stratégique de l’entreprise Tifra-Lait……………………………………..68
4.1.1. Analyse interne (forces et faiblesses)………………………………………………...68
4.1.1.1. Les forces………………………………………………………………………....68
4.1.1.2. Les faiblesses……………………………………………………………………..69
4.1.2. Analyse externe (opportunités et menaces)………………………………………......71
4.1.2.1. Opportunités……………………………………………………………………....71
4.1.2.2. Menaces…………………………………………………………………………...71
4.2. La concurrence et la compétitivité au sein du secteur laitier………………………...72
Conclusion...............................................................................................................................74
Conclusion générale................................................................................................................75
Bibliographie...........................................................................................................................76
Liste des tableaux et des figures............................................................................................77