Notes Final BAC3 MET
Notes Final BAC3 MET
Notes Final BAC3 MET
NOTES DU MODULE
OPERATIONS
UNITAIRES : PARTIM/
METALLURGIE
Extractive
ar :
Dr. Ir Gaby ILUNGA MUTOMBO
Professeur Ordinaire
I
II
AVANT – PROPOS
La métallurgie est définie comme l’ensemble des procédés et technologies d’élaboration des matériaux
métalliques et de transformation de ces matériaux pour une utilisation donnée.
La métallurgie est subdivisée en :
- Métallurgie extractive qui s’occupe de l’extraction du métal de son ou de ses minerais ;
- Métallurgie physique : qui s’occupe des phénomènes physiques qui se produisent dans les matériaux
métalliques lorsque ceux-ci sont soumis à des sollicitations externes (thermiques, mécaniques ou
thermomécaniques) ;
- Métallurgie mécanique : qui s’occupe de la mise en forme des matériaux.
La métallurgie extractive, elle, est divisée en deux grands groupes qui sont la métallurgie extractive des
métaux non ferreux et la métallurgie extractive des métaux ferreux (sidérurgie).
La métallurgie extractive des non ferreux est composée de deux grandes filières :
- La pyrométallurgie : extraction par voie sèche ;
- L’hydrométallurgie : extraction par voie humide.
Le choix du procédé d’extraction du métal est influencé par plusieurs paramètres dont :
1- l’analyse qualitative et quantitative du minerai ;
2- l’emplacement de l’usine (présence d’eau, disponibilité des sources d’énergie, pollution, …) ;
3- le marché ;
4- la pureté exigée pour le métal à obtenir
5- la valeur de l’investissement ;
6- l’importance du gisement ;
Etc…...
A ce point de vu, le travail du métallurgiste d’extraction est de choisir le procédé d’extraction le plus
économique et de veiller constamment à son amélioration.
II
3
1. Introduction
Principes de chimie et thermochimie appliqués à la métallurgie extractive
Quelques lois et principes fondamentaux
Une molécule – gramme (ou atome – gramme) d’un corps pur quelconque comprend 6,02.10 23
molécules (ou atomes).
C’est le nombre d’Avogadro.
Une mole – gramme d’un gaz parfait occupe un volume de 22,4 l. Dans les conditions normales c’est-à-
dire à 0 °C et 760 mm Hg.
La loi des gaz parfaits :
Cette loi s’écrit : PV = nRT
Avec : R : Constante des gaz parfaits ;
R = 0,08204 l atm/°K mole = 8,314 x 107 erg/°K mole avec P en dyne/cm2 = 1,987 Cal/°K mole avec P
en équivalent calorifique.
Loi de Dalton : Pour un mélange des gaz parfait, la pression totale P est égale à la somme des pressions
partielles Pi que chaque
gaz aurait s’il occupait à lui seul tout le volume réservé au mélange.
n
P Pi
i 1
Pi V n i RT (1)
ni
D’où : Pi P
n
PV nRT (2)
Fonctions thermodynamiques
1° L’Enthalpie
a) Définition et chaleur de réaction
D’après le première principe de la thermodynamique, on sait que lorsqu’un système reçoit une quantité
de chaleur dQ,
cette chaleur est transformée en une variation de l’énergie interne du système dU et à un travail dA
fourni par
le système au milieu extérieur.
dQ = dU + dA (1)
En métallurgie, le travail dA est du aux forces de pression et dans ce cas dA = pdV s’il y a variation de
volume à pression
constante. On appelle enthalpie du système, l’expression : H = U + PV.
Si le système est le siège d’une transformation par exemple d’une réaction chimique, on aura une
variation d’enthalpie.
dH = dU + pdV + Vdp
Si la pression est constante, ce qui est le cas général en métallurgie on a : dH = dU + PdV + VdP (2)
De (1) et (2), on tire que (dQ)p = dH
3
4
Si on appelle chaleur de réaction d’une réaction chimique la quantité de chaleur qu’il faut enlever du
système pour que
les produits et les agents de la réaction restent à la même température que celle à laquelle on a initié la
réaction, on peut écrire :
2
Chaleur de reaction
dQ
1
r pt
dQ
1
dH
1
r p T H 2
H1 H rx , T
Les enthalpies des éléments pris à 25 °C sont égales à 0 parce que selon cette convention on ne sait pas
mesurer
les enthalpies mais seulement la différence d’enthalpies.
c) Variation de la chaleur de réaction avec la température
La variation de l’enthalpie d’une mole d’un corps pur avec la température, s’il n’y a pas de changement
d’état
ou de transformation allotropique, s’écrit :
T
H T H T0
T 0
CpdT
Avec Cp : chaleur spécifique molaire qui est fonction de la température suivant une relation du type :
4
5
H T
H T0
T0
CpdT Lt
Ti
Cp ' dT L f
TT f
Cp ' ' dT L v
Tv
Cp ' ' ' dT
Si les agents ont été préchauffés à une certaine température initiale, nous pouvons calculer la
température finale
de deux façons :
- En prenant 25°C comme température de référence, il y a, dans ce cas, une certaine chaleur
emmagasinée dans les
agents de réaction.
H produits , T finale
H produits , 298
r p , 298 H agents ,T H agents ,T
initiale 0
chaleur emmangazin ée
5
6
CO 1
2
O 2 CO 135 Kcal / moleO 2
2 Me O 2 2 MeO x
2 CO O 2 2 CO 2
135
MeO 2 CO Me 2 CO 2
x 135
Réduction directe
MeO C Me CO
2 C O 2 2 CO 52 , 8 Kcal / moleO 2
2 MeO 2 C 2 Me 2 C x 52 , 8
Remarques : La réduction indirecte étant exothermique, elle donne la chaleur nécessaire à la fusion des
charges enfournées.
Par voie de conséquence, elle est plus favorisée que la réduction directe qui elle, est
endothermique. Il y a lieu de
signaler que par sa nature, la réduction indirecte consomme peu de combustible.
2° Entropie
a) Définition
Si on fournit de manière réversible une quantité de chaleur dQ à un système à température constante, on
appelle
dQ
la variation d’entropie dS du système au cours de ce processus. L’entropie est une mesure du degré
T
d’ordre
de la structure d’une substance. Plus la substance est ordonnée faible est l’entropie et vice versa. C’est
ainsi que la
fusion et l’évaporation augmente l’entropie de la substance. L’entropie est une fonction d’état et
s’exprime généralement
en Calorie/°K mole.
nulle à
298 K mais bien à 0 K (-273 °C).
La variation d’entropie d’une réaction est donnée par
T
Cp
S réactifs ,T
S réactifs ,T 0
T0
T
dT
6
7
Où : K est la constante d’équilibre de la réaction et a activité (fugacité dans le cas de gaz) des produits
et des agents
à la température fixée T. G est une énergie qui sert à casser les liaisons entre l’atome et électron d’un
atome.
Par définition, l’activité d’un corps pure est égale à l’unité, tout comme la fugacité d’un gaz à la
pression 1 atmosphère.
Quant toutes les substances qui participent à la réaction sont pures, c’est-à-dire quand les activités et les
fugacités
sont égalent à 1, l’énergie libre est dite « STANDARD » et notée
G T RT ln K T 4 , 575 T log K T
0
7
8
2.1 Définition
Une opération unitaire est une subdivision d'un procédé industriel qui consiste en général en une opération
physique ou
chimique.
A ces 3 catégories on peut ajouter les opérations unitaires liées au secteur de l’environnement.
2.2 La calcination
Quand on chauffe un composé métallique à anion volatil, ses composés sont dissociés en un solide et
un gaz.
Les dissociations sont des réactions endothermiques.
Cas des carbonates
MeCO 3
MeO CO 2
K T
P CO
2
La température à laquelle la pression de gaz atteint une atmosphère a été appelée par LECHATELIER,
la température
d’inversion de la réaction. Cette température indique en fait au-dessus de quelle température la
dissociation peut
avoir lieu en milieu confiné.
Cas des sulfates
Les sulfates sont beaucoup plus stables que les carbonates et leurs dissociations thermiques ne seraient
que rarement
envisagés.
Réaction secondaire : SO 3
SO 2
1
2
O2
La pression totale : P P SO P SO P O
3 2 2
8
9
2.3 Le grillage
2.3.1 Définition
On appelle grillage, une opération dans laquelle un sulfure est oxydé par l’oxygène de l’air et
transformé en oxyde,
en sulfate ou en un mélange de deux. C’est généralement une réaction du type :
S1 G 2 S 2 G 2
SO 2
1
2
O 2 SO 3
MeO SO 3
MeSO 4
- Grillage sulfatant : C’est un grillage à basse température en utilisant le moins d’air possible afin qu’une
concentration
élevée en SO2 ou SO3 soit atteinte pour faciliter la sulfatation.
Example : CuFeS 2
4 O 2 CuSO 4
FeSO 4
- Grillage chlorurant : Ce grillage est réalisé avec Cl2 ou NaCl 5 à 10% en poids sur de cendre de pyrite
enfin de récupérer
les métaux sous forme de chlorure facilement extractibles dans l’eau.
- Grillage magnétisant : Il a pour but d’obtenir des minerais plus magnétique.
d) Buts du grillage
- En pyrométallurgie
1. Le grillage effectué avant la fusion pour matte a pour but d’augmenter la concentration du Cu dans
la matte en
éliminant le fer sous forme de FeO et le soufre sous forme de SO2.
2. Le grillage effectué avant la fusion réductrice a pour but de transformer les sulfures en oxydes
facilement réductibles.
- En hydrométallurgie
Le grillage effectué avant la lixiviation a lieu parce que les sulfures sont généralement difficilement
9
10
10
11
11
12
Paramètres de grillage
Thermique de grillage
Les réactions du grillage sont essentiellement exothermiques, l’élément combustible étant le
soufre qui donne
au processus un caractère autogène.
La thermique du grillage dépendra donc de la quantité de soufre et de la quantité d’air
(oxygène). On évitera des
températures excessives qui mèneraient à des fusions partielles avec apparition de ferrites
(Cu2O.Fe2O3) voir une
fusion de la masse.
Une fois les réactions de grillage amorcées à la température d’ignition, elles dégagent une
chaleur telle
qu’aucun combustible d’appoint n’est nécessaire pour autant qu’il n’y ait pas de trop forte
déperdition
calorique (usage de calorifuge).
La régulation de température peut se faire de plusieurs manières telles que :
- Réglage du débit d’air ;
- Diminution de la proportion de soufre par ajout des produits inertes au grillage comme la
remise le MeO ;
- Ajout de matériaux à réaction endothermique.
CaCO3 → CaO + CO2
La seule dépense en combustible est celle nécessaire à l’obtention de la température d’ignition
en dessous
de laquelle les résistances passives sont telles que les réactions ne s’amorcent pas.
Cinétique du grillage
L’oxydation des sulfures par l’air dans la nature est hétérogène. Les vitesses de grillage
dépendent donc de la
dimension des particules et de la manière dont est assuré le contact air – particule, de la teneur
en oxygène de
12
13
l’air et de la température.
Ce sont des réactions de différents types :
Tableau 1 : Les types de réactions
13
14
14
15
15
16
minerai de la périphérie des soles vers le centre et inversement. Des ouvertures dans la sole
permettent au minerai
de tomber d’une sole à l’autre tout en subissant le grillage et aux gaz chauds injectés par le bas
d’évoluer à
contre-courant. Cette circulation inverse des deux produits permet une optimisation de
l’utilisation de la chaleur.
Le grillage est effectué sur la sole et lors de la chute. Les zones intermédiaires où la
combustion du soufre est la
plus vive sont généralement refroidies.
Les fours à soles multiples sont de deux types :
16
17
17
18
Le principe est le même que précédemment mais le produit passe alternativement d’une sole
mobile à une
Sole fixe par le fait des rables (2 par soles) qui tout en exposant les minerais au processus
thermique le
fait passer aux soles plus basses.
Caractéristiques des réacteurs à soles multiples alternativement fixes et mobiles
Diamètre intérieur du réacteur proportionnel à celui des soles ;
Diamètre de la colonne centrale : 1,2192 m ;
Nombre de soles variant de 4 à 12 ;
Diamètre des soles : de 3,048 à 7,3152 m ;
Vitesse de rotation : de 1 à 1,5 rpm
Teneur en SO2 dans les gaz de 4,5 à 6,5 % ;
Productivité : 20 T/24 H.
b) Grillage en suspension (flash roasting)
La chambre de combustion se résume à l’espace qui aurait dû être occupé par des soles
intermédiaires.
Le grillage dans la chambre de combustion est très rapide, il ne dure que quelques secondes et
il n’y a aucune
récupération de chaleur dans le four. Les gaz sortent à température élevée et servent à
préchauffer l’air
de combustion. Les minerais grillés sont très fins (200 mesh) et très secs.
Caractéristiques
- Procédé continu ;
- Grande capacité de traitement ;
- Quantité de poussières entraînée très importante ;
- Grand risque de formation de croûtes d’oxydes dans le réacteur.
c) Grillage en lit fluidisé
C’est l’aboutissement de l’évolution de tous les types de grillages rencontrés jusqu’ici.
Le procédé de fluidisation est un procédé initialement appliqué dans le raffinage du pétrole.
Ce procédé met en
contact un gaz avec des solides pulvérulents en formant avec l’ensemble un fluide artificiel où
les particules
solides sont maintenues en suspension.
1. Origine de la fluidisation
La fluidisation est un procédé par lequel des matériaux pulvérulents sont maintenus en
suspension dense à
l’intérieur d’un courant fluide ascendant. Ce fluide peut être un gaz ou un liquide mais la
fluidisation gazeuse
est celle qui nous intéresse dans le cas du grillage en lit fluidisé.
On rencontre des applications de fluidisation gazeuse au moyen âge avec l’usage des sabliers,
ces machines à
mesurer le temps où entre deux récipients faits de verre, le sable et l’air emprisonnés se
disputent le passage à
contre-courant dans un col étroit.
Les réacteurs à lits fluidisés ont d’abord été construits pour le cracking catalytique des
hydrocarbures dans
le raffinage du pétrole avant de servir vers les années 1950 pour des applications non
catalytiques en remplacement
des fours à soles multiples.
19
20
20
21
La décharge du four peut passer par un refroidisseur qui a pour rôle, par exemple, la
transformation de
la magnétite en hématite moins soluble selon :
2Fe3O4 + ½O2 = 3Fe2O3
Le refroidisseur peut être surmonté d’un air – mix qui est une sorte de scrubber (dépoussiéreur
humide) où les
poussières sont récupérées par cyclonage ou des dépoussiéreurs électrostatiques.
Dimensions :
Soit L la hauteur de la couche à fluidiser et D le diamètre du réacteur.
Pour la fluidisation des particules solides, le rapport L/D varie de 0,5 à 2. Le réacteur
aura généralement une hauteur qui sera le double du diamètre pour avoir une zone de
décantation au-dessus du lit empêchant les emportements.
Capacité :
La vitesse minimale de fluidisation dépendant du matériau à fluidiser et du fluide est
l’élément déterminant dans la capacité d’un four fluo-solid.
La capacité des fours varie généralement de 190 à 250 kg de concentrés sulfurés de cuivre
par jour et par 0,09290304 m2 ce qui donne des allures de 85 à 450 tonnes sèches par jour.
Des usines ont utilisés des fours avec des rapports plus grands tant que la vitesse minimale
de fluidisation était respectée.
3. Mise en œuvre du grillage en lit fluidisé
Les conditions de marche d’un four fluo-solid sont dictées par des impératifs de
thermodynamique, de cinétique et de productivité.
- Qualité de l’alimentation
Le concentré sulfuré est pulvérulent et les grains sont à 97% passant 200 mesh selon
Tyler (74 µm). Les plus grosses particules ne doivent pas excéder 6,3 mm.
La teneur minimale en soufre varie entre 10 et 14%, ce qui lui confère une autogénéité
du grillage. Le concentré peut être alimenté au four, soit sec à l’aide d’une vis sans fin,
soit par une pompe centrifuge ou volumétrique voir par gravité s’il est en pulpe.
Le concentré est pulpé à l’eau dans un broyeur à boulets afin de lui donner une
finesse permettant une bonne fluidité et un grillage le plus complet.
Un grillage complet évite la formation de pellicules protectrices isolant le cœur
des grains du contact des gaz.La pulpe doit être à une masse volumique allant de
2200 à 2400.
21
22
Une teneur excessive en soufre peut amener une exothermie excessive avec risque
de fusion partielle des particules et blocage des réactions entre S et O2, entre SO2 et
les oxydes métalliques MeO ou les sulfures.
Cette exothermie est maîtrisable par l’augmentation du débit d’air avec l’inconvénient
d’emporter plus de particules fines grillées dans le circuit des gaz (jusqu’à 75 à 85% de la
charge). On peut diminuer aussi l’allure du
four, ce qui va à l’encontre de la productivité. On peut aussi régler la température par une
aspersion d’eau
dite eau d’exothermie ou un ajout de silice à la charge.
On peut palier à la déficience en soufre et même sulfater les oxydes par dopage à la fleur de
soufre pendant
le pulpage en ajoutant des quantités pouvant ramener les teneurs dans des gammes
compatibles avec un grillage
autogène.
La fluidité de la pulpe peut être améliorée par du silicate de soude Na2SiO3 introduit lors du
pulpage.
La pulpe entrant au four est pulvérisée à l’aide de l’air comprimé et sa chute se fait en
parapluie. Une pulpe
exagérément pulvérisée laisse remonter beaucoup de particules fines dans le circuit des gaz
avec des risques de
bouchages et de mise en pression du four.
Il faut rappeler que le four fonctionne essentiellement en dépression.
Une pulpe grossièrement pulvérisée arrose le lit sans être grillée correctement et risque même
de l’éteindre.
L’alimentation du concentré sec peut se faire au niveau du lit ou même au niveau de la sole.
Le matériel servant à l’alimentation du four en concentré est sujet à une forte usure et
constitue ainsi une
charge importante dans l’exploitation du four.
22
23
- Gamme de températures
La gamme de températures de travail dépendra des produits recherchés qui seront :
Pour le cas du grillage sulfatant :
- une solubilisation maximum du cuivre et du cobalt liée à une récupération importante d’acide ;
- une solubilisation minime du fer.
Pour le cas du grillage à mort :
- une production maximale d’oxyde du type MeO.
- Diagrammes d’Ingraham-Kellog :
Les diagrammes d’Ingraham-Kellog sont des outils qui nous guident dans le choix
des températures de travail.
La température dans l’enceinte du four est décroissante de la sole à la voûte.
Elle peut atteindre dans le cas des ex Usines Gécamines de Luilu (actuellement KCC)720 °C
à la sole (température maximale en sulfatation)
et être à la voûte entre 510 et 570 °C.
23
24
Figure 5a Figure 5b
Figure 5c Figure 5d
Figures 5 : Digrammes d’Ingraham – Kellog du sytème Cu-O-S ;
Figures 6 : Même Diagrammes pour Fe-O-S
Les diagrammes d’Ingraham-Kellog montrent que la zone de sulfatation croit avec la
diminution de la température. Les différentes zones du four ont chacune leur rôle
dans le processus.
Les diagrammes d’enthalpie des sulfates aident à voir les réactions possibles en fonction des
gammes de température.
Figure 6a Figure 6b
Figure 6c Figure 6d
24
25
25
26
à température suffisamment élevée, puis au cours d’une opération de fusion en atmosphère neutre ou
légèrement oxydante, c’est d’abord le sulfure de fer qui sera grillé en oxyde et que le soufre résiduel se
fixera d’abord préférentiellement sur le cuivre puis sur le fer.
Notons aussi que l’affinité des réactions de grillage
2 FeS 3 O 2 2 FeO 2 SO 2
6
3
2
FeS 5
2
O2 1
2
Fe 3 O 4 3
2
SO 2
7
est plus élevée que celle de la réaction
2 Cu 2
S 3
2
O 2 2 Cu 2 O 2 SO 2
8
Le four à réverbère
Destiné à une fusion neutre ou plus ou moins réductrice, le chauffage de la
charge est obtenu par l’action des gaz chauds sur sa surface par contact direct
et par radiation.
Il convient aussi pour le traitement des minerais fins et des produits non
coke pulvérulent).
et de la scorie, celle-ci continuant à être chauffée par les gaz circulant dans le
réacteur.
Le rendement thermique des fours à réverbères est affecté surtout par la rapidité
Ce rendement est faible (20 à 25%) mais l’utilisation des gaz sortant pour le
chauffage des
est élevée, plus longue sera la distance parcourue dans le four par un grain de
charbon
- La finesse du charbon.
26
27
Les dimensions des fours dépendent de l’allure plus ou moins réductrice à obtenir.
soufflé.
- Zone de chargement ;
- Zone de fusion ;
27
28
métal (matte).
Les réactions sont assez lentes parce qu’elles se déroulent entre phases solides ou
partiellement
fondues (au début). C’est pourquoi ces réacteurs sont généralement fort allongés.
en rangées alternées.
Inconvénients :
28
29
Le four à cuve
Destiné à une fusion oxydante (pyritique et semi-pyritique) ou réductrice,
on considérera ici le cas du haut fourneau et des fours à cuve apparentés qui
water-jacket, ...).
du coke.
la combustion du coke.
- cette charge.
collant, jusqu’à former une masse pâteuse au niveau de la zone de fusion, faisant
ainsi obstacle
Globalement cet écoulement doit être supporté par les parois du haut fourneau.
Le gaz qui s’écoule près des parois contribue aux pertes thermiques et à l’usure
progressive
du revêtement réfractaire. Son débit est réglé par les valeurs de la perméabilité
périphérique.
30
31
Figure 9 :
Inconvénients :
31
32
Réacteurs éléctriques
Le chauffage électrique
Il existe différents modes de chauffage électrique.
la chaleur est développée au sein d’une masse qui n’est pas en contact direct
avec la
champ induit.
Ces fours sont utilisés quand l’énergie électrique est disponible et bon marché
étant
donné que la consommation de courant constitue un grand poste dans les charges
de fonctionnement.
Ce mode de fusion, n’utilisant pas d’énergie fossile produit moins de gaz et est
donc moins polluant.
Les fours à arc électrique dans la métallurgie peuvent être de différents types
dans le mode
Selon la distribution d’énergie, il existe des fours monophasés (un seul arc) et des
fours
- les fours à arc direct : dans lesquels les arcs sont maintenus entre les électrodes
et la charge.
- Les fours à arc indirect : l’arc est entretenu entre deux électrodes semblables au-
dessus
munie d’une voûte pourvue aussi de réfractaires et pouvant être mobile (non
solidaire).
des barres omnibus permettant leur mouvement. Les barres omnibus peuvent
être solidaires
au réacteur ou pas.
Certains fours sont chargés par le haut avec retrait de la voûte et des électrodes si
nécessaire.
Le four peut être déchargé lors de son inclinaison par le trou de coulée prévu à cet
effet
et un éventuel décrassage.
33
34
2. Les électrodes
Le choix entre des électrodes de graphite ou de carbone notamment dépend
Les électrodes Söderberg sont des électrodes où les particules de carbone sont
liées par
34
35
Les raccords entre segment d’électrodes en graphite sont des éléments critiques
pour la
des raisons des casses d’éléments entraînant des pertes de temps et des
interruptions de
processus.
Cette condition ne peut être réalisée que quand la chaleur développée dans
l’électrode
n’est suffisante que pour chauffer une partie précise de l’électrode à l’intérieur du
four.
A = i . l . S’
Où :
- i courant ;
La densité de courant dans une électrode carbone varie entre 35 – 60 A/in2 et 100
à
35
36
Les électrodes sont introduites dans la scorie qui sert d’élément chauffant en
résistant
Moins l’électrode est immergée, plus la chaleur développée par rayonnement est
importante.
Les électrodes doivent éviter la phase métallique à cause des risques de courts-
circuits.
dans le four.
par volatilisation.
Le type de charge admise au four électrique est le même que celui du four à
réverbère.
La zone chaude du four électrique étant la zone de la scorie tandis que dans le
four à
36
37
réverbère, elle est au-dessus de la scorie, l’utilisation des réfractaires sera par
conséquent différente.
- la longueur de l’arc ;
- un abaissement de la résistivité ;
2.5 Le convertissage
L’objectif du convertissage est d’éliminer le fer, le soufre ainsi que les autres impuretés de la matte pour
produire le
cuivre métallique titrant 98 à 99% Cu et qui contient des métaux précieux de la matte.
En observant le diagramme ternaire Fe-Cu-S, on remarque qu’une diminution de la teneur en soufre de
la matte
industrielle conduit à décanter une phase métallique. Etant donné que le soufre est avide d’oxygène, la
conversion de la
matte s’effectue par soufflage de l’air dans la matte pour oxyder le soufre et, en même temps, le fer. La
conversion
s’effectue en deux étapes :
- Première étape : On appelle cette étape soufflage pour matte blanche ou scorification du fer. On parle
de soufflage pour
matte blanche car, enfin d’opération, on obtient une matte essentiellement constituée de Cu 2S et qui
porte le nom de
37
38
matte blanche. On parle de scorification du fer parce que le fer qui s’oxyde passe dans la scorie en se
combinant avec
la silice selon la réaction :
2 FeS 3 O 2 SiO 2
Fe 2 SiO 4
2 SO 2
2
Le cuivre qui s’oxyde pendant cette étape est sulfuré par le FeS présent.
Cu 2 O FeS Cu 2
S FeO
- Deuxième étape : On l’appelle soufflage pour cuivre blister. A partir de la matte déférée qui titre
environ 70 à 78% Cu,
on oxyde le soufre jusqu’à former le cuivre blister qui titre 98 à 99% Cu. Les réactions sont les
suivantes :
Cu 2
S O 2 2 Cu SO 2
Cu 2
S 3
2
O 2 Cu 2 O SO 2
38
39
Cu 2 S 2 Cu 2 O 6 Cu SO 2
Réacteurs de Conversion
Convertisseur Pierce-Smith
39
40
a) Procédé Outokumpu
Figure 11a
40
41
Figure 11b
b) Procédé Inco
41
42
Le Procédé Mistubishi
42
43
43
44
une affinité notablement plus élevée pour l’oxygène et pour cette raison son oxyde, la silice, n’est que
très faiblement
réduite dans les conditions habituelles de travail.
Un autre caractère des éléments présents dans le minerai est leur comportement en tant qu’oxydes
acides ou basiques.
Sont dits acides les éléments dont l’oxyde est acide, c’est à dire que son attraction pour l’oxygène est
élevée, et basiques
ceux qui correspondent à un oxyde à caractère basique c’est-à-dire à faible attraction pour l’oxygène.
L’acidité ou la basicité de la scorie doit être contrôlée minutieusement car une scorie acide favorise la
réduction d’un
oxyde acide, c’est-à-dire le passage d’un élément acide dans la phase métal tandis que une scorie
basique le rend plus difficile.
La scorie
Pendant l’opération de fusion réductrice, il y a formation de deux phases distinctes et immiscibles dont
l’une métallique
et l’autre oxydée regroupant tous les oxydes non réduits constituant les éléments de la gangue. Cette
dernière phase,
appelé scorie, doit répondre aux conditions suivantes pour un bon déroulement des opérations :
- Fusibilité : Elle est capitale car la température de fusion de la scorie fixe en général la température de
régime du four et
celle ci influence toutes les réactions chimiques et conditionne en grande partie la consommation
d’énergie. Si les
réactions demandent une haute température, la charge doit donner une scorie fusible.
- Fluidité : Pour une meilleure séparation, la scorie doit être assez fluide.
- Viscosité : La scorie doit avoir une faible viscosité afin de faciliter une meilleure décantation.
- Indice d’acidité ou de basicité : C’est une propriété chimique fondamentale qui influence le
comportement de
la scorie vis à vis des réactions de réduction ainsi que son pouvoir dissolvant. La scorie acide retient les
bases en solution
et inversement.
Réduction des oxydes
Il est possible de classer les oxydes par ordre d’affinité pour l’oxygène notamment dans le diagramme
d’Ellingham.
44
45
45
46
46
47
47
48
Tableau 3 : Chaleurs de formation des oxydes des métaux non réactifs moyennement réductibles
48
49
NiO 57,5
CoO 57,2
Sb2O3 55,7
PbO 52,4
Cu2O 40,0
HgO 21,7
Ag2O 7,3
Fe2O3 Fe3O4 55,0
CuO Cu2O 34,2
c) Métallothermie
La réduction des oxydes par les métaux s’appelle métallothermie et s’opère suivant la réaction
: MeO + M = MO + Me
Un oxyde, un chlorure, un fluorure métallique peut être réduit par tout élément tel qu’un autre
métal
ayant respectivement une plus grande affinité pour l’oxygène, le chlore ou le fluor à une
température
donnée autrement dit ayant une droite située plus bas sur le diagramme d’Ellingham
correspondant.
Il faut également que MO et Me puissent être recueillis dans des phases différentes, facilement
séparables.
L’aluminium, le silicium, le carbure de calcium et le calcium ont donné lieu à l’alumino- , la
silico-, et
la calciothermie.
1. Principales réactions de calciothermie
- UO2 + 2Ca → U + 2CaO
- V2O5 + 5Ca → 2V + 5CaO
- V2O3 + 3Ca → 2V + 3CaO
- Nb2O5 + 5Ca → 2Nb + 5CaO
- Ta2O5 + 5Ca → 2Ta + 5CaO
2. Principales réactions de silicothermie
La silicothermie n’est jamais la réaction 2MeO + Si = 2Me + SiO2 mais plutôt
2MeO + Si + CaO = 2Me + CaO – SiO2 ; l’oxyde acide est stabilisé par une base peu
onéreuse,
en particulier CaO.
49
50
Les réactions ne conduisent pas toujours à la silice mais aussi au monoxyde de silicium qui est
volatil.
- NbO2 + 2Si → Nb + 2SiO à 1 800 °C sous vide au four à haute fréquence.
- 2Cr2O3 + 3Si → 4Cr + 3SiO2 au four électrique à arc pour compenser la faible exothermicité
mais le coût
de Si est très élevé d’où la préférence va à l’aluminothermie.
3. Principales réactions d’aluminothermie
- Cr2O3 + 2Al → Al2O3 + 2Cr
- 3MgO + 2Al → Al2O3 + 3Mg
4. Préparation métallothermique des métaux volatils – Phénomène de réversion
d) Réduction à l’hydrogène
L’hydrogène a l’avantage d’être actif aux basses températures et de ne pas souiller les
métaux.
C’est ainsi qu’il est couramment utilisé dans la métallurgie du molybdène et du tungstène.
1. Réduction de l’oxyde de molybdène
L’oxyde de molybdène est réduit irréversiblement par l’hydrogène sous pression
atmosphérique et
à toutes températures. Comme la formation d’eau tend à réduire la circulation du gaz
réducteur,
on agit en deux phases :
- 2MoO3 + 2H2 → 2MoO2 + 2H2O irréversible entre 600 et 700 °C.
- MoO2 + 2H2 = Mo + 2H2O réversible entre 900 et 1 000 °C.
2. Réduction des oxydes de tungstène
L’oxyde de tungstène est réduit pour donner du métal en poudre. Pour éliminer l’eau, on
travaille avec
un courant rapide et sec de H2.
- 4WO3 + H2 = W4O11 + H2O
- W4O11 + 3H2 = WO2 + 3H2O 800 °C
- WO2 + 2H2 = W(poudre) + 2H2O 1300 °C
3. Réduction des oxydes de fer
Les oxydes de fer sont rarement réduits par l’hydrogène sauf dans des cas de réduction directe.
Le diagramme de Chaudron met en évidence le point triple de 570 °C où sont en équilibre Fe,
FeO et Fe3O4.
On peut écrire : 6Fe2O3 + 2H2 → 4Fe3O4 + 2H2O
50
51
51
52
Le mélange CO/CO2 est plus réducteur que H2/H2O aux températures inférieures à 870°C et
moins
réducteur à des températures supérieures.
A 870°C, on a la réaction d’équilibre du gaz à l’eau :
- CO + H2O = CO2 + H2
Les oxydes des métaux nobles sont peu stables et une trace de CO dans le mélange gazeux les
réduit.
C’est le cas des oxydes de Cu, de Pb, du Fe2O3 réduit en Fe3O4.
Au fur et à mesure que les métaux deviennent moins nobles (oxydes devenant plus stables), la
proportion de CO
dans les gaz doit devenir de plus en plus élevée et finalement des oxydes tels que MnO ne
peuvent plus
être réduits par le CO.
Au contraire, une trace de CO2 dans le mélange gazeux oxyde le métal.
Quand le métal dans la réaction de réduction MeO + CO = Me + CO2 est gazeux, le système
est trivariant
(il n’y a plus que deux phases, oxyde et phase gazeuse)
Dans ce cas, la composition du système doit être déterminée en fonction de trois variables qui
seront :
- La température ;
- Le rapport CO sur CO + CO2 ;
- La pression partielle du métal dans la phase gazeuse (rapport PMe sur PCO + PCO2 + PMe).
Le métal gazeux doit être condensé et cette opération est obtenue par abaissement de
température
de la phase gazeuse.
En observant le diagramme d’ELLINGHAM qui donne l’énergie libre de formation de certains oxydes
en fonction de la température, nous constatons que :
- Dans les limites de températures rencontrées normalement en pratique, l’affinité du carbone pour
l’oxygène avec formation
de CO croit avec la température, alors que l’affinité de formation de tous les oxydes métalliques décroît
quand la température
augmente. Par conséquent, le carbone pourrait réduire tous les oxydes métalliques à condition que l’on
porte le mélange à une
52
53
température suffisante.
- Un métal peut agir comme réducteur vis à vis de l’oxyde d’un autre métal.
Du point de vue thermodynamique la réduction des oxydes dont l’énergie libre de réduction est positive
est impossible et
cette réduction devient possible lorsque cette énergie est négative. Enfin disons que la réduction des
oxydes évolue dans
l’ordre croissant des énergies libres de réduction des oxydes présents.
2.7 Calcul du lit de fusion
- Calculer un lit de fusion, c’est déterminer les proportions relatives de minerai, de coke (combustible
et/ou réducteur)
et de fondant nécessaires à la production du métal ou d’un alliage donné.
- Tous les calculs relatifs au lit de fusion sont des calculs de chimie élémentaire ; la comparaison des
entrées : minerai, air,
coke, fondant et des sorties : métal ou alliages, scorie, gaz doivent donner les mêmes poids pour chaque
élément (bilan).
- Tous ces calculs ne sont qu’approchés et ne se font qu’au début de la mise en route d’une fabrication.
Un grand nombre
des facteurs ne peuvent entrer dans les calculs : conditions de soufflage, granulométrie de la charge,
profil du four
(forme, dimension, type) dont dépend la répartition des températures et la vitesse de chargement.
C’est l’expérience acquise par le conducteur du four qui intervient pour régler la marche du four.
Il peut agir sur la composition de la charge, sur la quantité et la température du vent, sur la température
du four.
53
54
Haut Fourneau
54
55
- Phase solide : minerai (Fe2O3, Fe3O4, FewO, Fe, H2O, gangue), coke (C, poussières, SiO2, H2O),
- Phases liquides : Fe, [C], [Si] pour le métal ; FewO, gangue pour le laitier ;
- Le transfert du silicium ;
- Le changement de phase.
On peut faire aussi la fusion réductrice au four électrique. Exemples la fusion réductrice de la cassitérite (SnO2),
la fusion
réductrice d’une scorie de cuivre contenant du cobalt pour obtenir un alliage blanc (cas de la STL à
Lubumbashi) etc…
La coulée continue est un procédé de solidification du métal en fusion. Il consiste à remplir de métal liquide
un moule violemment refroidi (la lingotière), puis à extraire lentement le produit du moule alors que celui-ci est,
dans certains cas, encore liquide à cœur. L'extraction du produit solidifié est compensée par un apport de métal
liquide chaud : le métal liquide entre d'un coté du moule pendant que de l'autre coté en sort un produit solide.
55
56
3.1. Introduction
Généralités
L’hydrométallurgie a trait à des procédés qui font appel à des solutions aqueuses et qui se déroulent par
conséquent à des
températures relativement basses. Elle convient particulièrement pour des minerais pauvres.
Avantages de l’hydrométallurgie
- Le métal peut être obtenu très pur à partir de la solution par réduction sous pression d’hydrogène, par
cémentation ou par électrolyse.
- Une gangue siliceuse n’est pas attaquée par les acides, alors qu’en pyrométallurgie , cette gangue est scorifiée
.
56
57
- Les problèmes de corrosion des équipements sont comparativement restreints si l’on considère l’usure des
revêtements réfractaires
du four qu’il faut remplacer périodiquement avec l’arrêt des installations.
- Les manipulations des produits résultants de la mise en solution sont moins chères et plus faciles que les
manipulations des mattes ,
scories ou métaux en fusion .Elles permettent une automatisation assez poussée.
- Un procédé hydrométallurgique peut être conçu à une échelle relativement réduite et agrandi par la suite
suivants les besoins
alors qu’il faut concevoir des installations pyrométallurgiques importantes étant donné qu’il est beaucoup plus
économique
de construire et d’exploiter un grand four que plusieurs petits fours.
- Les procédés par voie humide polluent moins que les procédés par voie sèche
Désavantages de l’hydrométallurgie
- les métaux précieux éventuellement présents dans le minerai restent avec la gangue et sont perdus
- la métallurgie par voie humide a une faible vitesse de production
Cémentatin
Purificati on de la solution réduction par gaz sous pression
électrolys e d ' extraction
Métal
3.2. La lixiviation
3.2.1. Introduction
Dans les opérations de l’hydrométallurgie, la lixiviation joue un rôle important si pas principal dans le
processus de
récupération des métaux. Nous définissons la lixiviation comme une opération de mise en solution mettant en
contact une
phase liquide (réactifs) et une phase solide (concentré ou minerai).Il faut par ailleurs noter que la dissolution
doit être sélective,
c’est à dire que le métal ou le composé à dissoudre doit l’être très complètement tandis que la gangue doit
rester peu attaquée,
à la fois pour économiser le réactif et pour éviter une contamination de la solution suite à la co-dissolution des
impuretés contenues.
57
58
d’un solvant qui permettra l’obtention d’une phase aqueuse susceptible de dissoudre le métal du
minerai.
- La disponibilité ;
- La sélectivité ;
58
59
La stabilité (ou l’instabilité) des minéraux en contact avec des solutions aqueuses de composition
sélectionnée
peut être résumée sommairement dans un diagramme tension -pH appelé diagramme de Pourbaix, E -pH.
(Ces diagrammes ne concernent pas des ions complexants). Ce diagramme est un outil qui permet de
déterminer sous quelle
forme se présente un élément pour un pH et potentiel ( E ) donné ou dans un domaine de stabilité défini pour
des valeurs
données de pH et potentiel . Il indique aussi, en solution aqueuse, tout nouveau solide ou phase gazeuse qui
pourrait
se former durant les décompositions d’une forme stable définie dans un domaine déterminé de E -pH en
variant ces mêmes
paramètres à savoir E et pH . (Exemples de diagramme Tension - pH voir figures n°1 et n°2 )
Le rôle essentiel de ce diagramme en lixiviation est d’indiquer les conditions de tension et de pH dans
lesquelles des
réactions d’oxydation et de réduction des minéraux sont possibles ou pas en solutions aqueuses.
Néanmoins,
ce diagramme bien que spécifiant les conditions de tension et de pH pour des réactions d’oxydation ou
de réduction
des minéraux, ne permet pas cependant de préjuger de la cinétique de ces réactions.
La vitesse de dissolution dépend du type de lixiviant et des conditions de contact .En effet, la lixiviation
met en contact
deux phases : une phase liquide (réactif) et une phase solide (concentré ou minerai). La réaction de
lixiviation s’effectue
à l’interface réactionnelle des deux phases : il y a un transfert de matière de la phase solide vers la
phase liquide.
La vitesse de réaction chimique de cette lixiviation peut être limitée par :
- la vitesse de transfert de masse,
- un recouvrement à la surface du grain solide d’une couche passivante produite par la réaction
- une couche de diffusion liquide entourant le grain et où la teneur en réactif est inférieure à celle de la solution
- un épuisement de réactif
D’où les facteurs qui influencent la cinétique de lixiviation sont : la concentration en acide, la température,
la surface de contact,
l’agitation ...
La lixiviation est applicable aussi bien aux minerais qu’aux concentrés, en teneurs élevées
Les produits devant être lixiviés doivent répondre à des critères tels que :
59
60
le solvant.
- la
lixiviation sulfurique en présence de fer et d’oxygène ou la lixiviation
acide oxydante
Figure 18 : Système
Cuivre-Eau
La lixiviation acide et oxydante est utilisée pour les minerais oxydés, sulfurés et mixtes.
Les acides sont les agents lixiviants les plus utilisés et en particulier l’acide sulfurique.
On se place dans les zones de dissolution du métal recherché en rapport avec un diagramme tension-pH
60
61
Des bases telles que l’hydroxyde de sodium NaOH et l’ammoniaque NH 4OH sont plus coûteuses que
l’acide sulfurique mais l’intérêt de leur usage est :
- une meilleure sélectivité et une adaptation aux minerais à gangue susceptible de consommer de l’acide
telle que :
61
62
L’hydroxyde de sodium NaOH est essentiellement utilisé dans la lixiviation de l’aluminium à partir de
la bauxite Al2O3, pour la dissolution de la monazite (Ce, La, Y, Th)PO 4, de la wolframite (Fe, Mn)WO4 ou de la
scheelite CaWO4.
Les espèces minérales accompagnant Al2O3 dans la bauxites sont la gibbsite γ-Al(OH)3, la bohémite γ-
AlOOH et le
diaspore α-AlOOH qui doivent toutes passer à l’état d’hydroxyde en vue d’une calcination pour obtenir
Al2O3 pur.
62
63
Broyage
Lavage
NaOH
Séchage
Lixiviation
Settling Sable
H2O
Dilution
Précipitation
Seed
Filtration Lavage
Evaporation Calcination
63
64
L’ammoniaque NH4OH est utilisé dans l’extraction des métaux tels que le cuivre,
soluble [M(NH3)n]2+.
4. Lixiviation de la malachite :
64
65
La bio-oxydation ou lixiviation bactérienne pour les sulfures d’or par exemple est une variante du
procédé
L’action lixiviante découle de l’attaque bactérienne par des micro-organismes présents dans le sol, l’air
et l’eauµ
sur les sulfures notamment la transformation du fer de la pyrite en fer ferrique et c’est cet ion qui oxyde
les sulfures et
Les espèces bactériennes les plus actives pour cette lixiviation sont le Thiobacillus-ferrooxydans, le
Elles sont autotrophes donc capables de se nourrir en utilisant le dioxyde de carbone ou les carbonates
comme
source de carbone, les composés inorganiques azotés comme source d’azote tout en puisant leur énergie
de
l’oxydation des composés inorganiques comme le fer ferreux, le soufre et les sulfures métalliques.
- L’apport en dioxyde de carbone (pour la bactérie) par l’air ambiant ou la décomposition des carbonates.
- La granulométrie des particules minérales qui doit être la plus petite possible.
Les bactéries doivent être accoutumées aux conditions de travail par une adaptabilité contrôlée.
Dans le processus enzymatique, les enzymes générées par la bactérie catalysent l’attaque du minerai.
L’enzyme, est une protéine agissant comme catalyseur de nombreuses réactions biochimiques.
65
66
Figure 22 :
Dans le processus non-enzymatique, les produits du métabolisme cellulaire réagissent avec le minerai.
Les actions sont parfois combinées. La catalyse de l’oxydation des minerais sulfurés produit de l’acide,
du cuivre
soluble et des sulfates de fer dus à l’oxydation du fer ferrique en fer ferreux.
Les Thiobacillus thiooxydans obtiennent leur énergie par l’oxydation des sulfures en sulfates. Les
Thiobacillus
l’acide nitrique est un produit coûteux et plus corrosif pour l’équipement que l’acide sulfurique.
. Techniques de la lixiviation
La mise en solution du métal nécessite la réalisation du contact entre le composé contenant le métal et le
solvant idéalement choisi.
Ce contact doit être obtenu par une circulation méthodique du solvant et peut être obtenu
essentiellement de deux manières :
66
67
1. Par percolation
Ce procédé est appliqué quand le minerai selon, sa disposition, constitue un ensemble suffisamment et
uniformément poreux pour pouvoir être traversé d’une manière permanente par la solution.
- en place ;
- disposé en tas ;
2. Par agitation
Le concentré ou minerai suffisamment broyé est mis en contact avec le solvant dans des réacteurs où
l’agitation peut être uniquement pneumatique, on parlera de pachucas mais si l’agitation est mécano-
pneumatique, on parlera alors d’agitateurs Dorr-0liver.
Ce type de lixiviation est appliqué sur des concentrés ou quand le minerai comporte une grande
proportion de particules fines qui rendraient la percolation difficile à réaliser.
La lixiviation in situ (ISL= In Situ Leaching) ou l'extraction par dissolution est une technique de lixiviation
employée
dans l’industrie minière pour extraire certains métaux (cuivre, uranium, ...) des minerais présents dans un
gisement1.
Elle consiste à injecter lentement une solution (généralement une solution acide telle que l'acide sulfurique) à
travers un minerai
par le biais d'un premier forage, puis quelques mois plus tard, les produits dissous par cette solution sont
pompés à la surface grâce à un deuxième forage.
Cette technique présente un risque de contamination des eaux souterraines et des nappes phréatiques, elle est
irréversible et rend impossible le rétablissement des conditions des eaux souterraines naturelles après
l'achèvement des opérations de lixiviation.
La lixiviation in situ est réalisée pour des sites entourés par des roches et autres matériaux
imperméables susceptibles de ne pas laisser s’échapper le solvant.
Cette technique est aussi appliquée dans des galeries de mines épuisées où on fait circuler un solvant
afin de lixivier des particules qui doivent toutefois être finement divisées.
Certaines entreprises procèdent par des explosions souterraines vitrifiant le contour du site d’explosion
tout en y laissant des particules métallifères finement divisées. Le solvant y est alors admis et la solution chargée
est récupérée pour des traitements ultérieurs.
67
68
Lixiviation en tas
Cette lixiviation est généralement destinée à des produits n’ayant pas pu bénéficier d’un enrichissement
ou d’un autre mode de lixiviation à cause de leur faible teneur en métal utile et ayant été écartés pour ces faits.
Pour la lixiviation en tas, la surface sur laquelle doit s’effectuer l’opération doit être aménagée et
imperméabilisé avant d’y déposer avec beaucoup d’attention les minerais ou autres produits à traiter.
Ces surfaces sont constituées soit de béton anti-acide, d’argile compactée ou de feuilles de plastique.
Le tas à constituer aura une hauteur de 6 à 10 mètres maximum pour diminuer les ségrégations
éventuelles et une largeur de 150 mètres au maximum mais cette dernière dépend essentiellement des capacités
d'aspersion.
Le minerai frais venant du broyage sera superposé sur un plus ancien déjà en lixiviation après un temps
déterminé par la solubilisation résiduelle en métaux utiles.
Les solutions d’attaque ont un pH variant de 1 à 2,1 pour ne pas atteindre le pH de 2,4 de précipitation
par hydrolyse de l’ion Fe3+. Les précipités des sels de fer colmatent les pores du minerai et inhibent la lixiviation
des minéraux de cuivre.
La disposition des minerais tient compte de l’arrosage interne et externe du solvant ainsi que du
drainage de la solution chargée sans oublier l’aération entrant en compte dans la chimie de la lixiviation.
Pour la distribution du solvant dans le tas, on utilise concurremment des réseaux d’irrigations,
d’aspersion et d’injection. On utilise pour ce faire des tuyaux perforés et le débit de l’électrolyte peut varier de 7
à 25 l/h/m2.
La solution chargée par percolation est recueillie au bas du tas dans un réservoir de sédimentation et stockage
avant d’être envoyée à l ‘extraction par solvant.
68
69
69
Solution lixiviante
Tas
Solution lixiviante
Solution Solution
chargée chargée
Nappe aquifère
Percolation : Mode e lixiviation par lequel la solution d’attaque est amenée à traverser un lit immobile noyé de matières à traiter ;
Egalement un mouvement d’eau à travers un terrain poreux saturé, sous l’effet de la pesanteur
Cette lixiviation est généralement destinée à des produits n’ayant pas pu bénéficier d’un enrichissement ou d’un autre mode
de lixiviation à cause de leur faible teneur en métal utile et ayant été écartés pour ces faits.
Les réacteurs utilisés pour ce type de lixiviation sont de grands réservoirs maçonnés recouverts intérieurement de goudron
La lixiviation par percolation est une opération qui se fait en batch (lot) et peut durer plusieurs jours (5 à 8 jours) avec
Le solvant frais (le plus énergique) ou la solution épuisée après précipitation des espèces métalliques est envoyé vers le
réacteur de lixiviation en épuisement et la solution chargée remonte de tank en tank vers les produits les plus riches.
Les composants insolubles de la charge épuisée sont retirés lorsque le tank est en entretien.
Cette lixiviation est destinée aux produits plus riches et en quantité moindre que les cas précédents.
Les produits à lixivier sont mis en pulpe avant d’être acheminés dans les réacteurs de lixiviation agités afin d’empêcher la
Le réacteur pneumatique appelé pachuca a l’avantage de n’avoir en son sein aucune pièce mécanique mobile, ce qui rend
L’avantage du pachuca est sa capacité à recevoir des produits plus grossiers ou minerais broyés sans grand dommage.
L’agitation pneumatique peut être réalisée avec de l’air comprimé ou de la vapeur d’eau si un apport calorique est nécessaire.
Les réacteurs de lixiviation mis en série (en cascade) permettent un processus continu.
5
Figure 28 : Autoclave
Par le fait de la haute pression, l’oxygène dissous permet la lixiviation de certains sulfures insolubles dans des conditions
de lixiviation ordinaires.
L’agitation des réacteurs cylindriques est assurée par l’injection d’air, de vapeur ou par des hélices pour éviter la
L’agitation des réacteurs sphériques est assurée par la rotation complète du réacteur.
Les réacteurs peuvent être compartimentés (réacteurs horizontaux) et pourvus d’agitateurs et de tubulures de
Soient :
P : poids du solide ( g )
T : teneur de l’élément dans le solide ( % )
C : concentration de l’élément dans la solution ( g / l )
R : rendement de récupération ( % )
CAT : consommation d’acide totale ( Kg / t )
G : global
A : acide
V : volume ( l )
r : résidus
c : concentré
l : lixiviation
f : filtrat
s : solution lixiviante
a : alimentation
reg : régulation
h : hydrométallurgie
a ) Bilan ( B )
B ( % ) = (Vf x Cf ) + (Pr x Tr) / 100 - ( Cs x Vs) x 100 / (Pc x Tc) / 100
Pour la GCM par exemple, on ne retient les résultats que s’ils ferment :
- entre 98 % et 102 % pour le cuivre
- entre 90 % et 110 % pour le cobalt
- entre 92 % et 108 % pour le fer
b ) La solubilisation ( S )
C’est le poids de métal solubilisé exprimé en Kg par tonne de solides lixiviés
S ( Kg / ts ) = (Pc x Tc) / 100 - (Pr x Tr) / 100 x 1000 / Pc
C’est le rapport exprimé en %, entre le poids de l’élément solubilisé et le poids du même élément contenu dans
le concentré de départ.
Rl ( % ) = (Pc x Tc) - (Pr x Tr) / (Pc x Tc) / 100
Le produit de la lixiviation est une pulpe constituée de solides et de solution contenant dans les deux phases des éléments récupérables.
- Une séparation solides - liquides faisable par classification, cyclonage, décantation et filtration ;
- Une élimination d’impuretés dissoutes, par purification, par précipitation sélective (PPS), par cémentation ou extraction par solvant.
Classification
La classification est une opération pouvant intervenir directement sur l’ensemble des produits d’une lixiviation en hydrométallurgie.
12
Les produits lixiviés sont envoyés dans un desableur qui est un appareil maçonné circulaire pourvu d’un bras central et rotatif
servant à rassembler les solides pour les faire parvenir au classificateur à râteaux.
Les solides passent d’un pont à l’autre tout en subissant éventuellement un lavage pouvant être à l’eau acidulée.
Le classificateur est un appareillage linéaire pourvu de bras mus d’une manière linéaire et alternative afin de faire cheminer les solides
Figure 31 : Décanteur
14
Un décanteur consiste en un réacteur cylindrique de diamètre important à fond plat légèrement incliné muni de râteaux.
L’alimentation des produits se fait par une caisse centrale. La décantation permet une séparation des particules solides (Under Flow)
qui seront raclées en bas vers le spigot et de la solution clarifiée qui quittera le décanteur par débordement (Over Flow).
Les décanteurs mis en série ou en parallèle sont généralement placés en gradins afin de faciliter l’écoulement des surverses
(over flows) par gravité mais des pompes sont généralement requises pour les sousverses(under flow).
Des produits organiques et synthétiques appelés floculant ont sensiblement améliorés les caractéristiques de décantation.
Un décanteur est jugé bas quand la solution de surverse admet un clarté sur environ un mètre et il est haut dans le cas contraire.
- processus continu ;
- faible surveillance ;
L’inconvénient d’un grand nombre de décanteurs est l’immobilisation d’une grande quantité de métal en solution.
Filtration
La filtration est une opération de séparation des phases solide – liquide à l’aide d’une surface ou une membrane poreuse.
Il existe plusieurs types de filtration. On l’applique quand les conditions d’une bonne décantation ne sont pas réunies.
- Filtration par les couches adjacentes constituées par le gâteau et la surface filtrante initiale ;
- Lavage du gâteau ;
- Pureté du filtrat ;
- Pureté du précipité ;
- Productivité maximum ;
1. Le filtre à graviers
Le filtre à gravier est le filtre le plus simple. Il consiste en un empilement statique de matériaux du plus fin au plus grossier
Le filtre est alors régénéré pour être déchargé des particules solides issues de l’étape précédente de filtration.
Il est indispensable d’avoir plusieurs filtres pour en avoir un en filtration, un en lavage et un en régénération.
16
2. Le filtre presse
Le filtre presse est constitué d’une juxtaposition de plateaux intercalés par des toiles filtrantes sur un axe horizontal.
Le produit à filtrer est injecté entre les plateaux, le gâteau qui retiennent tandis que le filtrat évacué par des passages prévus à cet effet.
En fin de filtration, la presse est desserrée et le gâteau est récupéré au bas du filtre avant que les toiles ne soient décolmatées.
17
Ce type de filtre est constitué d’un tambour rotatif immergé dans une cuve où est alimentée la pulpe.
18
Le tambour est constitué de secteurs auxquels est appliqué successivement le vide pour filtrer et ensuite sécher le gâteau avant la
En lieu et place d’un tambour rotatif, ce filtre est constitué d’une bande sans fin soumise au vide pour filtrer la pulpe déversée.
Sa productivité est plus grande que celle du filtre à tambour. Un filtre à bande horizontale peut idéalement remplacer plusieurs
La productivité, tout comme pour le filtre précédent, est déterminée par la largeur de la bande, sa vitesse, l’épaisseur du gâteau et
son humidité.
Ce filtre est constitué par un ensemble de plateaux juxtaposés sur un axe vertical dans une enceinte fermée soumise à la pression
du fluide à filtrer.
Les plateaux sont recouverts d’une toile filtrante sur laquelle on a préalablement déposée une couche filtrante de particules
En fin de filtration, le filtre est vidé de sa solution, rempli d’eau et déchargé après avoir soumis les plateaux à un important mouvement
Ce filtre fonctionne donc en discontinu et il est destiné au traitement des solutions claires
21
22
L’extraction par solvant est un procédé d’extraction liquide-liquide ayant pour objectif la purification et la concentration
d’une espèce minérale dans une phase pure. La technique consiste à mettre en contact 2 phases non – miscibles, une phase
aqueuse et une phase organique entre lesquelles le métal à extraire passe d’une manière sélective d’une phase à l’autre
selon les conditions opératoires par exemple pour le cuivre pH de 1,5 à 2 à l’extraction et 2M H2SO4 au strippage.
Il existe deux voies principales d’extraction par solvant, selon que l’on opère en milieu sulfurique ou en milieu ammoniacal.
Héritée des procédés utilisés en énergie nucléaire, l’extraction par solvant (procédé SX) n’a pas seulement pour but
d’augmenter la concentration du cuivre dans les solutions cuivriques, afin de la rendre compatible avec l’électroextraction
(procédé EW), mais aussi de rejeter des impuretés solubles.
Les réactions d’extraction et de réextraction du cuivre dans une solution sulfatée avec des extractants chélatants (RH) s’écrivent :
L’extractant est engagé dans un cycle hydrogène, générant de l’acide lors de l’extraction et en consommant lors de la réextraction.
Aux États-Unis, selon Kordovsky (1992), plus de 30 usines récupèrent 800 kt/an par la technologie SX. Dans le monde, la technologie
combinant solvant et électroextraction (SX-EW) produit environ 2 000 kt/an . Les solvants utilisés sont des chélatants puissants.
23
Intérêt de l’extraction par solvant
L’extraction par solvant ou Solvant-Extraction (SX) des métaux non ferreux a connu sa plus grande application suite au
succès de son utilisation dans la métallurgie de l’uranium et l’apparition d’extractants de nouvelles générations, plus
sélectifs et donnant les résultats recherchés dans des conditions moins contraignantes. Les raisons sont nombreuses
pour faire le choix de l’extraction par solvant pour les solutions contenant les métaux tels que Co, Ni, Zn et Cu ainsi
1. L’extractant
L’extractant est un composé organique à chaine carboné ayant pour action de capter le métal en le bloquant par ce fait
dans une phase organique .
Choix de l’extractant :
Le choix de l’extractant doit tenir compte de plusieurs éléments tels que :
une séparation claire des phases,
l’extraction sélective du métal recherché d’une phase aqueuse le contenant,
la possibilité d’être strippé pour donner une solution d’où on peut extraire le métal désiré sous une
forme acceptable en vue d’une production électrolytique, une cristallisation ou une précipitation
de sels .
la stabilité chimique et physique dans le circuit d’extraction par solvant permettant son recyclage
sans pertes ou dégradations exagérées lors des cycles de recyclage,
le respect des contraintes et normes environnementales,
des cinétiques d’extraction et de strippage acceptables pour des opérations industrielles,
24
l’extractant sous ses formes chargée et déchargée doit être soluble dans un diluant peu coûteux
L’extractant organique utilisé pour le cuivre est, par exemple, un mélange de LIX 64 N (5,8 diethyl 7 hydroxy 6 dodécanone) (14%)
comme extractant et du kérosène (86%) comme diluant. La proportion en extractant varie de 7 à 14% en volume.
Les autres extractants les plus utilisés pour le cuivre de nos jours sont : le LIX 63, LIX 64 N, LIX 622 , 84 , 860 et 984 mêlés
Pour les autres métaux comme le Ni, le Co et le Zn on peut utiliser les extractants suivants :
Amines tertiaires : Alamine 336, Alamine 308 et Adogen 381 pour l’extraction du cobalt des solutions nickel-chlorures,
Acides carboxyliques / Versatic 10 pour l’extraction du cobalt et/ou nickel des solutions sulfatées,
Acides organophosphoniques : PC-88A, Ionquest 801 pour l’extraction du cobalt des solutions nickel-sulfates,
Acides organophosphiniques : Cyanex 272 (2,4,4-trimethylpentyl) pour l’extraction du cobalt et du nickel en milieux
sulfates ou chlorés et pour l’extraction du zinc en milieux sulfates. Il faut noter que les acides phosphiniques extraient
Ketoximes : LIX 87QN, LIX 84 pour l’extraction du nickel des solutions ammoniacales
25
2. Le Diluant
Le diluant influence grandement la sélectivité de l’extractant par rapport aux entrainements au point de chimique
influencer la sélectivité,
son coût,
satisfaire à des conditions de sécurité relatives à son ignition (état des corps en combustion
3. L’extraction et stripage
L’extraction se fait en plusieurs étapes sur une solution chargée et préalablement ramenée à pH 1,5 par ajout de minerai fin et
purifiée par décantation et filtration dans des bacs à graviers et mêlée dans un mixer à la phase organique.
La phase aqueuse déchargée rentre à la lixiviation tandis que la phase organique chargée doit subir un stripage en deux étapes S1, S2
face à une phase aqueuse plus acide venant de l’électro-extraction et donner une phase aqueuse fortement concentrée
Cette dernière phase doit passer par une colonne de flottation car il est prouvé qu’un barbotage d’air permet d’avoir dans la surverse la phase
La solution subit une électrolyse d’épuisement pour détruire les particules organiques qui aurait subsisté avant
d’aller à l’électrolyse d’extraction du cuivre proprement–dite pour éviter d’altérer le dépôt cathodique.
26
Des essais ont prouvé l’apparition d’une pollution cathodique liée à la présence de la phase organique à l’électrolyse.
120 ppm
11,3 8,6 2,7 6,8 6,2 86
LIX 64N
30 ppm
3,4 3 0,6 1,6 0,6 96
LIX 64N
Certaines expériences ont toutefois prouvé un intérêt dans la présence du diluant (kérosène) dans la couche supérieure
du bain dans la cellule d’électrolyse. Il minimiserait la volatilisation de matières avec l’oxygène dégagé à l’anode
Cas du cuivre :
Etape I : Extraction
Le cuivre quitte la phase aqueuse issue de la lixiviation pour se retrouver dans la phase organique en produisant de l’acide.
Etape II : Stripage
Le cuivre quitte la phase organique lorsqu’elle se retrouve en milieu acide pour aller dans la phase aqueuse
destinée à l’électrolyse en libérant la phase organique qui va servir à une nouvelle extraction.
27
Etape I : Extraction
Etape II : Stripage
Cas du Cobalt
Etape I : Extraction
Etape II : Stripage
Cas du Zinct
Etape I : Extraction
Etape II : Stripage
5.1.4. La cémentation
partir d'un sel, en le faisant réagir avec un métal. Autrement dit c’est La précipitation d’un métal à partir
N.B : En pyrométallurgie
La cémentation est un traitement thermo-chimique qui consiste à faire pénétrer superficiellement du carbone
dans un acier dont le pourcentage de carbone est insuffisant pour prendre de la trempe, afin de le transformer en surface
Le procédé de cémentation ou précipitation du cuivre par le fer est un procédé ancien que les Espagnols utilisaient déjà sur les eaux
de mines de Rio Tinto en 1670, et que les Anglais employait aussi à County Wicklow en Irlande en 1880.
Le fer agit comme réducteur sur le cuivre et passe en solution, le cuivre est précipité sur la surface du fer selon les
deux demi-réactions d’oxydo-réduction suivantes :
Le métal le moins électropositif ou moins noble va passer en solution et y déplacera un métal plus électropositif
Exemples :
Cu2+ + Fe → Cu + Fe2+
La réaction se déroule plus rapidement dans le cas où le cuivre formé est retiré du site réactionnel d’où nécessité d’agitation.
L’acide présent consomme du fer, ce qui entraîne une consommation supérieure à celle attendue par la pure cémentation.
Dans certains cas, l’élément à précipiter se trouve sous forme d’un complexe et dans ce cas, la cémentation consiste en un
Exemples :
Réaction globale
La cémentation est appliquée pour la précipitation de certains métaux après lixiviation ou la purification des solutions après
lixiviation comme les différentes phases de purification après la lixiviation du zinc à l’ex GECAMINES - UZK à Kolwezi.
Mz+(aq) + Zn(s) → M(s) + Zn2+(aq) .
Tableau 5 : Potentiel d’électrode à 25°C pour une solution molaire
Chimie de la cémentation
RT a Z 2
M
EM E
o o
Z1
/M M
Z 2
/M 2
ln
2
La réaction se déroulera jusqu’à ce le potentiel approche une valeur zéro
1 1 2
nF a Z1
M 1