Meursault Emblc3a9matique de Labsurde en PDF
Meursault Emblc3a9matique de Labsurde en PDF
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! - Salamano qui bat son chien, Raymond Sintès qui est proxénète : exploitation, cruauté entre les êtres!
!
situation, il se concentre très souvent sur de petits détails insignifiants. !
2) L’indifférence!
- l’absence d’engagement : ”Ce divorce entre l’homme et sa vie, entre l’acteur et son décor, c’est proprement le
sentiment de l’absurde”, écrit Camus dans Le Mythe de Sisyphe (1943).!
Meursault n’est concerné par rien, il n’est pas impliqué dans sa propre vie!
! - “Cela m'intéressait de voir un procès”, dit-il (II,3) alors que c’est LUI qui est jugé. !
Dans l’écriture, cela se traduit par une ABSENCE DE HIERARCHISATION des actions et des sensations rapportées :
tout est mis sur le même plan. Or porter la même attention au détail minime et au fait important, c’est signifier que RIEN
N’A D’IMPORTANCE, que tout se vaut, que tout est égal. C’est encore une fois plonger le lecteur dans un monde
ABSURDE.!
! - “Je me suis aussi lavé les mains” (I,2)!
- Tout est équivalent!
- “Cela m’était égal”!
- “Cela n’avait aucune importance”!
- C’est le hasard qui décide, Meursault précise souvent qu’il peut agir ou ne pas agir...!
!
Cette loi du hasard manifeste l’impuissance de l’homme qui ne maîtrise pas sa vie (cf le meurtre)!
!
camusienne tient là.!
2) Le bonheur!
- Il vient de la capacité à vivre la vie dans ce qu’elle a de terrestre (pas de faux refuge dans la religion : l’homme absurde
est foncièrement athée) et dans ce qu’elle a de concret (cf la fusion harmonieuse entre Meursault et la nature, dans la
dernière page du roman). C’est le bonheur de la sensation, le bonheur du corps, que ressent Meursault.!
- Le bonheur vient aussi de la capacité à vivre dans l’instant, sans se projeter dans l’avenir, sans regretter le passé, sans
chercher les causes et les conséquences de ses actes, sans porter de jugement sur la vie.!
C’est l’absence d’espoir dans une autre vie après la mort qui amène à jouir de la vie dans l’immédiat, à s’y consacrer
pleinement sans être taraudé par les doutes, les incertitudes (notamment sur l’heure de sa mort), les illusions. Ainsi, et
paradoxalement, l’absence d’espoir libère (cf dans la dernière page : “purgé du mal, vidé d’espoir”) et permet d’employer
pleinement sa vie à chercher le plus de joies possibles (et des joies simples, celles du corps et de la sensation) : “je
!
comprenais pourquoi à la fin de sa vie elle avait pris un “fiancé”, pourquoi elle avait joué à recommencer”.!
3) La revendication de l’étrangeté!
- Meursault rejette définitivement un monde qui lui est “à jamais indifférent”!
- Il veut maintenant assumer son destin d’étranger –désir qui fait de lui un HEROS de l’absurde– et souhaite les cris de
haine d’une société avec laquelle il ne veut plus du tout avoir affaire, dont il se veut totalement et définitivement
! détaché.!
CONCLUSION!
D’étranger à lui-même et aux autres, Meursault devient à la fin du roman un homme réconcilié avec lui-même et le
monde, qui a compris sa différence et la revendique. Le sentiment de l’absurde apparaît comme une conquête sur une
société qui fait tout pour le masquer, et qui condamne à mort un homme qui ne joue pas le jeu.