Normes IFRS Et Consolidation
Normes IFRS Et Consolidation
Normes IFRS Et Consolidation
ARMANDINS’’
Objectif de l’enseignement :
Ce cours poursuit un double objectif :
• Acquérir une maîtrise des techniques de consolidation en normes françaises et
OHADA en sachant restituer leurs particularités par rapport à leurs homologues
internationales.
• Amener les étudiants à aller au-delà de cette maîtrise technique de la consolidation
pour en comprendre les enjeux sociopolitiques tant sur un plan culturel et
économique (influence des normes américaines au sein de l’IASB, rôle de l’Union
Européenne,).
Contenu de l’enseignement :
La première partie de l’enseignement développe tous les éléments nécessaires à la maîtrise de
la consolidation (périmètre, méthodes, retraitement,) qui sont traités sous forme de cours et
d’exercices d’application. La seconde partie est réalisée à partir de textes de recherches
1
scientifiques et de vulgarisation qui mettent en perspective la comptabilité de groupe par rapport
aux enjeux sociopolitiques précédemment évoqués.
Sommaire (partie 1)
Chapitre 1 : Règles générales sur la consolidation des comptes
INTRODUCTION GENERALE
Cette coexistence de plusieurs entités juridiques indépendantes, reliées par des multiples
liens financiers, commerciaux, techniques ou de personnes, mais qui dépendent d’un centre
de décision commun qui en assure le contrôle et la direction donne naissance à une nouvelle
entité économique dépourvue de personnalité juridique communément appelée « groupe ».
2
performance économique et la situation financière de l’ensemble. Par conséquent, il est
donc indispensable de concevoir de véritables comptes de groupe dont les bases
d’élaboration reposent sur des règles et méthodes spécifiques.
L’objectif des états financiers consolidés est de fournir au lecteur externe une vision
économique de l’activité, de la situation financière et du résultat du groupe considéré
comme une « entité économique » ayant une existence propre et basée en premier lieu sur
des liens de participation entre les entités formant le groupe. La consolidation des comptes
est un outil de gestion qui facilite la prise de décision des dirigeants du groupe.
CHAPITRE 1 :
REGLES GENERALES SUR LA CONSOLIDATION
DES COMPTES
La notion de groupe est une notion économique et non juridique. En effet, les sociétés sont
sur le plan juridique des entités distinctes mais d’un point de vue économique des sociétés
peuvent avoir développées des liens de dépendance et de contrôle qui font qu’elles forment
un groupe. Ces liens de dépendance sont moins fort et on distingue trois niveaux de
contrôle : exclusif, conjoint et influence notable (du plus fort au plus faible).
La société qui exerce le contrôle est appelée société mère tandis que la société qui est
contrôlée est appelée filiale. Il peut y avoir des filiales directes (filiale A, B et C) ou
indirectes (D et E) c’est-à-dire contrôlées par la société mère via des filiales intermédiaires.
Une filiale peut aussi être contrôlée de manière directe et indirecte : c’est le cas de la filiale
E contrôlée directement la société mère et indirectement via la filiale C.
3
Société mère
Filiale D Filiale E
Seules les sociétés sous contrôle de la société mère font partie du périmètre de
consolidation du groupe, c’est-à-dire que les comptes individuels de chacune des sociétés
du groupe vont faire l’objet de retraitements comptables visant à établir des états financiers
consolidés : un bilan consolidé, un compte de résultats consolidé, un tableau de flux
consolidé, un tableau de variation des capitaux propres consolidés et une annexe
consolidée.
Ces états financiers consolidés sont élaborés afin de produire une information qui sera
utile aux actionnaires de la société mère pour qu’ils déterminent la richesse économique et
financière du groupe, aient une vision d’ensemble des activités économiques menées par
le groupe et procéder à des arbitrages stratégiques. Ils permettent aussi aux analystes
financiers d’avoir une information plus synthétique.
4
I-OBLIGATION D’ETABLIR LES COMPTES CONSOLIDES
Toute entité qui a son siège ou son activité principale dans l’un des Etats-parties et qui
contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entités, doit établir et
publier chaque année les états financiers consolidés de l’ensemble constitué par toutes ces
entités ainsi qu’un rapport sur la gestion de cet ensemble.
Les entités qui n’exercent qu’une influence notable sur une ou plusieurs entités n’ont pas
l’obligation d’établir et de publier des comptes consolidés.
En revanche, dès lors qu’il y a obligation d’établir des comptes consolidés, les entités sous
influence notable sont incluses dans le périmètre de consolidation. Les états financiers
consolidés sont « les états financiers d’un groupe présentés comme ceux d’une entité
économique unique ».
II-EXEMPTIONS
Les entités dominantes de l’espace juridique formé par les Etats-parties de l’OHADA qui
sont elles-mêmes, sous le contrôle d’une autre entité de cet espace soumise à une obligation
de consolidation, sont dispensées de l’établissement et de publication d’états financiers
consolidés.
Toutefois, cette exemption ne peut être invoquée dans les trois cas suivants :
Si les deux entités ont leur siège social dans deux régions différentes de l’espace
OHADA
Si l’entité fait appel public à l’épargne
Si des états financiers consolidés sont exigés par un ensemble d’associés,
d’actionnaires ou de membres représentant au moins le dixième du capital de
l’entité dominante.
5
Les « régions de l’espace OHADA s’entendent des ensembles » économiques
institutionnalisés formés par plusieurs Etats-parties telles la Communauté Economique et
Monétaire de l’Afrique Centrale, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, la
RD Congo, Comores et la Guinée.
-Soit de la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote dans une autre
entité ;
-Soit de la désignation pendant deux exercices successifs de la majorité des membres des
organes d’administration et de direction d’une autre entité. L’entité consolidante est
présumée avoir effectué cette désignation lorsqu’elle a disposé, au cours de cette période,
directement ou indirectement, d’une fraction supérieure à quarante pourcent (40%), des
droits de vote et qu’aucun autre associé ou actionnaire ne détenait, directement ou
indirectement, une fraction supérieure à la tienne.
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-Soit du droit d’exercer une influence dominante sur une entité en vertu d’un contrat ou de
clauses statutaires lorsque le droit applicable le permet. L’influence dominante existe dès
lors que, dans les conditions décrites ci-dessus, l’entité consolidante a la possibilité
d’utiliser ou d’orienter l’utilisation des actifs de la même façon qu’elle contrôle ses propres
actifs.
Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entité exploitée en commun par un
nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les politiques financières et
opérationnelles résultent de leur accord.
-Etablit les décisions qui sont essentielles à la réalisation des objectifs de l’entité exploitée
en commun et qui nécessite le consentement de tous les associés ou actionnaires participant
au contrôle conjoint.
7
aux décisions stratégiques, de l’existence d’opérations inter-entités importantes de
l’échange de personnel, de direction de liens de dépendance technique.
Pour l’établissement des comptes consolidés, l’entité dominante est présumée exercer une
influence notable sur la gestion et la politique financière d’une autre entité si elle détient
directement ou indirectement une participation représentant au moins un cinquième (1/5)
des droits de vote.
-Soit à la date prévue par le contrat si celui-ci prévoit le transfert du contrôle à une date
différente de celle du transfert des titres.
1-Définition
8
Les droits de vote résultant de la détention juridique sont déterminés à partir du
pourcentage de contrôle. Le contrôle indirect n’existe que par l’intermédiaire d’entité sous
contrôle.
2-1-Principe
Le calcul des droits de vote se fait en fonction du nombre de droits de vote détenus
directement ou indirectement par l’entité mère sur la filiale.
Pourcentage de contrôle =
Nombre total de droit de vote
é
Reprenons le groupe précédent en ajoutant les pourcentages de contrôle.
Entité-mère 30%
80% 60% 70%
Filiale A Filiale B Filiale C
25% 40%
20%
Filiale D Filiale E
On peut dire que l’entité-mère exerce un contrôle exclusif direct sur les filiales A, B et C
à hauteur respectivement de 80, 60 et 70% une influence notable sur la filiale D à hauteur
de 45% (20% via A + 25% via B) en l’absence d’information indiquant qu’il y a un contrôle
conjoint avec une entité hors groupe ou un contrôle exclusif et un contrôle exclusif sur la
sur la filiale E à hauteur de 70% (40% via C + 30% en direct).
9
Autre exemple : Dans cette deuxième configuration, l’entité
consolidante détient un contrôle exclusif sur la filiale
Entité mère A 70% et une influence notable sur sa filiale B
70%
Filiale A
30% 30%
Filiale B
25%
Filiale C
En effet, pour le décompte des droits de vote détenus par le groupe sur la filiale C, on ne
peut pas prendre en compte les droits de vote détenus par la filiale B, cette dernière n’étant
pas contrôlée de manière exclusive par l’entité-mère, on dit qu’il y a rupture dans la chaîne
de contrôle.
Le nombre de droits de vote ne correspond pas toujours au nombre de titres détenus, car
certains titres peuvent valoir plus de droits de vote (actions à droit de vote double) tandis
que d’autres peuvent en être exclus (actions sans droit de vote).
Les droits de vote potentiels permettent d’obtenir des droits de vote dans l’entité
contrôlée ou sous influence notable, par exemple ceux qui découlent d’instrument
convertibles ou d’options, y compris de contrats à terme de gré à gré. Ils ne sont pris en
compte que si les droits sont substantifs. Ces droits confèrent à l’entité-mère la capacité
pratique de diriger la politique financière et opérationnelle de la filiale. Cas des actions
d’auto contrôle ou liaisons circulaires
Il n’est pas tenu compte des titres de l’entité-mère détenus par l’entité pour la
détermination du pourcentage de contrôle.
10
Exemple : le schéma ci-après décrit les relations au sein du groupe A.
-10
Le dispositif comptable relatif aux comptes consolidés préconise les trois méthodes de
consolidation suivantes :
• L’intégration globale
• L’intégration proportionnelle
• La mise en équivalence
Les compte des entités placées sous le contrôle exclusif de l’entité consolidante sont
consolidés par intégration globale (art 80, alinéa 1 de l’Acte Uniforme relatif au droit
comptable).
11
• Intégrer à 100% dans les comptes de l’entité consolidante les éléments des
comptes des entités consolidées, après retraitements éventuels ;
3-Mise en équivalence
Les comptes des entités sur lesquels l’entité consolidante exerce une influence notable
sont consolidés par mise en équivalence (art. 80 alinéa 3 de l’Acte Uniforme relatif au droit
comptable).
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4-Liaisons entre types de contrôle, méthode de consolidation et informations à
fournir
Contrôle exclusif
Oui Non
Intégration In fluence
proportionnelle notable
Oui Non
1-Définition
Il représente la part du groupe, directe ou indirecte, dans les capitaux propres d’une entité.
Ce pourcentage est celui qui servira dans toutes les écritures de consolidation.
En cas de participation indirecte par plusieurs chaînes, il convient de procéder comme suit
:
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• Ensuite, on effectue la somme des pourcentages ainsi obtenus pour chaque
chaîne.
2-Calcul du pourcentage d’intérêt
Pourcentage d’intérêt =
é
Nombre total de droit de vote
A L’inverse du droit de vote, on prendra en compte les titres (ou assimilés) donnant
droit à dividende. é
Autre exemple :
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Entité-mère
70%
Filiale A 30%
30%
Filiale B
25%
Filiale C
Pour les cas particuliers de l’autocontrôle, il est possible d’appliquer les formules qui sont
présentées ci-après :
Participations réciproques :
A
a = 60% b = 20%
B
a= 60% c = 10%
B C
B = 70%
15
Remarque : Il est également possible de formaliser le problème sous forme d’un système
d’équations. On peut raisonner de la manière suivante : on désigne par b’ le pourcentage d’intérêt
de A dans B, c’ le pourcentage d’intérêt de A dans C et d’ le pourcentage de A dans D, on a :
-A sur C : c’ = 0,6 b’
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-A sur D : d’ = 0,7 C’
D’où :
d’ = 0,3507 ou 35,07%
b’ = 83,5%
c’ = 50,1%
Ensuite, un tableau de synthèse est présenté, tableau qui se structure de la manière suivante
:
Méthode de
% de contrôle de la mère % d’intérêt de la
Nature du contrôle consolidation à
sur la filiale mère sur la filiale
utiliser
Liste des à déterminer en contrôle exercé par dépend de la à déterminer en
filiales fonction des droits de la société mère 3 nature du contrôle fonction des droits
vote mais aussi d’autres types de contrôle 3 méthodes sur le capital sera
informations sur la (exclusif, conjoint ou (intégration globale, utilisé pour le
nature du contrôle. influence notable) intégration partage des
proportionnelle ou capitaux propres
mise en équivalence)
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EXERCICE 1 : Détermination de l’organigramme / périmètre groupe / méthode de consolidation
Les détentions de titres de participation par les filiales ou sous-filiales de la société M s’analysent
comme suit :
- de A :
o Dans D : 60% et 60% respectivement
des 40 000 actions ordinaires, et 10 000
certificats de droit de vote
o Dans E, 65% des actions ordinaires
- de B dans F : 70% des actions ordinaires
- de C :
o dans G : 60% des actions ordinaires
o o dans L : 65% des actions ordinaires
- de D dans J : 25% des actions ordinaires
- de E dans K : 20% des actions ordinaires
- de F :
o dans K : 60% des actions ordinaires
o dans L : 15% des actions ordinaires
- de G dans H : 80% des actions ordinaires
- de H :
o dans C : 30% des actions ordinaires
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TRAVAIL A FAIRE
1-Etablir l’organigramme du groupe M
Présentation du groupe
Soit un groupe dont l’activité essentielle est la distribution de produits alimentaires à travers une
chaîne de magasins à son enseigne.
- La société holding H qui n’a pas d’autres activités que de détenir des
participations dans les autres sociétés et de gérer la trésorerie du groupe ;
- La société A qui constitue une centrale d’achat pour l’ensemble des
magasins de la chaîne, mais également pour la société D dans laquelle la société H possède
une participation minoritaire (25%) ;
- La société B constituée de 18 établissements correspondant à 18 magasins ;
- La société C fabricant des produits congelés qui n’a comme unique client
que la société B ;
- La société D qui est également une chaîne de magasins indépendante, mais
dans laquelle la société H possède des participations et qui utilise la centrale d’achat A,
détenue par le groupe H.
19
- Société B détient 30% de F
- Société C détient 55% de G
- Société D détient 70% de I
TRAVAIL A FAIRE
1-Présenter l’organigramme du groupe
La société MERAS est société mère d’un ensemble de société et, à ce titre présente des comptes
consolidés. L’organigramme du groupe se présente comme suit :
MERAS
90% 15%
60%
25% 80%
A B C
45% 25%
10% 10%
D
20%
E 5%
F
(1) 70%
25%
H G
La société mère MERAS détient 12 000 actions ordinaires et 3 800 actions à vote double. Elle est
également propriétaire de 20 000 obligations convertibles en actions (OCA) de l’entité H (une
action H pour 2 obligations). L’entité H a émis 20 000 obligations convertibles en actions. Les
droits de vote potentiels sont considérés comme substantifs.
20
TRAVAIL A FAIRE
-Déterminer les pourcentages de contrôle, d’intérêt et les méthodes de consolidation.
Pour présenter et comparer les trois méthodes de consolidation, nous allons partir même
application.
Nous supposons que la société M détient 40% (% de contrôle et d’intérêt identique) du capital de
la société F.
21
Nous allons présenter les écritures comptables permettant d’établir les comptes consolidés du
groupe M en retenant successivement les hypothèses.
1-La société mère exerce un contrôle exclusif sur la société F qui est intégrée globalement.
2-La société mère exerce un contrôle conjoint sur la société F qui est donc intégrée
proportionnellement.
3-La société mère exerce une influence notable sur la société F qui est mise en équivalence.
APPROCHE METHODOLOGIQUE
-Au bilan de l’entité mère l’intégralité (100%) de tous les postes de l’actif et du passif du bilan de
la filiale.
22
-Au compte de résultat de l’entité mère, l’intégralité (100%) de tous les postes de charges et de
produits qui participent à la formation du résultat net de la filiale.
Ensuite, on procède :
-A l’élimination de l’actif du bilan de l’entité mère, des titres de participation détenus dans la filiale
par imputation sur les réserves.
-Au partage des capitaux propres (y compris le résultat) de la filiale qui seront répartis entre :
Pour établir les comptes consolidés, on par obligatoirement des comptes individuels de chacune
des entités incluses dans le périmètre de consolidation. Il n’est pas possible de partir des comptes
consolidés de l’année dernière parce que le périmètre de consolidation a pu évoluer entre deux
exercices.
31/12/N
Titres F 160
Actifs 8 340
Capital M 1 000
Réserves M 4 000
Résultat M 500
Dettes 3 000
Reprise des comptes de bilan de l’entité mère M
d°
Actifs 4 100
Capital F 400
Réserves F 2 000
Résultat F 200
Dettes 1 500
Reprise des comptes de bilan de la filiale F
23
-Ecritures de consolidation du compte résultat 31/12/N
Charges 3 500
Résultat global 500
Produits
Reprise des comptes du résultat de l’entité mère M. 4 000
d°
Charges 1 600
Résultat global 200
Produits 1 800
Reprise des comptes de résultat de la filiale F
NB : pour éviter toute confusion, il importe que tous les comptes de capitaux propres (capital,
réserves, résultat) précisant s’il s’agit des comptes de l’entité mère (M) ou de la filiale (F), sans
cette mention, les écritures sont considérées fausses. Il n’y a qu’au compte de résultat que le résultat
est appelé « résultat global » sans distinction.
Pour le partage des capitaux propres, il peut être utile de réaliser un tableau préparatoire avant de
passer l’écriture comptable de partage des capitaux propres. Comme la filiale F est intégrée
globalement, les capitaux propres de F doivent à présent être répartis en distinguant la part revenant
au Groupe (ici 40%) et la part revenant aux autres actionnaires nommés intérêts minoritaire – IM
(60% ici).
24
Total des IM 1560
(1) La valeur des titres F à l’actif du bilan de l’entité mère est égale à la quotepart de
capital dès lors que l’acquisition des titres s’est faite lors de la création de l’entité. Il
s’agit d’un cas particulier. En revanche dès lors que la prise de participation se fait à
une autre date, la valeur des titres intègre la part des résultats mis en réserves. C’est
pourquoi pour déterminer la contribution de la filiale F aux réserves consolidées du
groupe, on prend la quote-part du groupe dans le capital et les réserves diminuées du
coût d’achat des titres figurant au bilan de l’entité mère.
Capital M 1 000
Réserves M 4 000
Résultat M 500 1 000
Capital 4 000
Résultat consolidé
Partage capitaux propres de la mère
d°
Capital F 400
Réserve F 2 000
Résultat F 200 160
Titre F 800
Réserves consolidées 80
1 560
Résultat consolidés
Intérêts des minoritaires
Partage des capitaux propres de la filiale F
25
ACTIF PASSIF
-APPROCHE METHODOLOGIQUE
26
Etape 2 : Partage des capitaux propres de la filiale
Pour le partage des capitaux propres comme seule la part revenant au groupe est reprise et il n’y a
pas d’intérêts des minoritaires.
27
Capital M 1 000
Réserves M 4 000
Résultat M 500 1 000
Capital 4 000
Résultat consolidé
Partage capitaux propres de la mère M
d°
Capital F 160
Réserve F 800
Résultat F 80 160
Titres F 800
Réserves consolidées 80
Résultat consolidés
Partage des capitaux propres de la filiale F
ACTIF PASSIF
28
-APPROCHE METHODOLOGIQUE
Seuls les comptes de l’entité mère sont repris comme il n’y a pas eu de reprise des comptes de F
il ne peut y avoir de partage des capitaux propres. En revanche, on va procéder à une évaluation
des titres de F chez M.
29
Etape 2 : Détermination des capitaux propres consolidés et mise en équivalence des titres.
31/12/N
ACTIF PASSIF
30
Actifs 8 340 Capital 1 000
Titres M E 1 040 Réserves consolidées (4 000 + 800) 4 800
Résultat consolidé (500 + 80) 580 3
Dettes 000
Total 9 980 Total 9 380
Produits 4 000
Charges 3 500
Résultat net des entités intégrées 500
Quote-part dans les résultats des entités en équivalence Résultat net du 80
groupe 580
L’organisation de la consolidation par paliers peut être jugée nécessaire dans les groupes à
structure complexe, notamment lorsqu’il existe de nombreux liens de participation indirects. Le
nombre de paliers dépend de la complexité des liens de participation indirecte.
-Les consolidations successives doivent nécessairement être effectuées en commençant par l’entité
placée à l’extrémité inférieure de la chaîne et en remontant vers l’entité mère ;
-Chaque sous-consolidation est opérée en appliquant aux capitaux propres d’une filiale le
pourcentage de participation détenu par l’entité qui joue le rôle de mère dans le sous ensemble.
31
Les comptes des capitaux propres à utiliser doivent être individualisés, y compris ceux de
l’entité consolidante du sous-groupe.
Cette méthode est mise en œuvre dans les petits groupes où il n’existe pas de liens de participation
indirects.
Chaque sous-consolidation est opérée en appliquant aux capitaux propres d’une filiale le
pourcentage de participation détenu par l’entité qui joue le rôle de mère dans le sous-ensemble.
-d’une part, le pourcentage d’intérêt de l’entité mère dans l’entité concernée. -d’autre part, le
pourcentage d’intérêt complémentaire qui correspond aux intérêts minoritaires.
Exercice d’Application
La société M détient 80% de la société F qui détient 60% du capital de la société G. ces
participations ont été prises par souscription lors de la constitution des sociétés F et G. les comptes
annuels des sociétés M, F et G au 31/12/N se présentent comme suit :
Produits 3 000
Charges - 2 700
32
TitreG 60 Capital Résultat
500 300
Actifs 5 740 Réserves 3 000
Résultat 300
Dettes 2 000
5 800 5 800
TRAVAIL A FAIRE : En considérant que les comptes des entités ont déjà été repris.
Question 2 : Refaire le même exercice en considérant cette fois que la société G est mise en
équivalence avec un pourcentage de détention de la filiale F sur G de 30%. On modifiera les
comptes de la société F de la manière suivante : Titre G : 30 Autres actifs 5 770.
Solution :
Question 1-1- Technique de consolidation par palier.
Nous allons d’abord consolider G dans F afin d’établir les états financiers du sous-groupe
FG puis ensuite intégrer le sous-groupe FG dans M. on suppose que les comptes des sociétés F et
G ont été repris.
Part du groupe
Total IM 40%
60%
33
Capital G 100 60 40
Réserves G Titre G 600 360 240
- 60 - 60
Constribution aux réserves 360
Résultat G 50 30 20
Total Intérêts des minoritaires 300
-Ecritures au bilan
31/12/N
Capital F 500
Réserves F 3 000
Résultat F 300
Capital 500
Réserves consolidées 3 000
Résultat consolidé 300
Partage des capitaux propres de F d°
Capital G
Réserves G 100
Résultat G 600
Titre G 50
Réserves consolidées 60
Résultat consolidés 360
Intérêts de minoritaires 30
Partage des capitaux propres de G 300
50
34
ACTIF PASSIF
Total 3700
35
-Ecritures au bilan
330
ACTIF PASSIF
36
D -Compte de résultat sous-groupe M C
-Ecritures au bilan
37
2-Consolidation directe de G dans M
38
-Bilan consolidé du groupe M
NB : On arrive donc bien aux mêmes montants de réserves consolidées et de résultat consolidé
qu’avec la technique précédente.
39
Exercices d’Application
Une entité M a acquis lors de la création de la filiale F le 10 février N-2, 45% des titres. Les titres
détenus par l’entité M lui confère depuis cette acquisition un contrôle exclusif sur la filiale F.
Les comptes de l’entité M (10 000 actions de 10 000) et d’une filiale F (500 actions de 10 000) se
présentent ainsi au 31 Décembre N :
Bilan de F
Actif Pa ssif
40
Débit Compte de résultat de F Crédit
Charges Résultat 43 500 000 Produits 45 000 000
1 500 000
On reprend l’application n° 1 en considérant que la filiale F est placée sous le contrôle conjoint de
l’entité M détenant 45% des actions et d’une autre entité qui en détient 55%. En effet, un accord
contractuel prévoir l’exercice du contrôle conjoint sur l’activité économique de l’entité exploitée
en commun par les deux associés.
On reprend l’application n° 1 en considérant que bien que détenant 45% du capital de F, l’entité
M n’exerce sur cette dernière qu’une influence notable puis qu’une autre entité détenant 55% de ce
même capital exerce un contrôle exclusif.
Le chapitre précédent a présenté comment on fait le partage des capitaux propres pour présenter
les états financiers consolidés d’un groupe. Néanmoins préalablement à cette étape, il importe que
les comptes de chacune des filiales soient présentés de manière uniforme. Il est donc souvent
nécessaire d’homogénéiser les états financiers en fonction des règles comptables définies par le
groupe.
41
De même, il faut éliminer toutes les opérations à caractère fiscal qui ont pu être comptabilisées car
les états financiers consolidés ne retracent que les opérations économiques.
Il importe aussi d’éliminer les opérations réalisées à l’intérieur du groupe (entre deux entités
incluses dans le périmètre de consolidation, car les états financiers consolidés ne retracent que les
opérations réalisées par le groupe avec ″ l’extérieur″.
En fin, certaines entités peuvent établir leurs comptes avec une monnaie différente de la monnaie
de consolidation et il faut donc convertir leurs comptes préalablement à leur intégration.
Les règles et méthodes comptables pour l’établissement des comptes consolidés sont exposés dans
un « manuel de consolidation » communiqué à l’ensemble des entités du groupe. Ces retraitements
portent généralement sur :
42
Application groupe PASTA-Correction des amortissements d’une immobilisation.
La société PANZANI est consolidée par intégration globale au sein du groupe PASTA. Cette
société a acquis au début de l’exercice N-1 une immobilisation pour un montant de 20 000 000 F
HT. Ce bien fait l’objet d’un plan d’amortissement selon le système dépressif sur 5 ans alors que
les normes du groupe imposent un amortissement linéaire.
Le tableau ci-après présente le plan d’amortissement pratiqué dans les comptes individuels
et celui qui est retenu au niveau des comptes consolidés.
Solution.
43
1- Ecritures de consolidation au 31/12/N
Comptes consolidés 4 000 000 4 000 000 8 000 000 Ecart brut avant impôt 4 000
000 800 000 4 800 000
Impact net après impôt différé 2 680 000 536 000 3 216 000
Néanmoins, ce montant de 4 800 000 correspond à un écart brut, c’est-à-dire avant prise en compte
de l’impôt.
En effet, lorsque l’on corrige un compte d’actif ou du passif cela a souvent une incidence sur les
capitaux propres ;
44
- Impôt différé dans les écritures du bilan
- Impôt sur les sociétés ou impôt sur le résultat dans les écritures au compte résultat.
Les écarts bruts diminués de l’impôt permettent de trouver l’impact sur les réserves
(Impact à l’ouverture) et l’impact sur le résultat (impact lié à la variation de l’exercice).
Ecriture au bilan
Poste compte rectifié: ligne amortissement.
Les stocks évalués dans les comptes de la société MOOH par la méthode de DEPS ou LIFO
représentaient 105 000 F au début de l’exercice et de 120 000 F à la fin de l’exercice. Selon la
45
méthode du coût moyen pondéré utilisée pour les comptes consolidés, ils sont évalués à 90 000 F
au début de l’exercice et 100 000 F à la fin de l’exercice.
Ecriture au bilan
Sens de la variation : s’il ya eu trop de stock le compte va devoir être crédité de 20 000
Stock
Annulation stock 20 000
46
Variation de stock 5 000
Application :
Le bilan du 31/12/N d’une entité F comprend :
• Ecart de conversion-actif 1 150 000 F qui a donné lieu à une dotation aux provisions
pour risques et charges.
• Un écart de conversion passif 750 000 hypothèse fiscale retenue dans les comptes
personnels :
- Les écarts de conversion-actifs sont déductibles et les écarts de conversionpassifs sont
imposables ;
- Les provisions pour perte de change ne sont pas déductibles et les reprises ne sont pas
imposables.
TAF. Passer les écritures de retraitement au 31/12/N
Ecart de conversion actif.
- Ecriture au bilan
47
- Ecriture au compte de résultat
Ecart de conversion-passif
- Ecriture au bilan
- Ecriture au compte
48
Constatation du gain de change
REMARQUE
Pour ces retraitements, il n’ya pas d’impôts différés à comptabiliser car dans les comptes
personnels, l’impôt exigible a été calculé en tenant compte des réintégrations et des déductions
fiscales conformément à l’hypothèse fiscale retenue dans l’énoncé.
Une entité consolidée peut être conduite à pratiquer dans ses comptes individuels, une
réévaluation libre ou légale.
Si une entité du groupe a procédé à l’une ou l’autre de ces réévaluations dans ses comptes
individuels, il convient :
• Soit de procéder à la réévaluation de toutes les autres entités consolidées, dans un souci
d’homogénéisation.
Lorsque le groupe opte pour une élimination de l’incidence d’une réévaluation des comptes
d’une entité consolidée, les retraitements à opérer sont les suivants.
• Constatation de l’impact de ces corrections nettes d’impôts sur le résultat consolidé, les
réserves consolidées et les intérêts minoritaires.
Ces retraitements sont destinés à éliminer l’incidence sur les comptes des écritures passées pour
la seule application des législations fiscales du pays où se situe l’entité. Ils consistent à :
49
• Eliminer les provisions réglementées ;
• Reclasser des subventions d’investissements
• Eliminer les écritures liées à la comptabilisation des changements de méthodes dans le
résultat.
Ces provisions n’ont qu’un caractère fiscal et ne correspondent pas à un risque économique.
Il faut donc retraiter les comptes afin d’éliminer ces écritures purement fiscales en tenant compte
de l’imposition différée (le cas échéant).
Les retraitements consistent à contre-passer les écritures enregistrées dans les comptes
individuels. L’incidence des éliminations concernant l’exercice est constaté dans le résultat et les
éliminations concernant les exercices antérieures sont constatées en réserves.
Application : La société A est sous le contrôle exclusif de la société M qui détient un pourcentage
d’intérêt de 80%. La société A est intégrée globalement. Un extrait de la balance comptable de la
société A au 31-12/N figure ci-après.
TAF : présenter les écritures de retraitement des écritures dans les comptes consolidés établis au
31-12-N et au 31/12/N+1
Solution
Ces deux provisions réglementées existent dans les comptes individuels mais ne doivent pas
apparaître dans les comptes consolidés, il faut donc les éliminer en les débitant puisqu’il
s’agit de compte du passif
50
A l’ouverture Variation A la clôture
Compte individuels
-Provision pour fluctuation 80 000 15 000 95 000
-Amort dérogatoires 65 000 15 000 80 000
Compte consolidés - - -
Ecart brut 145 000 47 30 000 9 175 000 57
Impôt (33%) 850 900 750
Ecart net 97 150 20 100 117 250
- Ecriture au bilan
Résultat A 20 100
Réserves A 97 150
Impôt différé 57 750
Les montants constatés au compte de résultat sont inchangés, il n’y a ni incidence sur le
résultat, ni impôt différé.
Application
A bilan de l’exercice N de l’entité A figure une subvention de 18 000 000 F obtenue pour un
matériel acquis début N-3 pour 50 000 000 F (matériel subventionné à hauteur de 60%). A la fin
51
de l’exercice N, un montant de 3 000 000 F avait été viré au compté de résultat sur la base des
amortissements linéaires du matériel (10 ans).
Le plan retenu par le groupe est linéaire et prévoit le classement de la subvention en produits
constatés d’avance.
Solution
La subvention est reclassée en produits constatés d’avance. Il n’ ya pas lieu d’éliminer la quotepart
de la subvention virée au résultat (conséquence de l’option dans laquelle on s’est placé).
3- Retraitements à comptabiliser
Le retraitement consiste à reclasser les charges en report à nouveau net d’impôt.
52
SECTION III -ELIMINATIONS DES OPERATIONS INTER-GROUPE
Toutes les opérations intra-groupe doivent faire l’objet d’une procédure de confirmation de solde.
Il convient de préciser le traitement des écarts en cas de litige et de distinguer les comptes
effectivement réciproques dont le retraitement n’a pas d’incidence sur le résultat et les autres
opérations qui affectent le résultat consolidé.
Les opérations réciproques aboutissent à des comptes de créances et de dettes, à des comptes
de charges et de produits qui s’annulent par compensation.
- Clients et fournisseurs
- Débiteurs divers et créditeurs divers
- Prêts et emprunts
- Clients effet à recevoir et fournisseurs effets à payer - Comptes courants.
Elles sont éliminées par une écriture.
Dettes X
Créances X
La société M a accordé le 01/01/N un prêt de 1 500 000 F rémunéré au taux de 10% l’an à
la société A. les intérêts sont payables annuellement à terme échu le 31/12/N. ce prêt m’a fait l’objet
d’aucun remboursement.
53
Solution
1- Intégration globale
2- Intégration proportionnelle.
La filiale est intégrée pour 50% on a repris seulement 50% de la balance comptable de la
filiale et donc des comptes emprunts et charges financières. Or, on ne peut éliminer plus que le
montant repris.
• Ecriture au bilan
54
Charges financières 75 000
3- Mise en équivalence
Comme les comptes de la filiale n’ont pas été repris, il n’est donc pas possible d’éliminer
l’emprunt ou le prêt. Il n’y a donc aucune écriture.
Remarque.
Lorsqu’il est demandé de retraiter des comptes réciproques entre société d’un même groupe, il faut
toujours vérifier la méthode de consolidation des sociétés car en fonction, les écritures seront très
différentes (voire aucun retraitement à faire si une des sociétés est mise en équivalence).
Application :
Une société mère M a réalisé avec sa filiale F les opérations suivantes : - Vente à F
de marchandise 250 000
TAF : Présenter les écritures d’élimination des prestations réciproques au 31/12 sachant que F est
détenu à 60% par M donc intégrée globalement.
Solution
31/12/N
55
Ventes de marchandises 250 000
Achats de marchandises 250 000
Elimination de la vente intergroupe
d°
Produits locations 600 000
Locations et charges locations 600 000
Ajustements des comptes de charges et de
produit
Les résultats internes à l’ensemble consolidé sont considérés comme des résultats fictifs, car
leur effectivité n’aura lieu que lorsque l’élément concerné sort du groupe. Ces résultats ont une
incidence tant sur les comptes de bilan que sur les comptes de gestion.
Exemple : La société Alpha vend habituellement à la filiale, la société Beta des marchandises avec
un taux de marge brut moyen de 20%. Au 31/12/N, le stock de ces marchandises dans le bilan de
Beta est de 6 000 000 F, alors qu’il était de 3 600 000 F au 31-12-N-1.
Solution
Ainsi dans le bilan de beta, le stock est valorisé sur la base du prix de vente soit le coût de
production chez Alpha + la marge pratiquée par Alpha alors qu’en consolidation on souhaite que
les stocks soient valorisés au coût de production. Il faut donc éliminer la marge.
A l’ouverture Variation A la clôture
56
Stock dans les comptes individuels valorisés
au prix de vente 3 600 000 2 400 000 6 000 000
Marge de 20% 720 000 480 000 1 200 000
Impôt différé calculé sur la marge 237 600 158 400 396 000
33%
Net sur la marge 482 400 321 600 804 000
Il ya survalorisation du stock pour le montant de la marge le compte stock va devoir être crédité
du montant de la marge.
- Ecriture au bilan
Réserves Alpha
- Ecriture au bilan
Variation des stocks 480 000
Exemple : La société A reçoit au cours d’un exercice 1000 000 F de dividendes de la société B
faisant partie du même groupe.
57
L’élimination donne lieu aux écritures suivantes :
- Au compte de résultat
- Au compte de bilan
Le résultat de la société ayant reçu les dividendes doit être diminué (donc débité), par le
crédit d’un montant de réserves (puisqu’il s’agit du bénéfice d’un exercice précédent.
Réserves A
1 000 000
N.B :
- Il importe peu que les sociétés versant les dividendes soient intégrées globalement, ou
proportionnellement ou mises en équivalence, le retraitement sera toujours identique.
- Le retraitement vise à éliminer un profit financier se rapportant à un exercice antérieur.
- Il n’ ya pas de prise en compte de l’impôt différé dans ces écritures de retraitement.
58
- Etape2 : Le retraitement des amortissements post acquisition qui affectent le résultat de la
société acheteuse.
Exemple : La société Béta a revendu au début de l’exercice N à sa société Mère, la société Alpha
un matériel acquis 3 000 000 F, au début de l’exercice N-4 et amortissable linéairement en 10 ans.
Ce matériel a été repris par la société Alpha pour 2 400 000 F et la société Alpha l’a amorti en N
de 400 000 F (amortissement prévu en 6 ans).
Solution
Analyse de la cession
Amortissement
10
L’objectif de cette annulation vise à revenir à la situation antérieure à la date de cession du bien.
Il faut donc retrouver la même valeur brute du bien, le même niveau d’amortissement et annuler la
plus-value ou la moins-value dégagée à la date de la cession.
59
Valeur brute du bien (1) 3 000 000 2 400 000 600 000
Amortissements (2) 1 200 000 - 1 200 000
VNC/Plus –value (3) Impôt 1 800 000 2 400 000 600 000
différé 198 000
Net 402 000
(1) Il faut que l’on retrouve le coût d’entrée du bien avant la cession c’est-à-dire
3 000 000 alors qu’il n’est que de 2 400 000, il faut donc augmenter de 600 000 F le coût
d’entrée du bien et pour cela débiter le compte immobilisation (en valeur brute).
(2) Parallèlement, les amortissements qui étaient de 1 200 000 avant la cession doivent être
reconstitués à cette hauteur.
(3) La colonne écart fait apparaître le montant de la plus-value de 600 000 F qui a eu un
impact net de 402 000 F.
- Ecriture au bilan
60
Comptes individuels Compte xx 400 000 300 400 000
consolidés 000 300 000
Ecart 100 000 100 000
x
Impôt différé 33 000 33 000
Net x 67 000 67 000
Sens de la variation : On a trop amorti dans les comptes individuels, il faut donc diminuer le compte
d’amortissement donc débiter le compte.
- Ecriture au bilan
61
Exercice 2. Passer les écritures de consolidation nécessaires au 31-12-N+1
(4) Elimination des provisions pour dépréciation relatives aux créances internes.
Les provisions relatives aux créances internes annulées pour compensation doivent être
annulées ainsi qu’il suit :
- Au compte de bilan
Résultat consolidé x
- Au compte de résultat
Résultat global x
Application
Une entité mère M exerce un contrôle exclusif sur une filiale N installée au
Nigéria. La filiale N a été acquise le 1er janvier de l’exercice N. A cette date, le cours de change
était de 1 Naira = 2F CFA. Le bilan en naira et en Franc CFA se présentait comme suit
62
Total 5 000 000 10 000 000 Total 5 000 000 10 000 000
Au cours de l’exercice N, la filiale N réalise un résultat de 500 000 Naira.
ACTIF PASSIF
Capital 2 000 000
Réserves 1 000 000
Immobilisation 2 000 000
Résultat 500 000
Stocks (1) 2 000 000
Dettes 1 500 000
1 000 000
Banques
Montant en Montant en
CHARGES PRODUITS
Naira Naira
63
- La méthode du coût historique - La
méthode du cours de clôture. Solution
La méthode du coût historique
Conversion du bilan
Tous les postes sont convertis au taux moyen de 2,30 sauf la variation de stocks convertie au
taux de 2,25 et le résultat reporté du bilan.
Le poste écart de conversion est déterminé par différence pour l’équilibre du compte de
résultat.
64
1 350 000 financiers (Ecart
de conversion)
Total 7 500 000 16 650 000 Total 7 500 000 16 650 000
• Conversion du bilan
Les postes du bilan sont convertis au taux de clôture (2,30), à l’exception des différents
postes de capitaux propres auxquels est appliqué un taux historique (2) qui correspond au cours à
la date d’acquisition (à l’exception du résultat de 1 100 000 F déterminé précédemment dans le
compte de résultat et directement dans le bilan).
65
Immobilisation 2 000 000 2,30 2 4 000 000
stocks 2 000 000 2,30 2 2 000 000
4 600 000 Capital 2 000 000
4 600 000 Réserves Ecart 1 000 000
Banque 1 000 000 2,30 950 000
de conversion
1 100 000
2 300 000 Résultat
2,20 8 050 000
Cap. Propres 500 000
3 450 000
Dettes 3 500 000 2,30
1 500 000
Total 5 000 000 11 500 000 Total 5 000 000 11 500 000
66
L’harmonisation est l’action de faire converger les normes comptables en vigueur dans
plusieurs pays ou dans plusieurs contextes économiques.
Si normalisation et harmonisation sont deux sœurs, la normalisation est antérieure à
l’harmonisation. A l’intérieur d’un pays, lorsqu’on normalise, on harmonise (la normalisation
harmonise les pratiques comptables).
Entre plusieurs pays ou groupes de pays ayant des normes différentes, l’harmonisation
consiste pour ces différents pays à faire converger, à homogénéiser leurs normes et leurs règles
de tenue de la comptabilité.
Les premiers débats sur la consolidation ont eu lieu aux Etats-Unis en 1904. Cependant, les
premiers états –financiers consolidés avaient été publiés en 1892 par la société « National Lead »
aux Etats-Unis. Depuis lors, La pratique de la consolidation va se généraliser progressivement
jusqu’en 1985 avec la loi Française du 03- Janvier-1985 qui va rendre obligatoire l’établissement
des comptes consolidés. Cette loi va effectivement entrée en vigueur à compter du 1er Janvier 1990.
C’est en 1976 que l’IASC a adopté la norme (IAS3) portant sur les états financiers consolidés
applicable à compter de Janvier 1977. En 1989, l’IAS3 a été remplacé par :
-la norme IAS 28 « comptabilisation des participations dans les entreprises associées » ;
-la norme IAS 31 « information financière relative aux participations dans les co-
entreprises ».
67
-la norme IFRS 12 « informations sur les participations dans d’autres entités (Disclosure
of involvement with other entities).
Ces nouvelles normes viennent amendées les anciennes normes IAS 27 et 28 et abrogent la norme
de IAS 31.
Cet ensemble s’appliquera pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2013, une application
anticipée étant autorisée. Il est à noter également que la publication de ces trois nouvelles normes
et la révision de deux normes anciennes permet d’aligner de façon générale les traitements IFRS
et ceux des US- GAAP correspondants dans le cadre du plan de convergence « IASB-FASB ».
L’objectif d’IFRS 10 est d’établir les principes de préparation et de présentation des états
financiers consolidés lorsqu’une entité contrôle une ou plusieurs autres entités. IFRS 10 :
- exige qu’une entité mère (une entité qui contrôle une ou plusieurs entités) présente des
états financiers consolidés ;
- définit le principe de contrôle et considère le contrôle comme base de la consolidation ;
- présente comment appliquer le principe de contrôle pour identifier si une entité détentrice
(investor) contrôle une entité détenue (investee) et doit donc consolider l’entité détenue ;
- présente les règles à appliquer pour la préparation des états financiers consolidés.
Le contrôle y est ainsi défini : une entité détentrice contrôle une entité détenue quand elle est
exposée, ou lorsqu’elle a le droit, de percevoir des revenus variables provenant des participations
dans l’entité détenue et a la possibilité d’influer sur ces revenus grâce à son pouvoir.
Un partenariat (joint arrangement) ou accord conjoint est un accord dans lequel une ou plusieurs
parties exercent un contrôle en commun. La norme IFRS 11 distingue deux types de partenariat :
l’activité commune (joint opération) et la coentreprise (joint venture).
68
Le contrôle conjoint implique que les décisions relatives aux activités dites ‘’pertinentes’’ soient
prises par l’ensemble des parties concernées.
Dans une activité commune, chaque partenaire comptabilise ses actifs, passifs, produits et charges
propres majorés de la quotte- part des actifs, passifs, produits et charges communs.
3 - La norme IFRS 12
La norme IFRS 12 intègre dans une seule norme les informations à fournir relatives aux
participations dans des filiales, dans des accords conjoints, dans des entreprises associées et dans
des entités structurées non consolidées.
La norme IAS 27 révisée comprend les règles comptables et les informations à fournir sur les
participations dans les filiales, les coentreprises et les entités associées lorsque la mère est tenue
de présenter des états financiers individuels.
La norme stipule que ces participations doivent être comptabilisées soit au coût, soit
conformément à la norme IFRS 9, instruments financiers (cout amorti ou juste valeur).
La norme IAS 28 révisée prescrit la comptabilisation des participations dans des entreprises
associées (lorsque une influence notable est mise en évidence) et énonce les exigences relatives à
l’application de la méthode d’équivalence (equity méthode) lors de la comptabilisation des
participations dans des entreprises associées et coentreprises.
On peut à la suite de cette nouvelle publication dire que le contrôle devient la barre du principe de
consolidation. D’une façon générale, pour entraîner la consolidation, le contrôle doit porter sur les
activités pertinentes de l’entité considérée (activités ayant une incidence significative sur les
résultats de l’entreprise). Il ne suffit donc plus de contrôler la politique financière et opérationnelle
d’une entité pour prétendre obtenir des avantages de ces activités.
69
NB : Il faut noter dans le jargon, le remplacement des « intérêts minoritaires » par « les intérêts
non contrôlant ».
Une filiale est une entité contrôlée par une autre entité appelle société mère ou tout simple mère.
Une société mère (ou mère) et une entité qui a plusieurs filiales. Un groupe est une mère et toutes
ses filiales.
Les états financiers consolidés sont des états d’un groupe présentés comme ceux d’une entité
unique (états financiers réunis ou additionnés)
Les intérêts non contrôlant sont la quotte –part dans le résultat net, et dans l’actif net d’une filiale,
attribuable aux intérêts qui ne sont détenus par la maison mère, ni directement, ni indirectement
par l’intermédiaire des filiales (c’est la part des actionnaires minoritaires dans les résultats dans
l’actifs). On parle aussi des intérêts défensifs
NB : c’est la société mère qui doit présenter des états financiers consolidés (une entreprise qui n’a
pas de filiale présente des comptes individuels)
Cependant, B peut se dispenser d’établir des comptes consolidés dans les conditions suivantes :
70
Le périmètre de consolidation est déterminé par le contrôle ou le pouvoir de la société mère sur
la filiale. En règle générale, toute entité contrôlée sera consolidée. Le périmètre de consolidation
est donc constitué de l’ensemble des entités consolidables à savoir : la société mère, les filiales
contrôlées directement ou indirectement (à l’exclusion des filiales non considérables (lorsque
le contrôle de la mère est temporaire, ou lorsqu’il ne porte pas sur les activités pertinentes)).
Le contrôle est présumé exister lorsque la société mère détient, directement ou indirectement par
intermédiaire d’une filiale, plus de la moitié des droits de vote. Les droits de vote potentiels sont
pris en compte lorsqu’ils sont exerçables (prix d’exercice inférieur au prix du marché pour les
options d’achat (put) et inversement pour les options de vente (call).
Le contrôle est également présumé lorsque la mère détient moins de la moitié des droits de vote et
dispose :
Du pouvoir sur la moitié des droits de vote en vertus d’un accord avec d’autres
actionnaires (coalition, association) ;
Du pouvoir de contrôler ou de faire contrôler les activités pertinentes de la filiale ;
Du pouvoir de nommer ou de révoquer les principaux membres du CA ou de l’organe
de la direction et de contrôle.
Le principe de base : Les états financiers de la mère et de ses filiales doivent être combinés ligne
à ligne en additionnant les éléments semblables d’actifs de passifs, de capitaux propres, de charges
et de produits. Si la différence entre la date d’arrêt des comptes de la mère et celle de la filiale est
supérieure à trois mois, il ne peut y avoir de consolidation. Si ce délai est inférieur à trois mois,
des ajustements doivent être faits pour tenir compte des événements importants qui se sont produits
entre la date d’arrêt des états financiers de la mère et celle de sa filiale.
Exemple
71
Supposons deux société, la société alpha et beta dont les bilans (résumés en k€) sont donnés ci-
dessous :
La société Alpha possède 75% du capital de la société Bêta, acquis au moment de la constitution
de ladite société. La société Alpha doit présenter des comptes consolidés, elle réalisera une
intégration globale de la société Bêta (car elle en a le contrôle exclusif).
72
La méthode des tableaux consiste à d’abord faire la sommation des bilans des sociétés
consolidables puis d’éliminer les postes réciproques : l’élimination des opérations internes portera
notamment sur le titre de participation Bêta et les capitaux propres de la filiale.
L’analyse de l’élimination des titres Bêta peut s’effectuer à partir du tableau d’analyse suivant :
Tableau de consolidation
passifs
73
Capital 1000 000 600 000 1600 000 -600 000 1000 000
Réserves
600 000 300 000 900 000 - 75 000 825 000
Résultats
160 000 100 000 260 000 - 25 000 235 000
Intérêts non
250.000 250.000
contrôlant
Dettes
1200 000 800 000 2000 000 2000 000
TOTAUX 2960 000 1800 000 4760 000 -450 000 4310 000
Dans les méthodes des écritures comptables, on trouvera pour ce cas trois écritures :
74
NB : le plan des comptes utilisé est celui du PCG de la France
Autres Immobilisations
financières 180000
Dettes 1200000
Dettes 800000
75
Titres Bêta 450000
76
compte de résultat société Alpha
Résultat 160.000
Résultat 100.000
Comme dans le cas du bilan, la consolidation du compte de résultat se fait soit par des écritures de
cumul des charges et de produits, soit par addition des différents éléments des charges et de
produits.
77
Charges d’exploitation 1.700.000 1.460.000 3.160.000
Eléments Montant
78
Résultat exceptionnel 40.000
Dans l’opération de consolidation, les soldes et transactions intra-groupe et les profits latents en
résultant doivent être intégralement éliminés.
Exemple : la société alpha a facturé à la société Bêta un lot de marchandise évalué à 10.000. Au
31 décembre, le bilan alpha comporte un compte client de ce montant tandis que celui de Bêta
comporte un poste fournisseur de 12000 également.
411client 10.000
Le terme «entité associée » désigne une entité dans laquelle un investisseur a une influence notable
et qui n’est ni une filiale ni une co-entreprise.
79
L’influence notable est le pouvoir de participer aux décisions de politique financière et
opérationnelle de l’entité détenue, ou le fait d’avoir un pouvoir de contrôle sur ses activités
pertinentes.
Si un investisseur détient directement ou indirectement par ses filiales 20% ou plus des droits de
vote dans l’entité détenue, il est présumé avoir une influence notable, sauf à démonter que ce n’est
pas le cas. Inversement, si l’investisseur détient, directement ou indirectement par ses filiale, moins
de 20% des droits de vote dans l’entité détenue, il est présumé ne pas avoir d’influence notable,
sauf à démonter que cette influence existe (notamment par l’existence d’un pouvoir de contrôle
sur les activités pertinentes de l’entité détenue). L’existence d’une participation importante ou
majoritaire d’un autre associé n’exclut pas nécessairement que l’investisseur ait une influence
notable.
L’existence de l’influence notable d’un investisseur est habituellement mise en évidence par une
ou plusieurs des indications suivantes :
Si, toutefois, la participation en question est contrôlée, l’entité détenue est consolidée en
toutes circonstances.
Une participation dans une entité associée doit être comptabilisée dans les états financiers
consolidés selon la méthode de la mise en équivalence sauf si la participation est acquise et
80
détenue dans l’unique perspective d’une cession dans un avenir inférieur à douze mois. Dans ce
cas, elle doit être comptabilisée selon la méthode de la juste valeur, en accord avec la norme IAS
39.
La méthode de la mise en équivalence est définie comme une méthode de comptabilisation selon
laquelle la participation est initialement enregistrée au coût et est ensuite ajustée pour prendre en
compte les changements postérieurs à l’acquisition de la quotte - part de l’investisseur dans l’actif
net de l’entreprise détenue. Le compte du résultat reflète la quote-part de l’investisseur dans les
résultats de l’entreprise détenue.
Exemple : Supposons que la société alpha détienne 25% du capital de la société gamma acquis au
moment de la constitution de ladite société pour 50000 (compris dans les immobilisations
financières). Les titres de la société gamma sur lesquels la société alpha à une influence notable
pourra être mise en équivalence, c’est -à-dire en fait réévalués.
Si les écritures de retraitement sont séparées, le compte « Résultat » fonctionne comme un compte
de liaison
81
Charges 380 000 Produits 500 000
d’exploitations d’exploitation
40 000 30 000
Charges financières Produits financiers
30 000 20 000
Charges Produits
40 000
exceptionnelles exceptionnels
60 000
Impôts sur la société
550 000 550 000
Résultat
Présenter la mise en équivalence de Gamma par la méthode des écritures comptables (la méthode
des tableaux peut être aussi pratiquée).
La valeur d’équivalence des titres Gamma, possédés par Alpha, peut se déterminer ainsi : *
Pour le bilan :
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261 titres Gamma mis en équivalence 110 000
Mise en équivalence
Résultat Gamma
83
1.2.3 Etats financiers d’un investisseur ou Co-entrepreneur qui ne publie pas d’états
financiers consolidés
1) La juste valeur des participations dans les entités associées lorsque celles-ci sont cotées ;
2) Une information sommaire sur les entités associées, incluant le total des actifs, des passifs,
des produits et des résultats ;
3) Les raisons pour lesquelles l’investisseur n’a pas d’influence notable dans une entité, alors
qu’il détient 20% ou plus des droits de vote réels et potentiels de l’entité ;
4) Les raisons pour lesquelles un investisseur a une influence notable dans une entité, alors
qu’il détient moins de 20% des droits de vote réels et potentiels de l’entité ;
5) Les dates d’établissement des états financiers des entités associées lorsque celles-ci sont
différentes de celles de l’investisseur ;
6) La nature des restrictions durables fortes qui limitent de façon importante la capacité d’une
entité associée à transférer des fonds à l’investisseur.
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doit être présentée comme un élément distinct au compte de résultat. La quote-part de l’investisseur
dans des activités abandonnées doit être également présentée séparément.
1.3 L’information financière relative aux participations dans les co-entreprises (IAS 31)
Une co-entreprise est définie par l’IASB comme un accord contractuel par lequel deux parties ou
plus participent à une activité économique sous contrôle conjoint.
Le contrôle conjoint est le partage en vertu d’un accord contractuel du contrôle d’une activité
économique. Le contrôle conjoint suppose que l’accord unanime des parties est requis pour les
décisions de la co-entreprise.
L’IASB distingue trois types de co-entreprise à savoir : les activités contrôlées conjointement, les
actifs contrôlés conjointement et les entités contrôlés conjointement.
Il y a contrôle conjoint des opérations lorsque les co-entreprises utilisent les actifs et les autres
ressources des Co-entrepreneurs, sans que soit crée une personnalité morale distincte des
entrepreneurs eux même. Les intérêts de la co-entreprise étant comptabilisés dans les comptes
individuels, aucune opération particulière de consolidation n’est requise pour la préparation des
comptes consolidés des Co-entrepreneurs.
Il y a contrôle conjoint des actifs lorsque les Co- entrepreneurs acquièrent en commun un
Certains nombre d’actifs, sans qu’il ne soit crée de personnalité morale distincte. Comme dans le
cas précédant, aucune opération particulière de consolidation n’est requise, les intérêts de chacun
des membres dans la co-entreprise étant reflétés dans leurs comptes individuels.
Il s’agit d’entités créées par des associés entre lesquels existe un contrat établissant un contrôle
conjoint sur l’activité. Les co-entreprises doivent tenir une comptabilité propre et établir des
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comptes individuels conformes aux Normes comptables habituelles. Pour la préparation des
comptes consolidés des membres de la co-entreprise, IAS 31 permet l’utilisation de deux
méthodes : l’intégration proportionnelle (qui est la méthode de référence) et la mise en équivalence
(qui est une autre méthode autorisée).
Exemple : Il vous est demandé de présenter le bilan consolidé et le compte de résultat consolidé
du groupe Kappa qui a pris une participation de 50% dans la société Lambda, contrôlée
conjointement par Kappa et Omicron.
Vous trouverez ci-après les bilans et comptes de résultat des sociétés Kappa et Lambda au 31
décembre N (en milliers d’euros).
Résultat de
Titres de participation 4000 l'exercice 1200
Créances 16600
Disponibilités 500
51000 51000
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Bilan Société Lambda
Résultat de
Autres Immobilisation financière 4200 l'exercice 1600
Disponibilités 800
35200 35200
Produit
Charges financières 1600 exceptionnels 4000
109000 109000
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Compte de résultat Société Lambda
Produit
Charges financières 3000 exceptionnels 2000
55000 55000
En bref, le tableau suivant nous donne les types de contrôle et les méthodes de consolidation
autorisées par l’IASB.
NB : l’IAS 31 ayant été abrogée par la norme IFRS 11, la méthode de consolidation par
l’intégration proportionnelle ne peut plus être utilisée.
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