coursetTddephysiquedeslasersP3 V2016
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Cours
&
Fait par
Dhaouadi Zoubeida
Programme du cours
3. Cavité laser – Propagation des faisceaux Gaussiens et Modes de fonctionnement d’un laser 18
4. Références du cours 34
1
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Et depuis, différentes applications des lasers sont nées, ces applications sont liées à plusieurs
domaines :
- atomique : refroidissement des atomes par laser (1997 prix Nobel attribué à Claude Cohen-
Tannoudji) ou la spectroscopie de haute précision (2005 prix Nobel attribué à Roy J. Glauber)
- médical : en dermatologie (destruction des tumeurs, traitement de l’acné, dé-tatouage,
épilation, stimulation de la repousse des cheveux,…), en chirurgie (bistouri laser, …), en
ophtalmologie (traitement du glaucome, traitement du décollement de la rétine, rectification
de la courbure de la cornée, …).
- bâtiment : alignement des chantiers, mesure des distances, nettoyage des pierres, des
monuments et des sculptures, …
- industrie : gravures, perçage, soudage, stockage et lecture des données (disques lasers,
lecture des codes barres) …
Après 50 années d’histoire, les lasers sont partout et deviennent de plus en plus un outil
indispensable à notre vie quotidienne et c’est de la physique fondamentale que tout a démarré.
La recherche fondamentale a été à l’origine de la plupart des progrès industriels et techniques
actuels et sans cette recherche on peut dire à dieu au développement !!!
II/ Rappels :
1/Le rayonnement
L’optique géométrique : traite la lumière en tant que rayons lumineux qui se déplacent
rectilignement dans les milieux homogènes, se réfléchissent et se réfractent à leur
interface. Une des propriétés d’interaction de la lumière avec la matière rend les objets
visibles ou invisibles à nos yeux (indice de réfraction : cette propriété est largement
utilisée en magie). Les instruments réalisés grâce à l’optique géométrique sont
nombreux : les miroirs, les projecteurs, les microscopes, les lunettes astronomiques et
les télescopes, les lunettes de vue et les lentilles de contact, la loupe, les appareils
photos, les fibres optiques pour le transport des informations …
2
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Une onde se propage et à chaque onde est associée une longueur d’onde (mesurée en
mètre dans le système international), une période T (en seconde), une fréquence (en
Hertz : s-1).
La célérité du rayonnement dans le vide est c = 3.10 8m/s, sa vitesse V dans un milieu
d’indice de réfraction n est :
c
V=
n
La fréquence de l’onde est reliée à sa longueur d’onde ou à sa période T par :
c 1
ν= =
λ T
Le rayonnement appartient à différents domaines spectraux, caractérisés par des
gammes de longueurs d’ondes allant de domaine vers les ondes radio. Le domaine
du rayonnement visible communément appelé lumière est encadré par l’ultra-violet
(UV) et l’infrarouge (IR) et a des longueurs d’onde comprises entre :
400nm < < 700nm
3
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
hc
E=hν=
λ
Cette loi est appelée loi de Planck, elle indique que tout rayonnement est porteur d’une
énergie qui est proportionnelle à sa fréquence et inversement proportionnelle à sa longueur
d’onde. Il est alors décrit par un flux de particules ‘photons’ (quanta d’énergie).
2/ La matière
Nous avons vu que le rayonnement est quantifié et que cette onde peut agir comme
corpuscules ou grains de lumière. La matière peut aussi selon les circonstances se comporter
comme des ondes ou comme des particules. Cette dualité onde-corpuscule de la matière est
énoncée par Louis De Broglie en 1924 :
h
p=
λ
Où p = m V est la quantité de mouvement de la particule et est la longueur d’onde qui lui est
associée.
Dans le cas particulier des métaux, quand ils sont soumis au rayonnement ils peuvent émettre
des électrons à condition que la fréquence des radiations à la quelle ils sont soumis soit
supérieure à un seuil caractéristique du métal (comme énergies de liaison des électrons au sein
des atomes). Cet effet est appelé ‘effet photoélectrique’ et a été expliqué par Albert Einstein
en 1905, en se servant de la théorie des quanta énoncé par Max Planck en 1900.
Tout échange entre la matière et le rayonnement se fait par des quanta d’énergies discontinues
ou quantifiés que sont les photons.
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Dans cette partie nous allons nous intéresser particulièrement à l’absorption et à l’émission du
rayonnement par la matière.
Nous rappelons juste que tout atome a des niveaux d’énergies discrets ou quantifiés. Nous
allons au début nous intéresser à un système possédant deux niveaux d’énergie E 1 et E2 (par
exemple E1 état fondamental et E2 état excité). N1 et N2 désignent respectivement les
populations du niveau 1 et 2 et g 1 et g2 leurs dégénérescences respectives (On rappelle que la
dégénérescence d’un niveau d’énergie est le nombre d’états ou de fonctions d’ondes associées
à ce niveau énergétique).
E2 − E 1
ν=
h
L’émission (perte du rayonnement par l’atome) : tout état excité ne dure pas dans le
temps et l’atome a toujours tendance à retourner de manière spontanée à son état
fondamental en émettant un photon d’énergie h.
L’émission stimulée : on peut provoquer le retour à l’état fondamental par apport d’un
rayonnement h. (ce processus est à l’origine de l’effet laser).
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
IV/ Conclusion
Dans ce chapitre nous avons rappelé de manière très simple, quelques notions fondamentales
de l’électromagnétisme, de l’optique ondulatoire et de la physique quantique que l’étudiant
doit posséder avant de commencer le cours de physique des lasers. Nous allons traiter les
notions théoriques fondamentales relatives à l’étude des lasers et détailler quelques unes de
leurs applications dans les chapitres suivants.
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
7
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
dN 2=−A 21 N 2 dt (2)
dN 1=A 21 N 2 dt (3)
A cette transition électronique correspond un photon h, on peut bien comprendre que le
photon émis spontanément a une direction aléatoire (elle se fait dans toutes les directions on
dit qu’elle est isotrope) puisque son origine pourrait être les chocs entre atomes ce qui donne
naissance à des trains d’ondes qui n’ont aucune relation de phase entre eux. Cette émission est
dite incohérente.
Une intégration simple de l’équation 1 donne :
− A21 t
N 2=N 20 e (4)
1
τ= (5)
A 21
La durée de vie d’un niveau dépend des atomes qui le constituent, elle peut varier de la
seconde à ces sous unités (ms, s, .. .).
dN 1=−B 12 uν N 1 dt (6)
dN 2=+B 12 uν N 1 dt (7)
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Cette émission dite stimulée ou induite est liée à la présence d’un rayonnement extérieur qui
forcera la désexcitation de l’atome du niveau 2 vers le niveau 1. Elle a été postulée
théoriquement par Einstein en 1917 afin de reproduire le modèle du corps noir de Planck,
nous verrons par la suite cette correspondance. L’observation expérimentale de l’émission
stimulée a été faite 11 années plus tard. C’est une émission qui est en compétition avec
l’absorption, tout dépend de la population des niveaux 1 et 2 et du rayonnement. Nous en
donnerons par la suite quelques exemples pour bien situer le problème.
dN 2=−B 21 uν N 2 dt (8)
dN 1=+B 21 uν N 2 dt (9)
L’un des avantages de l’émission induite est que le photon émis est identique à celui qui a
provoqué son émission, il a sa direction, sa phase, sa polarisation et sa longueur d’onde. C’est
une émission de lumière cohérente. Le nombre de photons émis de façon induite augmente
avec l’augmentation de la population du niveau 2, et si cette population devient supérieure à
celle du niveau 1 l’émission stimulée l’emporte sur l’absorption et on aura une amplification
du rayonnement par émission stimulée d’où le nom ‘laser’.
II/ Relation entre les coefficients d’Einstein
Le corps noir a permis d’expliquer pas mal de phénomènes physiques souvent observés mais
dont on ignore l’origine par exemple le changement de couleur du fer quand on le chauffe (il
vire du rouge au jaune au bleu en fonction de l’augmentation de sa température de chauffage).
Le corps noir est une enceinte idéale qui absorbera toute l’énergie électromagnétique sans la
réfléchir ou la transmettre. Si ce corps absorbe toute l’énergie de l’onde électromagnétique
alors il doit paraitre noir. A l’équilibre thermodynamique où tous les atomes qui constituent ce
corps ont la même vitesse (on est alors dans le cas d’un corps parfaitement isolé du milieu
extérieur), seule la température détermine la distribution énergétique du rayonnement de ce
corps.
En 1900 Planck a postulé la loi de rayonnement du corps noir :
3
8 πh ν 1
u ν= 3 hν
(10)
c kT
e −1
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En tenant compte à la fois des trois processus : absorption, émission spontanée et émission
stimulée, la variation des populations des niveaux 1 et 2 s’écrit :
d N 1 −d N 2
= (13)
dt dt
d N 1 −d N 2
= =0(14)
dt dt
Ce qui entraine :
N 1 A21 + B 21 uν
= (15)
N2 B12 u ν
A 21/ B21
u ν= (17)
B12 hν
e −1
B21 kT
A 21 8 πh ν 3
= 3
(18)
B21 c
Et :
B12
=1(19)
B 21
10
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Les relations (18) et (19) montrent clairement que le coefficient B 21 est nécessaire (c’est pour
cette raison que Einstein avait postulé son existence). Elles montrent aussi que les probabilités
d’émission induite ou d’absorption dépendent de la fréquence du rayonnement et augmentent
ou diminuent en relation avec l’émission spontanée et en fonction du domaine spectral du
rayonnement.
Si la population totale du système est N atomes telles que N 1 atomes sont dans le niveau 1 et
N2 atomes dans le niveau 2 alors :
N = N1 + N 2 (20)
A21 + B21 u ν
N 1=
A21 +(B ¿ ¿ 12+ B21 )u ν N (21) ¿
B 12 uν
N 2=
A21 +(B ¿ ¿ 12+ B21 )u ν N (22)¿
Les relations (21) et (22) montrent que si la densité spectrale de rayonnement tend vers
l’infini alors N1 et N2 tendent vers N/2. On remarque également à l’instant initial quand u est
nul alors N1 = N et N2 = 0.
En ce qui concerne le milieu matériel il faut bien le choisir, par exemple chercher des
milieux dont le temps de vie des états excités est relativement grand pour désavantager
le retour rapide à l’état fondamental par émission spontanée ce qui dépeuple
rapidement le niveau excité.
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Nj > Ni (23)
Rapide,non
Rapide, nonradiative
radiative
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Dans ce cas, le pompage optique se fait du niveau fondamental 1 vers le niveau 3, le niveau 3
se désexcite rapidement vers le niveau 2 par une transition non radiative. Le niveau 2 en
général est dit métastable (durée de vie plus longue que celle de 3). Ainsi au bout d’un certain
temps la population du niveau 2 devient supérieure à celle de 1. La transition laser
(amplification optique du rayonnement) se fait alors du niveau 2 vers le niveau 1. Quelques
lasers fonctionnent sur ce principe. Le principal inconvénient des lasers à 3 niveaux est que
dès que l’effet laser a lieu, le niveau fondamental (1) se remplie rapidement et on perd
l’inversion de population.
3
2
p
B A
dN 3=−γ N 3 dt +❑ p N 1 dt (26)
On a toujours :
dN 1 dN 2 dN 3
+ + =0 (27)
dt dt dt
13
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Or la transition 32 se fait très rapidement ce qui implique que est très grand et ainsi N 3
tend vers zéro.
Nous pouvons alors déterminer une relation entre N 1 et N2 en utilisant la relation (24) qui fait
apparaitre la probabilité d’absorption 13 par unité de temps de la pompe :
(❑ p +B u ν )
N 2= N (29)
( A+ B uν ) 1
N2
Ainsi pour avoir une inversion de population c’est à dire >1 il faut :
N1
❑ p > A (30)
Afin de réaliser l’effet laser dans un système à 3 niveaux il faut donc pomper fortement, ce
qui présente l’un de ses inconvénients.
Le premier laser découvert est le laser à rubis (solide), qui est un laser à 3 niveaux. Le
milieu amplificateur est l’ion Cr 3+ placé dans une matrice d’alumine Al2O3 :
- Il présente deux grosses bandes d’absorption très larges qui couvrent le domaine visible et
qui sont capables d’absorber efficacement la lumière blanche d’un flash.
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-Les états excités correspondants à ces bandes perdent très vite (10 -7 s) leur énergie
potentielle au profit de l’état métastable (longue durée de vie 3 ms).
-L’effet laser se produit entre l’état métastable et le niveau fondamental, et l’émission laser se
fait dans le rouge à la longueur d’onde 694 nm.
2- Lasers à 4 niveaux
Pour les lasers à 4 niveaux, le pompage optique se fait du niveau fondamental 1 vers le niveau
4, le niveau 4 a une courte durée de vie et se désexcite rapidement vers le niveau 3 par une
transition non radiative. Le niveau 3 est métastable (longue durée de vie) et la transition laser
s’effectue entre les niveaux 3 et 2. Le niveau 2 ayant une courte durée de vie se vide
rapidement vers le niveau 1, ce qui permet toujours à la population du niveau 3 de rester
supérieure à celle de 2 et l’effet laser dure. Les systèmes à 4 niveaux corrigent les problèmes
observés dans le cas des lasers à 3 niveaux. Ils sont les plus utilisés.
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
la densité du rayonnement relative à la transition 23 est notée u. Le schéma ci-dessous
illustre ces différentes notations.
4
3
p
B A
’
1
dN 4=+❑ p N 1 dt −γ N 4 dt (34)
❑p ❑p
N 2= N (35) et N 4 = N (36)
γ' 1 γ 1
Comme est très grand (transition rapide) donc N 4 tend vers zéro et ’ très grand donc
également N2 tend vers zéro. Les deux niveaux 4 et 2 se vident très rapidement ce qui garantit
une inversion de population entre les niveaux 3 et 2 et ne nécessite pas un pompage intense
comme dans le cas d’un laser à 3 niveaux.
N3
En écrivant que le rapport >1, nous obtenons à partir de la relation (32) ou (33) :
N2
’ > A ce qui est tout à fait vrai et permet au niveau 2 de se dépeupler rapidement et c’est ce
qui permet de réaliser l’inversion de population.
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Un mélange de gaz d’hélium et de néon à des proportions 10 :1 est nécessaire, ce mélange est
introduit dans un tube en verre, à basse pression. Le pompage de ce laser se fait soit par
décharge électrique, qui excite l’hélium et le porte au niveau triplet ou à un niveau singulet.
Ces niveaux sont proches énergétiquement des niveaux 4s ou 5s du néon vers lesquels les
électrons peuvent se désexciter par collision. Les niveaux 4s et 5s du néon sont métastables.
L’effet laser dans ce cas peut produire une longueur d’onde dans l’infrarouge à 3.39 m (la
première à être découverte), une longueur d’onde dans l’infrarouge à 1.15 m et également
une longueur d’onde dans le visible de couleur rouge à 632.8 nm.
Ce laser est très populaire il est largement utilisé dans l’industrie, les chantiers,
l’enseignement et la recherche scientifique pour les alignements optiques, pour l’étude des
interférences et de la diffraction…
IV/ Conclusion
Dans ce cours, nous avons vu comment on peut faire laser un milieu en présence d’un
rayonnement et quelles sont les conditions nécessaires concernant les populations des niveaux
mis en jeu et le pompage. Nous avons pris deux exemples concrets celui d’un laser à 3
niveaux et celui d’un laser à 4 niveaux, nous avons démontré que ce dernier est bien plus
fonctionnel et avantageux à l’inversion de population.
Nous avons vu que l’inversion de population est une condition nécessaire à l’obtention d’un
effet laser et à l’amplification du rayonnement par émission stimulée, mais cette condition à
elle seule n’est pas suffisante à la réalisation pratique d’un laser, afin d’obtenir une importante
amplification du rayonnement, il faut mettre le milieu amplificateur dans un résonateur qui
permettra à la lumière cohérente produite par émission stimulée de faire plusieurs aller et
retour dans le milieu et de l’amplifier considérablement. Cet amplificateur est un résonateur
optique qui se présente sous la forme d’une cavité Fabry-Perrot et qui sera étudié au cours du
prochain chapitre.
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1-Types de cavités
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a/ Cavité plane : formée de 2 miroirs plans, en effet tous les rayons parallèles feront plusieurs
allers- retours sans s’échapper d’en haut à la cavité, mais des rayons quelconques vont se
réfléchir (i = r) et la pertes du rayonnement par la cavité sera rapide. Dans le cas de ce genre
de cavité, il peut également exister des pertes par diffraction donc une partie de la lumière
échappe. Les cavités plan-plan sont très sensibles au réglage (non parallélisme parfait des
miroirs plans).
b/ Cavité hémisphérique : elle est formée d’un miroir concave et d’un miroir plan. Le miroir
concave va faire converger les rayons lumineux vers son foyer (qui est du côté de son centre
optique) donc va laisser s’échapper moins la lumière. Un miroir concave est avantageux
puisqu’il est convergent et permet ainsi de diminuer la divergence du faisceau par diffraction.
c/ Cavité confocale : formée de deux miroirs concaves dans ce cas particulier, les deux
miroirs ont le même foyer et sont placés à une distance L = R1= R2. Cette cavité fait
converger les rayons lumineux des deux côtés et concentre plus le rayonnement vers son
centre (le foyer commun des deux miroirs).
d/ Cavité concave-convexe : formée d’un miroir concave et d’un miroir convexe, le miroir
concave fait converger la lumière vers son foyer, alors que celui convexe la fait diverger en
semblant provenir de son foyer donc aussi des pertes. Ce genre de cavités est conseillé dans
certains cas où une forte focalisation de la lumière (grande énergie) pourrait détruire le milieu
amplificateur.
e/ Cavité sphérique : formée de deux miroirs concaves ce qui fait deux foyer différents donc
toute une plage de focalisation de la lumière autour de l’axe de la cavité. Si L = R 1 + R2 alors
la cavité est dite concentrique (même centre de courbure pour les deux miroirs). Une bonne
manière de s’affranchir des problèmes de réglage et de pertes par diffraction dues aux cavités
plan-plan est d’utiliser les cavités sphériques.
cavité qui focalise trop le faisceau laser dans le milieu amplificateur au risque de le
détruire.
Le type de cavité doit être bien choisi en fonction des pertes produites par la cavité et
de la stabilité de cette cavité. Une cavité est dite stable si elle peut confiner la lumière
pour certaines positions des deux miroirs et évite le plus possibles les pertes.
Une cavité est dite aussi stable si les rayons lumineux la traversant ne s’échappent pas trop en
la parcourant sur plusieurs allers-retours et après plusieurs réflexions (guide d’onde). La
stabilité d’une cavité se mesure également par un bon remplissage optique de la cavité c'est-à-
dire l’extension spatiale du faisceau dans la cavité remplit le maximum du volume du milieu
actif. Le problème est que pour confiner le maximum de rayons lumineux autour de l’axe
optique de la cavité on aboutit à un faible volume de remplissage de la cavité (exemple cavité
confocale). Si on prend l’exemple de la cavité plane c’est le maximum de volume de
remplissage (étendu sur toute la cavité) qu’elle offre, cette cavité semble être la plus stable
mais réellement ce n’est pas le cas puisque un léger dérèglement des miroirs aboutit à
l’échappement du faisceau de la cavité au bout de quelques allers-retours. En général un
assemblage de miroirs sphériques est souhaitable puisque ces miroirs font converger toujours
les rayons vers l’axe. Une cavité du type confocale n’est pas très stable puisque elle offre un
volume de remplissage très petit. Une cavité du type sphérique est généralement stable, elle
permet de localiser les rayons autour de l’axe optique et offre un bon volume de remplissage.
Dans ce qui suit nous restons dans le cadre de l’approximation paraxiale (ou approximation de
Gauss) c'est-à-dire que les rayons doivent rester proches de l’axe optique. Nous allons donc
dans tout ce qui suit considérer que sin≃ tg≃
Pour simplifier le problème, nous allons traiter le cheminement des rayons lumineux par
l’optique matricielle. Le formalisme de la matrice ABCD, consiste à représenter tout rayon
lumineux par son élévation par rapport à l’axe optique (r) et son inclinaison par rapport à
l’axe optique . La matrice ABCD est une matrice (2x2) qui relie (r s,s) à la sortie de
n’importe quel composant optique à (re,e) à l’entrée du même composant. Si le système
optique (SO) est composé de plusieurs éléments optiques, la matrice totale est le produit des
matrices relatives à chaque élément à part.
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
e
Système s
re Optique rs
(SO)
s
e
d
e
rs
re
rs = re +z e
( ) ( )( )
rs
θs
=
1 z re
0 1 θe
Matrice de propagation d’un rayon lumineux dans un milieu d’indice n
d
s
e
rs
re
n1 n2
Le rayon lumineux se propage sur une distance z dans le milieu d’indice n 2, son
orientation s (ou inclinaison par rapport à l’axe des z) reste toujours la même (dans
son milieu d’origine) sur la distance z de son trajet, mais il provient du milieu n 1 où
son inclinaison e (ou angle d’incidence) est reliée à s (ou angle de réfraction) par la
loi de Descartes :
n1 sin e = n2 sins
ce qui donne dans le cas de l’approximation de Gauss :
n1e = n2s
Nous avons également :
rs = re +d = re +z tg s
Ce qui donne pour les faibles inclinaisons :
n1
rs = re +z s = re +z e
n2
ainsi on peut relier l’élévation et l’inclinaison par rapport à l’axe à l’interface séparant le
milieu d’indice n1 du milieu d’indice n2 : c'est-à-dire (re, n1e) à (rs, n2s), lors d’une
propagation sur une distance z dans le milieu n2 par une relation matricielle, la matrice
associée à cette propagation dans le milieu d’indice n2 est:
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
( )(
z
( )
rs
n2θs
=
1
0
n2
1
re
n1 θ e )
Matrice ABCD relative au passage d’un rayon lumineux à travers une lentille
mince de focale f
s
e
e
rs
re
rf
Plan focal
Le rayon lumineux qui touche la lentille à sa surface d’entrée possède l’inclinaison e,
il est éloigné de l’axe optique de la lentille mince par une élévation r e. La lentille est
considérée comme mince ce qui implique que le rayon lumineux à la sortie de la
lentille rs aura la même élévation par rapport à son axe optique donc :
r e = rs
Son orientation change puisque la lentille le fait converger vers l’axe, cette orientation
est notées.
Nous savons qu’une lentille fait converger tous les rayons vers son plan focal, si le
rayon de départ est parallèle à l’axe, il touchera le plan focal au foyer principal situé
sur l’axe optique, s’il n’est pas dès le départ parallèle à l’axe il touchera le plan focal
en un point hors de l’axe (cas dessiné sur la figure, l’élévation par rapport à l’axe est
rf). Nous pouvons établir facilement la matrice ABCD soit à partir de la construction
faite dans la figure ci-dessus soit plus simplement en énonçant les 3 propriétés pour
une lentille mince :
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
−r e
s = C re +D x 0 = (le signe – représente l’orientation de l’angle de sortie) ce qui
f
−1
implique que C =
f
( )( )(
1 0
rs
θs
= −1
f
1
re
θe)
Matrice ABCD relative à un miroir de rayon de courbure R
( )
1 0
−2
1
R
Les différentes matrices ABCD déterminées dans cette partie du cours vont servir à
reconstruire la matrice de transfert totale d’une cavité et à déterminer sa condition de
stabilité.
Représentation d’une cavité de longueur L formée par deux miroirs sphériques de rayons R1
et R2 par la matrice ABCD.
Lors d’un aller- retour dans la cavité, un rayon lumineux va faire un trajet de longueur L dans
le vide avant de frapper le miroir M2 de la cavité de rayon de courbure R 2 qui le réfléchit, et
fait encore une fois le trajet L dans le vide pour atteindre le miroir M 1de rayon de courbure R1
qui le réfléchit également. La matrice totale M associée à se tour de cavité est :
M = M 1 P M2 P
Où P est la matrice ABCD associée à la propagation dans la cavité de longueur L, M1 et
M2sont les matrices de transfert relatives aux réflexions par les miroirs M1 et M2.
( ) ( )
1 0 1 0
M = −2
R1
1
1 0 ( )L
1
−2
R2
1 0 1)
( 1 L
)( )
2
2L 2L
( )(
1 L 1 L 1− 2 L−
R2 R2
M = −2 2 L −2 2L =
( )
1− 1− −2 2 2 L −2 L 2L 2L
R1 R1 R 2 R2 − (1− ) + 1− (1− )
R1 R2 R1 R1 R1 R2
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
A +D
-1 ≤ ≤1
2
Ce qui donne :
)( )
0 ≤ 1−
( L
R1
1−
L
R2
≤1
0 ≤ g 1 g2 ≤1
La courbe g1 = f (g2) est tracée ci-dessous (Figure 4), tout l’espace coloré en noir représente la
zone de stabilité des cavités. Quelques cas particulier sont représentés sur cette figure (cavité
confocale, cavité plan-plan, cavité concentrique).
Une cavité est dite stable, si un rayon la traversant sur un trajet d’un aller retour reste confiné
près de l’axe optique de la cavité. Si ce rayon diverge alors la cavité est dite instable.
a/ Cavité plane : R1 =R2 =∞ la condition de stabilité donne 1 donc stabilité marginale (limite)
b/ Cavité hémisphérique : R2 =∞ et R1 donc la cavité est stable pour L < R1
c/ Cavité confocale : L = R1= R2 la condition de stabilité donne zéro donc stabilité marginale
(limite).
e/ Cavité concentrique : formée par deux miroirs concaves tel que R1+ R2 = L cette cavité est
également à la limite de la zone de stabilité, mais quand L >R 1ou R2 le cas général d’une
cavité sphérique alors on obtient une cavité stable
Dans une cavité vide (ne contenant pas le milieu actif), la lumière va faire plusieurs allers-
retours en subissant des réflexions sur les miroirs. Les ondes issues de cette lumière vont
interférer constructivement ou destructivement entre elles et seules quelques longueurs
d’ondes et les ondes qui leurs sont associées vont être présentes dans la cavité. Ces ondes ou
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
ces longueurs d’ondes sont appelées les modes de résonance de la cavité et dépendent
également du type de la cavité choisie.
Modes longitudinaux
Les ondes qui n’échappent pas à la cavité ou qui ne se détruisent pas par interférences
destructives ont des longueurs d’ondes qui sont en relation directe avec la longueur de la
cavité L. Ces modes de résonance ou propres sont tel que :
q = 2L
où q est un entier, cette condition est prise sur un aller-retour dans la cavité, le schéma ci-
dessous montre quelques ondes parcourant la cavité de longueur L, on remarque bien qu’au
bout de quelques allers-retours les modes non résonnants auront bien une intensité nulle.
c
ν=q
2L
où représente la fréquence des modes propres longitudinaux de la cavité. Les modes propres
de la cavité sont représentés sur la figure ci-dessous, on représente également l’intervalle
spectral libre qui est l’écart en fréquence entre deux modes propres longitudinaux
successifs de la cavité.
=c/2L
q q+1
27
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
En réalité la cavité a trois dimensions, l’onde se propage dans la cavité selon l’axe des z mais
cette onde est représentée par une gaussienne tant qu’on reste dans l’approximation de Gauss
(onde sphérique qui s’approche de l’onde plane si les faisceaux ne sont pas trop écartés de
l’axe de propagation (écart maximum de 30°)). Une onde est dite gaussienne si son amplitude
est caractérisée par une fonction gaussienne.
Avec ρ=√ x 2 + y 2
Pour que le faisceau représentant cette onde soit gaussien il faut que :
2
−ρ
2
w (z)
A ( ρ , z )=A 0 ( z ) e
W(z) est une distance (se rappeler que le rapport dans l’exponentielle est sans dimensions),
elle représente le rayon de la section droite du faisceau gaussien à la distance z. Une
gaussienne est représentée par :
Cette onde gaussienne associe à chaque mode longitudinal q (représente l’onde qui se propage
selon z) des modes Transverses Electro-Magnétiques notés TEM np. Ces modes transverses
représentant la distribution gaussienne en x et y de l’onde. Le mot transverse implique que le
mode décrit est distribué dans une direction transverse ou perpendiculaire à l’axe de
propagation.
Plusieurs modes TEMnp peuvent être observés, La répartition de l’intensité de quelques uns de
ces modes dans le plan (x,y) est représentée sur la figure ci-dessous :
28
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Figure 8 : Répartition en intensité (selon les axes x et y) pour quelques modes TEMnp
Pour les lasers le mode prépondérant est le TEM00, mais il suffit d’un léger déréglage de la
cavité pour observer quelques uns des autres modes.
Les faisceaux lumineux se propageant dans la cavité sont très peu éloignés de l’axe optique et
donc ayant un profil gaussien, onde sphérique presque plane (amplitude gaussienne). Nous
avons caractérisé ce profil gaussien de l’onde auparavant par son amplitude gaussienne selon
29
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
les axes transverses à la propagation de l’onde. Nous allons montrer l’intérêt de son utilisation
dans cette partie.
Un faisceau gaussien est un faisceau qui a un front d’onde qui n’est pas parfaitement plan, il
est peu divergent (divergence égale à la moitié de l’angle représenté sur la figure 10), il a
une largeur minimale ou taille minimale (éloignement par rapport à l’axe des z en z =0), cette
taille minimale est appelée ‘waist’, au waist l’onde est presque plane, cette taille augmente en
fonction de la distance z et notée en chaque z : w(z) et le front d’onde commence à se courber
et se rapprocher d’une onde sphérique au fur et à mesure de l’éloignement (Figure 10).
Pour un faisceau gaussien, on définit également une longueur appelée la longueur de rayleigh
et notée ZR, cette distance correspond à un élargissement du faisceau égal à √ 2 w0 . Cette
longueur ZR est représentée sur le schéma ci-dessous et la distance b = 2 ZR.
La distance de Rayleigh est reliée au ‘waist’ par la relation ci-dessous, ces deux grandeurs
sont des paramètres caractéristiques des faisceaux gaussiens.
2
π w0
zR =
λ
Cette longueur de Rayleigh montre que dès qu’on dépasse Z R le faisceau gaussien commence
à s’élargir d’une manière linéaire.
La distribution du rayon du faisceau par rapport à l’axe est hyperbolique et elle tend à devenir
linéaire quand z devient grand devant Z R, cette distribution est alors représentée par la
fonction :
2 1 /2
z
W ( z )=w0 (1+ 2 )
zR
Et pour z >> zR alors :
z λz
W ( z )=w0 =
z R πw0
w( z)
On remarque alors, que si on dessine w(z) en fonction de z et qu’on cherche la limite de
z
quand z tend vers l’infini, on retrouve la divergence du faisceau gaussien (liée directement à
son élargissement) :
λ
tgθ ≃ θ=
πw 0
30
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Nous avons également signalé qu’au waist l’onde est presque plane et qu’elle tend à devenir
sphérique en s’éloignant, le rayon de courbure à une distance z de l’onde est donné par la
relation suivante :
R ( z )=z ¿
Cette relation montre bien qu’en z =0 (au waist), l’onde se comporte comme plane et qu’au
fur et à mesure que z augmente elle devient sphérique.
A partir de la relation sur les rayons de courbures nous pouvons déterminer les propriétés du
faisceau gaussien (waist, divergence, …) à différents endroits de la cavité, en particulier sur
les miroirs où le rayon du front d’onde de ce faisceau doit épouser la forme du rayon de
courbure du miroir ( R (z) = R(miroir) ) de la cavité afin d’assurer une propagation stable
dans la cavité (Figure 12).
31
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
- Le faisceau gaussien est entièrement définit par sa taille et par la courbure de son front
d’onde, l’onde issue de ce faisceau gaussien est une onde qui se comporte comme une
onde plane au waist (où la taille du faisceau est minimale) et comme une onde
sphérique en allant vers les z supérieurs (vers les miroirs de la cavité). Afin d’assurer
une propagation stable de l’onde dans la cavité, il faut nécessairement que le front
d’onde épouse la forme des miroirs).
-élargissement dû aux collisions entre particules, les collisions modifient les niveaux
d’énergie ce qui provoque également un élargissement des raies.
Le schéma ci-dessous place la raie émise par le milieu sur le spectre de fréquence des modes
propres de la cavité vide.
32
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Cette figure montre que la largeur de la raie du milieu amplificateur enveloppe uniquement 9
modes de la cavité et que sur ces 9 modes seul 5 modes seront sélectionnés pour une
oscillation laser. Les modes sélectionnés sont ceux pour lesquels le gain produit par le milieu
amplificateur dépasse les pertes produites par la cavité.
Application :
*Le Laser He – Ne ( λ=633 nm ) a une cavité de longueur L = 15 cm. Déterminer les modes de
fonctionnement possibles pour ce laser sachant que la largeur spectrale de la raie émise par le milieu
amplificateur et = 1.5 GHz. Ce laser est-il monomode ?
Réponse : La fréquence de la raie laser est de =c/ = 4.7.1014Hz cette fréquence est au centre de la
raie émise par le laser et sa largeur spectrale est = 1.5 GHz.
L’intervalle spectral libre de la cavité est = c/2L = 1 GHz, ce qui fait que dans l’enveloppe on
aura un seul mode. Le laser He-Ne est alors monomode et la raie émise est quasi-monochromatique.
Gain du milieu amplificateur :
Ce gain est proportionnel à l’inversion de population = N2-N1
Le gain sature par la suite (au seuil) puisque l’inversion de population produit l’émission laser
qui repeuple le niveau du bas, qui à son tour se dépeuple par pompage vers les niveaux
instables, ces niveaux instables se vident rapidement vers les états métastables et ainsi de suite
jusqu’à saturation (c'est-à-dire un certain équilibre se produit et l’inversion de population
devient constante). La courbe ci-dessous montre cet effet de saturation du gain (Figure 14).
33
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Ns
euil
N
euil
Rs
Pompage
Au dessus du seuil, l’inversion de population est constante mais le pompage sert juste à
augmenter le nombre de photons par émission stimulée (puissance optique augmente), la
Figure 15 illustre ce qui se produit :
Photo
ns
Rse Pompage
uil
Figure 15 : gain optique au dessus du seuil
34
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
la cavité. A la saturation (au seuil c’est à dire quand l’inversion de population devient
constante) le laser débute son fonctionnement (temps de chauffage), pour que ce régime
s’entretienne il faut toujours dépasser les pertes produites par la cavité à chaque tour dans
celle ci. Les seuls modes susceptibles de laser sont les modes pour lesquels le gain est
supérieur aux pertes.
Un laser peut paraitre monomode alors que dans la réalité il a plusieurs modes qui lasent à
la fois (3 ou 5 par exemple) quand l’appareil de mesure ou de détection n’a pas une
résolution spectrale suffisante pour distinguer ces modes, on aura l’impression qu’il est
monomode.
La puissance pour chaque crête est énorme et est notée P, chaque crête dure un temps
et la fréquence des impulsions est (répétition ou cadence) ce qui fait une puissance
moyenne : Pm =P
IV-Conclusion
Dans ce cours, nous avons étudié quelques cavités possibles pour les lasers et leurs stabilités.
Nous avons vu que la stabilité se mesure par le meilleur compromis entre la forme des
miroirs, la longueur de la cavité et la longueur qu’elle offre au milieu actif afin qu’une onde
paraxiale puisse se propager dans celui-ci. Nous avons décrit les propriétés des faisceaux
gaussiens (waist-divergence, rayons de courbures, distance de Rayleigh) et souligné leur
importance dans le cas des lasers (guidage de lumière selon l’axe de la cavité dans le but
d’obtenir de la lumière quasi-parallèle). Nous avons également décrit les modes propres
transversaux et longitudinaux de la cavité ainsi que le mode de fonctionnement des lasers
(gain-pertes) et donné l’exemple des lasers continus et ceux impulsionnels.
35
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Références de cours
1/ Pérez, Optique : Fondements et applications
3/ Alain Aspect, Claude Fabre, Gilbert Grynberg, Optique quantique tome 1 les lasers , lien :
http://catalogue.polytechnique.fr/site.php?id=63&fileid=347
4/ Pascal Besnard, le laser et ses applications : 50 ans après son invention-Edtion Hermes
Science Publications (2010)
5/Bernard Cagnac et Jean Pierre Faroux, Les lasers : interaction lumière-atomes- CNRS
éditions
http://www-lpl.univ-paris13.fr:8090/Documents/Cours%20Laser_complet.pdf
http://www-lpl.univ-paris13.fr:8088/lumen/documents/Optique%20des%20lasers_et%20faisceaux
%20gaussiens.pdf
36
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Exercice 1
1/Calculez la longueur d'onde (en m) d’un rayonnement qui possède une fréquence de
500000 GHz
2. Calculez la fréquence (en MHz) d’un rayonnement qui possède une longueur d'onde de
2,865 m.
Exercice 2
1/Répondre par vrai ou faux :
a- Lorsque la fréquence de la lumière augmente, sa longueur d’onde diminue.
b- Lorsque la période de l’onde augmente, sa fréquence augmente.
c- Lorsque l’indice du milieu change, la vitesse du rayonnement ne change pas.
2/ On considère un récipient en verre remplit par un liquide, on introduit dans ce liquide un
morceau de verre.
Peut-on toujours voir le morceau de verre dans le liquide quelque soit l’indice de réfraction de
ce dernier. Justifier votre réponse.
Faites l’expérience en utilisant différents liquides et donner une explication simple de l’indice
de réfraction.
Exercice 3
Nous considérons un rayonnement électromagnétique tombant sur la surface d’un matériau.
1/ Ce rayonnement comporte t-il- :
a- Un photon
b- Deux photons
c- Plusieurs photons
2/ Les photons associés à un rayonnement visible ont –il tous :
a- La même énergie
b- Deux énergies
c- Plusieurs énergies
3/ Donner un encadrement énergétiques en eV des photons visibles.
Exercice 4
1/La proposition suivante est –elle fausse ou vraie, justifier votre réponse :
Si de la lumière violette de longueur d’onde = 400 nm ne cause pas d’effet photoélectrique
dans un métal, alors il est certain que de la lumière rouge avec = 700 nm peut provoquer un
effet photoélectrique dans ce métal.
2/L’énergie d’ionisation du Na extrêmement pur est 2.75 eV.
a- Calculez l’énergie cinétique maximale que peuvent avoir des photoélectrons émis par Na
exposé à une radiation ultraviolette de 200 nm.
b- Calculez la plus grande longueur d’onde qui peut causer un effet photoélectrique dans le
Na pur.
Exercice 5
Calculez la longueur d’onde de de Broglie associée à un électron se déplaçant à 1=1/137ème
de la vitesse de la lumière (les électrons ayant cette vitesse sont considérés comme étant non
relativistes), dans quelle région spectrale peut-on trouver cet électron.
37
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Corrigé de la série n° 1
Exercice 1
c3.108 / 5.1014 = 0,6.10-6 m soit 0,6 m c’est la lumière rouge
c 3.108 / 2,865 = 104,7.106 Hz soit 104,7 MHz c’est la fréquence correspondante
aux transmissions radio d’Europe 1
Exercice 2
1/ a- vrai ; b-faux ; c-faux
2/ On ne peut voir un objet que si la lumière se réfléchi à la surface de cet objet, si le liquide
et le verre ont le même indice alors vis-à-vis de la lumière il n’y aura pas de changement de
milieu et par la suite aucune réflexion et par conséquent on ne verra pas le verre.
Expérience à faire en classe : mettre le morceau de verre (n=1.5) dans de l’eau (n=1.33), le
montrer dans l’air (n =1) et l’introduire dans une huile végétale (n autour de 1.5). L’indice de
réfraction est la propriété physique relative à l’interaction de la lumière avec la matière. Vis-à-
vis de la lumière si deux matériaux différents (huile végétale et verre) ont le même indice on
ne distingue pas l’un des objets de l’autre.
Exercice 3
1/ c-Plusieurs photons
2/ c-Plusieurs énergies
3/ pour le visible l’encadrement en longueur d’onde est :
0.4 10-6 m < < 0.7 10-6 m
L’encadrement en énergie de ces photons est alors :
hc
49.69 10-20 J > E= > 28.39 10-20 J
λ
Sachant que 1eV = 1.6 10-19 J
3.11 eV > E > 1.77 eV
Exercice 4
1/ ‘Si de la lumière violette de longueur d’onde = 400 nm ne cause pas d’effet
photoélectrique dans un métal, alors il est certain que de la lumière rouge avec = 700 nm
peut provoquer un effet photoélectrique dans ce métal’.
Cette proposition est fausse car les photons de couleur violet sont plus énergétiques que les
photons rouges, s’ils n’arrivent pas à extraire des électrons d’un métal alors il faut des
photons plus énergétiques et non l’inverse.
hc
2/a- à une radiation ayant = 200 nm correspond une énergie E = = 6.2 eV, pour pouvoir
λ
extraire les électrons il faut dépasser le seuil d’ionisation ou vaincre l’énergie de liaison
L’énergie cinétique maximale que peuvent avoir les photoélectrons est alors :
2
mV
=¿h - Wseuil = 3.46 eV.
2
b- La plus grande longueur d’onde qui peut causer un effet photoélectrique correspond à
l’énergie seuil, c'est-à-dire extraire des électrons sans pour autant leur communiquer de
hc
l’énergie cinétique donc = Wseuil = 2.75 eV = 4.4 10-19 J d’où = 452 nm
λ
Exercice 5
h
= = 0.332 nm l’onde associée à cet électron est dans les rayons X.
mV
38
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
39
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
2/ Déterminer, dans le domaine visible et l’UV les relations entre les coefficients d’Einstein pour
l’émission spontanée et l’émission stimulée A21 et B21 ? On rappelle que :
A 21 8 πh ν 3
= 3
B21 c
Conclure.
3/ Si on excité un système dans le visible, dans quels domaines du spectre électromagnétique peut-il
émettre ?
Exercice 2
Un système soumis à un rayonnement électromagnétique h est assimilé à un corps noir à la
température T est constitué d’atomes à deux niveaux 1 et 2, d’énergies E 1 et E2 (E1 < E2) dont les
populations sont notées N1 et N2. On note la dégénérescence des niveaux 1 et 2 respectivement g 1 et g2
et la population totale de ce système N. La densité spectrale de rayonnement reçue par ce système est
u et la fréquence du rayonnement résonne avec la fréquence de la transition 12.
On donne ci-dessous l’expression de l’équation de Boltzmann pour un système à niveaux dégénérés et
celle de la densité spectrale u du rayonnement du corps noir :
− ( E 1 − E 2)
N1 g1 kT
= e
N2 g2
8 π h ν3 1
uν =
c3 hν
kT
e −1
1/ On ne considère dans cette partie que l’absorption du rayonnement avec une probabilité B 12 et
l’émission spontanée du rayonnement avec la probabilité A21.
a-Schématiser les deux processus : absorption et émission spontanée
b-Ecrire les équations de dynamique (variation au cours du temps) des populations des
niveaux 1 et 2.
c- Retrouver à l’équilibre thermique une relation entre le rapport N 1/N2 et la densité u.
d- La densité spectrale u est elle en accord avec la loi de Planck ?
2/ Afin de retrouver la loi de Planck, Einstein postule l’existence d’un troisième mécanisme
d’interaction du rayonnement avec la matière au quel il donne le nom d’émission stimulée ou induite
et dont la probabilité est notée B21.
a-Schématiser ce mécanisme
b-Ecrire les équations d’évolution des populations N 1 et N2 en tenant compte des 3 processus
d’interaction.
c-Donner la relation entre N1 et N2 à l’équilibre thermodynamique.
d-Dans quelles conditions la densité spectrale d’énergie u s’accorde-t-elle avec celle donné
par Planck pour le corps noir ? Donner alors les relations entre les différents coefficients
d’Einstein.
e-L’émission induite est-elle prépondérante dans le domaine des ondes millimétrique, dans le
visible ou celui des rayons X ? Justifier votre réponse.
3/ Donner les expressions de N 1 et N2 en fonction de N, des différents coefficients d’Einstein et de la
densité spectrale du rayonnement u.
4/ Représenter sur le même graphique les variations de N1 et N2 en fonction de u. Conclure.
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Corrigé de la série 2
Exercice 1
− ( E 1 − E2 )
N1 k T
=e
N2
1/ l’équation de Boltzmann est :
2/
A 21 8 πh ν 3 8 πh
= 3
= 3
B21 c λ
Pour le visible de l’ordre de 0.5m, pour l’IR =1m et pour l’UV =0.1m (nous avons pris ici
E = Ef – Ei =hc/
Lors de l’émission d’un photon le système peut au plus retourner l’énergie qu’il a reçu ou moins,
moins d’énergie pour l’émission entraine une longueur d’onde plus grande par exemple l’infrarouge.
Exercice 2
1/a-
Absorption :
41
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
hn12 E2 E2
E1 E1
Emission spontanée :
E2 E2 hn12
E1 E1
b-
N2, E2
B12 A21
N1, E1
dN 1
=+ A21 N 2−B 12 uν N 1
dt
dN 2
=− A21 N 2+ B12 uν N 1
dt
d N 1 d N2
= =0
dt dt
Donc :
N1 A 21
=
N 2 B12 uν
d-
g 2 A 21
u ν= hν
kT
B12 g1 e
La densité spectrale de rayonnement ne s’accorde pas avec la loi de Planck.
42
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
h 12 E2 E2 hn12
E1 E1
hn12
b-
N2, E2
B12 B21 A21
N1, E1
c-
dN 1
=( A ¿ ¿ 21+B 21 uν )N 2 −B12 uν N 1 ¿
dt
dN 2
=−( A ¿ ¿ 21+ B21 uν )N 2 + B12 u ν N 1 ¿
dt
c-à l’équilibre thermodynamique on a :
d N 1 d N2
= =0
dt dt
Donc :
N 1 A 21 + B21 u ν
=
N2 B12 u ν
d-
A21 / B21
u ν=
g1 B12 hν
e −1
g2 B21 kT
Cette relation s’accorde avec la loi de Planck à condition que :
A 21 8 πh ν 3
= 3
B21 c
Et :
g1 B12=g 2 B21
e-le rapport A21/B21 est inversement proportionnel à 3 donc l’émission induite augmente quand
augmente donc on l’avantage dans le domaine des ondes millimétriques.
3/
A 21 + B21 u ν
N 1= N
A21 +(g1 B 12 + g2 B21 )u ν
B12 uν
N 2= N
A21 +(g 1 B12 + g2 B21 )u ν
4/ Variation de N1 et N2 en fonction de la densité du rayonnement u.
43
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
N
N1
N/2
N2
u
Nous pouvons conclure qu’au plus et quand la densité de rayonnement un tend vers l’infini nous
arrivons à avoir N1 = N2 = N/2 donc impossible de faire un laser avec un système à deux niveaux.
44
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
E
E3, N3
E2, N2
w’ A’ w' A
E1, N1
a- Expliquer brièvement à quels processus d’interaction matière rayonnement sont liés les
coefficients w’, A’, w, A et .
b- L’émission induite a-t-elle été mise en évidence en premier théoriquement ou
expérimentalement. Qui est le physicien qui l’a proposé et dans quel but ?
c- Ecrire les équations relatives à la dynamique des populations N 1, N2 et N3 correspondantes
respectivement aux niveaux énergétiques E1, E2 et E3.
d- Que deviennent ces équations en régime stationnaire. Déterminer alors une relation entre N 1
et N2.
e- Exprimer le rapport N2/N1 quand A’ et w sont presque nuls et >>w’. Donner alors la
condition de l’inversion de population, l’expliquer en quelques mots.
4/ a-En vous servant de la condition trouvée dans la question (3e), expliquer le désavantage des lasers
à 3 niveaux.
b- Dessiner un schéma illustrant le principe de fonctionnement d’un laser à 4 niveaux en indiquant
devant chaque niveau d’énergie le mot précisant son degré de stabilité (stable, instable ou métastable),
la(es) transition(s) rapide(s), la transition laser et le pompage. Expliquer en quelques mots comment ce
type de lasers peut y remédier au désavantage des lasers à 3 niveaux.
Partie II
Le milieu amplificateur du laser à 3 niveaux utilisé précédemment va être inséré dans une cavité, nous
allons dans ce qui suit choisir la cavité la plus adéquate à son insertion et déterminer quelques
caractéristiques des faisceaux gaussiens qui se propagent dans cette cavité.
1/ Rappeler en quelques mots ce qu’est une cavité optique et pourquoi l’utilise-t-on?
2/ Rappeler également le(s) type(s) de pertes qui peuvent être issues de la cavité.
3/ La cavité considérée a une longueur L et des miroirs M 1 et M2 de rayons de courbure R1 et R2. Afin
de choisir la cavité appropriée, nous devons étudier sa stabilité. Nous rappelons que la condition de
stabilité d’une cavité s’obtient à partir la demi-trace (relation ci-dessous) de sa matrice de transfert
totale M = ( CA DB ) obtenue sur un trajet aller-retour dans cette cavité :
A +D
-1 ≤ ≤1
2
45
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
a-Montrer que la matrice de transfert totale M sur un aller-retour dans la cavité se met sous la
forme d’un produit de 4 matrices que l’on précisera, calculer alors M.
b- Déterminer alors la condition de stabilité d’une cavité en fonction des rayons de courbures R 1 et
R2 de ses miroirs M1 et M2 et en fonction de sa longueur L.
c- Etudier la stabilité d’une cavité plan-plan, d’une cavité sphérique confocale et d’une cavité
hémisphérique. Qui est la plus stable et à quelle condition ?
4/ Nous souhaitons étudier les caractéristiques des faisceaux gaussiens qui se propagent dans une
cavité hémisphérique stable, nous rappelons que l’origine de l’axe des z (axe de la cavité) est toujours
pris au niveau du waist w0. Nous rappelons également que le rayon de courbure de l’onde gaussienne
épouse la courbure des miroirs.
a- Montrer alors que le waist se situe au niveau du miroir plan M1.
b- Déterminer le waist w0 en fonction de la longueur d’onde du rayonnement et de la longueur
de la cavité L = R2/2. Calculer w0 sachant que L = 0.5m et = 695.6nm.
c- Calculer la divergence θ (en mrd) de ce laser.
5/ Sachant que le diamètre de sortie de ce faisceau laser est d=2mm et sa puissance de sortie est
Ps=10mW, à quelle l distance de l’œil humain faut il placer ce laser afin qu’il n’endommage pas
l’œil ? Commenter le résultat trouvé.
On rappelle que la limite tolérée pour l’œil est Pt/S = 2.5 W/m2.
On donne :
( )
1 0
La matrice de transfert relative à un miroir de rayon Ri est : Mi = −2
1
Ri
46
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
E
E3, instable
Transition rapide
E2, métasble
Pompage
Effet laser
E1, stable
2-
hc
a- E = E3i – E1 = λ donc
i
hc hc
≤ E ≤
λs λi
1.9 eV≤ E ≤ 2.3 eV
hc
b- λ ¿ = 695.6 nm
E2−E1
E
E3, N3
E2, N2
w’ A’ w' A
E1, N1
(2) ou (1) :
N 2 w ( w' + A' + γ ) + γw '
=
N 1 ( w' + A' + γ ) (w+ A)
N 2 w'
≃
N1 A
La condition de l’inversion de population est donc :
W’ > A
Ce qui indique qu’il faut un pompage fort et il faut que ce pompage dépasse le taux
d’émission spontanée du niveau 2 vers 1 afin de favoriser l’émission induite et par la
suite l’effet laser.
4/ a-Dans le cas des lasers à 3 niveaux, il est nécessaire de maintenir un pompage fort, car dès
que l’émission laser démarre le niveau 2 se vide par émission stimulée et on pourra ainsi
perdre l’inversion de population si on n’a pas un pompage très fort qui dépeuple le niveau 1 et
une émission rapide qui peuple le niveau 2.
b-Afin de remédier aux désavantages des lasers à 3 niveaux, il faut rajouter un niveau (2)
instable qui se vide rapidement vers le niveau (1) et ainsi on maintient l’inversion de
population entre 3 et 2 sans avoir besoin d’un pompage fort.
48
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
4 Instable
Rapide, non radiative
3 Métastable
2 Instable
Rapide, non radiative
1 (Stable
Partie II
Le milieu amplificateur du laser à 3 niveaux utilisé précédemment va être inséré dans une
cavité, nous allons dans ce qui suit essayé de choisir la cavité la plus adéquate à son insertion.
1/Une cavité optique est un résonateur formé par deux miroirs l’un totalement réfléchissant et
l’autre partiellement réfléchissant. Elle va servir comme guide d’onde pour le rayonnement et
va permettre d’amplifier l’émission stimulée en lui faisant faire plusieurs allers-retours dans le
milieu amplificateur.
2/ Plusieurs pertes peuvent provenir d’une cavité optique, pertes utiles qui permettent le
passage du rayonnement laser à travers le miroir semi-réfléchissant et des pertes à minimiser
par un bon choix de la cavité (réflectivité des miroirs, diffraction sur les miroirs, diffusion par
des miroirs non parfaitement polis).
3/ Afin de choisir la cavité appropriée, nous devons étudier sa stabilité. Nous rappelons que la
condition de stabilité d’une cavité s’obtient à partir la demi-trace (relation ci-dessous) de sa
matrice de transfert totale M= (
A B
C D )
obtenue sur un trajet aller-retour dans cette cavité :
A +D
-1 ≤ ≤1
2
a- Sur un aller-retour dans la cavité, le rayon lumineux fait une propagation libre sur le
trajet L de matrice P1 puis une réflexion sur le miroir M 2 puis une propagation libre sur le
trajet L de matrice P2 puis une réflexion sur le miroir M1. La matrice totale M = M1P2M2P1.
( )
2
2L 2L
( ) ( )(
1 0 1 0 1− 2 L−
( ) )
1 L 1 L R2 R2
M= −2 −2 =
( )
1 0 1 1 0 1 −2 2 2 L −2 L 2L 2L
R1 R2 − (1− ) + 1− (1− )
R1 R 2 R1 R1 R1 R2
c- La condition de stabilité est alors :
(
0 ≤ 1−
L
R1)(
1−
L
R2
≤1
)
49
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
(stabilité marginale)
(
Donc 1−
L
R1 )(
1−
L
R2 )
=0 pareil limite de la stabilité (stabilité marginale)
Cavité hémisphérique : R1 = ∞
(
Donc 0 ≤ 1−
L
R2 )
≤ 1 cette cavité est stable si L < R2
4/ Nous souhaitons étudier les caractéristiques des faisceaux gaussiens qui se propagent dans
une cavité hémisphérique stable, nous rappelons que l’origine de l’axe des z (axe de la cavité)
est toujours pris au niveau du waist w0.
a-Pour une cavité hémisphérique et au niveau du miroir plan Montrer alors que le
waist se situe au niveau du miroir plan M1 de rayon de courbure R1 = ∞ nous avons :
R ( z )=∞=z ¿, la seule variable est z et ceci n’est possible que si z = 0 donc le waist se
situe au niveau du miroir plan.
b- au niveau du miroir M2 de rayon de courbure R2,
R2=R ( L )=L ¿
donc : w 0=
λ
√ λL
π
= 0.33mm
c-θ= = 0.67mrd
πw0
5/ Sachant que le diamètre de sortie de ce faisceau laser est d =2mm et sa puissance de sortie
est Ps=10mW, à quelle l distance de l’œil humain faut il placer ce laser afin qu’il
n’endommage pas l’œil ? Commenter le résultat trouvé.
On rappelle que la limite tolérée pour l’œil est de 2.5 W/m2.
4 Ps Pt
Or 2
=
πD S
l=
√ Ps
π Pt / s
2θ
−d
=25.4m
Cette distance est très éloignée ce qui montre le danger des lasers s’ils sont pointés sur l’œil
humain.
50
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
1/ Calculer la fréquence de ces modes, leur largeur spectrale 0 et l’intervalle spectral libre
2/ Sachant que les seuls modes de la cavité dont le gain dépasse les pertes sont ceux dont l’intensité est
supérieure à I0/2, combien de modes observera-t-on donner la fréquence et l’ordre p de ces modes.
Exercice 4:
Un écran est disposé perpendiculairement à un faisceau lumineux. Le diamètre de la tache lumineuse
est d1. On éloigne l'écran d'une distance D dans la direction de l'axe du faisceau; le diamètre de la
tache lumineuse est alors d2.
1- Représentez sur un schéma les deux positions de l'écran ainsi que les taches lumineuses, dans un
plan perpendiculaire aux écrans et contenant l'axe du faisceau.
2- On réalise cette expérience avec 3 sources lumineuses différentes; une diode électroluminescente,
un faisceau laser et une lampe torche. Les résultats sont consignés dans le tableau suivant:
51
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
d1 d2 D
Diode 30 cm 60 cm 50 cm
Laser 2 mm 6 mm 2m
Lampe torche 10 cm 50 cm 2m
Exercice 1:
1/Miroir confocal donc R1 =R2 =L et F =L/2
Pour que le rayon parallèle se reboucle sur lui-même il faut deux allers retours dans la cavité donc un
trajet de 4L
3/ Si la cavité est éclairée par une onde bi-chromatique de longueurs d’ondes 1 et 2 voisines alors les
modes seront observés à deux fréquences voisines :
= p1 c/4L et = p2 c/4L
Le peigne de fréquence montrera alors deux fréquences proches v1 et v2 pour chacune d’elle ISL égal
à c/4L et les deux fréquences sont séparées par un écart fréquentiel =v2-v1
Ces deux raies seraient vues séparément si la résolution de l’appareil le permettait. En effet chaque
raie spectrale a une largeur (naturelle, doppler , …) si est inférieur à la largeur de chaque raie, on
verra un seul mode et si e st supérieur à la largeur de la raie on verra deux modes.
Un Fabry Perrot est en effet un analyseur de modes spectraux, il est caractérisé par sa résolution : il
permet de voir deux modes séparés par ISL et sa finesse F= , ainsi plus la largeur de la raie est
faible plus la finesse est grande et plus la résolution spectrale est grande.
Exercice 2:
On dispose d'un laser Hélium-Néon, de longueur optique de cavité égale à 20 cm et émettant à
632,8 nm.
a-Les longueurs d’onde et les fréquences des modes longitudinaux de la cavité sont tels que :
= 2L/p et = pc/2L
L’écart en fréquence entre deux modes consécutifs est :
= c/2L =3x108/40x10-2 =750 MHz
Or = c/ donc = -c /2
Nous remarquons alors que = -/
c = -1pm
53
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Cette cavité permet de voir séparément deux fréquences espacées de 750 MHz ou deux longueurs
d’ondes espacées de 1 pm.
b-Le filtre a une bande passante de 1nm >1pm donc il laissera passer plusieurs modes, pour
sélectionner un seul mode on peut agir sur la longueur de la cavité afin de rendre l’espace entre deux
modes consécutifs () plus grand par exemple de l’ordre du nm pour en sélectionner un seul mode.
c = /2L
L ≤ /2 = 0.2 mm
Exercice 3:
Exercice 4:
1/ schéma :
d
d2
d1
(
0 ≤ 1−
d
)(
R1
1−
d
R2
≤1)
Pour le miroir plan M 1, R1 est infini et pour le miroir M 2, R2 = 2d, la condition de stabilité est alors
vérifiée dans ce cas et cette cavité hémisphérique est bien stable
Sur M1, R1 infini donc le z égal à zéro est pris sur M1 et le waist vaut alors w0
54
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
πw
2
D’où w0 =
√ λd
π
0
zR = =d
λ
√
2 1/ 2
d λd
W ( d )=w0 (1+ 2
) = √ 2 w0 = √ 2
zR π
√
λ λ
tgθ ≃ θ= =
πw 0 πd
Exercice 6 :
1/Schéma :
d 2 D
Exercice 7 :
L=2
√ PL
π ¿¿¿
¿ ¿ =18.5m
55
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
1/P=E/T = 103 w
2/P/S= 4P/d2 = 1.27 1011w/m2
3/(P/S)soleil = 1.3 103w/m2 puissance surfacique très faible comparée à celle du laser
56
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Avec g1 =
(1− RL ) (1− RL )
1
et g2 =
2
; où R1 et R2 représentent les rayons de courbures des deux miroirs de la
cavité et L sa longueur.
1/Dessiner sur un graphe g1 en fonction de g2 et indiquer dessus l’espace correspondant à des cavités stables
2/ Nommer les cavités correspondantes aux points (g1, g2) : (1,1) ; (1,0) ; (0,0) ;(-1,1) et étudier leur stablité.
3/ Sous quelle condition une cavité hémisphérique est elle stable ?
Exercice 3 :
Nous considérons le laser à 3 niveaux de la figure ci-dessous :
E
E3, N3
B' A
E2, N2
’
E1, N1
57
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
2/
g1= g2 =1 est obtenu pour R1=R2 =∞ donc il s’agit d’une cavité plan et a une stabilité marginale
g1= 1 et g2 = 0 est obtenu pour R1=∞ et R2 =L c’est une cavité hémisphérique qui a une stabilité
marginale
g1=0 et g2 =0 est obtenu pour R1=R2 = L c’est une cavité sphérique confocale et a une stabilité
marginale
g1= -1 g2 = -1 est obtenu pour R1=R2 = L/2 c’est une cavité cocentrique de stabilité marginale
g1= -1 g2 =1 est obtenu pour R1 = L/2 et R2 =∞ c’est une cavité hémisphérique instable
3/ Sous quelle condition une cavité hémisphérique est elle stable ?
Une cavité hémisphérique (M1 miroir plan et M2 miroir sphérique de rayon R2) est stable si est stable si
( 1−
L
R2 )
<1 donc si L < R2 (si L= R2 cette cavité aura une stabilité marginale)
Exercice 3 :
1/a- niveau 1 d’énergie E1 : stable ; niveau 2 d’énergie E2 : instable et niveau 3 d’énergie E3 : métastable.
b-Un pompage ramène les atomes du niveau 1 vers le niveau 3, le niveau 3 va émettre par émission stimulé et
spontanée, le niveau 2 est instable donc se dépeuple rapidement et on pourra réaliser une inversion de population
à condition que le niveau 3 ait une durée de vie assez longue par rapport à celle du niveau 2 ce qui avantagera
son émission de façon provoquée. La transition laser se fera alors du niveau 3 vers le niveau 2.
2/a-
dN 1 '
=−γ uν 13 N 1 +' γ N 2 (1)
dt
dN 2 '
=−Bu ν 23 N 2 + Bu ν 23 N 3 + A N 3−γ N 2 (2)
dt
dN 3
=+ γ uν 13 N 1 + B uν 23 N 2−B u ν23 N 3− A N 3 (3)
dt
b- En régime stationnaire :
dN 1 dN 2 dN 3
= = =0 donc :
dt dt dt
'
L’équation 1 donne : γ uν 13 N 1=' γ N 2
et les équations 2 et 3 donnent :
¿
58
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Comme la transition laser se fait du niveau 3 vers le niveau 2 alors la condition de l’inversion des populations
est :
N 3 (B u ν23 +γ ' )
= >1
N 2 (B u ν 23+ A)
donc :
'
γ >A
E3
A W
E2
2
E1
Exercice 2:
Un laser hélium-néon émettant à 0 =633nm a une longueur de cavité L = 5 cm et émet en
continu une puissance de sortie de 20mW.
1/Calculer le nombre N de photons émis par seconde
2/Sachant que la largeur à mi-hauteur de la raie laser émise centrée sur 0 est = 0.02 nm,
calculer en GHz la fréquence 0 de ce laser ainsi que la largeur fréquentielle à mi-hauteur
de la raie laser centrée sur 0 .
3/ Calculer en GHz l’intervalle spectral libre correspondant à la cavité de ce laser.
4/La courbe gain-perte du laser hélium-néon est représentée dans la figure ci-dessous :
59
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
gain
pertes
Sachant que les seuls modes susceptibles d’osciller sont ceux pour lesquels le gain laser est
supérieur aux pertes.
a- Expliquer brièvement l’origine du gain
b- Expliquer brièvement l’origine des pertes
c- La courbe ci-dessus est-elle relative à un laser monomode ou multi-mode ?
d- Calculer le nombre n de modes de ce laser hélium-néon
e- Afin d’avoir un laser monomode il faut que l’intervalle spectral libre soit supérieur
ou égal à /2, à partir de quelle longeur de cavité nous obtenons un laser monomode
centré sur 0 ?
5/Si la cavité de longueur L =5cm est remplie d’un milieu d’indice n et que ce milieu occupe
une longueur l =L/2,
a- Exprimer la nouvelle distance 2L’ parcourue par la lumière sur un aller-retour dans la
cavité.
b- Que devient alors l’intervalle spectral libre ’, l’exprimer en fonction de aura-t-
on plus ou moins de modes actifs et pourquoi ?
Données : h = 6,625.10-34J.s et c = 3.108 m/s et 1eV = 1.6 .10-19 J
Exercice 3:
Nous considérons un laser de puissance de sortie P = 4.10 -2 W et de divergence θ=¿10-2rd.
L’origine des repères est prise à la sortie du laser et on suppose qu’en ce point la tache laser
est presque ponctuelle. On place un écran à la distance d 1 du laser, la tache1 sur l’écran est
circulaire de rayon r1, puis l’écran est placé à la distance d 2 du laser et la tache2 sur l’écran est
circulaire de rayon r2. On donne d1=10 cm et d2=40 cm.
1/ a- Faites un schéma
b- Calculer r1 et r2 en cm.
2/ a- Calculer la puissance surfacique en W/cm2 notée Ps 1au niveau de la tache1.
b- Calculer la puissance surfacique en W/cm2 notée Ps 2 au niveau de la tache2.
c- Que signifient les deux valeurs trouvées dans la question 2-a et 2-b et quelle est la cause
de leur différence.
d- Le nombre de photons au niveau de la tache1 est-il différent du nombre de photons au
niveau de la tache2 ?
3/a-Sachant qu’on éclaire les deux taches par le laser pendant une durée t = 60secondes,
calculer l’énergie transférée en joule par cm2 à la tache1 notée E s 1et celle transférée à la tache
2 et notée E s 2 .
b- Pour faire fondre un morceau de glace, il faut au minimum une énergie de 50 joules/cm 2,
dans quel cas la glace fond, en plaçant le morceau de glace à la distance d1 ou à la distance d2.
60
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
Bonne chance
E
E4
1
E3
A W
E2
2
E1
61
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
pertes
4/a-le gain d’un laser provient de l’amplification du rayonnement par émission stimulée donc il est directement
lié à l’inversion de population
b-les pertes proviennent de la cavité et du milieu, elles peuvent être dues à la réflexion et à la diffraction au
niveau des miroirs de la cavité et au niveau du milieu amplificateur, à la diffusion sur des miroirs non
parfaitement polis et par un milieu amplificateur non parfaitement homogène.
c- la courbe est relative à un laser multi-modes (5 modes actifs)
d-le gain dépasse les pertes à partir de la largeur à mi-hauteur , l’espacement entre deux modes consécutifs est
, le nombre de modes actifs est :
N =/ = 15/3=5 modes
e- pour rendre le laser monomode il faut augmenter l’intervalle spectral libre et le rendre supérieur ou égal à
/2 :
L ≤ c/2cm
7/ a-sur un trajet aller retour dans la cavité la lumière traverse deux fois un milieu d’indice n de longueur L/2 et
deux fois une longueur L/2 dans l’air,
Le nouveau trajet sur un aller-retour est alors : 2L’= 2nL/2 +2L/2= (n+1)L
b-Le nouvel intervalle spectral libre est :
’ = c/2L’ = c/(n+1)L= 2/(n+1)
le trajet de parcours de la lumière augmente dans un milieu d’indice n, l’intervalle spectral libre diminue et ainsi
le nombre de modes actifs augmente.
Exercice 3:
1/a-
r2
Laser r1
d1
d2
r1 r2
b- tgθ θ= =
d1 d2
62
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
r 1=θ d1 =0 ,1 cm
r 2=θ d 2=0 , 4 cm
2/ la puissance surfacique est la puissance par unité de surface
P
a-Au niveau de la tache1 : Ps 1= 2 = 1,27 W/cm
2
π r1
P
b- Au niveau de la tache2 : Ps 2= 2 = 0,08 W/cm
2
π r2
c- Au niveau de la tache1, une surface unité de1cm 2 reçoit 1,27 W alors qu’au niveau de la tache2 la même
surface unité de1cm2 reçoit 16 fois moins de puissance (0, 08 W), ce fait est dû à la divergence du laser.
d- le nombre de photons au niveau des deux taches est égal c’est juste que pour la première il est réparti sur une
petite surface et pour la deuxième il est réparti sur une surface plus grande.
3/a- l’énergie transférée à la tache1 en j/cm2 est : E s 1=Ps 1 t = 76,2 j/ cm2
L’énergie transférée à la tache1 en j/cm2 est : E s 2=Ps 2 t = 4,8 j/ cm2
b- l’énergie permettant à la glace de fondre est de 50j/cm 2 donc la glace ne fondra que si elle est placée à la
distance d1 du laser.
Exercice 1 :
A/ Le laser Nd-Yag a pour milieu amplificateur un cristal Yag dopé aux ions néodyme Nd 3+.
La cavité contenant ce milieu actif est éclairée par une diode laser qui émet une lumière à 850
nm. La lumière de la diode laser est absorbée par les ions néodyme qui passent du niveau
fondamental E0 au niveau excité E3. Ce niveau se désexcite rapidement vers le niveau E 2 sans
émettre de lumière. La transition laser se fait du niveau E 2 vers le niveau E1. Le niveau E1 se
désexcite rapidement vers le niveau E0 sans émettre de lumière.
1-Schématiser les niveaux d’énergie du laser Nd-Yag, indiquer leur stabilité et montrer dessus
les différentes transitions en les nommant.
3-La différence d’énergie entre les niveaux E 2 et E1 est 1,167 eV, calculer la longueur d’onde
de l’émission laser du Nd-Yag. A quel domaine du spectre (IR, visible, UV) appartient-elle ?
De quelle couleur est le rayonnement émis par le Nd-Yag ?
4- A l’aide d’un cristal non-linéaire, on double la fréquence de la lumière laser issue du Nd-
Yag. On parle de laser doublé en fréquence. Quelle est la nouvelle longueur d’onde ? Préciser
son domaine (IR, visible, UV). S’il est possible de l’observer à l’œil nu quelle est sa couleur ?
B/ La cavité de ce laser est une cavité hémisphérique, le rayon de courbure de son miroir
sphérique M1 est R et la longueur de la cavité est d.
1-Dans un premier temps, on s’intéresse à la cavité vide (ou passive) du laser
63
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
2-Dans un deuxième temps le milieu amplificateur est placé dans la cavité, ce milieu est collé
au miroir plan, il a un indice de réfraction n et occupe la distance d/2 dans la cavité.
Données : constante de Planck h = 6,62.10 -34 Js, vitesse de la lumière c = 3.10 8 m/s, 1 eV =
1,6.10-19 J.
Exercice 2 :
La figure ci-dessous est relative à un laser Hélium –Néon :
3/ Sachant que la puissance par unité de surface tolérée par l’œil humain est de 2.5 W/m2
a- le laser endommage t-il l’œil à sa sortie et à la distance D=1m ? justifier votre réponse.
b- si oui, déterminer la distance D à partir de laquelle ce laser ne cause plus de
dommages à l’œil humain.
Exercice 3 :
64
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
2-Déterminer le nombre de modes sélectionnés par ce laser, sachant que la largeur à mi-
hauteur de sa bande d’émission (centrée sur la longueur d’onde vaut =1 pm.
Exercice 1 :
A/1-
E
E3 Instable
Transition rapide
non radiative
E2 Métastable
Pompage Emission
par diode laser
à 850 nm
E1 Instable
Transition rapide
non radiative
E0 Stable
B/ 1-La cavité de ce laser est une cavité hémisphérique, passive le rayon de courbure de son miroir
sphérique M1 est R et la longueur de la cavité est d. la condition de stabilité est :
0 ≤ (1- d/R) ≤ 1
1-a/ cavité métastable pour d = R ; 1-b/ cavité stable pour d < R ; 1-c/ les pertes possibles dans la
cavité vide sont par absorption, réflexion et diffraction sur la surface des miroirs et par diffusion sur la
surface des miroirs s’ils ne sont pas parfaitement polis.
65
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
2/ la cavité est active contenant un milieu amplificateur d’indice n occupant la distance d/2 et collé au
miroir plan ; La nouvelle matrice M=ABCD décrivant la cavité sur un aller retour est alors (le miroir
plan contribue avec une matrice unité)
( )( )( )( )( )( ) ( )
d
1 0 d d d d 1 +d
1 1 1 0 1 1 n
M = −2 2 2n 2n 2 =
1 0 1 −2 2 d 2d
R 0 1 0 1 0 1 0 1 1− −
R nR R
La condition de stabilité donne :
0 ≤ (1- d (n+1)/2nR) ≤ 1
Stabilité limite quand :
d= 2R (n+1)/n
b-le terme d (n+1)/2nR étant positif
la stabilité de la cavité est alors obtenue pour :
d (n+1)/2nR <1
donc :
d < 2nR /(n+1)
c- le rayon de courbure du miroir M1 est R = 100 mm et l’indice n du cristal Nd-Yag est 1.5
la cavité est alors stable pour toutes les positions :
d < 2nR / (n+1)=120 mm
Seules les longueurs 117 mm et 98 mm donnent des cavités stables.
Exercice 2 :
1/ a- Ce laser est un mélange de gaz d’hélium et de néon. Le pompage se fait par excitations
électroniques de l’hélium qui le portent soit au niveau triplet ou à un niveau singulet. Ces niveaux sont
proches énergétiquement des niveaux 4s ou 5s du néon vers lesquels les électrons peuvent se
désexciter par collision (désexcitations rapides non radiatives). Les niveaux 4s et 5s du néon sont
métastables. L’effet laser dans ce cas peut produire une longueur d’onde dans l’infrarouge à 3.39 m
(la première à être découverte), une longueur d’onde dans l’infrarouge à 1.15 m et également une
longueur d’onde dans le visible de couleur rouge à 632.8 nm ; pour sélectionner juste le rouge il faut
mettre un filtre dont la bande passante est dans le rouge
4P 2
2-a/ P1 = 2 = 0.5 W/ cm
π d1
2-b/ à la distance D, la tâche laser change de diamètre en devenant plus grande à cause de la divergence
du laser : le nouveau diamètre d2 de la tache laser à la distance D est :
4P 4P
d2 = 2D+ d1 = 2.1 mm d’où P2 = 2
= 2 = 0.03 W/cm
2
π d 2 π (2 Dθ+ d1 )
3/ a-Ce laser endommage l’œil aussi bien à sa sortie qu’à la distance D = 1m car P 1 et P2 sont
supérieurs à la puissance tolérée et qui est de 2,5 10-4 W/cm2.
b-Pour que le laser ne cause plus de dommages à l’œil il faut au moins que :
Pt =
4P
π ( 2 Dθ +d 1 )
2 donc :
D=
√
4P
π Pt
2θ
−d1
=¿
13.8 m
Toutes les distances D > 13.8 m ne causeraient pas des dommages à l’œil humain.
Exercice 3 :
Un laser a une cavité de longueur L = 30 cm émet à =1 µm.
1-a/la fréquence de ce laser est : = c/ = 3.105GHz, les modes observés sont tel que :
= pc/2L d’où p = 2L /c = 6.107.
1-b/ l’intervalle spectral libre est = c/2L = 0.5 .GHz ; les fréquencesp-1 et p+1 sont :
66
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
B/ Le milieu amplificateur de ce laser à 4 niveaux est pompé en continu par une puissance P p=1W.
Toute la puissance de la pompe P p est absorbée. La longueur d'onde de pompage est p = 940 nm, la
longueur d'onde du laser est =1030 nm. Ce laser fonctionne en régime continu, nous rappelons que
le cas optimal pour un laser serait que chaque photon pompe sert à produire un photon laser et
67
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
l’objectif de cet exercice est de vérifier si un laser fonctionne toujours de manière optimale ou non et
d’essayer de comprendre les raisons sans utiliser trop d’équations.
1- Exprimer le nombre de photons délivrés par la pompe N p en fonction de la puissance P p de
la pompe et de la longueur d’onde du pompagep.
2- a/ Ce laser fonctionne en régime continu, exprimer la valeur maximale de sa puissance de
sortie PL max en fonction de la puissance de la pompe Pp, de la longueur d’onde de pompage p
et de la longueur d’onde du laser.
2-b/ Calculer en mW la puissance maximale du laser PL max.
3- Sachant que ce laser délivre une puissance P = 500 mW en régime continu, sa puissance
est- elle supérieure, inférieure ou égale à la valeur optimale déterminée dans la question 2-b ?
Pouvez-vous expliquer les raisons de la différence si jamais elle existe.
y
x
2- Les cavités à étudier sont les suivantes : une cavité sphérique concentrique et une cavité
hémisphérique.
2-a/ Dire sous quelle(s) condition(s) ces cavités sont stables et indiquer leur(s) type(s) de stabilité ?
2-b/ Les miroirs sphériques de ces deux cavités ont un rayon de courbure R = 1m, sachant que l’onde
gaussienne qui se propage dans ces deux cavités a le même waist w 0 ; Donner l’expression et la valeur
de w0 lorsque la longueur de la cavité hémisphérique est L=R/2 (penser à utiliser les propriétés des
faisceaux gaussiens)?
2-c/ Déterminer alors la longueur de la cavité concentrique L’ par un raisonnement simple et sans faire
trop de calculs. Cette cavité est-elle plus courte ou plus longue que la cavité hémisphérique.
2-d/ Calculer en rd la divergence donnée par un laser impliquant ces cavités.
2-e/ Est il plus intéressant de choisir la cavité laser la plus longue ou la plus courte et pourquoi ?
λ
On donne : θ= , R ( z )=z ¿
πw0
Exercice 3: (Modes longitudinaux d’un laser)
Un laser hélium-néon émettant à 0 =633nm a une longueur de cavité L = 10 cm.
68
Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
1/Sachant que la largeur à mi-hauteur de la raie laser émise centrée sur 0 est = 0.02 nm, calculer
en GHz la fréquence 0 de ce laser ainsi que la largeur fréquentielle à mi-hauteur de la raie laser
centrée sur 0.
2/ Calculer en GHz l’intervalle spectral libre correspondant à la cavité de ce laser.
3/La courbe gain-perte d’un laser a l’allure de celle de la figure ci-dessous :
gain
pertes
Sachant que les seuls modes susceptibles d’osciller sont ceux pour lesquels le gain laser est supérieur
aux pertes,
a- Calculer le nombre n de modes du laser hélium-néon. Ce laser est-il monomode ?
b- À partir de quelle longeur de cavité nous obtenons un laser monomode centré sur 0 ?
Données : h = 6,625.10-34J.s et c = 3.108 m/s et 1eV = 1.6 .10-19 J.
Bonne chance
Exercice 1 :
note Ni la population de chaque niveau i, on note W les coefficients relatifs aux probabilités
d’absorption ou d’émission stimulée par unité de temps du rayonnement impliqué dans les transitions
23 (idem 32), A la probabilité d’émission spontanée par unité de temps relative à la transition
32, p le taux de pompage par unité de temps de 14 , et ’ sont les probabilités par unité de
temps des transitions rapides non radiatives respectivement 43 et 21.
E
instable
E4
Rapide non radiative
E3
métastable
p A W Laser
E2
instable
Rapide non radiative
’
stable
E1
2-
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
dN 1 '
=−Γ p N 1 +' γ N 2 (1)
dt
dN 2
=−( W + ' γ ) N 2 + ( W + A ) N 3
'
(2)
dt
dN 3
=−( W + A ) N 3+W N 2+ γ N 4 (3)
dt
dN 4
=Γ p N 1−' γ N 4 (4)
dt
'
3 –a/ N = N 3 – N 2; en régime stationnaire les équations 1 et 4 nous donnent une relation entre γ N 4 et γ N 2 :
'
γ N 2 = γ N 4 en la remplaçant dans l’équation 3 nous obtenons :
dN 3
=−( W + A ) N 3+¿ (3’)
dt
En faisant la différence (3’) – (2) on aboutit à :
d∆N
= −2 ( W + A ) N 3 +2 ( W +' γ ) N 2 (5)
'
dt
En rajoutant et en retranchant 2 ( W + A ) N 2 à l’équation (5) on a :
d∆N
= −2 ( W + A ) ∆ N +2 ( ' γ − A ) N 2 (6)
'
dt
d∆N
3-b/ En régime stationnaire : =0 et pour obtenir l’inversion de population il faut que N > 0 et
dt
l’équation (6) en régime stationnaire donne : γ ' > A ce qui est toujours le cas donc nous pouvons conclure
qu’avec ce laser à 4 niveaux l’inversion de population est toujours réalisée.
3-c/∆ N étant la quantité de la population servant à réaliser l’inversion de population et par conséquent
permettant l’effet laser, si N est la population totale de notre système à 4 niveaux, le rapport N/N représente
alors le pourcentage ou le taux de population par rapport à celle totale minimal ( car le laser fonctionne
hors équilibre thermodynamique) permettant d’induire un effet laser.
B/ Nous avons l’énergie de la pompe E p = Pp t = 1j , en régime continu c'est-à-dire pour toutes les
secondes (t=1s), et l’énergie d’un photon pompe est E ph p = hc/p = 2,1 10-19j, donc le nombre de
photons pompe Np est égal à : Np = Ep/ Eph p = p Pp/hc = 476,2 1016 photons pompe.
2-a/ La puissance maximale de sortie du laser P L max serait celle produite lorsque chaque photon pompe
sert à produire un photon laser : donc le nombre de photons pompe N p sera aussi le nombre de photons
lasers N pho-laser : N pho-laser = PL max / hc = Np = p Pp/hc
Donc :
λp
PL max = Pp
λ
2-b/ PL max = 913 mW
3- la puissance délivrée par le laser est P = 500mW en régime continu elle est inférieure à sa puissance
maximale ou optimale, ce fait peut s’expliquer par les pertes qui se produisent d’une part dans le
milieu amplificateurs et celle aussi qui se produisent dans la cavité, ces pertes empêchent d’atteindre la
puissance optimale même si toute la puissance de la pompe est absorbée.
Exercice 2 : (Propagation des faisceaux gaussiens dans les cavités lasers)
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
On cherche à trouver une cavité linéaire stable à deux miroirs, telle que le mode gaussien TEM 00 qui
se propage dans cette cavité ait un col minimal ou waist w 0, et que la longueur de la cavité soit la plus
courte possible. La longueur d'onde du laser est = 1 µm.
1-La notation TEMnp est relative aux modes gaussiens transverses électromagnétiques, ces modes se
propagent selon la direction z et les indices n et p indiquent respectivement le nombre de minima
observé selon les directions x et y respectivement.
y
x
le premier mode (une seule tache lumineuse projeté dans le plan (x,y) est le mode TEM 00, ce mode est
le plus intense et c’est toujours le mode prépondérant, les trois taches lumineuses indiquent deux
annulations selon x et aucune selon y c’est donc le TEM 20 , les quatre taches représentent le TEM 11 et
les 6 taches lumineuses de la figure sont relatives à TEM 21, les modes d’ordre supérieur pourraient être
observés par exemple s’il y a un déréglage dans la cavité, pour une cavité plane il suffit d’un petit non
parallélisme entre les miroirs de la cavité pour observer les modes de plus faible intensités autres que
TEM00.
2- Les cavités à étudier sont les suivantes : une cavité sphérique concentrique et une cavité
hémisphérique.
2-a/ La condition de stabilité est :
(
0 ≤ 1−
L
R1
1−
L
R2)(
≤1
)
*Cavité concentrique : L = R1 + R2 donc 1− ( L
R1
1−)(
L
R2 )
=1 c’est la limite de stabilité (stabilité
marginale).
*Cavité hémisphérique : R1 miroir plan tend vers l’infini et R2 :
(
0 ≤ 1−
L
R2 )
≤1
Pour L=R2 stabilité marginale et pour L < R2 cavité stable.
2-b/ Sachant que pour les faisceaux gaussiens la courbure de l’onde gaussienne doit être celle des
miroirs, alors pour la cavité hémisphérique et de longueur R/2, sachant que le waist se trouve au
niveau du miroir plan position comptabilisé comme l’origine des z nous avons en utilisant le rayon de
courbure de l’onde gaussienne au niveau du miroir sphérique de rayon R :
2-c/ pour la cavité concentrique, les deux miroirs ont le même rayon R donc : L’= R+R=2R
Cette cavité est-elle plus longue que la cavité hémisphérique.
λ −4
2-d/ θ= ≈ 8.10 rd .
πw0
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Cours physique des lasers –P3 Dhaouadi Zoubeida
2-e/ il est plus intéressant de choisir la cavité laser la plus courte déjà pour fabriquer des lasers moins
encombrants si les deux cavités donnent des lasers à égale divergence.
Exercice 3:
Un laser hélium-néon émettant à 0 =633nm a une longueur de cavité L = 5 cm.
1/ =c/GHz donc = -c /2 = -15GHz
à une largeur spectrale en longueur d’onde de 0.02nm correspond une largeur fréquentielle de 15GHz. Le signe –
indique que fréquence et longueur d’onde varient de façon inversement proportionnelle.
2/Pour avoir des interférences constructives la sortie de la cavité, il faut que sur un trajet aller-retour on ait un
multiple entier de longueur d’onde :
2L = p =pc/donc pc/2L avec p entierL’intervalle spectral libre est l’espacement entre deux modes
consécutifs dans la cavitéest= c/2L =3 GHz
3/La courbe gain-perte du laser hélium néon est représentée dans la figure ci-dessous :
gain
pertes
a- les modes qui sont susceptibles d’osciller sont ceux pour lesquels le gain dépasse et donc ceux comptabilisés à
partir de la largeur à mi-hauteur , l’espacement entre deux modes consécutifs est , le nombre de modes
actifs est :
N =/ = 15/3=5 modes
Ce laser est donc multimodes, il présente 5 modes actifs.
b-pour avoir un laser monomode il faut que N= /2L/c ≤ 1
c
donc L ≤ = 10-2 m = 1cm.
2∆ν
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