Annexe Fiscale 2024
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L’élaboration du budget pour l’année 2024 intervient dans un contexte international marqué principalement par les
conséquences négatives de la guerre en Ukraine et les effets résiduels de la pandémie de la Covid-19, avec pour corolaires
la persistance de l’inflation, le durcissement des conditions financières sur les marchés des capitaux, ainsi que la recrudescence
des tensions géopolitiques. Dans ce contexte, après avoir atteint 6,3% et 3,5% respectivement en 2021 et 2022, la croissance
économique mondiale devrait continuer de ralentir en 2023 et se stabiliser en 2024 avec un taux de 3% sur les deux années,
accompagnée d’un fléchissement à la baisse de l’inflation qui passerait de 8,7% en 2022 à 6,8% en 2023, puis à 5,2% en 2024,
consécutif au resserrement des politiques monétaires par la plupart des banques centrales.
Au plan national, malgré les effets des chocs extérieurs, l’économie ivoirienne poursuit la consolidation de son dynamisme.
Cette résilience résulte, d’une part, des actions fortes qui ont été entreprises par le Gouvernement à travers le plan de soutien
économique, social et humanitaire, le plan de riposte sanitaire ainsi que les soutiens apportés aux secteurs impactés par les
effets de la guerre en Ukraine et, d’autre part, de l’accélération de la mise en œuvre du Plan National de Développement
(PND) 2021-2025. Pour soutenir la mise en œuvre de ce plan et accompagner la dynamique de la croissance de l’économie
ivoirienne ainsi que la transition vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, un nouveau programme
économique et financier a été conclu en mai 2023 avec le Fonds Monétaire International (FMI). Ce programme qui porte sur
la période 2023-2026, devrait permettre à la Côte d’Ivoire de bénéficier d’un appui significatif, compte tenu de l’importance
de notre pays dans la région ouest africaine.
L’ensemble de ces mesures visent à maintenir le rythme de la croissance économique avec un taux qui devrait se situer à 7,2%
en 2023 puis à 7,0% en 2024, après des niveaux de 7,4% et 6,7% respectivement en 2021 et 2022. Quant à l’inflation qui a atteint
4,2% et 5,2% respectivement en 2021 et 2022, elle devrait fléchir et se situer à 3,7% en 2023 puis à 2,6% en 2024.
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Dans cette optique, le Gouvernement s’est engagé à améliorer la capacité de mobilisation des ressources fiscales à travers
la mise en œuvre de mesures de politique et d’administration fiscales.
L’atteinte de cet objectif commande d’adopter des mesures en vue d’accroître la performance globale du système fiscal à
travers notamment la rationalisation de certains avantages fiscaux, en lien avec les dispositions communautaires,
l’aménagement de taux et d’assiette de certains impôts, la fiscalisation de secteurs sous fiscalisés et le renforcement du civisme
fiscal. Par ailleurs, il est tenu compte de la nécessité de renforcer la fiscalité environnementale de sorte à accroître son impact.
Ces mesures se traduisent dans la présente annexe fiscale qui s’articule autour des axes suivants :
I. renforcement des capacités de mobilisation des ressources de l’Etat ;
II. mesures de soutien aux entreprises ;
III. amélioration du civisme fiscal ;
IV. renforcement de la fiscalité environnementale ;
V. mesures techniques et de rationalisation du dispositif fiscal.
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seuls produits dont l’exonération est indispensable aux populations cibles. Elle contribue également à élargir l’assiette fiscale,
à renforcer la neutralité de la taxe sur la valeur ajoutée et à accroître le niveau de recettes tirées de ladite taxe.
Les produits désormais visés par l’exonération de la TVA sont les suivants :
- le maïs, le mil, le millet, le sorgho, le fonio, le blé, le riz, à l’exception du riz de luxe et autres céréales ;
- le manioc, la patate, l’igname, la pomme de terre, le tarot et autres tubercules et racines ;
- le haricot, le soja, le sésame, l’arachide, le petit pois et autres légumineuses ;
- l’oignon, la tomate, l’aubergine, le gombo, le piment et autres légumes et produits maraîchers ;
- les œufs en coquille ;
- la viande et les abats à l’état frais, à l’exception de la viande de luxe ;
- le poisson non transformé (frais, fumé, salé ou congelé), à l’exclusion du poisson de luxe ;
- le lait non transformé.
2- Assujettissement de plein droit à la taxe sur la valeur ajoutée des entreprises de transport public de personnes et/ou de
marchandises relevant d’un régime réel d’imposition (Article 3)
Le dispositif fiscal prévoit que les activités de transport sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée à l’exception des
livraisons de matériaux extraits en Côte d’Ivoire, transport inclus et des transports spécialisés tels que le convoyage de fonds,
le remorquage de véhicules accidentés ou en panne et le transport rapide de documents et colis.
Toutefois, les entreprises de transport public de personnes et/ou de marchandises relevant d’un régime réel d’imposition,
peuvent opter pour leur assujettissement à ladite taxe conformément à l’article 348 dudit Code.
L’exonération des activités de transport, nonobstant l’option prévue, n’est pas conforme à l’annexe à la décision
n° 02/CM/2019/UEMOA du 21 juin 2019 portant adoption d’un plan d’actions pour la mobilisation optimale des recettes
fiscales dans les Etats membres de l’UEMOA et ne permet pas d’assurer pleinement la neutralité de cette taxe.
Cette situation impacte négativement le rendement de ladite taxe et constitue un manque à gagner pour l’Etat.
Afin d’y remédier et de favoriser une mobilisation optimale des recettes fiscales intérieures, il est proposé de soumettre
obligatoirement à la TVA, le transport public de personnes et/ou de marchandises lorsqu’il est effectué par des entreprises
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relevant d’un régime réel d’imposition, à savoir celles dont le chiffre d’affaires annuel toutes taxes comprises est supérieur à
200 millions de francs CFA.
L’Etat a concédé à la Société Loterie Nationale de Côte d’Ivoire (LONACI), l’exploitation des jeux de hasard sur le territoire
ivoirien. En contrepartie, cette société est assujettie au paiement d’une redevance et de la taxe sur les jeux de hasard. La taxe
est assise sur le produit net des ventes, des commissions et de courtage portant sur les jeux de hasard.
Toutefois, le dispositif actuel applicable à cette activité ne prend pas en compte les jeux de hasard accessibles en ligne en
Côte d’Ivoire, via les plateformes dédiées, exploitées par des entreprises installées hors du territoire ivoirien. Celles -ci
n’acquittent aucun impôt en Côte d’Ivoire, alors qu’elles y exploitent des activités génératrices de revenus.
Par ailleurs, les entreprises exploitant cette activité et installées en Côte d’Ivoire, ne sont assujetties qu’à une redevance payée
au Trésor Public à travers la LONACI, à l’exclusion de la taxe précitée dans la mesure où le dispositif de cette taxe ne les vise
pas expressément. Il résulte de cette situation une distorsion de concurrence dans le secteur, préjudiciable aux autres
entreprises de jeux de hasard.
Afin de rétablir une égalité de traitement entre les acteurs du secteur opérant sur le territoire ivoirien, il est proposé d’étendre
l’application de la taxe aux jeux de hasard exploitées en ligne en Côte d’Ivoire, quel que soit le lieu d’implantation des
opérateurs.
La taxe est recouvrée auprès des opérateurs installés en Côte d’Ivoire par le concessionnaire des jeux de hasard et reversée
au service des Impôts de rattachement compétent.
Quant aux opérateurs établis hors du territoire ivoirien, ils sont tenus de déclarer et d’acquitter la taxe en ligne dans les
conditions prévues par le Code Général des Impôts.
4- Aménagement des dispositions du Code Général des Impôts relatives à la fiscalité immobilière
Les valeurs des transactions immobilières et des locations d’immeubles sont sans commune mesure avec celles appliquées en
matière fiscale pour déterminer l’impôt. Les premières valeurs sont en général plus élevées que celles utilisées pour asseoir
l’impôt.
Par ailleurs, les valeurs utilisées lors de ces transactions immobilières ou de ces locations s’accroissent en général avec le niveau
des équipements et des infrastructures que l’Etat finance avec le produit des impôts. Il résulte de cette situation que le
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patrimoine immobilier des propriétaires d’immeubles nus ou bâtis se valorise grâce à la dépense publique sans pour autant
que la valeur fiscale de ces immeubles ne s’accroisse d’autant et atteigne le même niveau que celle utilisée lors des
transactions immobilières.
Il apparaît ainsi que l’impôt foncier n’est pas assis sur les valeurs réelles des biens alors qu’il contribue à accroître lesdites valeurs
par les investissements publics réalisés grâce à ses produits.
Le déséquilibre entre les valeurs administratives sur lesquelles sont assises les impôts et les valeurs marchandes réelles utilisées
pour les transactions commerciales est préjudiciable à la capacité de mobilisation des recettes fiscales.
Afin de relever le niveau des recettes de l’impôt foncier au regard du potentiel existant, il est proposé de retenir comme base
minimale de taxation en matière d’impôt sur le patrimoine foncier, la valeur marchande des biens imposables. Cette valeur
est déterminée par une commission prévue par le Code Général des Impôts.
En ce qui concerne l’impôt sur le revenu foncier, il est proposé de retenir comme base minimale, les valeurs locatives fixées
par la commission précitée. Pour la mise en œuvre de cette mesure, il apparaît nécessaire d’étendre la compétence de la
commission à la fixation des valeurs locatives des immeubles bâtis, en tenant compte de l’évolution du marché.
Les déclarations souscrites par les contribuables ne peuvent être inférieures aux valeurs minimales de référence fixées par la
commission.
Par ailleurs, le régime fiscal et douanier actuel prévu en matière de construction de logements économiques et sociaux se
révèle à la pratique disproportionnée au regard des besoins réels des promoteurs immobiliers. En effet, ce régime prévoit des
exonérations portant sur diverses natures d’impôts et taxes, alors que les besoins réels des promoteurs se limitent à l’exonération
de la taxe sur la valeur ajoutée et des droits de douane pour l’acquisition de biens et services nécessaires à la réalisation de
leurs programmes immobiliers. Il est par conséquent proposé de limiter les avantages de ce régime à l’exonération de la TVA
et des droits de douane, à l’exclusion de tous autres impôts. Il est également proposé d’aménager les avantages dont
bénéficient les acquéreurs, notamment en les limitant aux seuls primo-accédants.
5- Aménagement des dispositions du Code Général des Impôts relatives aux droits d’accises sur les tabacs (Article 8)
Les directives en matière de droits d’accises de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et
de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) fixent à 50 %, le taux minimum des droits d’accises applicables
aux tabacs.
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Le taux global de taxation desdits produits est établi à 48 % en Côte d’Ivoire.
Pour des contraintes liées à la contrebande et à la contrefaçon et en attendant la mise en place d’un procédé de traçabilité
de ces produits, la Côte d’Ivoire a fait l’option d’un relèvement progressif du taux de taxation du tabac afin de préserver la
capacité de compétitivité de l’industrie locale.
A cet effet, il est proposé de relever le taux des droits d’accises applicables aux produits du tabac d’un (1) point. Ce
relèvement permettra d’atteindre un taux agrégé d’imposition de 49%.
6- Aménagement du champ d’application de la taxe sur les bateaux de plaisance (Article 9)
Le Code Général des Impôts prévoit une taxe sur les bateaux de plaisance mis en navigation en Côte d’Ivoire.
Le dispositif ne mentionne pas les autres types de véhicules nautiques à moteur tels que les jet-skis, les quad ski, les scooters et
autres engins semblables, qui présentent pourtant les mêmes caractéristiques techniques que les bateaux de plaisance.
En vue d’établir une égalité de traitement entre ces différents véhicules de plaisance, il est proposé d’étendre l’application
de la taxe à tous les types de véhicules nautiques de plaisance dotés d’un moteur.
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2. Suppression du droit de timbre de quittance pour les dépôts de faibles sommes (article 17)
Aux termes des dispositions de l’article 873-2° du Code Général des Impôts, les reçus constatant un dépôt d’espèces effectué
dans un établissement de banque, une entreprise, un établissement financier et chez un courtier en valeurs mobilières ou à
une caisse de crédit agricole, sont frappés d’un droit de timbre-quittance uniforme de 100 francs CFA.
Ainsi, tous les dépôts, quel que soit leur montant, effectués auprès des structures susvisées, sont soumis audit droit.
L’application de ce droit uniforme aux dépôts de faibles montants pénalise les déposants généralement issus de populations
socialement vulnérables, ce qui contrarie les efforts du Gouvernement dans sa politique d’inclusion financière et de lutte
contre la pauvreté.
Afin de remédier à cette situation, il est proposé de supprimer le droit de timbre-quittance unique de 100 francs pour les dépôts
inférieurs ou égaux à 5000 francs CFA.
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4. Dispense des concessionnaires de services publics d’eau et d’électricité du paiement des droits et amendes en matière
de gestion du domaine public (Article 31)
L’article 9 de l’annexe fiscale à la loi de Finances n° 2022-974 du 20 décembre 2022 portant Budget de l’Etat pour l’année
2023, a institué d’une part, des droits en matière de demande d’actes pour l’occupation du domaine public de l’Etat, et
d’autre part, des amendes sanctionnant les actes de dégradation dudit domaine.
Les sociétés concessionnaires du service public de distribution d’électricité et de l’eau ainsi que celle en charge des
infrastructures électriques, réalisent des travaux nécessitant l’ouverture de tranchée ou de fonçage en traversée ou le long
des voies appartenant au domaine public.
Ces interventions sur le domaine public sont effectuées en exécution de dispositions contractuelles et des cahiers des charges
liant ces sociétés à l’Etat. Leur subordination au paiement préalable de droits est de nature à alourdir leurs charges et à
retarder l’exécution de travaux d’urgence indispensables aux populations. Il est donc proposé de dispenser ces interventions
sur le domaine public du paiement des droits lorsqu’elles sont exécutées dans le cadre de la mission de service public des
sociétés concernées. Celles-ci restent toutefois assujetties aux amendes en vigueur en cas de dégradation du domaine
public.
Le dispositif fiscal subordonne le bénéfice de certains avantages fiscaux à une situation fiscale régulière préalable des
personnes concernées.
Cependant, il est constaté que plusieurs desdits avantages échappent à cette obligation. Ainsi, des personnes physiques ou
morales peuvent bénéficier des avantages sans qu’elles ne respectent leurs obligations relatives au paiement des impôts,
droits et taxes.
Or, l’effort consenti par l’Etat devrait en principe être accompagné du civisme fiscal des bénéficiaires. Cette situation cause
un préjudice à l’Etat et est contraire au principe d’équité.
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Afin d’établir l’équilibre entre les efforts consentis par l’Etat et le niveau de conformité des bénéficiaires, il est proposé de
subordonner le bénéfice de tout avantage fiscal ou douanier à l’obligation d’une situation fiscale et douanière régulière par
la production d’une attestation de régularité de situation fiscale et/ou d’une attestation de régularité douanière.
2. Subordination de certaines procédures administratives a la régularité de la situation fiscale et/ou douanière (Article
28)
L’analyse des données de l’Administration fiscale fait ressortir que l’Impôt pèse à titre principal sur un nombre réduit de
contribuables, spécifiquement ceux du secteur formel. Cette situation constitue un facteur de vulnérabilité de l’économie
ivoirienne.
Afin d’élargir l’assiette fiscale à un plus grand nombre d’entreprises et de citoyens, il est proposé de subordonner
l’accomplissement de certaines procédures et formalités de la vie civile et de la vie économique, à l’obligation d’une situation
fiscale et douanière régulière par la production d’une attestation de régularité de situation fiscale et/ou d’une attestation de
régularité douanière.
La Côte d’Ivoire a entrepris une politique de promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
En outre, la Directive de l’UEMOA n° 02/2022/CM/UEMOA du 30 septembre 2022 relative à la promotion et au développement
des énergies renouvelables, recommande aux Etats membres de mettre en place un cadre réglementaire propice aux
investissements privés dans ce domaine.
Il est donc proposé d’accorder aux entreprises qui investissent dans le secteur des énergies renouvelables, les avantages ci-
après :
- exonération de droits de douane sur l’importation de tout équipement ou matériel de production d’énergies
renouvelables, de matières premières qui permet de faire de l’économie d’énergie et respectant l’environnement, à
l’exception des prélèvements communautaires. La liste des équipements et matériels concernés est établie par arrêté
conjoint des Ministres en charge du Budget, de l’Environnement et de l’Energie ;
- exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’acquisition d’équipements et matériels nécessaires à la production
et à la distribution d’énergies renouvelables ;
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- exonération de trois ans suivant l’année du début des investissements, de la taxe sur les opérations bancaires (TOB) sur
les prêts et les intérêts de prêts contractés par les entreprises du secteur des énergies renouvelables pour l’acquisition de
biens et équipements en matière d’énergies renouvelables.
Par ailleurs, dans le but de favoriser une coopération fondée sur la solidarité et la réciprocité, en vue d’une utilisation durable,
équitable et coordonnée de la ressource en eau, les Etats membres de l’Autorité du Bassin du Niger dont la Côte d’Ivoire,
ont adopté en 2008, une Charte de l’eau ainsi que ses annexes.
L’annexe n° 1 de cette Charte relative à la protection de l’environnement, prévoit que les établissements classés du Bassin
doivent acquitter une taxe environnementale au moment de leur ouverture et une redevance environnementale annuelle à
titre de contribution à l’effort national de préservation de l’environnement.
Toutefois, les prélèvements prévus par ladite annexe n’ayant pas été institués dans le dispositif fiscal ivoirien, les structures
nationales en charge de l’entretien et de la préservation de l’environnement, se trouvent privées d’une partie des ressources
nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.
Afin de se conformer aux dispositions de la charte de l’eau du Bassin du Niger et de permettre aux structures susvisées de
disposer de ressources, il est proposé d’instituer la taxe environnementale et la redevance environnementale annuelle à la
charge des établissements classés.
1. Institution d’une déclaration unique des impôts sur les traitements, salaires, pensions, rentes viagères et des cotisations
sociales (Article 5)
Bien que partageant la même matière imposable, les prélèvements fiscaux et les cotisations sociales sont déclarés et payés
distinctement par les employeurs. Par ailleurs, la DGI et l’IPS-CNPS ne disposent pas d’une base de données unique permettant
d’exercer leurs activités de recouvrement et de contrôle de façon efficace.
Cette situation accroît les risques de fraude qui se traduisent par des divergences dans les déclarations souscrites auprès de
chaque structure. En effet, les contrôles ont relevé des divergences dans les montants des salaires déclarés, le nombre de
salariés ou la situation familiale des salariés, selon que la déclaration est souscrite auprès de la DGI ou de l’IPS-CNPS. Dans
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certains cas, les déclarations sont souscrites uniquement auprès d’une structure, sans possibilité pour l’autre structure de
déceler cette fraude. Il en résulte des pertes de recettes fiscales et de cotisations sociales.
Au regard de ce qui précède, Il est proposé d’instituer une déclaration unique des impôts sur les salaires et des cotisations
sociales.
2. Institution d’un timbre fiscal sur les produits du tabac (Article 6)
Dans le cadre de la mise en œuvre du Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac, ratifié par la Côte
d’Ivoire, le Gouvernement a institué par le décret n° 2022-76 du 26 janvier 2022, un système de suivi, de traçabilité et de
vérification fiscale des produits du tabac.
Ce système a pour but d’identifier les différents acteurs intervenant dans la chaîne de production et de distribution du
tabac en Côte d’Ivoire par l’apposition sur tous les conditionnements extérieurs des produits du tabac, d’une marque
unique d’identification, sécurisée et indélébile qui peut être un code et/ou un timbre.
Il est proposé que le timbre à apposer soit un timbre fiscal à la charge du fabricant ou de l’importateur des produits du
tabac.
Le produit de ce timbre fiscal sert à financer les opérations de marquage, à prendre en charge le coût d’achat de la
marque unique d’identification, celui de ses applicateurs ainsi que les frais d’adaptation et de réglages des équipements
nécessaires à l’installation du système.
3. Aménagement des dispositions du Code Général des Impôts relatives au dépôt des états financiers (Article 10)
Les entreprises sont tenues à la fois de transmettre la version électronique et de déposer le format papier de leurs états
financiers auprès des services des Impôts. Il en résulte notamment pour les grandes et moyennes entreprises, un accroissement
de charges pour produire ces deux versions de leurs états financier, ce qui ne leur permet pas généralement de satisfaire
l’obligation de transmettre ces documents dans les délais prescrits par la loi.
Dans le contexte mondial actuel de transformation digitale des entreprises et des administrations, la production d’une version
physique de états financiers ne se justifie plus. Aussi, est-il proposé de dispenser les entreprises relevant de la Direction des
Grandes Entreprises et celles relevant de la Direction des Moyennes Entreprises, de l’obligation de déposer leurs états financiers
sous format papier. Elles ne sont tenues qu’à la production de la version électronique.
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4. Aménagement des dispositions relatives au format de présentation des informations comptables en cas de contrôle
fiscal (Article 11)
Dans le cadre des procédures de vérification, l’Administration peut, demander au contribuable, la présentation de tous
documents ou pièces ainsi que la communication de tous renseignements, explications ou éclaircissements nécessaires au
contrôle de l’impôt.
Toutefois en pratique, il est constaté que les documents comptables sont communiqués par certains contribuables dans des
formats qui ne facilitent pas leur exploitation.
Il est proposé de mettre à la charge des entreprises faisant l'objet d'une vérification de comptabilité de transférer lorsque leur
comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, leurs fichiers d’écritures comptables sous forme numérique.
Ces documents sous format dématérialisé doivent être transmis au début des opérations de contrôle et répondre aux normes
déterminées par l’Administration fiscale.
Il est également proposé de définir expressément les procédures de mise en œuvre des traitements informatiques demandés
par l’Administration.
5. Mesure autorisant l’assistance au recouvrement des créances fiscales internationales (Article 13)
Aux termes du mécanisme de recouvrement des créances fiscales entre les Etats signataires des conventions fiscales
internationales en matière de non double imposition et d’assistance administrative, l’autorité compétente d’un Etat
contractant peut solliciter l’assistance de l’autre Etat pour le recouvrement de ses créances, si elle estime que le débiteur
dispose dans cet autre Etat, d’actifs pouvant permettre le recouvrement desdites créances.
L’application en Côte d’Ivoire de cette assistance nécessite que le Livre de Procédures fiscales soit aménagé dans ce sens.
Aussi, est-il proposé de prévoir, sous réserve de réciprocité, la possibilité pour les receveurs des Impôts d’engager le
recouvrement de créances fiscales étrangères en cas de demande d’assistance formulée en la matière.
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6. Aménagement des dispositions relatives à la fiscalité des collectivités territoriales (Article 15)
Le produit de la taxe communale de l’entreprenant recouvrée en dehors d’un périmètre communal est versé aux régions. En
l’absence de région dans le ressort territorial d’un district autonome, le produit de cette taxe devrait en principe revenir au
district autonome concerné. Tel n’est pas le cas en pratique, en raison de l’imprécision du dispositif actuel.
Il est donc proposé d’apporter des précisions au dispositif en indiquant expressément qu’en l’absence de région dans le ressort
territoriale d’un district autonome, la taxe recouvrée en dehors du périmètre communal est reversée au district autonome
concerné.
Par ailleurs, les besoins en financement sans cesse croissants des districts autonomes et des régions commandent d’accroître
leurs ressources propres. A cet effet, Il est proposé d’instituer au profit de ces entités territoriales, à l’instar des communes, une
taxe sur les pompes distributrices de carburant et une taxe sur la publicité à support mobile.
En outre, les tarifs actuels de la taxe sur les pompes distributrices de carburant et la taxe sur la publicité, sont fixés en proportion
de la taille de la population de la commune qui en assure le recouvrement. Ce critère s’avère en pratique peu pertinent pour
les communes à faible démographie du District Autonome d’Abidjan qui sont caractérisées par des flux importants de
populations qui y exercent leurs activités sans y résider. Il est donc proposé d’uniformiser pour ces communes, les tarifs de ces
taxes, en tenant exclusivement compte d’une part, du nombre de bouche de pompe distributrice de carburant et, d’autre
part, de la nature du support pour la publicité.
Il est également constaté en ce qui concerne taxe sur la publicité, des insuffisances relatives à son paiement. Il est donc
proposé de faire obligation aux régisseurs publicitaires de la collecter et de la reverser aux communes.
7. Aménagement de la contribution des patentes des activités de transport utilisant les plateformes de mise en relation en
ligne (Article 26)
.
L’activité de transport public de personnes et/ou de marchandises utilisant les plateformes de mise en relation en ligne
connaît ces dernières années un essor en Côte d’Ivoire.
Cette activité est exercée à travers l’utilisation de plateformes dédiées à la mise en relation des propriétaires de véhicules de
transport public de personnes et/ou de marchandises avec des clients.
Au regard des difficultés liées à la perception de la patente sur ces véhicules, il est institué un prélèvement à la source au
taux de 4 % du montant de la course à la charge des propriétaires de véhicules de transport public de personnes et/ou de
marchandises avec des clients. Ce prélèvement est libératoire de la patente transport et est effectué par les entreprises
exploitant les plateformes de mise en relation.
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8. Aménagement du droit d’option pour le régime réel simplifié ou l’assujettissement à l’impôt sur les bénéfices non
commerciaux (Article 29)
Le dispositif fiscal prévoit que les contribuables relevant du régime des microentreprises qui réalisent un chiffre d’affaires annuel
toutes taxes comprises supérieur ou égal à 100 000 000 de francs CFA, peuvent opter pour le régime du réel simplifié ou pour
leur assujettissement à l’impôt sur les bénéfices non commerciaux, lorsqu’ils exercent l’une des activités visées à l’article 85
dudit Code.
Il s’ensuit que les microentreprises dont le chiffre d’affaires toutes taxes comprises est inférieur à 100 000 000 de francs CFA, sont
exclues du droit d’opter pour le régime du réel simplifié ou pour leur assujettissement à l’impôt sur les bénéfices non
commerciaux.
Etant dans l’impossibilité de récupérer la TVA supportée, lesdites entreprises sont confrontées au renchérissement de leurs
charges d’exploitation, ce qui compromet leur compétitivité.
En vue d’assurer la neutralité de la TVA et de permettre une saine concurrence entre les différents acteurs économiques, il est
proposé d’ouvrir à tous les contribuables relevant du régime des microentreprises, la possibilité d’opter pour le régime du réel
simplifié ou pour leur assujettissement à l’impôt sur les bénéfices non commerciaux selon le cas.
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Annexe fiscale 2024
Sommaire
Article 1
PRECISIONS RELATIVES AUX PRODUITS ALIMENTAIRES NATURELS EXONERES DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE......................................1
Article 2
AMENAGEMENT DE CERTAINES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS EN MATIERE DE DROITS D’ENREGISTREMENT ET DE TIMBRE 3
Article 3
ASSUJETTISSEMENT DE PLEIN DROIT A LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE DES ENTREPRISES DE TRANSPORT PUBLIC DE PERSONNES ET/OU
DE MARCHANDISES RELEVANT D’UN REGIME REEL D’IMPOSITION ....................................................................................................................6
Article 4
Article 5
INSTITUTION D’UNE DECLARATION UNIQUE DES IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES VIAGERES ET DES
COTISATIONS SOCIALES ......................................................................................................................................................................................9
Article 6
Article 7
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES A LA FISCALITE IMMOBILIERE ...........................................12
Article 8
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AUX DROITS D’ACCISES SUR LES TABACS .......................17
Article 10
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AU DEPOT DES ETATS FINANCIERS ...................................20
Article 11
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES AU FORMAT DE PRESENTATION DES INFORMATIONS COMPTABLES EN CAS DE CONTROLE
FISCAL ................................................................................................................................................................................................................23
Article 12
AMENAGEMENT DU TAUX DE LA TAXE SUR LA PUBLICITE FONCIERE EN MATIERE DE RADIATION D’HYPOTHEQUE CONVENTIONNELLE .....25
Article 13
Article 14
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES A L’ETAT DES TRANSACTIONS INTERNATIONALES
INTRAGROUPES ET A L’OBLIGATION DE DEPOT DE L’ETAT DES HONORAIRES ..................................................................................................27
Article 15
Article 16
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AU TARIF DU DROIT DE TIMBRE APPLICABLE AUX EFFETS
DE COMMERCE ..................................................................................................................................................................................................33
Article 17
SUPPRESSION DU DROIT DE TIMBRE DE QUITTANCE POUR LES DEPOTS DE FAIBLES SOMMES .........................................................................34
Article 19
Article 20
SUPPRESSION DE L’EXEMPTION DE L’IMPOT FONCIER SUR LES TERRAINS NUS NOUVELLEMENT ACQUIS .......................................................40
Article 21
AMENAGEMENT DU DISPOSITIF APPLICABLE AUX ENTREPRISES MINIERES EN PHASE DE RECHERCHE EN MATIERE DE TAXE SUR LA VALEUR
AJOUTEE .............................................................................................................................................................................................................41
Article 22
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU LIVRE DE PROCEDURES FISCALES RELATIVES A LA PRESCRIPTION DE L’ACTION EN RECOUVREMENT
............................................................................................................................................................................................................................43
Article 23
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES A LA DEDUCTIBILITE DES DONS DU RESULTAT IMPOSABLE
............................................................................................................................................................................................................................44
Article 24
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AUX OPERATIONS ASSIMILEES A DES EXPORTATIONS ....45
Article 25
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AU PAIEMENT FRACTIONNE EN MATIERE DE DROIT DE
BAIL.....................................................................................................................................................................................................................46
AMENAGEMENT DE LA CONTRIBUTION DES PATENTES DES ACTIVITES DE TRANSPORT UTILISANT LES PLATEFORMES DE MISE EN RELATION
EN LIGNE…………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 47
Article 27
SUBORDINATION DU BENEFICE DES AVANTAGES FISCAUX OU DOUANIERS A LA REGULARITE DE LA SITUATION FISCALE ET/OU
DOUANIERE ........................................................................................................................................................................................................48
Article 28
SUBORDINATION DE CERTAINES PROCEDURES ADMINISTRATIVES A LA REGULARITE DE LA SITUATION FISCALE ET/OU DOUANIERE ..........49
Article 29
AMENAGEMENT DU DROIT D’OPTION POUR LE REGIME REEL SIMPLIFIE OU L’ASSUJETTISSEMENT A L’IMPOT SUR LES BENEFICES NON
COMMERCIAUX .................................................................................................................................................................................................52
Article 30
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE DES DOUANES RELATIVES AUX MOYENS DE PAIEMENT DES DROITS ET TAXES .....................53
Article 31
DISPENSE DES CONCESSIONNAIRES DE SERVICES PUBLICS D’EAU ET D’ELECTRICITE DU PAIEMENT DES DROITS ET AMENDES EN MATIERE
DE GESTION DU DOMAINE PUBLIC ....................................................................................................................................................................55
PRECISIONS RELATIVES AUX PRODUITS ALIMENTAIRES NATURELS EXONERES DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
A- EXPOSE DES MOTIFS
Le Code Général des Impôts exonère de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les produits alimentaires naturels destinés à
la consommation en Côte d’Ivoire. Le dispositif autorise l’exonération de tous les produits alimentaires dès lors qu’ils sont
naturels, quel que soit le type de produits concernés. L’exonération s’applique ainsi indistinctement aussi bien aux produits
de première nécessité consommés par la majeure partie de la population qu’aux produits qui peuvent être qualifiés de
non essentiels ou de luxe, consommés par une frange de la population que l’absence d’exonération n’impacterait pas
nécessairement.
Le dispositif actuel paraît ainsi plus large et peu ciblé sur l’objectif social de l’exonération. Par ailleurs, il n’est pas conforme
à la Directive n° 02/98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998 portant harmonisation des législations des Etats membres en
matière de taxe sur la valeur ajoutée, telle que modifiée par la Directive n° 02/2009/CM/UEMOA du 27 mars 2009. Cette
Directive exonère exclusivement des produits alimentaires naturels de première nécessité limitativement énumérés en son
annexe.
Au regard de ce qui précède, Il est proposé de limiter le champ de l’exonération de la TVA à la liste de produits prévue
par la Directive communautaire précitée, en y excluant les produits de luxe. Cette mesure permettra de limiter
l’exonération aux seuls produits dont l’exonération est indispensable aux populations cibles. Elle contribue également à
élargir l’assiette fiscale, à renforcer la neutralité de la taxe sur la valeur ajoutée et à accroître le niveau de recettes tirées
de ladite taxe.
Les produits désormais visés par l’exonération de la TVA sont les suivants :
- le maïs, le mil, le millet, le sorgho, le fonio, le blé, le riz à l’exception du riz de luxe et autres céréales ;
- le manioc, la patate, l’igname, la pomme de terre, le tarot et autres tubercules et racines ;
- le haricot, le soja, le sésame, l’arachide, le petit pois et autres légumineuses ;
- l’oignon, la tomate, l’aubergine, le gombo, le piment et autres légumes et produits maraîchers ;
B - TEXTE
Le premier paragraphe du 9 de l’article 355 du Code Général des Impôts est modifié et nouvellement rédigé comme
suit :
« Les ventes ou fournitures de produits alimentaires non transformés et de première nécessité ci-après :
- le maïs, le mil, le millet, le sorgho, le fonio, le blé, le riz à l’exception du riz de luxe et autres céréales ;
- le manioc, la patate, l’igname, la pomme de terre, le tarot et autres tubercules et racines ;
- le haricot, le soja, le sésame, l’arachide, le petit pois et autres légumineuses ;
- l’oignon, la tomate, l’aubergine, le gombo, le piment et autres légumes et produits maraîchers ;
- les œufs en coquille ;
- la viande et les abats à l’état frais, à l’exception de la viande de luxe ;
- le poisson non transformé (frais, fumé, salé ou congelé), à l’exclusion du poisson de luxe ; et
- le lait non transformé.
La liste des produits de luxe exclus de l’exonération est déterminée par arrêté conjoint du Ministre en charge du Budget
et du Ministre en charge des Ressources animales et halieutiques. ».
Le Code Général des Impôts, en ses articles 445 et suivants, fixe à 18 000 francs CFA le montant du droit d’enregistrement
dû sur divers actes et opérations.
Ce tarif étant resté inchangé depuis plusieurs années pour les droits et amendes fixés à 18 000 francs CFA, il est proposé
de le porter à 25 000 francs CFA.
Pour les autres amendes, il est fixé un tarif unique de 10 000 francs CFA.
Par ailleurs, nombre de cessions immobilières sont effectuées entre parties en dehors d’un processus notarié sans le
paiement d’un droit. Ces types de cessions échappent ainsi à toute imposition, alors qu’elles sont génératrices de revenus.
Cette situation est source d’inégalité de traitement dans la mesure où les cessions passées par devant notaire sont
passibles d’un droit d’enregistrement au taux de 4%.
Afin d’assurer une égalité de traitement quelle que soit la procédure de cession, et de fiscaliser toutes les opérations de
cessions de terrains, il est proposé de soumettre à la formalité de l’enregistrement au taux de 4% de la valeur de cession,
tous les actes portant cession de terrain non effectuée par devant notaire.
Dans cette optique, il est proposé de subordonner la demande d’Arrêté de Concession Définitive (ACD) et la publication
au Livre Foncier du bien immobilier à l’enregistrement préalable des actes de cession de terrains non effectuées par
devant notaire. Le droit de mutation au taux de 4 % applicable à la valeur de cession, conformément aux dispositions de
l’article 760 du Code Général des Impôts, est à la charge de l’acquéreur.
En outre, l’article 20 de l’annexe fiscale à la loi n° 2018-984 du 28 décembre 2018 portant Budget de l’Etat pour l’année
2019, soumet au droit de timbre proportionnel de 1 %, les conventions de compte courant d’associés. Ce taux s’applique
au montant mis à la disposition de l’entreprise mentionnée dans la convention.
ASSUJETTISSEMENT DE PLEIN DROIT A LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE DES ENTREPRISES DE TRANSPORT PUBLIC DE
PERSONNES ET/OU DE MARCHANDISES RELEVANT D’UN REGIME REEL D’IMPOSITION
B- TEXTE
1/ A l’article 344 du Code Général des Impôts, il est créé entre le deuxième tiret et le troisième tiret, un tiret rédigé ainsi
qu’il suit :
« - les entreprises de transport public de personnes et/ou de marchandises, relevant d’un régime réel d’imposition ; ».
2/ Le troisième tiret de l’article 348 et le 8 de l’article 355 du Code Général des Impôts, sont supprimés.
Il est créé dans le Code Général des Impôts, un Titre trentième et un article 1150 rédigés comme suit :
« Titre trentième
Taxe sur les jeux de hasard en ligne
Art. 1150 – Il est institué à la charge des opérateurs autre que le concessionnaire des jeux de hasard, une taxe sur les jeux
de hasard en ligne, y compris les paris sportifs, au taux de 5 % des recettes nettes des jeux tel que défini à l’article 1149 du
présent Code dans la mesure où ces dispositions s’appliquent aux opérateurs concernés.
Le concessionnaire des jeux de hasard en Côte d’Ivoire est tenu de recouvrer auprès des opérateurs installés sur le territoire
ivoirien et de reverser la taxe due au titre du mois précédent au plus tard le 15 de chaque mois à la recette des impôts.
Les opérateurs établis hors du territoire ivoirien et n’y disposant pas de représentation, sont tenus de déclarer et d’acquitter
la taxe dans les conditions et modalités prévues aux articles 437, 438 et 439 du présent Code.
Le produit de la taxe est reversé au Budget de l’Etat. ».
INSTITUTION D’UNE DECLARATION UNIQUE DES IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES VIAGERES ET
DES COTISATIONS SOCIALES
A – EXPOSE DES MOTIFS
Les salaires sont soumis en Côte d’Ivoire à des prélèvements au titre de l’impôt sur les salaires et au titre des cotisations
sociales. Ces prélèvements effectués par les employeurs, sont déclarés et payés respectivement auprès de
l’Administration fiscale (DGI) et de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (IPS-CNPS).
Bien que partageant la même matière imposable, les prélèvements fiscaux et les cotisations sociales sont déclarés et
payés distinctement par les employeurs. Par ailleurs, les structures précitées ne disposent pas d’une base de données
unique permettant d’exercer leurs activités de recouvrement et de contrôle de façon efficace.
Cette situation accroît les risques de fraude qui se traduisent par des divergences dans les déclarations souscrites auprès
de chaque structure. En effet, les contrôles ont relevé des divergences dans les montants des salaires déclarés, le nombre
de salariés ou la situation familiale des salariés, selon que la déclaration est souscrite auprès de la DGI ou de l’IPS-CNPS.
Dans certains cas, les déclarations sont souscrites uniquement auprès d’une structure, sans possibilité pour l’autre structure
de déceler cette fraude.
Cette situation est source de pertes de recettes fiscales au niveau de la Direction Générale des Impôts et de cotisations
sociales perçues par la Caisse nationale de Prévoyance sociale.
Il est donc nécessaire de doter les deux structures d’un outil commun de gestion qui leur permettra de disposer en temps
réel, d’une base de données unique autorisant les recoupements nécessaires au cours des opérations de contrôle.
La mesure permettra également de simplifier l’accomplissement des procédures de déclarations fiscales et de sécurité
sociale des employeurs, tout en garantissant l’archivage et la disponibilité des informations produites sur une plateforme
commune aux deux administrations, à des fins statistiques.
B –TEXTE
1/ Le 5° de l’article 126 du Code général des Impôts est modifié et nouvellement rédigé comme suit :
« 5° Chaque versement est accompagné de la déclaration unique des impôts sur les traitements, salaires, pensions et
rentes viagères et des cotisations sociales.
Les employeurs ne seront tenus de souscrire la déclaration unique qu’après l’opérationnalisation de la plateforme dédiée
à cette déclaration. ».
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES A LA FISCALITE IMMOBILIERE
A- EXPOSE DES MOTIFS
Les valeurs des transactions immobilières et des locations d’immeubles sont sans commune mesure avec celles appliquées
en matière fiscale pour déterminer l’impôt. Les premières valeurs sont en général plus élevées que celles utilisées pour
asseoir l’impôt.
Par ailleurs, les valeurs utilisées lors de ces transactions immobilières ou de ces locations s’accroissent en général avec le
niveau des équipements et des infrastructures que l’Etat finance avec le produit des impôts. Il résulte de cette situation
que le patrimoine immobilier des propriétaires d’immeubles nus ou bâtis se valorise grâce à la dépense publique sans
pour autant que la valeur fiscale de ces immeubles ne s’accroisse d’autant et atteigne le même niveau que celle utilisée
lors des transactions immobilières.
Il apparaît ainsi que l’impôt foncier n’est pas assis sur les valeurs réelles des biens alors qu’il contribue à accroître lesdites
valeurs par les investissements publics réalisés grâce à ses produits.
Le déséquilibre entre les valeurs administratives sur lesquelles sont assises les impôts et les valeurs marchandes réelles
utilisées pour les transactions commerciales est préjudiciable à la capacité de mobilisation des recettes fiscales.
Afin de relever le niveau des recettes de l’impôt foncier au regard du potentiel existant, il est proposé de retenir comme
base minimale de taxation en matière d’impôt sur le patrimoine foncier, la valeur marchande des biens imposables. Cette
valeur est déterminée par une commission prévue par le Code Général des Impôts.
En ce qui concerne l’impôt sur le revenu foncier, il est proposé de retenir comme base minimale, les valeurs locatives
fixées par la commission précitée. Pour la mise en œuvre de cette mesure, il apparaît nécessaire d’étendre la
compétence de la commission à la fixation des valeurs locatives des immeubles bâtis, en tenant compte de l’évolution
du marché.
Les déclarations souscrites par les contribuables ne peuvent être inférieures aux valeurs minimales de référence fixées par
la commission.
B- TEXTE
1/ L’article 17 de l’annexe fiscale à loi n° 71-683 du 28 décembre 1971 portant loi de finances pour la gestion 1972 relatif
aux avantages fiscaux accordés aux entreprises constituées pour exécuter un programme de construction de logements
à caractère économique et social, est abrogé.
2/ L’article premier de l’annexe fiscale à la loi n° 2004-271 du 15 avril 2004 portant Budget de l’Etat pour l’année 2004
relatif aux mesures en faveur des grands investissements dans le secteur de l’habitat, est abrogé.
3/ Les articles 6 bis, 7, 69, 70, 151-18, 163, 281, 282, le sixième tiret et l’avant-dernier paragraphe de l’article 383 bis du Code
Général des Impôts, le 11 de l’article 398 et le 642 du même Code sont abrogés.
4/L’article 153 du Code Général des Impôts est modifié ainsi qu’il suit :
a) la deuxième phrase du deuxième paragraphe est modifiée comme suit :
« Cette valeur ne peut être inférieure à celle fixée par la Commission prévue à l’article 161 bis du présent Code pour la
zone de situation de l’immeuble concerné.
En l’absence d’actes de l’espèce, la valeur locative à retenir est celle déterminée par la Commission précitée pour la
zone de situation de l’immeuble concerné. Cette valeur est également à retenir lorsque celle figurant dans les baux lui
est inférieur. ».
b) Aux troisième et quatrième paragraphes, remplacer « vénale » par « marchande ».
5/ L’article 155 du Code Général des Impôts est complété in fine comme suit :
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AUX DROITS D’ACCISES SUR LES TABACS
A- EXPOSE DES MOTIFS
Les directives en matière de droits d’accises de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) fixent à 50 %, le taux minimum des droits d’accises
applicables aux tabacs.
Le taux global de taxation desdits produits est établi à 48 % en Côte d’Ivoire.
Pour des contraintes liées à la contrebande et à la contrefaçon et en attendant la mise en place d’un procédé de
traçabilité de ces produits, la Côte d’Ivoire a fait l’option d’un relèvement progressif du taux de taxation du tabac afin
de préserver la capacité de compétitivité de l’industrie locale.
A cet effet, il est proposé de relever le taux des droits d’accises applicables aux produits du tabac d’un (1) point. Ce
relèvement permettra d’atteindre un taux agrégé d’imposition de 49%.
B- TEXTE
Au III de l’article 418 du Code Général des Impôts, remplacer dans le tableau, le taux de « 41 % » par « 42 % ».
B- TEXTE
1/ Dans le libellé du chapitre II du titre troisième de la deuxième partie du Livre quatrième du Code Général des Impôts,
remplacer le mot « bateaux » par le groupe de mots « véhicules nautiques à moteurs ».
2/ Dans le libellé de la section I du chapitre II du titre troisième de la deuxième partie du Livre quatrième du Code Général
des Impôts, remplacer le mot « bateaux » par le groupe de mots « véhicules nautiques à moteurs ».
3/ A l’article 933 du Code Général des Impôts, remplacer le mot « bateaux » par « véhicules nautiques à moteurs ».
4/ Aux articles 936 et 937 du Code Général des Impôts, remplacer le mot « bateau » par « véhicule nautique à moteur ».
5/ A l’article 938 du Code Général des Impôts :
- Au premier paragraphe, insérer entre le texte et le tableau un 1° rédigé comme suit « En ce qui concerne les
bateaux de plaisance ».
».
6/ A l’article 940 du Code Général des Impôts :
- insérer entre le texte et le tableau du premier paragraphe, un paragraphe rédigé comme suit : « En ce qui concerne
les bateaux de plaisance : » ;
- insérer après le tableau du premier paragraphe, un paragraphe rédigé comme suit : « En ce qui concerne les autres
véhicules nautiques à moteur de plaisance :
»
- remplacer au deuxième paragraphe, le mot « bateaux » par « véhicules nautiques à moteur ».
7/ A l’article 941 du Code Général des Impôts, remplacer le mot « bateaux » par « véhicules nautiques à moteur ».
8/ A l’article 947 du Code Général des Impôts, remplacer le groupe de mots « à des bateaux » par le groupe de mots
« aux véhicules nautiques à moteur ».
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AU DEPOT DES ETATS FINANCIERS
A- EXPOSE DES MOTIFS
Les dispositions du Code Général des Impôts font obligation aux contribuables relevant du régime du bénéfice réel
d’imposition, du régime des microentreprises et de la taxe d’Etat de l’entreprenant, de déposer auprès de l’Administration
fiscale leurs états financiers annuels.
Ces états établis et présentés selon le cas, doivent être conformes au droit comptable SYSCOHADA révisé, au droit
comptable bancaire ou au Code de la Conférence interafricaine des Marchés des Assurances (CIMA).
Les contribuables sont tenus à la fois de transmettre la version électronique et de déposer le format papier desdits états
auprès des services des Impôts. En cas de discordance, le dispositif précise que la version papier fait foi.
A l’analyse, en raison de la digitalisation croissante des procédures fiscales, il apparaît nécessaire d’accorder la
prééminence à la version électronique desdits états, dans la mesure où elle facilite le recoupement des informations
contenues dans les documents concernés ainsi que les travaux d’analyse effectués par les services.
Il est par conséquent proposé que la version électronique soit la seule que les contribuables sont obligés de transmettre
à la Direction Générale des Impôts. Toutefois, cette obligation est limitée aux contribuables relevant de la Direction des
Grandes Entreprises et de la Direction des Moyennes Entreprises.
Il appartient à l’Administration fiscale de transmettre la version électronique desdits états à l’Institut national de la
Statistique et à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Les organismes privés notamment les banques, peuvent à leur demande, recevoir de la part de la Direction Générale
des Impôts, les fichiers concernés.
Par ailleurs, la notion de droit comptable SYSCOHADA n’intègre pas dans son champ d’application toutes les informations
qui doivent être communiquées dans les documents dont la production est exigée des contribuables.
En effet, le référentiel comptable comporte des documents qui sont élaborés suivant des principes, normes, méthodes ou
critères plus complets et contiennent une plus grande variété d’informations financières.
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES AU FORMAT DE PRESENTATION DES INFORMATIONS COMPTABLES EN CAS DE
CONTROLE FISCAL
A – EXPOSE DES MOTIFS
Aux termes des articles 1 et 2 du Livre de Procédures Fiscales, l’Administration peut, dans le cadre des procédures de
vérification fiscale, demander au contribuable la présentation de tous documents ou pièces ainsi que la communication
de tous renseignements, explications ou éclaircissements nécessaires au contrôle de l’impôt.
Toutefois en pratique, il est constaté que les documents comptables communiqués par certains contribuables à la
demande de l’Administration fiscale, le sont dans des formats qui ne facilitent pas leur exploitation.
Le retraitement desdits documents dans un format exploitable par les services eux-mêmes, est source d’erreurs et de
contentieux.
Il apparaît par conséquent nécessaire de préciser les normes essentielles des éléments comptables informatisés que les
contribuables vérifiés doivent mettre à la disposition de l’Administration.
Ainsi, il est proposé de mettre à la charge des entreprises faisant l'objet d'une vérification de comptabilité, de transmettre
lorsque leur comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, au début des opérations de contrôle, leurs fichiers
d’écritures comptables sous format dématérialisé.
Lesdites écritures doivent répondre à des normes déterminées par l’Administration fiscale.
B – TEXTE
A l’article 2 du Livre de Procédures Fiscales, insérer entre les deuxième et troisième paragraphes, trois nouveaux
paragraphes rédigés comme suit :
« Le contribuable doit présenter lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, les documents
comptables mentionnés à l’article 42 du présent Livre, sous forme dématérialisée répondant aux normes fixées par
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES A L’ETAT DES TRANSACTIONS
INTERNATIONALES INTRAGROUPES ET A L’OBLIGATION DE DEPOT DE L’ETAT DES HONORAIRES
A- EXPOSE DES MOTIFS
L’article 36 du Code Général des Impôts met à la charge des entreprises ivoiriennes qui possèdent le contrôle ou qui sont
sous la dépendance d’entreprises situées à l’étranger, l’obligation de déposer en même temps que leurs états financiers,
un état des transactions internationales intragroupes (ETII) effectuées au cours de l’année avec les sociétés apparentées
étrangères.
L’article 36 bis du même Code prévoit également à l’égard des sociétés-mères ivoiriennes de groupes multinationaux,
l’obligation de produire une déclaration pays par pays lorsqu’elles ont réalisé un chiffre d’affaires hors taxes consolidé
égal ou supérieur à 491 967 750 000 francs CFA (soit 750 millions d’euros) au titre de l’exercice fiscal soumis à déclaration.
Cette déclaration doit retracer par juridiction où le groupe exploite des entités, un certain nombre d’agrégats fiscaux,
économiques et comptables.
En pratique, l’importance du chiffre d’affaires consolidé à réaliser a pour conséquence d’exclure du champ d’application
de la mesure, la plupart des grandes entreprises ivoiriennes qui contrôlent des entités situées hors de Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, l’article 108 dudit Code prévoit à la charge des entreprises qui versent à des personnes physiques ne faisant
pas partie de leur personnel, des commissions, courtages, ristournes commerciales ou autres vacations et honoraires,
l’obligation d’en faire la déclaration sur un formulaire administratif dénommé état des honoraires, lorsque lesdites sommes
dépassent 50 000 francs CFA par an pour un même bénéficiaire.
Aux termes des dispositions de l’article 36 susvisé, la non-production de l’ETII ou la production d’un état comportant des
omissions, est sanctionnée d’une part, par le rejet de la déduction des sommes versées par le contribuable et non
mentionnées sur l’état et d’autre part, par une amende de 3 000 000 de francs CFA.
La non-production de l’état des honoraires ou la production d’un état comportant des omissions, est également
sanctionnée par le rejet de la déduction des sommes non déclarées ainsi que par des amendes prévues par le Livre de
Procédures Fiscales.
B- TEXTE
1/ L’ordonnance n° 61-123 du 15 avril 1961 portant création d’une taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans telle
que modifiée par l’annexe fiscale à l’ordonnance n° 2011-121 du 22 juin 2011 portant Budget de l’Etat pour la gestion
2011 et l’annexe fiscale à la loi de Finances n° 2020-972 du 23 décembre 2020 portant Budget de l’Etat pour l’année 2021,
est aménagée ainsi qu’il suit :
Art. 131 bis - La taxe sur les pompes distributrices de carburant dans les stations-service ouvertes au public installées en
dehors du périmètre communal, est perçue par la région.
Cette taxe mise à la charge des compagnies concessionnaires, fait l’objet d’un paiement mensuel et est fixée à 2500
francs CFA par bouche et par mois.
CHAPITRE IV
Taxe sur la publicité à support mobile
Art. 131 ter - La taxe sur la publicité à support mobile est perçue par la région dans les mêmes conditions et sanctions que
la taxe sur la publicité à support mobile instituée au niveau du District. ».
c) L’article 134 est complété par un 5 rédigé comme suit :
d) Il est créé au titre IV de la deuxième partie, un article 144 ter sous un chapitre VI, rédigés ainsi qu’il suit :
« CHAPITRE VI
Taxe sur les pompes distributrices de carburant
Art. 144 ter – La taxe sur les pompes distributrices de carburant dans les stations-service ouvertes au public, installées en
dehors du périmètre communal et en l’absence de région, est instituée par le District autonome.
Cette taxe mise à la charge des compagnies concessionnaires, fait l’objet d’un paiement mensuel et est fixée à 2500
francs CFA par bouche et par mois.
La taxe est recouvrée par la Direction Générale des Impôts et reversée au district autonome par le Receveur principal
des Impôts compétent. ».
« En ce qui concerne les prestations d’affichages fournies par les entreprises ou régies publicitaires, la taxe sur la publicité
est collectée par les régisseurs publicitaires ou par les fournisseurs de prestations d’affichages publicitaires auprès de leurs
clients et reversée au Trésorier municipal.
Ainsi, les régisseurs publicitaires et autres entreprises similaires sont tenus de déclarer mensuellement la taxe sur la publicité
au plus tard le 15 du mois suivant selon un imprimé édité par la commune territorialement compétente.
A cette déclaration doit être annexé un état récapitulant l’ensemble des opérations effectuées avec les annonceurs de
publicité au cours du mois.
Cet état doit indiquer :
- pour les personnes physiques, les nom et prénoms de l’annonceur de publicité ;
- pour les entreprises, le nom de l’entreprise annonceur de publicité, la raison sociale ainsi que les nom et prénoms
du gérant ;
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AU TARIF DU DROIT DE TIMBRE APPLICABLE
AUX EFFETS DE COMMERCE
A- EXPOSE DES MOTIFS
L’article 855 du Code Général des Impôts dispose que les effets de commerce revêtus dès leur création, d’une mention
de domiciliation dans un établissement de crédit ou un bureau de chèques postaux, ne sont passibles que d’un droit de
timbre fixe de 10 francs CFA.
A l’analyse, ce tarif paraît insignifiant et ne correspond pas à la réalité économique actuelle, eu égard à l’importance
des transactions auxquelles il s’applique.
Ainsi, il est proposé de rehausser ledit tarif en le fixant à 1000 francs CFA.
B- TEXTE
Au premier paragraphe de l’article 855 du Code Général des Impôts, remplacer « 10 » par « 1 000 ».
SUPPRESSION DE L’EXEMPTION DE L’IMPOT FONCIER SUR LES TERRAINS NUS NOUVELLEMENT ACQUIS
A-EXPOSE DES MOTIFS
Aux termes de l’alinéa g de l’article 162 du Code Général des Impôts, les terrains bornés, concédés ou attribués sont
exemptés de l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties, durant l’année d’acquisition et les deux années
suivantes.
Cette exonération ne se justifie plus en raison des aménagements intervenus dans le dispositif régissant la concession des
terrains par l’Etat qui s’est traduit notamment par l’institution de l’Arrêté de Concession Définitive en lieu et place des
actes intermédiaires de concession provisoire.
Par ailleurs, au terme de la période d’exemption, nombre d’acquéreurs ne souscrivent pas de déclarations foncières. Ce
qui a pour effet de réduire le rendement de l’impôt foncier
Il est donc proposé de supprimer cette exonération.
B- TEXTE
L’alinéa g de l’article 162 du Code Général des Impôts est supprimé.
AMENAGEMENT DU DISPOSITIF APPLICABLE AUX ENTREPRISES MINIERES EN PHASE DE RECHERCHE EN MATIERE DE TAXE SUR
LA VALEUR AJOUTEE
A- EXPOSE DES MOTIFS
L’article 4 de l’annexe fiscale à la loi de Finances n° 2021-899 du 21 décembre 2021 portant Budget de l’Etat pour l’année
2022, a supprimé l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) prévue par l’article 355-23 du Code Général des
Impôts, en faveur des entreprises minières et pétrolières.
Désormais l’exonération est limitée à celle contenue dans les Codes Minier et Pétrolier.
Toutefois, le Code Minier ne prévoyant pas d’exonération pour les entreprises en phase de recherche, celles-ci demeurent
en situation de crédits structurels de TVA.
Par ailleurs, l’abrogation de l’article 355-23 susvisé a eu pour conséquence de supprimer certaines obligations déclaratives
à la charge des bénéficiaires d’attestation d’exonération annuelle de TVA et de leurs fournisseurs.
Ces obligations consistaient :
- pour le fournisseur, à produire un imprimé réglementaire comportant la liste nominative des clients ayant bénéficié
de l’exonération et indiquant la nature des biens et services ainsi que les montants facturés ;
- pour le bénéficiaire, à produire trimestriellement un état mentionnant la liste nominative des fournisseurs, la nature
ainsi que les montants des biens et services acquis en franchise de TVA.
Dans le but d’assurer un meilleur suivi des exonérations à des fins de recoupement et d’évaluation des dépenses fiscales,
il est proposé de rétablir les obligations susmentionnées.
En outre, afin de garantir la neutralité de la TVA dans la structure des coûts des entreprises minières en phase de
recherche, il est proposé d’étendre la procédure d’exonération par voie d’attestation auxdites entreprises.
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES A LA DEDUCTIBILITE DES DONS DU RESULTAT
IMPOSABLE
A- EXPOSE DES MOTIFS
Le Code Général des Impôts prévoit la déductibilité du bénéfice imposable, des dons et libéralités consentis par les
entreprises à des associations et organismes œuvrant dans les domaines de la santé publique et de l’action sociale.
Toutefois, le dispositif ne prend pas en compte les dons faits à l’Etat et à ses démembrements en matière de santé et
d’hygiène publiques et dans le domaine des actions sociales. Cette situation est susceptible de limiter les initiatives des
entreprises dans ce sens, alors que les ressources de l’Etat ne suffisent pas à couvrir les charges dans ce domaine.
Afin de pallier cette insuffisance, il est proposé d’admettre en déduction, les dons faits à l’Etat et à ses démembrements
dans le cadre de ses actions en matière de santé et d’hygiène publiques ainsi que dans le domaine des actions sociales.
B – TEXTE
Au premier paragraphe du G) de l’article 18 du Code Général des Impôts, insérer entre le troisième et le quatrième tirets,
un nouveau tiret rédigé ainsi qu’il suit :
« - à l’Etat et à ses démembrements dans le cadre de leurs actions en matière de santé et d’hygiène publiques ainsi que
dans le domaine des actions sociales ; ».
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AUX OPERATIONS ASSIMILEES A DES
EXPORTATIONS
B- TEXTE
Compléter in fine l’article 357-13 du Code Général des Impôts, ainsi qu’il suit : « à l’exclusion des opérations citées aux
points 6 et 7 dudit article. ».
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS RELATIVES AU PAIEMENT FRACTIONNE EN MATIERE DE
DROIT DE BAIL
A- EXPOSE DES MOTIFS
L’article 539 alinéa 2° du Code Général des Impôts prévoit que le droit proportionnel en matière de droit d’enregistrement
exigible sur les baux d’une durée inférieure à dix ans, est fractionné en autant de paiements qu’il y’a de périodes triennales
dans la durée du bail s’il s’agit de baux à durée fixe, ou en autant de périodes que comporte le bail concernant les baux
à périodes.
Ce paiement fractionné est dérogatoire au principe du paiement unique du droit de bail exigible sur la mutation de
jouissance d’immeubles ou de fonds de commerce lors de l’enregistrement de l’acte ou de la déclaration conformément
à l’alinéa 1° de l’article 539 susvisé.
Dans le cadre de sa politique de promotion des investissements privés, l’Etat a créé de nouvelles zones industrielles et a
augmenté les capacités d’accueil de celles déjà existantes. Les parcelles à l’intérieur de ces zones industrielles sont
généralement mises à la disposition des entreprises à travers des baux emphytéotiques qui sont des contrats de longue
durée.
Toutefois, le montant du droit de bail à acquitter lors de l’enregistrement des baux susvisés, représente un coût financier
élevé pour la plupart des entreprises titulaires de ces contrats, de sorte que le paiement en un seul terme de ce montant,
obère leur trésorerie.
Afin d’alléger la charge fiscale des entreprises industrielles et commerciales, il est proposé de les autoriser à acquitter les
droits exigibles lors de l’enregistrement des actes constatant lesdits baux en trois fractions égales par période de trois ans,
lorsque le montant excède 25 millions de francs CFA.
B-TEXTE
Le premier paragraphe du 2° de l’article 539 du Code Général des Impôts est modifié comme suit :
« Toutefois, pour les baux d’une durée supérieure ou égale à dix ans dont le montant du droit est supérieur à 25 millions
de francs CFA, quelle que soit la durée, le paiement dudit droit est fractionné : ».
AMENAGEMENT DE LA CONTRIBUTION DES PATENTES DES ACTIVITES DE TRANSPORT UTILISANT LES PLATEFORMES DE MISE EN
RELATION EN LIGNE
A – EXPOSE DES MOTIFS
.
L’activité de transport public de personnes et/ou de marchandises au moyen de plateformes de mise en relation en
ligne connaît ces dernières années un essor en Côte d’Ivoire.
Cette activité est exercée à travers l’utilisation de plateformes dédiées à la mise en relation des propriétaires de véhicules
de transport public de personnes et/ou de marchandises avec des clients.
Au regard des difficultés liées à la perception de la patente sur ces véhicules, il est institué un prélèvement à la source
au taux de 4 % du montant de la course à la charge des propriétaires de véhicules de transport public de personnes
et/ou de marchandises avec des clients. Ce prélèvement est libératoire de la patente transport et est effectué par les
entreprises exploitant les plateformes de mise en relation.
La taxe est perçue dans les mêmes conditions, suretés et sanctions que la taxe sur la valeur ajoutée.
B- TEXTE
Il est créé dans le Code Général des Impôts, un article 1153, sous un titre trente troisième, rédigé comme suit :
« Titre trente troisième
Prélèvement à la source sur les revenus des propriétaires de véhicules de transport public de personnes et/ou de
marchandises utilisateurs de plateformes de mise en relation en ligne
Art. 1153 : Il est institué un prélèvement à la source à la charge des propriétaires de véhicules de transport public de
personnes et/ou de marchandises, utilisateurs des plateformes de mise en relation en ligne, au taux de 4 % du montant
de la course.
Le prélèvement est effectué par les exploitants de plateformes de mise en relation en ligne. Il est libératoire de la patente
transport.
La taxe est perçue dans les mêmes conditions, suretés et sanctions que la taxe sur la valeur ajoutée. ».
Toutefois, il est constaté que plusieurs de ces avantages échappent à cette obligation. Ainsi, des personnes physiques ou
morales peuvent bénéficier des avantages fiscaux ou douaniers sans qu’elles ne respectent leurs obligations vis-à-vis de
l’Etat par le paiement de leurs impôts, droits et taxes.
Or, l’effort consenti par l’Etat à travers les avantages fiscaux ou douaniers octroyés devrait en principe être accompagné
du civisme fiscal des bénéficiaires. Cette situation préjudiciable à l’Etat est contraire au principe d’équité.
Afin d’établir l’équilibre entre les efforts consentis par l’Etat et le niveau de conformité des bénéficiaires, il est proposé de
subordonner le bénéfice de tout avantage fiscal ou douanier à l’obligation d’une situation fiscale et douanière régulière
par la production d’une attestation de régularité de situation fiscale et/ou d’une attestation de régularité douanière.
B- TEXTE
1/ Il est créé à la section I du chapitre II du titre II du Livre de Procédures fiscales un VII rédigé comme suit :
« VII- Subordination du bénéfice des avantages fiscaux ou douaniers et de l’accomplissement de certains actes et
formalités de la vie économique à la régularité de la situation fiscale et/ou douanière »
2/ Il est créé sous le VII de la section I du chapitre II du titre II du Livre de Procédures fiscales un article 147 bis rédigé
comme suit :
« Art. 147 bis- Le bénéfice des avantages fiscaux et douaniers, est subordonné à une situation fiscale et/ou douanière
régulière préalable. ».
Le maintien de ce classement induit la nécessité pour le pays d’améliorer plus significativement sa capacité de
mobilisation de ses ressources intérieures afin de constituer une alternative durable à l’endettement et à l’aide
internationale.
Toutefois, il ressort de la situation actuelle que la fiscalité pèse à titre principal sur un nombre réduit de contribuables,
principalement ceux du secteur formel.
En effet, le fichier des contribuables, y compris ceux relevant de l’impôt foncier est évalué à environ 650 000 personnes
dont moins de 50% de contributeurs effectifs. Cela représente un ratio de 1 contribuable effectif pour 80 habitants environ.
Sur le segment des entreprises, le nombre de contribuables est de 197 000 dont seulement 47 000 contributeurs effectifs,
ce qui représente un ratio encore plus faible de 1/553.
Cette situation constitue un facteur de vulnérabilité de l’économie ivoirienne dans la mesure où la capacité de
mobilisation des ressources intérieure est tributaire d’une faible proportion d’entreprises et de citoyens comparée au
potentiel économique du pays. Cela sous-entend qu’un nombre réduit de la population fiscale contribue pour le
financement des charges publiques et des investissements pourtant profitables à l’ensemble de la population.
Afin d’élargir l’assiette fiscale à un plus grand nombre d’entreprises et de citoyens, il est proposé de subordonner
l’accomplissement de certaines procédures et formalités de la vie civile et de la vie économique, à l’obligation d’une
situation fiscale et douanière régulière par la production d’une attestation de régularité de situation fiscale et/ou d’une
attestation de régularité douanière.
Il est créé sous le VII de la section I du chapitre II du titre II du Livre de Procédures fiscales, un article 147 ter rédigé comme
suit
« Art. 147 ter- L’accomplissement de certaines procédures et formalités de la vie civile et de la vie économique, est
subordonné à l’obligation pour les requérants de présenter une situation fiscale et douanière régulière par la production
d’une attestation de régularité de situation fiscale et/ou d’une attestation de régularité douanière.
Les procédures et formalités concernées sont :
AMENAGEMENT DU DROIT D’OPTION POUR LE REGIME REEL SIMPLIFIE OU L’ASSUJETTISSEMENT A L’IMPOT SUR LES BENEFICES
NON COMMERCIAUX
L’article 71 ter du Code Général des Impôts, prévoit que les contribuables relevant du régime des microentreprises qui
réalisent un chiffre d’affaires annuel toutes taxes comprises supérieur ou égal à 100 000 000 de francs CFA, peuvent opter
avant le 1er février de chaque année, pour le régime du réel simplifié ou pour leur assujettissement à l’impôt sur les
bénéfices non commerciaux, lorsqu’ils exercent l’une des activités visées à l’article 85 dudit Code.
Il s’ensuit que les microentreprises dont le chiffre d’affaires toutes taxes comprises est inférieur à 100 000 000 de francs CFA,
sont exclues du droit d’opter pour le régime du réel simplifié ou pour leur assujettissement à l’impôt sur les bénéfices non
commerciaux.
Etant dans l’impossibilité de récupérer la TVA supportée, lesdites entreprises sont confrontées au renchérissement de leurs
charges d’exploitation, ce qui compromet leur compétitivité.
En vue d’assurer la neutralité de la TVA et de permettre une saine concurrence entre les différents acteurs économiques,
il est proposé d’ouvrir à tous les contribuables relevant du régime des microentreprises, la possibilité d’opter pour le régime
du réel simplifié ou pour leur assujettissement à l’impôt sur les bénéfices non commerciaux selon le cas.
B- TEXTE
1/ A l’article 46 du Code Général des Impôts, supprimer le groupe de mots « qui réalisent un chiffre d’affaires annuel toutes
taxes comprises supérieur ou égal à 100 000 000 de francs CFA ».
2/ A l’article 71 ter du Code Général des Impôts, supprimer le groupe de mots « qui réalisent un chiffre d’affaires annuel
toutes taxes comprises supérieur ou égal à 100 000 000 de francs CFA ».
AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS DU CODE DES DOUANES RELATIVES AUX MOYENS DE PAIEMENT DES DROITS ET TAXES
A- EXPOSE DES MOTIFS
Dans le cadre du paiement des droits et taxes liquidés par le service des Douanes, les dispositions de l’article 182 du Code
des Douanes prévoient que l’acquittement des droits et taxes se fait en espèces, par chèques, par obligations
cautionnées, par chèques spéciaux du Trésor ainsi que par virement bancaire ou par la voie électronique.
Toutefois, le dispositif ne prévoit pas le paiement par lettres de change desdits droits et taxes.
Or à la pratique, il est constaté que la lettre de change présentée par le commissionnaire en douane agréé pour
l’acquittement des droits et taxes à crédit, est un moyen de paiement couramment admis par la Recette Principale des
Douanes.
Dans le but d’améliorer le dispositif en matière de paiement des droits et taxes de douane, il est proposé d’inscrire la lettre
de change au titre des moyens de paiement autorisés par le Code des Douanes et de réviser les dispositions relatives aux
obligations cautionnées pour assurer leur conformité avec le Code des Douanes de la CEDEAO.
1/ Le paragraphe 1 de l’article 182 du Code des Douanes est modifié comme suit :
« L’acquittement des droits et taxes se fait en espèces, par chèque, par obligation cautionnées, par lettres de change ou
par chèques spéciaux du Trésor. ».
2/ L’article 187 du Code des Douanes est modifié et nouvellement rédigé comme suit :
« 1° Les redevables peuvent être admis à présenter des obligations dûment cautionnées à deux mois d’échéance ou des
lettres de change à trente jours d’échéance, pour le paiement des droits et taxes liquidés par le Service des Douanes, à
l’exception des prélèvements communautaires.
2° Les obligations cautionnées ne sont pas admises lorsque la somme à payer d’après chaque décompte est inférieure à
5 millions de francs.
3° Les obligations cautionnées donnent lieu à un intérêt de crédit et une remise spéciale dont le taux et le montant sont
fixés par voie réglementaire.
4° Les obligations cautionnées comprennent, indépendamment des droits et taxes, le montant de l’intérêt de crédit.
5° Les conditions et modalités du recours au paiement par les lettres de change sont fixées par voie réglementaire. ».
DISPENSE DES CONCESSIONNAIRES DE SERVICES PUBLICS D’EAU ET D’ELECTRICITE DU PAIEMENT DES DROITS ET AMENDES EN
MATIERE DE GESTION DU DOMAINE PUBLIC
A- EXPOSE DES MOTIFS
L’article 9 de l’annexe fiscale à la loi de Finances n° 2022-974 du 20 décembre 2022 portant Budget de l’Etat pour l’année
2023, a institué d’une part, des droits en matière de demande d’actes pour l’occupation du domaine public de l’Etat,
et d’autre part, des amendes sanctionnant les actes de dégradation dudit domaine.
Les sociétés concessionnaires du service public de distribution d’électricité et de l’eau ainsi que celle en charge des
infrastructures électriques, réalisent des travaux nécessitant l’ouverture de tranchée ou de fonçage en traversée ou le
long des voies appartenant au domaine public.
Ces interventions sur le domaine public sont effectuées en exécution de dispositions contractuelles et des cahiers des
charges liant ces sociétés à l’Etat. Leur subordination au paiement préalable de droits est de nature à alourdir leurs
charges et à retarder l’exécution de travaux d’urgence indispensables aux populations. Il est donc proposé de dispenser
ces interventions sur le domaine public du paiement des droits lorsqu’elles sont exécutées dans le cadre de la mission
de service public des sociétés concernées. Celles-ci restent toutefois assujetties aux amendes en vigueur en cas de
dégradation du domaine public.
B-TEXTE
Il est créé un article 2 quater dans l’ordonnance n° 61-183 du 18 mai 1961 telle que modifiée par les lois n° 79-1048 du 27
décembre 1979, portant loi de Finances pour la gestion 1980, n° 2020-972 du 23 décembre 2020 portant Budget de l'Etat
pour la gestion 2021 et n° 2022-974 du 20 décembre 2022 portant Budget de l’Etat pour l’année 2023, rédigé comme suit :
« Art. 2 quater - Ne sont pas soumises au paiement des droits prévus à l’article 2 bis ci-dessus, la société concessionnaire
du service public d’électricité, la société concessionnaire du service public de distribution de l’eau et la société en charge
de la gestion des infrastructures électriques ».