Zone de Santé de Mweso Cartographie
Zone de Santé de Mweso Cartographie
Zone de Santé de Mweso Cartographie
MULTISECTORIELLE
Axe : Kitchanga – Mweso
Masisi, Nord Kivu
Janvier 2020
ÉVALUATION RAPIDE MULTISECTORIELLE - Axe Kitchanga – Mweso - Masisi, Nord Kivu - Janvier 2020
CARTE GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE
I. Résumé
La crise actuelle que traverse le territoire du Masisi est à la fois structurelle et conjoncturelle. Des années de violence
et d’insécurité ont causé de nombreux déplacements qui ont compromis les capacités de relèvement et de résilience
des communautés locales. Depuis Juillet 2019, les interventions de l’armée et l’activisme des groupes armés ont
accru les dynamiques de déplacement et entraîné le Masisi dans un cercle vicieux de la vulnérabilité.
La zone de santé de Mweso reste dominée par l’activisme des groupes armés et des opérations militaires (FARDC)
entrainant des problèmes de protection au sein de la population des localités affectées. En effet, depuis juin 2019 à
ce jour, des ménages ont été obligés de quitter leurs villages d’origine, en abandonnant leurs maisons, champs,
bétails et moyens de subsistance suite aux conflits armés récurrents entre le groupe mai-mai Nduma Defense of
Congo Rénové (NDC-R) et la coalition des mouvements pour le changement (CMC) entre autre : APCLS, groupes
Nyatura et FDLR Foca.
Dans le cadre de l’élaboration de leur intervervention conjointe dans la zone de santé de Mweso, Concern et WHH
ont conduit une évaluation rapide des besoins dans 5 villages de la zone en Janvier 2020. Ces 5 villages ont été
sélectionnés sur la base de la sévérité des besoins observés, car ils acceuillent une proportion importante de
déplacés, et parce qu’ils souffrent d’un déficit d’appui humanitaire.
Cette évaluation a permis de souligner les résultats ci-dessous :
▪ Les mouvements de population représentent la crise la plus importante de ces 6 derniers mois. Les groupes
de déplacés principaux sont les déplacés internes au territoire du Masisi (32% de la population), les
ÉVALUATION RAPIDE MULTISECTORIELLE - Axe Kitchanga – Mweso - Masisi, Nord Kivu - Janvier 2020
déplacés externes en provenance d’autres territoires (59% provenant du territoire de Rutshuru) et les
retournés (5%). Les mouvements de la population sont dû aux affrontements entre les groupes armés,
NDC-R1 contre CMC2.
- Sécurité alimentaire et nutritionnelle : il y a faible accès à la nourriture (avec un score alimentaire faible
et limite pour la majorité des personnes interrogées, et 1 repas par jour en moyenne).
- Wash : Accès insuffisant à la ressource en eau en qualité et quantité suffisante couplé a un manque
de latrines pour les ménages déplacés, et des latrines en très mauvais état pour les ménages hotes.
On note entre autres le cas des villages de Busumba et Kitchanga qui présentent tout deux des taux
élevés de diarrhée simple et de choléra3.
- Protection : les violences sexuelles et tracasseries militaires représentent les cas les plus
fréquemment mentionnés au sein des focus groups.
- Abris : L’afflux de déplacés a Muhongozi a conduit la communauté à abriter les déplacés dans l’école,
ce qui impacte l’accès à l’éducation pour les enfants. Les déplacés ont indiqué des besoins en baches
et autres abris de fortune.
- Santé : le taux de prévalence de la diarrhée simple à Kitchanga est très élevé, avec les sources
secondaires montrant une augmentation de 462% des cas de choléra relevés et 629% des cas de
diarrhée simple au cours des deux derniers mois.
nov.-19 déc.-19
Pathologie Total Total
< 5ans Décès > 5ans Décès cas < 5ans Décès > 5ans Décès cas
Diarrhée simple 6 0 8 0 14 22 0 80 0 102
Choléra 16 2 15 1 34 52 1 137 1 191
Source: Centre de Santé de Référence (CSR) Saint Benoit de Kitchanga
nov.-19 déc.-19
Pathologie Total Total
< 5ans Décès FEFA Décès cas < 5ans Décès FEFA Décès cas
Malnutrition modérée 56 34 90 74 54 128
Malnutrition sévère 57 57 78 78
Source : Unité Nutritionnelle Thérapeutique Ambulatoire (UNTA) du Centre de Santé YOPA à Kitchanga
Période de collecte : Janvier 2020
FEFA : Femme Enceinte et Femme Allaitante
1
NDC-R : Nduma Defense of Congo Renouveau (c’est une milice de tribu Nyanga combattant d’autres milices dans le territoire
de Masisi et Rutshuru
2
CMC : Collectif des Mouvements pour le Changement (une coalition de groupes armés : Nyantura (3) et Maïmaï de APCLS
(Alliance de Peuple pour un Congo Libre et Souverain) (groupe armé de la tribu HUNDE))
3
Le choléra a été observé à Kitchanga à partir de 07 Novembre 2019 et à 1km de Busumba au village Kisangani.
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II. Objectifs de la mission
1) Collecter les données nécessaires pour évaluer les besoins de villages en sécurité alimentaire et moyens de
subsistance, en protection et en eau hygiène et assainissement, utilisant les groupes de discussions,
l’observation et les entretiens avec les parties prenantes.
2) Faire un analyse pragmatique et logistique par rapport à l’accessibilité, le statut des marchés locaux, et les
autres parties prenantes dans la zone de santé.
3) Analyser les données récoltées et produire un rapport clair montrant les besoins réels par village.
Pour ce faire, cinq village ont été sélectionnés pour cette évaluation : Mungozi, Nyakabigu, Busumba, Kitchanga et
Kashuga . L’équipe de l’étude a visité les premiers quatres villages en personne. Les entretiens avec les leaders de
Kashuga se sont tenu à Kitchanga et ont permis de rapporter les besoins de leur village et de présenter la situation
humanitaire actuelle ainsi que les recommandations pour une intervention à venir. Pour ce dernier village, l’équipe
de l’étude a également pu trianguler les informations collectées en contactant les équipes d’ACF par téléphone.
METHODOLOGIE
La collecte des données été faite sur le terrain grâce aux techniques suivantes :
- Focus groups : ces groupes ont rassemblé les leaders communautaires, les femmes et les hommes de la
communauté avec une moyenne de 8 à 12 personnes par groupe.
- Observation libre et directe permettant de constater les conditions d’hygiène dans les villages, la présence
d’acteurs humanitaires, la présence d’agents potentiels de transferts monétaires, la présence des femmes et
des jeunes dans les groupes de discussion.
- Echantillon : 5 villages ont été visités dans lesquels 13 focus-group ont été organisés dont 4 avec les
femmes, 4 avec les hommes et 5 avec les leaders ont été réalisés pour chacun de ces villages.
- Triangulation des données de 3 groupes (Leaders, Hommes, Femmes), pour filtrer les informations par
village et ainsi identifier les problèmes et besoins de la communauté.
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III. Résultats Principaux
Situation sécuritaire
La situation sécurité reste préoccupante et représente une préoccupation majeure pour les personnes consultées
dans les différents villages visités pendant cette mission. Les affrontements entre les groupes armés NDC-R et le
CMC poussent la population à quitter leurs villages d’origine pour se réfugier dans des endroits plus ou moins
sécurisés, soit dans des sites de déplacés, soit (pour l’immense majorité) au sein de communautés hotes.
Cette situation d’insécurité a un impact direct et majeur sur la sécurité alimentaire et économique des ménages car
plus de 88% d’entre eux tirent leurs revenus de l’agriculture, et l’insécurité restreint leur accès aux champs. On
observe également des cas récurrents de pillage des champs et des stocks par les milices. Ces derniers imposent
également des taxes de 1000 fc pour chaque personne âgée de 18 ans ou plus dans chaque ménage et 500 FC
comme frais pour passer les barrières (checkpoint informels) sur les routes principales. Ces taxes impactent
indirectement les prix des denrées alimentaires car elles sont souvent incorporées aux prix de vente sur le marché.
Enfin, cette situation d’insécurité provoque des risques de protection, essentellement pour les femmes qui sont
victimes de viols et de Violences Basées sur le Genre lorsqu’elles se rendent aux champs et dans les villages et
points d’eau environnants. On peut notamment souligner le cas du village de Busumba où les sources se trouvent
dans le bas-fond à ±1km des habitations, ce qui accroit les risques pour les femmes allant chercher de l’eau.
Situation humanitaire
La dernière réunion de la Commission Mouvements de Populations (CMP) du 20 novembre 2019 indiquait une
augmentation de 5,558 du nombre de personnes déplacées internes au Nord-Kivu entre septembre et octobre 2019.
Au total la CMP compte plus de 264 703 personnes déplacées internes dans le Masisi (sur un total de 1 535 250
IDPs dans toute la province du Nord Kivu). Etant donné les affrontements en cours dans la zone et les prévisions
d’opérations d’envergure des FARDC dans les territoires du Masisi et du Rutshuru, il est probable que ces chiffres
augmentent dans les mois à venir. Les déplacements internes causés par le conflit en cours détruisent les moyens
d'existence de la région du Masisi alors qu’un nombre croissant de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre
pays s'installent dans des centres urbains ou dans des districts ruraux relativement stables et sûrs. En conséquence,
la pression démographique sur des terres rares augmente et accélère la dégradation des ressources naturelles, en
particulier les forêts et les sols. Même les réseaux d'aqueduc municipaux délabrés sont rapidement surchargés.
La zone du Masisi est traditionnellement l’un des greniers de la RDC et du Nord Kivu. Cependant les déplacements
récents compromettent la qualité et quantité des récoltes et fait craindre un impact sur la sécurité alimentaire des
ménages de la zone. Les pluies excessives et inondations de la période septembre-décembre 2019 ont impacté le
niveau des récoltes (saison agricole A) qui seront probablement inférieures à la quantité habituelle. Par ailleurs, et
compte tenu de la tendance à la hausse des déplacements, il est fort probable que la saison agricole B soit
insuffisante (populations déplacées qui ont perdu leurs champs). La pression démographique observée actuelle crée
une surpopulation au niveau communautaire et des ménages (avec près de 12 personnes vivant sous le meme toit
en moyenne). Cela aggrave également la situation d’accès a l’eau, l’hygiene et l’assainissement.
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PROFIL DES MENAGES
Retournés;
5%
ACCESSIBILITE
Au mois de Janvier 2020 (période d’évaluation), les villages visités sont tous accessibles sur le plan physique et
sécuritaire. On observe une présence de Militaires et policiers quoiqu’en sous effectifs. La plupart des rues, routes et
axes principaux pourraient devenir difficilement praticables en cas de pluies importantes.
L’évaluation visait également à identifier les acteurs humanitaires présents dans la zone, et le type d’intervention
apportée. L’ONG Action Contre la Faim (ACF) est actuellement en train de finaliser le ciblage de ses bénéficiaires
dans le village de Kashuga où elle compte apporter une assistance en AME dans les mois à venir. Fin de l’année
2019, NRC (Norwegian Refugee Council) a également assisté les ménages déplacés vivant dans une école à
Mungozi avec une enveloppe de 280.000 Fc par ménage. Dans les autres villages aucune assistance n’a été
apportée, et aucune assistance n’est planifiée pour l’instant.
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DEFIS CLES
Les groupes de discussions ont permis de dégager trois problemes majeurs rencontrés par les villages évalués. Les
participants aux groupes de discussion ont également proposé des mesures afin de répondre à ces besoins.
Villages les
Personnes
Problème identifié Mesure de mitigation proposée plus Observations
affectées
concernés
Kitchanga et Kashuga ont un
▪ Appuis à l’agriculture par taux de malnutrition élevé pour
Faible accès à la distributions de semences les enfants <5ans et les
nourriture Tous Tous
maraichères et outils aratoires ; femmes allaitantes.
▪ Distribution de vivres L’espace cultivable est très
limité dans ces 2 villages.
Il y a l’épidémie de choléra à
▪ Assurer le WASH en Kitchanga (1 cas confirmés
Maladies hydriques Kitchanga,
construisant les latrines dont 2 décès). Tous les 5
(dont épidémie de Tous Nyakabingu,
familiales et en réhabilitant les villages visités ont présenté
choléra) Busumba
systèmes d’adduction en eau des cas de diarrhée simple au
cours du dernier mois.
Pendant les groupes de discussion, les évaluateurs ont cherché à mieux identifier les défis et problèmes liés à la
sécurité alimentaire et nutritionnelle pour les populations interrogées.
- Aliments de base: Conformément aux spéculations cultivées dans les villages, les aliments de base
sont les suivants: Haricot, Maïs, Taro, Pomme de terre, Patate douce et Choux. Ces aliments ne permettent
pas de contribuer à un équilibre nutritionnel optimal garantissant une bonne santé.
-
- Fréquence des repas : Depuis plus de 6 mois (début de l’aggravation de la crise dans la zone), la plupart des
ménages ne prennent qu’un seul repas par jour (le soir). Les enfants de moins de 10 ans prennent souvent
2 repas (taro au haricot sans huile ni épices. On note donc que l’une des stratégies d’adaptation privilégiées
est celle de la réduction du nombre de repas : les parents priorisent les repas des enfants au détriment de
leur propre apport nutritionnel.
Total
Matin Midi Soir %
repas
Enfants 1 0 1 2 67%
Adultes 0 0 1 1 33%
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- Diversité alimentaire : L’évaluation met en relief la monotonie alimentaire dont souffre les ménages dans la
zone d’intervention. La plupart d’entre eux consomment chaque jour le taro et le haricot (parfois sans huile),
et plus rarement les autres aliments listés ci-dessus. Par conséquent, le score alimentaire des ménages de
la zone est en majorité pauvre ou limite.
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BESOINS PAR SECTEUR ET PAR VILLAGE (les priorités mis en évidence en orange)
BESOINS PAR SECTEURS
Protection
VILLAGE
Agriculture Nutrition Wash (Problèmes) Cash AME Abri
1 2 3 4 5 6 7
Cash pour AGR pour jeunes
Réhabilitation de l'adduction Activismes de
Distribution de vivres, garçons et jeunes filles afin
Distribution de d’eau : lieu de captage, ajout de groupes armés dans
Formation/ d'occuper ces derniers et diminuer
semences 20 bornes fontaines, réparation les villages
Kitchanga sensibilisation et ainsi le banditisme. Potentiels :
maraichères et de 7 bornes, et construction de environnant et le
démonstration Grand marché, Service de
outils aratoires latrines familiales dans les banditisme dans la
culinaire transfert de monnaie (Airtel
familles d'accueil cité de Kitchanga
money, m-pesa, orange money)
Les femmes sont
Location de Distribution de vivres, Micro-crédit aux femmes pour
violées au parc Casseroles,
champs, Formation/ éviter d'aller au parc. Potentiels :
3 bornes fontaines à ajouter et quand elles y vont assiettes,
Nyakabingu distribution de sensibilisation et Marché de BURUNGU à 4 km et
6 à réhabiliter chercher du bois gobelet, literie,
semences et outils démonstration Orange money au marché, le
pour la vente de pagnes
aratoires culinaire village est fournisseur de braises
braises
Distribution de vivres,
Distribution de Casseroles, Bâches pour les
Formation/ Construction de latrines Kidnapping et viol
semences Cash pour les soins médicaux des assiettes, déplacées qui
Muhongonzi sensibilisation et scolaires (2 écoles) ; 2 sources de 2 femmes
maraichères et déplacés gobelet, literie, sont logés dans
démonstration d'eau sont à réhabiliter déplacées
outils aratoires pagnes l'école
culinaire
Adduction d'eau à ±2km (Le Tracasserie
Distribution de vivres, point de captage pour militaires,
Distribution de
Formation/ adduction se trouve en amont Kidnapping,
semences
Busumba sensibilisation et de Busumba), installation de Assassinat, taxes
maraichères et
démonstration bornes fontaines et illicites, viol de
outils aratoires
culinaire construction de latrines femmes aux points
familiales de déplacés d'eau
Location de Distribution de vivres Tracasserie
Casseroles,
champs, (Masoso); militaires,
assiettes,
Kashuga distribution de Formation/sensibilisat Kidnapping,
gobelet, literie,
semences et outils ion et démonstration Assassinat, taxes
pagnes
aratoires culinaire illicites par NDC
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TYPE / MODALITE D’ASSISTANCE PREFEREE PAR LA COMMUNAUTE
Les évaluateurs ont cherché à comprendre pourquoi la modalité de foire était préférée à l’appui monétaire. En
effet le cash est souvent privilégié par les humanitaires (lorsque les marchés sont fonctionnels) car il permet de
privilégier le libre-arbitre du bénéficiaire en le laissant allouer les fonds aux dépenses prioritaires pour son
ménage. Les participants aux focus groups ont avancé les réponses suivantes :
▪ La foire multisectorielle crée moins de tension au sein des ménages que le cash,
▪ Dans la foire multisectorielle il y a tout ce dont ils ont besoin (nourriture, semence, AME…)
▪ Les cash crée de tensions car les hommes ont tendance à conserver les revenus au détriment des autres
membres du ménage. Le cash pousse également les groupes Armés à demander plus de taxes ou
simplement à venir réclamer l’argent reçu ;
ACCES AU MARCHE
Il existe deux grands marchés dans la zone et d’autres petits marchés qui sont fréquentés par les communautés.
Il s’agit du marché de Kitshanga et du Marché de Mweso.
▪ Accès physique au marchés : les participant ont indiqué avoir accès aux marchés (à pied ou à moto).
Les ménages les plus éloignés parcourent 6 heures pour aller au marché et revenir a leur village.
▪ Accès sécuritaire : les participants ont indiqué se sentir globalement en sécurité pour aller aux marchés,
mais relèvent quelques cas de braquages sur les routes.
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CONCLUSION
A la lumière des besoins et propositions d’intervention proposés ci-dessus, Concern et WHH recomandent des
mesures d’accompagnement des villages dans les domaines suivants :
▪ EHA – Eau Hygiene et Assainissement: sensibilisations à l’hygiène, réhabilitation des points d’eau et
construction de latrines familiales ;
▪ Appui à l’agriculture: en particulier un appui maraicher qui ne nécessite pas beaucoup d’espace ni de
temps et permet de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels, tout en représentant une source
de revenus.
▪ Foire/Distributions de vivres et AME : Une distribution de vivre aidera de couvrir les 3 mois avant récolte
en plus de quelques articles ménagers de première nécessité (casseroles, assiettes, bâche …) ;
▪ Transferts monétaires : pour la location des champs, l’accès aux biens alimentaires et non alimentaires,
et les soins médicaux.
Etant donné le mouvement continu de la population et les conditions précaires dans lesquelles les déplacés et
les familles hôtes vivent, une intervention humanitaire doit etre mise en œuvre immédiatement pour ces deux
types de populations. Il est nécessaire de répondre rapidement aux besoins immédiats afin de prévenir
l’augmentation du taux de malnutrition, la propagation des maladies hydrique (épidémie de choléra), et les
risques de protection.
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