Biologie Cellulaire
Biologie Cellulaire
Biologie Cellulaire
La microscopie
La microscopie optique
Utilisation de plusieurs types de microscopes :
Le microscope standard par exemple peut faire des grossissements jusqu’à 2000x, il
a un pouvoir séparateur de 0,1µm.
Le microscope en contraste de phase qui permet d’observer les cellules non
colorées et vivantes, on y obtient des images contrastées à cause de la différence de
densité de parties de la cellule. (Coupe de 5µm)
Le microscope à fluorescence permet de détecter la fluorescence en utilisant une
lumière UV
Le microscope polarisant
Technique de préparation pour microscope optique :
Fixation (mélange de produits pour fixer les cellules en les tuants mais conservant
leur structure)
Déshydratation
Inclusion en utilisant la paraffine
Microtomie (coupe de 1µm à 10µm d’épaisseur)
Etalement sur une lame de verre
Coloration
Observation
La microscopie électronique
Utilise un rayonnement électronique, elle est de 2nm.
Le ME à transmission utilise des électrons qui traversent l’échantillon dont
l’épaisseur <0,1µm.
Le ME à balayage utilise des électrons qui balaient l’échantillon sans le traverser
(observation du relief de la surface cellulaire 3D)
Pour le ME, il faut des coupes ultrafines de l’ordre de 30nm
Technique de préparation pour la microscopie électronique à transmission
Pour le ME, il faut des coupes ultra fines de l’ordre de 30nm
Fixation
Déshydratation
Inclusion en utilisant la résine
Ultra microtomie
Coloration à l’aide de métaux lourds
Observation
L’utilisation de la lame histologique concerne les tissus solides (la majorité des organes)
Il y a des tissus qui sont faciles à voir donc on fait des frottis :
Frottis sanguin
Frottis de la moelle osseuse
Frottis vaginal
Frottis du sperme
Composition chimique :
La MP des globules rouges est constituée de 40% lipides et glycolipides et 60% de protéines
et glycoprotéines. Alors que pour les autres cellules, les proportions sont habituellement
50% 50%
Les éléments qui composent la MP sont mobiles donc la MP est dynamique. Ses
lipides peuvent céder à : la diffusion latérale, la rotation, la flexion, le flip-flop (grâce
aux flippasses). Les protéines quant à elles ne cèdent qu’à la rotation et la diffusion
latérale
La mobilité augmente quand : la température augmente, le cholestérol diminue et
les AGI augmentent >>> l’hémicouche interne est plus mobile que l’externe
La phagocytose :
La phagocytose est l’endocytose d’éléments solides
Cellules spécialisées dans la phagocytose : le polynucléaire neutrophile (phagocyte
des bactéries) et le macrophage (phagocyte des particules mais aussi des débris
cellulaires ou des cellules entières comme les GR mortes)
Etapes de la phagocytose :
Phase d’adhérence : liaison de la particule à la surface cellulaire grâce aux
molécules d’adhérence (CAM, SAM), favorisée par l’opsonisation (les anticorps
entourent l’antigène et l’immobilisent)
Phase de rhéologie : la MP se réorganise pour entourer la bactérie grâce aux
Pseudopodes, création du Phagosome
Phase de digestion : destruction de la bactérie à cause de la fusion de Phagosome
avec un endosome tardif pour constituer un Phagolysome
L’exocytose :
Processus par lequel la cellule sécrète dans un milieu extracellulaire des molécules
contenues dans des vésicules de transport
NB : Transcytose = Endocytose puis Exocytose au niveau des cellules théliales
Spécificité et reconnaissance :
C’est par son revêtement de surface qu’une cellule est en relation avec son
environnement, en particulier avec les autres cellules.
Ceci implique 3 évènements :
Une reconnaissance cellulaire
Une adhérence entre cellules appartenant au même tissu
Une association grâce à la formation de jonctions intercellulaires
Entre CAMs :
Identiques : homophilique
Différentes : hétérophilique
Entre cellules :
De même type : homotypiques
De type différent : hétérotypiques
Par l’intermédiaire d’une molécule extracellulaire
Principales molécules d’adhérence :
Les invaginations : se trouvent dans les cellules du tube proximal du rein, logent des
mitochondries très allongées « les bâtonnets de Heidenheim » et ont pour rôle
l’augmentation de la surface de transfert de substances à travers la MP basale
L’hémidesmosome : contient des intégrines et a pour rôle l’attachement de
l’épithélium à la matrice extracellulaire (MEC)
Le cytosquelette
Le cytosquelette est un réseau de filaments protéiques structurant le cytoplasme des
cellules eucaryotes. Il est responsable de la forme, de la mobilité cellulaire et des
événements intracellulaires
Le cytosquelette est dynamique, en perpétuelle réorganisation, par assemblage et
désassemblage (polymérisation et dépolymérisation) de ses éléments constitutifs. Il est
constitué principalement par :
Les microtubules MT
Les microfilaments d’actine FA
Les filaments intermédiaires FI
Les microtubules :
Structures
Ce sont des protéines représentant 5% des cellules eucaryotes et 20% des cellules
musculaires, c’est des filaments de longueur variable et de 5 à 6 nm de diamètre
Aspects biochimique et moléculaire ; dynamique
Les sous-unités qui sont des actines G (globulaire) constituent l’actine F (fibreuse)
En présence d’ATP, de Mg2+ et de K+, il y a polymérisation des actines G donc
formation d’une chaîne d’actine F, deux chaînes F s’enroulent en hélice pour
constituer un filament d’actine
Le filament d’actine a une extrémité (-) et une autre (+)
Les cytochalasines
Inhibiteurs :
La phalloïdine
Protéines associées à l’actine
Myosine II : glissement
Fimbrine : faisceaux serrés
Filamine : stabilisation en réseau (gel)
Gelsoline : fragmentation
Fonctions des filaments d’actine
Ces fonctions résultent des différentes combinaisons des FA
Groupe hétérogène de filaments qui consolident les cellules au sein d’un tissu
Ils sont présents dans le cytoplasme et le nucléoplasme des cellules eucaryotes
Centriole :
Structure morphologique
Les cellules ciliées sont de répartitions diverses : voies aérophores, voies génitales
mâles et femelles
Structure
Les cils se présentent sous l’aspect de filaments fins qui émergent du pôle apical de
la cellule ciliée
L’extrémité proximale est implantée sur une ligne faite d’une suite de points qui
court tout le long du pôle apical, la ligne des corpuscules basaux
Ces derniers sont parfois en continuité avec une structure fibrillaire convergeant vers
le noyau, la racine ciliaire
Il y a continuité entre le cil et le corpuscule basal (CB). Ce dernier a la même structure
que le centriole
Le cil dans sa partie moyenne, sur une coupe transversale :
Limité par une expansion de la MP
Dans son centre se trouve une paire de microtubules
9 doublets de MT, chacun comprend un MT A (complet, proche du centre) et
MT B (incomplet)
Le microtubule A porte deux bras de dynéines
A est relié à B grâce au Pont de Nexine
Un bras radiaire part du A vers le centre
Le cil dans sa partie basale, sur une coupe longitudinale :
Continuité entre, respectivement, les MT A et MT B du cil et ceux du CB, mais
interruption du MT C
Présence d’une plaque basale qui contient des germes (tubulines) de
polymérisation de la paire centrale de MT
Les doublets sont reliés à la MP grâce à des protéines regroupées de façon
particulière constituant une sorte d’anneau. Cette partie est appelée zone de
transition, située entre le CB et la tige (c’est-à-dire le reste du cil)
Le mouvement ciliaire
Mouvement pendulaire pendant lequel le cil se courbe (la zone de transition est
souple alors que la tige est rigide) pour permettre le retour
L’aller est actif alors que le retour est passif
Mouvement isochrone : battent en même temps
Mouvement métachrone : chaque cil a une position en avance sur le précédent d’où
formation de vagues
NB : le cil et le flagelle diffèrent par : la taille, le mouvement et le nombre
Fonctions
Les cils brassent et font circuler des liquides pouvant entraîner des particules à la surface des
épithéliums ciliés : voies respiratoires, voies génitales. Le mouvement se fait toujours vers
l’extérieur du corps
Dans les voies respiratoires, les sécrétions, qui contiennent en outre des poussières
et des germes sont déplacées vers la cavité buccale, ce qui contribue au nettoyage de
ces voies
Dans les voies génitales, les cils contribuent au déplacement de l’ovule, des
spermatozoïdes et de l’œuf fécondé
La mitochondrie
La mitochondrie est un organite d’origine bactérienne qui possède son propre
génome (ADN mitochondrial)
C’est l’organite dans lequel s’effectue la synthèse de la majeure partie de l’ATP. Elle
participe également à la synthèse des phospholipides membranaires, d’hormones
stéroïdes ou encore les mouvements du Ca2+ en relation avec le RE
Elles sont dispersées au niveau de l’hépatocyte, concentrées au pôle basal des
cellules du tube proximal et au pôle basal et apical de l’entérocyte
Structure :
La mitochondrie est arrondie ou ovalaire (spiralée au niveau de la pièce
intermédiaire du spermatozoïde)
La mitochondrie est entourée par deux membranes sépares par un espace
intermembranaire (EI : peu dense) :
Une membrane interne (MI) qui délimite la matrice mitochondriale (MM) et
envoie du côté de la matrice des expansions (crêtes mitochondriales)
Une membrane externe (ME) : tri lamellaire
En pratiquant la coloration négative au MO, on constate que la MI et les crêtes
portent des ATPosomes. Chacune correspond à une sphère ou F1 (se dirigeant vers la
matrice) se prolongeant par F0 qui comprend un pied et une base hydrophobe
F0 : transport transmembranaire de protons H+ de EI vers la matrice
F1 : où il y a l’ATP synthase
Les crêtes mitochondriales : des replis de la membrane interne dont elles conservent
la structure. On distingue :
Les crêtes lamellaires : les plus courantes, parallèles ou perpendiculaires ou
obliques par rapport au grand axe
Les crêtes tubulaires : spécifiques des cellules secrétant des hormones
stéroïdes
Les crêtes prismatiques : de section triangulaire
La matrice mitochondriale : espace granulaire avec :
Des granulations fondamentales
Des granules denses
Des ribosomes mitochondriaux ou mitoribosomes
De l’ADN mitochondrial
Complexe Caractéristiques
Il catalyse le transfert d’une paire d’e- du NADH matriciel à
C I : NADH - l’ubiquinone (UQ) ou coenzyme Q (CoQ : petite molécule
déshydrogénase liposoluble)
Site de pompage de protons H+ de la matrice vers EI
C II : succinate - Transfert d’e- de faible énergie du succinate au FAD puis à UQ
déshydrogénase
Catalyse le transport des e- de l’UQ réduit (UQH) au cytochrome C,
C III situé sur la face de la MI du côté de l’EI
Site de pompage de H+
Représente l’étape ultime du transport d’e- dans la chaîne
C IV d’oxydation. Il reçoit les e- du cytochrome c et les cède à l’oxygène
dissout dans la matrice
Site de pompage de H+ vers EI
Les cytochromes ne peuvent transporter qu’un électron à la fois alors que le NADH en
donne 2
La matrice mitochondriale contient :
Des enzymes :
Complexe qui transforme le pyruvate en acétyl - CoA
Enzymes impliquées dans la β - oxydation
Enzymes impliquées dans le cycle de Krebs
Des métabolites : soit produits au niveau de la mitochondrie, soit importées
De l’ADN, des ribosomes, de l’ARNm, de l’ARNt et des enzymes impliquées dans
l’expression des gènes mitochondriales, des ions
Fonctions de la mitochondrie :
Rôle énergétique, respiratoire
Respiration cellulaire :
L’énergie produite dans la matrice sous forme d’ATP se fait par un mécanisme appelé
phosphorylation oxydative, au cours duquel, l’oxygène dissout est utilisé alors que du CO2
est libéré
Les glucides et les lipides sont dans le cytosol sous forme de glycogène et de triglycérides.
Pour pouvoir servir de combustible :
Elimination de 2CO2
3 paires d’e- et de H+ transférées à 3 NAD+ → 3 (NADH + H+)
1 paire d’e- et de H+ transférée à 1 FAD → 1 FADH2
Production d’1 GTP
3) Transport des électrons du NADH et du FADH2 vers l’oxygène :
Les électrons du NADH sont cédés au complexe I qui les cède au complexe III grâce à
l’ubiquinone, puis les cède au Complexe IV à travers le cytochrome C
Les électrons du FADH2 sont transportés du Complexe II au Complexe III grâce à
l’ubiquinone, puis les cède au Complexe IV à travers le cytochrome C
NB : C’est l’énergie perdue par les électrons lors de leur passage à travers les complexes
qui permet le pompage des protons H+, ce qui crée un gradient de H+, et implique leur
retour vers la matrice à travers l’ATP synthase
L’oxygène, qui est accepteur final, se réduit en O2-, et se lie aux protons :
½ O2 + 2H+ + 2e- → H2O
4) Bilan énergétique global à partir d’un glucose :
La glycolyse anaérobie du cytosol produit 2 ATP et 2 NADH. Les électrons du NADH sont
transférés à la chaîne respiratoire par les navettes
Si les 2 NADH de la glycolyse pénètrent dans la mitochondrie, on aura un bilan de 38 ATP,
sinon ils donnent leurs électrons à 2 FAD (4 ATP au lieu de 6) qui rentrent dans la
mitochondrie et on aura un bilan de 36 ATP
NADH, H+ → 3 ATP
FADH2 → 2 ATP
Importation des protéines d’origine cytosolique
La mitochondrie ne code que 10% de ses protéines, le reste est importé du cytosol, Ceci
nécessite l’implication de plusieurs éléments :
Un signal d’adressage : (peptide / séquence signal) fortement basique (charges
positives), dit à la protéine où elle doit aller après sa synthèse dans le cytosol
Protéines chaperonnes : accompagnent les protéines synthétisées à leurs places
Une fois la protéine à sa place, le signal est coupé et les chaperons détachés
Synthèse d’hormones stéroïdes
La mitochondrie participe à la synthèse des hormones stéroïdes en coopération avec le REL
Autres fonctions
Co –transports
Contrôle du calcium cytosolique en coopération avec le REL
Synthèse des précurseurs de certains AA
Biogénèse des mitochondries
La mitochondrie est d’origine maternelle
Les mitochondries se renouvèlent en se divisant
Les mitochondries sont détruites par autophagie
Basophilie et ribosomes
Morphologie :
Un cytoplasme est basophile est un cytoplasme qui contient une quantité plus ou
moins importante de molécules acides capables de fixer des colorants basiques
Ce sont les ARNr ou cytoplasmique qui confère la basophilie au cytoplasme
Ribosome = ARNr + protéines, de forme légèrement elliptique, on distingue deux
types deux ribosomes :
Libres soit isolés soit forment de petits groupes : les polysomes
Attachés à des membranes du RER
Le polysome : Ribosome + ARNm,
Les ribosomes sont constitués de deux sous-unités : une grande et une petite
Composition chimique :
Ribosome eucaryote 80S :
Grande sous-unité 60S :
ARNr 28S
ARNr 5,85S NB
ARNr 5S Synthétisé dans le nucléole
Polypeptides
Extra-nucléolaire
Petite sous-unité 40S :
ARNr 18S
Polypeptides
Fonctions :
Les différents acteurs de la synthèse protéique
La synthèse des protéines se déroule selon un processus nommé la traduction. Ceci
nécessite :
Des ribosomes
Un ARNm
Des ARNt
Des acides aminés
Des enzymes et différentes molécules appelées facteurs
De l’énergie provenant de l’hydrolyse du GTP, mais aussi de l’ATP pour la
formation de l’aminocyl-ARNt
RER
Le réticulum endoplasmique rugueux ou granuleux est présent au niveau de toutes
les cellules eucaryotes à l’exception des spermatozoïdes.
Il est particulièrement développé au niveau des cellules qui produisent une grande
quantité de protéines
La basophilie traduit à la fois la présence de ribosomes libres et des ribosomes liés au
RER
C’est un réseau endomembranaire dont la surface est parsemée de ribosomes
Des ribosomes, souvent groupés en polysomes, sont attachés sur la face cytosolique
des membranes par leur grande sous-unité
La face en rapport avec la cavité est la face luminale (cavité ou citerne)
Les protéines sont synthétisées par les ribosomes puis entre dans la cavité
Le RER peut être sous différents aspects :
Citernes dilatées : pour stocker des hormones par exemple
Vésicules
Citernes isolées ou citernes intercommunicantes (en réalité le RER forme un
réseau intercommunicant)
Composition chimique :
Composition membranaire
Lipides :
Phopholipides : plus courts que ceux de la MP, souvent poly-insaturés, d’où une
moindre épaisseur et une plus grande fluidité
Cholestérol : peu abondant, d’où plus grande fluidité
Dolichol : Acide gras
Protéines : récepteurs et canaux : le translocon
Contenu des cavités
Fonctions :
Synthèse et transport de protéines
Les protéines destinées au RE, aux endosomes, aux lysosomes, à l’AG, à la MP, et
celles destinées à l’exportation sont synthétisées par les ribosomes liés au RER
Les protéines destinées au cytosol, au noyau, aux mitochondries, ainsi qu’aux
peroxysomes sont synthétisées par les ribosomes libres
Par autoradiographie utilisant des isotopes radioactifs, on a montré que les protéines
synthétisées par les ribosomes du RER passent dans l’AG ensuite dans les vésicules
de sécrétions
La translocation des protéines au niveau du RER
Le début de la traduction débute toujours dans le cytosol quel que soit la protéine
Le peptide signal est reconnu par une particule cytosolique la SRP à laquelle il se lie
La SRP possède trois domaines : un qui se lie au peptide signal, un autre au ribosome
et un dernier qui se lie à un récepteur de la membrane du RER
Une fois la SRP se lie au peptide signal et au site A du ribosome, la traduction
s’interrompt. Ensuite le complexe formé s’attache au RER par l’intermédiaire d’un
récepteur du ribosome associé à un translocon
Ouverture du canal qui était obstrué par une protéine chaperonne, la BIP. Elle est
également indispensable au repliement de la protéine néosynthétisée
La traduction reprend une fois le canal ouvert, et la SRP est recyclée.
N-glycosylation des protéines solubles ou transmembranaires
La majorité des protéines qui transitent par le RER sont N-glycosylées sur un résidu
asparagine (Asn : acide aminé). Les oligosaccharides qui seront liés à l’Asn possèdent
tous une région centrale ou cœur
Pour que l’Asn puisse être reconnue par la N-glycosylotransférase (l’enzyme qui
accroche l’oligosaccharide sur la protéine), elle doit faire partie de la séquence Asn-
X-Ser ou Asn-X-Thr (X = AA quelconque)
La glycosylation est co-traductionnelle
Le Dolichol joue un rôle d’intermédiaire.
Déroulement : sur la face cytosolique, des résidus sont apportés successivement au
dolichol-phosphate réalisant une arborisation de 7 résidus, ensuite il y a basculement
du dolichol (probablement par l’intermédiaire d’une flippase) de telle sorte que la
chaîne oligosaccharidique se retrouve du côté luminal
Repliement des protéines dans la lumière du RER
Composition chimique :
Lipides : surtout des phospholipides et peu de cholestérol
Protéines : enzymes et transporteurs :
Cytochrome P450 : protéine intégrée dont le site actif est sur la face
cytosolique, intervient dans la détoxification de substrats
Enzymes : impliquées dans la synthèse des stéroïdes
Pompe à calcium ou Ca2+-ATPase
Glucose-6-phosphate
Fonctions :
Détoxification : Hydroxylation et conjugaison permettent l’élimination des
substances toxiques. L’hépatocyte est l’une des principales cellules impliquées dans
la détoxification
Métabolisme du glycogène : Le REL est capable de transformer le glycogène en
glucose et vis-versa
Stockage du calcium
Synthèse des hormones stéroïdes : en coopération avec la mitochondrie
L’appareil de Golgi AG
L’appareil de Golgi est constitué par plusieurs dictyosomes (éléments en forme de croissant)
L’AG peut être supranucléaire (apical) ou infranucléaire (basal) ou périnuclaire
L’AG est une structure polarisée, composé de :
Saccules aplatis : membrane entourant les cavités, présente une face convexe dite
face de formation ou cis, et une face concave dite face de maturation ou trans
Vésicules :
Vésicules de transition situées sur la face cis
Vésicules de transfert disposées latéralement
Vésicules situées au niveau de la face trans
Vacuoles : sur la face trans, se forment probablement par fusion de vésicules
Le dictyosome peut être subdivisé en 4 régions fonctionnellement différentes :
Golgi-cis
Golgi-médian
Golgi-trans
TGN ou RTG
Les MT jouent un rôle stabilisateur dans l’AG
Composition chimique :
Le Golgi-cis comprend plus de protéines que de lipides
Le Golgi-trans : la quantité de cholestérol, de glycolipides, la nature des protéines
rappellent celles de la MP
Contenu des cavités : des protéines dans certaines en transit
Enzymes
Fonctions / Maturation :
Modification des oligosaccharides N-liés
Les premières étapes des N-glycosylations ainsi que les premières modifications ont
lieu dans le RER. Elles se poursuivent dans l’AG où certains sucres sont élagués alors
que d’autres sont ajoutés. On parle de maturation
Sulfatation de GAG et de protéines
Par des enzymes golgiennes afin de remplacer des acides gras courts et insaturés par
des acides gras plus longs et plus saturés, expliquant le fait que les membranes du
Golgi trans (ainsi que la MP) soient plus épaisses que celles du Golgi cis
Ségrégation et adressage des protéines
Les protéines synthétisées par les ribosomes de RER vont être doit retenues dans le
RER, soit véhiculées vers l’AG où elles font l’objet de modifications. De là, elles
peuvent avoir plusieurs destinées : endosomes, lysosomes, MP, excrétion
(exportation). Cela nécessite la présence de :
Signaux de rétention : les protéines qui doivent être dirigées vers l’AG et au-delà
doivent être bien figurées et bien repliées (sinon elles sont retenues dans le RER
afin d’être corrigées ou détruites), de plus, elles ne doivent pas porter les signaux
de rétention KDEL (pour les protéines solubles) et KKXX (pour les protéines
transmembranaires)
Signaux d’adressage aux lysosomes : les hydrolases lysosomales sont
transportées du RER vars le saccule cis de l’AG à partir duquel elles progressent,
tout en subissant une maturation (notamment par M-6-P) vers le Golgi trans
L’AG est traversé par les flux membranaires
Flux rétrogrades
RER Golgi cis Golgi trans
La bréfeldine A bloque plusieurs flux membranaires
Les endosomes
Endosome : compartiment endomembranaire hétérogène fait de cavités tubulo-vésiculaires
alimenté par des vésicules provenant du Golgi trans / TGN. Il est lui-même à l’origine de
vésicules destinées aux lysosomes d’une part et à la MP d’autre part
Les endosomes précoces : ont une distribution périphérique. Ils reçoivent les
vésicules d’endocytose. Après fusion, le contenu de la vésicule est versé dans
l’endosome dont le pH = 6,5 environ, suffisant pour dissocier le ligand de son
récepteur (dans le cas d’endocytose par l’intermédiaire de récepteur)
Les endosomes tardifs sont distribués près du noyau. Le contenu des endosomes
précoces est transporté vers l’endosome tardif par des vésicules. Son pH = 5,5
environ est compris entre celui de l’endosome précoce et celui du lysosome qui est
de 5
Les lysosomes
Organites cytoplasmique qui contiennent des hydrolases acides enzymes actives à un pH = 5
environ. Ce sont les principaux sites de digestion intracellulaire
Morphologie :
Formations arrondies ou ovalaires, parfois à limite irrégulière
Ils sont denses et homogènes (il n’y a que les enzymes hydrolases) ou hétérogènes
(les enzymes hydrolases entrain de dégrader), selon l’état fonctionnel et le type
cellulaire
Composition chimique :
La membrane lysosomale constituée de :
Le peroxysome
Organite cytoplasmique présent dans toutes les cellules eucaryotes, il intervient dans le
métabolisme des lipides, l’hydroxylation des molécules, la respiration cellulaire, la
production et la dégradation du peroxyde d’Oxygène H2O2 (d’où son nom)
NB : le peroxysome n’appartient pas au système endomembranaire
Sa membrane est constituée du cytochrome P450 dont le site catalytique est sur la face
cytosolique.
Sa matrice contient deux sortes d’enzymes :
Grâce aux oxydases, il transforme les acides gras à longue chaîne en acides gras à
courte chaîne en produisant l’acétyl-CoA qui seront envoyés aux mitochondries. Il
produit aussi le H2O2 qui sera utilisé par la catalase qui va permettre l’oxydation de
substrat comme l’alcool au niveau du foie
Grâce au cytochrome P450, il intervient dans la détoxification des substrats
Le compartiment cytosolique
Le cytosol, aussi appelé hyaloplasme, représente la moitié du cytoplasme et contient une
très grande variété de molécules solubles ainsi que des particules de suspension
Le cytosol se présente sous un état de gel ou un état de sol de façon réversible
A côté des éléments du cytosquelette, des ribosomes et leurs sous-unités, le cytosol contient
des inclusions et particules
Principales fonctions du cytosol :
Synthèse protéiques : le début des synthèses est toujours cytosoliques. Pour les
protéines non destinées au RER, elles subissent des modifications au sein même du
cytosol, pendant et après la traduction
Stockages des précurseurs des molécules énergétiques : glycogène et lipides
Métabolisme du glucose, glycolyse anaérobie et production d’énergie
Protéolyse cytosolique : la dégradation des protéines fait intervenir des protéases
qui sont actives à pH acide (endosomes, lysosomes) ou neutre, et dans ce dernier cas
il s’agit de protéolyse cytosolique
Le protéasome
Les protéasomes se trouve dans le cytosol, se sont des protéases fonctionnant à pH neutre
organisées en complexes, non limités par une membrane
Ils assurent la dégradation de la grande majorité des protéines dont le cytosol doit s’en
débarrasser
Le protéasome est formé d’une partie catalytique et de deux extrémité régulatrices
(couvercles)
Le protéasome est formé de 3 chambres, la chambre centre est la plus grande et représente
le site d’hydrolyse du substrat. Le couvercle est responsable de la reconnaissance des
chaînes d’ubiquitines. La base possède entre autre une activité chaperonne
NB : L’ubiquitine marque les protéines qui doivent être dégradées, on dit que la protéine
est ubiquitinilée
Il semble que l’hydrolyse de l’ATP soit nécessaire à l’injection des substrats dans la chambre
catalytique (centrale). L’hydrolyse du substrat se fait à pH neutre
Manière dont les protéasomes reconnaissent leur cible
Les protéines destinées à la correction / destruction doivent exposer des signaux distinctifs
Morphologie :
Le noyau a différentes formes : arrondi ou ovoïde, elliptique et irrégulier
Il occupe un peu mois du ¼ de la surface cellulaire
Il peut avoir plusieurs situations : centrale, à la base, à la périphérie
La plupart des cellules sont uninucléés
NB : le globule rouge humain est dépourvu de noyau, certaines hépatocytes ou cellules de
l’épithélium de la vessie sont binucléés, les ostéoclastes sont multinucléées. Quand le
nombre de noyau est élevé, on parle de syncytium
Composition chimique :
Dans un noyau : 25% d’ADN, 5% d’ARN et 75% de protéines avec une petite quantité d’ATP,
de nucléotides, de Ca2+, Mg2+…
NB : les protéines du noyau sont synthétisées par les ribosomes libres
L’enveloppe nucléaire :
Les membranes interne et externe
Les membranes interne (MI) et externe (ME), tri lamellaires, délimitent la citerne
périnucléaire. L’enveloppe et percée de pores nucléaires
La ME porte des ribosomes, en continuité avec le RER
La MI est tapissée par la lamina nucléaire, de structure fibrillaire
La lamina nucléaire
Complexe rayonné (bras radiaires) : lie les anneaux au transporteur central, placé
entre les deux anneaux
Les canaux périphériques (canaux latéraux) : situés entres les filaments rayonnés
(bras radiaires)
Fonctions des pores
Transports passifs : Ions, AA, mono- ou disaccharides, protéines de PM < 44kDa. Ces
transports se font dans les deux sens, par les canaux latéraux et le canal central
Transports actifs : Molécules de PM 44kDa à travers le canal central
Le transport des protéines, des nucléoprotéines et des ARN à travers le pore dans un sens ou
dans l’autre sont des phénomènes très contrôlés. Ils doivent posséder des NLS (pour entrer)
et des NES (pour sortir)
L’importation de protéines à NLS :
La matrice nucléaire :
Elle est représentée par la lamina, les nucléoles ainsi que par un réseau fibreux occupant
l’ensemble du nucléoplasme
Les lamines
Elles sont soit libres soit fixées sur la face nucléaire de la MI et dans ce cas entrant
dans la constitution de la lamina
Les lamines de la lamina sont fixées à la MI par des protéines intégrées
Rôles de la lamina :
Fixation de l’enveloppe nucléaire
Contribution au maintien de la forme du noyau
Interaction enveloppe – chromatine
La lamina contient des protéines qui se lient à la chromatine. Celle-ci
correspond aux chromosomes interphasiques qui sont liés à la lamina au
niveau de leurs extrémités télomériques
Dissolution de l’enveloppe au cours de la division cellulaire à la suite de la
phosphorylation des lamines
Autres constituants de la matrice
Présence dans la matrice :
Chromatine :
L’ADN nucléaire constitué d’environ trois milliards de paires de base (pdb) est l’un des
constituants de la chromatine
Les nécessités de la vie cellulaire font qu’à tout instant l’information exigée soit accessible
parmi cette quantité prodigieuse de pdb, afin d’être lue correctement. Pour cela les
molécules d’ADN doivent être :
Les protéines histones : 5 types d’histones : H1, H2A, H2B, H3 et H4. Ils entrent dans
la constitution des nucléosomes et de la fibre chromatinienne
Les protéines non-histones : interviennent dans la réplication, la transcription, la
réparation (ADN polymérases, ARN polymérases, différents facteurs…)
Organisation moléculaire de la chromatine
Un nucléosome est une particule en forme d’un disque ou cylindre autour duquel la
double hélice de l’ADN est enroulée environ deux fois
L’étude biochimique du nucléosome montre qu’il s’agit d’un octamère d’histone
formé de deux copies de H2A, H2B, H3 et H4
Le segment d’ADN entre 2 nucléosomes serait en rapport avec H1 pour la formation
de la fibre chromatinienne
La fibre chromatinienne serait en fait le résultat d’un enroulement hélicoïdal de la
fibre nucléosomique de 6 nucléosomes / tour, selon le modèle en solénoïde. Cette
compaction d’ordre supérieur nécessite des molécules d’histones H1 qui
fonctionnent comme des agrafes entre nucléosomes
La fibre chromatinienne est la forme inactive de la chromatine. Elle représente le
mode d’organisation aussi bien de la chromatine condensée que de la chromatine
diffuse
Quand la chromatine est activée, la partie de la fibre chromatinienne concernée se
déroule à la suite de la dissociation de H1
La condensation de la chromatine en chromosomes : les divers degrés de spiralisation
Nucléole :
Lieu de synthèse des ribosomes, au sein duquel les gènes des ARNr (à l’exception de l’ARNr
5S) sont transcrits en ARNr précurseur. Ce dernier y subit une maturation et association
avec les protéines ribosomales pour constituer les sous-unités ribosomales
Il contient des constrictions secondaires des chromosomes acrocentriques
L’aspect du nucléole est variable selon le type cellulaire, cependant on considère un nucléole
typique est constitué de quatre composants :
Les ARNr 28S, 5,8S et 18S proviennent d’un précurseur commun, l’ARN 45S. Ce
dernier subit un certain nombre de coupures pour donner les ARNr sus-cités.
La transcription de l’ARN 45S est catalysée par l’ARN polymérase I (notons que la
transcription des ARNm est sous l’action de l’ARN polymérase II).
La maturation de l’ARNr a lieu dans une particule préribosomale par perte des
espaceurs intragéniques sous l’action de nucléases (différente du clivage des
introns)
Assemblage du ribosome
Les protéines ribosomales sont synthétisées dans le cytosol. Elles sont porteuses d’un
NLS d’une part et d’un RRM (une séquence de reconnaissance de l’ARN) d’autre part
L’association des protéines avec l’ARNr 45S commence avant la fin de la
transcription de ce dernier. L’assemblage se fait dans une grande particule
préribosomale (Composant granulaire) où a lieu la maturation de l’ARN 45S
L’ARN 5S est transcrit dans une région extranucléolaire d’où il rejoint le nucléole
Par la suite le préribosome se scinde en grande sous-unité et en petite sous-unité.
Ces dernières quittent le noyau séparément
Les communications cellulaires
La vie des cellules suppose des interactions et des communications entre les différents
membres qui la composent afin que l’ensemble puisse fonctionner de façon coordonnée
Par contact direct : soit par jonctions communicantes de type gap soit par les
molécules d’adhérence
Par molécules de signalisation ou molécules-signaux ou molécules
informationnelles : Ce sont des produits chimiques élaborés et sécrétés par des
cellules et qui vont agir à une longue distance sur une cellule- cible
Niveau de communication par molécules informationnelles
Autocrine
Paracrine
Endocrine
Par le système nerveux, au niveau des synapses, par les neuromédiateurs
C’est une substance chimique produite par une cellule, circulant dans le milieu
extracellulaire pour transmettre un signal à une autre cellule (parfois à la cellule qui
l’a produite) via un récepteur spécifique. Cette substance est aussi qualifiée de ligand
Nature chimique :
Molécules liposolubles : le ligand peut traverser la MP des cellules, elles se lient à
des récepteurs cytosolique et nucléaires (exemple : hormones stéroïdes et les
hormones thyroïdiennes)
Molécules hydrosolubles : incapables de traverser la couche bilipidique, elles
sont reconnues par des récepteurs de la MP des cellules – cibles. Parmi ces
molécules, il y a les médiateurs locaux, neurotransmetteurs (exemple :
acétylcholine) et hormones (exemple : adrénaline, insuline)
Radicaux libre gazeux : diffusent librement au travers de la MP, agissent
directement sur des protéines cytosoliques (exemple : monoxyde gazeux NO)
Les récepteurs
Un récepteur est une protéine ayant pour ligand une molécule informationnelle
provenant du milieu extracellulaire
Notions générales sur les interactions ligand-récepteur :
Spécificité : Les formes tridimensionnelles complémentaires du récepteur et de
son ligand (mais également de ses agonistes et ses antagonistes) permettent la
reconnaissance spécifique de l’un par l’autre
Affinité : Entre ligand et récepteur, faible pour les ligands très concentrés, forte
pour les hormones
Nombres de récepteurs : Variable selon les types cellulaires. De façon générale,
ce nombre varie entre 10.000 et 100.000 récepteurs par cellule, pour les
différents signaux que la cellule reçoit
Réversibilité : Après interaction, la molécule - signal peut être détruite,
immobilisée ou recyclée
Conséquence de la liaison ligand – récepteur : La formation du complexe ligand –
récepteur membranaire sera suivie soit de l’internalisation (endocytose du
complexe) c’est le cas de l’insuline, soit de l’activation (pas d’endocytose) il y a
création d’un second messager qui va déclencher une réaction cytosolique.
Pour les molécules – signaux liposolubles qui franchissent librement la MP, elles
seront reconnues par des récepteurs cytosoliques ou nucléaires
La liaison hormone-récepteur a lieu dans le cytosol pour certaines molécules,
dans le noyau pour d’autres. Le complexe se lie ensuite à des séquences
spécifiques de l’ADN pour activer la transcription de certains gènes
Récepteurs de surface cellulaire des molécules informationnelles hydrosolubles :
Présente 3 domaines : extracellulaire, transmembranaire et cytosolique :
Récepteurs couplés aux protéines G : 7 fois transmembranaires, possèdent 3
boucles extracellulaires et 3 boucles intracellulaires
Récepteurs – canaux : sont principalement impliqués dans la transmission du
signal synaptique
Récepteurs catalytiques : agissent directement comme des enzymes, c’est le cas
du récepteur de l’insuline
NB : les transporteurs membranaires sont des récepteurs dont les ligands ne sont pas des
molécules informationnelles comme le LDL