Chapitre 3
Chapitre 3
Chapitre 3
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles de la firme
La théorie des contrats se développe avec la volonté de dépasser certaines limites des
autres théories…
Les rapports économiques sont des rapports contractuels : la firme est donc un
système particulier de relations contractuelles
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Plan du chapitre 3
La gouvernance d’entreprise
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Plan du chapitre 3
La gouvernance d’entreprise
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Mais l’économie des coûts de transaction a été initié par Coase (1937)
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
La firme est un système de relations qui apparaît quand la répartition des ressources
dépend d’un entrepreneur
Les entreprises sont créées afin de réduire les coûts de transaction liés au marché en les
internalisant (c’est-à-dire par l’établissement de règles et procédures internes)
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
L’explication à l’existence de l’entreprise réside dans les économies réalisées sur les coûts
de transaction
L’entreprise ne prend en charge sous une forme hiérarchique que ce que le marché ne gère
pas efficacement
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Les coûts de transaction représentent les coûts qui résultent de la relation contractuelle ; ils
se composent :
-Des coûts entrainés par la recherche et l’énumération de toutes les éventualités qui
peuvent survenir pendant la période d’exécution du contrat
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
À la fin des années 1960, début 1970, le courant de recherches appelé « Théorie des droits
de propriété » naît aux États-Unis.
Les droits de propriété sont définis selon Pejovich (1969) « comme étant les relations
codifiées entre les hommes et qui ont rapport à l'usage des choses »
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Depuis Coase (1937) on admet que c'est l'existence des coûts de transaction qui rend
plus avantageuse l'organisation des ressources à l'intérieur de l'entreprise
Les coûts de transaction sont tous les coûts qui doivent être supportés par les agents
pour faire appliquer leurs droits de propriété
Joffre (1987) explique que le processus marchand est compliqué et coûteux : « il faut
trouver un client, négocier, assurer une certaine qualité de prestation et livrer la
marchandise. Au temps et à l'énergie s'ajoute l'incertitude des transactions entre
individus tentés quelquefois de retenir l'information, voire même conduits à mentir. »
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Les coûts de transaction ou coûts d'échange font que l'entreprise supplante le marché
comme mode d'allocation des ressources.
L'entrepreneur est alors défini comme un coordinateur qui intègre des activités, réduit les
coûts d'information, substitue des contrats à long terme à une série de contrats à court
terme...
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Reste à savoir dans quelles conditions l'entreprise en tant que forme d'organisation
peut conduire à une allocation optimale des ressources ?
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Donc la théorie des droits de propriété, explique l'existence de l'entreprise en tant que «
noeud de contrats » avec un agent central, l'entrepreneur; développe les conditions de
l'efficience économique pour toute organisation ; explicite la liaison entre pouvoir de
contrôle et de direction de l'entreprise et la prise de risque; mais reste limitée à une
vision de l'entreprise personnelle.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Mais….
Les hypothèses de
comportement des agents
Rationalité limitée
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Les hypothèses de
comportement des agents
La complexité de l’environnement
L’asymétrie de l’information
Opportunisme de l’agent
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Les hypothèses de
comportement des agents
Opportunisme de l’agent
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Caractéristiques des
transactions
Trois attributs des transactions sont utilisés par Williamson (1975 ; 1985) :
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Une transaction requiert un actif spécifique si une des parties est obligée pour cette
transaction de réaliser un investissement durable (matériel ou non) qui ne peut pas être
utilisé pour une autre transaction, c’est-à-dire que l’investissement n’est pas
redéployable.
Cette spécificité des actifs altère la nature des relations entre les agents
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Incertitude
Par ailleurs, la complexité des transactions rend difficile de prévoir toutes les
éventualités dans un contrat et d’envisager toutes leurs conséquences.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Fréquence
Unique
Occasionnelle
Récurrente
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
La forme préférée de
gouvernance est la hiérarchie
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
La théorie des coûts de transaction s’attache à établir un lien entre les caractéristiques des
transactions et les modes de gouvernance.
Le mode choisi est celui qui minimise les coûts de transactions et les coûts de production.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
La théorie des coûts de transaction fournit une réponse à la question de l’existence des
entreprises. Elle est donc essentielle en théorie financière
Elle offre un cadre analytique qui permet d’expliquer l’ensemble des configurations
institutionnelles qui règlent les rapports économiques sur la base d’une théorisation
contractuelle.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
La théorie des coûts de transaction a influencé la justice américaine qui, pendant les
années 1950 à 1970, s’opposait aux fusions-acquisitions pour préserver l’intensité
concurrentielle.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
La gouvernance d’entreprise
Ces scandales ont impliqué les équipes dirigeantes de grandes entreprises cotées de la
« nouvelle économie » (Enron, WorlCom, Tyco, Adelphia) de même que les grandes
firmes d’audit chargées du contrôle des comptes (Arthur Andersen) et plusieurs grandes
banques d’investissement (Citigroup, Morgan Stanley, etc.).
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
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la défaillance dans le système de contrôle interne des firmes d’audits, dont les
professionnels ont laissé faire, sinon encouragé localement, le développement de
ces pratiques frauduleuses.
La gouvernance d’entreprise
Trois mois à peine après la faillite d’Enron, la firme d’audit Arthur Andersen a fait les
premiers frais et a été condamnée en mars 2002 au motif d’obstruction à la justice.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
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Trois mois plus tard, c’st au tour du législateur américain de répliquer avec la loi
Sarbanes Oxley (SOA). Votée à la hâte en juillet 2002 par un Congrès encore sous le
choc, cette loi a renforcé le contrôle des comptes des entreprises cotées, qui doivent
être dorénavant certifiés personnellement par le président et le directeur financier.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
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Selon Shleifer et Vishny (1997), la gouvernance d’entreprise traite les mécanismes qui
assurent aux apporteurs de capitaux, permettant de financer les sociétés, la
maximisation du rendement de leurs investissements.
Nous constatons que cette définition ne prend en considération que les intérêts des
investisseurs financiers.
Elle se base sur une vision financière -actionnariale- où le seul objectif de l’entreprise
est de sécuriser l’investissement financier, en disciplinant au mieux les dirigeants.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
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La Porta et al. (2000) : l’ensemble des mécanismes par lesquels les investisseurs
externes se protègent contre le risque d’expropriation des investisseurs internes
(actionnaires majoritaires et dirigeants).
la définition donnée par La Porta et al. (2000) se limite à préserver les intérêts des
actionnaires minoritaires contre l’expropriation des majoritaires.
Focalisée initialement sur la relation liant les actionnaires et les dirigeants, l’attention
s’est orientée vers les relations d’agence entre les actionnaires majoritaires et les petits
porteurs
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
La gouvernance d’entreprise
À cet égard, les théories de gouvernance n’ont pas pour objet d’étudier la façon dont les
dirigeants gouvernent, mais plutôt celle dont ils sont gouvernés.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
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La gouvernance d’entreprise s’intéresse en effet à la façon dont les dirigeants sont eux-
mêmes managés.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
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La gouvernance d’entreprise
Toutes ces parties prenantes assument un risque résiduel au même titre que les
actionnaires
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Le contrôle exercé par les actionnaires à travers le droit de vote lors des
assemblées générales
Le conseil d’administration
L’endettement
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Les actionnaires
Les actionnaires fournissent le capital et par conséquent ils ont le droit de bénéficier
des profits et de l’augmentation de la valeur de l’entreprise.
Lors des assemblées générales, leur vote peut approuver ou sanctionner la gestion des
dirigeants ou d’organes tels que le conseil d’administration.
Ce dernier représente principalement les intérêts des actionnaires et parfois des autres
partenaires.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Le conseil d’administration
Le conseil d’administration se base sur la sanction par l’éviction des dirigeants non
performants. Les dirigeants sont responsables de la gestion courante de l’entreprise et
de la maximisation des bénéfices et de la richesse des actionnaires.
Le contrôle peut être aussi exercé par d’autres partenaires qui peuvent siéger dans le
conseil d’administration tels que les créanciers qui s’intéressent à la maximisation de la
probabilité de paiement des dettes et les salariés
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
L’endettement
Jensen (1986) et Stulz (1990) estiment que l’endettement est un des moyens les plus
efficaces pour discipliner les équipes managériales.
L’emprunt est ainsi censé avoir des vertus disciplinaires en réduisant les marges
de manœuvre des managers.
Le marché financier
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Lorsque la concurrence est intensive, les entreprises doivent être compétitives et offrir
à leurs clients des biens et des services de qualité.
Les entreprises qui ne sont pas gérées convenablement, ou dont l’offre n’est pas
appréciée par les clients, risquent de perdre des parts de marché.
Dès lors, plus la concurrence sur le marché des biens et services est forte, plus les
dirigeants sont contraints de bien gérer pour permettre à leur entreprise de conserver
durablement sa compétitivité
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Le marché financier
Lorsque la concurrence est intensive, les entreprises doivent être compétitives et offrir
à leurs clients des biens et des services de qualité.
Les entreprises qui ne sont pas gérées convenablement, ou dont l’offre n’est pas
appréciée par les clients, risquent de perdre des parts de marché.
Dès lors, plus la concurrence sur le marché des biens et services est forte, plus les
dirigeants sont contraints de bien gérer pour permettre à leur entreprise de conserver
durablement sa compétitivité
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
À l’instar des salariés, tous les managers ont une valeur sur le marché du travail des
dirigeants
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
l'intérêt des propriétaires sera de faire respecter leurs droits de propriété et d’assurer
la maximisation de leur rente à savoir une valorisation de leurs titres de propriété et le
versement de dividendes élevés
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Les dirigeants peuvent adopter des stratégies d’enracinement qui visent à neutraliser les
mécanismes disciplinaires, élargir leur pouvoir discrétionnaire et profiter des différents
avantages que leur procure le contrôle
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Dans la mesure où les dirigeants se basent sur leur pouvoir discrétionnaire pour
satisfaire leurs propres intérêts, ils peuvent l’utiliser pour faire preuve
d’opportunisme en réduisant leur effort ou en s’enrichissant au détriment de leurs
mandants (Paquerot, 1997).
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Les managers peuvent ainsi engager les ressources de l’entreprise dans des
investissements peu rentables dès lors que cela leur permet d’accroître leur
enracinement et/ou de se mettre à l’abri d’un remplacement par un dirigeant
concurrent. 61
Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Plus l’organisation est complexe, moins les dirigeants concurrents sont en mesure de
remplacer les dirigeants en place et ce d’autant plus que la réputation d’un dirigeant,
et donc sa rémunération, sont en partie liées à la taille de l’entreprise qu’il gère.
Par ailleurs, les dirigeants sont amenés à faire des promesses de promotion internes à
leurs collaborateurs afin d’obtenir leur soutien. Les investissements de croissance
présentent l’avantage de permettre de récompenser les cadres loyaux à l’intérieur
d’un groupe élargi ;
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Réaliser des investissements rentables lorsque par exemple un dirigeant doit, pour
se valoriser aux yeux de ses actionnaires, améliorer la rentabilité globale de son
groupe.
Pour y parvenir, les dirigeants doivent parfois accepter de surpayer certains actifs
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
En premier lieu parce que les administrateurs sont bien souvent choisis et cooptés
par les dirigeants eux-mêmes et en second lieu parce qu’ils sont tributaires des
dirigeants pour l’obtention des informations clés.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
En principe, pour qu’une action de contrôle soit mise effectivement en place, il faut
que le coût de ce contrôle soit inférieur aux bénéfices qui peuvent en découler.
Dans certains cas, les dirigeants auraient tendance à favoriser l’actionnariat des
salariés lorsqu’ils estiment que ces derniers resteront fidèles en cas de tentative de
prise de contrôle hostile. 65
Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Les actionnaires ne sont pas toujours suffisamment motivés pour engager les
contrôles requis et certains d’entre eux peuvent être opportunistes et entrer en
collusion avec les dirigeants.
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Chapitre 3 : Les théories contractuelles
Des études plus récentes ont montré que les rémunérations versées aux
administrateurs sous forme de jetons de présence étaient de toute façon trop faibles
pour être réellement incitatives.
Ce constat contredit l’un des postulats de la théorie de l’agence qui suppose que les
actionnaires et les administrateurs disposent de la compétence, de l’indépendance
et de la motivation nécessaires pour surveiller l’action des dirigeants et qu’ils ont la
capacité effective d’obtenir et de traiter l’information à condition d’y mettre le prix.
Cette vision quelque peu naïve est largement contestée par la théorie de
l’enracinement qui considère que les dirigeants, qui sont au cœur du nœud de
contrats, ont un accès privilégié à l’information et qu’ils peuvent donc en contrôler le
contenu
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