Climat Tropical - Wikipédia

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Climat tropical

climat chaud alternant des saisons de


pluviométrie variable

Le climat tropical est un type de climat


présent entre les tropiques, généralement
jusqu'à 14° de latitudes nord et sud.
Carte des climats mondiaux. Le climat tropical est délimité au nord par le tropique du Cancer et au sud par le tropique
du Capricorne

Dans le système de classification des


climats défini par Köppen, un climat
tropical est un climat non aride où la
température moyenne mensuelle ne
descend pas en dessous de 18 °C tout
au long de l'année. Toutefois, la notion de
transversalité des climats arides, unis en
un groupe commun, est discutable, et il
est tout à fait envisageable de considérer
comme valide la notion de climats arides
tropicaux (tels que ceux qui concernent
le sud du Sahara et de la péninsule
Arabique, par exemple, ou encore une
bonne partie du nord de l'Australie, ou la
côte pacifique aride du Pérou), lesquels
se distinguent clairement des climats
arides tempérés ou froids (désert de
Gobi, et autres).

Selon Köppen, c'est donc la pluviosité qui


définit avant tout les saisons. Il existe
une saison sèche (faibles températures,
précipitations quasiment nulles) et une
saison humide (hautes températures, très
fortes précipitations), la saison sèche
ayant lieu autour du solstice d'hiver
(décembre dans l'hémisphère nord, juin
dans l'hémisphère sud), lorsque les
températures sont généralement plus
fraîches, et la saison humide autour du
solstice d'été (juin dans l'hémisphère
nord, décembre dans l'hémisphère sud),
lors des mois les plus chauds. Mais là
encore, cela reste très approximatif : bien
qu'assez rares, des climats tropicaux
avec sécheresse estivale et pluies
hivernales existent bel et bien : moitié est
de l'île d'Hawaï, îles Canaries (San
Andrés y Sauces, avec 600 mm annuels
centrés sur l'hiver et une température
moyenne du mois le plus froid de
18,6 °C), centre-nord du Viêt Nam,
certaines régions du Brésil, etc. D'autres
régions ont un régime des pluies
intermédiaire, avec sécheresse de février
à juillet (dans l'hémisphère nord, d'août à
janvier dans l'hémisphère sud), les pluies
démarrant donc assez tard (comparé au
climat tropical typique de mousson) et se
prolongeant tout l'automne, jusqu'au
début de l'hiver (Nouméa, Lagunillas et
plusieurs autres points du sud de la
Basse-Californie, Trinquemalay, etc.).
Enfin, il existe sous les tropiques, mais à
plus de 10-15° de latitude, des territoires
clairement tropicaux (car l'amplitude
thermique et la latitude sont trop élevés
pour qu'on les considère comme
équatoriaux) mais qui ont des
précipitations (abondantes, modérées, ou
faibles, sans être trop limitées pour
rentrer dans le cadre de l'aridité)
réparties de manière plus ou moins
homogène.
En dehors de ces cas particuliers, pour
ce qui est du cadre général, le maximum
pluviométrique est lié à la présence de la
zone de convergence intertropicale. Le
régime tropical classique ne comporte
alors qu'un maximum, qui se place au
solstice d'été, ainsi les pluies d'été ou
d'automne rafraichissent l'atmosphère et
abaissent les moyennes thermiques
(c'est l'hivernage). La saison humide est
plus ou moins longue, selon la distance
par rapport à l'équateur. On peut alors
distinguer :

Les régions les plus proches de


l'équateur, qui relèvent en fait du climat
équatorial (avec peu ou pas de saison
sèche).
Les climats de mousson tropicaux (car
la mousson peut aussi remonter
jusque dans les zones « sub »
tropicales (supra-tropicales pour être
correct).
Le climat tropical de savane (avec,
comme végétation, des savanes, ou
encore des épineux).

Climat subtropical
On associe souvent de manière abusive
les climats tropicaux et subtropicaux. Le
second terme renvoie aux latitudes plus
élevées, avec des climats chauds en été
mais connaissant une vraie saison froide
en hiver, même si les températures
restent relativement douces. C'est le cas
du climat méditerranéen ou plus
typiquement du climat subtropical
humide (Sud-Est des États-Unis, Brisbane
en Australie, Durban en Afrique du Sud,
etc.).

Distinction climat
équatorial
Pour bien distinguer les climats tropicaux
des climats équatoriaux, il faut se
rappeler que ces derniers n'ont pas de
saison sèche digne de ce nom, mais des
conditions presque constamment
humides. En outre, il n'y a pratiquement
aucune amplitude thermique affectant
leurs températures moyennes annuelles,
ni d'écarts dans la durée du jour, etc.
Comme indiqué ci-dessus, les régions les
plus proches de l'équateur relèvent du
climat équatorial.

Écosystèmes et plantes
tropicales
Le terme tropical désigne souvent des
zones chaudes et humides toute l'année
et où la végétation est luxuriante, ce qui
en fait inclut une grande partie des zones
équatoriales.
Certaines forêts tropicales, en particulier
sur les reliefs où se forment des nuages
persistants en toute saison,
correspondent aussi à cette description,
mais la majorité des couverts tropicaux
varient avec une saison sèche, durant
laquelle la plupart des arbres perdent
leurs feuilles et les plantes basses se
dessèchent, suivie d'une saison humide,
où tout reverdit. Inversement en altitude
existent des flores apparemment moins
typiquement tropicales qui (comme la
flore de montagne du Kilimandjaro ou du
Mauna Kea).

Pour une même unité de surface ou de


volume, les animaux, champignons et
végétaux de la zone tropicale et
équatoriale sont proportionnellement
plus nombreux et variés que dans les
zones plus proches des pôles. De
nombreuses études ont conclu que les
écosystèmes sont non seulement plus
riches en espèce s'ils sont proches de
l'équateur, mais que les interactions
biotiques (notamment la concurrence
interspécifique et la prédation) y sont
également plus intenses qu'aux latitudes
supérieures, surtout dans la forêt
tropicales humides[1], au point que
certains considèrent que ce principe est
l'une des lois fondamentales de
l'écologie[2]. Par exemple Roslin et al.
(2017) ont disposé de fausses chenilles
(plasticine verte) sur des sites situés sur
six continents et sur un gradient
latitudinal de plus de 11 600 km. En
observant les traces de morsures ou de
bec laissés par les prédateurs Ils ont
constaté que le taux de prédation sur ces
pseudo-chenilles augmentait en
s'approchant de l'équateur. De plus les
prédateurs y sont plus souvent des
prédateurs d'arthropodes (comme les
fourmis) que des oiseaux et
mammifères[3]. Un modèle semblable
existe pour l'altitude. Ce gradient est
retrouvé aux échelles mondiales et
régionales. Dans les zones plus chaude
le développement est plus rapide, mais la
pression de prédation est également plus
intense[3].
Notes et références
1. Liza S. Comita (2017) How latitude
affectts biotic interactions ; Science,
30 Juin 2017:Vol. 356, Issue 6345,
pp. 1328-1329 ; DOI:
10.1126/science.aan6356 (2017)
2. H. Lawton, Oikos 84, 177–192
(1999)
3. Roslin, T., Hardwick, B., Novotny, V.,
Petry, W. K., Andrew, N. R., Asmus, A.,
... & Cameron, E. K. (2017). Higher
predation risk for insect prey at low
latitudes and elevations (https://ww
w.researchgate.net/profile/Akihiro_N
akamura2/publication/317008930_H
igher_predation_risk_for_insect_prey
_at_low_latitudes_and_elevations/link
s/591e4c75aca272d31bcda90c/Hig
her-predation-risk-for-insect-prey-at-l
ow-latitudes-and-elevations.pd
f) [archive]. Science, 356(6339),
742-744.

Articles connexes
Saison humide
Saison sèche

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