CNEA

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Droit des affaires

Un droit des affaires favorable au développement économique est fondé sur une structure et un contenu clairs et
prévisibles, une application raisonnable par les opérateurs et une interprétation judicieuse des tribunaux et un
règlement des différends adéquat et efficace.

C’est dans ce cadre que le Maroc s’est engagé dans les réformes juridiques portant sur la modernisation du
cadre légal et réglementaire des affaires. Depuis le début des années 1990, un certain nombre de codes et textes
législatifs ont été révisés, y compris le code de commerce, la charte de l’investissement, la loi sur la propriété
intellectuelle, la loi sur la liberté des prix et de la concurrence, la loi sur le partenariat public-privé, la loi sur les
sociétés anonymes et la loi sur l’arbitrage. L’entrée du Maroc dans l’organisation mondiale du commerce, la
ratification de l’accord de libre-échange avec les États-Unis et les accords de partenariat avec l’Union
européenne ont servi de catalyseur au processus de réforme législative.

Parmi les réformes entreprises ces dernières années en la matière, il y a lieu de citer :

 L’adoption de la loi sur les partenariats public-privé en 2020 ;


 L’adoption de la loi sur les sûretés mobilières en 2019 ;
 L’adoption de la charte de la déconcentration en 2019 ;
 La réforme du livre 5 du code de commerce sur les difficultés de l'entreprise en 2018 ;
 La réforme de la loi sur les sociétés anonymes en 2019 et en 2015 ;
 L’adoption de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence en 2014 ;
 L’adoption de la loi relative aux établissements de crédit et organismes assimilés en 2014 ;

D’autres chantiers sont en cours afin de donner plus de clarté et de visibilité pour les investisseurs tels que la
charte de l’investissement.

Le droit des affaires au Maroc est en pleine refonte, les efforts sur le long terme fournis par le pays ont permis
d’offrir un cadre moderne des affaires pour les investisseurs en s’alignant sur les standards internationaux dans
certains domaines.
Un choix stratégique…

Le Maroc a fait de l’ouverture de son économie un choix irréversible. Cette ouverture s’est traduite par la
poursuite du vaste programme de privatisation et de désengagement de l’Etat de certaines activités et
l’accélération du processus de libéralisation de plusieurs secteurs, dont notamment le secteur des
télécommunications, des transports, de l’énergie ou encore le secteur bancaire et financier. Cela a permis de
donner un rôle accru au secteur privé.

La confirmation par le Maroc de ses engagements pour une ouverture plus poussée de son économie sur le
monde extérieur et son ancrage à son environnement international se concrétisent dans les faits, à travers, le
nombre important de conventions et accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux signés ainsi que les
différents Accords de Libre Echange qu’il a conclus faisant de notre pays une réelle plateforme d’échange et
d’investissement au niveau régional et international.

Par ailleurs, les réformes structurelles, la politique des grands chantiers et la déclinaison des stratégies
sectorielles engagées par le Gouvernement marocain au cours de ces dernières années marquée par l’émergence
de nouveaux secteurs en tant que locomotives de la croissance ont contribué au renforcement de l’économie
nationale à travers la consolidation du taux de croissance et la diversification de ses sources.

Des retombées positives…

Cette dynamique de réformes a été bien accueillie tant au niveau national qu’international comme en
témoignent les flux importants d’investissements directs étrangers vers notre pays, traduisant la confiance
placée dans notre économie et nos institutions.

Après une décennie de réformes, marquée par plusieurs initiatives, dont notamment le Comité National des
Procédures liées à l’Investissement (2006-2008), le Comité Mokawalati (2006-2009), le Comité e-gov pour les
projets de développement de l’administration électroniques (2003-2007), le besoin de la mise en cohérence a
été constaté.

Institutionnaliser le Dialogue Public-Privé au profit de l’acte d’entreprendre…

Dans ce cadre, et pour renforcer la coordination interministérielle et le dialogue public-privé, et d’instaurer un


pilotage stratégique des réformes, il a été décidé de créer une instance directement rattaché au Chef de
l’Exécutif, à savoir le CNEA : Comité National de l’Environnement des Affaires.
Le Comité National de l’Environnement des Affaires (CNEA), créé en 2009 et institutionnalisé par décret N° 2-
10-259 du 20 kaada 1431 (29 octobre 2010), est un organe public-privé présidé par M. le Chef du
Gouvernement, avec pour mission de coordonner la stratégie du gouvernement relative à l’environnement des
affaires.

Un pilotage de haut niveau…

Le CNEA fonctionne suivant un plan d’action annuel, préparé selon un processus rigoureux, et validé dans le
cadre d’une réunion présidée par Monsieur le Chef du Gouvernement. A cette réunion prennent part tous les
membres du Comité, en leurs qualités de ministres pour les départements ministériels, ou de présidents pour les
autres organes, publics ou privés.

Une équipe dédiée, rattachée au Chef du Gouvernement, assure la coordination de la mise en œuvre des actions
programmées, avec les différents groupes de travail constitués à cet effet.

Le secteur privé, « client » final des réformes menées par le CNEA, est associé à part entière dans ses travaux.
Il est représenté par des structures représentatives dont : la Confédération Générale des Entreprises au Maroc, la
Fédération des Chambres de Commerce, d’Industrie et des Services, et le Groupement Professionnel des
Banques du Maroc.

Une amélioration continue…

Depuis la mise en place du Comité National de l’Environnement des Affaires (CNEA) en 2009, plusieurs
chantiers ont été accélérés, pour ne citer que des textes législatifs déjà publiés au Bulletin Officiel, des
procédures administratives simplifiées ou encore des démarches physiques dématérialisées. Ces réformes ont eu
un double impact positif : sur la vie de l’entreprise et sur l’image internationale de notre pays, à travers les
rapports internationaux, notamment le Doing Business de la Banque Mondiale et la publication du World
Economic Forum.

Le CNEA se veut, aujourd’hui, comme l’unique plateforme de Dialogue Public-Privé en matière d’amélioration
du Climat des Affaires et de suivi de l’image du Maroc à l’international. Il est à la fois, une force de
proposition, de pilotage de la mise en œuvre, et d’évaluation des réformes tant au niveau national que celui des
régions, en étroite collaboration avec les Comité Régionaux de l’Environnement des Affaires (CREA).

Missions

Présidé par le chef du gouvernement, le Comité National de l'Environnement des Affaires (CNEA) a été mis en
place et institutionnalisé par le décret n° 2-10-259 publié au bulletin officiel le 2 Décembre 2010. En vertu de
ce décret, le CNEA a pour mission de proposer au gouvernement les mesures susceptibles d'améliorer
l'environnement et le cadre juridique des affaires, d'en coordonner la mise en œuvre et d'en évaluer l'impact sur
les secteurs concernés. Il exerce sa mission en concertation avec les différents partenaires publics et privés
concernés.

Membres
Accueil / Le comité / Membres

En tant que structure de dialogue Public-Privé, le CNEA regroupe en son sein les départements ministériels, les
représentants du secteur privé, ainsi que plusieurs partenaires concernés par le développement du secteur privé
et l’amélioration de l’environnement des affaires au Maroc.

Valeur ajoutée
La valeur ajoutée du CNEA est liée notamment aux trois apports suivants :

PLATEFORME DE DIALOGUE PUBLIC-PRIVE

Le CNEA offre un espace de dialogue aux différents acteurs des secteurs public et privé pour se concerter et
travailler ensemble dans un esprit collaboratif, constructif et efficace. Cette plateforme de dialogue vise la mise
en place et le partage d’une vision commune des réformes et l’identification des chantiers prioritaires pour le
développement du secteur privé. Elle se base, dans ce sens, sur le développement d’une écoute active envers les
acteurs dudit secteur quant aux différentes contraintes à l’entreprenariat.
CATALYSEUR DE REFORMES

Au-delà du rôle de facilitateur de dialogue, le CNEA joue un rôle de catalyseur permettant aux projets de
réformes d’aboutir rapidement et efficacement. Ce rôle de catalyseur accompagne l’intégralité du processus de
réforme, de l’identification, phase dans laquelle le Comité joue un rôle de veille et d’analyse des opportunités
de réformes, jusqu’à l’opérationnalisation et l’étude d’impact.

PROMOTEUR DE REFORMES

Le CNEA valorise les projets réalisés et les succès accomplis pour promouvoir une dynamique positive et créer
de l’émulation. En optant pour une mise en œuvre d’expériences pilotes pour certains projets, le Comité joue un
rôle de promoteur de réformes afin de généraliser ces expériences réussies. Il présente et valorise, par ailleurs,
les réformes réalisées au Maroc auprès des organisations internationales et des producteurs de rapports
internationaux afin d’améliorer l’attractivité du pays.

Axes de travail
La réforme du droit des affaires est une priorité stratégique au Maroc visant la modernisation du dispositif
juridique et son adaptation aux normes internationales.

Le CNEA veille, ainsi, à l’adoption des normes et standards internationaux, à l’amélioration du cadre légal et
réglementaire des affaires et à sa mise en œuvre. Cela concerne plusieurs domaines, dont notamment l’accès au
financement, la gouvernance des entreprises, des marchés publics et des délais de paiement, etc.

La dématérialisation des procédures administratives appliquées aux entreprises constitue une autre priorité du
CNEA et un levier stratégique pour renforcer la transparence, réduire le nombre et les délais des procédures et
permettre à l’entreprise, d’une manière générale, de rester concentrée sur la création de richesses.

Le CNEA œuvre, à travers ses différents plans d’action, pour l’adoption de mesures de simplification concrètes
et efficaces destinées à faciliter et réduire au maximum les interactions entre l’administration et les entreprises.
Cela concerne plusieurs domaines, tels que la création d’entreprise, le paiement des impôts, le transfert de
propriété, le commerce international, l’obtention des autorisations, etc.

La mise en place de guichets uniques permet de regrouper en un seul point, physique ou électronique, toutes
les démarches et procédures à mettre en œuvre. A travers ce nouveau système, le CNEA vise à permettre aux
entreprises et porteurs de projets d’accéder à une information adaptée, actualisée et pertinente, d’identifier les
pièces à produire pour chaque formalité administrative et d’effectuer auprès d’un seul interlocuteur l’ensemble
des formalités pouvant concerner plusieurs administrations ou organismes.

Fonctionnement
Le CNEA se réunit au moins une fois par an sous la présidence du Chef du gouvernement en vue d’examiner
l’état d’avancement des travaux et le cas échéant, d’établir le programme annuel de réformes et approuver le
rapport annuel.

L’animation du processus de réforme est assurée par un secrétariat rattaché aux services du Chef du
gouvernement depuis 2015, qui veille à l’application des outils de gestion par les chefs de projets et apporte un
soutien méthodologique et technique à l’ensemble des acteurs de la réforme.

La mise en œuvre des différents projets inscrits au plan d’action du CNEA incombe aux chefs de projets et ce,
en coordination avec le secrétariat et les différents acteurs concernés. Ils sont également chargés d’élaborer des
reportings réguliers.

Plans d'action
01 - Elaboration d’une politique nationale pour l’amélioration de l’environnement des affaires au Maroc

02 - Elaboration du cadre juridique régissant l’utilisation des plateformes électroniques en matière de procédure
civile

03 - Renforcement du cadre juridique de la gouvernance sociétés anonymes

04 - Amélioration du cadre juridique et procédural de la commande publique

05 - Déploiement des plateformes de modernisation des tribunaux de commerce

06 - Opérationnalisation du système de création des entreprises par voie électronique

07 - Suivi du déploiement du Registre National Electronique des Sûretés Mobilières (RNESM)

08 - Etude de mise en place d’un système national d’archivage électronique des actes notariés

09 - Déploiement de la plateforme électronique pour la publication en anglais des textes juridiques du droit des
affaires

10 - Opérationnalisation du baromètre de l’environnement des affaires

Domaines de réformes

Fiscalité

Le gouvernement marocain a engagé des efforts importants en matière de simplification et de modernisation de


son système fiscal inspiré des meilleures pratiques et normes internationales, pour le rendre plus clair,
plus performant, transparent, équitable et compétitif.
Le système fiscal marocain est composé de deux grandes familles de taxes et impôts, à savoir la fiscalité de
l’Etat régie par le Code Général des Impôts (CGI) et la fiscalité locale régie par la loi n° 47.06 relative à la
fiscalité des collectivités locales.

En effet, les principaux impôts codifiés au niveau du CGI sont :

 L'Impôt sur le Revenu (IR) qui concerne les revenus et bénéfices des personnes physiques et des
sociétés de personnes ;
 L'Impôt sur les Sociétés (IS) qui concerne les revenus et bénéfices réalisés par les sociétés et autres
personnes morales ;
 La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), qui s'applique aux dépenses de consommation ;
 Les Droits d'Enregistrement (DE) et de timbre.

Par ailleurs, et afin d’encourager les investissements et de promouvoir certains secteurs, le dispositif législatif
actuel en matière d’incitations fiscales prévoit des d’exonérations fiscales en matière de droit commun et pour
certains secteurs d'activité.

Commande publique

La commande publique englobe l’ensemble des achats publics conclus sous forme de contrats d’investissement,
à titre onéreux, par les pouvoirs publics avec les opérateurs économiques pour une durée déterminée et ayant
pour objet l’acquisition des prestations de travaux, de fournitures ou de services. Ces contrats injectent
annuellement environ 194 milliards de dirhams dans l’économie nationale, correspondant aux budgets
d’investissement de l’État, des collectivités territoriales et des entreprises et établissements publics, ce qui
représente plus de 17% du PIB.

Il s’agit donc d’une composante incontournable de l’activité économique au Maroc. Plusieurs secteurs de
l’économie dépendent principalement des commandes directes ou indirectes des entités publiques, comme par
exemple les BTP ou l’ingénierie.

En raison de cette importance, les pouvoirs publics portent une attention particulière au cadre juridique et
institutionnel qui régit la commande publique, pour qu’elle soit transparente et efficace, et objet d’une saine
concurrence. De même, les mutations profondes que l’environnement national et international ont connu ces
dernières années a exigé une réelle adaptation du dispositif juridique et technique régissant la commande
publique à l’évolution qui a marqué le monde des affaires et les engagements de notre pays pris dans le cadre
des accords internationaux.

Par ailleurs, les chantiers de modernisation engagés par le gouvernement en matière de consécration de la
bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques ont induit une refonte en profondeur des règles de
passation, de contrôle et de gestion de la commande publique dans une logique de clarification et de
simplification des procédures.

A cet effet, de nombreuses réformes ont eu lieu dont notamment :

 L’adoption de la loi 46-18 relative aux contrats de partenariat public-privé en 2020 ;


 L’adoption du nouveau décret relatif aux marchés publics en 2013 ;
 L’adoption du nouveau décret fixant les délais de paiement et les intérêts moratoires relatifs aux
commandes publiques en 2016 ;
 La mise en place de la commission nationale de la commande publique en 2018.

Commerce extérieur

De nos jours, le commerce extérieur constitue l’un des moteurs indéniables du développement économique et
social. Il est devenu un facteur déterminant dans les stratégies de croissance adoptées par les pays optant pour le
libéralisme, dans un contexte marqué par la globalisation poussée des marchés et la mondialisation croissante
des échanges internationaux.

Le Maroc est l’un des pays précurseurs en Afrique et dans le monde arabe à avoir opté pour la libéralisation de
son économie et de ses échanges, et ce depuis le début des années 80, ce qui a permis son adhésion au GATT en
1987 et la conclusion en 1994 des accords de Marrakech ayant donné naissance à l’Organisation Mondiale du
Commerce (OMC) en 1995.

Cette politique s’est renforcée par l’adoption d’une nouvelle génération de réformes volontaristes qui a porté
principalement sur l’élimination des mesures non tarifaires tant à l’importation qu’à l’exportation, la
simplification du système de taxation des importations et la rationalisation du tarif douanier. La stratégie
d’ouverture et de libéralisation entreprise par le Maroc s’est traduite également par la conclusion d’une série
d’accords de libre-échange avec ses principaux partenaires commerciaux tels que l’Union Européenne, les pays
arabes, les Etats-Unis d’Amérique et la Turquie. De même, d’autres projets d’accords sont en cours de
négociation avec notamment les pays de l’Union du Maghreb Arabe et de la CEDEAO. Ces accords émergent
comme principal outil de la stratégie d’ouverture visant à renforcer l’intégration du pays à l’économie mondiale
et à son environnement régional.

Cette option d’ouverture a été reconduite à travers l’adaptation sans cesse aux changements de l’environnement
national et international du commerce international, par l’engagement, au début des années 2000, d’une
nouvelle génération de réformes qui s’est concrétisé par l’élaboration et la mise en œuvre d’une nouvelle
stratégie de développement et de promotion des exportations.

De ce fait, le développement du commerce extérieur est érigé en composante essentielle de la politique


économique générale du Maroc qui vise la modernisation des structures de production dans le cadre des
nouvelles stratégies horizontales et sectorielles pour la mobilisation d’une offre exportable compétitive,
l’intégration dans des ensembles dynamiques régionaux complémentaires et la diversification des relations
commerciales internationales.

Marché du travail

Le marché du travail est régi par un ensemble de lois, de règlements, de politiques et de conventions qui
encadrent l’action des différents acteurs (employeurs, employés, État et organisations représentatives).

Le Code du travail a été élaboré avec la participation des opérateurs économiques et sociaux et publié en 2004
et permet, à côté des conventions collectives, de fixer le cadre et les règles du jeu du marché du travail, et
servent de support pour les politiques publiques de l’emploi.

Le Maroc compte près de 26 syndicats de salariés. Les principales centrales syndicales sont l’Union Marocaine
du Travail (UMT), la Confédération Démocratique du Travail (CDT), la Fédération Démocratique du Travail
(FDT), l’Union Nationale du Travail du Maroc (UNTM) et l’Union Générale des Travailleurs du Maroc
(UGTM).

La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) est la principale organisation d’employeurs avec
90.000 membres et affiliés. Elle défend les intérêts des entreprises du Maroc auprès des pouvoirs publics
et sociaux.

Le salaire minimum dans le secteur de l'industrie, du commerce et des services est fixé à 2.571 MAD par mois
(soit environ 267 USD). Près de 40% des emplois sont agricoles, l’industrie emploie 20%, tandis que le secteur
des services concentre 40% des emplois.

En sus, l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), en tant


qu’établissement public, a été créée en 2000 afin d’appuyer les personnes en recherche d’emploi, en les formant
et à faire correspondre leurs compétences aux demandes du marché du travail. Cette agence gère trois
programmes actifs d’emploi : IDMAJ(subventions salariales pour les diplômés sans emploi),
TAEHIL (formation des jeunes) et MOUKAWALATI (promotion de l’entrepreneuriat par le biais d’une
formation et d’une aide financière).

Le marché de travail au Maroc est soutenu par une soixantaine d’agences privées de recrutement dont 40 entités
uniquement à Casablanca.
Acte d’entreprendre

L’entrepreneuriat au Maroc joue un rôle majeur dans la croissance économique et la création d’emploi.
En effet, l’activité entrepreneuriale au Maroc a connu une avancée considérable ces dernières années grâce aux
efforts déployés en termes de mesures d’encouragement et de promotion. Parmi ces efforts, il convient de citer
ce qui suit :

 La création des Centres régionaux d’investissement (CRI) en 2002 dans le but de promouvoir
l’entreprenariat à travers le guichet unique pour la création d’entreprises. Ces centres accompagnent
aussi les porteurs de projets et les investisseurs dans leurs projets et assistent les Comités Régionaux de
l’Environnement des Affaires dans l’amélioration de l’environnement des affaires dans leurs régions
respectives. Il convient de signaler que ces CRIs ont été réformés pour qu’ils remplissent pleinement
leurs missions liées à la promotion des investissements privés et au développement régional. Cette
réforme de 2019 a concerné :
o La réorganisation des Centres Régionaux d’Investissement ;
o La consolidation des différentes sous-commissions d’investissement en une seule Commission
Régionale d’Investissement Unifiée ;
o La consolidation de la réforme globale de la politique d’investissement à travers des mesures
d’accompagnement visant notamment la simplification des procédures aux niveaux régional et
national.
 Les mesures de simplification liées à la procédure de création d’entreprise dont en particulier :
o L’adoption d’un nouveau cadre juridique permettant la création de l’entreprise en ligne ;
o La réduction des frais de création par la suppression de l’exigence du capital minimum et des
frais d’enregistrement et de timbre ;
o Raccourcissement des délais de création par la dématérialisation du Certificat Négatif, la mise en
place du visa pour timbre (suppression du timbre physique)… ;
 Le lancement du statut de l’auto-entrepreneur en 2015, mis en place en vertu de la loi n°114-13. Ce
nouveau régime est caractérisé par sa souplesse et par les nombreux avantages qu’il offre à l’auto-
entrepreneur, dont notamment :
o Simplification des procédures de création et de cessation ;
o Dispense de tenue de comptabilité et possibilité de facturation ;
o Fiscalité réduite (1% du CA pour les activités industrielle, commerciale et artisanale 2% pour les
prestations de services) ;
o Possibilité d’exercer l’activité à domicile ;
o Couverture médicale et sociale spécifique.

Ces réformes et mesures ont eu un fort impact sur l’entrepreneuriat au Maroc et ont contribué à l’amélioration
du classement du pays dans les rapports internationaux. Le dernier rapport Doing Business 2020, publié par le
Groupe de la Banque mondiale en octobre 2019, a classé le Maroc au 43ème rang parmi 190 pays à travers le
monde en matière de création d’entreprise.

De plus, la dernière édition du rapport «Global Entrepreneurship Monitor» (GEM) a souligné que le Maroc
connait une accélération de sa dynamique entrepreneuriale par comparaison à plusieurs autres pays.
Droit des affaires

Un droit des affaires favorable au développement économique est fondé sur une structure et un contenu clairs et
prévisibles, une application raisonnable par les opérateurs et une interprétation judicieuse des tribunaux et un
règlement des différends adéquat et efficace.

C’est dans ce cadre que le Maroc s’est engagé dans les réformes juridiques portant sur la modernisation du
cadre légal et réglementaire des affaires. Depuis le début des années 1990, un certain nombre de codes et textes
législatifs ont été révisés, y compris le code de commerce, la charte de l’investissement, la loi sur la propriété
intellectuelle, la loi sur la liberté des prix et de la concurrence, la loi sur le partenariat public-privé, la loi sur les
sociétés anonymes et la loi sur l’arbitrage. L’entrée du Maroc dans l’organisation mondiale du commerce, la
ratification de l’accord de libre-échange avec les États-Unis et les accords de partenariat avec l’Union
européenne ont servi de catalyseur au processus de réforme législative.

Parmi les réformes entreprises ces dernières années en la matière, il y a lieu de citer :

 L’adoption de la loi sur les partenariats public-privé en 2020 ;


 L’adoption de la loi sur les sûretés mobilières en 2019 ;
 L’adoption de la charte de la déconcentration en 2019 ;
 La réforme du livre 5 du code de commerce sur les difficultés de l'entreprise en 2018 ;
 La réforme de la loi sur les sociétés anonymes en 2019 et en 2015 ;
 L’adoption de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence en 2014 ;
 L’adoption de la loi relative aux établissements de crédit et organismes assimilés en 2014 ;

D’autres chantiers sont en cours afin de donner plus de clarté et de visibilité pour les investisseurs tels que la
charte de l’investissement.

Le droit des affaires au Maroc est en pleine refonte, les efforts sur le long terme fournis par le pays ont permis
d’offrir un cadre moderne des affaires pour les investisseurs en s’alignant sur les standards internationaux dans
certains domaines.

Accès au foncier
Conscients de l’importance du foncier pour la promotion et la dynamisation de l’investissement productif, une
assiette foncière de plus en plus importante du domaine privé de l’Etat a été mobilisée pour appuyer les
différents chantiers de mise à niveau des infrastructures de base (Tanger Med, villes nouvelles, …), grands
projets de développement (Plan d'Accélération Industrielle , Plan Azur, …) ainsi que la facilitation de l’accès
des investisseurs au foncier et la simplification des procédures administratives liées au transfert de propriété.

Par ailleurs, en vue de renforcer le dispositif d’appui à l’investissement, un portail internet dédié au foncier
industriel a été mis en ligne au profit des investisseurs (www.zonesindustrielles.ma). Cette plateforme digitale a
pour objectif d’éclairer les opérateurs sur les disponibilités en zones industrielles afin de les aider dans la prise
de décision et à augmenter la transparence et la visibilité du foncier industriel, au service de l’acte d’investir.

Urbanisme

Considérant l’investissement comme un facteur déterminant pour promouvoir une croissance économique
durable et soutenue, le Maroc ne cesse de déployer les efforts pour rendre l’environnement d’investissement
encore plus attractif en unifiant et simplifiant les procédures, en mettant en place des mesures incitatives et en
renforçant l’assistance aux investisseurs.

Ainsi, le département de l’urbanisme se positionne comme partenaire actif dans ce grand chantier de promotion
de l’investissement et d’accompagnement de l’urbanisation et du développement urbain à travers l’appui
technique et urbanistique des grands projets structurants : nouveaux pôles urbains, projets urbains, stations
touristiques, grands projets industriels et commerciaux, etc.

Aussi, et en vue de produire des espaces de vie socialement acceptables, économiquement viables et
écologiquement responsables, ces projets structurants s’inscrivent dans le cadre d’une vision intégrée de
planification urbaine et font l’objet d’études préalables de positionnement et de définition des vocations,
d’évaluation des impacts et de stratégie de développement multi-partenaires.

Par ailleurs, dans un contexte marqué par la compétitivité des Territoires et leurs capacités réelles à drainer les
capitaux et à promouvoir le développement économique et social et face aux enjeux démographiques et urbains,
l’encadrement de l’acte de bâtir par l’adoption des référentiels techniques et des procédures d’octroi des
autorisations et permis d’urbanisme simplifiées constituent une priorité majeure des pouvoirs publics.

Conscient de la plus-value que peuvent engendrer de telles réformes, le Ministère de l’Aménagement du


Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville s’est engagé dans un processus en
faveur de la promotion de l’investissement et de l’amélioration du climat des affaires par la simplification des
procédures.

Les efforts consentis ont permis ainsi l’adoption de cinq règlements généraux de construction à savoir :

 Le décret n°2-13-424 du 24 mai 2013 (amendé en 2019) approuvant le Règlement Général de


Construction fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations et de toutes autres pièces
exigibles en application de la législation relative à l’Urbanisme et aux lotissements, groupes
d’habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour leur application ;
 Le décret n°2.14.499 du 14 octobre 2014 approuvant le Règlement Général de Construction fixant les
règles de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les constructions et instituant le
comité national de la prévention des risques d’incendie et de panique dans les constructions ;
 Le décret n°2.13.874 du 14 octobre 2014 approuvant le Règlement Général de Construction fixant les
règles de performance énergétique dans le bâtiment et instituant le comité national de performance
énergétique dans le bâtiment ;
 Le décret n°2-12-666 du 28 mai 2013 approuvant le règlement parasismique pour les constructions en
terre et instituant le comité national des constructions en terre ;
 Le décret n°2-12-682 du 28 mai 2013 modifiant le décret n°2-02-177 du 22 février 2002 approuvant le
règlement de construction parasismique RPS 2000 et instituant le comité national du génie
parasismique.

Ces référentiels ont permis ainsi de disposer de réglementations et de procédures unifiées, de formaliser et de
mettre en place des règles et des normes techniques de sécurité et de performance énergétique, d’asseoir les
règles de bonne gouvernance, d’instaurer le principe des guichets uniques, d’arrêter les responsabilités des
intervenants, de maîtriser les délais, de rehausser l’intervention des professionnels, de fixer les modalités des
procédures dématérialisés et d’inscrire le secteur dans un processus de durabilité et de résilience.

Droit des affaires


Adoption de la loi 55.19 relative à la simplification
des procédures et des formalités administratives
En application des Hautes Orientations Royales, la loi 55.19 est entrée en vigueur le 28 septembre 2020 et vise
à définir les principes généraux régissant la relation entre l'Administration et les usagers aux niveaux national et
territorial. Basée sur les principes de bonne gouvernance et de gestion moderne et sur la mise à profit des
technologies de l'information et de la communication, elle a introduit des nouveautés en termes de définition
des principes régissant la relation entre l’administration et l’usager et prévoit, entre autres, l’obligation pour les
administrations de recenser, classer, documenter et enregistrer toutes leurs décisions administratives, en les
publiant sur un portail national

En outre, elle encadre les délais maximum tout en garantissant le droit de recours en cas de silence ou de rejet
de la part de l’administration. Par ailleurs, cette Loi impose l’échange et l’interopérabilité entre administrations
et la généralisation de la numérisation des procédures et des formalités liées aux services publics.

Dans le même contexte, ladite Loi a accordé aux administrations un délai de six mois, à compter de sa date
d'entrée en vigueur soit le 28 septembre 2020, pour recenser et documenter leurs différents actes administratifs,
et transcrire les procédures et formalités y afférentes dans des recueils, qu’elles devront soumettre pour
approbation. Une fois adoptés, ces recueils seront publiés sur le portail national des procédures et formalités
administratives.

En outre, la Loi donne aux administrations publiques un délai de 5 ans pour numériser les procédures et
formalités liées au traitement et à la délivrance des actes administratifs relevant de leur domaine de compétence
ainsi que les frais et taxes y afférentes.

Enfin, et en application de la loi, la commission nationale de simplification des procédures et des formalités
administratives a été mise en place par décret et a tenu sa première réunion sous la présidence de Monsieur le
Chef du gouvernement le 16 octobre 2020 avec une mission de veiller à l’implémentation de la feuille de route
de cet important chantier.
Réforme de la loi relative aux sûretés mobilières
Le Maroc a entrepris une réforme profonde du droit des sûretés mobilières en procédant à l’adoption de la
nouvelle loi 21.18 relative aux sûretés mobilières publiée au Bulletin Officiel le 22 avril 2019 et à la mise en
place par décret publié au B.O le 22 novembre 2020 du Registre National des Sûretés Mobilières (RNESM)
opérationnel depuis le 02 mars 2020.

Il s’agit en l’occurrence d’une réforme globale et intégrée, menée dans un cadre de concertation et de dialogue
entre le secteur public et privé et conçue selon les normes et les bonnes pratiques internationales.

Cette réforme, tant attendue par les opérateurs économiques, marque ainsi un nouveau jalon dans le processus
de modernisation et de développement de l’arsenal juridique régissant le droit des affaires et de la finance au
Maroc et contribuera sans aucun doute à :

 faciliter l’accès des entreprises au financement à travers un régime juridique moderne permettant d’utiliser des
actifs mobiliers corporels et incorporels comme garantie pour l’obtention d’un financement bancaire,
notamment pour les PME ;
 Renforcer les principes et les règles de transparence dans les transactions portant sur les sûretés mobilières ;
 Consolider la liberté contractuelle en matière de sûretés mobilières et assurer la sécurité juridique
contractuelle ;
 Et à améliorer sensiblement le classement du Maroc dans le rapport Doing Business, à travers l’amélioration de
son score sur l’indicateur « Obtention de Prêts ».

Les apports de cette réforme sont multiples pour ne citer que :

 Asseoir un dispositif juridique intégré propre aux sûretés mobilières ;


 Définir pour la première fois et de manière explicite dans la loi, les quasi-sûretés comme des opérations
assimilées aux sûretés mobilières. En conséquence, les dispositions sur les sûretés mobilières en matière de
création, de publicité et de réalisation leurs sont applicables. Ces quasi-sûretés incluent la cession de droit ou de
créance et l’affacturage, la vente avec clause de réserve de propriété et le crédit-bail ;
 Faciliter la constitution des sûretés mobilières et en particulier les nantissements, en simplifiant les procédures
qui leurs sont applicables, en prescrivant leur opposabilité, en réduisant leurs délais et en préservant les droits
des parties ;
 Élargir l’étendue des sûretés mobilières notamment en édictant des règles propres aux nantissements, en
prévoyant la clause de réserve de propriété à titre de garantie et en instituant d’autres types de nantissements
en particulier le nantissement des comptes-titres, le nantissement des comptes bancaires et le nantissement de
créances ;
 Établir des règles de publicité des différents types de sûretés mobilières et des opérations assimilées dans le
registre national électronique des sûretés mobilières;
 Renforcer les sûretés mobilières au profit des créanciers gagistes ou nantis, et en consolidant leur
représentation à travers la création et l’organisation de la mission d’agent des sûretés et la fixation de son
étendue par voie contractuelle ;
 Élargir les modes de réalisation des sûretés en permettant que la propriété du bien gagé ou nanti soit acquise au
créancier par voie de justice ou par voie conventionnelle ou que ledit bien soit vendu de gré-à-gré ;
 Mettre en place un Registre National Électronique des Sûretés Mobilières (RNESM) qui impose à ce que toutes
les opérations liées aux nantissements doivent impérativement être inscrites sur le registre électronique.
Rappelons au passage que cette mutation vers une solution digitale à travers la mise en service du RNESM le
02 mars 2020 est venue à point nommé puisqu’elle a constitué une solution juridique et économique aux
contraintes sanitaires du confinement lié au déclenchement de l’état d’urgence sanitaire au Maroc (objet du
décret-loi publié au bulletin officiel le 24 mars 2020) et a accéléré le passage d’un rapport physique au sein de
l’administration (registre du commerce) vers un rapport complétement dématérialisé.

Réforme du livre V du code de commerce relatif aux


difficultés de l’entreprise
La réforme de la justice constitue une priorité stratégique pour le Maroc. Elle vise à moderniser le système
judicaire et à renforcer sa gouvernance et sa réorganisation. Dans ce sens, plusieurs projets ont été réalisés, dont
notamment le renforcement de l’indépendance du pouvoir judicaire, la mise à niveau des tribunaux de
commerce, la dématérialisation de plusieurs procédures judiciaires et la facilitation de l’accès de l’usager à
l’information juridique et judicaire.

C’est dans ce sillage qu’intervient la nouvelle loi n° 73-17 portant réforme du livre V du Code de Commerce,
adoptée et publiée au Bulletin Officiel le 23 avril 2018.

Cette réforme, tant attendue par les opérateurs économiques et institutionnels, menée par le Ministère de la
Justice dans le cadre des travaux du CNEA avec le concours de l’ensemble des parties prenantes, s’est inspirée
des standards internationaux en la matière, à savoir les principes de la Banque mondiale régissant le traitement
de l’insolvabilité et les relations entre créanciers et débiteurs et le guide législatif sur le droit de l’insolvabilité
de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI).

Des expériences internationales importantes ont été également consultées, dont notamment le chapitre 11 de la
loi américaine sur les faillites et les codes allemand et belge relatifs au règlement des entreprises en difficulté.

Ce nouveau dispositif juridique contribuera sans aucun doute à l’amélioration du climat des affaires dans notre
pays et à la consolidation de l’attractivité du Maroc en donnant plus de sécurité juridique aux investisseurs. Il
devrait renforcer également la bonne gouvernance dans la gestion des procédures relatives au règlement des
entreprises en difficulté. Les principaux apports de cette réforme se résument ainsi :

 La place de choix réservée à l’étape de la prévention interne et externe qui a pour but de maintenir l’activité de
l’entreprise en difficulté en évitant au maximum d’aller vers le redressement judiciaire ou la liquidation. Le
législateur passe ainsi d’une logique de sanction vers une logique d’accompagnement ;
 La création d’une nouvelle procédure dite de « sauvegarde » pour les entreprises qui se mettent sous la
protection de la loi. Cette procédure est volontaire, mais ne peut être appliquée que pour les entreprises qui ne
sont pas en cessation de paiement ;
 L’instauration d’un nouveau mécanisme permettant la participation des créanciers à l’élaboration et aux
délibérations du plan de restructuration de l’entreprise et au changement éventuel du syndic et ce, à travers
notamment la mise en place de l’institution de l’assemblée des créanciers ;
 La possibilité accordée au chef d’entreprise de bénéficier, durant la procédure de redressement, des
financements nécessaires le cas échéant. Le législateur a octroyé, par ailleurs, aux actionnaires, qui financent
l’entreprise lors du règlement amiable, de recouvrer leurs créances en priorité ;
 L’incorporation des dispositions relatives au traitement des procédures d’insolvabilité internationales
conformément à la loi type de la CNUDCI.
Décret relatif aux délais de paiement et intérêts
moratoires
Le nouveau décret relatif aux délais de paiement et intérêts moratoires qui concerne à la fois les marchés de
l’Etat, les collectivités locales et les établissements publics a été adopté en conseil de gouvernement le mois de
Juillet 2016.

Ce décret vise essentiellement a apporté plus de clarification et de simplification de la procédure de constatation


du service fait dans les marchés publics, tout en réduisant les délais de paiement et en simplifiant le paiement
des intérêts moratoires en cas de dépassement des délais.

Parmi les apports de la réforme, nous citons :

 Les intérêts moratoires, qui ne visaient pas auparavant que les marchés de l’Etat, seront étendus à toutes les
commandes publiques, aux collectivités locales et aux établissements figurant dans l’arrêté d’application du
décret sur les marchés publics ;
 La fixation du délai de paiement des marchés publics. Le délai maximum pour tous les marchés publics sera
ramené à 60 jours, dont 45 pour constater la prestation et 15 pour la régler. Au-delà de ce délai, l’application
des intérêts moratoires est déclenchée ;
 Le nouveau décret apporte des clarifications sur le rôle des ordonnateurs, maîtres d’ouvrage et
prestataires dans le processus de paiement des marchés publics et définit les responsabilités des différents
intervenants sur la chaîne de règlement.

Décret de la Commission nationale de la commande


publique
Le nouveau décret de la commission nationale de la commande publique vise la mise en place d’une entité
administrative (CNCP) composée d’experts en matière de commande publique et indépendante par rapport aux
donneurs d’ordre (ordonnateurs, maîtres d’ouvrage). Il a été adopté en Septembre 2015.

La réforme de l'ancienne Commission des Marchés, dénommée dorénavant la Commission Nationale de la


Commande Publique, s'inscrit dans le cadre de l'engagement des pouvoirs publics, pour la mise en œuvre des
dispositions de la Constitution et notamment ses articles 35 et 36, et traduit leur détermination d'inscrire, de
manière irréversible, la passation des commandes publiques, dans le cadre du respect du principe de la liberté́
d'accès, d'égalité́ de traitement et de transparence des procédures.

Cette commission aura pour mission de veiller à la bonne application de la réglementation relative à la
commande publique et d'examiner les réclamations de concurrents qui s'estiment être écartés d'une procédure
de concurrence de façon non conforme à la réglementation et d'examiner les difficultés de nature juridique nées
en cours d'exécution des commandes publiques.

Cette réforme permettra :

 Le renforcement du rôle de la commission en la dotant d’un mandat clair et en améliorant sa position en


matière de recours ;
 L’ouverture de la commission sur les organisations professionnelles à travers la révision de sa composition et de
son organisation ;
 La révision des procédures relatives aux demandes d’avis présentées par les administrations et les concurrents à
la commande publique.

Réforme des lois sur les sociétés (Loi sur la SA et loi


sur la SARL)
Depuis 2012, le Maroc a engagé des réformes profondes en matière de droit des sociétés afin d’intégrer les
bonnes pratiques en matière de gouvernance et de transparence des sociétés, inspirées des normes promues par
certaines organisations internationales.

La dernière réforme en date est celle adoptée par le gouvernement marocain en Avril 2019. Il s’agit en effet de
la loi 20-19 modifiant et complétant la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes et de la loi 21.19 modifiant
et complétant la loi 5.96 relative aux sociétés à responsabilité limitée.

Pour ce qui est des amendements relatifs à la loi sur la SA, l’objectif est de (i) responsabiliser davantage les
administrateurs, les membres du conseil de surveillance ainsi que les organes de gouvernance des sociétés
anonymes dans les actes et les faits pris dans l’exercice du mandat qu’ils ont reçu ; (ii) améliorer l’accès à
l’information pour les actionnaires minoritaires quant à la gestion des actifs de la société ; (iii) améliorer l’accès
à l’information pour tout type d’actionnaire (existant ou potentiel) quant aux mandats détenus par les
administrateurs ; (iv) séparer les fonctions de direction et de contrôle et intégrer davantage d’administrateurs
indépendants dans le contrôle des sociétés.

S’agissant des amendements relatifs à la loi sur la SARL, l’objectif est de (i) fixer un délai pour la liquidation
des bénéfices générés par la société ; (ii) améliorer l’accès à l’information pour les associés minoritaires quant à
la gestion des actifs de la société ; (iii) impliquer davantage les associés minoritaires dans les décisions relatives
à la gestion de la société.

Les différentes réformes entreprises dans ce domaine ont permis au Maroc de progresser dans l’indicateur
relatif à la protection des investisseurs (qui fait partie du rapport Doing Business) de 128 places entre 2010 et
2019.

L’Identifiant Commun de l’Entreprise (ICE)


Tant attendu par les opérateurs économiques, l’ICE a été institutionnalisé par le décret n°2-11-63 du 20 mai
2011.
Le lancement officiel a eu lieu le jeudi 30 octobre 2014 lors d’une cérémonie inaugurée par le Chef du
Gouvernement en présence des opérateurs publics et privés concernés par le projet.
L’ICE est rendu obligatoire à toute entreprise depuis le 30 juin 2016.

Cette réforme a permis de :

 Fluidifier la communication inter et intra-administration ;


 Ouvrir de réelles opportunités de simplification et de facilitation de l’accès aux services publics pour les
entreprises et les autres acteurs économiques personnes physiques ;
 Fournir moins de pièces et de documents à chaque administration lors de l’accomplissement d’une démarche
administrative ;
 Faciliter La mise en place de l’Observatoire de la TPME ;
 Permettre la création en ligne de l’entreprise.

Contrats de partenariat public-privé (PPP)


es contrats de partenariat public privé sont désormais régis par le Dahir n° 1.14.192 du 1 errabii I 1436 (24
décembre 2014) portant promulgation de la loi n° 12-86 relative aux contrats de partenariat public privé (PPP).

L’adoption du nouveau cadre juridique relatif aux contrats de Partenariat Public-Privé permettra aux autorités
publiques de bénéficier des capacités d'innovation et de financement du secteur privé et de garantir
contractuellement l'effectivité des services, leurs fournitures dans les délais et avec la qualité requise et leurs
paiements partiellement ou totalement par les autorités publiques en fonction des critères de performance
prédéfinis.

Le développement du recours aux contrats de Partenariat Public-Privé permettra également de contribuer à


promouvoir l'émergence de groupes nationaux de référence et d'encourager l'activité des petites et moyennes
entreprises dans le cadre de la sous-traitance.

Cette réforme a permis :

 La mise en place d’un nouveau mode de fourniture de services et d'infrastructures économiques et sociales de
qualité et à moindre coût ;
 Le partage des risques y afférents avec le secteur privé ;
 Le développement au sein des administrations publiques de nouveaux modes de gouvernance, des services
publics sur la base de la performance, aussi bien sur le plan local que national ;
 L’'institution de l'obligation de contrôler et d'auditer les contrats de partenariat aussi bien sur les conditions et
modalités de préparation et d'attribution que sur l'exécution.

Règlement Général de Construction (RGC)


L’importance du secteur de l’urbanisme n’est plus à démontrer. En témoigne son fort impact économique et
social en matière de création d’emploi, de promotion de l’habitat, d’aménagement des zones d’activités et de
promotion de l’investissement.

Considérant cette importance, le gouvernement s’est engagé, depuis 2013, dans un processus de réforme
continue, globale et approfondie du système de délivrance des autorisations d’urbanisme.

Ainsi donc, Après plus de 20 ans d'attente, le Gouvernement a adopté le 24 mai 2013 le décret n°12-13-424
approuvant le Règlement Général de Construction (RGC) fixant la forme et les conditions de délivrance des
autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements,
groupes d’habitations et morcellement ainsi que des textes pris pour leur application.

Les Principaux apports dudit décret se présentent comme suit :


 Uniformiser les formes et conditions de délivrance des autorisations d’urbanisme au niveau national ;
 Clarifier les responsabilités dévolues par les textes en vigueur aux différents intervenants ;
 Faciliter l’accès à l’information et le suivi du circuit des dossiers de demandes d’autorisation et amélioration de
la coordination entre les différents intervenants ;
 Maîtriser les délais impartis pour chaque phase du processus depuis le dépôt des dossiers jusqu’à l’obtention
des autorisations et des permis d’habiter et des certificats de conformité ;
 Uniformiser les pièces constitutives des dossiers de demande d’autorisation pour chaque type de projet et les
conditions de leur recevabilité ;
 Simplifier l’accès à l’information et au suivi des dossiers de demande des autorisations d’urbanisme ;
 Institution des guichets uniques des autorisations d’urbanisme auprès des communes dont la population est
supérieure à 50.000 habitants. Le guichet unique est l’interlocuteur unique des pétitionnaires. Il met à leur
disposition l’ensemble des renseignements utiles relatifs aux dossiers de demandes d’autorisation (pièces,
circuits et procédures, état d’avancement des demandes) ;
 Institution des comités préfectoraux et provinciaux d’urbanisme auprès des préfectures et provinces pour
l’instruction des dossiers des demandes d’autorisation dans les communes dont la population est inférieure à
50.000 habitants ;
 Inciter à l’adoption de la dématérialisation des différentes procédures d’octroi des autorisations d’urbanisme et
à la mise en place de bases de données partagées permettant au pétitionnaire de suivre le parcours de son
projet et aux responsables de veiller sur la bonne marche et l’efficacité des procédures adoptées.
 Toutefois, malgré l’amélioration significative constatée en matière des procédures de délivrance des
autorisations de construire, plusieurs rapports et études d’évaluation relèvent un certain nombre
d’insuffisances qui empêchent l’atteinte du niveau d’efficacité estimé et des objectifs escomptés.

Par conséquent, en s’inscrivant dans cette dynamique d’amélioration continue, la refonte du système de
délivrance des autorisations d’urbanisme est considéré comme une priorité du programme gouvernemental afin
d’accompagner les efforts menés en matière d’amélioration de l’environnement des affaires, de promotion de
l’investissement et de simplification des procédures administratives. C’est ainsi que la publication du décret
2.18.577 approuvant le nouveau RGC a vu le jour le 12 juin 2019. Les apports dudit décret se résument ainsi :

 La fixation de la forme et des conditions de délivrance des nouvelles autorisations prévues dans le cadre de la loi
12-66 relative au contrôle et répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction ;
 Le renforcement des rôles des professionnels en se limitant aux certificats délivrés par eux au lieu des avis émis
par un certain nombre de services intervenant dans l’étude des demandes d’autorisations. Il s’agit par exemple
des services de la Direction Générale de la Protection Civile et des organismes chargés de la gestion des réseaux
divers ;
 La révision d’un certain nombre de mesures dans le but de simplifier davantage les procédures et de respecter
les délais. Il s’agit par exemple de charger l’architecte concepteur du projet de déterminer les frais, ainsi que les
rémunérations pour services rendus au profit de l’ensemble des intervenants dans le processus de délivrance
des autorisations ;
 La révision de la liste des projets intégrés dans les procédures des grands et petits projets en vue de réduire les
délais d’instructions selon la nature et la taille des projets ;
 La simplification de l’accès à l’information et du suivi de l’état d’avancement des dossiers de demande des
autorisations et l’amélioration du niveau de coordination entre les différents intervenants ;
 La mise en place du principe de bonne gouvernance à travers une représentation qualifiée pour la prise de
décisions au niveau des commissions d’instruction, la formulation des remarques limitées au domaine de
compétence de chaque intervenant, et l’évitement des remarques en cascades ;
 L’encouragement de la dématérialisation des procédures relatives aux autorisations d’urbanisme et la mise en
place des plateformes permettant aux pétitionnaires de suivre l’état d’avancement de leurs projets, et à
l’administration de mettre en place des indicateurs de suivi lui permettant de surveiller l’efficacité des
procédures et de relever les dysfonctionnements qui pourraient entraver la bonne marche des procédures
d’instruction et de délivrance des autorisations ainsi que le non-respect des délais.
L’injonction de payer
La loi n°1-13 relative à la procédure d'injonction de payer est publiée au B.O 20 mars 2014. Cette loi modifie et
complète les dispositions de l’article 155 à 165 du code de procédure civile relatives à la procédure de
l’injonction de payer. Elle abroge et remplace les dispositions de l’article 22 de la loi n°53-95 instituant les
juridictions de commerce.

Ce texte a pour objectif l’amélioration de l’arsenal juridique en matière de recouvrement des créances dans le
cadre des litiges commerciaux à travers la simplification des mesures et la réduction des charges en matière de
recouvrement des dettes opposables à des débiteurs défaillants.

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