Sujet Examen Ammc (1)

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L’AMMC

Introduction

L'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) est l'organisme de régulation des
marchés financiers au Maroc. Elle a été créée pour superviser et contrôler les marchés des
capitaux afin de garantir leur transparence et leur bon fonctionnement.
Historique
Depuis son institution, l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux a connu plusieurs
étapes qui ont marqué son évolution tant sur le plan de son organisation et son mode de
fonctionnement que sur le plan des missions qui lui sont dévolues. L’objectif principal étant
de doter l’autorité des pouvoirs nécessaires et de lui fournir les moyens d’actions suffisants
afin d’assurer une surveillance efficace des marchés et des intervenants et plus globalement
accompagner le processus de développement des marchés
En 1993, une série de lois et de règlements ont été adoptés pour poser les bases d'une
organisation moderne des marchés financiers au Maroc. Parmi ces textes, on trouve la loi
relative à la création du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM), l'ancêtre de
l'AMMC, ainsi que d'autres lois encadrant les activités des intermédiaires financiers, les
bourses de valeurs, et la protection des investisseurs.
En plus du CDVM, d'autres institutions ont vu le jour en 1993 pour accompagner ce
processus de modernisation, telles que la Bourse de Casablanca dans sa forme moderne. Ces
institutions ont été conçues pour garantir une supervision efficace des activités financières,
renforcer la transparence des transactions, et protéger les épargnants.
En 1996, une autre étape cruciale du processus de modernisation des marchés financiers
marocains a été franchie avec la création du dépositaire central et l'instauration du régime
de dématérialisation des titres.
Le Maroc a créé son premier dépositaire central, la société Maroclear. Un dépositaire central
est une institution qui joue un rôle clé dans la sécurité et l'efficacité des marchés financiers.
Il centralise la conservation des titres financiers (actions, obligations, etc.) et assure la bonne
fin des transactions sur ces titres.
La création de Maroclear a permis de moderniser la gestion des titres au Maroc, en
garantissant leur enregistrement et leur transfert en toute sécurité. Cette institution a
également simplifié les processus de règlement et de livraison des titres, réduisant ainsi les
risques opérationnels.
En parallèle à la création du dépositaire central, le régime de dématérialisation des titres a
été instauré. La dématérialisation des titres signifie que les titres financiers ne sont plus émis
sous forme physique (papier) mais sous forme électronique.
En 2004, les pouvoirs du conseil ont été renforcés. Cette renforcement se matérialise dans :

● Élargissement de la composition du Conseil d’Administration tout en maintenant


l’équilibre entre les représentants de l’administration et les membres experts,

● Institution de la commission paritaire d’examen auprès de l'autorité ;( La commission


paritaire d'examen est souvent mise en place pour examiner des cas de litiges,)

● Extension du pouvoir de contrôle de l'autorité à l’ensemble des opérateurs du


marché ;

● Possibilité d’édicter des circulaires qui s’appliquent à l’ensemble des opérateurs


soumis au contrôle de l'autorité ;

● Élargissement du pouvoir d’investigation de l'autorité, par la reconnaissance du


pouvoir d’audition, d’injonction, de perquisition et de saisie. Certains de ces pouvoirs sont
exercés sous la supervision des autorités judiciaires ;

● Reconnaissance à l'autorité de la possibilité de conclure des conventions bilatérales


ou multilatérales avec des autorités étrangères homologues permettant l’échange
d’information et la conduite d’enquêtes sur demande desdites autorités, sous
réserve de la réciprocité.

En 2007, cette année est marquée par La cooptation de l'autorité marocaine en tant que
signataire de la Convention multilatérale d’échange et de coopération (Multilateral
Memorandum of Understanding, ou MMOU) de l'Organisation Internationale des
Commissions de Valeurs (OICV) est une étape significative pour le pays dans le domaine de
la régulation financière.
Cette signature, qui fait du Maroc le 44ème pays signataire et le 3ème pays africain à
rejoindre cet accord, revêt plusieurs implications importantes :
1. Reconnaissance Internationale : La signature du MMOU par le Maroc est une
reconnaissance formelle de la conformité de ses régulations et de l'autorité de
surveillance des marchés de capitaux avec les standards internationaux établis par
l'OICV. Cela reflète la qualité et la rigueur des pratiques de régulation financière au
Maroc.
2. Renforcement de la Coopération : En devenant signataire, le Maroc bénéficie d'un
cadre renforcé pour la coopération internationale en matière de régulation financière.
Cela facilite l'échange d'informations et la collaboration avec d'autres régulateurs à
travers le monde, ce qui est essentiel pour lutter contre les abus de marché, la fraude
financière, et d'autres infractions transfrontalières.
3. Attractivité des Investissements : L'adhésion à cette convention renforce la
confiance des investisseurs internationaux dans les marchés de capitaux marocains, en
leur assurant que ces marchés sont surveillés selon des normes élevées. Cela peut
contribuer à accroître les investissements étrangers au Maroc.
4. Conformité Législative : La conformité de la législation marocaine aux standards
internationaux est désormais confirmée par l'OICV, ce qui peut encourager d'autres
réformes et ajustements pour continuer à aligner les régulations locales sur les
meilleures pratiques mondiales.
5. Rôle dans l'Afrique et au-delà : En étant l'un des rares pays africains signataires, le
Maroc se positionne comme un leader régional en matière de régulation financière, ce
qui peut renforcer son rôle dans les initiatives financières continentales et
internationales.

En 2008, deux événements marquants ont souligné l'évolution et le renforcement du rôle de


l'autorité marocaine de régulation des marchés de capitaux :

1. Élection au Comité Exécutif de l'OICV :


o L'autorité a été élue membre du Comité Exécutif de l'Organisation
Internationale des Commissions de Valeurs (OICV), la plus haute instance de
cette organisation internationale. Cette élection a permis au Maroc de jouer
un rôle actif dans la gouvernance et les décisions stratégiques de l'OICV,
reflétant la reconnaissance de son expertise et de son engagement envers les
standards internationaux de régulation financière.
2. Adoption du Règlement Général de l'Autorité :
o En 2008, l'adoption du règlement général de l'autorité a marqué une étape
clé dans l'organisation et la structuration de ses activités. Ce règlement a
notamment précisé plusieurs aspects cruciaux du fonctionnement de
l'autorité :
▪ Règles Déontologiques : Établissement des normes éthiques et
déontologiques pour les membres du Conseil d'Administration et le
personnel, assurant ainsi l'intégrité et la transparence dans la prise de
décision et l'exécution des fonctions.
▪ Élaboration des Circulaires et Consultation avec les Professionnels :
Définition des modalités pour la rédaction des circulaires, qui sont des
instruments normatifs, et les mécanismes de consultation avec les
professionnels du secteur, garantissant une régulation participative et
inclusive.
▪ Fonctionnement de la Commission Paritaire d'Examen : Clarification
des procédures de cette commission, chargée de l'examen des litiges

 Procédure du Contradictoire : Mise en place de procédures garantissant


le droit à la défense des parties concernées avant toute prise de décision, assurant
ainsi l'équité des processus disciplinaires.
 Barème des Sanctions : Établissement d'un cadre clair pour les sanctions
applicables aux opérateurs soumis au contrôle de l'autorité, renforçant la discipline
et le respect des règles sur les marchés financiers.

En 2009, l'autorité marocaine de régulation des marchés de capitaux a poursuivi son


processus de modernisation et d'amélioration en adoptant des mesures clés alignées sur les
standards internationaux :

Nouvelle Organisation Alignée sur les Standards Internationaux :

● L'autorité a réorganisé ses structures internes pour répondre aux exigences et aux
meilleures pratiques internationales en matière de supervision des marchés de
capitaux. Cette réorganisation a impliqué la création de nouvelles équipes dédiées à
des activités stratégiques :
o Éducation du Public : Une équipe dédiée a été mise en place pour sensibiliser
et éduquer le public sur les marchés financiers, leur fonctionnement, et les
droits des investisseurs. Cette initiative vise à renforcer la confiance du public
dans le système financier et à promouvoir une culture financière plus large.
o Habilitation des Opérateurs de Marché : Une autre équipe a été instituée
pour s'assurer que les personnes opérant au sein des intervenants de marché
soient habilitées et qualifiées. Cette activité comprend la vérification des
compétences et la formation continue des professionnels pour garantir la
conformité aux normes régulatoires et éthiques.

Adoption d’un Système de Management de la Qualité et Certification ISO 9001 :

Dans le cadre de son engagement en faveur de l'efficacité et de l'amélioration continue,


l'autorité a mis en place un système de management de la qualité pour ses activités de
régulation.

Ce système de management de la qualité a rapidement obtenu la certification ISO 9001.

En 2010 : L'autorité a été très active au niveau des instances internationales et a participé à
plusieurs événements tant mondiaux que régionaux afin de promouvoir la place financière
marocaine, de hisser les normes de fonctionnement du marché de capitaux aux meilleurs
standards internationaux et de réitérer (ré exprimer) son engagement en faveur de la
coopération internationale ;

La Réalisation du premier audit de suivi du système de management de la qualité de


l'autorité par un bureau de vérification externe et ce, une année après l’obtention de la
certification ISO 9001
En 2011 L'autorité a achevé son projet de consolidation de ses circulaires mettant ainsi à la
disposition des acteurs du marché un document unique regroupant l'ensemble des règles
régissant les activités soumises au contrôle de l'autorité ;

La refonte du site internet et sa disponibilité en trois langues contribue à clarifier davantage


auprès des investisseurs l'approche globale de la régulation.

En 2013 :

● Publication au Bulletin Officiel, du 11 avril 2013, de la loi n°43-12 relative à L’AMMC


qui renforce l’indépendance et l’autonomie de l’autorité de régulation et la dote de
pouvoirs étendus affectant l’ensemble des acteurs du marché des capitaux. Elle
prévoit aussi le changement du CDVM en AMMC et contient toutes les dispositions
générales relatives à la mise en place de l’autorité de régulation ;
● Publication au bulletin officiel de Loi n° 44-12 relative à l'Appel public à l'épargne et
aux informations exigées des personnes morales et organismes faisant appel public à
l'épargne, modifiée et complétée par la loi 19-14.
● Sur le plan international, l'autorité a confirmé sa présence au niveau des différentes
instances internationales de régulation des marchés financiers et a participé
activement aux différents débats et réflexions en relation avec son domaine
d’intervention. Elle a, par ailleurs, signé trois accords avec les autorités de régulation
de l’Afrique centrale, de l’Afrique de l’ouest et avec la commission de surveillance du
secteur financier du Luxembourg et un mémorandum of understanding avec
l’ensemble des régulateurs européens dans le cadre de la directive AIFM sur les
gestionnaires de fonds alternatifs.

En 2014 :

Publication au BO, du 9 juin 2014, de la loi n°42-12 sur le marché à terme qui détermine et
définit

Les instruments financiers qui peuvent être négociés sur le marché à terme ;

Les institutions du marché qui seront chargées de gérer ce marché ;

Les opérateurs du marché à terme et ses règles de fonctionnement ;

Les autorités de marché qui contrôleront les institutions et les opérateurs du marché à
terme.

En 2015 : un développement majeur a eu lieu avec le déploiement (étalage) de la plateforme


SESAM (Système d’Échanges et de Services de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux)
auprès de tous les intervenants et entreprises de marché.

La plateforme SESAM (Système d’Echange et de Supervision de l’Autorité de Marché), est


une solution de supervision et de contrôle du marché financier. Elle consiste notamment à
mettre à la disposition des intervenants et entreprises de marché une solution leur
permettant de communiquer avec l'AMMC de manière structurée et automatique aussi bien
dans le cadre des demandes d’autorisations que dans le cadre du reporting..

L’indépendance de L’AMMC :

L’indépendance de l’AMMC par rapport au ministère de l’Économie et des finances devrait


répondre au souci de garantir un meilleur contrôle des entités qui y sont soumises. Qu’en
est-il réellement ? ( c’est une question qui été posée par le journal ECOBUSINESS à la
présidente de L’AMMC)

Je souligne que la configuration précédente n’a jamais été un problème pour contrôler les
institutions ou les personnes morales qui étaient sous notre supervision. Le Conseil
d’administration du CDVM était, en effet, présidé par le ministère de l’Économie et des
finances. Ce conseil était aussi extrêmement large avec plusieurs représentants de
différentes entités. D’abord, c’est un conseil qui n’a siégé que deux fois par an, où il était
question de prendre des décisions concernant à la fois l’organisation, le développement de
l’institution, mais également les sanctions. On peut aisément comprendre que dans le cadre
d’un Conseil d’administration avec des représentants et des intérêts différents, on pouvait
ne pas trouver d’issue à certaines questions notamment certaines sanctions, mais je ne suis
pas sûr que ce soit la présence du ministre de l’Économie et des finances qui posait
problème. Alors, qu’entendons-nous par indépendance ? Nous sommes aujourd’hui une
personne morale publique dotée de l’autonomie financière. C’est le même statut qu’à Bank
Al-Maghrib et que nous partageons aussi avec le nouveau régulateur de l’assurance l’ACAPS.

L’Organisation de L’AMMC
Président de l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux

Le Président de l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux est nommé par Sa Majesté Le
Roi que Dieu L'assiste, sur proposition du Chef du Gouvernement à l'initiative du Ministre de
l'Economie et Finances.
Sous réserve des attributions dévolues expressément au Conseil d'Administration, le
Président est investi de tous les pouvoirs et attributions nécessaires à la direction et à la
gestion de l'AMMC et à l'accomplissement des missions imparties à cette dernière, à cet
effet notamment il :

• Assure la fonction de Présidence du Conseil d'Administration ;


• Prononce, après avis conforme du collège des sanctions, les sanctions disciplinaires et
pécuniaires ;
• Procède à l'ouverture d'enquêtes, à son initiative ou en exécution d’une décision du
Conseil ;
• Représente l’AMMC à l’égard des tiers, intente les actions en justice et les défend ;
• Saisit l'autorité judiciaire compétente, après avis conforme, de tous faits relevés par
l'AMMC susceptibles de constituer une infraction aux dispositions de la loi.

Le Président de l'AMMC prépare également les projets de budget annuel et les modifications
apportées à celui-ci en cours d’exercice.

Conseil d’Administration

Sous réserve des pouvoirs attribués au Président de l'AMMC et des missions qui sont
imparties au collège des sanctions, le Conseil d'Administration est investi de tous les
pouvoirs et attributions nécessaires à l'administration de l'AMMC et à l'accomplissement des
missions dévolues à cette dernière en vertu de la loi relative à l'Autorité Marocaine du
Marché des Capitaux. Les attributions du Conseil d'Administrations sont fixées par l'article 16
de ladite loi. Le Conseil d'Administration comprend, outre son président:

Deux représentants compétents de l'administration ;

Un représentant de Bank Al-Maghrib dûment désigné par le gouverneur ;

Trois personnalités désignées intuitu personae par l'administration pour leur compétence
dans les domaines financier et juridique et connues pour leur intégrité.

La Présidence du Conseil d'Administration est assurée par le Président de l'AMMC dont les
attributions sont fixées par l'article 18 de la loi relative à l'Autorité Marocaine du Marché des
Capitaux.

Collège des sanctions

Le collège des sanctions est investi des missions suivantes :

Instruire les faits susceptibles de donner lieu à une sanction prononcée par le Président de
l’AMMC ;

Donner son avis sur la qualification éventuellement pénale de faits et proposer, le cas
échéant, au Président de l’AMMC, la saisine de l’autorité judiciaire compétente ;

Proposer au Président la sanction disciplinaire à l’issue d’une procédure d’instruction.

Le collège des sanctions est composé d’un magistrat, qui préside le collège, et de deux
membres nommés par le Conseil d'Administration sur la base de leur compétence. Le
mandat des membres du collège est de quatre années renouvelables une fois.

Commissaire du gouvernement
Le commissaire du gouvernement est nommé par l’administration auprès de l’AMMC. Il
contrôle, pour le compte de l’Etat et au nom du ministre chargé des finances, les activités de
l’AMMC. Il veille au respect par celle-ci des dispositions législatives régissant ses activités. Il
s’assure également que le collège des sanctions dispose des moyens nécessaires pour
exercer son activité.

Missions

L'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) a été instituée par la loi n° 43-12
pour remplir un ensemble de missions essentielles à la régulation et à la supervision des
marchés de capitaux au Maroc.

 Protection de l'épargne investie en instruments financiers :

● L'AMMC veille à protéger les épargnants qui investissent dans des instruments
financiers (actions, obligations, etc.). Cela implique de s'assurer que ces
investissements sont sécurisés et que les droits des investisseurs sont préservés
contre les pratiques frauduleuses ou abusives.

 Égalité de traitement, transparence, et intégrité du marché :

● L'AMMC s'assure que tous les épargnants bénéficient d'un traitement équitable, quel
que soit leur profil. Elle veille également à la transparence des informations diffusées
sur les marchés, garantissant ainsi que tous les acteurs ont accès à des informations
complètes et précises pour prendre des décisions éclairées. De plus, elle s'assure de
l'intégrité du marché en prévenant et en réprimant les pratiques illégales comme les
délits d'initiés et la manipulation de marché.

 Bon fonctionnement du marché des capitaux et application des lois :

● L'AMMC surveille et contrôle le bon fonctionnement des marchés de capitaux, en


s'assurant que les transactions se déroulent de manière ordonnée et en conformité
avec les lois en vigueur. ]]]]]]Cela inclut la supervision des infrastructures de marché
et des opérations de bourse.

 Contrôle des organismes et personnes sous son autorité :

● L'AMMC exerce un contrôle sur les différents acteurs du marché des capitaux, y
compris les sociétés de bourse, les gestionnaires de fonds, les émetteurs de titres, et
d'autres entités financières. Ce contrôle vise à s'assurer que ces acteurs respectent
les normes et les réglementations en place.

 Lutte contre le blanchiment des capitaux :


● L'AMMC est également chargée de veiller à ce que les personnes et organismes sous
son contrôle respectent la législation et la réglementation en vigueur concernant la
lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Elle
surveille et contrôle les transactions suspectes et les comportements à risque,
contribuant ainsi à la sécurité du système financier.

 Promotion de l'éducation financière :

● Consciente de l'importance de l'éducation financière, l'AMMC contribue à la


promotion de la connaissance et de la compréhension des marchés de capitaux
parmi les épargnants. Cela inclut des initiatives pour améliorer la culture
financière////// du public et leur capacité à prendre des décisions d'investissement
éclairées.

 Assistance au gouvernement en matière de réglementation :

● Enfin, l'AMMC assiste le gouvernement marocain en matière de réglementation du


marché des capitaux. Elle peut formuler des recommandations pour l'élaboration de
nouvelles lois ou l'amendement de lois existantes afin de renforcer la régulation et la
supervision des marchés financiers.

Le plan stratégique 2024-2028

Le plan stratégique 2024-2028 de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) vise
à renforcer et moderniser le marché des capitaux marocain pour qu'il soit à la fois efficient
et innovant, tout en soutenant le développement de l'épargne et le financement de
l'économie. Cette vision guide l'ensemble des actions et initiatives de l'AMMC pour les
années à venir.

Vision :

● Un Marché des Capitaux Efficient et Innovant au Service du Développement de


l’Épargne et du Financement de l’Économie : Cette vision met l'accent sur
l'amélioration de l'efficacité des marchés financiers, l'introduction d'innovations pour
répondre aux besoins changeants des investisseurs et des entreprises, et le soutien à
la croissance économique à travers le financement adéquat des secteurs productifs.

Les Piliers du Plan Stratégique 2024-2028 :

1. Piliers Thématiques :
o Renforcement de la Confiance et de la Transparence :
▪ Objectif : Accroître la confiance des investisseurs et améliorer la
transparence sur les marchés financiers. Cela inclut des mesures pour
renforcer la communication financière, la qualité de l'information
diffusée, et l'application stricte des règles de marché.
o Innovation et Transformation Digitale :
▪ Objectif : Encourager l'adoption des nouvelles technologies et des
innovations pour moderniser les infrastructures du marché, optimiser
les processus, et offrir de nouveaux produits et services financiers
adaptés aux besoins actuels.
o Développement de l'Épargne et de l'Investissement :
▪ Objectif : Stimuler (encourager) l'épargne nationale et orienter celle-ci
vers des investissements productifs. Ce pilier comprend des initiatives
pour diversifier les produits d'épargne, éduquer les investisseurs, et
améliorer l'accès des PME aux marchés de capitaux.
o Renforcement de la Régulation et de la Supervision :
▪ Objectif : Adapter la régulation aux évolutions du marché tout en
garantissant la stabilité et la sécurité du système financier. Cela inclut
la mise en place de cadres réglementaires plus flexibles et
l'intensification(renforcement) de la supervision des acteurs du
marché.

2. Pilier Transverse :

o Excellence Opérationnelle et Performance :


▪ Objectif : Améliorer l'efficience interne de l'AMMC à travers
l'optimisation des processus, le développement des compétences du
personnel, et l'amélioration continue des systèmes de gestion. Ce
pilier vise à assurer que l'AMMC fonctionne à un niveau élevé de
performance pour soutenir les autres piliers.

Actions Prioritaires :

Les différents piliers sont déclinés en plusieurs actions prioritaires qui touchent à divers
aspects du marché des capitaux. Ces actions visent à mettre en œuvre des initiatives
concrètes pour atteindre les objectifs stratégiques fixés, telles que l'amélioration de la
réglementation, l'introduction de nouveaux produits financiers, la modernisation des outils
de supervision, et le renforcement des capacités des acteurs du marché.

En résumé, le plan stratégique 2024-2028 de l’AMMC est un cadre détaillé pour guider les
efforts de l'autorité dans la construction d'un marché des capitaux robuste, innovant, et
capable de soutenir durablement l'économie marocaine.

LE DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE DE SANCTION


1. Les faits générateurs
La procédure de sanction est déclenchée lorsque des faits, relevés à l’occasion d’un contrôle
ou d’une enquête, constituent des non-conformités ou des irrégularités par rapport à un
ensemble de règles et de normes applicables aux activités ou opérations réalisées par les
personnes et organismes contrôlés.
Une procédure de sanction peut également être ouverte consécutivement à la réception
d’une plainte

2. La phase d’instruction
L’instruction est une mission assurée par le Collège des sanctions, Elle se déroule sur une
période de trois (3) mois maximum,
2.1 Notification des griefs

Au vu des éléments du dossier qui lui est transmis, le Président du Collège des sanctions
établit un courrier reprenant les griefs décrits dans le rapport et les notifie à la personne
mise en cause,
2.2 Examine de la déclaration écrite (réponse) de la personne mise en cause

Dès qu’elle est reçue par le Secrétariat du collège des sanctions, la déclaration écrite de la
personne mise en cause est soumise pour examen aux membres du Collège.
Le Collège peut décider de convoquer la personne mise en cause à une audition.

2.3 Audition de la personne mise en cause

Une audition peut être tenue soit à l’initiative du Collège, soit à la demande de la personne
mise en cause. Au terme de l’audition un procès-verbal reprenant les échanges et les débats
ayant eu lieu est établi par le Secrétariat.
EN GROS, Audition de la personne mise en cause

Après examen des observations écrites de la partie mise en cause, le Collège des sanctions
peut décider de la convoquer à une audition.
La personne mise en cause peut prendre l’initiative de demander à être entendue par le
Collège des sanctions.

2.4 Emission d’avis

L’émission d’un avis constitue la dernière étape dans la phase d’instruction. Elle intervient au
plus tard trois (3) mois après la saisine du Collège des sanctions par la Présidence de
l’AMMC.
Cet avis comporte des recommandations quant à la décision à prendre au sujet des faits
examinés.
Recommandations de l’avis du Collège
Manquement(s) • Grief(s) retenu(s) Prononcé de sanction(s)
administrative(s)
• Grief(s) non retenu(s) Clôture sans suite du dossier
Infraction(s) • Grief(s) retenu(s) Saisine de l’autorité judiciaire
• Grief(s) non retenu(s) Clôture sans suite du dossier

Dès que l’avis est établi par le Collège, il est transmis par le Président du Collège à la
Présidence de l’AMMC.

EN GROS, Après examen des observations de la partie mise en cause, le Collège des
sanctions se réunit pour délibérer sur le dossier et rendre son avis conforme. La décision est
prise à la majorité des voix.

3. La phase post-instruction

3.1. Décision
Après avoir reçu l’avis du Collège, la Présidence de l’AMMC prononce une décision conforme
audit avis. Cette décision est établie à l’image de l’avis du Collège,
En présence des manquements
Selon ce que préconise l’avis conforme du Collège, la décision de la Présidence de l’AMMC
sera soit une décision de sanction (soit une ou plusieurs sanctions disciplinaires, soit une ou
plusieurs sanctions pécuniaires, soit les deux types de sanctions à la fois), soit une décision
de clôture sans suite.

En présence des infractions


L’avis transmis portera sur une recommandation de saisine de l’autorité judiciaire
compétente.
2.2 Notification de la décision
Une décision de sanction est notifiée à la personne mise en cause au plus tard cinq (5) jours,
à compter de la date à laquelle elle a été prise,
La partie notifiée dispose de 60 jours pour former recours contre la décision de sanction
devant le tribunal compétent.
Une décision de sanction est notifiée également à la Trésorerie générale du Royaume (TGR)
lorsqu’elle comporte des sanctions pécuniaires

Par ailleurs, les décisions prises, le cas échéant, en cas d’infractions ne sont pas notifiées.
Cela est dû au fait que c’est l’autorité judiciaire (procureur du Roi ou juge d’instruction) à
laquelle est transmis le dossier de sanction, qui se chargera d’informer la personne
concernée des faits de nature pénale qui lui sont imputés.

3.2 Publication de la décision


Les décisions de sanction sont obligatoirement rendues publiques, notamment via le site
web de l’AMMC.

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