Sujet Examen Ammc (1)
Sujet Examen Ammc (1)
Sujet Examen Ammc (1)
Introduction
L'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) est l'organisme de régulation des
marchés financiers au Maroc. Elle a été créée pour superviser et contrôler les marchés des
capitaux afin de garantir leur transparence et leur bon fonctionnement.
Historique
Depuis son institution, l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux a connu plusieurs
étapes qui ont marqué son évolution tant sur le plan de son organisation et son mode de
fonctionnement que sur le plan des missions qui lui sont dévolues. L’objectif principal étant
de doter l’autorité des pouvoirs nécessaires et de lui fournir les moyens d’actions suffisants
afin d’assurer une surveillance efficace des marchés et des intervenants et plus globalement
accompagner le processus de développement des marchés
En 1993, une série de lois et de règlements ont été adoptés pour poser les bases d'une
organisation moderne des marchés financiers au Maroc. Parmi ces textes, on trouve la loi
relative à la création du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM), l'ancêtre de
l'AMMC, ainsi que d'autres lois encadrant les activités des intermédiaires financiers, les
bourses de valeurs, et la protection des investisseurs.
En plus du CDVM, d'autres institutions ont vu le jour en 1993 pour accompagner ce
processus de modernisation, telles que la Bourse de Casablanca dans sa forme moderne. Ces
institutions ont été conçues pour garantir une supervision efficace des activités financières,
renforcer la transparence des transactions, et protéger les épargnants.
En 1996, une autre étape cruciale du processus de modernisation des marchés financiers
marocains a été franchie avec la création du dépositaire central et l'instauration du régime
de dématérialisation des titres.
Le Maroc a créé son premier dépositaire central, la société Maroclear. Un dépositaire central
est une institution qui joue un rôle clé dans la sécurité et l'efficacité des marchés financiers.
Il centralise la conservation des titres financiers (actions, obligations, etc.) et assure la bonne
fin des transactions sur ces titres.
La création de Maroclear a permis de moderniser la gestion des titres au Maroc, en
garantissant leur enregistrement et leur transfert en toute sécurité. Cette institution a
également simplifié les processus de règlement et de livraison des titres, réduisant ainsi les
risques opérationnels.
En parallèle à la création du dépositaire central, le régime de dématérialisation des titres a
été instauré. La dématérialisation des titres signifie que les titres financiers ne sont plus émis
sous forme physique (papier) mais sous forme électronique.
En 2004, les pouvoirs du conseil ont été renforcés. Cette renforcement se matérialise dans :
En 2007, cette année est marquée par La cooptation de l'autorité marocaine en tant que
signataire de la Convention multilatérale d’échange et de coopération (Multilateral
Memorandum of Understanding, ou MMOU) de l'Organisation Internationale des
Commissions de Valeurs (OICV) est une étape significative pour le pays dans le domaine de
la régulation financière.
Cette signature, qui fait du Maroc le 44ème pays signataire et le 3ème pays africain à
rejoindre cet accord, revêt plusieurs implications importantes :
1. Reconnaissance Internationale : La signature du MMOU par le Maroc est une
reconnaissance formelle de la conformité de ses régulations et de l'autorité de
surveillance des marchés de capitaux avec les standards internationaux établis par
l'OICV. Cela reflète la qualité et la rigueur des pratiques de régulation financière au
Maroc.
2. Renforcement de la Coopération : En devenant signataire, le Maroc bénéficie d'un
cadre renforcé pour la coopération internationale en matière de régulation financière.
Cela facilite l'échange d'informations et la collaboration avec d'autres régulateurs à
travers le monde, ce qui est essentiel pour lutter contre les abus de marché, la fraude
financière, et d'autres infractions transfrontalières.
3. Attractivité des Investissements : L'adhésion à cette convention renforce la
confiance des investisseurs internationaux dans les marchés de capitaux marocains, en
leur assurant que ces marchés sont surveillés selon des normes élevées. Cela peut
contribuer à accroître les investissements étrangers au Maroc.
4. Conformité Législative : La conformité de la législation marocaine aux standards
internationaux est désormais confirmée par l'OICV, ce qui peut encourager d'autres
réformes et ajustements pour continuer à aligner les régulations locales sur les
meilleures pratiques mondiales.
5. Rôle dans l'Afrique et au-delà : En étant l'un des rares pays africains signataires, le
Maroc se positionne comme un leader régional en matière de régulation financière, ce
qui peut renforcer son rôle dans les initiatives financières continentales et
internationales.
● L'autorité a réorganisé ses structures internes pour répondre aux exigences et aux
meilleures pratiques internationales en matière de supervision des marchés de
capitaux. Cette réorganisation a impliqué la création de nouvelles équipes dédiées à
des activités stratégiques :
o Éducation du Public : Une équipe dédiée a été mise en place pour sensibiliser
et éduquer le public sur les marchés financiers, leur fonctionnement, et les
droits des investisseurs. Cette initiative vise à renforcer la confiance du public
dans le système financier et à promouvoir une culture financière plus large.
o Habilitation des Opérateurs de Marché : Une autre équipe a été instituée
pour s'assurer que les personnes opérant au sein des intervenants de marché
soient habilitées et qualifiées. Cette activité comprend la vérification des
compétences et la formation continue des professionnels pour garantir la
conformité aux normes régulatoires et éthiques.
En 2010 : L'autorité a été très active au niveau des instances internationales et a participé à
plusieurs événements tant mondiaux que régionaux afin de promouvoir la place financière
marocaine, de hisser les normes de fonctionnement du marché de capitaux aux meilleurs
standards internationaux et de réitérer (ré exprimer) son engagement en faveur de la
coopération internationale ;
En 2013 :
En 2014 :
Publication au BO, du 9 juin 2014, de la loi n°42-12 sur le marché à terme qui détermine et
définit
Les instruments financiers qui peuvent être négociés sur le marché à terme ;
Les autorités de marché qui contrôleront les institutions et les opérateurs du marché à
terme.
L’indépendance de L’AMMC :
Je souligne que la configuration précédente n’a jamais été un problème pour contrôler les
institutions ou les personnes morales qui étaient sous notre supervision. Le Conseil
d’administration du CDVM était, en effet, présidé par le ministère de l’Économie et des
finances. Ce conseil était aussi extrêmement large avec plusieurs représentants de
différentes entités. D’abord, c’est un conseil qui n’a siégé que deux fois par an, où il était
question de prendre des décisions concernant à la fois l’organisation, le développement de
l’institution, mais également les sanctions. On peut aisément comprendre que dans le cadre
d’un Conseil d’administration avec des représentants et des intérêts différents, on pouvait
ne pas trouver d’issue à certaines questions notamment certaines sanctions, mais je ne suis
pas sûr que ce soit la présence du ministre de l’Économie et des finances qui posait
problème. Alors, qu’entendons-nous par indépendance ? Nous sommes aujourd’hui une
personne morale publique dotée de l’autonomie financière. C’est le même statut qu’à Bank
Al-Maghrib et que nous partageons aussi avec le nouveau régulateur de l’assurance l’ACAPS.
L’Organisation de L’AMMC
Président de l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux
Le Président de l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux est nommé par Sa Majesté Le
Roi que Dieu L'assiste, sur proposition du Chef du Gouvernement à l'initiative du Ministre de
l'Economie et Finances.
Sous réserve des attributions dévolues expressément au Conseil d'Administration, le
Président est investi de tous les pouvoirs et attributions nécessaires à la direction et à la
gestion de l'AMMC et à l'accomplissement des missions imparties à cette dernière, à cet
effet notamment il :
Le Président de l'AMMC prépare également les projets de budget annuel et les modifications
apportées à celui-ci en cours d’exercice.
Conseil d’Administration
Sous réserve des pouvoirs attribués au Président de l'AMMC et des missions qui sont
imparties au collège des sanctions, le Conseil d'Administration est investi de tous les
pouvoirs et attributions nécessaires à l'administration de l'AMMC et à l'accomplissement des
missions dévolues à cette dernière en vertu de la loi relative à l'Autorité Marocaine du
Marché des Capitaux. Les attributions du Conseil d'Administrations sont fixées par l'article 16
de ladite loi. Le Conseil d'Administration comprend, outre son président:
Trois personnalités désignées intuitu personae par l'administration pour leur compétence
dans les domaines financier et juridique et connues pour leur intégrité.
La Présidence du Conseil d'Administration est assurée par le Président de l'AMMC dont les
attributions sont fixées par l'article 18 de la loi relative à l'Autorité Marocaine du Marché des
Capitaux.
Instruire les faits susceptibles de donner lieu à une sanction prononcée par le Président de
l’AMMC ;
Donner son avis sur la qualification éventuellement pénale de faits et proposer, le cas
échéant, au Président de l’AMMC, la saisine de l’autorité judiciaire compétente ;
Le collège des sanctions est composé d’un magistrat, qui préside le collège, et de deux
membres nommés par le Conseil d'Administration sur la base de leur compétence. Le
mandat des membres du collège est de quatre années renouvelables une fois.
Commissaire du gouvernement
Le commissaire du gouvernement est nommé par l’administration auprès de l’AMMC. Il
contrôle, pour le compte de l’Etat et au nom du ministre chargé des finances, les activités de
l’AMMC. Il veille au respect par celle-ci des dispositions législatives régissant ses activités. Il
s’assure également que le collège des sanctions dispose des moyens nécessaires pour
exercer son activité.
Missions
L'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) a été instituée par la loi n° 43-12
pour remplir un ensemble de missions essentielles à la régulation et à la supervision des
marchés de capitaux au Maroc.
● L'AMMC veille à protéger les épargnants qui investissent dans des instruments
financiers (actions, obligations, etc.). Cela implique de s'assurer que ces
investissements sont sécurisés et que les droits des investisseurs sont préservés
contre les pratiques frauduleuses ou abusives.
● L'AMMC s'assure que tous les épargnants bénéficient d'un traitement équitable, quel
que soit leur profil. Elle veille également à la transparence des informations diffusées
sur les marchés, garantissant ainsi que tous les acteurs ont accès à des informations
complètes et précises pour prendre des décisions éclairées. De plus, elle s'assure de
l'intégrité du marché en prévenant et en réprimant les pratiques illégales comme les
délits d'initiés et la manipulation de marché.
● L'AMMC exerce un contrôle sur les différents acteurs du marché des capitaux, y
compris les sociétés de bourse, les gestionnaires de fonds, les émetteurs de titres, et
d'autres entités financières. Ce contrôle vise à s'assurer que ces acteurs respectent
les normes et les réglementations en place.
Le plan stratégique 2024-2028 de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) vise
à renforcer et moderniser le marché des capitaux marocain pour qu'il soit à la fois efficient
et innovant, tout en soutenant le développement de l'épargne et le financement de
l'économie. Cette vision guide l'ensemble des actions et initiatives de l'AMMC pour les
années à venir.
Vision :
1. Piliers Thématiques :
o Renforcement de la Confiance et de la Transparence :
▪ Objectif : Accroître la confiance des investisseurs et améliorer la
transparence sur les marchés financiers. Cela inclut des mesures pour
renforcer la communication financière, la qualité de l'information
diffusée, et l'application stricte des règles de marché.
o Innovation et Transformation Digitale :
▪ Objectif : Encourager l'adoption des nouvelles technologies et des
innovations pour moderniser les infrastructures du marché, optimiser
les processus, et offrir de nouveaux produits et services financiers
adaptés aux besoins actuels.
o Développement de l'Épargne et de l'Investissement :
▪ Objectif : Stimuler (encourager) l'épargne nationale et orienter celle-ci
vers des investissements productifs. Ce pilier comprend des initiatives
pour diversifier les produits d'épargne, éduquer les investisseurs, et
améliorer l'accès des PME aux marchés de capitaux.
o Renforcement de la Régulation et de la Supervision :
▪ Objectif : Adapter la régulation aux évolutions du marché tout en
garantissant la stabilité et la sécurité du système financier. Cela inclut
la mise en place de cadres réglementaires plus flexibles et
l'intensification(renforcement) de la supervision des acteurs du
marché.
2. Pilier Transverse :
Actions Prioritaires :
Les différents piliers sont déclinés en plusieurs actions prioritaires qui touchent à divers
aspects du marché des capitaux. Ces actions visent à mettre en œuvre des initiatives
concrètes pour atteindre les objectifs stratégiques fixés, telles que l'amélioration de la
réglementation, l'introduction de nouveaux produits financiers, la modernisation des outils
de supervision, et le renforcement des capacités des acteurs du marché.
En résumé, le plan stratégique 2024-2028 de l’AMMC est un cadre détaillé pour guider les
efforts de l'autorité dans la construction d'un marché des capitaux robuste, innovant, et
capable de soutenir durablement l'économie marocaine.
2. La phase d’instruction
L’instruction est une mission assurée par le Collège des sanctions, Elle se déroule sur une
période de trois (3) mois maximum,
2.1 Notification des griefs
Au vu des éléments du dossier qui lui est transmis, le Président du Collège des sanctions
établit un courrier reprenant les griefs décrits dans le rapport et les notifie à la personne
mise en cause,
2.2 Examine de la déclaration écrite (réponse) de la personne mise en cause
Dès qu’elle est reçue par le Secrétariat du collège des sanctions, la déclaration écrite de la
personne mise en cause est soumise pour examen aux membres du Collège.
Le Collège peut décider de convoquer la personne mise en cause à une audition.
Une audition peut être tenue soit à l’initiative du Collège, soit à la demande de la personne
mise en cause. Au terme de l’audition un procès-verbal reprenant les échanges et les débats
ayant eu lieu est établi par le Secrétariat.
EN GROS, Audition de la personne mise en cause
Après examen des observations écrites de la partie mise en cause, le Collège des sanctions
peut décider de la convoquer à une audition.
La personne mise en cause peut prendre l’initiative de demander à être entendue par le
Collège des sanctions.
L’émission d’un avis constitue la dernière étape dans la phase d’instruction. Elle intervient au
plus tard trois (3) mois après la saisine du Collège des sanctions par la Présidence de
l’AMMC.
Cet avis comporte des recommandations quant à la décision à prendre au sujet des faits
examinés.
Recommandations de l’avis du Collège
Manquement(s) • Grief(s) retenu(s) Prononcé de sanction(s)
administrative(s)
• Grief(s) non retenu(s) Clôture sans suite du dossier
Infraction(s) • Grief(s) retenu(s) Saisine de l’autorité judiciaire
• Grief(s) non retenu(s) Clôture sans suite du dossier
Dès que l’avis est établi par le Collège, il est transmis par le Président du Collège à la
Présidence de l’AMMC.
EN GROS, Après examen des observations de la partie mise en cause, le Collège des
sanctions se réunit pour délibérer sur le dossier et rendre son avis conforme. La décision est
prise à la majorité des voix.
3. La phase post-instruction
3.1. Décision
Après avoir reçu l’avis du Collège, la Présidence de l’AMMC prononce une décision conforme
audit avis. Cette décision est établie à l’image de l’avis du Collège,
En présence des manquements
Selon ce que préconise l’avis conforme du Collège, la décision de la Présidence de l’AMMC
sera soit une décision de sanction (soit une ou plusieurs sanctions disciplinaires, soit une ou
plusieurs sanctions pécuniaires, soit les deux types de sanctions à la fois), soit une décision
de clôture sans suite.
Par ailleurs, les décisions prises, le cas échéant, en cas d’infractions ne sont pas notifiées.
Cela est dû au fait que c’est l’autorité judiciaire (procureur du Roi ou juge d’instruction) à
laquelle est transmis le dossier de sanction, qui se chargera d’informer la personne
concernée des faits de nature pénale qui lui sont imputés.