El Hadi Thèse Suivi Trajectoire Robot 2020
El Hadi Thèse Suivi Trajectoire Robot 2020
El Hadi Thèse Suivi Trajectoire Robot 2020
UNIVERSITÉ DE VALENCIENNES
ET DU HAINAUT CAMBRÉSIS
pour obtenir le grade de
DOCTEUR D’UNIVERSITE
Mention Automatique
par
El-Hadi GUECHI
Ingénieur en Automatique de l’Université d’Annaba (Algérie)
Remerciements
J’adresse mes sincères remerciements aux membres du jury Noureddine Manamanni, Laurent
Laval, Thierry-Marie Guerra et Dominique Meizel qui ont accepté de juger mon travail. Je remercie
également le Directeur du Laboratoire d’Automatique, de Mécanique et d’Informatique Industrielle et
Humaine (LAMIH, FRE UVHC-CNRS 3304) pour m’avoir accueilli au sein de son équipe.
Je remercie Michel Dambrine, le spécialiste des systèmes à retards d’avoir dirigé cette thèse
avec diplomatie, de m’avoir supporté pendant tout ce temps, en me disant à chaque fois : « tu veux une
claque ? »
Je tiens à remercier le fameux Jimmy Lauber, celui qui a dit : « si un jour, j’ai un quatrième
enfant, je te le vends à prix d’amis ! ».
Je tiens aussi à remercier les personnes suivantes (qui se reconnaîtront sûrement) :
Celui qu’on appelle l’ours, qui s’intéresse aux systèmes flous et qui te répond que tu es une
« quiche » quand tu ne comprends pas quelque chose. Celui qui m’a appris des mots en slovène,
notamment « kossilo » en passant devant mon bureau chaque jour au repas de midi. Merci Sašo Blazič.
Celui qui rend le LAMIH comme un arc en ciel en changeant ses chemises et en mettant ses belles
cravates. Le philosophe qui nous sort des LMI compliqués et flou. Le mexicain spécialiste des blagues
bizarres. A celle qui n’aime pas le tonnerre et une fois à la place Stanislas m’a dit : « on rentre, il va
pleuvoir » et « tu me donnes ta chambre car elle est plus grande que la mienne ». Le kabyle qui porte
dans son cœur un amour effroyable pour son pays d’origine l’Algérie. Celui qui se plaint qu’il n’a pas
d’argent et Le syrien qui s’exclame « c’est facile ». Monsieur concombre et son histoire de scrabble
qui a déchiré les patients !. Celui qui nous encourage tout le temps, le suisse Djidji le ouf. Le nouveau
Ouf espagnol de l’équipe qui travaille dans son coin et qui parle toujours de Sum of Square Approach
To Stability. Celui qui chante tout le temps en apportant une belle ambiance dans l’équipe et qui
travaille maintenant chez ALSTOM. Celui qui vient du Viêt-Nam, sa femme lui manque et il
s’exclame « aaaaaaaaaaaaah ! ». Celui qui nous dérange tout le temps avec son vélo et qui s’exclame
« c’est la recherche ». Les deux nouveaux thésards du véhicule hybride qui s’inquiètent de ne pas être
encore payés « snif snif snif…. ». Tous les membres de l’équipe : Djemai, Michael, Lolo (Laurent),
Antoine, Seb.
Avant de finir, un grand merci aux enseignants de l’Université Badji Mokhtar d’Annaba,
notamment les enseignants du département d’électronique qui ont contribué à nous former.
Enfin, je termine mes remerciements par les êtres les plus chers au monde « Maman, Papa,
Leila, Salima, Saliha, Soraya, Khatima, Lazher, Fateh, Bilel ». Merci infiniment pour votre aide, votre
encouragement et c’est à vous que je dédie ce travail.
-2-
Dédicace
Sommaire
Sommaire ...............................................................................................................................1
Introduction générale..............................................................................................................4
Chapitre 1: Etat de l’art sur les robots mobiles ........................................................................7
1.1 Introduction .................................................................................................................7
1.2 Modélisation et propriétés structurelles ........................................................................8
1.2.1 Hypothèses............................................................................................................8
1.2.2 Le modèle cinématique du robot de type unicycle .................................................8
1.2.3 Le modèle cinématique de type voiture ...............................................................10
1.2.4 Commandabilité ..................................................................................................11
1.3 Planification de trajectoire .........................................................................................12
1.3.1 Approches polynomiales pour la génération de trajectoires..................................12
1.3.2 Décomposition en cellules...................................................................................14
1.3.3 Approche par champs de potentiel.......................................................................15
1.3.4 Utilisation des roadmaps .....................................................................................16
1.3.4.1 Diagramme de Voronoï .................................................................................16
1.3.4.2 Graphe de visibilité .......................................................................................16
1.4 Evitement d’obstacle mobile ......................................................................................17
1.4.1 Méthode de fenêtre dynamique............................................................................17
1.4.2 Approche du V-Obstacle .....................................................................................19
1.4.3 Autres approche d’évitements d’obstacle mobile .................................................20
1.5 Poursuite de trajectoire...............................................................................................20
1.5.1 Formulation du problème ....................................................................................21
1.5.2 Stabilisation par un retour d’état non stationnaire continu....................................22
1.5.2.1 Commande en boucle ouverte et fermée. .......................................................22
1.5.2.2 Commande non linéaire non stationnaire .......................................................23
1.5.2.3 Commande de système du robot de type unicycle sous forme chaînée ...........24
1.5.2.4 Approche par fonction transverse ..................................................................26
1.5.3 Stabilisation par un retour d’état discontinu.........................................................26
1.6 Conclusion.................................................................................................................28
Chapitre 2: Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu ................................30
2.1 Introduction ...............................................................................................................30
1
Sommaire
2
Sommaire
3
Introduction générale
Introduction générale
Les travaux présentés dans ce mémoire ont été réalisés au sein du Laboratoire
d’Automatique, de Mécanique et d’Informatique Industrielle et Humaine (LAMIH, FRE
UVHC-CNRS 3304) avec un financement de type Allocation de Recherche. Ils se focalisent
sur la commande et la poursuite de trajectoire de robots mobiles non holonomes. Ces travaux
ont été en partie validés sur la plate-forme de robots mobiles de l’Université de Ljubljana
(Slovénie) dans le cadre de la coopération entre cette dernière et notre laboratoire « LAMIH »
et avec l’aide de la région Nord Pas-de-Calais (bourse de mobilité internationale).
La commande des robots mobiles a fait l’objet de nombreuses recherches ces dernières
années, en raison de l’utilisation de plus en plus fréquente en milieu dangereux ou
inaccessible où l’être humain peut difficilement intervenir. A titre d’exemples, nous pouvons
citer l’intervention sur des sites nucléaires dangereux ou l’exploration spatiale. Les modèles
utilisés dans ce contexte sont non linéaires et la propriété de non holonomie qui caractérise un
certain nombre de ces robots mobiles conduit à l’utilisation de techniques de commande non
linéaire pour les piloter. La problématique générale se réduit dans la plupart des cas à faire se
déplacer le robot dans un environnement connu ou inconnu, tout en évitant d'éventuels
obstacles fixes ou mobiles, pour réaliser une tâche prescrite. Il en découle qu'il faut pouvoir
définir une stratégie de mouvement (planification), puis exécuter le déplacement prescrit.
L’objectif de ce mémoire trouve son intérêt dans l'exécution d'un mouvement planifié et
concerne le développement de lois de commande pour le suivi de trajectoire des robots
mobiles non holonomes. Nous nous intéressons seulement aux robots mobiles de type
unicycle correspondant à ceux de notre application (robots miniatures MIABOT de la société
Merlin Robotics). Ils disposent d’une motorisation électrique (dynamique rapide) et d'un
faible encombrement (faible inertie). Par conséquent, un asservissement en vitesse est
suffisant pour les commander. De ce fait, les modèles considérés pour développer les lois de
commandes de ce mémoire sont basés sur le modèle cinématique du robot mobile de type
unicycle.
Différentes approches existent pour la stabilisation ou le suivi de trajectoire de ce type
de robots. Le problème de la stabilisation est délicat du fait que la condition de Brockett n’est
pas vérifiée, et il ne peut donc pas exister de retour d’état stabilisant de type continu et
4
Introduction générale
stationnaire pour ces modèles. De nombreux auteurs proposent alors une solution partielle en
assurant un suivi de trajectoire à validité locale et ne prenant pas en compte les éventuels
retards sur les mesures. Dans ce mémoire, nous avons proposé deux nouvelles approches pour
le suivi de trajectoire de robot mobile non holonome.
Le premier chapitre de ce mémoire propose un état de l’art sur la robotique mobile en
présentant dans un premier temps les deux modèles les plus fréquemment rencontrés en
robotique mobile, puis quelques techniques de planification locales et globales pour la
génération de trajectoire d’un robot mobile non holonome. Enfin, les différents types de
commande avec retour d'état continu ou discontinu dédiée à la stabilisation de robot mobile
non holonome de type unicycle sont présentés.
Le second chapitre commence par une description de la plateforme de robots mobiles
de l’Université de Ljubljana sur laquelle les expérimentations ont été réalisées. Ensuite, une
nouvelle approche de poursuite de trajectoire d’un robot mobile non holonome basée sur
l’utilisation d’une classe de modèles polytopiques non linéaires appelés modèles flous
continus de type Takagi-Sugeno (TS) est développée. La commande utilisée classiquement
pour cette famille de modèles TS est la commande PDC (Parallel Distributed Compensation).
Dans notre cas, à cette commande est associé un observateur flou permettant de filtrer les
mesures. La stabilité de la boucle fermée globale (contrôleur + observateur) est assurée
puisque l'ensemble vérifie un principe de séparation. Enfin, le principe utilisé pour la
génération de trajectoire est présenté avant de montrer l’efficacité de l’approche proposée via
des résultats de simulations et expérimentaux.
Pour des raisons de mise en œuvre en temps réel avec une période d’échantillonnage
fixe, le troisième chapitre s’intéresse à la poursuite de trajectoire d’un robot mobile non
holonome par l'utilisation de la commande PDC dans le cas discret. Après une discussion sur
le choix du modèle de poursuite discret, la suite de ce chapitre s'articule de la même manière
que le précédent en finissant par des résultats de simulations et expérimentaux.
Au travers de plusieurs exemples de simulation, l’efficacité de la première approche
présentée dans les deux précédents chapitres a pu être validée, en supposant instantanée la
mesure des sorties. Pourtant dans de nombreuses applications de robotique mobile, un
traitement ou une transmission d'information est nécessaire pour prendre des décisions,
déterminer la localisation ou percevoir l'environnement. Ces traitements peuvent introduire
des retards plus ou moins importants. Dans la littérature, les différentes stratégies de
commandes développées ne prennent pas en compte les phénomènes de retard. En particulier,
5
Introduction générale
6
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
1.1 Introduction
L’objectif de ce premier chapitre est de donner un bref état de l’art de la robotique
mobile. Les deux modèles de robots mobiles à roues rencontrés le plus fréquemment sont
d’abord présentés. Un des points clés en robotique mobile est de définir et de mettre en œuvre
un déplacement dans un but donné. Par exemple, si l'on veut assurer un mouvement du robot
entre deux positions dans l'espace, la démarche à suivre requiert deux étapes : tout d'abord, la
planification d'une trajectoire entre ces deux positions puis le suivi de cette trajectoire par le
robot. Dans cette optique, la deuxième partie présente une synthèse sur les différentes
techniques de planification de trajectoire. Plusieurs algorithmes de planification de trajectoire
ont été présentés dans la littérature. Ces algorithmes peuvent être classés en deux catégories :
planificateurs globaux et planificateurs locaux. Les planificateurs globaux se basent sur les
techniques dites « Roadmaps » /Spong 2006/, /LaValle, 2006/, /Laumond 1998/ et nécessitent
la connaissance globale de l’espace de travail du robot. Les planificateurs locaux, comme les
techniques d’évitement d’obstacles utilisant la stratégie du champ de potentiel /Khatib 1986/,
n’ont besoin quant à eux que d’une connaissance locale de l’espace de travail. Dans la
troisième partie, les principales stratégies d’évitement d’obstacles fixes et/ou mobiles sont
abordées.
Il existe différents problèmes de commande pour le robot mobile :
le suivi de chemin où l’objectif est qu’un point lié au robot suive une courbe
prédéterminée en imposant au robot une vitesse donnée ;
la stabilisation de trajectoires consistant à prendre en compte la dimension temporelle :
la trajectoire de référence dépend du temps et la vitesse du robot n’est plus fixée à
l’avance ;
la stabilisation de configurations fixes : il s’agit de stabiliser asymptotiquement le
système dans une position d’équilibre donnée.
Dans ce mémoire, nous nous intéressons uniquement au problème de la poursuite de
trajectoire pour un robot mobile non holonome de type unicycle. Un état de l’art sur ce sujet
est donné dans la dernière section de ce chapitre.
7
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
1.2.1 Hypothèses
Généralement pour la commande de robots mobiles, un modèle de commande en
vitesse est utilisé plutôt qu’un modèle de commande en couple. Les principales raisons de ce
choix sont les suivantes :
Le calcul de la commande est plus simple pour un modèle cinématique que pour un
modèle dynamique.
Il n y a pas de paramètres géométriques ou inertiels compliqués à identifier pour un
modèle cinématique.
Enfin, dans le cas des robots mobiles miniatures utilisés dans notre application (robot
MIABOT), l’inertie est faible et la dynamique de la motorisation électrique est très
rapide.
Pour ces raisons, nous ne considérons dans la suite que des modèles cinématiques en prenant
en compte les hypothèses simplificatrices suivantes :
le robot mobile est considéré comme un véhicule rigide évoluant dans un plan
horizontal ;
Les roues conventionnelles sont supposées indéformable, de rayon notée ci-dessous r ;
chaque contact roue/sol est réduit à un point ;
les roues roulent sans glisser sur le sol.
Nous restreignons notre étude aux robots mobiles de type unicycle et de type voiture
8
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
Figure 1.1 (a) : Robot mobile MIABOT Figure 1.1 (b) : Robot mobile Pioneer P3-DX
Le modèle d’un robot mobile unicycle correspond à celui d’une roue roulant dans un
plan /Spong 2006/. La configuration de l’unicycle est caractérisée par la donnée des nombres
x , y , et , où x et y dénotent les coordonnées cartésiennes du point de contact de la
roue avec le sol dans un repère cartésien donné, l’orientation de la roue et l’angle de la
roue mesurée à partir de la verticale (cf. figure 1.2). Sachant que le roulement est sans
glissement le modèle cinématique de la roue s’exprime par les formules suivantes :
x r cos 0
(1.1)
y r sin 0
où r représente le rayon de la roue.
Le modèle (1.1) peut être transformé pour faire apparaître les composantes des vitesses dans
les plans de la roue et perpendiculaire à la roue, les contraintes cinématiques suivantes sont
alors obtenues :
x sin y cos 0
(1.2)
x cos y sin r
Ces deux équations sont des contraintes de type non holonome, signifiant que l’on ne peut pas
les intégrer de façon à ne faire apparaître que les coordonnées généralisées. Cela peut se
démontrer simplement à l’aide du théorème de Frobenius /Bloch 2003/ /Warner 1983/
Nijmeijer 1990/.
9
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
y
est l’orientation du véhicule, l’orientation des roues avant et d la distance entre les
essieux avant et arrière.
Les conditions de roulement sans glissement s’obtiennent en écrivant que les vitesses latérales
des roues avant et arrière sont nulles :
x sin y cos 0
(1.4)
x sin y cos d cos 0
10
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
d
x
Figure 1.3 : Robot mobile de type voiture
Ces contraintes sont non intégrables, le véhicule de type voiture est donc non holonome. En
utilisant des transformations sur l’équation (1.4) /Spong 2006/, le modèle cinématique d’un
robot mobile non-holonome de type voiture est obtenu :
x u1 cos
y u sin
1
¨ tan (1.5)
u1 d
u2
où u1 correspond à la vitesse longitudinale du corps du robot, alors que u2 correspond à la
vitesse angulaire des roues directrices par rapport au corps du véhicule.
1.2.4 Commandabilité
Le système linéarisé du modèle (1.3) autour d’un point d’équilibre arbitraire
( x0 , y0 , 0 ) est donné par les équations suivantes :
x v cos 0
y v sin 0
w
Le critère de Kalman montre que ce système n’est pas (complètement) commandable. Par
contre, le système initial l’est. En effet, le modèle cinématique du robot mobile (1.3) peut être
réécrit sous la forme suivante :
11
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
q X 1 q v X 2 q w (1.6)
T T T
où q x, y, , X 1 q cos ,sin , 0 et X 2 q 0, 0,1
Par simple calcul du crochet de Lie des champs de vecteurs X1 et X 2 , on montre que
cos 0 sin
X1 q , X 2 q , X 1 q , X 2 q sin 0 cos (1.7)
0 1 0
La condition de Chow est donc vérifiée puisque cette matrice est inversible pour toute valeur
de , le modèle cinématique du robot (1.3) est donc commandable (cf. Nijmeijer & Van der
Schaft, 1991).
12
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
V2
V0
V3
Q1 Q2 Q3
V-2
V1
V-1
Sur cette figure, Q1, Q2 et Q3 représentent les points de passage de la courbe et V-2, V-1, V0, V1,
V2 et V3 sont les points qui forment le polygone de contrôle de la courbe. En pratique pour les
robots mobiles de type unicycle ou véhicule, les B-splines cubiques s’avèrent être un choix
suffisant pour définir une trajectoire vérifiant les contraintes cinématiques /Munoz 1992/. Les
coefficients du polynôme permettant de construire une courbe B-spline cubique sont obtenus
à l’aide de l’expression suivante :
1 1 1 1
6
2 2 6
b2 u 2
1 1
0 1 (1.8)
b
1 u 3 2 u
b0 u 1 1 1
1 u 2
3
b1 u 6 2 2 2 u
1
0 0 0
6
et les coordonnées Qi u du i-ième point de la courbe pour Vi+r avec r= -2, -1, 0, 1 sont
13
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
P1 P3
P0
P2
Les points P0, P1, P2 et P3 constituent le polygone de contrôle de la courbe. Elle est obtenue à
partir de la formule suivante :
n
OM u Bni u OPi (1.10)
i 0
n i
où Bni u Cni u i 1 u est un polynôme de Bernstein, les Pi (pour i 1, 2,. ) sont les points
14
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
Pi Pi
Pf Pf
Figure 1.6 (a) : Décomposition en cellules Figure 1.6 (b) : Génération du graphe
robot cible
15
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
Cette technique se met en œuvre relativement facilement et peut être adaptée au cas
d’obstacles mobiles. Par contre, le robot peut rester bloqué en un minimum local ou osciller
lors du franchissement d’un passage étroit entre des obstacles. Plusieurs adaptations de cette
technique ont été proposées. Par exemple, pour éviter que le robot ne soit bloqué (minima
locaux), les auteurs /Koren 1991/, /Barraquand 1992/ et /Kavraki 1996/ proposent d’ajouter
un point intermédiaire aléatoire afin de pouvoir sortir le robot de sa trappe.
16
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
Arrivée
Départ
Une fois que le graphe de visibilité est construit, le plus court chemin reliant la
position de départ et la position d’arrivée dans l’espace morcelé en cellules est calculé à l’aide
d’algorithmes d’optimisation tels que, par exemple, l’algorithme de Dijkstra.
dynamiques telles que les valeurs minimales et maximales des vitesses linéaire et angulaire.
Cette technique proposée par /Fox 1997/ est décrite par l’algorithme suivant :
Espace de recherche : l’obtention de l’espace de recherche des vitesses admissibles pour le
robot est décrite dans les quatre étapes suivantes :
Détermination de l’espace de vitesses Vs du robot selon ces capacités (vitesses linéaire
et angulaire minimale et maximale).
Détermination de l’espace admissible de vitesses Va, en éliminant les vitesses qui
peuvent entraîner une collision avec les obstacles.
Détermination de l’espace de vitesses Vd qui respectent les limites physiques des
accélérations du robot mobile
Détermination de l’espace de vitesse Vr à envoyer au robot mobile correspondant à
l’intersection des espaces de vitesses précédents (Vs, Va, Vd ) (cf figure 1.9)
v (m/s)
Vs Mur
vmax
Vd
Va Vr
Vitesse actuelle
-wmax wmax
L’approche de fenêtre dynamique (Dynamic Window) a été étendue par /Brock, 1999/ où les
auteurs ont proposé une approche de fenêtre dynamique globale, dont l’objectif est de
permettre une exécution robuste dans le cas de mouvements rapides. Cette dernière est une
combinaison entre la planification de mouvement et de l’évitement d’obstacle en temps réel.
D’autres travaux (/Ögren 2005 et Ögren 2003/) utilisent une approche de fenêtre dynamique
souple et convergente dont l’objectif est d’assurer la convergence de la fenêtre dynamique par
18
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
une commande par fonction de Lyapunov (CLF) combinée avec un modèle prédictif. Les
résultats cités précédemment portent principalement sur la modification de la fenêtre
dynamique, il est possible de travailler sur l’algorithme d’optimisation comme c’est le cas
dans /Seder 2007/ où un algorithme D* est développé pour améliorer l’évitement d’obstacles
mobiles.
et de l’obstacle respectivement.
En notant PA et PB les positions de A et B à l’instant t, le concept de V-obstacle peut être
présenté géométriquement comme suit :
Zone de sécurité B
VO
VB
PB
-VB
VA-VB
A VA
PA
VB
19
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
travaux concernant la poursuite de trajectoire ont été développés dans ce contexte. Après une
rapide formalisation de ce problème, une liste non exhaustive des différentes commandes
disponibles dans la littérature est présentée.
d’un robot mobile non holonome de type unicycle, le principe de la poursuite de trajectoire est
illustré sur la figure 1.11
robot
qr
Une propriété des modèles de robot mobile non-holonome (de type voiture ou unicycle)
est qu’ils ne sont pas stabilisables par un retour d’état continu et stationnaire. Ce corollaire est
le résultat des travaux de /Brockett 1983/.
21
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
Théorème 1.1 /Brockett 1983/ : Considérons le système non linéaire (1.11) où f est
suffisamment différentiable et f 0, 0 0 . Une condition nécessaire pour qu’il existe un
retour d’état u q continu qui rende l’origine du système bouclé localement stable est que
22
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
fermée en faisant un changement de variable sur le modèle classique. Cette partie sera
détaillée dans le chapitre 4.
ex cos e 0 1 e y
e sin e vr v
y 0
w 0 ex w (1.13)
e 0
1 r
0 1
v vr cos e k x ex
w w v k e k e (1.14)
r r y y
commande (1.14) est alors stable /Kanayama 1991/ /Maalouf 2006/. La preuve est basée sur le
1 2 2
choix de la fonction de Lyapunov V
2
ex ey 1 cos e / k y . On montre alors que la
dérivée de V le long des trajectoires du système bouclé est négative (mais pas définie
négative), prouvant la stabilité de l’équilibre considéré. Moyennant certaines hypothèses sur
la trajectoire de référence (existence d’une vitesse minimale vr non nulle et accélérations
23
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
ex 0 wr 0 ex 1 0
e w 0 vr ey 0 0 uB . (1.15)
y r
e 0 0 0 e 0 1
En notant Te le pas d’échantillonnage, le modèle discret du modèle (1.15) est donné par :
ex k 1 1 Te wr 0 ex k 1 0
e y k 1 Te wr 1 Te vr e y k Te 0 0 uB k .
(1.16)
e k 1 0 0 1 e k 0 1
La commande par retour d’état pour le modèle discret linéarisé (1.16) proposée dans /Klancar
et Skrjanc, 2007/ est la suivante :
k1 0 0
uB k ek (1.17)
0
sign v r k k 2 k3
Pour le calcul des gains, les auteurs utilisent une technique de placement de pôles. Soient Z1 ,
Z 2 et Z 3 les pôles désirés, alors les gains k1 , k2 et k3 sont données par les expressions :
Z1 Z 2 Z 3 3
k1 k3 (1.18)
2Te
2
1
4 Z123 3 Te2 wr2 2 Z123 3 Z1Z 2 Z 3 Z1 Z 3 Z 2
k2 (1.19)
Te2vr
avec Z123 Z1 Z 2 Z 3 .
Le système (1.16) étant non stationnaire, la stabilité asymptotique de e = 0 n’est pas prouvée.
Dans le plan, on considère une courbe C et trois repères : O O, i, j un repère fixe,
24
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
s
Sachant que c s est la courbure de C au point Ps et en prenant en compte les
s
im
e
jm
Pm
j
is
d
js s
s
Ps
O i
définitions ci-dessus, le modèle du robot mobile de type unicycle dans le repère de Frénet
/Morin et Samson, 2008/ est donné par la formule suivante :
v
s 1 dc s cos e
¨ d v sin e (1.20)
s
e w sc
Pour l’existence et l’unicité du ‘Ps’, il faut que le point Pm soit toujours à une distance de C,
dc s 1 , s 0,1 .
peut être représenté sous forme d’un système chaîné /Floquet et al, 2003/ comme suit :
z1 u1
z2 u1 z3 (1.21)
z3 u2
25
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
v
avec : u1 s cos e et z3 1 dc s tan e
1 dc s
où k1 et k2 sont deux constantes strictement positives, alors le système chaîné (1.21) est stable
en z2 z3 0 donc en d e 0 .
26
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
Considérons le modèle du robot mobile non holonome donné sous la forme suivante :
x t cos t 0
v t
y t sin t 0 w t p q, t (1.23)
t 0
1
telle que p q, t est une perturbation due aux erreurs de modélisation, de mesure, ou encore,
T
à des variations paramétriques et q x t y t t .
Hypothèses :
La perturbation p q, t vérifie la condition de recouvrement /Defoort 2007-a/, c-à-d
changement de coordonnées:
e1 cos sin 0 ex
e sin cos 0 ey (1.24)
2
e3 0 0 1 e
avec :
e e1 , e2 , e3 T
g1 e, t vr cos e3 , vr sin e3 , wr T
T
1 0 0
g2 e
e2 e1 1
T
q, t v q, t , w q, t
T
u v w
27
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
Théorème 1.2 /Defoort 2007-b/ : Supposons que les hypothèses citées ci-dessus sont vérifiées,
alors la solution nulle du système (1.25) est globalement asymptotiquement stable par la
commande discontinue suivante :
u unom e udisc e, eaux (1.26)
telle que
et
G1 e sign 1
udisc e, eaux (1.28)
G2 e sign e2 1 2
T
avec la variable de glissement 1 , 2 définie par :¨
0 e eaux
T
0 e e1 , e3
1 0 0
eaux 0 0 1 g1 e, t g 2 e unom e
T
eaux 0 e1 0 , e3 0
les coefficients i i 1, 2,3 sont des constantes réelles positives choisies de manière à
assurer une certaine robustesse vis-à-vis des perturbations. Les fonctions g1 et g 2 , quant à
elles, vérifient les relations suivantes :
g1 e av q
(1.29)
g 2 e aw q
avec 0 .
1.6 Conclusion
Dans ce chapitre, différents modèles existants dans la littérature pour représenter les
robots mobiles non holonomes ont été présentés, ainsi que les différentes techniques de
planification de trajectoire, stratégies d’évitement d’obstacles fixes et/ou mobiles, et méthodes
de poursuite de trajectoire.
Dans les chapitres 2 et 3, nous proposons d'autres outils pour réaliser un suivi de
trajectoire en se basant sur une classe de modèles polytopiques appelés modèles de type
Takagi-Sugeno (TS). Un des avantages de cette méthode est qu'il devient relativement simple
28
Chapitre 1 : Etat de l’art sur les robots mobiles
29
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
2.1 Introduction
Dans le premier chapitre, nous avons présenté un état de l’art sur les différentes lois de
commande dédiées à la poursuite de trajectoire pour les robots mobiles non-holonomes. Dans
ce chapitre, une nouvelle approche pour le suivi de trajectoire d’un robot mobile non
holonome basée sur l’utilisation d’une classe de modèles polytopiques non linéaires appelés
modèles flous de type Takagi-Sugeno (TS) /Takagi et Sugeno, 1985/ est présentée. Les lois de
commande classiquement développées pour cette famille de modèles sont des lois nommées
PDC (Parallel Distributed Compensation) /Wang et al, 1996/. De manière à filtrer les mesures,
un observateur flou (TS) est ajouté à la structure de commande et la stabilité de la boucle
fermée complète est assurée en utilisant le principe de séparation /Yoneyama et al, 2001/ qui
existe dans ce cas. Ce point représente un des intérêts majeurs de la méthode proposée.
Le chapitre s’organise en quatre parties. La première concerne la présentation de la
plateforme expérimentale. La seconde est dédiée à un bref état de l’art sur les modèles flous
TS. La troisième s’attache au développement d’une méthodologie de trajectoire permettant de
limiter les accélérations et vitesses du robot. Et enfin, la dernière est consacrée à la mise en
œuvre de la commande floue pour réaliser une poursuite de trajectoire pour un robot mobile
dans le cas continu et à son application sur la plateforme expérimentale.
30
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
peu près constant de l'ordre de 66 ms . Les commandes sont transférées aux robots à partir du
calculateur par l’intermédiaire d’un périphérique bluetooth.
Les différents composants de la plateforme sont rapidement présentés dans ce qui suit.
31
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
Robot MIABOT
Le MIABOT (figure 1.1 (a)) est un robot mobile à deux roues conçu à la base pour faire des
compétitions de "robot soccer". Chaque roue est actionnée par un moteur alimenté par une
batterie rechargeable. Cette version offre une large bande de fréquences de communication
sans fil allant jusqu’à 2,4 GHz.
Les spécifications du MIABOT sont mentionnées dans le tableau 2.1 suivant :
Type Atmel ATMega64 et de vitesse 14,5
Processeur
MIPS
Les moteurs qui font tourner les roues incorporent des encodeurs en quadrature
donnant 512 impulsions par rotation. Le diamètre de la roue du MIABOT est de 52 mm et une
impulsion du codeur, correspond à un mouvement de 0,04 mm de longueur.
Caméra
La caméra utilisée est une caméra de la série Basler (A311fc) (figure 2.3). C’est une caméra
numérique couleur de résolution (659×494), donnant 30 images par seconde.
32
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
Périphérique de communication
Le Promi-MSP est un périphérique bluetooth sans fil qui permet de communiquer avec
au maximum 7 robots avec une possibilité d’extension jusqu’à 14 via le port USB (figure 2.4).
Ce périphérique a un rayon d’action de 100 m avec une fréquence de 2,4 GHz. Les données
sont alors transmises depuis l’ordinateur vers les dispositifs bluetooth via le Promi-MSP en
utilisant le protocole de communication TCP/IP.
4
Figure 2.4 : Communication via le Promi-MSPTM
x t Ai x t Biu t
Ri : Si z1 t est F1i Et...Et z p t est Fpi alors (2.1)
y t Ci x t
L’indice i varie dans 1,..., r , où r est le nombre de règles floues. Les z1 t ,..., z p t sont
les variables de prémisse, F ji : j 1... p sont les sous-ensembles flous associés aux
33
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
‘i’.
À chaque sous-modèle flou est attribué un poids i z t qui dépend du degré
que le connecteur ‘Et’ est défini par la fonction ‘min’ notamment dans le cas de la conception
d’un régulateur flou de type Mamdani /Bouchon-Meunier, 1995/ /Bouchon-Meunier, 1998/
/Mokhtari, 1998/ /Gagône, 1997/. Dans notre cas, le connecteur ‘Et’ est défini par le produit
d’où
p
i z t Fji z j t où i 1, 2,..., r , avec i z t 0 (2.2)
j 1
z t A x t B u t
i i i
x t i 1
r
(2.3)
z t
i 1
i
r
En posant hi z t i z t z t , i 1, 2,..., r , ces derniers
i vérifient la propriété
i 1
r
de somme convexe, c'est-à-dire h z t 1 et h z t 0 .
i 1
i i
34
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
fonctionnement, comme dans le cas des approches multi-modèles, soit en utilisant une
méthode appelée secteur non linéaire, introduite initialement par /Tanaka, 2001/. Dans ce
mémoire, nous nous sommes basés sur l’approche par secteurs non linéaires qui consiste à
partir d’un modèle non linéaire à obtenir un modèle TS qui représente exactement le
comportement du modèle non linéaire dans un compact de l’espace d’état /Lauber, 2003/
/Guelton, 2003/ /Toulotte, 2006/ /Kruszewski, 2006/ /Khiar, 2007/. Le principe est le suivant,
considérons un modèle non linéaire, affine en la commande, donné par la formule suivante :
x t F x t x t G x t u t (2.5)
(TS) (2.4) du modèle non linéaire (2.5) peut être calculé par l’utilisation du lemme suivant.
Lemme 2.1 /Morère, 2001/ :
Si x t a, b , avec a, b et f x t : une fonction bornée sur a, b , alors il
f f x t f
f x t f .1 x t f .2 x t
1 x t 2 x t 1, 1 x t 0, 2 x t 0
f f x t f x t f
prendre 1 x t et 2 x t
f f f f
Exemple :
On considère un système non linéaire donné par l’équation (2.6) :
x1 1 sin x1 x1 0
x f x , x sin x u (2.6)
2 1 2 0 x2 1
Ce système comporte deux non-linéarités f x1 , x2 et sin x1 . En appliquant le lemme
précédent pour chacune de ses deux fonctions non linéaires, un modèle fou TS à quatre règles
floues est obtenu ( 2nl 4 , nl le nombre de non-linéarités). Supposons que la fonction
35
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
1 f f x1 , x2
0
f f
pour f x1 , x2 (2.7)
1 f x1 , x2 f
1 f f
2 1 sin x1
0
2
pour sin x1 (2.8)
2 sin x1 1
1 2
Les quatre règles (ou sous-modèles) qui représentent le modèle flou TS du modèle non
linéaire (2.6) sont données comme suit :
x1 1 1 x1 0
R1 : Si x1 t est 01 et f x1 t , x2 t est 02 Alors u
x 2 f 0 x2 1
x1 1 1 x1 0
R 2 : Si x1 t est 01 et f x1 t , x2 t est 12 Alors u
x2 f 0 x2 1
x1 1 1 x1 0
R3 : Si x1 t est 11 et f x1 t , x2 t est 02 Alors u
x 2 f 0 x2 1
x1 1 1 x1 0
R 4 : Si x1 t est 11 et f x1 t , x2 t est 12 Alors u
x2 f 0 x2 1
Le principal intérêt de cette méthode est que le modèle flou TS obtenu représente exactement
le modèle non linéaire dans le sous-ensemble de l’espace d’état.
Généralement, lorsque l’état complet du modèle n’est pas mesuré, ou pour des
questions de filtrages des sorties mesurées, un observateur d’état est ajouté à la structure de
commande. Dans le cas d’un modèle TS continu, l’observateur associé prend la forme
suivante :
36
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
r
ˆ
x t
i 1
hi zˆ t Ai xˆ t Bi u t Ki y t yˆ t
r
(2.10)
yˆ t h zˆ t C xˆ t
i 1
i i
les gains d’observation. Dans le cas où les variables de prémisse sont mesurables
( ẑ t z t ), un principe de séparation existe /Ma et al., 1998/.
h z t h z t
i 1 j 1
i j ij 0 (2.11)
où les ij sont des matrices constantes qui contiennent des inconnues à déterminer.
L’objectif est alors d’obtenir un problème sous la forme de conditions LMI qui
lorsqu’il est vérifié implique l’inégalité (2.11). Evidemment, le cas le plus simple mais aussi
le plus restrictif est d’imposer que toutes les matrices ij soient définies négatives. Dans la
littérature, plusieurs relaxations de (2.11) ont été proposées. Dans la suite, nous présentons
seulement les relaxations de Tanaka et celles de Tuan.
Les relaxations s’appuient principalement sur la positivité des fonctions hi z t , i 1,..., r
37
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
Lemme 2.2 /Tanaka, 1994/ : Soit ij des matrices de taille appropriées. L’inégalité (2.11) est
vérifiée si :
ii 0 i 1,..., r
2
ij ji 0 i, j 1,..., r i j
Lemme 2.3 /Tuan, 2001/ : Soit ij des matrices de taille appropriée. L’inégalité (2.11) est
vérifiée si :
0 i 1,..., r
ii
2 2
ii ij ji 0 i, j 1,..., r i j
r 1
Dans ce mémoire, la relaxation utilisée est celle proposée par /Tuan, 2001/ qui englobe
les solutions données par celle de /Tanaka, 1994/ tout en assurant le même nombre de
variables inconnues et une faible augmentation du nombre de LMI.
robot, et 0,1 est un paramètre dépendant du temps. Les coordonnées des points de
38
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
Les points de contrôle (2.14) assurent que le robot démarre avec une orientation
initiale choisie i et arrive à la position finale avec une orientation finale f . La longueur di
intermédiaire. Ces distances peuvent être calculées pour obtenir une trajectoire optimale telle
que la vitesse initiale vi et la vitesse finale v f du robot soient satisfaites /Jolly et al, 2009/.
Dans le cas des robots de type unicycle, le centre de gravité du robot étant à une certaine
hauteur du sol, il existe une différence entre l’accélération tangentielle maximale, notée atmax ,
39
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
2003/ que pour avoir roulement sans glissement les accélérations tangentielle ( at ) et radiale
at2 ara2
1 (2.19)
max 2 max 2
a a
t ra
at
atmax
atmax
aramax 0 aramax ara
Figure 2.5 : Limites d’accélération
Pour obtenir un temps de parcours le plus faible possible tout en respectant les contraintes
d’accélération minimales, on a utilisé la démarche suivante.
La première étape consiste à déterminer les points d’inflexion (notés TP1 et TP2 sur la figure
2.7) qui sont ceux où la valeur absolue de la courbure est localement maximale. La position
des ces points dépend bien évidemment de celle des points de contrôle intermédiaires de la
courbe de Bézier. En ces points, la vitesse linéaire est localement minimale et donc
l’accélération tangentielle est nulle. On en déduit donc l’accélération radiale par la formule
aramax
v (2.20)
Pour chacun de ces points, ainsi que pour les points de départ et d’arrivée, on détermine le
profil de vitesse obtenu en prenant les vitesses prédéterminées comme valeurs initiales et en
40
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
On retient alors pour profil de vitesse celui correspondant au minimum point par point des
profils déterminés à l’étape précédente.
Le paramétrage (t ) est alors obtenu en intégrant numériquement la relation
2 2
xr yr
t ( ) d (2.22)
0
vr
curvature
15
TP1
1.2
10
1
position 5
initiale TPf
0.8
la courbure
axe Y (m)
0
0.6
position finale -5
0.4 TPi
-10
0.2
TP2
0 -15
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
axe X (m) paramètre
Fig. 2.6 : Trajectoire de référence du robot Fig. 2.7 : Courbure de la trajectoire de référence
0.8
0.6
vitesse linéaire m/s
0.6
0.4
0.4
0.2
0.2
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
2
0.5
accélération m/s2
1
vitesse rad/s
0 0
-1
-0.5
-2
-1 -3
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Fig. 2.8 : Profils de vitesse (en haut à gauche), vitesse autorisée (en haut à droite),
accélération radiale (en bas à gauche), vitesse angulaire (en bas à droite).
41
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
wg v
w
y
l
wd
x
X
Figure 2.9: Robot mobile unicycle
En notant r le rayon de la roue du robot et l la distance entre la roue et le centre du robot (voir
figure 2.9), les vitesses angulaires des roues gauche et droite, wg et wd sont données par la
formule suivante :
wd 1 1 l v
w
g r l l w
42
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
R (robot réel) et un robot de référence Rr (robot virtuel). L’erreur de poursuite est exprimée
T
dans le repère du robot, à partir de la position actuelle q x y du robot et de sa
T
position de référence qr xr yr r sous la forme :
ex cos sin 0
e sin cos 0 q q
y r (2.24)
e 0 0 1
ex cos e 0 1 e y
e sin e vr
y 0 w 0 ex u (2.25)
e 0 1 r 0 1
commande du robot mobile est donnée par u T v w . Une action anticipative u F proposée
par plusieurs auteurs (/Kanayama, 1990/ /Luca, 2001/ /Samson, 1991/) peut être appliquée
T
sous la forme uF vr cos e wr .
ex 0 wr 0 ex 1 e y
e w 0 vr sinc e ey 0 ex uB (2.26)
y r
e 0 0 0 e 0 1
Ce modèle non linéaire est le point de départ pour le développement de nos lois de commande
floues (continu et discrète) avec observateur. Le principal intérêt de l’utilisation de cette
méthodologie est de pouvoir prouver la stabilité de la structure globale de commande avec
observateur dans un domaine donné de l’espace d’état.
On supposera dans la suite que les différentes erreurs vérifient les inégalités :
ex emax , ey emax , e rad . (2.27)
2
avec emax 0.1 m.
43
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
Y Rr e
r
yr
ex
ey
R
y
x xr X
avec vmin 0.755 m/s , vmax 0.02 m/s et wmax 2.55 rad/s .
contient donc r 24 sous-modèles flous. Par application du Lemme 2.1, le modèle TS suivant
peut être obtenu :
44
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
16
e t hi z t Ai e t Bi u B t (2.28)
i 1
2
i 1 v pour 1 i 4 et 9 i 12
3
1
i , et i r ,min .
vr ,max
Les fonctions d’appartenance hi (pour i 1,...,16 ) du modèle flou (TS) (2.28) sont :
avec :
wr ,max wr
01 , 11 1 01
wr ,max wr ,min
v v sinc e
02 r ,max r , 12 1 02
vr ,max vr ,min sinc
2
e e
03 max x , 13 1 03
2emax
emax e y , 1
04 2emax
14 04
45
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
définie positive.
La solution e 0 du système (2.28)-(2.29) est asymptotiquement stable si la dérivée de la
fonction de Lyapunov le long des trajectoires du modèle est négative :
V e t e t Pe t e t Pe t 0
T T
(2.30)
c’est-à-dire, si :
r r T
h z t h z t A B F
i 1 j 1
i j i i j P P Ai Bi Fj 0
(2.31)
h z t h z t XA
i 1 j 1
i j
T
i M Tj BiT Ai X Bi M j 0 (2.32)
où l’on a noté M j F j X .
Posons ij XAiT M Tj BiT Ai X Bi M j . D’après le Lemme 2.3, s’il existe des matrices
0 i 1,..., r
ii
2 2
(2.33)
ii ij ji 0 i, j 1,..., r i j
r 1
alors, pour les valeurs des gains
F j X 1 M j , j 1,..., r
V e t V e t (2.34)
des matrices X 0 , M j (pour j 1,..., r ) vérifiant les inégalités linéaires matricielles donnée
46
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
Lemme 2.4 /Tanaka et Wang, 2001/ : La condition initiale e 0 est supposée connue. Alors,
1 * X * 0 .
0, (2.35)
e 0 X M i 2I
Généralement, lorsque l'état du modèle n'est pas entièrement mesuré ou pour des
besoins de filtrage des sorties mesurées un observateur d'état est ajouté à la structure de
commande. Dans notre cas, l’état du système est mesuré, par contre les mesures issues d’un
traitement d’images sont bruitées. Un observateur flou TS continu est alors introduit sous la
forme suivante :
16
eˆ t hi z t Ai eˆ t Bi uB t K i e t eˆ t
(2.36)
i 1
T
avec eˆ eˆx , eˆy , eˆ l’erreur de position estimée et K i (pour i 1,...,16 ) les gains
existe (/Ma et al, 1998/, /Yoneyama et al, 2001/) et donc les gains de commande Fi et les
Le calcul des gains d'observation est réalisé en utilisant une procédure similaire à celle
permettant de calculer les gains de commande. La fonction de Lyapunov choisie dans ce cas
T
est V e t e t Pobs e t avec Pobs une matrice de dimension n n , symétrique et
47
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
définie positive. Par utilisation du Lemme 2.3, la dynamique de l’erreur d’estimation (2.38)
est stable s’il existe des matrices N i , i 1,...,16 et Pobs 0 telles que les conditions LMI
avec ii AiT Pobs Pobs Ai N i N iT . Les gains de l’observateur flou TS (2.36) sont alors
1
donnés par : K i Pobs Ni .
calculés avec 0,1 , 2 5 et e 0 exi 0,1 m; eyi 0, 01 m; ei 0 sont :
48
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
yi 0, 7212 m et i 45 .
1.2
1 robot dans
sa position initiale
0.8 l'avant
axe Y (m)
du robot
0.6
objectif final
0.4
trajectoire de trajectoire réelle
référence
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
axe X (m)
Les vitesses linéaire et angulaire réelles du robot convergent bien vers les vitesses de
référence (figure 2.12).
0.8
vitesse réelle
vitesse linéaire (m/s)
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
temps (s)
4
vitesse angulaire (rad/s)
vitesse réelle
2 vitesse de référence
-2
-4
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
temps (s)
49
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
La figure 2.13, quant à elle, illustre la convergence de l’erreur de position du robot vers zéro
en utilisant la loi de commande proposée.
0.2
0.1
-0.1
ex
ex , ey (m) et e (rad)
-0.2 ey
-0.3 e
-0.4
-0.5
-0.6
-0.7
-0.8
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
temps (s)
50
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
1.2
1 robot dans sa
position initiale
0.6
trajectoire réelle
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
axe X(m)
La figure 2.15 montre le suivi des vitesses linéaire et angulaire où l'influence des
bruits de mesures apparaît de manière explicite.
0.8
vitesse linéaire (m/s)
vitesse réelle
0.6 vitesse de référence
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
temps (s)
4
vitesse angulaire (rad/s)
vitesse réelle
2 vitesses de référence
-2
-4
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
temps (s)
51
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
0.2
0.1
-0.1
ex , ey (m) et e (rad)
-0.2
-0.3 e
x
e
y
-0.4
e
-0.5
-0.6
-0.7
-0.8
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
temps (s)
expérimentaux obtenus montrent que le suivi n’est pas parfait à cause de la non prise en
compte de plusieurs facteurs dans le calcul de la commande tels que : la précision des
capteurs, la non prise en compte du frottement dans le modèle et principalement la présence
d’un retard sur la sortie mesurée (Figure 2.17). Nous avons aussi obtenu par conséquent un
suivi très moyen pour les vitesses linéaire et angulaire respectivement (Figure 2.18 – 2.19).
Enfin, la figure 2.20 présente l’erreur de posture du robot.
52
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
0.9
trajectoire réelle
trajectoire de référence
0.85
0.8
0.75
Y (m)
0.7
position finale
0.65 du robot
0.6
position initiale
du robot
0.55
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3
X (m)
0.6
0.5
Vitesse linéaire (m/s)
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Temps (s)
53
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
2
vitesse réelle
1.5 vitesse de référence
1
vitesse angulaire (rad/s)
0.5
-0.5
-1
-1.5
-2
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
temps (s)
0.08
e
x
0.06 ey
e
0.04
ex , ey (m) et e (rad)
0.02
-0.02
-0.04
-0.06
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
temps (s)
2.6 Conclusion
Dans ce chapitre, une nouvelle approche pour le suivi de trajectoire pour un robot
mobile non-holonome a été développée. Cette méthode est basée sur la théorie de la
commande et de l'observation des modèles flous de type Takagi-Sugeno (TS). L’avantage
principal de cette technique par rapport à la plupart des approches existantes dans la littérature
54
Chapitre 2 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas continu
55
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
3.1 Introduction
Pour des raisons d’implémentation en temps réel avec une période d’échantillonnage
fixée, on présente dans ce chapitre la version discrète de la commande PDC pour le suivi de
trajectoire d’un robot mobile non holonome. Cette approche est basée sur l’utilisation des
modèles flous TS dans le cas discret. Comme dans le cas continu, de manière à filtrer les
mesures, un observateur flou (TS) discret est ajouté à la structure de commande et la stabilité
de la boucle fermée complète est assurée en utilisant le principe de séparation /Yoneyama et
al, 2001/.
Le chapitre s’organise en deux parties. La première est dédiée à un bref état de l’art
sur les modèles flous TS dans le cas discret. Puis, la seconde partie plus conséquente présente
tout d'abord la justification du choix du modèle discret, puis la mise en œuvre de la
commande floue discrète pour réaliser une poursuite de trajectoire pour un robot mobile, et
enfin des résultats de simulations et expérimentaux montrant l'intérêt de l'approche.
x k 1 Ai x k Bi u k
Ri : Si z1 k est F1i Et...Et z p k est Fpi alors (3.1)
y k Ci x k
Sachant que les prémisses et les représentations d’état sont données respectivement par les
équations (2.2)-(2.4). Le modèle flou (TS) discret est réécrit sous la forme :
r
x k 1 hi z k Ai x k Bi u k
i 1
r
(3.2)
y k h z k C x k
i 1
i i
56
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
avec
1 Te wr (k ) 0
1 e y ( k )
sin( e ( k ))
AEuler Te wr (k ) 1 Te vr (k ) et B
Euler Te 0 ex (k )
e (k )
0 1
0 0 1
Il existe d’autres approches de discrétisation, notamment celles proposées dans /Blažič et al,
2010/. On suppose qu’un bloqueur d’ordre zéro est utilisé à l’entrée du système. Les entrées
du système sont donc constantes entre deux instants d’échantillonnage consécutifs :
v t vd k , pour kTe t k 1 Te
(3.4)
w t wd k , pour kTe t k 1 Te
L’orientation du robot est une fonction linéaire par morceaux du temps et il est possible de
déterminer analytiquement la position future du robot en se basant sur sa position et ses
entrées actuelles. Les équations de position du robot peuvent être intégrées comme suit :
57
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
vk
xdt cos t dt vd k cos d k wd k t kTe dt
kTe kTe kTe
(3.6)
k 1Te k 1Te k 1Te
vk
ydt sin t dt vd k sin d k wd k t kTe dt
kTe kTe kTe
vd k
xd k 1 xd k
wd k
sin d k wd k Te sin d k
(3.7)
1 cos wd k Te sin wd k Te
= xd k vd k sin d k cos d k
wd k wd k
De même, la récurrence exacte vérifiée par yd k 1 s’exprime sous la forme :
1 cos wd k Te sin wd k Te
yd k 1 yd k vd k cos d k sin d k (3.8)
wd k wd k
Le modèle discret du robot mobile est complété par la récurrence en obtenue à partir de
(3.5) :
d k 1 d k Te wd k (3.9)
Les formules lorsque wd k est nul sont obtenues en faisant tendre cette variable vers zéro (il
sin wd k Te 1 cos wd k Te
suffit de remplacer dans ces expressions par Te et par 0). Ce
wd k wd k
problème doit être pris en compte lors de l’implémentation. Le modèle de référence discrétisé
est similaire à celui donné par les équations (3.7)-(3.9) en prenant vr k et wr k comme
entrées :
1 cos wr k Te sin wr k Te
xr k 1 = xr k vr k sin r k cos r k
wr k wr k
1 cos wr k Te sin wr k Te
yr k 1 yr k vr k cos r k sin r k (3.10)
wr k wr k
r k 1 r k Te wr k
(où l’on a omis l’indice d pour simplifier les notations).
En prenant en compte les expressions (2.24), (3.7)-(3.10), le modèle de poursuite discrétisé
suivant est obtenu :
58
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
vr
ex k 1 ex cos wTe e y sin wTe sin wTe 2 wrTe e
wr
vr v
sin wTe wr Te e sin wTe
wr w
vr
ey k 1 ex sin wTe e y cos wTe cos wTe 2 wrTe e (3.11)
wr
v
wTe sin wTe wrTe e
w
1 cos wTe
e k 1 e k Te w k Te wr k
modèle complexe. Comme il est présenté dans /Blažič, et al, 2009-a et b/, le modèle discret de
poursuite avec u B 0 s’écrit sous la forme :
e k 1 AZoH e k (3.12)
avec
vr sin e cos wrTe 1
cos wr Te sin wrTe
wr e
vr sin e sin wr Te
AZoH sin wrTe cos wr Te et
wr e
0 0 1
eT k ex k e y k e k
On souligne ici que le modèle (3.12) n’est pas obtenu par linéarisation du modèle (2.26). En
fait, toutes les dépendances non linéaires sont conservées d’où l’exactitude de la discrétisation.
Dans le cas complet, la solution est fortement non linéaire. En effectuant une linéarisation de
(3.11) autour de vB 0, wB 0 , on obtient le modèle
B B
11 12
BZoH B B (3.14)
21 22
0 1
avec :
59
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
avec :
1 e y ex wr Te vrTe sin e
Asimple AEuler et Bsimple Te 0 ex ey wrTe 2vr Te cos e
0 1
Le modèle obtenu (3.16) a la même complexité que le modèle discret (3.3) obtenu par
l’utilisation de l’approximation d’Euler. En respectant les conditions (2.27) avec 0 vr 1 et
wr 2 , une étude numérique comparative entre les trois modèles discrets (3.3), (3.13) et
60
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
Tableau 3.1 : Les éléments des matrices dans le pire des cas
D’après ce tableau de comparaison, il n y a pas une grande différence entre les trois modèles
de poursuite discrets et vue la complexité des modèles discrets obtenus par l’approche de
discrétisation exacte, on s’intéressera uniquement au modèle d’Euler (3.3).
e k 1 Azd k e k Bzdk uB k hid z k Aid e k Bid uB k
i 1
(3.17)
61
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
3,d i 1 Te vr ,min sinc pour 1 i 4 et 9 i 12
i Te 1 d
, et
i 2 .
T v
e r ,max
Les fonctions d’appartenance hid i 1,...,16 du modèle flou TS (3.17) sont données comme
suit :
h1d 01d 02d 03
d
04d , h2d 01d 02d 03d 14d , h3d 01
d
02d 13d 04d , h4d 01d 02d 13d 14d
d d d d d
h5 01120304 , h6d 01
d
12d 03d 14d , h7d 01d 12d 13d 04d , h8d 01d 12d 13d 14d
d d d d d
h9 11020304 , h10d 11d 02d 03d 14d , h11d 11d 02d 13d 04d , h12d 11d 02d 13d 14d
h d d d d d , h14d 11d 12d 03d 14d , h15d 11d 12d 13d 04d , h16d 11d 12d 13d 14d
13 11 12 03 04
avec :
d wr ,max wr
01 Te w , 11d 1 01
d
r ,max wr ,min
v v sin c e
02d Te r ,max r , 12d 1 02d
vr ,max vr ,min sin c
2
e e
03d Te max x , 13d 1 03 d
2emax
d T emax e y , d 1 d
04 e
2emax
14 04
En remplaçant (3.18) dans (3.17) et en développant (3.19), l’inégalité suivante est obtenue :
r r T
h z k h z k A
i 1 j 1
i j i
d
Bid Fjd P Aid Bid Fjd P 0
(3.20)
Lemme 3.1 (Complément de Schur) /Boyd et al, 1994/: Soit P mm une matrice définie
positive, X mn et Q nn une matrice symétrique. Les deux inégalités suivantes sont
équivalentes :
1. Q X T P 1 X 0, P 0
Q XT
2. 0
X P
En utilisant le complément de Schur, l’inégalité (3.20) est vérifiée si
P *
0, i 1,..., r , j 1,..., r (3.21)
P Ai Bi Fj P
d d d
Les inégalités (3.21) ne sont pas linéaires. Pour les rendre LMI, on applique la transformation
P 1 0
de congruence en multipliant (3.21) à droite et à gauche par 1
. En notant X P 1 ,
0 P
la condition suivante de stabilisabilité est obtenue.
X *
d d 0 (3.22)
Ai X Bi M j X
avec M j F jd X
X * d 1
vérifiées avec ij d d et F j M j X .
Ai X Bi M j X
Pour les hypothèses données précédemment, ces conditions sont vérifiées. Les valeurs des
gains F jd sont données dans la partie 0.
63
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
Les variables de prémisse z t sont ici mesurables, le principe de séparation peut donc
s’appliquer (/Ma et al, 1998/, /Yoneyama et al, 2001/) autorisant le calcul séparé des gains de
commande Fi et des gains de l’observateur K i , i 1,...,16 .
Le calcul des gains d’observation est réalisé en utilisant une procédure similaire à celle
permettant de calculer les gains de commande. La fonction de Lyapunov choisie dans ce cas
est V k eT k Pobs e k avec Pobs une matrice de dimension n n , symétrique et définie
positive. Par l’utilisation du Lemme 2.3, la dynamique de l’erreur d’estimation (3.25) est
stable s’il existe des matrices N i , i 1,...,16 et Pobs 0 telles que les conditions LMI
Pobs
avec ii
*
d 0 . Les gains de l’observateur flou TS discret (3.23) sont
Pobs Ai N i Pobs
1
alors donnés par la relation K i Pobs Ni .
64
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
vr ,max 0,4581 m/s et vr ,min 0.01 m/s . Les erreurs par rapport aux axes X et Y respectent la
pour valeur :
-11,1836 5,4193 0,5510 -11,1925 5,3106 0,2516
F1d , F2d ,
0,0168 -1,7485 -5,2792 -0,0239 -1,9910 -5,3853
-11,1910 5,1723 -0,1541 -11,1817 5,0661 -0,4355
F3d , F4d ,
0,1321 -1,8028 -5,2801 0,1081 -2,0531 -5,3862
-11,1828 5,4286 0,6278 -11,1916 5,2510 0,2978
F5d , F6d ,
-0,4584 -3,4896 -11,5694 -0,1700 -4,4917 -11,5733
-11,1907 5,1041 -0,1417 -11,1822 4,9816 -0,4258
F7d , F8d ,
0,2271 -3,8139 -11,5858 0,4754 -4,7891 -11,5676
-11,1938 4,9344 0,5695 -11,1989 4,7425 0,1766
F9d , F10d ,
-0,4314 -3,3974 -11,6258 -0,0373 -4,3434 -11,6286
-11,1973 4,6536 -0,1874 -11,1825 4,5089 -0,5707
F11d , F d
12 0,6363 -4,6331 -11,6150 ,
0,2504 -3,6997 -11,6386
-11,1918 4,9201 0,6051 -11,1956 4,6959 0,2191
F13d , F14d ,
-0,4493 -3,5820 -11,6452 -0,0638 -4,4431 -11,6427
-11,1948 4,5997 -0,1578 -11,1804 4,4374 -0,5187
F15d , F16d ,
0,2381 -3,8873 -11,6600 0,6016 -4,7290 -11,6319
65
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
1.4
1.2
robot
0.8
axe Y(m)
trajectoire de
référence
0.6
l'avant du
robot
0.4
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4
axe X(m)
Les vitesses réelles convergent bien vers les vitesses de référence comme le montre la
figure 3.2.
1.5
vitesse linéaire (m/s)
vitesse de référence
vitesses réelle
1
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
2
vitesse angulaire (rad/s)
-2
vitesses de référence
-4 vitesse réelle
-6
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
66
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
0.4
ex
0.2 ey
e
0
ex , ey (m) et e (rad)
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
67
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
1.4
1.2
robot
0.8
axe Y(m)
trajectoire de référence
0.6
l'avant du
0.4 robot
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4
axe X(m)
L'influence des bruits de mesure est particulièrement visible sur la figure (3.5) qui
présente la comparaison entre les vitesses réelles et celles de référence. La figure 3.6, quant à
elle, montre la convergence vers zéro de l’erreur de poursuite.
1.5
vitesse linéaire (m/s)
vtesse de référence
1 vitesse réelle
0.5
-0.5
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
2
vitesse angulaire (rad/s)
-2 vitesse de référence
vitesse réelle
-4
-6
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
68
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
0.4
0.2
0
e , e (m) et e (rad)
-0.2
-0.4
y
x
-0.6
-0.8
-1
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
dans le cas continu que le suivi n'est pas parfait principalement à cause du retard négligé dans
le calcul de la commande (Figure 3.7). Le suivi associé pour les vitesses linéaire et angulaire
respectivement est donné par (Figure 3.8). La figure 3.9, présente l’erreur de posture du robot.
1.1
trajectoire réelle
1
position finale
0.9 du robot
0.8
axe-Y (m)
0.4
69
Chapitre 3 : Commande PDC pour le suivi de trajectoire cas discret
-0.5
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
vitesse angulaire (rad/s)
4
vitesse réelle
vitesse de référence
2
-2
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
0.15
e
x
0.1 e
y
e
0.05
ex , ey (m) et e (rad)
-0.05
-0.1
-0.15
-0.2
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
3.4 Conclusion
Dans ce chapitre, une nouvelle approche pour le suivi de trajectoire pour un robot
mobile non-holonome dans le cas discret a été développée. Cette méthode est basée sur la
théorie de la commande et de l'observation des modèles flous de type Takagi-Sugeno (TS)
discret. Nous avons étudié les cas avec ou sans bruit sur les mesures et nous avons obtenu des
résultats prometteurs pour le suivi de trajectoire que ce soit en simulation ou sur la plateforme
de robot mobile non-holonome (MIABOT). Néanmoins, il est clair que pour aller vers de
meilleures performances dans notre application, il faut pouvoir prendre en compte le retard
sur les mesures dû au traitement d'image qui est la source majeure d'erreur dans le suivi de
trajectoire que ce soit dans les cas continus ou discrets. Dans le chapitre suivant, nous
proposons une réponse possible à ce problème.
70
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
4.1 Introduction
Dans les deux chapitres précédents, des structures à base de commande PDC
permettant d'assurer un suivi de trajectoire pour un robot mobile non holonome dans les cas
continu et discret ont été proposées. Au travers de plusieurs exemples de simulation,
l’efficacité de l'approche a pu être validée dans le cas de mesures non retardées. Pourtant dans
de nombreuses applications de robotique mobile, un traitement ou une transmission
d'information est nécessaire pour prendre des décisions, déterminer la localisation ou
percevoir l'environnement. Ces traitements peuvent introduire des retards plus ou moins
importants.
Les différentes stratégies de commande présentées dans le chapitre précédent
(/Kanayama et al, 1991/, /Pomet, 1992/, /Samson, 1995/, /Oriol et al, 2002/, /Murray et Sastry,
1993/, /Hespanha et Morse, 1999/, /Fliess et al, 1995/, /Klancar et al, 2007/, /Defoort et al,
2008/ et /Guechi et al, 2009/) ne prennent pas en compte les phénomènes de retard. En
particulier dans le cas de structures de commande à base de retour de sortie dynamique
(commande + observateur) pour des modèles non linéaires, la démonstration de la stabilité de
la boucle fermée globale reste un point délicat en automatique. Sans retards, dans le contexte
des approches floues de type TS, différents travaux existent : si le vecteur de prémisses est
mesurable alors un principe de séparation peut être utilisé /Yoneyama et al, 2001/, sinon, dans
le cas contraire, il est difficile d'obtenir une résolution du problème à l'aide de conditions LMI
efficaces (/Lauber et al, 2004/, /Guerra et al, 2006/).
Ce chapitre concerne justement la détermination d’une loi de commande avec retour
de sortie dans le cas de mesures retardées avec deux objectifs en vue : résoudre le problème
de suivi de trajectoire pour un robot mobile non holonome et stabiliser la boucle fermée
globale (contrôleur + observateur). Tout d'abord, un bref état de l’art sur les systèmes à retard
est présenté avant d’aborder la problématique décrite ci-dessus. Dans la seconde partie, une
structure de commande basée sur un observateur-prédicteur est proposée pour assurer le suivi
de trajectoire et compenser les différents types de retards qui peuvent être rencontrés. Dans ce
cas des résultats de simulations et expérimentaux servent à illustrer la pertinence de
71
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
l'approche proposée bien que la stabilité globale ne soit pas démontrée dans ce cas. Pour
remédier à ce problème, dans la troisième partie, nous avons développé une structure de
commande à base d’un observateur-prédicteur et un bouclage dynamique linéarisant pour
réaliser le suivi de trajectoire dans le cas de mesures retardées (retard constant et connu) et
prouver la stabilité de l'ensemble contrôleur et observateur. Enfin dans la dernière partie, un
estimateur en temps fini du retard est proposé /Drakunov et al, 2006/ pour définir une
structure de commande et démontrer la stabilité globale dans le cas où le retard inconnu est
supposé constant ou lentement variable.
Processus
τE τS
Calculateur
Notre plateforme de robots mobiles est un exemple de système à retard (figure 2.1). Cette
plateforme permet la commande sans fil de robots mobiles avec un retour visuel pour
déterminer leurs positions. L'acquisition et le traitement d’image effectué pour extraire les
72
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
0 ≤ τ ( t ) ≤ τ max . (4.2)
Le système (4.1) est exponentiellement stable avec un taux de convergence α , s’il existe des
matrices P1 , R définies positives et des matrices P2 , P3 toutes de dimension ( n × n ) et
73
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
i T
0
ψ 0 τ max P
Γi = Ad β i < 0, ( i = 1, 2 ) (4.3)
( *) −τ max R
où
T
0 In 0 In 0 0
ψ =P
i T
+ P+ (4.4)
0
ξi − I n ξi
−In
0 τ max R
P 0 β1 = 1, β 2 = eατ max
avec P = 1 ,
P2 P3 ξi = A + α I n + β i Ad
assurant le suivi d'une trajectoire de référence qr ( t ) en présence d'un retard τ ( t ) sur les
74
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
v (t )
Génération Commande w ( t ) Robot
q (t ) q (t −τ )
Capteur
de trajectoire PDC
q̂q)( tt)
() Observateur
prédicteur
non linéaire
75
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
( (
où e1 ( t ) = v ( t ) cos (θ ( t ) ) − cos θˆ ( t ) )) et e (t ) = v (t ) (sin (θ (t )) − sin (θˆ (t ) ))
2
π
Lemme 4.2 /Guechi et al, 2010-a/ Guechi et al, 2010-b/: Si les gains Li ∈ 0, pour
2τ
exponentiellement stable pour 0 < L3 < π ( 2τ ) (cf., par exemple, /Hale, 1977). Comme
ei ( t ) ≤ φθ ( t ) vmax ( i = 1, 2 ) , les deux premières équations de (4.7) sont des équations linéaires,
Résultats de simulations
La trajectoire de référence est conçue pour respecter les valeurs maximales de l’accélération
radiale et tangentielle (voir section 2.4) et elle est composée par deux courbes de Bézier pour
construire un chemin en forme de huit. Les données de la première courbe sont :
( xi = 0, 4 m, yi = 0, 7 m, θ i = −90° , vi = 0, 02 m/s )
( x f = 1,5 m, y f = 0, 7 m, θ f = −90 , v f = 0, 2 m/s )
°
76
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
( vmax = 0, 755 m/s, vmin = 0, 0138 m/s, wmax = 2,552 rad/s, wmin = −2,553 rad/s ) . Les gains de la
commande PDC obtenus avec un taux de convergence exponentiel γ = 0, 05 , une contrainte
T
sur la commande δ 2 = 5 et une erreur de posture initiale e(0) = 0,01 m -0,02 m -45° sont
77
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
L’approche se traduit par un comportement stable mais une importante erreur de suivi est
observée. La figure 4.3 montre la trajectoire réelle du robot en ligne pointillée et la trajectoire
de référence en ligne pleine. La figure 4.4 illustre les vitesses réelles du robot en ligne
pointillée et les vitesses de référence en ligne continue. La différence entre elles est
perceptible. L’erreur de posture du robot est montrée sur la figure 4.5.
1.2
trajectoire réelle
robot dans sa
position intiale
1
0.8
axe Y (m)
0.6
0.4
trajectoire de
0.2 référence
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
axe X (m)
vitesse réelle
0.6 vitesse de référence
0.4
0.2
0
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
4
Vitesse angulaire (rad/s)
vitesse réelle
2 vitesse de référence
-2
-4
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
78
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
0.2
0.1
-0.1
ex, ey (m) and e (rad)
-0.2
θ
-0.3 ex
ey
-0.4
e
θ
-0.5
-0.6
-0.7
-0.8
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
1.2
robot dans sa
position initiale trajectoire réelle
1
0.8
axe Y (m)
0.6
0.4
trajectoire de référence
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
axe X (m)
Figure 4.6: Suivi de trajectoire par la commande PDC et un observateur prédicteur non
linéaire
79
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
0.8
Vitesse linéaire (m/s)
vitesse réelle
0.6 vitesse de référence
0.4
0.2
0
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
4
Vitesse angulaire (rad/s)
vitesse réelle
2 vitesse de référence
-2
-4
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
0.2
0.1
-0.1
ex, ey (m) and e (rad)
-0.2
θ
ex
-0.3 ey
-0.4 e
θ
-0.5
-0.6
-0.7
-0.8
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
Résultats expérimentaux
La même trajectoire à suivre que dans la simulation a été utilisée pour
l'expérimentation. La position du robot est acquise via une caméra de type Basler (A311fc)
qui fournit 30 images par seconde. Le retard produit par le traitement d'image associé à cette
caméra est estimé à 66 ms . La commande est envoyée au robot via la communication sans fils
par l’intermédiaire du périphérique bluetooth et le code de la commande est programmé en
80
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
C++ qui est performant pour les applications temps réel. La posture initiale du robot est
x = 0, 41 m; y =0,68 m; θ i =248° .
1.1
0.9
axe-Y (m)
0.8
0.6
0.5
0.4
0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
axe-X (m)
1.5
Vitesse linéaire (m/s)
vitesse réelle
1 vitesse de référence
0.5
-0.5
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
Vitesse angulaire (rad/s)
4
vitesse réelle
2 vitesse de référence
-2
-4
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
Figure 4.10: Comparaison entre les vitesses réelle et de référence
81
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
0.5
ex
0.4 ey
e
0.3 θ
ex , ey (m) et e (rad)
θ
0.2
0.1
-0.1
-0.2
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
0.9
axe-Y (m)
0.8
0.6
0.5
0.4
0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
axe-X (m)
Figure. 4.12 : Suivi de trajectoire par la commande PDC et un observateur prédicteur non
linéaire
82
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
-0.5
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
Vitesse angulaire (rad/s)
4
vitesse réelle
2 vitesse de référence
-2
-4
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
0.4
ex
0.35
ey
0.3
e
θ
0.25
ex, ey (m) et e (rad)
0.2
θ
0.15
0.1
0.05
-0.05
-0.1
0 2 4 6 8 10 12
temps (s)
83
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
En utilisant la commande (4.9), le système alors est réduit à un modèle linéaire du type double
intégrateur :
xɺɺ ( t ) = u1 ( t )
(4.10)
ɺɺy ( t ) = u2 ( t )
avec les gains k1 , k2 > 0 qui peuvent être choisis par placement de pôles.
l’observateur-prédicteur (4.6) :
vɺ (t ) = u1 (t ) cos θˆ(t ) + u2 (t ) sin θˆ(t )
(−u1 (t ) sin θˆ(t ) + u2 (t ) cos θˆ(t )) / ϖ si | v(t ) |< ϖ (4.12)
w (t ) =
(−u1 (t ) sin θ (t ) + u2 (t ) cos θ (t )) / v(t ) si | v(t ) |≥ ϖ
ˆ ˆ
( )
u1 ( t ) = xɺɺr ( t ) + k1 ( xr ( t ) − xˆ ( t ) ) + k2 xɺ r ( t ) − xˆɺ ( t )
(4.13)
(
u2 ( t ) = yɺɺr ( t ) + k1 ( yr ( t ) − yˆ ( t ) ) + k2 yɺ r ( t ) − yˆɺ ( t )
)
En utilisant la loi de commande donnée par le régulateur dynamique (4.12) et l’observateur
prédicteur (4.6), le schéma bloc de la boucle fermée peut être représenté par la figure qui suit.
v (t )
q (t ) q (t −τ )
Génération Commande w ( t ) Robot Capteur
de trajectoire plate
q̂q)((tt)) Observateur
prédicteur
non linéaire
85
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
0 1 0 0 0 0 0 0 0
k β t
k2 0 0 k1α1 (t ) k2α1 (t ) − k1α 2 (t ) − k2α 2 (t ) 2 ( )
A= 1 , ∆A ( t ) = , β (t ) =
0 0 0 1 0 0 0 0 0
0 0 k1 k2 k1α 2 (t ) k2α 2 (t )) k1α1 (t ) k2α1 (t ) β4 ( t )
et :
α1 (t ) = −1 + cos φθ (t )
α (t ) = sin φ (t )
2 θ
β t = α (t ) xɺɺ t − (1 + α (t ))(k φ (t ) + k φɺ (t )) + α (t )(− ɺɺy (t ) + k φ (t ) + k φɺ (t ))
2( ) 1 r ( ) 1 1 x 2 x 2 r 1 y 2 y
D’après le lemme 4.2 /Guechi et al, 2010-a/ /Guechi et al, 2010-b/, les fonctions
α1 ( t ) , α 2 ( t ) , φx ( t ) , φɺx ( t ) , φ y ( t ) et φɺy ( t ) convergent exponentiellement vers 0. En
supposant que la trajectoire de référence est telle que les fonctions xɺɺr ( t ) et ɺɺyr ( t ) soient
bornées, alors il est clair que ∆A ( t ) et β ( t ) converge exponentiellement vers 0, et donc qu’il
Preuve :
Avec ∆A ( t ) < Ke −α t où K et α sont des constantes positives, la solution fondamentale de
X ( t ) = φ ( t , t0 ) . X ( t0 ) (4.17)
86
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
t
− δ ( t − h ) −α h
après majoration du terme C1Cβ ∫ e e dτ de l’inégalité (4.21), la formule suivante est
t0
développée :
e(
δ −α )t
− e(
δ −α )t0
X ( t ) ≤ φ ( t , t0 ) . X ( t0 ) + C1Cβ e −δ t (4.22)
δ −α
L’état X ( t ) converge donc exponentiellement vers 0.
87
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
1.8
1.6
1.4
1.2
axe Y (m )
position initiale
1
0.6
trajectoire de référence
0.4
trajectoire réelle
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
axe X (m)
Figure 4.16: Suivi de trajectoire par la commande plate et un observateur prédicteur non
linéaire
0.35
0.3
0.25
v ites s e linéaire (m /s )
0.2
vitesse de référence
0.15 vitesse réelle
0.1
0.05
0
0 5 10 15
temps (s)
8
vitesse réelle
vitesse angulaire
6
4
vitesse angulaire (rad/s)
-2
-4
-6
0 5 10 15
temps (s)
0.4
0.2
-0.2
ex , ey (m) et e (rad)
-0.4 ex
θ
ey
-0.6
e
θ
-0.8
-1
-1.2
-1.4
-1.6
0 5 10 15
temps (s)
Les résultats présentés ici pour une valeur de retard relativement importante montre
que l'approche est prometteuse en vue d'une implémentation sur une plateforme
expérimentale. Afin de déterminer les limites de la méthode proposée, divers essais ont été
réalisés et en particulier l'influence de l'augmentation du retard.
Résultat de simulation pour τ = 0.14 s
En augmentant la valeur du retard, la trajectoire du robot (représentée sur la
figure 4.20 en ligne pleine) converge toujours vers la trajectoire de référence (ligne pointillée)
89
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
mais de manière oscillante. Une fois que la trajectoire du robot recolle avec la trajectoire de
référence, l’oscillation s’arrête. L’effet de l’augmentation de la valeur du retard apparaît
clairement sur la convergence de la vitesse linéaire et angulaire, figures 4.21 et 4.22
respectivement. La figure 4.23 montre la convergence de l’erreur de posture vers 0.
1.8
1.6
1.4
0.4
trajectoire réelle
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
axe X (m)
Figure 4.20: Suivi de trajectoire par la commande plate et un observateur prédicteur non
linéaire
0.35
0.3
0.25
vitesse linéaire (m/s)
0.2
vitesse de référence
vitesse réelle
0.15
0.1
0.05
0
0 5 10 15
temps (s)
8
vitesse de référence
6 vitesse réelle
4
v ites s e angulaire (rad/s )
-2
-4
-6
-8
0 5 10 15
temps (s)
0.4
0.2
-0.2
e x , e y (m ) et e θ (rad)
-0.4
e
x
-0.6 ey
e
-0.8 θ
-1
-1.2
-1.4
-1.6
0 5 10 15
temps (s)
On voit dans le cas d’un retard plus important apparaître des oscillations. Celle-ci sont
dues à l’observateur retenu : on a pris la même valeur des gains Li (tous fixés à 10) dans les
91
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
deux essais. Ces valeurs conduisent à un comportement peu amorti dans le cas d’un retard
plus important. On aurait pu les limiter en diminuant la valeur de ces gains au détriment de la
rapidité. Une solution consisterait à remplacer l’observateur utilisé par un autre plus
performant (et hélas plus complexe) comme ceux utilisant des retards distribués /Bhat and
Koivo (1976)/, /Watanabe (1986)/, /Fiagbedzi et Pearson (1990)/.
Un autre problème repose sur la connaissance a priori de la valeur du retard. Pour pallier ce
problème, une autre structure de commande basée sur l'utilisation d'une estimation en ligne du
retard est proposée dans la section suivante.
v (t )
q (t )
Génération Commande w (t ) Robot
q (t −τ )
Capteur
de trajectoire plate
)
τ (τˆt )
Observateur
Estimation
prédicteur
) du retard
qq̂ ( tt ) non linéaire
92
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
υɺ ( t ) = w ( t − τ ) (4.23)
l'aide d’un différentiateur robuste exact via la technique de mode glissant /Levant, 1998/.
( )
1
w ( t − τ ) = u1 ( t ) − λ1 υ ( t ) − ∫ υɺ ( t ) 2
sign υ ( t ) − ∫ υɺ ( t )
(4.24)
(
uɺ1 ( t ) = −λ2sign υ ( t ) − ∫ υɺ ( t )
)
avec λ1 , λ2 > 0 et w ( t − τ ) la sortie du différentiateur.
Pour que le retard estimé tende vers le retard variable, nous souhaitons faire tendre l'erreur ∆
en temps fini vers 0 en utilisant la théorie de la commande par modes glissants en considérant
τˆɺ ( t ) comme une nouvelle entrée. Le principe de la méthode résumé dans le lemme 4.3 est
basé sur l'utilisation des travaux de /Drakunov et al, 2006/ adaptés à notre problème et sous
les hypothèses suivantes : il existe deux scalaires réels positifs η1 et η2 tels que
η1 ≤ wɺ ( t − τˆ ( t ) ) ≤ η2 et wɺ ( t − τ ) ≤ η2 .
Lemme 4.3: Sachant que le retard réel τ est constant borné. Le retard estimé τˆ ( t ) donné
avec :
1, if ∆ > 0
sign ( ∆ ) = 0, if ∆ = 0 (4.27)
−1, if ∆ < 0
93
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
η2
converge en temps fini t0 ( 0 ≤ t0 < t1 ) vers le retard réel s’il existe un gain L ≥ > 0.
η12
Preuve :
La dérivée de ∆ a pour expression :
∆ɺ = wɺ ( t − τ ) − wɺ ( t − τˆ ( t ) ) + τˆɺ ( t ) wɺ ( t − τˆ ( t ) ) (4.28)
1
Soit la fonction de Lyapunov quadratique V ( ∆ ( t ) ) = ∆ ( t ) , alors sa dérivée vaut :
2
( ) ( )
Vɺ ( ∆ ( t ) ) = wɺ ( t − τ ) − wɺ ( t − τˆ ( t ) ) ∆ ( t ) + τˆɺ ( t ) wɺ ( t − τˆ ( t ) ) ∆ ( t ) (4.29)
La dérivée τˆɺ ( t ) est vue alors comme une nouvelle entrée, pour l’expression (4.29), on obtient
( )
Vɺ ( ∆ ( t ) ) = wɺ ( t − τ ) − wɺ ( t − τˆ ( t ) ) ∆ ( t ) − Lwɺ ( t − τˆ ( t ) ) sign ( ∆ ) ∆ ( t )
2
(4.30)
Vɺ ( ∆ ( t ) ) ≤ ( 2η 2 − Lη12 ) ∆ ( t ) (4.31)
Vɺ ( ∆ ( t ) ) ≤ − Kη12 ∆ ( t ) (4.32)
et par conséquent:
1
Vɺ ( ∆ ( t ) ) ≤ − K 2η12 V ( ∆ ( t ) ) 2 (4.33)
pratique il se peut qu'elle s'annule. Une façon de résoudre ce problème dans notre cas est
d’arrêter d’intégrer lorsque la dérivée de la vitesse angulaire devient trop faible, c’est-à-dire
imposer que le second membre de (4.26) soit nul lorsque | wɺ (t − τˆ(t )) |< ε pour une valeur de
ε à régler.
94
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
dxˆ ( t )
dt
( ) ( )
= v ( t ) cos θˆ ( t ) − L1 x ( t − τ ) − xˆ ( t − τˆ ( t ) )
dyˆ ( t )
( ) (
= v ( t ) cos θˆ ( t ) − L2 y ( t − τ ) − yˆ ( t − τˆ ( t ) ) ) (4.34)
dt
dθˆ ( t )
dt
( )
= w ( t ) − L3 θ ( t − τ ) − θˆ ( t − τˆ ( t ) )
(
φɺ = e ( t ) + L x ( t − τ ) − xˆ ( t − τˆ ( t ) )
x 1 1 )
ɺ
(
φ y = e2 ( t ) + L2 y ( t − τ ) − yˆ ( t − τˆ ( t ) ) ) (4.35)
(
φɺθ = + L3 θ ( t − τ ) − θˆ ( t − τˆ ( t ) )
)
Sachant que l’estimation du retard est réalisée en temps fini (lemme 4.3. vérifié), i.e. τˆ ( t )
converge en temps fini vers le retard réel τ , et sachant que la dynamique de l’erreur
d’estimation peut être réécrite sous la forme donnée par le système (4.7), alors le lemme 4.2
/Guechi et al, 2010-a/ reste applicable pour prouver la stabilité de l’observateur-prédicteur
(4.34) ainsi que celle de la boucle fermée globale.
est 0, 04 s .
95
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
respectivement sur les figures 4.26 – 4.27. La figure 4.28 représente la convergence en temps
fini du retard estimé vers le retard réel. Enfin, la figure 4.29 illustre la convergence vers 0 de
l’erreur de suivi, en utilisant la structure de commande proposée.
2
position initiale
1.8 du robot
1.6 position finale
du robot
1.4
1.2
axe-Y (m)
1 trajectoire de référence
0.8
trajectoire
0.6 réelle
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
axe-X (m)
Figure 4.25: Suivi de trajectoire avec un retour de sortie retardé : trajectoire réelle et
trajectoire de référence
0.35
vitesse de référence
0.3 vitesse réelle
0.25
Vitesse linéaire (m /s)
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (s)
96
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
-1
V itesse angulaire (rad/s)
-2
vitesse de référence
-3
vitesse réelle
-4
-5
-6
-7
-8
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (s)
0.11
0.1
0.09
0.08
Estimation du retard (s)
0.07
retard estimé
retard réel
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Temps (s)
97
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
0.6
ex
0.4 ey
e
θ
0.2
e , e (m) et e (rad)
θ
-0.2
y
x
-0.4
-0.6
-0.8
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (s)
1.2
axe-Y (m)
1 trajectoire de référence
0.8
trajectoire
0.6 réelle
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
axe-X (m)
Figure 4.30: Suivi de trajectoire avec un retour de sortie retardé : trajectoire réelle et
trajectoire de référence
98
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
0.35
pic 1
0.3
0.25
V ite s s e lin é a ire (m /s )
0.2
0.15
0.1
pic 2 vitesse de référence
0.05
vitesse réelle
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (s)
-1
V ites s e angulaire (rad/s )
-2
-3
vitesse de référence
-4 vitesse réelle
-5
-6
-7
-8
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (s)
Figure 4.32: Comparaison entre la vitesse angulaire réelle et celle de référence
99
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
0.11
retard estimé
0.1
retard réel
0.09
0.08
Estimation du retard (s)
0.07
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (s)
0.6
ex
0.4 ey
e
θ
0.2
ex, ey (m) et e (rad)
θ
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (s)
4.7 Conclusion
Nous avons proposé ici une nouvelle approche qui résout le problème de suivi de
trajectoire d’un robot mobile non holonome en présence de retard sur la sortie. Ce retard est
100
Chapitre 4 : Suivi de trajectoire en présence de retard sur les mesures
dû au système de vision (traitement d’image), les cas que nous avons considérés sont les
suivants : retard constant de valeur connue, et retard inconnu constant ou constant par
morceaux. Dans le cas de suivi de trajectoire en présence de retard connu constant sur les
mesures où nous avons utilisé la commande PDC et l’observateur-prédicteur proposé, nous
avons obtenu de bons résultats de suivi aussi bien en simulation que sur la plate-forme de
robots mobiles.
Dans le cas d’un retard inconnu constant ou constant par morceaux, un estimateur de
retard basé sur l'utilisation des outils de la commande à mode glissant a été utilisé et adapté à
notre problème. La propriété de convergence en temps fini de l'estimateur de retard développé
dans ce chapitre est la solution que nous avons retenue pour pouvoir démontrer la stabilité de
l'ensemble de la structure de commande-observateur. Dans notre cas, une loi de commande
basée sur l'utilisation de la propriété de la platitude des robots mobiles non holonomes a été
proposée. Les résultats de cette partie ont été exploités uniquement en simulation mais de par
l'expérience acquise lors des différentes expérimentations, la méthode nous paraît très
prometteuse en termes de résultats pour une application sur une plateforme expérimentale.
101
Conclusion et perspectives
Conclusion et perspectives
Les travaux présentés dans ce mémoire ont porté sur le suivi de trajectoire d’un robot
mobile non holonome de type MIABOT. Après un état de l’art sur les robots mobiles non
holonomes, il nous est apparu judicieux de proposer une nouvelle approche de suivi de
trajectoire d’un robot de type unicycle. Cette approche se base sur une classe de modèles
polytopiques appelés modèles de type Takagi-Sugeno (TS). Un des avantages de cette
méthode par rapport à la plupart des approches est qu'il devient relativement simple et
systématique d'introduire un observateur et d'assurer la stabilité de la boucle fermée complète
dans le domaine de l’espace d’état où le modèle TS est défini. L’approche proposée a été
étudiée dans les cas continu et discret et a été validée en simulation ainsi que sur la plateforme
expérimentale de robots mobiles de l’université de Ljubljana (Slovénie). En simulation, nous
avons obtenu de bons résultats dans le suivi de trajectoire d’un robot mobile non holonome
avec et sans bruits sur les mesures. Ces derniers peuvent poser des problèmes lorsque des
commandes et/ou observateurs à base de modes glissants ou à grand gain sont utilisés.
L'approche proposée permet donc de rivaliser, voire d'améliorer sur certains points les
meilleures méthodes développées dans le domaine. En pratique, sur la plateforme
expérimentale, nous avons obtenu des résultats moyens de suivi de trajectoire puisqu'une
erreur subsiste entre la trajectoire de référence et la trajectoire réelle du robot MIABOT. Cette
dernière est due au retard produit par le traitement d’image pour obtenir la position du robot.
Ainsi, dans l’état de l’art sur la commande des robots mobiles, nous avons remarqué
qu'aucuns travaux ne prennent en compte d'éventuels retards qui apparaissent lorsque le
système est commandé à distance (via un réseau,…) ou lorsque des capteurs embarqués ou
non sont utilisés pour déterminer la position du robot (traitement par caméra,…). L’influence
de ces retards était claire sur les essais réels de suivi de trajectoire que nous avons obtenus
dans le chapitre 2 et 3. Pour cela, nous avons développé une nouvelle approche qui résout le
problème de suivi de trajectoire d’un robot mobile non holonome en présence de retard sur la
sortie. Les cas que nous avons considérés sont les suivants : retard connu constant, et retard
inconnu constant ou constant par morceaux. Dans le cas de suivi de trajectoire en présence de
retard connu constant sur les mesures où nous avons utilisé la commande PDC et
l’observateur-prédicteur proposé, nous avons obtenu de bons résultats de suivi aussi bien en
simulation que sur la plateforme expérimentale, mais nous n’avons pas de preuve théorique de
102
Conclusion et perspectives
103
Références personnelles
Références personnelles
Revues
Guechi, El-H., Lauber, J., Dambrine, M., Klancar, G., Blazic, S. (2010). PDC control
design for non-holonomic wheeled mobile robots with delayed outputs, Journal of
Intelligent and Robotic Systems.
Blažič, S., Guechi, El-H., Lauber, J., Dambrine, M., Klančar, G. (2009). The problems
of camera measurements in tracking-error fuzzy control of mobile robots. WSEAS
Transactions on Systems, p 441- 450.
Chapitre d’ouvrage
Blažič, S., Guechi, El-H., Lauber, J., Dambrine, M., Klančar, G. (2010). Path planning
and path tracking of industrial mobile robots. in Intelligent Industrial Systems :
Modelling, Automation and Adaptive Behaviour. G. G. Rigatos (Ed.). IGI book,
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Conférences internationales
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Guechi, El-H., Lauber, J., Dambrine, M., Klančar, G., Blažič, S. (2009). Discrete PDC
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Blažič, S., Guechi, El-H., Lauber, J., Dambrine, M., Klančar, G. (2009). Some
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the 10th WSEAS International Conference on Fuzzy Systems, pp. 110-115, Prague –
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Suivi de trajectoires d’un robot mobile non holonome : approche par
modèle flou deTakagi-Sugeno et prise en compte des retards
Résumé : La stabilisation des robots mobiles non holonomes est un problème délicat en robotique.
En effet, la condition de Brockett n’étant pas vérifiée, il ne peut pas exister de retour d’état
stabilisant de type continu et stationnaire. De nombreux auteurs proposent alors une solution
partielle en assurant un suivi de trajectoire à validité locale. Dans ce mémoire, nous avons proposé
deux nouvelles approches pour le suivi de trajectoire de robots mobiles non holonomes. La
première approche est basée sur l’utilisation d’une classe de modèles polytopiques non linéaires,
appelés modèles flous de type Takagi-Sugeno (TS), et la synthèse de lois de commande PDC
(Parallel Distributed Compensation). De manière à filtrer les mesures, un observateur flou TS est
ajouté à la structure de commande et la stabilité de la boucle fermée complète est assurée en
utilisant le principe de séparation. Ce point représente un des intérêts majeurs de la méthode
proposée. La deuxième approche proposée dans ce mémoire concerne la détermination d’une loi de
commande avec retour de sortie dans le cas de mesures retardées. En effet, dans de nombreuses
applications de robotique mobile, un traitement ou une transmission d'information sont nécessaires
pour prendre des décisions, déterminer la localisation ou percevoir l'environnement. Ces traitements
peuvent introduire des retards plus ou moins importants. Bien que pouvant influer de manière non
négligeable sur la qualité des résultats, ces retards ont été jusqu’ici ignorés. Les deux nouvelles
approches proposées ont été validées sur la plate-forme de robots mobiles de l’Université de
Ljubljana.