Cours de Fiscalité DIGITAL COLLEGE B3 Jour
Cours de Fiscalité DIGITAL COLLEGE B3 Jour
Cours de Fiscalité DIGITAL COLLEGE B3 Jour
NIVEAU : B3
OBJECTIFS DU COURS
Objectifs généraux :
Objectifs spécifiques :
INTRODUCTION
I- GENERALITES
1- Les Bénéfices Artisanaux Industriels Et Commerciaux (B.A.L.C)
2- Les bénéfices non commerciaux (B.N.C)
3- L’Impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers (IRCM)
4- Formule générale de l’IRPP
B- CALCUL DE L’IRPP
1- Base de calcul
2- Exemple d’application
I- GENERALITES
1- Champ d’application de la TVA
2- Le fait générateur et exigibilité
INTRODUCTION
La fiscalité est l'ensemble des règles, lois et mesures qui régissent le domaine fiscal d'un pays.
Autrement, la fiscalité se résume aux pratiques utilisées par un État ou une collectivité pour
percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoires. La fiscalité joue un rôle déterminant
dans l'économie d'un pays. Elle participe en effet au financement des besoins de ce dernier et
est à l'origine des dépenses publiques (couverture de certaines charges de l’Etat).
- La fiscalité d'Etat : Elle comprend l'impôt sur le revenu (IR), l'impôt sur les sociétés
(IS) ou impôts sur les bénéfices, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) , la taxe sur les
produits pétroliers et miniers ;
- La fiscalité locale, qui permet de financer les collectivités territoriales (communes,
départements et régions). Elle dénombre plusieurs types d’impôts entre autres : l’impôt
libératoire, la patente, la licence, la taxe sur la propriété foncière, etc.
La politique économique d'un pays possède une grande influence sur la fiscalité avec le pouvoir
de taxer davantage certains agents économiques ou, au contraire, de défiscaliser certaines
opérations.
1- Définition
De ce point de vue, l’impôt occupe une place centrale dans le développement des nations. Il
convient ainsi de préciser que la spécificité du prélèvement fiscal exige toujours de façon
substantielle des prérogatives de puissance publique pour concevoir, établir, contrôler et
recouvrer l’impôt. Cette vision semble s’inscrire dans la définition classique de l’impôt que l’on
doit à Gaston JEZE donnée notamment dans son cours de finances publiques en 1936 suivant
laquelle « L’impôt est une prestation pécuniaire, requise des particuliers par voie d’autorité,
à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques ».
Cette définition illustre à suffisance la place de l’impôt dans les prélèvements publics et
notamment les prélèvements fiscaux. Toutefois, cette définition a connu des évolutions.
L’impôt a également fait l’objet d’une classification.
Dans l’Antiquité, l’Ancien Régime et les sociétés traditionnelles l’impôt existait en nature
notamment la livraison d’une quote-part de la récolte, les prestations de service telles que les
corvées et réquisitions. Aujourd’hui encore dans des chefferies traditionnelles, les pays sous-
développés de civilisation rurale et pastorale, il n’est pas rare que la remise au chef des dons
(produits agricoles, produits d’élevage etc.) par les sujets soit assimilable au paiement de
l’impôt. L’on note enfin dans les sociétés modernes la survivance de l’impôt en nature dans le
domaine pétrolier. Mais en général, l’impôt moderne se paie en argent et non en nature.
L’impôt est d’abord un prélèvement obligatoire exécuté par une décision unilatérale de l’Etat
et des collectivités publiques. Le redevable ne peut pas se soustraire a’ l’obligation fiscale et il
ne peut pas la discuter et la fixer contractuellement avec l’administration, a’ l’exception de la
pratique des forfaits, des régimes de faveur et les contrats pétroliers.
c) à titre définitif:
d) et sans contrepartie:
L’impôt que les citoyens payent contribue à couvrir les charges de l’Etat (paiement des agents,
construction des infrastructures tels que écoles, routes, hôpitaux, ponts, etc.),et non des
dépenses particulières au bénéfice d’un individu. L’impôt est un instrument par lequel l’Etat
remplit ses missions (voir les fonctions de l’impôt, infra).
Le caractère forcé du prélèvement qui tient une place centrale dans l’approche classique de
l’impôt, d’après Olivier NEGRIN, n’est plus la seule catégorie de prélèvement obligatoire dans
la mesure où il existe d’autres prélèvements que certains considèrent comme fiscaux et non
fiscaux:
a) Les taxes
La taxe présente des analogies avec l’impôt par son caractère pécuniaire et autoritaire. C’est en
effet une somme d’argent versée par le bénéficiaire d’un service public alors que l’impôt
oblige tous les citoyens a’ subvenir indistinctement aux charges publiques.
La différence qui existe entre la taxe et l’impôt est que dans le cadre de la taxe, il y a rétribution
d’un service alors que dans le cadre de l’impôt, il y a contribution aux charges publiques. La
contribution dont il s’agit dans le cadre de l’impôt est sans contrepartie.
b) La redevance
La redevance s’apparente à la taxe, car dans les deux cas il y a rétribution d’un service ; la
confusion est donc possible entre les deux notions. Seulement, la taxe est différente de la
redevance sur au moins deux plans:
- D’abord la taxe peut être exigée non seulement des usagers effectifs, mais également
des usagers potentiels ;
- Ensuite, l’équivalence entre le service rendu et le prix à payer n’a pas à être
nécessairement absolue dans le cadre de la taxe.
c) La taxe parafiscale:
Ce sont des prélèvements perçus dans un intérêt économique et social au profit des personnes
morales de droit public ou privé autre que l’Etat, les collectivités territoriales décentralisées et
des établissements publics administratifs ; exemple: Les prélèvements au profit du Fonds
National de l’Emploi (FNE) et les prélèvements au profit du Crédit Foncier du Cameroun
(CFC).
La taxe parafiscale a ceci de particulier que si son produit n’est pas utilisé â bon escient, elle
devient tout simplement une contribution sans contrepartie c’est-à-dire un impôt.
Ce sont des prélèvements obligatoires perçus par des organismes de droit public et de droit
privé dans un intérêt social (exemple: CNPS).
Les cotisations sociales ne sont pas des impôts parce qu’elles comportent une contrepartie : la
prestation sociale.
Après ces tentatives de définition de l’impôt, peut-être est-il important de présenter une esquisse
de classification de l’impôt.
4- La classification de l’impôt
D’une manière générale, il existe trois (3) classifications possibles: administrative, économique,
technique.
a) La classification administrative
Elle est utilisée par la comptabilité nationale chargée des questions de statistiques et perceptible
dans les lois de finances de l’année et de règlement.
b) La classification économique:
Dans cette classification, les théoriciens ont voulu regrouper les impôts en fonction soit des
éléments économiques taxés, soit en fonction des facteurs et acteurs économiques supportant la
taxation, soit enfin en fonction de l’objet et de la catégorie socio-économique visée par la
taxation.
L’on distingue l’imposition des revenus des personnes physiques ou morales (IRPP, IS), celle
qui frappe la dépense de consommation (TVA, droits d’accises), l’imposition du capital ou du
patrimoine et qui affecte les biens immobiliers ou mobiliers du contribuable (droits de mutation,
de succession, taxes foncières).
Elle distingue les impositions pesant sur les ménages (IR, CNPS) CF, RAV…), les impositions
à la charge des entreprises ainsi que les charges patronales (IS, patente, CNPS, RAV, CFC,
FNE…), et les impositions grevant les produits (TV, droits d’accises …).
Elle est fonction des divers secteurs économiques fiscalisés (fiscalité de l’épargne, des
assurances, immobilière, boursière, forestière, pétrolière, minière…) : on parle alors de
fiscalités spécifiques.
c) La classification technique:
II s’agit de la classification la plus utilisée et la plus courante. Elle prend pour critères les
techniques et modalités administratives de la taxation. A la suite de Michel Bouvier, on peut
distinguer à cet effet :
L’impôt direct est celui que le contribuable acquitte directement au guichet de l’administration
fiscale (receveur des impôts). Il est perçu par voie d’AMR.
L’impôt indirect : Il est payé par exemple à l’occasion de la consommation de biens. Exemple:
Lorsqu’on achète une paire de chaussures, en plus du prix réel de la marchandise, on paye une
TVA. La TVA ici est un impôt indirect.
L’impôt réel atteint un bien sans tenir compte de la situation personnelle de son détenteur.
Exemple: La TVA est payée par tout le monde: riches comme pauvres, travailleurs comme
chômeurs etc.
Au sens de l’article 93 ter du Code Général des impôts (C.G.I), Les personnes physiques ou
morales sont imposables suivant les régimes ci-après, déterminés en fonction du chiffre
d’affaires réalisé :
Les tarifs de l’impôt libératoire s’établissent comme suit en fonction de la catégorie et du niveau
de chiffre d’affaires réalisé (art C 45 à C 47 du CGI).
(2) Les tarifs de l’Impôt Libératoire sont arrêtés par les Collectivités Territoriales, bénéficiaires
du produit de cet impôt à l’intérieur d’une fourchette fixée par catégorie d’activité tel
qu’énuméré ci-dessus.
A défaut de détermination du chiffre d’affaires, les activités relevant de l’impôt libératoire font
l’objet d’une classification par catégorie suivant l’annexe 1 du chapitre III du CGI, à la suite de
l’article C 47.
2- Le régime simplifié
Relèvent du régime simplifié, les entreprises individuelles et les personnes morales qui
réalisent un chiffre d’affaires annuel égal ou supérieur à dix 10 millions et inférieur à cinquante
50 millions (10 000 000 </= CA < 50 000 000), à l’exception des transporteurs de personnes et
des entreprises de jeux de hasard et de divertissement visés aux articles 93 septies et 93 octies
du CGI.
3- Le régime réel
Relèvent du régime réel, les entreprises individuelles et les personnes morales qui réalisent
un chiffre d’affaires annuel hors taxes égal ou supérieur à 50 millions de F CFA.
Au terme des réajustements de la Loi de finances pour l’exercice 2023, relèvent également du
régime réel, sans considération de leur chiffre d’affaires :
- Les nouveaux contribuables qui relèvent des secteurs pétrolier, minier, gazier, du crédit,
de la microfinance, de l’assurance et de la téléphonie mobile ;
- Les nouveaux contribuables qui justifient d’un agrément à l’un des régimes de la loi
N°2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en
république du Cameroun ;
- Les titulaires des charges notariales.
N.B. Les entreprises dont le chiffre d’affaires passe en-dessous des limites visées ci-dessus
sont maintenues dans leur régime initial pendant une période de deux ans (art 93
quinquies du CGI)
Relève du régime des organismes à but non lucratif, toute entité dotée de la personnalité
juridique ou non, publique, privée ou confessionnelle, y compris les fondations, qui n’a pas
pour but la recherche de bénéfices aux fins de distribution entre ses membres et dont l’activité
n’est pas en concurrence avec celles réalisées par les entités à but lucratif.
Les organismes sans but lucratif sont soumis à l’obligation d’immatriculation fiscale.
I- GENERALITES
Sous réserve des dispositions des conventions internationales et des articles de la loi, l’impôt
sur le revenu des personnes physiques est dû par toute personne physique ayant au Cameroun
une résidence habituelle, c’est-à-dire :
- Les personnes qui ont au Cameroun le lieu de leur séjour principal ou de leur Centre
d’intérêts ou d’affaires ;
La réforme de l’IRPP au Cameroun, contenue dans les LF 2003 et 2004, a consacré un impôt
annuel unique qui frappe le revenu net global des personnes physiques. Cette loi précise
l’étendue des différentes catégories de revenus composant les principaux revenus des
personnes physiques à savoir :
Sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices réalisés par les
personnes physiques dans les entreprises exploitées au Cameroun et provenant de l’exercice
d’une profession commerciale industrielle, artisanale ou d’une exploitation minière.
On entend par bénéfices non commerciaux, les profits tirés d’activités indépendantes ou
libérales telles que : Avocat, Expert-Comptable, Conseil Fiscal, Notaire,...
Des articles du code général des impôts régissent l’imposition de ces bénéfices.
NB : Tous ces revenus supportent l’IRPP à l’exception des RCM qui suivent un traitement
fiscal particulier (c’est-à-dire la retenue à la source de l’IRCM par la partie versante).
L’impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers (IRCM) est un impôt direct libératoire du
paiement de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP). Ce dernier est assis
sur les revenus d'actions et assimilés ainsi que les revenus occultes.
Sont également soumis à l’IRCM, les revenus distribués, assimilables à des produits
d’actions ou parts sociales
Ce taux est porté à 30% pour les revenus de capitaux mobiliers versés à une personne
physique ou morale domicile ou établie dans un territoire ou un Etat considéré comme un
paradis fiscal au sens de l’article 8 ter du Code Général des Impôts (Loi des Finances pour
l’exercice 2023).
Toutefois, ce taux est de 10 % pour les revenus et bénéfices non commerciaux visés à
l’article 56 (2) d, e, f.
Pour le BIC, BNC, BART, BA et RF, l’assiette est déterminée comme en matière de l’IS
Assiette : Produits – Charges
Ces charges doivent être exposés dans l’intérêt de l’entreprise, appuyées sur des factures
justificatives authentiques et remplir toutes les conditions de déductibilités des charges (pour
des montants supérieurs ou égaux à 500.000.FCFA le paiement doit s’effectuer
obligatoirement par virement bancaire, chèque ou par voie électronique)
De plus, l’abattement forfaitaire de 500.000.FCFA n’est plus justifié pour ces dernières
catégories de revenus.
- Le salaire de base ;
- Le salaire des heures supplémentaires ;
- Le salaire exceptionnel ;
- Les primes.
- les avantages en nature ;
- Les Allocations familiales ;
- Les indemnités à caractère de remboursement de frais
1- Le salaire de base
Le salaire de base est la partie généralement fixe du salaire déterminé par le contrat de travail
ou la convention collective, plus rarement par la Loi.
Au Cameroun le salaire de base est fixé d'accord parties entre l'employeur et le salarié tout en
se conformant aux minima fixés par la loi et la convention collective du secteur d'activité
considéré.
Les minima conventionnels sont fixés par catégorie (12 catégories) et par échelon (de A-F à
l'intérieur de chaque catégorie).
Pour un mois, le nombre d’heures normales de travail est de 173,33 heures obtenus sur la base
de 40 heures par semaine.
2 080
D’où Nombre d’heure mensuelle de travail : = 173,33 Heures
12
Quel que soit le type de rémunération, les sommes perçues au titre du salaire de base sont
totalement imposables, aussi bien pour les charges salariales que patronales, tout comme
les heures supplémentaires.
Ce sont les heures qui sont effectuées au-delà de la durée légale du travail en cas de travaux
rendus nécessaires : par un surcroît exceptionnel ou saisonnier de travail et/ou par l’impossibilité
d’achever les améliorations et travaux dans les délais impartis.
Il ne peut y avoir d’heures supplémentaires donnant lieu à la majoration que si, dans la semaine,
le temps de travail a dépassé la durée légale de 40 heures.
La base de calcul du salaire des heures supplémentaires est égale au salaire effectif perçu par
le travailleur et non le salaire minimum de la catégorie.
Ce salaire effectif est égal à : Salaire catégoriel échelonné + diverses primes assimilées au
salaire.
Sont exclus du calcul du salaire horaire à prendre en compte pour la majoration des heures
supplémentaires, les indemnités et primes ci-après :
- Indemnité de logement ;
- Indemnité de déplacement ;
- Indemnité de transport ;
- Indemnité de panier ;
- Indemnité d’outillage ;
- Prime d’ancienneté ;
- Prime d’assiduité.
Les salaires versés par l'entreprise constituent des charges déductibles de son revenu. Ces
charges, pour être acceptées en déduction par le fisc doivent remplir des conditions légales.
A cet effet, l'employeur ne doit faire effectuer les heures supplémentaires que s'il n'a pas la
possibilité de recruter une main d'œuvre supplémentaire.
En somme, les montants alloués au titre des heures supplémentaires entrent totalement
dans la base de calcul des impôts et taxes sur salaire.
3- Le salaire exceptionnel
On peut ranger le salaire versé au salarié en raison de son départ en congé ou de la rupture du
lien contractuel, soit pour le départ à la retraite, soit pour décès du salarié, soit encore pour
licenciement.
Encore appelé derniers droits du salarié, on y range l'indemnité de fin de carrière, la prime de
bonne séparation, l'indemnité de licenciement, l'indemnité de préavis et les prestations pour
décès d'un salarié etc.
Les allocations congés : il s'agit d'une suspension annuelle du contrat de travail pendant
laquelle le salarié reçoit les allocations congés et non sa rémunération habituelle.
Les gratifications : l’entreprise peut 'attribuer des gratifications de fin d'année dans le cas où
aucune mesure particulière n'est accordée au personnel en fin d'année sous quelque forme que
ce soit. Les sommes ainsi allouées sont totalement imposables.
L'indemnité de fin de carrière : elle est due lorsque le salarié a atteint l'âge limite de départ
à la retraite, ou en cas de retraite. Sauf pratique plus avantageuse en vigueur dans l'entreprise,
l'indemnité de fin de carrière est fixée selon une grille conventionnelle. Fiscalement cette
indemnité est taxable mais pas cotisable.
La prestation lors du décès d'un salarié : En cas de décès d’un salarié, la société doit verser
aux ayants droits une indemnité de décès qui peut être égale à l'indemnité de fin de carrière
selon les conventions collectives. De plus, l'employeur fournit un cercueil, l'habillement, et
assure les frais de transport funéraires. Toutes les prestations au titre du décès d'un salarié
sont totalement exonérées.
L'indemnité de licenciement : elle est versée au salarié congédié sans avoir commis une
faute grave, alors qu'il compte une certaine ancienneté. Elle est calculée en fonction de cette
ancienneté. Le licenciement en lui-même est un malheur pour le salarié, il serait donc
injuste d'imposer la compensation qui en résulte. C'est pour cette raison que l'indemnité de
licenciement est totalement exonérée.
L'indemnité de préavis : Elle est due lorsque l'employeur choisit de ne pas faire effectuer le
préavis au salarié lors de son licenciement et vice versa. Cette indemnité suit le régime du
salaire, donc elle est totalement taxable et cotisable.
Médaille d'honneur du travail : l’employeur assure les frais d'achat des médailles d'honneur
du travail et verse à cette occasion à chaque récipiendaire une prime par médaille dont le
montant est fixé selon les modalités de calcul prévues par les conventions collectives. Somme
totalement exonérée.
L'arbre de noël : c'est une cérémonie organisée par l'entreprise dans la limite de ses
possibilités en accord avec les délégués du personnel. Il ne s'agit pas d'une obligation pour
l'entreprise mais cette cérémonie permet d'accroître la convivialité entre les employés, gage
du bon fonctionnement de l'entreprise. Somme totalement exonérée.
Il ne s'agit pas là de toutes les primes totalement imposables qui existent, d'autres sont
spécifiques aux entreprises.
Si la plupart de ces primes sont fixées d’accord parties, il n’est pas le cas pour la prime
d’ancienneté dont les calculs sont encadrés par les dispositions de la loi.
a) La Prime d’ancienneté
Elle permet aux salariés de rester longtemps dans une même entreprise. Ce qui permet
d’accroître leur expérience et par conséquent leur productivité. Elle est calculée par application
d’un taux sur le salaire minimum catégoriel du secteur d’activité de l’employé. Ce taux est de :
Solution
Les avantages en nature sont des biens, produits ou services servis gratuitement à un
salarié par l'employeur... et qui doivent être intégrés dans l'assiette des impôts et taxes
sur salaires.
Les avantages en nature sont de plusieurs ordres et variés selon l'entreprise dans laquelle
on se trouve ; mais nous traiterons ici uniquement des avantages en nature imposés par
l'article 33 du CGI. Il s'agit : du logement, de l'électricité, de l'eau, des domestiques, des
véhicules, et de la nourriture.
Lorsque l'employeur ne peut assurer des avantages en nature au salarié, il doit les
remplacer par des indemnités compensatrices. Ces indemnités suivent le régime fiscal
des avantages en nature, à savoir la limitation de l'imposition à un pourcentage fixé par
l’Art 33 du CGI. Ces pourcentages sont appliqués au salaire brut mensuel et varient selon
le type d'avantage considéré :
- Logement : 15 %
- Par véhicule : 10 %
- Nourriture : 10 %
- Par domestique : 5%
- Eclairage : 4%
- Eau : 2%
Selon les dispositions de l’al. 2 de l’Art 33 du CGI, les indemnités versées en espèces
et représentative d’avantages en nature sont plafonnées dans la base imposable selon
les taux ci-dessus.
Les autres avantages en nature ne sont pas plafonnés. Il s’agit par exemple des papiers
hygiéniques, du gaz etc.
La prime de salissure : elle est prévue en faveur des travailleurs employés à des travaux
salissants. Elle peut être allouée au personnel en uniforme ;
L'indemnité d'usage de véhicule ou autre engin personnel : Elle est allouée à tout
travailleur autorisé à utiliser son moyen de transport dans l'intérêt du service et qui le
maintien en bon état. Elle est fixée d'accord parties ;
L’indemnité de lait : il s’agit d’un avantage accordé aux salariés qui sont exposés à de l’air
pollué dans le cadre de leur profession, à l’instar des ouvriers d’Hysacam ;
L’indemnité d’habillement : C’est un avantage versé aux salariés dont la tenue vestimentaire
est une exigence : Exemple les journalistes de TV ;
La prime de transport : elle est taxable mais pas cotisable. Il ne faut pas la confondre
avec l'indemnité de déplacement. En effet cette dernière est attribuée au salarié qui ne travaille
pas dans le lieu de son recrutement. La prime de transport rémunère plutôt le salarié travaillant
dans son lieu de recrutement pour le déplacement de son domicile pour le travail et vice versa.
La liste de ces indemnités ne saurait être exhaustive dès lors qu’elles dépendent des
spécificités de chaque secteur d’activité. Il revient donc au fisc de les analyser pour savoir
si elles sont totalement taxables ou totalement exonérés ou encore partiellement exonérés.
B- CALCUL DE L’IRPP
1- Base de calcul
Cet impôt a été institué en lieu et place de la taxe proportionnelle sur salaires (TPS) et
de la Surtaxe Progressive (SP) par la loi de Finance N° 2002 / 014 du 30 Décembre 2002.
Selon les dispositions des articles. 32 et suivants du CGI, la base taxable à l’IRPP est constitué
par :
L’assiette de l’IRS est constituée du salaire taxable annuel après déduction des frais
professionnel forfaitaires de 30%, des cotisations versées à la CNPS (PVID), d’un
montant forfaitaire de 500.000 FCFA
- SNC = SBTa ± SBTa x 30% - PVIDa Assiette IRS (A) = SNC - 500.000
Assiette Salaires = (SBTm x 12) – (SBTm x 12 x 30%) – (PVIDm x 12) - 500.000 FCFA
2- Exemple d’application
M. KAMDEM est cadre à la SBT depuis bientôt six ans. Son bulletin de paie
mentionne les éléments de salaire suivants :
Travail à Faire :
Solution
Principe :
- Si le montant calculé selon le taux de plafonnement de l’avantage en nature est
supérieur au montant alloué dans le bulletin de paie de l’employé, le montant à retenir
est celui du bulletin ;
- Par contre, si le montant calculé selon le taux de plafonnement de l’avantage en nature
est inférieur au montant alloué dans le bulletin de paie de l’employé, le montant à retenir
est le montant calculé.
Assiette de l’IRPP
Assiette IRPP : (907 000 x 12 x 70%) - (750 000 x 4,2% x 12) - 500.000
De 3.000.001 à 5.000.000 25% (5 000 000 - 3 000 000) x 25% 500 000
Plus de 5.000.000 35% (6 740 000 -5 000 000) x 35% 609 000
IRPP principal Somme des tranches 1 459 000
CAC 10% (1 459 000 x 10%) 145 900
IRPP global annuel IRPP principal + CAC 1 604 900
IRPP mensuel (1 604 900 / 12) 133 742
Ce sont :
Les articles. C57 et suivants du CGI ont institué au profit des communes, une taxe communale
directe appelée « taxe de développement local ». Cette taxe est perçue en contre partie des
services de base et des prestations rendus aux populations, à l’instar de l’éclairage public,
l’assainissement, l’enlèvement des ordures ménagères, le fonctionnement des ambulances
municipales, l’adduction d’eau, l’électrification.
Elle a été instituée par la loi N° 77/10 du 13 Juillet 1977 modifiée par la loi N° 90/050 du 19
décembre 1990 qui confirme cette contribution au CFC et fixe la quote part affectée au Fonds
National de l’Emploi (FNE).
Sa base de calcul est le salaire brut taxable mensuel. Ce montant doit être arrondi au millier
de francs inférieur.
L’ordonnance N° 89/004 du 12 Décembre 1989 institue une RAV au profit de la CRTV. Elle
est prélevée par l’employeur et reversée à l’administration fiscale pour le compte de la CRTV.
Sa base de calcul est le salaire brut taxable mensuel. Le prélèvement obéit à un barème qui
indique pour chaque tranche de salaire, le montant à retenir au titre de la RAV.
Exemple :
M. KAMGA a été recruté à la SBT le 15 janvier 2023. Sachant qu’il gagne 800.000 F / mois,
calculer sa base de cotisation à la CNPS. Reprendre cette question en supposant qu’il gagne
1600.000 F / mois
Solution
800.000 x 16
Plafond 1 : ------------------------- = 412.903,23 FCFA
31
1.600.000 x 16
Hypothèse 2 : Plafond 2 : --------------------- = 825.806,45 F ; Plafond 2 = 750.000 FCFA
31
Exemple :
M. FANSI est chef comptable à la SBT où il gagne 725.000.F / mois. Au cours du mois de
décembre 2022, il a bénéficié d’une gratification de 900.000.F au titre d’allocations congés.
Solution :
Hypothèse 1
(725.000 x 12) + 900.000 = 9.600.000 > 9.000.000.F D’où salaire annuel cotisable =
9.000.000.F
Hypothèse 2
Les salariés syndiqués peuvent demander à leur employeur par écrit sur un formulaire approprié
d’effectuer des retenues sur leur salaire au profit des syndicats désignés par leur soin. Ce
montant est versé par l’employeur au Comité National des Cotisations Syndicales. La
base de cotisation comprend uniquement le salaire de base des heures normales ou
salaire de base.
Pour les salariés rémunérés à l’heure, la base ne comprend pas le salaire des heures effectuées
au-delà de 173,33 heures dans le mois.
Les charges patronales sont les charges salariales supportées par l’employeur.
Sont assujettis au CFC, tous les employeurs des secteurs privés et publics, à l’exclusion de :
- l’Etat ;
- Les Chambres consulaires ;
- Les missions diplomatiques ;
- Les associations et organismes à but non lucratif (Exemple ; les ONG) ;
- Les particuliers utilisant les domestiques pour leur service privé
- Les exploitants agricoles et éleveurs industriels (personnes physiques uniquement) ;
- L’établissement hospitaliers confessionnels lors qu’ils ne poursuivent pas un but
lucratif ;
- Les établissements sociaux confessionnels et laïcs à but non lucratif.
Liquidation du CFC
CFC = Base CFC x 1,5% (cette base est arrondie au millier de francs inférieurs)
b) La contribution au FNE
Elle a été instituée par la loi N° 90 / 050 du 19 Décembre 1990. Son traitement est identique à
celui de la contribution patronale au CFC à l’exception de son taux qui est de 1%.
Ce sont des cotisations patronales de prévoyance sociale. En effet, les employeurs des
entreprises privées doivent verser à la CNPS sur la base des salaires payés à leurs employés non
fonctionnaires, les cotisations de prévoyance sociale au titre de :
Sont exclues :
Allocations Familiales = Salaire Cotisable Plafonné (SCP) x 5,65% (cas du régime agricole)
Son taux est de 4,2% à appliquer sur la même base que celle des Prestations Familiales
N.B. La CNPS a ouvert ses portes aux particuliers qui peuvent désormais souscrire une
assurance individuelle. Leur taux de contribution est de 8,4%.
Son taux est fonction de la gravité des risques et de leur fréquence. Le Décret N° 78 / 283 du
1er Juillet 1978 modifié par celui de 2016 classe les entreprises en trois groupes :
Il s’agit :
- Agences immobilières ;
- Agences de voyage ;
- Des Associations professionnelles, syndicats professionnels, chambres consulaires,
partis politiques ;
- Associations sportives, Assurances, micro-finance et transfert d’argent ;
- Blanchisseries, nettoyage et teinture des vêtements ;
- Cabinets d’architecture des professions libérales ; cabinets comptables et fiscaux,
conseils juridiques, officiers ministériels des entreprises de distribution ;
- des banques et autres établissements financiers ;
- des promoteurs immobiliers et des architectes ;
- Cinémas, théâtres, organisations et installations de sport ou loisir ;
- Collectivités territoriales décentralisation ;
- Commerce, ensemble du personnel affecté aux bureaux, à la vente, à la manutention,
voyageurs et représentants de commerce ;
- Entreprises d’entretien et de nettoyage d’immeubles ;
- Entreprises audio ± visuelles, entreprises de téléphonie, agence de publicité,
entreprises et agences de presse, studios photographiques ;
Ce sont :
- Abattoirs
- Adductions et distribution d’eau ;
- Bâtiments et Travaux Publics ; entreprises générales de bâtiment
- Entreprises de peinture, d’installations sanitaires, d’installations électriques, de
zinguerie, de plomberie, de vitrerie ;
- Construction et entretien des routes, de voies ferrées, canalisation d’eau (ouvrages
d’art exclus) ;
- Boulangeries, pâtisseries, biscuiteries ;
- Entreprises de voirie ;
- les entreprises de gardiennage et de surveillance ;
- les entreprises de fabrication d’objets en bois, ivoire et or ;
- les entreprises de production, de transport et de distribution d’électricité ;
- Entreprises d’études topographiques et géophysiques, géomètres, industries
polygraphiques ;
- Opérations de transit, consignation de navires ;
- Prospection minière ;
- Tous travaux de manutention,
- Transitaires et agréées en douane ;
- Transport aérien, sécurité et navigation aérienne, transports maritimes, transports
fluviaux, bacs, transports urbains etc.
Il regroupe :
Travail à Faire :
Informations annexes
Vous êtes comptable à la SA SOCADI. Pour votre dernier test de confirmation, le DAF de
cette société vous donne les éléments de salaire de M. BOME (chef de service financier)
Pour le compte du mois de décembre 2022 et à la lecture de sa fiche de paie, il ressort que ce
dernier bénéficie des éléments de salaire suivants :
Travail à Faire :
NB :
Salaire cotisable
Assiette
IRPP
- RAV : 13 000
- TDL : 2 500
- PVID :
- Cotisation syndicale
I- GENERALITES
La TVA est un impôt sur la consommation. Son assiette générale est constitué par le chiffre
d’affaires réalisé par les entreprises (ou les assujettis) à l’occasion de la vente de biens ou de
prestations de services. En cela, la TVA est un impôt indirect dont l’assiette est liée à l’activité
économique.
La TVA tient une place prépondérante dans les systèmes fiscaux contemporains. En effet, bien
que de création récente, son rendement et son recouvrement aisé ont largement contribué à sa
mise en place.
Le succès de la TVA tient pour beaucoup à la relative simplicité de ses mécanismes ainsi qu’à
sa neutralité vis-à-vis des entreprises et par rapport aux différents circuits économiques, qu’ils
soient nationaux ou internationaux.
- Du champ d’application,
- Des régimes d’imposition,
- Du Fait générateur et de l’exigibilité,
- De la base d’imposition,
- Des taux,
- Des conditions de déductions,
- Des obligations des redevables
Les personnes imposables à la TVA s’entendent de toute personne physique ou morale, ce qui
inclut également les collectivités publiques et les organismes de droit public, qui réalisent à titre
habituel ou occasionnel et d’une manière indépendante les opérations imposables à la TVA et
dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 50 millions.
Ces personnes sont assujetties à la TVA, quel que soit leur statut juridique. Leur situation au
regard des autres impôts ainsi que la forme et la nature de leurs interventions dans le processus
économique.
Dans le cas des personnes soumises à la TVA, deux notions sont essentielles :
C’est la personne physique ou morale de droit privé ou public tenue de par la loi de s’acquitter
du paiement de la TVA. Dans la généralité des cas, le redevable réel se confond avec le
bénéficiaire de l’opération encore appelé client.
C’est la personne physique ou moral de droit public ou privée tenue par la loi de collecter la
TVA et de la reverser à l’Etat.
Au Cameroun, certains contribuables pour une même opération sont à la fois redevable réel et
redevable légal de la TVA lorsque la loi leur fait obligation de retenir la TVA pour la reverser
directement au trésor public (c’est le système de la retenue à la source).
Les opérations imposables s’entendent des livraisons de biens meubles et des prestations de
services effectués à titre onéreux dans le cas d’une activité économique.
On peut distinguer les opérations imposables par nature et les opérations imposables par une
disposition expresse de la loi.
- des livraisons de biens à des tiers et des livraisons de biens à sois même
- des prestations de service à des tiers et des prestations de service à sois même ;
En toute autre hypothèse, l’imposition n’est exigible que si le bien concerné ou ses éléments
constitutifs, en ce qui concerne les livraisons à soi-même, ont fait l’objet d’une déduction total
ou partielle.
Les livraisons à soi-même de ses biens ne sont imposables que lorsque l’entreprise les a elle-
même fabriqués ou qu’elle les acquis et ses les est livrés en l’état.
Outre les cas généraux de livraison de biens et de prestations de services, la loi a soumis à la
TVA :
- Les importations : les produits importés sont taxés sauf dans l’hypothèse où ils font l’objet
d’exonération, y compris les achats effectués auprès des entreprises en zones franches
industrielles ou des points francs industriels :
- Les travaux immobiliers ;
- Les opérations concourant à la production ou à la livraison d’immeubles par les
promoteurs immobiliers ;
- Les opérations de leasing et de crédit-bail avec ou sans option d’achat ;
- Les subventions à caractère commercial, quelle qu’en soit la nature, perçues par les
assujettis à raison de leurs activités imposables ;
- Les remises de prêts et les abandons de créances à caractère commercial ;
- Les commissions perçues par les agences de voyage ;
- Les ventes d’articles et de matériels d’occasion faites par les professionnels ;
- Les cessions d’éléments d’actif non compris dans la liste des biens exonérés visés à
l’article 241 du code des douanes ;
- Les locations des terrains non aménagés et des locaux nus effectués par les professionnels
de l’immobilier.
- Les personnes qui louent ou sous-louent en meublé des locaux à usage d’habitation leur
appartenant ou qu’elles exploitent.
Sont soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, les opérations réalisées au Cameroun, non
comprises dans la liste des exonérations ci-dessus, même lorsque le domicile ou le siège social
du redevable réel est situé en dehors des limites territoriales du Cameroun.
a) Fait générateur
Le fait générateur de la TVA se définit comme évènement par lequel sont réalisées les
conditions légales nécessaires pour l’exigibilité de la TVA.
b) L’exigibilité
L’exigibilité de la TVA est définie comme le droit que le trésor public peut faire valoir à un
moment donné pour obtenir le paiement de la TVA.
L’exigibilité détermine :
1- Principe
En théorie, l’entreprise doit encaisser pour le compte de l’Etat la TVA sur ses ventes. A
contrario, elle doit payer la TVA incluse dans le prix de ses achats de matières, marchandises,
services et immobilisations.
La TVA sur les ventes représente une dette vis à vis de l’Etat, c’est la TVA collectée ;
La TVA sur les achats et acquisitions d’immobilisation ; elle est appelée TVA déductible car
elle représente une créance de l’entreprise sur l’Etat ; elle est en réalité déductible de la TVA
collectée
Tous les mois, l’entreprise assujettie doit procéder au calcul de sa position en matière de TVA,
vis à vis de l’Etat. Trois situations sont possibles :
SITUATION
POSITION DE L’ENTREPRISE
L’entreprise doit payer la différence à l’Etat,
TVA collectée > TVA déductible
on parle de TVA à payer
Quelle que soit la situation, l’entreprise doit faire sa déclaration périodique de TVA.
La TVA est calculée en appliquant aux éléments de la facture soumis à la taxe le taux prévu par
la loi.
les frais accessoires de ventes facturés (commissions, frais de transport, assurance etc.)
elle ne prend pas en compte les rabais, remises et ristournes ainsi que les débours
Le taux en vigueur prévu par la loi camerounaise est de 19,25% et 0% pour les opérations
d’exportation
Les taux de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et du Droit d’accises sont fixés de la manière suivante
:
b) Droit d’accises :
Les taux sont applicables aussi bien pour les biens et/ou services produits localement que pour
les biens importés.
Les centimes additionnels communaux inclus au taux général s’appliquent aux biens et/ou
services locaux et aux biens importés.
Le taux général de la TVA s’applique à toutes les opérations non soumises au taux zéro.
Voir l’article 142 alinéas 2 du CGI pour l’application des taux du Droit d’accises.
Pour le mois de mai 2022, une société a réalisé un chiffre d’affaires hors taxes de 90.000 F, les
achats et charges externes hors taxes s’élèvent à 50.000.
Ventes 90.000
Quand la TVA déductible est supérieure à la TVA Collectée alors le redevable doit exiger un
crédit de TVA à l’Etat. Deux cas de figure peuvent se présenter :
Crédit de TVA
Crédit structurel de TVA
exceptionnel
Ventes exclusivement à
l’exportation
Ventes exclusives aux
clients habilités à retenir
la TVA à la source
Ventes à des entreprises
bénéficiant du régime
Achats importants
des achats en franchise
Acquisition
MOTIFS (cas des sociétés
d’immobilisations
pétrolières, des
Retenues à la source sur
exportateurs … qui
les prestations
achètent HT)
Cessation d’activité
(crédit détenu à la date
de la cessation
correspondant à la
TVA/Achats acquittée
non récupérée
Demande de
remboursement du crédit
PROCEDURE DE Report du crédit de TVA
de TVA
REMBOURSEMENT DU sur les déclarations
NB : les conditions de
CREDIT DE TVA suivantes sans limitation
remboursement sont
de délai
prévues aux dispositions
de l’article 149 du CGI
Quand l’activité d’une entreprise est soumise en totalité à la TVA, on dit que cette dernière est
un assujetti total. Mais dans la réalité des cas, on constate que plusieurs entreprises ont une
activité mixte, c’est-à-dire qu’elles réalisent à la fois des activités taxables à la TVA et des
activités non taxables à la TVA. C’est le cas des pharmacies, des boulangeries – pâtisseries
etc…
Face à cette situation, ces entreprises ne peuvent déduire qu’une fraction de TVA payée en
amont aux fournisseurs. Cette fraction n’est autre que le prorata.
𝐏𝐫𝐨𝐫𝐚𝐭𝐚 𝐝𝐞 𝐝é𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧
𝐂𝐀𝐇𝐓 𝐭𝐚𝐱𝐚𝐛𝐥𝐞 (𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐧𝐨𝐫𝐦𝐚𝐥 𝐞𝐭 𝐳é𝐫𝐨) + 𝑪𝑨𝑯𝑻 𝒕𝒂𝒙𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒆𝒙𝒐𝒏é𝒓é 𝒑𝒂𝒓 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
= 𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝒄𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍
Chiffre d’affaires exonéré par destination (achats des Ambassades et Consulats, des
Organisations internationales ayant reçu un accord de siège, les ONG reconnues d’utilité
publique, les entreprises privées ayant signé une convention d’exonération avec le MINFI)
Exemple :
Une société de droit camerounais créée en 2010, opère dans deux branches d’activités
distinctes, à savoir la commercialisation des mobiliers de bureau et des produits de première
nécessité. Au cours de l’année 2022, elle a eu à réaliser les opérations suivantes :
Travail A Faire :
Solution :
𝐏𝐫𝐨𝐫𝐚𝐭𝐚 𝐝𝐞 𝐝é𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧
𝟖 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 + 𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 + 𝟒 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 + 𝟔 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
= 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟖𝟎%
𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 + 𝟖 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 + 𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 + 𝟒 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 + 𝟔 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎