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CONCEPTION ET CARACTERISATION D’UNE CHAMBRE REVERBERANTE A

BRASSAGE DE MODES EN ONDES MILLIMETRIQUES

Conference Paper · July 2014

DOI: 10.13140/2.1.5009.7600

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5 authors, including:

Abdou Khadir Fall Philippe Besnier

MicroPort CRM Institut d'Electronique et des Technologies du numéRique (IETR)
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Ronan Sauleau
Université de Rennes 1
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 17ème Colloque International et Exposition sur la Compatibilité ÉlectroMagnétique (CEM 2014)

CONCEPTION ET CARACTERISATION D’UNE CHAMBRE

REVERBERANTE A BRASSAGE DE MODES EN ONDES
MILLIMETRIQUES

A.K. Fall1, P. Besnier1 , C. Lemoine1 , M. Zhadobov2 , R. Sauleau2

(1) : IETR, UMR CNRS 6164 - INSA de Rennes, Département Antennes et Dispositifs Hyperfréquences
20 av. des Buttes de Coësmes, 35708 Rennes, France (e-mail : abdou.fall@insa-rennes.fr).
(2) : IETR, UMR CNRS 6164 - Université de Rennes 1, Département Antennes et Dispositifs Hyperfréquences
263 av. du Général Leclerc, 35042 Rennes, France.

trique dans la CRBM. Toutefois une connaissance précise

Résumé. Cette communication porte sur la conception, de sa valeur n’est pas nécessaire pour étudier le comporte-
la réalisation et la caractérisation d’une chambre réver- ment statistique du champ ou de la puissance. Le facteur
bérante à brassage de modes (CRBM) en ondes mil- de qualité associé à un mode de cavité parallélépipédique
limétriques. A partir d’une étude initiale du comportement est connu de manière rigoureuse [4]. Cependant ces
statistique du champ électrique en très hautes fréquences expressions ne sont pas tout à fait adéquates pour une
basée sur l’utilisation d’un modèle de simulation par la chambre réverbérante réelle. Nous nous limiterons au
théorie des images, nous avons élaboré un prototype d’une coefficient de qualité moyen associé aux pertes dans les
cage d’expérimentation compacte de dimensions internes parois de la chambre uniquement [4] :
423 mm × 412 mm × 383 mm. Cette cage offre une
possibilité d’exploitation en bande Ka (26.5-40 GHz), en V 3 1
Qw = (1)
bande U (40-60 GHz), et en bande V (50-75 GHz). La Sµr δ 2 3π 1 1 1
1+ ( + + )
caractérisation statistique de la cage dans la bande 1-20 8k0 a b d
GHz ainsi que dans la bande millimétrique 58.5-61.5 GHz
sont présentées dans ce papier. où V est le volume de la cavité, de surface interne S, de
dimensions a, b et d ; k0 correspond au nombre d’onde,
µr à la perméabilité magnétique relative et δ à l’épaisseur
I. Introduction de peau du matériau constitutif des parois.
Les études sur les chambres réverbérantes ne cessent de La présence des objets sous test et les antennes peuvent
croître du fait des enjeux significatifs qu’elles portent modifier le facteur de qualité. Cependant, l’influence du
en CEM et bien au-delà. De nos jours, les chambres facteur de qualité des antennes peut être négligée en
réverbérantes sont utilisées pour des applications très hautes fréquences puisqu’il croît avec la fréquence au
diverses : essais d’immunité, essais de rayonnement, cube.
mesures d’efficacité de blindage, etc. Cependant, le nom- 16π 2 V
Qant = (2)
bre d’études sur la CRBM dans le domaine millimétrique mλ3
est très limité [1], [2], [3] et quasiment inexistant autour L’expression (1) du facteur de qualité théorique est
de 60 GHz alors que de nouveaux systèmes exploitant une surestimation du facteur de qualité empirique de
cette gamme de fréquences vont bientôt apparaître mas- la CRBM. C’est pour cette raison que nous intro-
sivement. Nous pouvons citer par exemple l’émergence duisons classiquement un facteur correctif de 1/10 dans
des réseaux de communication corporels (BAN) et per- l’expression du facteur de qualité théorique afin de pren-
sonnels sans fil à très haut débit (WPAN) dans la bande dre en considération toutes les sources de pertes non
57-64 GHz. maîtrisées [4].
Notre objectif est de mettre au point une CRBM en
II.2. Etude de la statistique du champ électrique
tenant compte des contraintes spécifiques imposées par sa
simulé
mise en œuvre en ondes millimétriques (pertes, blindage,
sources...) pour analyser ce moyen d’essai dans cette Les échantillons du champ électrique sont générés par
gamme de fréquences. un modèle numérique basé sur la théorie des images [5].
Les paramètres d’entrée du modèle de simulation sont :
II. ANALYSE DE PRE-DIMENSIONNEMENT DE les dimensions géométriques de la cavité (a = 423 mm,
LA CRBM b = 412 mm et d = 383 mm), la position et l’orientation
de l’émetteur définie par l’angle d’inclinaison α et l’angle
II.1. Estimation du coefficient de qualité azimutal β, les positions du récepteur (N = 64) ainsi qu’un
La connaissance du coefficient de qualité est essentielle facteur désigné par R qui modélise les pertes globales. Ce
pour la compréhension du comportement du champ élec- dernier paramètre est relié au coefficient de qualité global
 0.996 100
|Ex |
90 |Ey |
0.994 |Ez |
80 Seuil de risque : 5%
0.992
70
0.99

Taux de rejet
60
R

0.988 50

0.986 40

30
0.984
20
0.982
10
0.98
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 0
Fréquence (GHz) 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Fréquence (GHz)

Fig. 1. Estimation du facteur R à partir de l’estimation

Fig. 3. Test d’ajustement statistique de AD (simulation
du facteur de qualité de la cage (dimensions de la cage
numérique pour R=0.993).
: a = 423 mm, b = 412 mm, d = 383 mm; conductivité
électrique : σ = 1.8 × 106 S/m).
de Anderson Darling (AD) sur les échantillons du champ
électrique ou sur la puissance est souvent utilisé en
chambre réverbérante [7], et c’est celui que nous avons
appliqué pour vérifier l’ajustement de la loi de Rayleigh
α
à la distribution obtenue par simulation.
A β Le taux de rejet du test est déterminé à partir de 64 tests
0 correspondant aux 64 positions du récepteur dans la cage
0.4 (voir Fig. 2.). Un test est évalué sur un échantillon de
0.1
Z=0.383 m

taille N = 31 valeurs de champ électrique obtenues par

0.2
0.2 un brassage en fréquence dans une sous-bande de largeur
0
égale à 1% de la fréquence centrale. Sur la figure 3,
0.3
0
0.1 X=0.423 m
nous observons que le taux de rejet du test d’ajustement
0.2
0.3
0.4
0.4 statistique de AD à une loi de Rayleigh pour les trois
Y=0.412 m composantes cartésiennes du champ électrique simulé
Fig. 2. Configuration des 64 positions du récepteur et (|Ex |, |Ey | et |Ez |) est très faible au-delà de 7 ou 8 GHz
de l’émetteur (α = π/4, β = π/4) en simulation. et converge vers le seuil de risque considéré pour le test
(5%). Une étude préalable de corrélation a été effectuée
afin de s’assurer de l’indépendance des valeurs au sein
par l’expression (3) où f correspond à la fréquence et L à d’un échantillon.
la distance moyenne entre deux réflexions sur les parois.
10 × πf L
R≈1− (3) III. CHOIX TECHNIQUES DE CONCEPTION
c Qw
Le résultat de l’estimation du facteur R dans la bande La mise en place d’une chambre millimétrique sollicite
de fréquence de 1 GHz à 50 GHz est présenté en Fig. plus de contraintes mécaniques, électromagnétiques et
1. Entre 1 et 10 GHz, l’évolution de R est très rapide. métrologiques par rapport à une CRBM standard. Le
Cependant, R décroit ensuite très lentement entre 10 et choix des dimensions de la cage est fixé par la fréquence
50 GHz, sa variation en fonction de la fréquence étant de minimale de fonctionnement (LUF <26,5 GHz) ainsi que
0.3% de son excursion maximale. Dans les simulations, le volume de la cage. La cavité doit être surdimensionnée
la valeur de R est prise constante et égale à 0.993 dans par rapport à la longueur d’onde et son volume suf-
toute la bande de fréquence à étudier. Cette considération fisamment grand pour contenir des objets de quelques
reste acceptable étant donné que la variation de R est très centimètres.
faible au-delà de 10 GHz et que nous nous intéressons L’AG3 (ALMg3,5) est utilisé comme matériau de fabri-
au domaine millimétrique. Par ailleurs, il est admis cation. Il offre une bonne conductivité électrique (σ =
que dans une chambre réverbérante idéale, le module 1.8 × 107 S/m) et présente une bonne aptitude à la
de chaque composante cartésienne complexe du champ transformation à chaud ou à froid, une bonne soudabilité
électrique suit une distribution de Rayleigh [6]. Le test et un bon état de surface.
 1

0.8

0.6

Corrélation
0.4

0.2

−0.2
Fig. 4. Vue 3D de la CRBM millimétrique.
−0.4
0 5 10 15 20
La cage dispose de deux panneaux techniques pour la Fréquence (GHz)

transmission et la mesure du signal millimétrique (Fig. Fig. 5. Calcul de la fonction d’autocorrélation à l’ordre
4.). Trois traversées de guides (bande Ka, U, et V) ont été 1 (mesures).
prévues sur la plaque d’émission (#1). La plaque de ré-
ception (#2) est traversée par un tube circulaire coulissant 100
Taux de rejet
à l’intérieur duquel est soudé un guide d’onde. Les deux 90 Seuil de risque : 5%
plaques métalliques (#4, #5) servent de support pour le
80
générateur millimétrique et son alimentation. L’ensemble
est posé sur deux rails (#8, #9). Par l’intermédiaire du 70
support vertical (#3), le tube circulaire est fixée à la
Taux de rejet

60
plaque (#6) sur laquelle sont posés les rails. La mesure
50
en différentes positions du récepteur est possible à l’aide
du guide d’onde coulissant. Des panneaux techniques ont 40

été aussi conçus sur chaque face de la cage en cas d’un 30

besoin ultérieur. Des guides d’ondes sont utilisés sur toute 20
la chaîne de mesure afin de minimiser les pertes en hautes
10
fréquences.
Le brassage électronique a été préféré au brassage mé- 0
0 5 10 15 20
canique. Cependant, à terme, le contrôle du niveau de Fréquence (GHz)
champ sera effectué au moyen de l’antenne d’émission ou
Fig. 6. Test d’ajustement statistique de AD (mesures).
de réception en position fixe. Le blindage du couvercle
est assuré par un système de joints métalliques.
La corrélation est d’abord étudiée à l’aide de la fonction
d’autocorrélation (ACF) à l’ordre 1:
IV. CARACTERISATION DE LA CRBM

IV.1. Mesure de l’efficacité de blindage à 40 GHz cov(X, Y )

C=p p (4)
var(X) var(Y )
L’efficacité de blindage à 40 GHz a été évaluée chez la
société SIEPEL (La Trinité-sur-Mer, 56). Elle est d’au où Y est la même série de mesures que X sélectionnées
moins 70 dB sur les 4 faces A, B, D et E et d’au moins 50 dans une sous-bande de brassage ∆f mais décalée d’un
dB sur la face C où se trouvent les interfaces d’émission rang. ∆f est égale à 1% de la fréquence centrale. Les
et de réception. valeurs de corrélation obtenues (voir Fig. 5) sont in-
férieures à 0,15 au-delà des fréquences de 7 à 8 GHz. Pour
IV.2. Etude de la statistique du module de S21 entre
un échantillon comprenant 620 (31×20) mesures, nous
1 et 20 GHz
pouvons considérer qu’une estimation du coefficient de
A l’aide d’un analyseur de réseau vectoriel, nous corrélation inférieure ou égale à 0,15 est un bon indicateur
mesurons les paramètres S entre deux antennes cornets de non corrélation des mesures au sein de l’échantillon
larges bandes placées dans la cage. L’antenne d’émission [8].
(IMC-2018) est fixe et l’antenne de réception (H-1498 Nous effectuons un test d’ajustement statistique de AD
Series) est placée en 20 positions distinctes dans la cage à une loi de Rayleigh sur les échantillons de mesures
à l’aide du guide coulissant. de |S21 |. Chaque test est réalisé dans une sous-bande
 8
de fréquences constituée d’échantillons de taille N = 31 10
Q-théorique
mesures de |S21 | obtenues par un brassage en fréquence. Q-mesuré
7
La largeur de la sous-bande étudiée est égale à 1% de la 10
fréquence centrale de la bande. Nous retenons ensuite le
taux de rejet à partir de 20 tests (en 20 positions dans la 10
6

Facteur de qualité
cage). En figure 6, nous observons que le taux de rejet
du test est très faible dès 5 GHz. Les performances sont 5
10
donc conformes (voire meilleures) en ce qui concerne la
LUF, ce qui peut être lié à la forme non parallélépipédique 4
10
(répartition des modes) notamment du fait de la présence
du guide d’onde, de l’antenne d’émission et à l’incertitude 3
sur l’évaluation du facteur de qualité (facteur 10 de 10

sécurité considéré en phase de conception).

2
10
IV.3. Caractérisation de la cage dans la bande 58.5 59 59.5 60 60.5 61 61.5
Fréquence (GHz)
58,5-61,5 GHz
a - Description du banc de test Fig. 7. Comparaison entre Q-expérimental et Q-
théorique.
En figure 8, nous présentons une photo de la chaîne
d’instrumentation des mesures de puissance. Le signal
est généré par un oscillateur contrôlé en tension avec une de 31 (nombre de positions du récepteur) échantillons
diode Gunn. Au moyen d’une source de tension continue de taille N = 30 mesures de puissance obtenues par un
externe variable de 0 à 20 V, nous contrôlons la fréquence brassage en fréquence dans une sous-bande ∆f de 300
du signal millimétrique dans la plage de 58,5 à 61,5 GHz. MHz. Le ratio facteur de qualité théorique sur le facteur
La puissance maximale délivrée par le générateur est de de qualité expérimental est compris entre 1 et 3 dans
l’ordre de 36 dBm, variant légèrement avec la fréquence. toute la bande de fréquence. Ce résultat est conforme
Cependant, nous pouvons faire varier l’amplitude du à celui d’une CRBM standard. Nous aurions pu nous
signal par l’intermédiaire d’un potentiomètre et d’une attendre à un facteur de qualité expérimental plus faible
source de tension externe variable de 0 à 10 V, les dans l’hypothèse notamment de fuites électromagnétiques
valeurs minimales obtenues étant comprises entre 10 et dues aux imperfections de blindage dont l’existence aurait
14 dBm en fonction de la fréquence. Puisque l’analyseur pu être révélée en régime de fréquence millimétrique. Les
de spectre est limité à 40 GHz, la puissance reçue par valeurs du coefficient de qualité composite expérimental
l’antenne de réception est transposée à une fréquence sont suffisamment élevées par rapport au seuil minimal
comprise entre 5 et 10 GHz par l’intermédiaire d’un de Q, noté Qthrp dans [11] :
mélangeur (M15HWD-OML) pour acquérir des signaux  2/3
4π 3V 1/3
dont la fréquence est comprise entre 58,5 à 61,5 GHz. Qthrp = ≈ 300. (6)
La variation de la fréquence du générateur et la lecture 3 2λ
de la puissance mesurée avec l’analyseur de spectre ont Qthrp correspond au facteur de qualité en-dessous duquel
été automatisés via un PC. Deux guides d’ondes ouverts les performances de la chambre se dégraderaient significa-
servent d’antenne émettrice et de réception. tivement.
Nous collectons des séries de mesures de la puissance c - Test d’ajustement statistique de Anderson Dar-
dans la bande 58,5-61,5 GHz en 31 positions de l’antenne ling
de réception dans la cage. La distance entre les différentes
Etant donné que la puissance suit une loi exponentielle
positions du récepteur est de 5 mm (≈ λ) de manière à
dans une chambre réverbérante idéale [6]-[7], nous avons
les décorréler spatialement [9].
procédé à un test d’ajustement statistique de AD à une
b - Evaluation du facteur de qualité loi exponentielle sur les échantillons de mesures de puis-
Le facteur de qualité expérimental est déterminé à l’aide sance.
de la formule suivante [10] : Le taux de rejet du test est déterminé à partir de 31
tests correspondant aux 31 positions du récepteur dans
16π 2 V hPr iN la cage. Un test est évalué sur un échantillon de taille
Q= . (5)
λ3 Pt N = 30 mesures de puissance obtenues par brassage en
Le terme Pr correspond à la puissance reçue par l’antenne fréquence dans une sous-bande de largeur ∆f = 300 MHz.
de réception, Pt , à la puissance transmise à la cage, V, au La puissance mesurée avec l’analyseur de spectre est
volume de la cavité et λ, à la longueur d’onde. Chaque normalisée à la puissance émise par le générateur afin de
valeur de Q expérimental (en Fig. 7.) est estimée à partir décorréler la réponse du générateur et celle du mélangeur
 Fig. 8. Chaîne d’instrumentation pour la mesure de la puissance dans la CRBM millimétrique.

1 100

90
0.8
80
0.6 Taux de rejet 70

60
Corélation

0.4
50
0.2
40

0 30

20
−0.2
10
−0.4 0
58.5 59 59.5 60 60.5 61 61.5 58.5 59 59.5 60 60.5 61 61.5
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)

Fig. 9. Fonction d’autocorrélation à l’ordre 1 calculée Fig. 10. Test d’ajustement de AD à la loi exponentielle
à partir des échantillons expérimentaux de puissance appliqué à la distribution expérimentale de la puissance
normalisée. normalisée.

qui n’ont pas une réponse tout à fait plate. Notons que millimétrique en terme de distribution statistique de la
la distribution des mesures de puissance normalisée reste puissance reçue au sein du volume de test. En complé-
identique à celle des mesures de puissance non normalisée ment, nous avons tracé l’histogramme de la distribution
[12]. Une étude de corrélation (Fig. 9.) a été menée avant des mesures de la puissance normalisée dans la CRBM
de procéder au test dont les résultats sont présentés en qui est en adéquation avec la densité de probabilité d’une
Fig. 10. loi exponentielle (Fig. 12.). Chaque histogramme est
Le taux de rejet du test d’ajustement statistique de AD construit à partir de 930 données de puissance normalisée
à une loi exponentielle sur les mesures de puissance issues de la mesure en 31 positions du récepteur et à 30
normalisée est faible. fréquences prélevées dans une bande de largeur 300 MHz.
Une étude complémentaire est également faite sur
l’estimation du rapport de l’écart-type à la moyenne des
échantillons de mesures de puissance. Rappelons que si
une variable aléatoire P suit une distribution exponentielle V. CONCLUSION
de paramètre θ>0, d’écart-type σP et de moyenne µP
Dans ce papier, nous avons présenté la conception et
alors:
la caractérisation d’une CRBM en ondes millimétriques
1 1 σP
σP = et µP = donc = 1. (7) dans la bande 58,5-61,5 GHz. L’estimation du facteur
θ θ µP de qualité expérimental donne des résultats qui sont
L’estimation du rapport de l’écart-type à la moyenne des conformes à ceux d’une chambre réverbérante classique.
échantillons de puissance normalisée est présentée en Ensuite, nous avons montré que les échantillons constitués
Fig. 11. D’après ces résultats, nous pouvons conclure de la puissance reçue par une antenne placée dans la
que la cage se comporte très bien dans cette bande cage suivent une distribution exponentielle. D’après ces
 3
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[11] C. L. Holloway, D. A. Hill, J. M. Ladbury and.
Ces travaux ont été financés par la Région Bretagne, Koepke, “Requirements for an effective reverberation
l’Agence Nationale de la Recherche (ANR Bio-CEM, chamber: unloaded or loaded” IEEE Trans. Electro-
ANR-09-RPDOC-003-01) ainsi que le Centre National de magn. Comp., vol. 48, no. 1, pp. 187-194, Feb. 2006.
la Recherche Scientifique (CNRS). [12] C. Lemoine Contribution à l’analyse statistique
des mesures en chambre réverbérante à brassage de
Nous remercions Patrick Weber, le chef d’atelier du Cen-
modes. Thèse de doctorat, INSA Rennes, Rennes,
tre Commun de Mécanique (CCM) de l’INSA de Rennes
Juill. 2008.
ainsi que son équipe pour la réalisation de la cage. Nous
souhaitons également remercier Jean-François Rosnarho,
directeur technique de la société SIEPEL, qui nous a
offert la possibilité d’évaluer l’efficacité de blindage de la
cage ainsi que Jérôme Sol pour l’assistance aux mesures.

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