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Chapitre 2 : Les Condensateurs

I. Introduction
Moins nombreux que les résistances, les condensateurs sont cependant très répandus sur
les circuits imprimés. À l'inverse des composants résistifs qui sont presque tous identiques, les
condensateurs ont des formes et des encombrements très divers. Cela s'explique par les
technologies variées qui conviennent aux différentes applications de ces éléments.

II. Notions de bases

1) Définition de la capacité

Deux corps conducteurs, séparés par un isolant, constituent un condensateur. Donc, tout
conducteur isolé possède une capacité par rapport aux autres conducteurs et par rapport à la
masse. La valeur de cette capacité est:

C : Capacité en farad [F]

S : Surface des conducteurs traversés par le champ et placés en regard [m2].
e : Épaisseur du diélectrique qui sépare les deux conducteurs [m]
ɛ0 : Constante diélectrique ou permittivité relative du diélectrique par rapport au vide (dans le
vide ɛ0= 1)

2) Définition condensateur

Le condensateur, dans son principe, est constitué de deux plaques métalliques (aluminium,
cuivre, etc.) Appelées aussi armatures et montées en vis-à-vis et isolées par un isolant appelé
diélectrique. Le condensateur fonctionne grâce à l'effet électrostatique entre ses deux
armatures (ou lames). Les électrons présents dans une des lames du condensateur constituent
la réserve d’électricité et chassent les électrons qui sont en face, dans l’autre lame.
Les diélectriques les plus connus et les plus employés dans les condensateurs sont : l’air, la
céramique, le mica, le papier paraffiné et le plastique. La structure du condensateur chimique /
polarisé est légèrement différente.

Exemple d’un condensateur à air avec des armatures planes :

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Si on veut augmenter la «capacité» d’un condensateur, il suffit de:

 augmenter la surface des armatures en vis-à-vis,

 diminuer l’épaisseur du diélectrique,
 augmenter la permittivité du diélectrique.

3) Fonction d’un condensateur

Réservoir d’énergie : sin on connecte un condensateur à une alimentation, celui-ci se charge.

• Filtrage : égaliseurs audio, filtres passe-haut, passe-bas, passe-bande.

• Liaison : Un condensateur de liaison permet de transmettre un signal d'une partie à une
autre d'un circuit électronique mais en bloquant la composante continue, ce qui permet de
garantir la polarisation statique de chaque partie séparément.

Découplage : Un condensateur de découplage est un condensateur destiné à réduire le

couplage entre signal et alimentation. Le condensateur relie le canal d'alimentation à la masse
pour abaisser son impédance dans la bande passante du signal.

III. Formules de base

III.1. Relation U-I pour un condensateur parfait
Le condensateur idéal est un élément de circuit (dipôle) qui laisse passer un courant
proportionnellement aux taux de changement de la tension appliquée entre ses bornes.

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La constante de proportionnalité (C) est appelée la capacitance (ou capacité) de l’élément.

III.2. Quantité de charge et énergie stockée par un condensateur parfait

La quantité de charge électrique emmagasinée par un condensateur est:

• Q Charge électrique en coulomb [C]

•C Capacité en farad [F]
• U Tension en volt [V]
La quantité d’énergie emmagasinée par un condensateur dépend directement de la tension à
ses bornes et de la valeur de la capacitance. La tension est limitée par la nature et par
l’épaisseur du diélectrique. Lorsqu’elle dépasse une certaine valeur, un arc prend naissance
entre les armatures et détruit l’isolant.

III.3. Modèle électrique des condensateurs réels

Il n’existe pas de technologies qui permettent de réaliser un condensateur parfait. Un

condensateur consomme toujours une partie de puissance qui est dissipée sous la forme de
chaleur (résistance parasite). Le modèle d’un condensateur réel établi avec des composants
parfaits est montré dans figure ci-dessous.

• RS : Résistance série qui est fonction de la résistance des connexions des armatures et des
caractéristiques du diélectrique.
• RP : Résistance parallèle qui représente les défauts d’isolement entre les armatures.
• L : Inductance qui dépend de la technologie de fabrication.

Il faut donc choisir avec précaution le condensateur :

 sa capacité,
 sa tension de service,
 sa gamme de fréquences d’utilisation (bien en dessous de sa fréquence de résonance),
 son ESR (résistance équivalente série),
 sa dérive thermique (variation des caractéristiques en fonction de la température),
 sa tenue mécanique pour le condensateur ajustable ou variable.
III.4. Association de condensateurs
Il peut être utile de recourir à un groupement de condensateurs pour disposer d'une valeur de
condensateur qui n'existe pas dans les valeurs normalisées produites par l'industrie ou pour

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des raisons de place, d’augmentation de la tension de service (avant claquage du diélectrique)

ou découplage/filtrage dans une gamme de fréquence étendue ou pour diminuer la résistance
ESR. Il existe 2 types de groupement : série et parallèle.

a) Le groupement de condensateurs en série

Ce groupement de mise en série de condensateurs est utilisé pour augmenter la tension de
service du condensateur équivalent avant claquage du diélectrique (pour faire simple la mise
en série de 2 condensateurs de 10 µF 600 V est équivalent à un condensateur de 5 µF de
1200V de tension de service). Par contre il est recommandé d’équilibrer la tension aux bornes
de chacun des 2 condensateurs en mettant en parallèle sur chacun d’eux une résistance de
même valeur assez élevée et tenant la tension de service.

b) Le groupement de condensateurs en parallèle

Ce groupement de mise en parallèle de condensateurs est utilisé pour augmenter la capacité
totale tout en diminuant les éléments parasites à savoir la résistance série (cas des
alimentations à découpage ou autres) et les inductances dans les montages hautes fréquences.

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III.5. Condensateur en courant alternatif et en courant continu

III.5.1. Condensateur en courant continu

Un condensateur vide raccordé à une source de tension continue se charge rapidement. Il

commence par se comporter comme une résistance quasi nulle. Le courant de charge peut
instantanément atteindre une valeur importante comme dans le cas d'un court circuit mais
l'intensité du courant décroît rapidement jusqu'à s'interrompre dès que le condensateur est
chargé. Il se comporte alors comme une résistance infinie.

III.5.2. Condensateur en courant alternatif

Lorsqu'on raccorde un condensateur à une source de tension alternative, il se charge dans un
sens puis se décharge et se recharge dans l'autre sens et cela à chaque alternance de la tension.
Le condensateur laisse donc passer le mouvement de va et vient des électrons. Le
condensateur laisse passer le courant alternatif

III.6. Charge et la décharge du condensateur

Il est intéressant de considérer les phénomènes de charge et de décharge du condensateur C au
travers d’une résistance R ainsi que la notion de constante de temps

Explication du fonctionnement : lorsque le commutateur K est sur la position :

• Charge : le condensateur C est chargé par le générateur G de tension E au travers de la
résistance R,
• Isole : le condensateur C reste dans son état (isolé du reste du montage),
• Décharge : le condensateur C est déchargé au travers de la résistance R.
La charge du condensateur complètement déchargé à l’instant t = 0 est décrite par l’équation
suivante (en fonction du temps t) :

Avec = RC la constante de temps.

La décharge du condensateur (charge initiale

Les courbes de charge et décharge ont des allures exponentielles.

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Quelques valeurs remarquables :

 pour un temps équivalent à la constante de temps t = RC la valeur de la tension Uc :
 de charge est d’environ 0,63 V (63 %),
 de décharge est d’environ 0,37 V (37 %),

 pour un temps équivalent à cinq fois la constante de temps t = 5 * t = 5 * RC la valeur

de la tension Uc :
 de charge est d’environ 0,99 V (99 %),
 de décharge est d’environ 0,007 (0,7 %)V,

Remarque :

La charge du condensateur C (Q = C * Uc) prend des valeurs continues et donc la tension

aux bornes du condensateur même si ces valeurs peuvent variées brusquement lors de la
charge suivie d’une décharge.
Par contre l’intensité du courant Ic traversant le condensateur peut prendre des valeurs
discontinues comme par exemple lorsque le condensateur est complètement chargé alors
l’intensité du courant est nulle (Ic = 0) et que l’on décharge le condensateur au travers de la
résistance R l’intensité est égale à Ic = Uc / R ce qui correspond à une discontinuité de la
valeur de l’intensité Ic.

IV. Caractéristiques d’un condensateur

- Capacité nominale Cn : C’est la capacité pour laquelle le condensateur a été élaboré.

- Tolérance : La tolérance absolue est l’écart ∆C maximal admis entre la valeur nominale Cn
figurant au catalogue el la valeur réelle C. on utilise la tolérance relative
∆C/C exprimé en pourcentage.
- Tension nominale en courant continu Un : C’est la valeur de la tension continu qui peut
être appliqué au condensateur en régime permanant. Si cette valeur est dépassé, une étincelle
perfore l’isolant et met le condensateur hors d’usage, il y a claquage de l’isolant.
- Coefficient de température (en ppm/°C)
- Polarité éventulle (condensateur polarisé)
- Type de diélectrique- pertes – ESR

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V. Variétés technologiques
Le condensateur peut être classé en 2 grandes catégories :
1. le condensateur non polarisé (fixe, variable, ajustable). On trouve entre autres dans cette
catégorie :
a. le condensateur céramique (terme générique),
b. le condensateur à film plastique (terme générique) :
 MKS : polyester
 MKT : polyester (polyéthylène ou Mylar), polystyrène (styroflex, ..)
 MKC : polycarbonate,
 MKP : polypropylène,
c. Le condensateur mica argenté,

2. le condensateur polarisé (électrolytique / électrochimique) avec 2 connexions dont l’une

repérée par le signe + par le fabricant doit être reliée à une tension plus positive que celle sur
l’autre connexion repéré par un signe –. Il ne faut surtout pas inverser le raccordement des 2
connexions sous peine de destruction du condensateur (explosion ou surchauffe).

V.1. Condensateur non polarisé

V.1.1. Le condensateur céramique (terme générique)

Le condensateur céramique à pattes traversantes ou CMS a été (est) utilisé en général pour
découpler (les) alimentation(s) (rôle de découplage) ou de liaison mais la valeur de la capacité
dérive souvent en fonction de la température. La capacité de ce type de condensateur est en
général faible < 1uF mais actuellement l’utilisation de céramique avec un diélectrique spécial
permet d’atteindre une capacité de plusieurs dizaines de µF pour les condensateurs
céramiques CMS.

Condensateurs céramiques cylindriques anciens.

La capacité est donnée par le code des couleurs.
Usage : découplage des tensions d’alimentation et liaison
et circuits oscillants.

Condensateurs céramiques disques et plaquettes

de différentes grosseurs et voltages (jusqu’à 3kV) et
certains à faible dérive en température (bande noir en
haut du disque).
Usage : découplage des tensions d’alimentation et
Liaison et circuits oscillants / filtres (NPO).

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Condensateur céramique au format

tube plat : les faces intérieure et extérieure sont
recouvertes de Nickel (ou d’argent) ; la face extérieure
sert de blindage. La constante diélectrique est
d’environ 50 000. Ce type de
condensateur est utilisé pour le
découplage des mémoires RAM. La
photo montre le format tube plat.

Le condensateur céramique COG ou

NPO est particulièrement stable en
température, dans le temps et par rapport
aux changements de tension et
fréquence. Coefficient : 30 ppm/C°
Utilisation : filtre, oscillateur, temporisateur,

Le condensateur céramique X7R est constitué d’un

diélectrique présentant un compromis
entre stabilité et capacité sous un faible volume.
Utilisation : filtre, couplage,

Le condensateur céramique Z5U est

constitué d’un diélectrique offrant une
capacité sous un faible volume. La
stabilité en température n’est pas un
critère primordial.
Utilisation : découplage, liaison,

Le condensateur céramique
multicouche monolithique miniature de
très haute qualité électrique et mécanique
X7R. Ce type de condensateur est très
stable (faible dérive) vis-à-vis de la
température (NPO), du temps et de la
tension. Coefficient de température : 30
ppm/C°. Le type X5U permet de disposer
d’une capacité plus importante mais avec
une stabilité en température moindre.
Usage : circuits oscillants, filtres (NPO)

Le condensateur CMS classique permet d’atteindre

des capacités de quelques dizaines de µF ce qui est
utile dans les alimentations à découpage à fréquences
élevées. Mais son emploi est recommandé dans les
circuits (très) hautes fréquences vu sa taille.

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V.1.2. Le condensateur de traversée céramique

Le condensateur de traversée céramique est utilisé en général pour amener les

alimentations (rôle de découplage) ou une liaison (rôle de filtre de fréquence indésirables) aux
composants enfermés dans un boitier métallique servant de blindage pour éviter les couplages
entre différents étages (rayonnants) constituant l’appareil.

Photo d’un module blindé avec plusieurs

condensateurs de traversée à vis.

Condensateurs céramiques de traversée à vis

ou à souder (différentes capacités dont une de1 nF)
Usage : découplage des tensions
d’alimentation des circuits intégrés et liaison.

V.1.3. Le condensateur à film plastique (terme générique)

Le condensateur à film plastique regroupe plusieurs familles parmi lesquelles on trouve :

 MKC : polycarbonate,
 MKP : polypropylène,
 MKS : polystyrène (styroflex, etc.)
 MKT : polyester (polyéthylène, mylar),

Le condensateur MKS Styroflex KS et métallisé MKS

Condensateur Styroflex au polystyrène
métallisé, recommandé pour leur stabilité en
audio et dans les circuits oscillants HF / MF.
Précision de 1% à 5%. Tension maximale :
gamme de 63V à 1000V. Format : axial et
radial. Remarque : classé par Siemens en
MKY.
Usage : audio liaison et circuit oscillant.

Le condensateur MKT Polyester métallisé

Condensateur Polyester métallisé de 10nF à
2,2uF Pas à partir de 5 mm ; tension : 50V –
250V ; Tolérance 10 %
Usage : découplage des tensions
d’alimentation des circuits intégrés et liaison.

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Le condensateur MKT 370 ou Milfeuil (de LCC)

Condensateur Polyester métallisé de 1nF à 1uF
Pas de 5,08 mm ; tension en général 63V ;
Tolérance 10 % .
Usage : découplage des tensions d’alimentation
des circuits intégrés et liaison.

Le condensateur MKT
Condensateur Polyester métallisé enrobage
Epoxy (Philips C368 ou autres) de 100nF à 4,7uF
Pas de 5 mm, 10,2 mm, 15,2 mm, 22,9 mm 27,9
mm ; tension 100V, 250V, 400V ; Tolérance 10
%
Usage : découplage des tensions d’alimentation
et liaison.

Quelques Condensateurs de précision

Condensateur de précision de 1% à 2,5%. Il
existe des condensateurs encore plus précis mais
plus onéreux.
Usage : filtre et oscillateur BF.

V.1.4. Le condensateur Mica argenté

Le condensateur Mica argenté est caractérisé par :
 une rigidité diélectrique élevée,
 une très grande stabilité dans le temps et en température,
 une résistance d’isolement très importante (> 10+5 MΩ).
Il est recommandé dans les filtres de précision, les circuits oscillants,
etc… Actuellement il est difficile à approvisionner et assez cher.
Condensateur Mica Argenté de 10pF à 100nF ;
Pas de 6mm, 8,7mm, 27mm ; tension en général
500V (100V pour les valeurs importantes) ;
Tolérance 1 % (en général)
Usage : filtres de précision, circuits oscillants,
étalons de mesure.
V.1.5. Le condensateur variable ou ajustable

C’est un condensateur dont l’utilisateur peut faire varier la capacité (dans une plage indiquée
par le fabricant) au moyen d’un dispositif externe par exemple un axe ou une vis. La partie
fixe s’appelle le stator et la partie mobile le rotor.

a) Le condensateur variable

Le condensateur variable est surtout utilisé dans les circuits oscillants pour faire varier la
fréquence générée ou filtrer celle à recevoir. La variation de capacité est en général de
quelques centaines de picofarads à quelques dizaines de picofarads pour les hautes
fréquences. Le réglage de la capacité doit rester le même malgré les vibrations mécaniques et

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les variations de température. Il est composé de plusieurs lames fixes montées en parallèle et
de lames mobiles solidaires de l’axe, chacune espacée de l’autre d’une distance plus au moins
importante en fonction surtout de l’isolement souhaité et de la capacité. La carcasse peut être
faite en céramique/stéatite, métal ou plus souvent maintenant en plastique / téflon. Le
diélectrique est en général l’air mais le « plastique » est aussi utilisé. La rigidité de l’air sec
est comprise entre 30kV/cm et 50 kV/cm. La variation de capacité peut suivre une courbe
linéaire proportionnelle à la variation de l’angle de l’axe (de 0° à 180°) ou plus rarement une
courbe logarithmique.

Photos de condensateurs variables :

b) Le condensateur ajustable

Le condensateur ajustable est utilisé dans les circuits oscillants, filtres et adaptations
d’impédance. La capacité est ajustée la valeur nécessaire au réglage souhaité (maximum de
puissance, etc…). La variation de capacité est en général faible de quelques dizaines de
picofarads à quelques picofarads pour les très hautes fréquences et avec un réglage qui tient
malgré les vibrations mécaniques et les variations de température. Dans une majorité des cas
la variation de capacité est indiquée en clair par le fabricant. Pour ceux en plastique, un code
couleur est utilisé. Photos de quelques condensateurs ajustables :

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V.2. Le condensateur polarisé

Ce type de condensateur est en général de capacité importante et utilise une technologie qui
oblige à respecter la polarité des 2 connexions au risque d’un échauffement ou même d’une
explosion. Pour des raisons de sécurité certains condensateurs de forte capacité / tension sont
munis d’une soupape de sécurité. Une caractéristique à prendre en compte dans les
alimentations à découpage est la résistance équivalente série (ESR) qui doit être le plus faible
possible < 1 Ohm. L’intensité du courant est aussi souvent indiquée sur le boitier.
La température de fonctionnement est à prendre en compte car l’électrolyte (en général
liquide) risque de sécher prématurément et diminuer les caractéristiques du condensateur : la
capacité diminue, l’ESR augmente .

Remarque :

 La polarité des connexions du condensateur polarisé doit être respectée sous peine de
destruction, feu, etc. C’est pourquoi les connexions sont repérées suivant les cas :

 le côté – :
▪ Le boitier (ancien condensateur fixé au châssis par une vis) et autres,
▪ Le signe –,
▪ Une bande verticale (blanche, dorée, etc.) avec des signes -,

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 le côté + :
▪ La connexion centrale (ancien boitier),
▪ le signe +,
▪ le côté rouge (ancien condensateur axial Sic Safco, etc.).

 la précision de la capacité de ce type de condensateur n’est pas une de ses caractéristiques

primordiales, c’est pourquoi certains fabricants annoncent une précision de l’ordre de -20
% à +70% !,
 la tension de service est une caractéristique importante à respecter.

V.2.1 Le condensateur électrochimique / électrolytique

Le condensateur électrolytique existe en basse tension (environ 3V à 100 V) et en haute
tension (alimentation à découpage à partir du secteur, des lampes radio, etc.) (environ 200V à
1500V). Anciens condensateurs axial, radial et autre

Anciens condensateurs : la
plupart à l’époque des
montages à lampes.

Condensateur du haut : le côte + est

signalé par une couleur rouge,
Condensateur jaune : précision de –
10% à +50 % !

Condensateur haute tension

(+ capacité importante) avec connexions par vis et
fixation sur le châssis par un collier avec serrage par
vis. Une résistance de saignée est montée en
parallèle sur les 2 connexions pour décharger le
condensateur lors de l’arrêt de l’alimentation (raison
de sécurité). D’autre part toujours pour des raisons
de sécurité, le condensateur est muni d’une soupape
de sécurité (blanche) pour éviter une explosion en
cas de problème.

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Le condensateur au tantale
L’industrie utilise principalement une des deux technologies suivantes pour la fabrication du
condensateur au tantale :électrolyte solide ou électrolyte liquide. Le condensateur au tantale
est utilisé pour les raisons suivantes :
 forte capacité pour une taille réduite,
 résistance série (ESR) (assez) faible,
 inductance série faible,
 faible résonance.
Le condensateur au tantale à électrolyte solide : la première électrode est le tantale et la
seconde du dioxyde de manganèse MnO2. Le contact avec le dioxyde de manganèse est assuré
par une couche de métallisation à base d'argent. Les condensateurs au tantale à électrolyte
liquide (WET Tantalum) : la première électrode est le tantale et la seconde un gel conducteur.
L'électrolyte liquide est capable d'oxyder le tantale en cas de défaut dans la couche d'oxyde,
cette régénération en fait des condensateurs de grande fiabilité, ils sont souvent choisis pour
des applications où la fiabilité est un critère déterminant ; exemple : utilisation dans un
satellite. Par contre, cette possibilité signifie qu'un courant de fuite plus élevé est possible, à
prendre en compte dans la conception. Les condensateurs à électrolyte liquide sont plus
coûteux, en raison des matériaux utilisés : argent ou encore tantale massif pour le boîtier (à
cause de l'électrolyte acide), ainsi que des procédés de fabrication plus complexes
(assemblage étanche), ils sont de fait réservés à des applications « haut de gamme ».

Condensateurs au tantale au format goutte : la valeur est indiquée en clair ou à l’aide du code
de couleurs standard (voir le chapitre code des couleurs).

La valeur de la capacité des 4 condensateurs de gauche est indiquée par le code de couleurs :
la lecture s’effectue en partant du haut, la couleur du bas indique la tension de service : le
condensateur à gauche est un 5 µF et le 4 à gauche est un 15 µF ; le coté + est marqué par le
signe + ou une marque rouge ou noire

Boitier axial 100 µF 20 V MIL

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boitier rectangulaire : capacité et tension indiquées sur le dessus ainsi que le coté +, le
condensateur gauche = 33 µF.

Condensateur tantale au format CMS. La connexion positive est indiquée par le trait marron.

V.3. Le (super) condensateur de sauvegarde

Le « super » condensateur ou condensateur de sauvegarde / stockage permet de conserver les

données dans des mémoires (CMOS-RAM, …) en cas de coupure de la tension
d’alimentation. Ce type de mémoire nécessite une faible tension (< 5V) sous une intensité de
courant faible pour conserver par exemple les paramètres d’un PC, d’un appareil de mesure
etc. Ce « super » condensateur remplace avantageusement une pile et possède une capacité
importante de l’ordre de 0,22 F à 1,5 F et une tension de service faible (en général 5.5V). Il se
présente sous la forme d’un boitier plat (comme une pile) dont une des 2 connexions repérée
par une marque - est reliée au boitier. Ce type de condensateur n’est pas polarisé.

La tension de service des 4 « super » condensateurs est de 5,5V, le plus gros condensateur a
une capacité de 1 µF alors que les 2 plus petits ont une capacité de 0,22µF. Sur le
condensateur à gauche une des 2 connexions est reliée au boitier (de même pour les 3 autres),
elle est repérée par une bande dorée avec des signes – ou une flèche.

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V.4. Tableau comparatif des différentes technologies

VI. Le code des couleurs

Le code des couleurs du condensateur est identique à celui de la résistance à quelques nuances
près (par exemple ajout de la tension de service). Il existe aussi d'autres présentations. La

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valeur des anciens condensateurs peut être notée en cm (1 cm = 1,1 pF).

VI.1 Le code de marquage

VI.1.1 Le code de marquage des condensateurs
Le code de marquage normalisé des condensateurs est donné ci-dessous :

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Tolérance : la tolérance est indiquée par une lettre (qui n’existe pas toujours)

VI.1.2 Symboles
La représentation du condensateur dans un schéma peut prendre plusieurs formes selon qu’il
est polarisé ou non, fixe ou variable / ajustable :

VII. Utilisations et applications

Il est possible de regrouper l’utilisation du condensateur en 3 catégories principales :

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 Réservoir d’énergie (électricité) dans les (lignes) alimentations : il sert à lisser la

tension de l’alimentation électrique et de découplage lorsqu’il est installé prés de
composants actifs effectuant des appels rapides de courant important. Il faut choisir un
condensateur ayant une faible résistance équivalente série (ESR) et une inductance parasite
faible. La tolérance sur la capacité et le coefficient de température ne sont pas les critères
les plus importants.
 Elément de liaison entre 2 étages : utiliser pour laisser passer la composante
alternative du signal (partie utile) mais pas la composante continue (inutile à transmettre).
La capacité du condensateur doit rester stable dans la gamme de fréquences du signal à
transmettre. Le condensateur ne doit pas être trop bruyant.
 Elément d’un circuit oscillant ou d’un filtre : la tolérance sur la valeur de la capacité
(précision / stabilité dans une gamme de fréquences) et la stabilité en température sont
des éléments importants à prendre en compte.

Tableau de sélection d’un type de condensateur pour une application donnée.

Type d’application Type de condensateur recommandé et explications

Alimentation Electrolytique / électrochimique aluminium : capacité importante
lissage de tension avec fourniture de courant d’intensité importante.
Pour les alimentations à découpage privilégier les condensateurs à
faible résistance série (ESR). Possibilité d’utiliser un condensateur
au tantale pour sa petite taille. Actuellement on trouve aussi des
condensateurs céramiques au format CMS lorsque la fréquence de
découpage est élevée.
Audio Electrolytique / électrochimique aluminium : capacité importante.
liaison Tantale pour sa petite taille par rapport à sa capacité.
Polyester / polycarbonate : assez onéreux avec une capacité moins
importante que les électrolytique / électrochimique.

Radio-Fréquence Céramique COG : petit condensateur à faibles pertes.

(RF) liaison Céramique X7R : petit condensateur à faibles pertes (moins bon que
le COG).
Polystyrène : condensateur à très faibles pertes mais de taille plus
importante et plus onéreux qu’un condensateur céramique.

Radio-Fréquence Céramique COG : petit condensateur à faibles pertes mais avec une
(RF) capacité limitée vers 1000pF.
découplage Céramique X7R : petit condensateur à faibles pertes (moins bon que
le COG) avec des capacités disponibles supérieures au COG.
Circuits oscillants Mica argenté : tolérance assez serrée, stable en température, à
filtres faibles pertes mais onéreux. Et maintenant assez difficile à trouver.
Céramique COG : petit condensateur à faibles pertes mais avec une
capacité limitée vers 1000pF. Pas aussi bon que le mica argenté.

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VIII. Test et Pannes

VIII.1 La mesure des condensateurs

La mesure de la capacité d’un condensateur peut s’effectuer de manière directe ou indirecte. Il

est possible d’utiliser un multimètre universel (analogique ou numérique), un pont RLC ou
maintenant des testeurs de composants (à faible coût). Pour les condensateurs de forte
capacité ou haute tension, il est important au préalable décharger le condensateur.

a) Avec un multimètre analogique ou numérique

On peut mesurer un condensateur avec un multimètre :

 Analogique par la méthode balistique, on évalue la déviation maximale de l’aiguille sur le

galvanomètre lorsqu’on branche un condensateur entre les deux contacts du multimètre
analogique. La fonction utilisée est l’ohmmètre et le calibre utilisé est celui mentionné au
dos du couvercle en bas. Le fabricant indique une échelle de conversion entre la déviation
de l’aiguille et la capacité du condensateur. Cette méthode ne donne qu’un ordre d’idée de
la capacité. Ce multimètre permet aussi, lorsque qu’il est relié au secteur (220V 50 Hz), de
mesurer la capacité de condensateurs de plus faible capacité (impédance du condensateur à
une fréquence de 50Hz). En général sur ce type d’appareil généraliste on ne peut pas
mesurer de faibles capacités.
 Numérique : on met le multimètre sur la fonction capacimètre et le calibre de mesure
adéquat. La lecture de la mesure s’effectue directement sur l’afficheur. En général sur ce
type d’appareil généraliste on ne peut pas mesurer de faibles capacités.

b) Avec un capacimètre

La mesure peut être basée :

 sur la mesure de la fréquence de résonnance d’un circuit bouchon formée par une
bobine et une capacité connue sur laquelle on branche en parallèle le condensateur à
mesurer. A la résonance on a C = 1/L * ω2. Ce type de mesure ne donne pas directement la
valeur de la capacité, il faut faire le calcul manuellement ou grâce à un micro contrôleur
intégré au capacimètre qui enverra la valeur directement sur un afficheur (voir sur Internet
des montages radioamateur de ce type).

 sur la variation linéaire de la tension aux bornes du condensateur lorsqu’il est chargé
par un courant constant (choisi de manière adéquat pour la mesure). Il suffit alors de
mesurer le temps mis pour que la tension atteigne une valeur déterminée On effectue alors
la conversion.
Formule = Q = charge du condensateur = C * V
Si on effectue des variations par rapport au temps on :

d’où si I = intensité du courant de charge est constante = k

alors ainsi V varie linéairement en fonction du temps.

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