Thème: Mémoire de Magister
Thème: Mémoire de Magister
Thème: Mémoire de Magister
F a c u l t é d e Te c h n o l o g i e
D é p a r t em e n t d e G é n i e d e s Pr o c é d é s
Mémoire de Magister
F i l i è r e : G é n i e d e s Pr o c é d é s
Option : Génie Chimique
Thème
Régénération d’une terre usée utilisée dans la décoloration des huiles
végétales : Application de la terre régénérée à la décoloration par
adsorption de solutions synthétiques
Présenté par
Melle BENDELLALI Karima
Devant le jury :
2011/2012
Résumé
Dans cette étude, une série de matériaux ont été préparés à partir d’une terre
décolorante usée suite à son utilisation dans la décoloration des huiles alimentaires. La terre
usée est lavée puis réactivée chimiquement en présence de NaOH, de KOH, de H2SO4 ou de
HCL.
La caractérisation physico-chimique des différentes terres régénérées a été réalisée par
diffraction de rayons X (DRX), spectroscopie infrarouge à transformée de fourier (IRTF), la
Microscopie Electronique à Balayage (MEB) et comme la réactivité d’un matériau adsorbant
est également liée à la nature chimique des groupements fonctionnels de surface, le pH point
de charge nulle (pHpzc) a été déterminé.
L’adsorption de deux colorants synthétiques utilisés dans l’industrie du textile sur les
différentes terres régénérées a montré que l’activation chimique permet d’améliorer sa
capacité d’adsorption et que cette dernière dépend de l’agent d’activation utilisé. La
modélisation de l’équilibre d’adsorption par la méthode non linéaire en utilisant le Solver de
Microsoft Excel a montré que les modèles de Langmuir, Redlich-Peterson et Généralisé sont
ceux qui décrivent de manière satisfaisante le processus. L’étude de la cinétique d’adsorption
a permis de montrer que c’est le modèle de pseudo-second ordre qui est vérifié et que la
diffusion intra-particulaire n’est pas la seule étape limitante dans le processus d’adsorption de
nos colorants sur les adsorbants testés.
Mots clés : Terre décolorante, Régénération, Traitement chimique, Adsorption, Colorants basiques.
Abstract
In this study, a series of materials were prepared starting from a spent bleaching earth
following its use in discolouration of the edible oils. The spent earth is washed then
reactivated chemically in the presence of NaOH, of KOH, H2SO4 or HCl.
To elucidate the changes in its crystalline structure, induced by the regeneration
method, the obtained material (ASBE) characterized by several physicochemical methods (x-
rays (DRX), IRTF and SEM) and as the reactivity of an adsorbing material is also related to
the chemical nature of the functional groupings of surface, the pH not of zero load (pHpzc)
was given.
The adsorption of two synthetic dyes used in the industry of the textile on the various
regenerated grounds showed that chemical activation makes it possible to improve its capacity
of adsorption and that the latter depends on the agent of activation used.The modeling of the
equilibrium of adsorption by the nonlinear method by using Solver from Microsoft Excel
showed that the models of Langmuir, Redlich-Peterson and Généralise are those which
describe the process satisfactorily. The study of the kinetics of adsorption made it possible to
show that it is the model of pseudo-second order who is checked and who the intra-particulate
diffusion is not the only stage limiting in the process of adsorption of our dyes on the
adsorbents tested.
Key words: Bleaching earth, Regeneration, chemical treatment, Adsorption, Basic dye.
Remerciements
Avant tous, je tiens à remercier le seigneur tout puissant de m’avoir permis de mener à
bien ce travail, de m’avoir donné la force et le courage et de m’avoir permis de faire de mon
mieux.
Je tiens également à remercier mes parents, mes frères et mes sœurs, mon fiancé
Noureddine et sa famille qui ont été à mes cotés et m’ont encouragé tout au long de cette
étude.
C'est avec beaucoup de plaisir qu'il m'est donné aujourd'hui d'exprimer ma vive
reconnaissance à l'ensemble des techniciens et membres du laboratoire LGE en particulier Mr
M. KITOUNE, Mr M. BRAHAMI, Mr H. BENIDIRI, Mr I. YAHIAOUI, Mr F.
BOUDRAHEM, Mr S. FATMI, Melle L. KHENNICHE, Melle G. DIB, Melle K. MADI, Melle N.
BOUDRAHEM, pour leurs sympathie, gentillesse, modestie, aide et encouragement, qui ont
fortement contribué à la réalisation de ce travail dans une ambiance agréable.
INTRODUCTION .................................................................................................................... 2
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE II
MISE EN ŒUVRE EXPERIMENTALE ET
METHODES DE CARACTERISATION ET D’ANALYSE
CHAPITRE III
CARACTERISATION DES ARGILES VIERGE ET REGENEREE
CHAPITRE IV
ADSORPTION DU JAUNE VIOCRYLE ET DU BLEU DE METHYLENE SUR LES
ARGILES VIERGE ET REGENEREE
CONCLUSION GÉNÉRALE………………………………………………………………85
Liste des abréviations et sigles
Caractères Latins
KF Constante de Freundlich.
n Constante de Freundlich.
T °C Température.
RL Facteur de séparation.
V mL Volume de la solution.
R2 Coefficient de corrélation.
Sigles
CI Color Index.
JV Jaune Viocryle.
BM Bleu de Méthylène.
LISTE DES FIGURES
Figure I.1 : Schéma du mécanisme de transport d’un adsorbat au sein d’un grain : 1 – diffusion
externe ; 2 – diffusion interne (dans les pores) ; 3 – diffusion de surface……………………………………………5
Figure I.2: classification des isothermes d’adsorption selon Giles et ………………………………………………….7
Figure I.3 : Représentation de l’isotherme de Langmuir……………………………………………………………………10
Figure I.4 : Représentation des tétraèdres et des octaèdres…………………………………………………………....17
Figure I.5 : Structure d’un minéral 1/1 (kaolinite)…………………………………………………………………………….18
Figure I.6: Structure idéale d’un minéral 2/1 (smectite)…………………………………………………………………..18
Figure I.7 : Régéneration schemetique de l’augmentation de l’espace interfoliaire des phases
argileuses gonflantes par hydratation des cations en position échangeable…………………………………… 19
Figure I.8: Mécanisme de l’activation acide………………………………………………………………………………………21
Figure I.9: Colorant CI Basic green 4……………………………………………………………………………………………......24
Figure I.10 : Colorant C.I.Acid red 27 ………………………………………………………………………………………………..24
Figure I.11 : Colorant C.I.direct bleu …………………………………………………………………………………………………25
Figure I.12 : Effet du pH de la solution initiale du bleu de méthylène et du safranine sur la quantité
adsorbée des deux colorants sur la TDUR …………………………………………………………………………………………32
Figure I.13 : Influence du temps de contact sur la capacité d’adsorption des deux colorants sur la
TDV, TDU, et TDUR……………………………………………………………………………………………………………………………33
Figure II.1 : Structure chimique du jaune viocryle …………………………………………………………………………….35
Figure II.2 : Structure chimique du bleu de méthylène …………………………………………………………………..35
Figure II.3 : Schéma et photographie de l’installation utilisée pour l’activation des matériaux …………37
Figure II.4 : le dispositif expérimental utilisé pour les testes d’adsorption.……………………………………….40
Figure III.1: Spectres DRX des terres décolorantes vierge (TDV), usée lavée (TDUL) et usée (TDU)……42
Figure III.2: Spectres DRX des terres décolorantes vierge (TDV) et usée lavée (TDUL) et des terres
décolorantes lavées modifiées avec HCl et H2SO4…………………………………………………………………………..43
Figure III.3 : Spectres DRX des terres décolorantes vierge (TDV) et usée lavée (TDUL) et des terres
décolorantes lavées modifiées avec KOH et NaOH…………………………………………………………………………..44
Figure III.4 : Spectres IRTF des terres décolorantes usée (TDU) usée lavée(TDUL) et la vierge (TDV)45
Figure III.5 : Spectres IRTF des (TDUL), (TDULA-KOH), (TDULA-NaOH) et la vierge (TDV)…………………..46
Figure III.6 : Spectres IRTF des (TDUL), (TDULA-HCl), (TDULA-H2SO4) et la vierge (TDV)…………………….47
Figure III.7 : Observations microscopiques par MEB de la TDV et des différents matériaux
préparés……………………………………………………………………………………………………………………………………………48
Figure IV.1 : Les quantités du colorant jaune viocryle adsorbées par les différents matériaux………….52
Figure IV.2 : Les quantités du colorant bleu de méthyléne adsorbées par les différents matériaux ….52
Figure IV.5: Détermination du point de charges nulles pour la TDUL………………………………………………..54
Figure IV.6: Détermination du point de charges nulles pour la TDUL-KOH (1M, 30 min)…………………..54
Figure IV.7 : Détermination du point de charges nulles pour la TDUL-NaOH (1M, 30 min…………………54
Figure IV.8 : Détermination du point de charges nulles pour la TDUL-Hl (1M, 30 min) ……………………..55
Figure IV.9 : Détermination du point de charges nulles pour la TDUL-H2SO4 (1M, 30 min) ……………….55
Figure IV. 10 : Evolution de la quantité adsorbé pour les différents agents d’activation testés ……..58
Figure IV.11: Evolution de la quantité du colorant jaune viocryle adsorbée par la TDULA-HCl en
fonction du temps de contact (pH=6,7 ; m=0,5g ; w=720 tr/min) ……………………………………………………..59
Figure IV.12: Evolution de la quantité du colorant jaune viocryle adsorbée par la TDULA-H2SO4 en
fonction du temps de contact (pH=6,7 ; m=0,5g ; w=720 tr/min) ……………………………………………………..59
Figure IV.13: Evolution de la quantité du colorant jaune viocryle adsorbée par la TDULA-KOH en
fonction du temps de contact (pH=6,7 ; m=0,5g ; w=720 tr/min) ……………………………………………………..60
Figure IV.14: Evolution de la quantité du colorant jaune viocryle adsorbée par la TDULA-NaOH en
fonction du temps de contact (pH=6,7 ; m=0,5g ; w=720 tr/min) ……………………………………………………..60
Figure IV.15: Evolution de la quantité du colorant bleu de méthylène adsorbée par la TDULA-HCl en
fonction du temps de contact (pH=6,7 ; m=0,5g ; w=720 tr/min) ……………………………………………………..60
Figure IV.14: Evolution de la quantité du colorant bleu de méthylène adsorbée par la TDULA-H2SO4
en fonction du temps de contact (pH=6,7 ; m=0,5g ; w=720 tr/min)…………………………………………………61
Figure IV.15: Evolution de la quantité du colorant bleu de méthylène adsorbée par la TDULA-KOH en
fonction du temps de contact (pH=6,7 ; m=0,5g ; w=720 tr/min) ……………………………………………………..61
Figure IV.16: Evolution de la quantité du colorant bleu de méthylène adsorbée par la TDULA-NaOH
en fonction du temps de contact (pH=6,7 ; m=0,5g ; w=720 tr/min)…………………………………………………61
Figure IV.17: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée (TDUL) …………………………………………………………………………………………………………………63
Figure IV.18: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée et activée avec du KOH (TDULA-KOH, 1M) …………………………………………………………..63
Figure IV.19: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée et activée avec du NaOH (TDULA-NaOH, 1M).……………………………………………………..64
Figure IV.20: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée et activée avec du H2SO4 (TDULA-HCl, 1M).………………………………………………………….64
Figure IV.21: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée et activée avec du HCl (TDULA-HCl, 1M).……………………………………………………………..65
Figure IV.22: Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le système
TDUL - jaune viocryle………………………………………………………………………………………………………………………..72
Figure IV. 23 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour la TDUL -
bleu de méthylène ……………………………………………………………………………………………………………………………72
Figure IV.24 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le système
(TDULA-KOH, 1M) - jaune viocryle.……………………………………………………………………………………………………74
Figure IV. 25 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le système
(TDULA-KOH, 1M) – bleu de méthylène ……………………………………………………………………………………………73
Figure IV.26: Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le système
(TDULA-NaOH, 1M) - jaune viocryle. …………………………………………………………………………………………………74
Figure IV.27 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le système
(TDULA-NaOH, 1M) - bleu de méthylène ………………………………………………………………………………………....74
Figure IV. 28 : Cinétique d’adsorption du colorant bleu de méthylène sur laTDUL : Modèle de
diffusion intra-particulaire.……………………………………………………………………………………………....................80
Figure IV. 29 : Cinétique d’adsorption du colorant jaune viocryle sur la TDUL : Modèle de diffusion
intra-particulaire…………………………………………………………………………………………………………………………......80
Figure IV. 30 : Cinétique d’adsorption du colorant bleu de méthylène sur la (TDULA-KOH, 1M) :
Modèle de diffusion intra-particulaire.……………………………………………………………………………………………..81
Figure IV. 31 : Cinétique d’adsorption du colorant jaune viocryle sur la ‘TDULA-KOH, 1M) : Modèle de
diffusion intra-particulaire.……………………………………………………………………………………………………………….81
Figure IV. 32 : Cinétique d’adsorption du colorant bleu de méthylène sur la (TDULA-NaOH, 1M) :
Modèle de diffusion intra-particulaire.……………………………………………………………………………………………..82
Figure IV. 33: Cinétique d’adsorption du colorant jaune viocryle sur la : (TDULA-NaOH, 1M) : Modèle
de diffusion intra-particulaire……………………………………………………………………………………………………………82
Figure IV. 34: Cinétique d’adsorption du colorant bleu de méthylène sur la (TDULA-HCl, 1M) : Modèle
de diffusion intra-particulaire. ………………………………………………………………………………………………………….83
Figure IV. 35: Cinétique d’adsorption du colorant jaune viocryle sur la (TDULA-HCl, 1M) : Modèle de
diffusion intra-particulaire………………………………………………………………………………………………………………..83
Figure IV. 36 : Cinétique d’adsorption du colorant bleu de méthylène sur la (TDULA-H2SO4, 1M) :
Modèle de diffusion intra-particulaire.……………………………………………………………………………………………..84
Figure IV. 37 : Cinétique d’adsorption du colorant jaune viocryle sur la (TDULA-H2SO4, 1M): Modèle
de diffusion intra-particulaire……………………………………………………………………………………………………………84
Liste des tableaux
Tableau I.1: Principaux groupements chromophores et auxochromes, classés par intensité croissante
........ …………………………………………………………………………………………………………………………………………Erreur !
Signet non défini.
Tableau I.2: Taux de fixation sur textile pour les différentes classes de colorants
............................................................................................... ……………………….Erreur ! Signet non défini.
Tableau IV.1: pertes de masse des deux matériaux lors des modifications
................................................................................………………………………………Erreur ! Signet non défini.
Tableau IV.4: Constantes des différentes modèles pour les différents matériaux et le jaune viocryle.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………Er
reur ! Signet non défini.
Tableau IV.6: les équations des modèles des différents systèmes adsorbat-adsorbant
étudiés………Erreur ! Signet non défini.
Tableau IV.7: Constantes des deux modèles cinétiques pour le colorant jaune viocryle
..................................................................................................... ………………….Erreur ! Signet non défini.
Tableau IV.8: Constantes des deux modèles cinétiques pour bleu de méthyléne
..........................................................................................…………………………….Erreur ! Signet non défini.
Tableau IV.6: Constantes du modèle de la diffusion intra-particulaire pour les deux colorants et les
cinq matériaux testés.
........ ………………………………………………………………………………………………………………………Erreur ! Signet non
défini.
Introduction
Introduction
INTRODUCTION
Les colorants synthétiques organiques sont des composés utilisés dans de nombreux
secteurs industriels tels que le domaine automobile, chimique, papeterie et plus
particulièrement le secteur textile, où toutes les gammes de nuance et de familles chimiques
sont représentées. Les affinités entre le textile et les colorants varient selon la structure
chimique des colorants et le type de fibres sur lesquelles ils sont appliqués. Il n’est pas rare de
constater qu’au cours des processus de teinture 15 à 20 % des colorants, et parfois jusqu’à
40% pour les colorants soufrés et réactifs, est évacué avec les effluents liquides qui sont la
plupart du temps directement rejetés vers les cours d’eau sans traitement préalable.
Ces rejets colorés posent un problème esthétique, mais également sanitaire car un
grand nombre de ces colorants est toxique. Comme tous les composés organiques dangereux
pour l’homme, les colorants synthétiques réclament des traitements spécifiques cependant, les
procédés classiques utilisés par les usines de traitement des eaux usées sont mal et parfois
même pas adaptés à la dépollution de ces polluants biocides.
Une technique de traitement adaptée aux rejets de l’industrie du textile doit avant tout
atteindre des performances équivalentes lorsqu’on doit traiter un effluent mélangé. C’est pour
cela que le procédé d’adsorption sur charbon actif, est le procédé le plus utilisé et
recommandé pour le traitement des eaux résiduaires dans les industries textiles [1].
Malgré son efficacité, le charbon actif reste un matériau onéreux et pour la plupart du
temps importé. La recherche de nouveaux produits qui proviennent d’une source bon marché
s’avère utile.
1
Introduction
Dans le chapitre deux, les différents aspects pratiques de l’étude à savoir, les
protocoles expérimentaux utilisés pour la régénération de la terre usée, le procédé
d’adsorption des colorants par les terres régénérées ainsi que les méthodes de caractérisation
de ces dernières sont présentées.
Le dernier chapitre de ce mémoire est composé de deux parties dont la première est
consacrée à la présentation des résultats liés aux expériences préliminaires ayant permis de
sélectionner les paramètres opératoires optimaux relatifs à la régénération de la terre usée. La
modélisation des isothermes et de la cinétique d’adsorption de deux colorants (le jaune
viocryle et le bleu de méthylène) par la méthode de régression non linéaire représente la
seconde partie de ce chapitre.
Une conclusion résumant l’ensemble des résultats obtenus dans cette étude et
énumérant quelques perspectives clôture ce mémoire.
2
Chapitre I
Synthèse bibliographique
-Généralités sur le phénomène d’adsorption
-Les argiles
-Les colorants
-Régénération de la terre décolorante
usée et son application pour l’adsorption de
colorants textiles.
Chapitre I Synthèse bibliographique
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 L'adsorption
L'adsorption est un processus de transfert de matière d'une phase liquide (ou gazeuse)
vers une phase solide. Cela peut se traduire par une modification des propriétés de l'interface,
c'est-à-dire une variation de la concentration de l'adsorbat et la mise en jeu de types
d'interaction entre l'adsorbant et le soluté (potentiel d'adsorption). Il existe deux processus
importants : la physisorption et la chimisorption [2,3].
Physisorption
La physisorption ou adsorption physique est un processus caractérisé par des énergies
relativement peu importantes (forces de Van Der Waals) entre la matrice solide et le substrat.
C'est aussi un processus réversible qui ne s'accompagne d'aucune modification de la molécule
adsorbée (son identité est conservée), qui se produit aux basses températures et pour des
énergies de l'ordre de 10 kcal/mole tout au plus. Cependant, MATSON et MARK [4]
préfèrent utiliser le terme d'adsorption non spécifique qui est due aux forces de Van Der
Waals (attraction). Elles interviennent essentiellement entre la surface du support et le soluté.
Chimisorption
L'adsorption chimique ou chimisorption résulte de la formation d'une liaison chimique
entre l'adsorbat et le substrat. Celle-ci peut être covalente ou ionique. Comparativement à
l'adsorption physique, elle met en jeu des énergies d'adsorption plus élevées, qui sont de
l'ordre de 100 K cal/mole. Ce processus se produit à hautes températures et, est caractérisé par
3
Chapitre I Synthèse bibliographique
son irréversibilité. Comme pour la physisorption, MATSON et al. [2,5] préfèrent employer
adsorption spécifique qui résulte de la présence de groupements fonctionnels oxygénés sur la
surface de l’adsorbant. Dans ces conditions, ces groupements peuvent être à la base
d'interactions se produisant entre les diverses molécules organiques et la surface du matériau.
Ce qui peut donc conduire à la formation de complexes avec les groupements carbonyles
présents en surface.
Figure I.1: Schéma du mécanisme de transport d’un adsorbat au sein d’un grain :
1 – diffusion externe ; 2 – diffusion interne (dans les pores) ; 3 – diffusion dans les
micropores.
4
Chapitre I Synthèse bibliographique
Au cours de l’adsorption d’une espèce sur un solide, le transfert de matière à lieu de la phase
fluide vers les sites actifs de l’adsorbant. Ce processus s’opère en trois étapes :
Le transfert de matière externe qui se fait par diffusion moléculaire à travers la couche
limite de fluide présente autour du grain d’adsorbant ;
Le transfert de matière interne : les molécules migrent à l’intérieur des macropores et
des mésopores de l’adsorbant, de la surface vers l’intérieur du grain ;
Le transfert de matière interne : les molécules diffusent dans les micropores.
• Surface spécifique
L’adsorption lui est proportionnelle [7]. La dépendance de la cinétique d’adsorption à
la dimension de la surface externe des particules est fondamentale pour l’utilisation d’un
adsorbant. Cette surface spécifique externe ne représente pourtant qu’une portion minime de
la surface totale disponible à l’adsorption. Cette surface totale peut être augmentée par un
broyage de la masse solide [8].
• Porosité
La porosité est liée à la répartition de la taille des pores. Elle reflète la structure interne
des adsorbants microporeux [9].
• Nature de l’adsorbat
D’après la règle de LUNDENIUS (Tchobanoglous et al. 2002) : « moins une
substance est soluble dans le solvant, mieux elle est adsorbée ». D’après la règle de Traube
(Adamson, 1960), l’adsorption à partir des solutions aqueuses, croit lorsqu’on parcourt une
série d’homologues [7].
• Polarité
Un soluté polaire aura plus d’affinité pour un solvant ou pour l’adsorbant le plus
polaire. L’adsorption préférentielle des composés organiques à solubilité limitée en solutions
aqueuses (hydrocarbures, dérivés chlorés, phénol, et autres dérivés benzéniques) est
5
Chapitre I Synthèse bibliographique
importante avec les adsorbants hydrophobes (charbons actifs, polymères poreux). Elle est par
contre insignifiante avec les adsorbants polaires très hydrophiles (gel de silice, alumine…).
• pH
• Température
Figure I.2: Classification des isothermes d’adsorption selon Giles et al. [11].
6
Chapitre I Synthèse bibliographique
Cette classification tient compte entre autre d’un certain nombre d’hypothèses [11] :
Le solvant s’adsorbe sur les mêmes sites que le soluté. Ceci implique l’existence d’une
compétition d’adsorption entre le solvant et le soluté.
Le nombre de sites susceptibles d’accueillir les molécules de soluté à la surface du
solide diminue quand la quantité adsorbée augmente.
L’orientation des molécules à la surface. On peut citer le cas où les molécules son
adsorbées verticalement ou horizontalement sur la surface.
Enfin, les interactions attractives ou répulsives entre les molécules adsorbées se
manifestent d’une façon notable dans le phénomène d’adsorption.
Classe L
Les isothermes de classe L présentent à faible concentration en solution une concavité
tournée vers le bas qui traduit une diminution des sites libres au fur et à mesure de la
progression de l'adsorption. Ce phénomène se produit lorsque les forces d'attraction entre les
molécules adsorbées sont faibles. Elle est souvent observée quand les molécules sont
adsorbées horizontalement, ce qui minimise leur attraction latérale. Elle peut également
apparaître quand les molécules sont adsorbées verticalement et lorsque la compétition entre le
solvant et le soluté pour l’occupation des sites est faible. Dans ce cas, l'adsorption des
molécules isolées est assez forte pour rendre négligeable les interactions latérales.
Classe S
Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une concavité tournée
vers le haut. Les molécules adsorbées favorisent l'adsorption ultérieure d'autres molécules
(adsorption coopérative). Ceci est dû aux molécules qui s'attirent par des forces de Van Der
Waals, et se regroupent en îlots dans lesquels elles se tassent les unes contre les autres. Ce
comportement est favorisé, d'une part, quand les molécules de soluté sont adsorbées
verticalement comme c'est le cas des molécules possédant un seul groupement fonctionnel et
d'autre part, quand les molécules se trouvent en compétition d'adsorption forte avec le solvant
[12].
Classe H
La partie initiale de l'isotherme est presque verticale, la quantité adsorbée apparaît
importante à concentration quasiment nulle du soluté dans la solution. Ce phénomène se
produit lorsque les interactions entre les molécules adsorbées et la surface du solide sont très
7
Chapitre I Synthèse bibliographique
Classe C
Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante entre la
solution et le substrat jusqu'à un palier. La linéarité montre que le nombre de sites libres reste
constant au cours de l'adsorption. Ceci signifie que des sites sont crées au cours de
l'adsorption. Ce qui implique que les isothermes de cette classe sont obtenues quand les
molécules de soluté sont capables de modifier la texture du substrat en ouvrant des pores qui
n'avaient pas été ouverts préalablement par le solvant [12].
8
Chapitre I Synthèse bibliographique
=
1 +
Où :
: Constante de Langmuir ;
qe = quantité de soluté adsorbé par unité de masse d’adsorbant à l’équilibre (mg/g) ;
qm = quantité nécessaire pour couvrir la surface d’un gramme d’adsorbant d’une couche
monomoléculaire de soluté (mg/g) ;
Ce = Concentration en soluté de la solution (mg/L) à l’équilibre ;
=
Lorsque KLCe devient largement supérieur à 1, la surface du solide est complètement saturée
9
Chapitre I Synthèse bibliographique
10
Chapitre I Synthèse bibliographique
= (. )
La forme linéaire de l’équation ci-dessus est :
= + Ce
!"
avec =
#
A : constante d’équilibre correspondant à l’énergie de liaison maximale (L/g); [15,16]
B : constante liée à la chaleur d’adsorption;
R : constante des gaz parfaits ;
T : la température.
11
Chapitre I Synthèse bibliographique
%& )$
=
'(
%&
et (1−β) correspondent respectivement, aux constantes KF et 1/n du modèle de Freundlich.
'(
12
Chapitre I Synthèse bibliographique
= Κ 1 (q e − q t )
dq t
dt
qt = (C0 − Ct )
V
m
ln (qe − qt ) = lnqe − Κ1 t
13
Chapitre I Synthèse bibliographique
= Κ 2 (qe − qt )
dqt 2
dt
1 1
= + Κ2 t
(qe − qt ) qe
Ou encore :
t 1 1
= + t
qe Κ 2q 2
e qt
14
Chapitre I Synthèse bibliographique
qt = Κ d t
Où :
Κ d : Coefficient de diffusion interne (mg.g-1.min-1/2).
15
Chapitre I Synthèse bibliographique
II.1 Argile
Le terme « argiles » désigne une formation rocheuse et la matière première qui en
résulte. Il définit aussi un domaine granulométrique comprenant des particules minérales dont
le diamètre des grains est inferieur à deux micromètres (dp< 2µm).
L’intérêt accordé ces dernières années à l’étude des argiles par de nombreux laboratoires dans
le monde se justifie par leur abondance dans la nature, l’importance des surfaces qu’elles
développent, la présence de charges électriques par cette surface et l’echangeabilité des
cations interfoliaires .ces derniers, appelés aussi cations compensateurs, sont les principaux
éléments responsables de l’hydratation, du gonflement, de la plasticité et confèrent à ces
argiles des propriétés hydrophiles.
17
Chapitre I Synthèse bibliographique
18
Chapitre I Synthèse bibliographique
• Surface spécifique
La surface des argiles est composée de la surface externe comprise entre les particules
et la surface interne correspondant à l’espace interfoliaire. L’augmentation de la surface
spécifique donne un pouvoir de gonflement plus important et par conséquent un potentiel de
gonflement plus élevé [29].
• Phénomène de gonflement
L’espace interfoliaire des argiles est occupé par des cations qui compensent le déficit
de charge des feuillets d’argile. Lorsque le matériau est hydraté, ces cations ont la capacité de
s’entourer de molécules d’eau. Dans le cas de la montmorillonite, les forces d’attractions
électrostatiques entre les feuillets (forces de Van der Walls) n’étant pas suffisantes pour
s’opposer à la pénétration de l’eau dans les espaces interfoliaires, l’intercalation de molécules
d’eau dans les espaces interfoliaires conduit à un écartement des feuillets (figure I.7) [30].
19
Chapitre I Synthèse bibliographique
Dans une activation chimique (acide), on utilise généralement des acides forts, tels que
l’acide sulfurique [35,36], l’acide chlorhydrique [37,38,39] et l’acide phosphorique [40] ou
l’acide nitrique [41]. Cette activation chimique est souvent accompagnée par le départ d’abord
des éléments Na+, Ca2+ et Fe3+ ensuite suivront les composés Al2O3, MgO et Fe2O3. Les
composés du Mg partent plus facilement que ceux de Fe et Al [37]. La charpente de Si n’est
pas affectée par le phénomène d’activation, d'ailleurs son taux augmente dans le matériau
[36,37] lorsqu’on mesure la composition chimique en éléments minéraux contenus dans
l'argile activée à l'acide. L’attaque acide suivie par la dissolution des éléments structuraux du
matériau provoque la déshydratation de la bentonite et le début de formation de silice
amorphe [37, 40, 41]. Cependant, une quantité d’Al persistera dans le composé argileux sous
forme d’impureté résistant à l’attaque acide, malgré un long séjour dans celui-ci [37].
20
Chapitre I Synthèse bibliographique
21
Chapitre I Synthèse bibliographique
Le premier écrit faisant référence à l'utilisation de teintures naturelles est daté de 2600
ans avant J.C. Ce n'est qu'en 1856 que William Henry Perkin, en essayant de synthétiser de la
quinine artificielle à partir d’allyltoluidine pour soigner la malaria, a découvert la première
matière colorante synthétique. Il l’appela "mauve", c’est l’aniline qui est un colorant basique.
L'industrie des colorants synthétiques était alors née.
Les matières colorantes se caractérisent par leur capacité à absorber les rayonnements
lumineux dans le spectre visible (de 380 à 750 nm). La transformation de la lumière blanche
en lumière colorée par réflexion sur un corps, ou par transmission ou diffusion, résulte de
l'absorption sélective d'énergie par certains groupes d'atomes appelés chromophores. La
molécule colorante est un chromogène. Plus le groupement chromophore donne facilement un
électron, plus la couleur est intense. Le tableau I.1 donne les groupements chromophores
classés par intensité décroissante. D'autres groupes d'atomes du chromogène peuvent
intensifier ou changer la couleur due au chromophore, ils sont appelés les groupements
auxochromes. Les chromophores sont des systèmes à liaisons π conjuguées ou des complexes
de métaux de transition. Les colorants diffèrent les uns des autres par des combinaisons
d'orbitales moléculaires. La coloration correspond aux transitions possibles après absorption
du rayonnement lumineux entre ces niveaux d'énergie propres à chaque molécule [45].
22
Chapitre I Synthèse bibliographique
23
Chapitre I Synthèse bibliographique
24
Chapitre I Synthèse bibliographique
Tableau 1.2: Taux de fixation sur textile pour les différentes classes de colorants [46]
25
Chapitre I Synthèse bibliographique
- le bleu de méthylène est toxique pour les algues et les petits crustacés à partir des
concentrations de 0,1 mg/L et 2 mg/L respectivement [48].
- le bleu de victoria, le violet de méthyle, le noir anthracite BT et le vert diamant sont
très toxiques pour la faune et la flore à partir de concentrations de 1mg/L [48].
- les colorants cationiques (ou basiques) sont généralement très toxiques et résistent à
toute oxydation. En effet, d'autres études ont montré que le colorant cationique (sandocryl
orange) est très toxique pour les micro-organismes. En effet, après un temps de contact de 5
jours, le taux d'inhibition est estimé à 96,5 %. Ce taux est cependant plus faible avec le
colorant acide [49].
26
Chapitre I Synthèse bibliographique
AL ZAHRANI et al. [52] ont étudié la régénération de la TDU ont utilisant quatre
solvants d’extraction dans le but de récupérer l’huile restante dans le déchet. Les taux d’huile
extraite par le méthyl éthyl cétone, l’acétone, l’éther et l’hexane sont respectivement 72 %,
27
Chapitre I Synthèse bibliographique
E.W. WAMBUS et al. [53] ont déshuilé la terre décolorante usée en utilisant un
solvant d’extraction qui est le méthyle éthyle cétone, puis carbonisé la terre déshuilée dans un
four à moufle pendant 12 h à des températures de 50- 110- 200- 300- 330- 350- 370- 400-
450- 500- 600- 650- 700- 800 et 1000 °C. Les différents échantillons ont été testés pour
l’adsorption des ions Cu2+. D’après les résultats obtenus, ils ont constaté que la température
optimale de carbonisation est comprise entre 350 et 370°C où le taux d’adsorption des ions
Cu2+ est de 90 %.
LEE et al. [55] ont traité la terre décolorante usée avec de l'acide sulfurique dans un
intervalle de concentrations [1- 40 %] suivi d’un chauffage au four en présence d’air dans un
intervalle de [120 - 350 °C] pendant 24 h. l’adsorbant préparé est ensuite utilisé dans la
décoloration de l’huile de palm. Le taux de décoloration maximum est obtenu avec la terre
calcinée à 350 °C et une concentration en H2SO4 de 10 %.
Pour la régénération d’une terre décolorante usée d’une raffinerie d’huile de table,
M. MANA et al. [56] ont traité cette terre décolorante usée avec une solution d’hydroxyde de
sodium (1N) suivi d’un traitement thermique à 100° C. Le matériau obtenu (TDUR) est
ensuite lavé, séché et caractérisé par la DRX, IRTF et BET et ils ont constaté que le
traitement thermique et l’imprégnation avec la base n’a pas affecté la structure principale de
l’argile. L’étude de la sorption de la safranine, du bleu de méthylène et des ions Pb2+ sur la
TDUR, la TDU et la terre décolorante vierge (TDV) a été réalisée [56, 57].
28
Chapitre I Synthèse bibliographique
W.T.TSAI et al. [59] dans leur étude pour régénérer la terre décolorante usée ont
imprégné cette dernière dans une solution de chloride de potassium (KCl) suivi d’un
traitement thermique à 600 °C pendant 1h. Ils ont obtenu un matériau ayant une surface
spécifique de 117 m2 /g, un volume poreux de 0,22 cm3/g et une densité de 2,164 g/cm3. La
TDUR est ensuite utilisée dans l’adsorption du colorant violet basique (violet de l’éthyléne).
La même méthode de régénération a été utilisée par les mêmes auteurs [60] mais cette fois-ci
ils ont utilisé le ZnCl2 comme agent d’imprégnation et une température de 570 °C pendant 1h.
La surface spécifique de la TDUR obtenue est comprise entre 73 et 92 m2/g alors que celle de
la TDV et de 245 m2/g. Ils ont testé le matériau obtenu dans l’élimination de certains
colorants acides. Les résultats de ces études ont montré que le matériau ainsi traité n’est pas
un adsorbant efficace dans l’élimination des colorants acides.
Après avoir régénérée la terre décolorante usée, ils l’ont utilisée dans l’adsorption du
colorant basique (le violet de l’éthylène) en solution aqueuse. Les résultats de leur étude ont
montré que l’adsorption du violet de l’éthylène dépend du pH et de la température.
-Les capacités maximales d’adsorption de ce colorant ont été obtenues en milieu
basique à pH 11 et en milieu acide en pH 3.
29
Chapitre I Synthèse bibliographique
(NH4Cl) ou de HCl puis séchés dans une étuve à 80 °C pendant une nuit. Les trois matériaux
(TDV, TDU et TDUR) sont caractérisés afin d’identifier leurs propriétés physico-chimiques.
Pour cela ils ont utilisé plusieurs techniques à savoir: la DRX, l’IRTF, le MEB et le BET.
- Les spectres de diffraction des rayons X (DRX) des différents échantillons (TDV, TDU,
TDUR) ont montré que le traitement thermique n'a pas affecté la structure principale du
matériau.
- la spectroscopie IRTF a montré que le traitement thermique provoque seulement la
disparition des composés organiques de la terre décolorante usée.
- L’analyse de la texture poreuse des échantillons, réalisée par BET a révèlé un
accroissement de la porosité pour la TDUR, comme ils ont enregistré une augmentation de la
surface spécifique. Cette information est confirmée par des observations réalisées au
microscope électronique à balayage qui a mis en évidence le développement de la structure
poreuse du matériau régénéré comparé au matériau vierge.
La terre décolorante usée régénérée est ensuite utilisée dans l’élimination d’un colorant
basique (Rouge Asucryl) présent en milieu aqueux.
L’influence des différents paramètres physico-chimiques sur l’adsorption de ce
colorant textile sur les deux adsorbants (TDV et TDUR) a été mise en évidence.
30
Chapitre I Synthèse bibliographique
S. KACHA et al. [63] ont étudié l’élimination de deux colorants acides (Jaune
Supranol 4GL et Vert Nylomine) et de deux colorants dispersifs (Rouge Foron RDGL et
Violet Foron S3RL) par une bentonite brute et une bentonite associée à un sel d’aluminium.
Ils ont montré que la bentonite associée au sel d’aluminium est plus efficace pour le
traitement de ces colorants que la bentonite brute.
A. KHENIFI et al. [64] ont étudié l’élimination d'un colorant industriel "jaune
Supranol 4GL" à partir d’une solution aqueuse en utilisant une bentonite modifiée par le
cétyl-tri-méthyle-ammonium. Ils ont montré que la quantité de colorants adsorbée sur la
bentonite modifiée et plus importante que celle adsorbée sur une bentonite naturelle et que le
taux d’élimination de ce colorant est de 90 % pour une concentration initiale en colorant de
100 mg/L et un rapport solide/solution de 0,5 %.
M. MANA et al. [56] ont étudié l’adsorption de deux colorants basiques (le bleu de
méthylène et le safranine) sur trois matériaux (TDU, TDUR et TDV). L’adsorption de ces
deux colorants a été effectuée en système batch (25 mg d’adsorbant sont introduits dans
50 mL de la solution de colorants de concentration 100 mg/L). Ils ont constaté que le pH n’a
pas une influence sur l’adsorption des deux colorants sur la TDUR comme le montre la figure
I.13.
31
Chapitre I Synthèse bibliographique
32
Chapitre I Synthèse bibliographique
Figure 1.14: Influence du temps de contact sur la capacité d’adsorption des deux colorants
sur la TDV, TDU, et TDUR
33
Chapitre II
MISE EN ŒUVRE EXPERIMENTALE
ET METHODES DE
CARACTERISATION ET D’ANALYSE
Chapitre II Mise en œuvre expérimentale et méthodes de caractérisation et d’analyse
CHAPITRE II
MISE EN ŒUVRE EXPERIMENTALE ET
METHODES DE CARACTERISATION ET D’ANALYSE
- Produits chimiques :
Soude (NaOH), pureté 97 % ;
Potasse (KOH), pureté 85 % ;
Acide chlorhydrique (HCl), pureté 37 % et de densité 1,181.
Acide sulfurique (H2SO4), pureté 98 % et de densité 1,84. .
-Les terres décolorantes vierge (TDV) et usée (TDU) utilisées dans cette étude, nous ont été
fournies par l’unité de raffinage des huiles alimentaires du groupe CEVITAL sis à Béjaia.
Les composants chimiques majeurs de la TDV et ses caractéristiques physico-chimiques
essentielles mentionnés sur la fiche technique de l’entreprise, sont présentés dans les tableaux
II.1 et II.2, respectivement :
Composants
de la TDV SiO2 Al2O3 Fe2O3 MgO CaO Na2O3 K2O
%
massique 74,2 12,3 3,1 1,1 1,1 0,4 0,5
34
Chapitre II Mise en œuvre expérimentale et méthodes de caractérisation et d’analyse
Conditions de
Propriétés mesure Valeur moyenne
Humidité 103±2 °C, 2heures 5,9 % massique
pH 2 % en massique 3,1
Masse volumique apparente / 520 Kg/m3
Surface spécifique par la méthode de BET / 186 m2/g
< 45 µm 70 % massique
Taille des particules 45 – 75 µm 82,2 % massique
75 – 150 µm 97,8 % massique
- Le colorant jaune viocryle a été fourni par l’entreprise de Fabrication de Divers Textiles
(Alfaditex) de Remila (Béjaia). Il appartient à la famille des colorants textiles basiques. Sa
structure chimique est la suivante :
-Le bleu de méthylène est un colorant cationique qui appartient à la famille des Xanthines.
Ce colorant est choisi comme modèle représentatif des polluants organiques de taille
moyenne. Sa structure chimique est la suivante :
35
Chapitre II Mise en œuvre expérimentale et méthodes de caractérisation et d’analyse
Bleu de
Bleu de méthylène Méthylène 52030 333.6 664
(BM)
est ensuite filtré, séché dans une étuve à une température de 105 °C pendant 24 h, le matériau
récupéré est ensuite broyé puis mis dans un endroit sec, à l’abri de l’humidité.
(1)
(5)
(2)
(3)
(4)
37
Chapitre II Mise en œuvre expérimentale et méthodes de caractérisation et d’analyse
3-Ballon ;
4-Chauffe ballon ;
5-Système de réfrigération.
La structure des argiles a été caractérisée par diffraction des rayons X, qui est une
méthode d’analyse non destructive utilisée en général pour déterminer la structure cristalline
d’un échantillon. Les analyses de diffraction de rayons X ont été effectuées sur un appareil de
type X pert Pro Panalytical en utilisant la raie K du cuivre de longueur d’onde λ = 1,540598
A°. Les diffractogrammes ont été enregistrés de 0° à 8° (2θ) avec un pas de 0,017.
38
Chapitre II Mise en œuvre expérimentale et méthodes de caractérisation et d’analyse
La microscopie électronique à balayage (MEB) est une méthode d’analyse qui permet
de déterminer la morphologie et l’état de surface d’un matériau. Elle fournit des informations
sous forme d'images lumineuses, résultant de l'interaction d'un faisceau d'électrons avec un
volume microscopique de l'échantillon étudié [68]. Les observations en microscopie
électronique à balayage ont été réalisées sur un microscope de type philips. Les échantillons
analysés ont été dispersés sur une pastille dont la surface est adhésive.
Toutes les expériences, quel que soit le paramètre étudié, ont été réalisées dans un
réacteur batch agité (figure II.4) en mettant en contact une masse de 0,5 g d’adsorbant avec
500 mL d’une solution de colorant de concentration C0 (mg/L) et portée préalablement à des
valeurs de température et de pH désirées. Ce mélange est soumis à une agitation fixe de 720
tr/min à l’air libre et des prélèvements sont effectués à intervalles réguliers.
39
Chapitre II Mise en œuvre expérimentale et méthodes de caractérisation et d’analyse
est déterminée après balayage du domaine de longueurs d’ondes comprises entre 400 et 800
nm sur un échantillon de solution concernant le colorant. La concentration résiduelle en
colorant est obtenue en mesurant son absorbance à λmax et en utilisant la courbe d’étalonnage
absorbance- concentration.
λmax= 412 nm pour le jaune viocryle et λmax= 664 nm pour le bleu de méthylène. On a tracé
ensuite les droites d’étalonnage donnant l’absorbance (abs) en fonction des concentrations
(C) des solutions (annexe 1) dans le domaine de concentrations qui obéit à la loi de Beer
Lamber :
abs= Ɛ. L.C
abs : Absorbance ;
Ɛ : Coefficient d’absorption spécifique de l’élément à doser (soluté) ;
40
Chapitre II Mise en œuvre expérimentale et méthodes de caractérisation et d’analyse
qt = (C0 − Ct )
V
m
41
Chapitre III
CARACTERISATION DES ARGILES
VIERGES ET REGENEREES
Chapitre III Caractérisation des argiles vierges et régénérées
CHAPITRE III
CARACTERISATION DES ARGILES VIERGE ET REGENEREE
La caractérisation physico-chimique des argiles testées est essentielle car les propriétés
d’adsorption sont étroitement liées à la taille et la configuration des cavités (pores) et la
nature chimique des groupements fonctionnels de surface des adsorbants. Différentes
techniques telles que la Diffraction des Rayons X (DRX), la Spectroscopie Infra-rouge à
transformée de Fourrier (IRTF) et la Microscopie Electronique à Balayage (MEB) ont été
utilisées.
M
Q
M
counts
MQ Q M Q
TDV
TDUL
TDU
20 40 60
Position (2 Théta)
Figure III.1: Spectres DRX des terres décolorantes vierge (TDV), usée lavée
(TDUL) et usée (TDU)
42
Chapitre III Caractérisation des argiles vierges et régénérées
L’analyse des diffractogrammes (Figure III.1) relatifs aux matériaux TDV, TDUL et TDU
montre qu’il n’y a pas de différence notable entre les trois spectres. L’adsorption des colorants
comme la clorophylle, le β caroténe… des huiles traitées et le lavage de la terre décolorante
avec l’eau chaude n'affectent pas la structure cristallographique principale de l’argile. Ces
diffractogrammes montrent la présence d’un certain nombre de pics qui correspondent à:
- 6,2°, 19,94°et 35,8° qui caractérisent la montmorillonite (M) [56, 61] ;
- 20,89°, 26,65°, 37,5° et 50,78° qui caractérisent le quartz (Q) [57].
Nous avons également soumis les terres décolorantes usées lavées et activées en
présence d’une solution acide (Figure III.2) et en présence d’une solution basique (Figure
III.3). Une comparaison des spectres de la TDV, de la TDUL et des TDULA a été réalisée.
TDV
counts
TDUL
TDULAHCl
TDULAH2SO4
10 20 30 40 50 60
position (2Théta)
. Figure III.2: Spectres DRX des terres décolorantes vierge (TDV) et usée lavée
(TDUL) et des terres décolorantes lavées modifiées avec HCl et H2SO4
43
Chapitre III Caractérisation des argiles vierges et régénérées
M: Montmorillonite
Q: Quartz
C: Calcite
TDV
Counts
TDUL
TDULA-NaOH
TDULA-KOH
10 20 30 40 50 60
Position (2 Théta)
Figure III.3 : Spectres DRX des terres décolorantes vierge (TDV) et usée lavée
(TDUL) et des terres décolorantes lavées modifiées avec KOH et NaOH
44
Chapitre III Caractérisation des argiles vierges et régénérées
100
90 TDU
2854
1742
80 2925
70 2854
TDUL
1742 2925
%Transmittance
60
TDV
50
794 1654
40
3646
30 3460
516
20 462
1048
10
0
1000 2000 3000 4000
N o b r e d 'o n d e c m - 1
Figure III.4 : Spectres IRTF des terres décolorantes usée (TDU) usée lavée(TDUL) et la
terre vierge (TDV)
L’examen du spectre de la terre décolorante vierge (TDV) fait apparaître des bandes
d'absorption que nous attribuons aux:
Groupements OH :
-la bande d’absorption proche de 3460 cm-1 est attribuée à la présence d’eau entre les
feuillets de la TDV.
- la bande d’absorption proche de 3646 cm-1 correspond aux vibrations d’élongation des
structures d’hydroxyles.
- la bande centrée vers 1654 cm-1 est attribuée aux vibrations de déformation des molécules
de H2O adsorbées entre les feuillets.
Liaisons Si-O :
Les liaisons Si-O sont caractérisées par les bandes d’absorption suivantes:
- Les vibrations de valence de la liaison Si-O sont caractérisées par la bande 1048 cm-1.
_
La bande d’absorption située à 794 cm-1 correspond à la vibration de la liaison Si–O des
impuretés du quartz.
45
Chapitre III Caractérisation des argiles vierges et régénérées
- Les bandes situées à 516 et 462 cm-1 sont attribuées respectivement aux vibrations de
déformation des liaisons Si-O-Al et Si-O-Si [56,77,78].
La comparaison des deux spectres IRTF de la TDU et la TDUL (Figure III.4) montre
que leurs spectres sont identiques ce qui confirme que le lavage seul à l’eau chaude n’élimine
pas les huiles et les acides gras présents dans la TDU.
La comparaison des trois spectres IRTF représentés sur la même figure (Figure III.4)
montre l’apparition de trois nouvelles bandes dans les spectres de la TDU et TDUL qui
n’apparaissent pas dans le spectre de la TDV. Ces bandes sont caractéristiques de l’huile
résiduelle. Les deux bandes situées à 2854 et 2925 cm-1 correspondent aux vibrations
d’élongation des liaisons C-H des chaines carbonées saturées de l’huile et des acides gras
libres [60, 55, 56] et la bande à 1742 cm-1 correspond aux vibrations d’élongation du
carbonyle d’ester de l’huile résiduelle [56, 57,61, 79].
TDUL
%transmitance
TDUL-NaOH
TDUL-KOH
TDV
Figure
La III.5 : Spectres
comparaison desIRTF des (TDUL),
spectres IRTF des(TDULA-KOH), (TDULA-NaOH)
(TDULA-HCl, 1M) et (TDULA-Het vierge (TDV)
2SO4, 1M)
46
Chapitre III Caractérisation des argiles vierges et régénérées
TDUL
TDULA-H2SO4
% Transmitance
TDULA-HCl
TDV
47
Chapitre III Caractérisation des argiles vierges et régénérées
Terre Décolorante Usée Lavée, Activée avec 1 mol/L (H2SO4) pendant 30 min
(TDULA H2SO4).
TDUL TDV
Quartz
Quartz
Figure III.7:
III.7 Micrographies des différentes argiles
48
Chapitre III Caractérisation des argiles vierges et régénérées
49
Chapitre IV
ADSORPTION DU JAUNE VIOCRYLE
ET DU BLEU DE METHYLENE SUR
LES ARGILES VIERGE ET
REGENEREE
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
CHAPITRE IV
ADSORPTION DU JAUNE VIOCRYLE ET DU BLEU DE METHYLENE
SUR LES ARGILES VIERGE ET REGENEREE
m1 − m2
Perte (%) = × 100
m1
50
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Les résultats obtenus montent que la perte de masse dépend de la nature de l’agent
d’oxydation utilisé ainsi que de la durée du traitement. En effet :
Pour la même durée de traitement, la perte de masse est beaucoup plus importante en
présence de KOH et de NaOH qu’en présence de HCl et de H2SO4 ;
Pour le même agent d’oxydation, l’augmentation de la durée du traitement augmente
la perte de masse.
51
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène
méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Les résultats obtenus nous ont permis d’optimiser les conditions de préparation des adsorbants
(figure IV.1 et figure IV.2).
TDUL TDULA-KOH
TDULA TDULA-NaOH TDULA-HCl 1M TDULA-H2SO4
H2SO4
1M 30 min 1M 30 min 30 min 1M 30 min
96,28 96,70
89,46
74,67
65
qe (mg/g)
TDUL TDULA-KOH
TDULA TDULA-NaOH TDULA-HCl TDULA-H2SO4
H2SO4
1M 30 min 1M 30 min 1M 120 min 1M 30 min
52
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Il apparait d’après ces résultats que le traitement de la terre décolorante usée et lavée
avec les différents agents de modification améliore sa capacité d’adsorption vis-à-vis du jaune
viocryle et du bleu de méthylène. .
Cette méthode consiste à ajouter une solution d’acide chlorhydrique (1N) ou de soude
(1N), à une solution de NaNO3 (0,01 M) de volume 50 mL, contenue dans une cellule
thermostatée maintenue à 25°C. Lorsque le pH de la solution de NaNO3 est fixe, on y
additionne 0,05g d’adsorbant. L’ensemble est laissé sous agitation pendant 6 heures et le pH
final est alors mesuré. Sur les figures IV.3-IV.7 nous avons tracé l’évolution du pH final
(après addition de la terre décolorante activée ou pas) en fonction du pH initial. Le point
d’intersection entre la courbe obtenue et la bissectrice correspond au pHPZC de notre terre.
53
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène
méthylène sur les argiles vierge et régénérée
14
12
10
pH final
8
pH final
6
bissectrice
4
2
0
0 5 10 15
pH initial
14
12
10
pH final
8
pH final
6
bissectrice
4
2
0
0 5 10 15
pH initial
8
6
pH final
4
bissectrice
2
0
0 5 10 15
pH initial
(1M, 30 min)
54
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
14
12
10
8
pH final
6
pH final
4
bissectrice
2
0
0 5 10 15
pH initial
14
12
10
pH final
8
6
pH final
4
bissectrice
2
0
0 5 10 15
pH initial
Tableau IV.2: le pH point charge zéro pour les différentes terres décolorantes
55
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Les résultats obtenus (tableau IV.2) indiquent que le pH charge point zéro dépend
de l’agent de modification. En effet, le pHpzc des terres traitées avec KOH et NaOH est
supérieur à celui des terres modifiées avec HCl et H2SO4 et de la terre non modifiée. Donc, la
modification de la terre décolorante usée lavée (pHpzc= 5) en milieu basique conduit à des
terres de pHpzc basique alors que la modification en milieu acide conduit à des terres de pHpzc
pratiquement neutre.
Les résultats obtenus montrent que la terre usée lavée est celle qui présente la plus
faible quantité de colorant adsorbé, ce qui semble indiquer que le lavage seul ne permet pas
d’éliminer tous les pigments et l’huile retenue dans la structure poreuse de l’argile. D’autre
part, l’activation de la TDUL aussi bien en milieu acide que basique permet d’améliorer la
capacité d’adsorption de la terre.
Les capacités d’adsorption des deux colorants par la TDULA-NaOH (1M, 30 min) et
TDULA-KOH (1M, 30 min) rejoignent celle de la TDV au bout d’environ 15 à 20 min de
contact adsorbant solution traitée quel que soit la concentration en colorant.
56
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
60 TDV
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
a
TDUL
TDV
100
50
0
0 20 40 60 80 100 120 140
b
t (min)
57
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
TDUL
60 TDV
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min) c
TDULA-NaOH 1M 30 min
200
TDULA-HCl 1M 120 min
TDULA-H2SO4 1M 30 min
150
qt (mg/g)
TDUL
TDV
100
50
0
0 50 100 150
d
t (min)
Figure IV.8 : Evolution de la quantité de colorant adsorbé sur les différentes terres
décolorantes préparées
58
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
180
160
140
120
100
qt (mg/g)
80
60
40 HCl 1M, 30 min,jaune, 100 mg/L
HCl 1M, 30 min, jaune, 200 mg/L
20 HCl 1M, 30 min, jaune, 300 mg/L
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
140
120
100
q t (mg/g)
80
60
H2SO4 1M, 30 min, JAUNE, 100 mg/L
40 H2SO4 1M, 30 min, JAUNE, 200 mg/L
20 H2SO4 1M, 30 min, JAUNE, 300 mg/L
0
0 20 40 60 80 100 120
t (min)
59
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
240
200
160
q t (mg/g)
120
80
KOH 1M,30 min, JAUNE, 100 mg/L
40 KOH 1M,30 min, JAUNE, 200 mg/L
KOH 1M,30 min, JAUNE, 300 mg/L
0
0 20 40 60 80 100 120
t (min)
200
160
q t (m g /g )
120
80
NaOH 1M,30 min, JAUNE, 100 mg/L
40 NaOH 1M,30 min, JAUNE, 200 mg/L
NaOH 1M,30 min, JAUNE, 300 mg/L
0
0 20 40 60 80 100 120
t (min)
200
180
160
140
qt (mg/g)
120
100
80
60
HCL 1M, 120 min, BM, 100 mg/L
40 HCl 1M, 120 min, BM, 200 mg/L
20 HCl 1M, 120 min, BM, 300 mg/L
0
0 50 t (min) 100 150
60
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
160
140
120
100
qt (mg/g)
80
60
40 H2SO4 1M, 30 min, BM, 100 mg/L
20 H2SO4 1M, 30 min, BM, 200 mg/L
H2SO4 1M, 30 min, BM, 300 mg/L
0
0 20 40 60 80 100 120
t (min)
250
200
qt (mg/g)
150
100
250
200
qt (mg/g)
150
100
61
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
L’analyse des courbes montre que la vitesse d’adsorption des deux colorants par les
adsorbants préparés évolue rapidement pendant les 25 premières minutes, puis diminue au
cours du temps jusqu’à atteindre un palier.
La cinétique d’adsorption rapide enregistrée pendant les premières minutes peut être
expliquée par la disponibilité d’un nombre important de sites actifs à la surface du matériau
au début du processus d’adsorption. La diminution de la vitesse d’adsorption au cours du
temps est due à l’occupation des sites encore vacants [82] mais difficilement accessibles
L’allure des courbes montre que la quantité de colorant adsorbée pour les adsorbants
augmente avec l’augmentation de la concentration initiale du colorant que ce soit pour le
jaune viocryle ou le bleu de méthylène. Cet effet est lié à la présence d’un fort gradient de
concentration en soluté entre la solution et la surface du solide [83, 84].
Pour le jaune viocryle, le temps d’équilibre est atteint après 90 minutes en présence de
la TDULA-HCl, après 20 min en présence de la TDULA- NaOH et après 60 min pour les
deux autres adsorbants.
Pour le bleu de méthylène le temps d’équilibre est atteint après 40 min pour la
TDULA-H2SO4 et TDULA-NaOH et après 60 min et 15 min pour la TDULA-HCl la
TDULA- KOH, respectivement.
62
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
200
180
160
140
120
qe(mg/g)
100
80
60
TDUL- bleu de méthyléne
40
TDUL-jaune viocryle
20
0
0 50 100 150 200 250 300
Ce(mg/L)
350
300
250
qe(mg/g)
200
150
100
TDULA- bleu de méthyléne
50
TDULA-jaune viocryle
0
0 50 100 150 200 250 300
Ce(mg/L)
Figure VI.18: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée et activée avec du KOH (TDULA-KOH, 1M)
63
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
350
300
250
qe(mg/g)
200
150
100
TDULA-bleu de méthyléne
50
TDULA-jaune viocryle
0
0 50 100 150 200 250 300
Ce(mg/L)
Figure VI.19: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée et activée avec du NaOH (TDULA-NaOH, 1M).
180
160
140
120
100
qe (mg/g)
80
60
TDULA-H2SO4- JAUNE
40
TDULA-H2SO4-bleu de méthyléne
20
0
0 100 200 300 400
Ce (mg/L)
Figure VI.20: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée et activée avec du H2SO4 (TDULA- H2SO4, 1M).
64
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
200
180
160
140
120
qe (mg/g)
100
80
60
40
TDULA-HCL-JAUNE
20
TDULA-HCl - bleu de méthyléne
0
0 100 200 300
Ce (mg/L)
Figure VI.21: Isothermes d’adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène par la terre
décolorante lavée et activée avec du HCl (TDULA-HCl, 1M).
65
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
.
=
Langmuir 1 + .
/.
q = K - . C
Freundlich
Temkin !"
=. ln(. / avec B = #
Redlich -Peterson ! .
= $
1 + .
/
. . .
Sips = /
1 + .
Afin de déterminer les constantes de ces modèles, nous avons procédé par la méthode
non linéaire en utilisant la fonction Solveur du Microsoft Excel. Les constantes retenues pour
nos modèles sont celles qui correspondent à la valeur minimale de la somme des écarts entre
les valeurs de qe donné par le modèle et qe expérimental (∆0 )min. L’écart entre les qe
théorique et expérimental est calculé par la relation ci-dessous :
5 0
∆0 = ∑8 ,3
9: 2 − 6i
66
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
La modélisation de nos résultats expérimentaux par les six modèles choisis ont conduit
aux résultats présentés dans les tableaux IV.4 et IV. 5 dans lesquels nous avons rassemblé
toutes les constantes des modèles ainsi que les (∆0 )min et les coefficients de corrélation R2. La
détermination des constantes nous a permis de trouver les équations des modèles des
différents systèmes adsorbat-adsorbant étudiés (Tableau IV.6).
Dans le cas du système TDUL-jaune viocryle, les trois modèles conduisent à trois
courbes confondues, ce qui semble cohérent puisque les constantes β et 1/n des modèles de
Redlich-Peterson et du modèle généralisé sont égales à 1.
Dans le cas du système TDUL-bleu de méthylène, les mêmes modèles que ceux
obtenus pour le système TDUL-jaune viocryle décrivent de manière satisfaisante les résultats
expérimentaux. Le léger décalage observé entre la courbe tracée à partir du modèle de
Redlich-Peterson et les autres courbes est dû au fait que qm (qm = AR /KF = 196 mg/g) estimé à
partir de ce modèle est légèrement supérieur à celui donné par le modèle de Langmuir et le
modèle Généralisé (qm= 188 mg/g). Ce décalage est également prévisible compte tenu de la
grande valeur de (∆0 )min obtenue avec le modèle de Redlich-Peterson.
67
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Il est intéressant de signaler que la modification chimique de la terre avec le KOH améliore
de manière significative la capacité d’adsorption de la terre décolorante en présence du jaune
viocryle ce qui n’est pas le cas en présence du bleu de méthylène. C’est donc la modification
avec KOH qui conduit à une meilleure affinité entre le jaune viocryle et l’adsorbant.
Sur les bases de ces résultats, les argiles modifiées ou pas présentent des sites de surface
énergétiquement homogènes puisque c’est le modèle de Langmuir qui décrit de manière
satisfaisante le processus d’adsorption des colorants testés par les différentes argiles.
68
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Tableau IV.4: Constantes des différentes modèles pour les différents matériaux et le jaune viocryle.
R2 0,97 0,98 1 1 1
69
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Tableau IV.5: Constantes des différents modèles pour différents matériaux avec le bleu de méthylène
R2 0,97 1 0,99 1 1
R2 0,98 0,97 1 1 1
70
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Tableau IV.6: Les équations des modèles des différents systèmes adsorbat-adsorbant étudiés
0,05 . 0,3 .
= 135 = 187,64.
TDUL 1 + 0,05 . 1 + 0,3.
0,16 . 0,34 .
= 350,22. = 198.
TDULA-NaOH, 1M 1 + 0,16. 1 + 0,34.
7,88. 58,72.
= =
TDUL 1 + 0,058. 1 + 0,3. E,FG
Redlich Peterson 58,65. 141,22.
= =
TDULA-KOH, 1M 1 + 0,22. E,00 1 + 0,85.
60,15. 73,32.
= =
TDULA-NaOH, 1M 1 + 0,17. E,HH 1 + 0,058. E,HH
0,05.
= 135,11. ( / 0,3.
TDUL 1 + 0,05.
= 187,64. ( /
1 + 0,3.
Modèle Généralisé
TDULA-KOH, 1M 0,18. E,HI 1.
= 291,64. ( / = 181. ( /
1 + 0,18. 1 + 1.
TDULA-NaOH, 1M 0,15. E,HH 0,34.
= 342,52. ( / = 198. ( /
1 + 0,15. 1 + 0,34.
71
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
140
120
100
qe(mg/g)
80 exp
60 Langmuir
40 Model géneralisé
Redlich Peterson
20
0
0 50 100 150 200 250 300
Ce(mg/L)
Figure VI.22: Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le
système TDUL - jaune viocryle.
200
180
160
140
120
qe(mg/g)
100
80 exp
60 Langmuir
40 Modèle Généralisé
20 Redlich Peterson
0
0 50 100 150 200 250 300
Ce(mg/L)
Figure VI. 23 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour la
TDUL - bleu de méthylène
72
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
350
300
250
qe(mg/g)
200
150
exp
100 Langmuir
Modèle Généralisé
50
Redlich Peterson
0
0 50 100 150 200 250 300
Ce(mg/L)
Figure VI.24 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le
système (TDULA-KOH, 1M) - jaune viocryle.
200
180
160
140
120
qe(mg/g)
100 exp
80
Langmuir
60
Modèle géneralisé
40
20 Redlich Peterson
0
0 50 100 150 200 250 300
Ce(mg/L)
Figure VI. 25 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le
système (TDULA-KOH, 1M) – bleu de méthylène
73
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
400
350
300
250
qe(mg/g)
200
150 exp
Langmuir
100
Modèle Généralisé
50 Redlich Peterson
0
0 50 100 150
Ce(mg/L)
Figure VI.26 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le
système (TDULA-NaOH, 1M) - jaune viocryle.
250
200
150
qe(mg/g)
100
exp
Langmuir
50 Modèle géneralisé
Redlich Peterson
0
0 50 100 150 200 250 300
Ce(mg/L)
Figure VI.27 : Comparaison entre la courbe expérimentale et les courbes théoriques pour le
système (TDULA-NaOH, 1M) - bleu de méthylène
Les cinétiques d'adsorption sont liées d'une part, aux réactions d'adsorption et d'autre
part, à la diffusion externe des espèces dans la solution ou à la diffusion interne. Différents
modèles sont décrits dans la littérature pour rendre compte des cinétiques d’adsorption. Les
74
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
plus couramment utilisés sont le modèle de première ordre, le modèle de second ordre
dépendant des réactions d'adsorption et le modèle de diffusion intra-particulaire. Ces trois
modèles sont utilisés dans cette étude
Le modèle de pseudo-premier ordre a été testé pour les différents couples adsorbat-
adsorbant étudiés pour deux concentrations initiales en colorant (100 et 200 mg/L). Les
différentes constantes de ce modèle (,3 (mg/g), K1 (min)-1, ∆qe2, R2) ont été rassemblées
dans les tableaux IV.7 et IV.8.
,3 5
∆0 = ∑8
9: (,9 − ,9 /
0
Avec :
, 5
: Quantité de colorant adsorbé à l’instant t mesurée expérimentalement;
5
Les faibles valeurs des coefficients de corrélation et l’écart important entre et ,3 permet
de conclure que la cinétique d’adsorption des deux colorants (jaune viocryle, et bleu de
méthylène) sur les trois matériaux testés n’est pas du premier ordre.
Le modèle de pseudo-second ordre inclut toutes les étapes d’adsorption telle que la
diffusion à travers le film externe et la diffusion dans les pores, d’où pseudo modèle [87].
Ce modèle est testé sur les cinq matériaux pour des concentrations initiales en colorants
(jaune viocryle, et bleu de méthylène) de 100 et 200 mg/L.
Le calcul des différentes constantes de ce modèle sont présentées dans les tableaux IV.7 et
IV.8.
75
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Tableau IV.7: Constantes des deux modèles cinétiques pour le jaune viocryle
100 77.93 52.45 0.035 0.41 0.95 47.62 0.004 8.51 10-3 0.99
TDUL
200 93.43 34.46 0.03 1.90 0.75 100.00 0.2103 5.90 10-3 0.99
100 93.00 25.03 0.11 4.91 0.78 103.09 0.0136 0.0310-3 0.99
TDULA-
KOH ,1M
200 188 80.64 0.07 2.35 0.84 196.07 0.0035 0.12 10-3 0.99
100 96.60 10.17 0.04 15.23 0.33 100.00 0.0330 0.70 10-3 1.00
TDULA-
NaOH ,1M
200 182 68.71 0.08 7.89 0.73 188.67 0.0021 0.42 10-3 0.99
100 93,33
69,4 0,045 0,18 0,97 111,11 0,0009 0,600 0,99
TDULA-
HCl ,1M 200
159,52 165,671 0,022 0,27 0,93 250,00 0,00006 0,100 0,98
100
96,66 84,26 0074 0042 0,99 0,0013 0,013 0,99
111,00
TDULA-
H2SO4 ,1M
200 128,1 92,66 0,031 0,19 0,97 142,85 0,0005 1,650 0,99
76
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
Tableau IV.8: Constantes des deux modèles cinétiques pour le bleu de méthylène
100 65 59.56 0.05 0.96 0.95 70.92 0.0013 9.7 10-3 0.99
TDUL
200 101.47 154.86 0.05 1.63 0.91 140.84 0.0002 21.2 10-3 0.96
100 96.28 74.41 0.09 1.17 0.96 100.00 0.0035 0.40 10-3 0.99
TDULA-
KOH ,1M
200 179.04 38.29 0.05 3.81 0.59 181.81 0.0047 0.07 10-3 0.98
100 96.70 53.12 0.11 0.95 0.96 101,0 3.0098 2.70 10-3 0.99
TDULA-
NaOH ,1M
200 185.62 156.69 0.08 0.89 0.96 196.07 0.2073 0.40 10-3 0.99
100
89,46 80,4 0,061 1,24 0,95 100 0,00098 0,016 0,99
TDULA-
HCl ,1M
200 107,81 96,64 0,043 1,49 0,90 125 0,0006 0,027 0,99
100
74,67 57,85 0,036 0,35 0,96 83,33 0,00097 0,04 0,99
TDULA-
H2SO4 ,1M 200
100,59 69,68 0,032 0,34 0,96 125 0,0004 0,048 0,98
D’après les résultats de ces deux tableaux, les coefficients de corrélation sont tous
supérieurs à 0.96, et les quantités de colorant adsorbées à l’équilibre, calculées à l’aide du
modèle de second ordre sont proches des valeurs observées expérimentalement.
Ces résultats expérimentaux suggèrent que le modèle de second ordre se révèle le plus
adapté pour décrire la cinétique d’adsorption des deux colorants sur les matériaux argileux.
77
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
, = J K/0 + L
D’après Weber et Morris [90] si cette courbe est une droite passant par l’origine, la
diffusion intra-particulaire est l’unique étape limitante du processus d’adsorption. Dans le cas
contraire, c'est-à-dire lorsque la droite ne passe pas par l’origine, il existe une résistance au
transfert de masse dans le film liquide qui entoure l’adsorbant. Plus la déviation est grande,
plus importante sera l’effet du transfert de masse sur la cinétique du processus d’adsorption.
La diffusion intraparticulaire n’est donc pas la seule étape limitante et par conséquent d’autres
mécanismes influents sur la cinétique d’adsorption.
Pour les cinq matériaux sélectionnés et pour les deux concentrations testées (100 et
200 mg/L), le tracé de qt en fonction de t1/2 (Figures. IV. 28 à IV.37) présente en général deux
segments de droite.
Le premier segment dont la constante de vitesse est la plus élevée est relatif à la
diffusion du soluté à travers les pores d’adsorbant tandis que le second, correspond à
l’établissement d’un équilibre [92]. L’existence de deux segments de droite dans le tracé de qt
en fonction de t1/2 (Figures IV.28 à IV.37) indique que le processus d’adsorption de nos
colorants n’est pas limité par la seule diffusion de l’adsorbat dans les pores de l’adsorbant.
78
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
D’autres étapes telles que la diffusion à travers la couche limite, semble avoir une influence
sur la cinétique d’adsorption.
En conclusion, on peut dire que la diffusion intra-particulaire n’est pas la seule étape limitante
du processus d’adsorption des colorants par les cinq adsorbants testés ce qui est confirmé par
les travaux rapportés dans la littérature [56,92].
Tableau IV.9: Constantes du modèle de la diffusion intra-particulaire pour les deux colorants
et les cinq matériaux testés.
Diffusion intra-particulaire
matériaux Jaune Viocryle Bleu de Méthylène
C0
(mg/L) Kd1 Kd2 Kd1 Kd2
L L
(mg/g.min1/2) (mg/g.min1/2) (mg/g.min1/2) (mg/g.min1/2)
100
4.75 1.21 32.75 5.24 1.05 20.76
TDUL
200 1.95 3.14 69.02 11.52 0.50 3.25
79
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
120
R² = 0,832 200 mg/l
100
80
qt (mg/g)
40 R² = 0,865
20
R² = 0,990
0
0 2 4 6 8 10 12
t 1/2 (min)
200 mg/l
100
R² = 0,921
90
R² = 0,906 100 mg/l
80
70
60
qt (mg/g)
R² = 1
50
40
30
R² = 0,989
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12
t1/2 (min)
80
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
200
180
200 mg/l
160 R² = 0,860
140
R² = 0,993
120
qt (mg/g)
80
60 R² = 0,643
40
R² = 0,982
20
0
0 2 4 6 8 10 12
t 1/2 (min)
200
180 200 mg/l
R² = 0,931
160
140 R² = 0,433
120
qt (mg/g)
t 1/2 (min)
81
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
200
100
100 mg/l
80
60 R² = 0,515
40 R² = 0,971
20
0
0 2 4 6 8 10 12
t 1/2 (min)
200
200 mg/l
180
100
100 mg/l
80
60 R² = 0,260
40 R² = 0,963
20
0
0 2 4 6 8 10 12
t 1/2 (min)
82
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène
méthylène sur les argiles vierge et régénérée
120
R² = 0,958 200 mg/L
100
100 mg/L
80 R² = 0,990
qt (mg/g)
R² = 0,706
60
40
R² = 0,993
20
0
0 2 4 6 8 10 12
t 1/2 (min)
(TDULA-HCl
HCl, 1M) : Modèle de diffusion intra-particulaire
particulaire
180 R² = 0,691
160 200 mg/L
140
120
qt (mg/g)
100 R² = 0,962
100 mg/L
80
60 R² = 0,892
40 R² = 0,986
20
0
0 2 4 6 8 10 12
t 1/2 (min)
83
Chapitre IV Adsorption du jaune viocryle et du bleu de méthylène sur les argiles vierge et régénérée
120
R² = 0,958
200 mg/L
100 R² = 0,950
80 100 mg/L
qt (mg/g)
60
R² = 0,951
40
R² = 0,992
20
0
0 2 4 6 8 10 12
t 1/2 (min)
Figure IV. 36: Cinétique d’adsorption du colorant bleu de méthylène sur la (TDULA-H2SO4,
1M) : Modèle de diffusion intra-particulaire.
140
R² = 0,964 200 mg/L
120
80 R² = 0,984 R² = 0,900
60
40 R² = 0,981
20
0
0 2 4 6 8 10 12
t 1/2 (min)
84
Conclusion générale
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
La régénération de la terre usée est d’abord lavée à l’eau chaude afin de la débarrasser
de l’excès d’huile avant de lui faire subir une activation chimique en présence de NaOH, de
KOH, de H2SO4 ou de HCL. La modification chimique de la terre décolorante usée et lavée
améliore sa capacité d’adsorption et cette dernière dépend de la nature de l’agent d’activation.
85
Conclusion générale
- La modélisation des isothermes d’adsorption a été réalisée par la méthode non linéaire
en utilisant la fonction Solver de Microsoft Excel. Les modèles de Langmuir, de
Redlich-Peterson et Généralisés décrivent de manière très satisfaisante les différents
systèmes étudiés.
86
Conclusion générale
Perspectives :
87
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bibliographiques
Références bibliographiques
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Références bibliographiques
Annexe 1
Annexe 1
1,8
1,6
1,4
1,2
1
Abs
0,8 y = 0,171x
R² = 0,987
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8 10 12
C (mg/L)
0,7
0,6
0,5
0,4
Abs
0,3 y = 0,051x
R² = 0,989
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14
C (mg/L)
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
[KOH]= 0,5 M
120 [KOH]=1 M
100 [KOH]=3 M
80
qt (mg/g)
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
t oxy= 30 min
100
t oxy= 60 min
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
[NaOH]=1 M
100
[NaOH]=3 M
80
qt (mg/g)
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
t oxy= 60 min
80
t oxy= 120 min
non modifié
60
qt (mg/g)
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
-20 t (min)
100 [HCl]=0,5 M
90
[HCl]=1 M
80
[HCl]=3 M
70
60
qt (mg/g)
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
120 [H2SO4]=0,5 M
[H2SO4]=1 M
100
[H2SO4]=3 M
80
qt (mg/g)
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
t oxy= 60 min
80
qt (mg/g)
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
120 [KOH]=0,5 M
[KOH]=1 M
100
[KOH]=3 M
80
qt (mg/g)
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
[NaOH]= 0,5 M
120
[NaOH]=1 M
100 [NaOH]=3 M
80
qt (mg/g)
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
non modifié
70
60
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
100 [HCl]=0,5 M
90 [HCl]=1 M
80 [HCl]=3 M
70
60
qt (mg/g)
50
40
30
20
10
0
-10 0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)
80
[H2SO4]=0,5 M
70
[H2SO4]=1 M
60 [H2SO4]=3 M
qt (mg/g)
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140
t (min)