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Deal With It - Fyctia

Lana travaille dans une librairie pour financer ses études. Elle termine l'inventaire avant la rentrée scolaire. Bien que sa famille soit riche, elle refuse leur aide financière pour rester indépendante. Sa colocataire Caly la soutient dans ses choix.

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Lana travaille dans une librairie pour financer ses études. Elle termine l'inventaire avant la rentrée scolaire. Bien que sa famille soit riche, elle refuse leur aide financière pour rester indépendante. Sa colocataire Caly la soutient dans ses choix.

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1 - Lana

Plus que dix petites minutes, et je termine le travail pour aujourd’hui !


Je suis complètement épuisée et qui dit fin Août, dit inventaire, ce
qui signifie que je ne vais pas profiter de cette dernière journée avant
de reprendre les cours. Et compter des milliers de livres dans une
librairie est plus fatiguant qu’il n’y paraît.

Deux ans à travailler ici, et Catherine, la gérante, insiste pour tout


faire manuellement. Elle refuse catégoriquement d’utiliser la
technologie pour scanner et enregistrer le tout dans un logiciel
moderne sur ordinateur. Sérieux, qui compte encore à la main de nos
jours ?

C’est vrai que j’aime ce job étudiant, et j’en ai vraiment besoin, mais
parfois c’est usant de passer son temps à compter des livres alors
que je préférerais les lire. Le bon côté des choses, c’est que je serais
vite rentrée une fois l’inventaire terminé. La librairie dans laquelle je
travaille se situe à vingt minutes de mon appartement que je partage
en colocation avec Caly, qui est devenue une amie, depuis que je
suis arrivée en Ohio.

Je soupire en comptabilisant une énième pile de livres, pressée d'en


finir. La rentrée est déjà demain, et j'aimerais pouvoir respirer et me
détendre avant.

Mais au moins, je suis heureuse de constater que ma vie a changé


depuis mon arrivée. J’ai enfin pu me détacher de mes parents, et
même si ma famille ne manque pas d’argent, je suis heureuse de
pouvoir subvenir à mes besoins seule et d’être indépendante.

Mes parents possèdent Miles Global Finance, l’une des dix plus
:
grandes firmes en développement. Dans leur monde parfait, j’aurais
travaillé pour eux, à la comptabilité, directement après le lycée…
Mais ça ne s’est pas passé ainsi. Pourquoi ça ? Les chiffres et moi, ça
fait deux. Très peu pour moi. J’ai même horreur de ça !
Malheureusement, suivre des cours de finance est inévitable si je
veux obtenir mon master en marketing. Plus que deux ans d’étude et
je pourrai travailler dans la boîte de mes parents au secteur
marketing ! Mon père me l’a bien proposé quand je lui ai expliqué que
la finance ne m'intéressait pas, mais j’ai refusé. J’ai besoin d’étudier,
d’obtenir mon diplôme et de pouvoir être fière de moi en gravissant
les échelons seule, sans tricher ! Je refuse d’être la fille à papa qui
obtient tout ce qu’elle veut à l’aide de son nom. Le jour où “Lana
Miles” sera affiché sur la porte de mon bureau, ce sera uniquement
grâce à la sueur de mon front !

Avec cette même détermination, j’achève de comptabiliser la pile sur


le comptoir, et n’attends pas une seule seconde de plus pour rentrer
chez moi.

Quand je sors, l’air chaud de cette fin d’été vient caresser mes joues,
et je suis ravie de constater que les rues sont calmes. Durant les
vingt minutes de marche à pied qu’il me faut pour rentrer chez moi,
je ne cesse de grimacer à chaque pas. Et pour cause : mes pieds me
font atrocement mal. Une fois rentrée, je suis soulagée de pouvoir
retirer mes chaussures qui m’ont sûrement refilés des ampoules.

— Je suis rentrée ! m’écrié-je en franchissant la porte d’entrée.

— Ah super ! je t’ai laissé une pizza sur la table basse du salon,


m’annonce Caly, ma colocataire et meilleure amie.

Je me dirige immédiatement vers le salon, et m’étend sur le grand


canapé, en posant mes jambes sur l'accoudoir alors que l’odeur de
pizza me parvient.
:
— Mhhh… Qu’est ce que ca fait du bien, murmuré-je en fermant les
yeux.

La douleur musculaire s’apaise immédiatement, laissant place à la


faim qui gronde dans mon estomac. Je me redresse pour ouvrir la
boîte en carton qui m’attend sur la table basse. Celle de Caly est déjà
vide. L’horloge du salon affiche vingt et une heure trente, pas
étonnant qu’elle ait terminé de manger.

— Ça a été au boulot ? me demande-t-elle, installée sur le fauteuil


près de moi.

— Pitié, ne me parle pas du boulot quand je suis à la maison ! me


plains-je d’un ton dramatique.

Elle se contente de s'esclaffer.

— Mais enfin, on sait toutes les deux que tes parents pourraient
t’aider financièrement ! s’indigne-t-elle.

Caly a dû faire un prêt étudiant pour suivre ses études en biochimie.


Sa famille n'avait pas les moyens de l’aider, alors elle a dû se
débrouiller, sans compter le fait qu’elle doit aussi payer un loyer.

Mais moi je me tue à travailler en plus de mes cours, alors que ma


famille pourrait subvenir au moindre de mes besoins. Seulement, elle
ne sait pas à quel point c’est pesant d’être la fille de monsieur et
madame Miles, et non pas comme Lana.

— Je te l’ai déjà dit, il est hors de question que je leur demande le


moindre dollar. Ils exigeraient quelque chose en retour, et j’en ai
terminé avec leur chantage à la noix, répondis-je lasse.

Si j’ai déménagé loin de Washington, c’est pour faire une pause avec
tout ce côté business, investisseur, soirée cocktail et gala. Être
:
entourée de ces vautours qui ne m’abordent dans le seul et unique
espoir que je les présente à mes parents ? Plus jamais.

— Je sais que ta fierté t’empêche d’accepter mon aide, mais n’hésite


pas si tu en ressens le besoin, d'accord ? me suggère mon amie.

— Caly…Tu en fais déjà tellement pour moi.

Parfois je me demande ce que j'ai fait pour mériter une amie


pareille…

— C’est vraiment très attentionné de ta part, mais ça va aller, la


rassuré-je.

De toute façon je n’ai pas le choix. Je vais y arriver seule ! J’en suis
capable, je le sais. Je ne manque pas de détermination, ni même de
motivation pour y arriver !

Elle lève les yeux au ciel avant de secouer doucement la tête.

— Tu n’acceptes jamais rien de personne ! Tu rejettes même les


mecs qui s'intéressent à toi, remarque-t-elle.

Et c’est repartie pour un tour…

— Je ne veux pas d’un mec simplement parce qu’il s'intéresse à moi.


Je veux quelqu'un qui m’appréciera pour mes valeurs et mes
ambitions ! Je refuse de me contenter de n’importe qui juste pour
être avec quelqu’un, expliqué-je pour la énième fois.

— Tu te prends trop la tête ! L’amour, ce n’est pas quelque chose que


tu peux prédire. Ca arrivera sans même que tu ne t’en rende compte,
tu verras.

Je ne suis pas d’accord avec elle. J’ai grandi avec pour vision de
:
l’amour la relation qu'avaient mes parents. Il est vrai que je n’ai jamais
vu de geste tendre ou de déclaration romantique entre eux : tout ne
se résumait qu’au business. La seule relation que j’ai eu a été un
échec monumental… Mais Caly est une grande rêveuse, autant ne
pas la contredire.

— Dans ce cas j’attends un signe du destin, ou de l’univers,


qu’importe, me moqué-je, légèrement sceptique.
:

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